Le magnat de l'acier Sanjeev Gupta exclut de fermer des usines britanniques #
Le magnat de l'acier Sanjeev Gupta a déclaré jeudi n'attendre un "sauvetage de personne" et a promis de ne pas fermer d'usines de sidérurgie au Royaume-Uni, malgré les difficultés financières de son empire GFG Alliance engendrées par la faillite de Greensill.
"Nous devons trouver des solutions de court terme. Mais nous n'attendons personne. Nous prenons en main nous-même les choses", a-t-il dit sur la radio BBC 4, dans son premier entretien depuis la chute début mars de Greensill, son principal soutien financier.
"Je suis très confiant dans le fait que nous allons trouver des solutions de court terme grâce à nos efforts, et des solutions de long terme grâce à des refinancements", selon M. Gupta.
"Aucune de mes aciéries ne fermera sous ma direction", a-t-il garanti.
Il a confirmé que son groupe, qui possède l'entreprise de sidérurgie britannique Liberty Steel, devait "plusieurs milliards" à Greensill qui a été emporté par son modèle controversé de prêts de court terme et dont GFG était un des plus gros clients.
GFG Alliance assure pour l'heure avoir assez de liquidités, mais il est contraint de se serrer la ceinture et cherche des solutions de financements à plus long terme, sans avoir encore abouti.
L'inquiétude grandit sur l'avenir de GFG, qui emploie environ 5.000 personnes au Royaume-Uni, dont la majorité chez Liberty Steel, et 35.000 dans le monde, avec notamment des sites en France comme l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve (nord) et l'usine de rails d'Hayange (Moselle).
Le gouvernement britannique a lui refusé de prêter 170 millions de livres à GFG Alliance, jugeant sa structure "opaque".
Le Premier ministre Boris Johnson a toutefois estimé jeudi que "l'acier britannique est un actif national très important" et d'une "importance stratégique de long terme".
"Nous avons appris pendant cette pandémie que ce n'est pas une bonne idée de dépendre excessivement d'importations pour des éléments critiques lors des périodes troublées, nous avons vu cela avec les articles de protection sanitaire par exemple" a ajouté M. Johnson.
Il rappelle "tout ce qui est fait avec de l'acier dans ce pays (...) comme les champs d'éoliennes, les lignes de train à grande vitesse, les centrales nucléaires (...) Toutes comprennent de l'acier".
"il serait fou de ne pas utiliser cette période post-Brexit pour acheter de l'acier britannique. C'est ce que nous voulons faire", a-t-il conclu, laissant entendre que des discussions du gouvernement sont en cours avec M. Gupta.
Ce dernier a par ailleurs été interrogé par la BBC sur des informations indiquant que Credit Suisse, l'un des bailleurs de fonds de Greensill, cherche à récupérer des fonds en demandant la liquidation d'une branche de l'empire de Gupta, Liberty Commodities, qui traite de matières premières.
Selon le quotidien The Telegraph, une demande similaire pourrait suivre rapidement et concernerait l'usine d'acier de Rotherham dans le nord de l'Angleterre, qui emploie 2.000 personnes.
"Il est naturel dans une certaine mesure que les créanciers veuillent protéger leur position" mais "il ne fait aucun sens pour des créanciers de détruire des emplois, de la valeur", a répondu M. Gupta.
L'homme d'affaires indo-britannique a raconté avoir eu recours à Greensill au départ parce qu'il a bâti son empire en rachetant des sociétés en difficultés qui ne pouvaient pas avoir accès à des financements traditionnels.
Enfin, il a dit ne jamais avoir eu de contact avec l'ex-Premier ministre britannique David Cameron qui était conseiller de Greensill et est accusé d'avoir fait pression sur le gouvernement pour obtenir des aides dans le cadre de la crise sanitaire.
jbo-ved/els
GFG: Gupta exclut de fermer des usines et n'attend pas de sauvetage #
Le magnat de l'acier Sanjeev Gupta a déclaré jeudi n'attendre un "sauvetage de personne" et a promis de ne pas fermer d'usines de sidérurgie au Royaume-Uni, malgré les difficultés financières de son empire GFG Alliance engendrées par la faillite de Greensill.
"Nous devons trouver des solutions de court terme. Mais nous n'attendons personne. Nous prenons en main nous-même les choses", a-t-il dit sur la radio BBC 4, dans son premier entretien depuis la chute début mars de Greensill, son principal soutien financier.
"Je suis très confiant dans le fait que nous allons trouver des solutions de court terme grâce à nos efforts, et des solutions de long terme grâce à des refinancements", selon M. Gupta.
"Aucune de mes aciéries ne fermera sous ma direction", a-t-il garanti.
Il a confirmé que son groupe, qui possède l'entreprise de sidérurgie britannique Liberty Steel, devait "plusieurs milliards" à Greensill qui a été emporté par son modèle controversé de prêts de court terme et dont GFG était un des plus gros clients.
GFG Alliance assure pour l'heure avoir assez de liquidités, mais il est contraint de se serrer la ceinture et cherche des solutions de financements à plus long terme, sans avoir encore abouti.
L'inquiétude grandit sur l'avenir de GFG, qui emploie environ 5.000 personnes au Royaume-Uni, dont la majorité chez Liberty Steel, et 35.000 dans le monde, avec notamment des sites en France comme l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve (nord) et l'usine de rails d'Hayange (Moselle).
Le gouvernement britannique a lui refusé de prêter 170 millions de livres à GFG Alliance, jugeant sa structure "opaque".
Il a été interrogé en outre sur des informations indiquant que Credit Suisse, l'un des bailleurs de fonds de Greensill, cherche à récupérer des fonds en demandant la liquidation d'une branche de l'empire de Gupta, Liberty Commodities, qui traite de matières premières.
Selon le quotidien The Telegraph, une demande similaire pourrait suivre rapidement et concernerait l'usine d'acier de Rotherham dans le nord de l'Angleterre, qui emploie 2.000 personnes.
"Il est naturel dans une certaine mesure que les créanciers veuillent protéger leur position" mais "il ne fait aucun sens pour des créanciers de détruire des emplois, de la valeur", a répondu M. Gupta.
L'homme d'affaires indo-britannique a raconté avoir eu recours à Greensill au départ parce qu'il a bâti son empire en rachetant des sociétés en difficultés qui ne pouvaient pas avoir accès à des financements traditionnels.
Enfin, il a dit ne jamais avoir eu de contact avec l'ex-Premier ministre britannique David Cameron qui était conseiller de Greensill et est accusé d'avoir fait pression sur le gouvernement pour obtenir des aides dans le cadre de la crise sanitaire.
"Je n'ai eu aucune interaction avec lui", a simplement dit M. Gupta.
jbo/ved/abx
L'empire de l'acier de Sanjeev Gupta "opaque" selon un ministre #
Le ministre britannique des Entreprises, Kwasi Kwarteng, a confirmé mardi que le gouvernement de Boris Johnson avait refusé d'accorder une aide de 170 millions de livres à l'empire de l'acier du milliardaire Sanjeev Gupta, menacé d'insolvabilité et qu'il juge "opaque".
D'après le ministre, interrogé sur la BBC, même si Liberty Steel, qui regroupe les activités d'acier de M. Gupta, est un "actif national important" et emploie quelque 3.000 personnes au Royaume-Uni, Londres ne peut injecter de l'argent dans "une boîte noire".
"Nous sommes évidemment les garants de l'argent des contribuables et nous avions des craintes sur la structure très opaque de GFG et pensions que, si nous donnions l'argent, il n'y avait pas de garantie qu'il resterait au Royaume-Uni et protègerait les emplois britanniques", a argumenté M. Kwarteng.
Un porte-parole de GFG Alliance, joint par l'AFP, n'a pas commenté ces déclarations.
Le ministre souligne néanmoins que "toutes les options sont sur la table" pour préserver les emplois de Liberty Steel, y compris la nationalisation, comme ce fut le cas pour British Steel, finalement repris par le chinois Jingye.
"Nous pensons que l'industrie de l'acier a un avenir au Royaume-Uni", a insisté M. Kwarteng, notamment dans la perspective de la décarbonisation de cette industrie très polluante à l'heure où le Royaume-Uni s'est engagé à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
L'inquiétude grandit au Royaume-Uni sur l'avenir de GFG Alliance, et de Liberty Steel, qui emploie environ 5.000 personnes dans le pays et 35.000 dans le monde.
GFG était l'un des plus grands clients de Greensill, société au modèle controversé qui assurait des prêts de court terme aux entreprises en s'acquittant de factures à l'avance contre une commission.
Depuis la faillite de Greensill, GFG a des difficultés à obtenir de nouvelles liquidités même si le groupe répète avoir "assez de fonds pour (ses) besoins actuels".
Dans un podcast diffusé par le groupe GFG, M. Gupta est revenu lui-même sur les difficultés du groupe et sa relation avec Greensill, soulignant que la société financière avait "cru en eux" et était devenu "son principal financier", lui permettant de bâtir un empire de l'acier et de "sauver des usines" menacées.
Il admet toutefois que GFG, dont la dette est "substantielle et atteint plusieurs milliards" de livres, aurait dû diversifier plus tôt ses liquidités dans l'acier, même si les activités d'aluminium et d'énergie du groupe sont financées différemment par des banques.
Le dirigeant, à Dubaï depuis plusieurs mois après avoir attrapé le coronavirus puis s'être retrouvé bloqué par les restrictions aux voyages, affirme avoir reçu "beaucoup de marques d'intérêt" d'organisations ou investisseurs qui veulent "nous aider à refinancer".
En France, le groupe emploie près de 2.500 personnes. Liberty Steel chapeaute directement l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve (nord) et l'usine de rails d'Hayange (Moselle) mais GFG possède également entre autres un site d'aluminium à Dunkerque ou encore les Fonderies du Poitou (Vienne).
Au Royaume-Uni, le groupe souffre en outre de la chute de la demande pour certains aciers de la part du secteur aéronautique et de l'automobile, en crise du fait de la pandémie.
Par ailleurs, M. Kwarteng a commenté la décision de l'autorité du lobbying qui a estimé que l'ex-Premier ministre David Cameron, qui était un conseiller de Greensill, n'a pas enfreint les règles sur le lobbying en contactant directement des membres du gouvernement ou des hauts fonctionnaires pour leur demander d'accorder à Greensill des aides réservées aux entreprises en difficulté à cause du covid-19.
M. Cameron n'a fait "absolument rien de mal" et "les gens devraient passer à autre chose", a conclu M. Kwarteng.
ved/js/clp/
L'empire de l'acier de Sanjeev Gupta "opaque" selon un ministre britannique #
Le ministre britannique des Entreprises Kwasi Kwarteng a confirmé mardi que le gouvernement de Boris Johnson avait refusé d'accorder une aide de 170 millions de livres à l'empire de l'acier du milliardaire Sanjeev Gupta, menacé d'insolvabilité et qu'il juge "opaque".
D'après le ministre, interrogé sur la BBC, même si Liberty Steel, qui regroupe les activités d'acier de M. Gupta, est un "actif national important" et emploie quelque 3.000 personnes au Royaume-Uni, le gouvernement britannique ne peut injecter de l'argent dans "une boîte noire".
Il évoque la structure de la maison mère de Liberty Steel, GFG Alliance, qui "ne coopère pas".
"Un aspect critique des 170 millions de livres (d'aides requis par GFG) était que nous sommes évidemment les garants de l'argent des contribuables et nous avions de craintes sur la structure très opaque de GFG et pensions que, si nous donnions l'argent, il n'y avait pas de garantie qu'il resterait au Royaume-Uni et protègerait les emplois britanniques", a argumenté M. Kwarteng.
Le ministre souligne néanmoins que "toutes les options sont sur la table" pour préserver les emplois de Liberty Steel et les usines en activité, y compris la nationalisation, comme ce fut le cas il y a plusieurs années pour British Steel, finalement repris par le chinois Jingye.
"Nous pensons que l'industrie de l'acier a un avenir au Royaume-Uni", a insisté M. Kwarteng, notamment dans la perspective de la décarbonisation de cette industrie très polluante à l'heure où le Royaume-Uni s'est engagé à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
L'inquiétude grandit au Royaume-Uni sur l'avenir de GFG Alliance, et de Liberty Steel, qui emploie environ 5.000 personnes dans le pays et 35.000 dans le monde.
Sa situation financière est tendue depuis la faillite de Greensill.
GFG était l'un des plus grands clients de Greensill, société au modèle controversé qui assurait des prêts de court terme aux entreprises en s'acquittant de factures à l'avance contre une commission.
Depuis cette faillite, GFG a des difficultés à obtenir de nouvelles liquidités même si le groupe répète avoir "assez de fonds pour (ses) besoins actuels", et dit continuer des "discussions constructives" avec le gouvernement britannique.
En France, le groupe emploie près de 2.500 personnes. Liberty Steel chapeaute directement l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve (nord) et l'usine de rails d'Hayange (Moselle) mais GFG possède également entre autres un site d'aluminium à Dunkerque ou encore les Fonderies du Poitou (Vienne).
Au Royaume-Uni, le groupe souffre en outre de la chute de la demande pour certains aciers de la part du secteur aéronautique en crise du fait de la pandémie.
ved/jbo/esp