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Logement, professionnels du spectacle: un millier de personnes manifestent à Lille #

3/27/2021, 5:32 PM
Lille, FRA

Plus d'un millier de personnes étaient rassemblées samedi à Lille, après la convergence de deux manifestations face à la préfecture, l'une pour le droit au logement, l'autre organisée par des danseurs et professionnels du spectacle, a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 14H30, un premier rassemblement a réuni entre 200 et 300 personnes sur la place de la République à l'appel d'un collectif d'associations, dans le cadre de la première journée d'action européenne sur le logement.

"Marre d'être à la rue", "réquisition des logements vacants", "nos logements avant leurs profits", disaient notamment leurs pancartes, au milieu des drapeaux et badges de la Ligue des Droits de l'Homme, de Solidaires, Solidarité roms, Utopia 56, ou des partis comme LFI, le PCF, Generation.s, EELV et le NPA.

"Aujourd'hui, il y a 3.000 personnes sans abri dans la métropole lilloise. La mairie et la préfecture se renvoient la responsabilité, c'est totalement inhumain, il faut plus de places en hébergement d'urgence !", a lancé au micro Adria, l'une des représentantes du "collectif 27 mars" créé pour l'occasion.

A Lille, le collectif dénonce "les limites de l'encadrement des loyers, le manque de logements accessibles ou encore le logement insalubre en résidence universitaire", a-t-elle dit. Les associations réclament "un grand plan de lutte contre le mal logement", "un gel total de toutes les procédures d'expulsion" et "la mise à disposition d'hébergements dignes pour les personnes exilées", entre autres.

Aux alentours de 15H30, une autre manifestation, réunissant plusieurs centaines de professionnels du spectacle dans une ambiance festive, à l'appel de la Mobilisation des danseurs des Hauts-de-France, a convergé vers la place de la République.

"Nous, on veut continuer à danser, encore", chantaient-ils, dansant pour beaucoup, parfois déguisés, et accompagnés de percussions et d'instruments. "Spectacle survivant", "La force de la culture, face à la culture de la Force !", "L'art, Jean, fait le bonheur !", clamaient leurs pancartes.

"52% des intermittents risquent de ne plus avoir aucun droit en 2022 (...) Un tiers des structures de danse sont menacées de disparition", a alerté l'une de leurs représentantes, réclamant la réouverture des lieux de culture. Les danseurs se sont ensuite produits devant la foule, alors que les manifestants pour le droit au logement quittaient la place pour entamer leur propre marche.

Un peu plus tôt, une quinzaine de militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) avaient mené une action symbolique sur le parcours de la manifestation, apposant une large banderole, des affiches et messages revendicatifs sur un bâtiment en grande partie vacant, selon eux depuis "de nombreuses années". "Logement sans personne, personnes sans logement", "expulsions, rebellion", pouvait-on lire.

eva/rl/bow

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MAR 27

Des centaines de Tchétchènes défilent contre la stigmatisation de leur communauté #

3/27/2021, 4:58 PM
Rennes, FRA

Plusieurs centaines de Tchétchènes ont manifesté samedi à Rennes et à Strasbourg contre la stigmatisation dont leur communauté fait selon eux l'objet et pour honorer la mémoire d'un des leurs tué par balle la semaine dernière dans la capitale bretonne.

"On tire sur nous deux fois: la première fois pour nous tuer, la deuxième fois pour nous salir", a dénoncé Magomed, 30 ans, voisin d'Hamzat Labazanov, 23 ans, tué d'une balle dans la tête, le 17 mars en pleine journée, dans le quartier Cleunay à Rennes.

Deux hommes d'une vingtaine d'années, connus de la justice, ont été mis en examen pour meurtre en bande organisée et complicité et incarcérés. Le jour des faits, le procureur de Rennes Philippe Astruc a évoqué un "possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants".

"Dès qu'il se passe quelque chose avec un Tchétchène, on nous colle cette étiquette", a regretté Magomed. "Les membres de notre communauté meurent et c'est nous qui sommes accusés."

Près de 400 Tchétchènes, venus de toute la Bretagne, du Mans ou de Rouen, se sont rassemblés à Rennes près de l'immeuble de la victime. Ils ont observé un temps de prière puis ont marché jusqu'au Carrefour City devant lequel Hamzat a été tué.

"C'était quelqu'un de bien, tout le monde l'aimait, avait confiance en lui", a décrit un jeune Tchétchène de 23 ans à la fine barbe.

"Un petit gars en or, qui n'a jamais été mêlé à quoi que ce soit d'illégal", a approuvé Magomed, 31 ans, ingénieur logisticien, qui habite le même immeuble.

Selon ses proches, Hamzat a été tué parce qu'il a voulu chasser des dealeurs du hall de son immeuble. Lue pendant le rassemblement, une résolution de l'association Paix et droits de l'homme a dénoncé les "informations erronées" et "accusations tendancieuses à l'encontre des réfugiés tchétchènes".

Le père de la victime a appelé au calme et demandé aux plus jeunes de se tenir à distance des points de deal.

A Strasbourg, environ 150 Tchétchènes se sont également rassemblés place de la République, dont certains venus de Paris, Nice ou Reims. "Nous sommes des réfugiés politiques qui avons laissé notre patrie pour vivre EN PAIX", proclamait une pancarte.

"Nous sommes nous-mêmes assimilés à des trafiquants. C'est quelque chose que nous ne comprenons pas", a dénoncé Chamil Albakov, porte-parole de l'Assemblée des Tchétchènes d'Europe. "Ce n'est pas parce que nous vivons dans des quartiers populaires que nous pouvons être dénigrés, ou que des jeunes peuvent être tués".

"Nous demandons que l'origine tchétchène ne soit pas associée systématiquement à la criminalité. Dans les médias, le mot "Tchétchène" est systématiquement associé à la violence ou à la criminalité", a abondé l'avocat Zelimkhan Chavkhalov.

Pour Ousman Artchakov, porte-parole de l'association Daymohk, "notre seule faute, c'est que nous ne cédons pas devant ces dealers".

Plusieurs associations ont adressé samedi une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur. "Notre origine ne cesse d'être trainée dans la boue (...) Nous n'aurons de cesse de nous battre pour nos droits pour réfuter ces préjugés", écrivent-elles notamment.

aag-apz/dlm

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MAR 27

Des centaines de Tchétchènes défilent contre la stigmatisation de leur communauté #

3/27/2021, 4:29 PM
Rennes, FRA

Plusieurs centaines de Tchétchènes ont manifesté samedi à Rennes et à Strasbourg contre la stigmatisation dont leur communauté fait selon eux l'objet et pour honorer la mémoire d'un des leurs tué par balle la semaine dernière dans la capitale bretonne.

"On tire sur nous deux fois: la première fois pour nous tuer, la deuxième fois pour nous salir", a dénoncé Magomed, 30 ans, voisin d'Hamzat Labazanov, 23 ans, tué d'une balle dans la tête, le 17 mars en pleine journée, dans le quartier Cleunay à Rennes.

Deux hommes d'une vingtaine d'années, connus de la justice, ont été mis en examen pour meurtre en bande organisée et complicité et incarcérés. Le jour des faits, le procureur de Rennes Philippe Astruc a évoqué un "possible règlement de comptes sur fond de trafic de stupéfiants".

"Dès qu'il se passe quelque chose avec un Tchétchène, on nous colle cette étiquette", a regretté Magomed. "Les membres de notre communauté meurent et c'est nous qui sommes accusés."

Près de 400 Tchétchènes, venus de toute la Bretagne, du Mans ou de Rouen, se sont rassemblés à Rennes près de l'immeuble de la victime. Ils ont observé un temps de prière puis ont marché jusqu'au Carrefour City devant lequel Hamzat a été tué.

"C'était quelqu'un de bien, tout le monde l'aimait, avait confiance en lui", a décrit un jeune Tchétchène de 23 ans à la fine barbe.

"Un petit gars en or, qui n'a jamais été mêlé à quoi que ce soit d'illégal", a approuvé Magomed, 31 ans, ingénieur logisticien, qui habite le même immeuble.

Selon ses proches, Hamzat a été tué parce qu'il a voulu chasser des dealeurs du hall de son immeuble. Lue pendant le rassemblement, une résolution de l'association Paix et droits de l'homme a dénoncé les "informations erronées" et "accusations tendancieuses à l'encontre des réfugiés tchétchènes".

Le père de la victime a appelé au calme et demandé aux plus jeunes de se tenir à distance des points de deal.

A Strasbourg, environ 150 Tchétchènes se sont également rassemblés place de la République, dont certains venus de Paris, Nice ou Reims. "Nous sommes des réfugiés politiques qui avons laissé notre patrie pour vivre EN PAIX", proclamait une pancarte.

aag-apz/dlm

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MAR 27

Logement, professionnels du spectacle: un millier de personnes manifestent à Lille #

3/27/2021, 4:27 PM
Lille, FRA

Plus d'un millier de personnes étaient rassemblées samedi à Lille, après la convergence de deux manifestations face à la préfecture, l'une pour le droit au logement, l'autre organisée par des danseurs et professionnels du spectacle, a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 14H30, un premier rassemblement a réuni entre 200 et 300 personnes sur la place de la République à l'appel d'un collectif d'associations, dans le cadre de la première journée d'action européenne sur le logement.

"Marre d'être à la rue", "réquisition des logements vacants", "nos logements avant leurs profits", disaient notamment leurs pancartes, au milieu des drapeaux et badges de la Ligue des Droits de l'Homme, de Solidaires, Solidarité roms, Utopia 56, ou des partis comme LFI, le PCF, Generation.s, EELV et le NPA.

"Aujourd'hui, il y a 3.000 personnes sans abri dans la métropole lilloise. La mairie et la préfecture se renvoient la responsabilité, c'est totalement inhumain, il faut plus de places en hébergement d'urgence !", a lancé au micro Adria, l'une des représentantes du "collectif 27 mars" créé pour l'occasion.

A Lille, le collectif dénonce "les limites de l'encadrement des loyers, le manque de logements accessibles ou encore le logement insalubre en résidence universitaire", a-t-elle dit. Les associations réclament "un grand plan de lutte contre le mal logement", "un gel total de toutes les procédures d'expulsion" et "la mise à disposition d'hébergements dignes pour les personnes exilées", entre autres.

Aux alentours de 15H30, une autre manifestation, réunissant plusieurs centaines de professionnels du spectacle dans une ambiance festive, à l'appel de la Mobilisation des danseurs des Hauts-de-France, a convergé vers la place de la République.

"Nous, on veut continuer à danser, encore", chantaient-ils, dansant pour beaucoup, parfois déguisés, et accompagnés de percussions et d'instruments. "Spectacle survivant", "La force de la culture, face à la culture de la Force !", "L'art, Jean, fait le bonheur !", clamaient leurs pancartes.

"52% des intermittents risquent de ne plus avoir aucun droit en 2022 (...) Un tiers des structures de danse sont menacées de disparition", a alerté l'une de leurs représentantes, réclamant la réouverture des lieux de culture. Les danseurs se sont ensuite produits devant la foule, alors que les manifestants pour le droit au logement quittaient la place pour entamer leur propre marche.

eva/rl/bow

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MAR 27

Covid: les acteurs de reconstitutions historiques manifestent en costume à Avignon #

3/27/2021, 2:57 PM
Avignon, FRA

Vikings, chevaliers, pirates ou serfs: quelque 400 personnes, passionnés ou professionnels des reconstitutions historiques, ont défilé samedi dans les rues d'Avignon pour alerter sur les difficultés rencontrées par le secteur à cause des contraintes sanitaires dues au Covid-19.

"Allons bouter le variant anglais hors de France", "Sire! On en a gros!", "Sorcières, j'suis censée mourir sur le bûcher, pas crever de faim", "L'histoire vivante c'est nous, ne nous laissez pas mourir de faim", "La culture ne se limite pas à l'opéra": sur leurs pancartes, les manifestants ont affiché leur désarroi et leurs inquiétudes dans les rues du centre-ville d'Avignon, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Beaucoup d'associations sont en train de se déliter, des gens qui vivaient grâce à ces événements sont en train de mourir, on ne peut pas accepter ça. Dans la reconstitution historique, on ne fait jamais de manif comme ça mais là on lance un cri de détresse", a expliqué à l'AFP Patrick Duval, conseiller municipal de Morières-lès-Avignon et organisateur du festival médiéval de la Rose d'Or.

"Ils sont tous à l'agonie, ils meurent. Les troupes sont en train de se dissoudre complètement parce qu'elles ne peuvent plus proposer à leurs adhérents de sorties ou de fêtes, les petits artisans qui nous suivent sur toutes nos fêtes médiévales, sur tous les marchés sont littéralement à l'agonie, ils sont en train de fermer les uns après les autres et ça se passe très mal parce qu'ils n'ont plus le droit à rien, les intermittents du spectacle on leur a promis une année blanche mais il y en a énormément qui ne rentrent pas dans les cases", a-t-il déploré.

"Aujourd'hui ça fait plus d'un an qu'on ne peut plus exercer notre profession, qu'on ne peut plus vivre (...) c'est important qu'on soit tous là aujourd'hui, et qu'on se fasse entendre, que nos gouvernements, que notre gouvernement comprenne enfin que là il est en train de nous tuer à petit feu", a abondé Isabelle Corci, dirigeante d'une compagnie de fauconniers à Alès.

Arrivés devant le Palais des Papes après avoir défilé dans le centre-ville historique, les manifestants se sont tous allongés à terre pour simuler leur mort, ont constaté des journalistes de l'AFP.

vid-pho-iw/mdm/bow

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MAR 27

Besançon: plusieurs centaines de manifestants contre un projet d'aménagement urbain #

3/27/2021, 2:45 PM
Strasbourg, FRA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Besançon pour s'opposer au projet municipal d'aménagement d'un nouveau quartier sur des terres notamment utilisées pour du maraîchage, premier acte de la campagne nationale des "Soulèvements de la Terre", lancée par des associations et fermes.

Derrière des tracteurs et des banderoles appelant à "Protéger la terre des appétits spéculatifs" et à "Défendre le vivant", 650 manifestants (selon la préfecture) ont marché depuis le centre-ville vers les Vaîtes, une zone située en bordure de la ville.

Cette zone de 34 hectares, partiellement urbanisée, est une ancienne friche agricole accueillant des terres maraîchères, des jardins ouvriers, "des zones humides et des forêts et bosquets dégradés", selon un rapport du Groupe d'étude de l'environnement et du climat, mis en place par la mairie. Cette dernière souhaite y aménager un "écoquartier", qui compterait à terme 1.800 nouveaux logements, ainsi qu'une école et des commerces.

"On espère que la mairie entende raison et abandonne totalement ce projet", a déclaré à l'AFP Claire Arnoux, présidente de l'association "Les jardins des Vaîtes", co-organisatrice de la manifestation avec le collectif du Quartier libre des Lentillères, quartier "autogéré" de Dijon.

"C'est un projet qui est un contre-sens historique, qui va à l'inverse de la pensée écologique actuelle, je ne comprends pas cet entêtement", a ajouté la militante.

Le développement de la première tranche du projet, portant sur 23 hectares, est actuellement suspendu par un recours devant le tribunal administratif, contre les dérogations accordées aux "altérations de certains habitats naturels".

En parallèle, la maire de Besançon, l'écologiste Anne Vignot, qui a hérité du dossier après son élection en juillet dernier, en lancé au cours du mois de mars une "consultation citoyenne", pour laquelle 50 Bisontins seront tirés au sort.

"Nous nous sommes engagés, au cours de la campagne électorale, à ce que ce dossier soit révisé dans sa forme et dans ses ambitions en fonction des avis qui seront exprimés lors de cette consultation", a souligné l'élue auprès de l'AFP.

Cette manifestation est la première d'une série de mobilisations organisées dans le cadre des "Soulèvements de la Terre", un appel, formulé par plusieurs dizaines d'associations et de fermes, visant "à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent". Un autre rassemblement aura lieu en avril à Rennes, puis en mai en Haute-Loire.

apz/bdx/bow

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MAR 26

Lille: quelques centaines d'intermittents et professionnels de la culture manifestent #

3/26/2021, 4:26 PM
Lille, FRA

"Ras-le-bol du click & concert !": quelques centaines d'intermittents et professionnels de la culture se sont rassemblées vendredi dans une ambiance festive à Lille, réclamant notamment la réouverture des lieux de culture et des mesures d'aide d'urgence, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous, on veut continuer à danser encore", ont entonné des musiciens, suivis par la foule, devant l'entrée du Théâtre du Nord actuellement occupé par des membres de la coordination des Interluttants du Nord et de la SFA-CGT (syndicat français des artistes interprètes).

"Pourquoi les églises et pas les théâtres ?", "on n'arrête pas un peuple qui danse", clamaient notamment leurs pancartes, les manifestants chantant, se déhanchant et improvisant parfois quelques pas à deux, avant de s'espacer pour respecter une certaine distance.

"Aujourd'hui, nous occupons le Théâtre du Nord, le Théâtre Sébastopol, le Théâtre du Channel (scène nationale de Calais), le Colisée de Roubaix et depuis hier, la Comédie de Béthune !" a lancé au micro un représentant de la SFA, critiquant les mesures "aussi contradictoires qu'arbitraires" d'un gouvernement, qui "n'a pas réussi à protéger la population du virus".

"On est venus reprendre la place, dans un mouvement national (...) pour des revendications propres à notre secteur et qui s'élargit à la contestation de la réforme de l'assurance chômage (...) parce que la précarité s'étend et que la possibilité de vivre dignement aujourd'hui est fortement mise en danger", a expliqué à l'AFP Marie-Pierre Feringue, comédienne et metteuse en scène.

"Il est question de lutte pour nos droits, notre liberté. Ces feux qui brûlent dans les théâtres sont là pour ranimer l'espoir, réveiller les consciences, inciter à la résistance, a-t-elle lancé plus tard au micro.

"Pour les acteurs de la culture, c'est plus qu'une désespérance, c'est un suicide à petit feu. Des intermittents ont du mal à se nourrir tous les jours !", a aussi déploré Pierre Herbaux , représentant de la CGT de Lille.

"On ne peut pas se cantonner à un rôle d'homo economicus qui va travailler, rentre chez soi le soir pour renouveler sa force de travail. On a besoin de se cultiver, de se divertir, de respirer, de danser, de chanter, de rire, et ça, ça ne peut pas s'arrêter", a jugé le député LFI du Nord Adrien Quatennens.

eva/bj/zl

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MAR 26

Appels à manifester dimanche pour une "vraie loi climat", partout en France #

3/26/2021, 4:24 PM
Paris, FRA

Plusieurs dizaines d'associations, ONG ou syndicats appellent à manifester partout en France, dimanche, pour "une vraie loi climat", à la veille de l'examen à l'Assemblée du projet du gouvernement issu de la Convention citoyenne pour le climat, fustigé pour son "manque d'ambition".

L'appel est notamment lancé par Greenpeace, les Amis de la Terre, ATD Quart Monde, Attac, Care, le CCFD, Extinction Rébellion, L214, la Fage, France Nature Environnement, Générations Futures, la Ligue des droits de l'Homme, la Ligue de protection des oiseaux, Notre affaire à tous, Oxfam, Sortir du nucléaire, EELV, Génération Ecologie, la CFDT et le PS.

Se sont joints de nombreux membres de la Convention climat, exercice de démocratie participative convoqué par Emmanuel Macron et dont la loi "climat et résilience" du gouvernement est issue.

"J'ai fait partie de la Convention climat. On m'a demandé quelles étaient les solutions pour éviter que notre planète se dégrade. On est venu me chercher, j'ai fait le job, proposé des solutions, apparemment on m'a pas bien entendu... Alors je vous propose le dimanche 28 mars de tous nous retrouver dans la rue pour qu'ils entendent notre message", a ainsi lancé Benoit Baubry, un des citoyens, dans une vidéo sur Twitter.

"Le gouvernement, après s'être renié sur de nombreux sujets et avoir été reconnu coupable d'inaction climatique (par la justice administrative, ndlr), a mis de côté, ou considérablement amoindri, les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, que cette loi était censée reprendre", ont dénoncé de leur côté les organisateurs.

Ils appellent les députés, lors de l'examen du texte, à "renforcer les articles du projet de loi dans le sens d'une plus grande ambition écologique" et "d'une meilleure prise en compte des aspects de justice sociale afin de rendre la transition écologique accessible à toutes et tous".

Plus de 200 élus, nationaux et locaux, ont de leur côté signé une tribune, mise en ligne vendredi sur le site franceinfo, s'engageant pour une "vraie loi climat" et promettant de "mettre tout en oeuvre, avec le soutien des citoyens, pour proposer des solutions à la hauteur de l'urgence climatique".

Des rassemblements ou défilés sont annoncés dans plus de 150 localités (liste sur https://vraieloiclimat.fr/28mars/), comme Apt, Auch, Bordeaux, Brest, Chamonix, Grenoble, La Rochelle, Lyon, Manosque, Montpellier, Mûrs-Erigné, Nancy, Nevers, Orléans, Rouen, Salies-de-Béarn, Saint-Valery-en-Caux, Sète ou encore Strasbourg.

A Paris, un défilé - autorisé par la préfecture - doit partir de la place de l'Opéra à 14H00 en direction de celle de la République.

so/fmp/bma

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MAR 26

Yvelines: des étudiants se battent pour la préservation de leur campus #

3/26/2021, 4:10 PM
Thiverval-Grignon, FRA

"Moins de béton, plus de moutons": quelques centaines de personnes ont manifesté vendredi pour sauvegarder le patrimoine du campus de Grignon (Yvelines) de l'école AgroParisTech, dont la vente sera bientôt effectuée.

Depuis 10 jours, les étudiants de première année d'AgroParisTech, futurs ingénieurs forestiers ou agronomes, bloquent l'accès à ce campus célèbre pour son château de style Louis XIII construit au 17e siècle, ses dépendances et ses 260 hectares de forêts et de pâtures.

"Le combat de la vente a eu lieu il y a des années, et il est perdu. Nous protestons contre l'opacité de cette vente et essayons de sauver ce qui peut être sauvé: le patrimoine du site", a expliqué à l'AFP Elsa Barré, une des étudiantes de première année à l'initiative de cette mobilisation.

"On souhaiterait qu'il y ait une vraie volonté de soutenir la transition écologique et que l'on ne privilégie pas des projets qui aient simplement pour but de créer de la richesse, mais des projets qui utilisent le potentiel scientifique et écologique de ce site", ajoute-t-elle, citant la richesse de ses sols et de sa biodiversité.

Vendredi, date butoir du dépôt des offres de rachat du site, les quelque 200 étudiants grévistes ont pu compter sur le soutien de professeurs, de chercheurs, de militants écologistes ou d'habitants de cette zone rurale des Yvelines.

"Quand les étudiants se mettent en ordre de marche, rien ne peut les arrêter", a déclaré lors de la manifestation Cedric Villani, député (ex-LREM) de la circonscription de l'Essonne de Saclay, où va déménager AgroParisTech.

"On est devant un site emblématique, par son passé et son patrimoine remarquable, ça va bientôt faire 200 ans que c'est un lieu de formation", a-t-il dit à l'AFP pour expliquer son soutien aux manifestants.

"Pourvu que reste sur ce site sa vocation de transmission et de préservation agricole et environnementale", a-t-il ajouté.

Devant les poubelles et les pneus utilisés pour bloquer l'accès principal au campus, vêtue comme beaucoup d'élèves de sa blouse de la ferme de Grignon, Zoé K., étudiante en Master 2 qui ne souhaitait pas donner son nom entier, a raconté être venue en transport en commun depuis la Cité universitaire de Paris, à près de 50 kilomètres de là.

"De savoir que ça ne va pas rester dans l'enseignement, ça me brise le coeur. Mon rêve le plus cher est que ce patrimoine reste ouvert à tous, comme un repère de l'agro-écologie", résumait-elle.

leo/dar/pb

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MAR 26

La région Hauts-de-France ouvre à la concurrence d'importantes lignes de TER picardes #

3/26/2021, 12:56 PM
Lille, FRA

Le Conseil régional des Hauts-de-France a lancé la procédure d'ouverture à la concurrence de nouvelles lignes de TER, reliant Paris à Calais, Cambrai et Laon, ainsi que de la future desserte Roissy-Picardie, a-t-on appris vendredi auprès de l'institution, confirmant une information du Courrier Picard.

Par cette délibération adoptée jeudi en séance plénière, le Conseil régional a lancé la procédure d'ouverture à la concurrence pour les "radiales parisiennes", a indiqué à l'AFP le président de la commission des Transports, Luc Foutry, soulignant qu'il s'agit de "lignes stratégiques et importantes, avec beaucoup de passagers".

"Nous ne sommes pas satisfaits de la qualité de service sur ces lignes-là", a-t-il insisté. "Sur ces lignes, on est régulièrement à moins de 80% de régularité".

"Nous n'avons jamais caché que nous voulions utiliser toutes les possibilités de la loi pour challenger la SNCF", a-t-il ajouté, alors que les Hauts-de-France figurent parmi les cinq régions françaises en pointe dans la mise en concurrence de leurs lignes de train.

"Nous croyons à l'avenir du train et ne pouvons pas nous résigner à une mauvaise qualité de service", a développé M. Foutry.

Le lot mis en concurrence, pour une durée de contrats non encore définie mais "qui pourrait avoisiner les 9 années d'exploitation effective" inclut les lignes dites du "Y Picard", et la desserte Roissy-Picardie, précise la délibération du Conseil. Pour cette dernière, la loi impose l'ouverture à la concurrence, le début d'exploitation étant prévu fin 2025.

Le Conseil régional a déjà lancé un appel d'offres pour trois lots de lignes moins importantes, représentant 20% de son réseau TER - l'étoile de Saint-Pol-sur-Ternoise, l'étoile d'Amiens et la ligne Paris-Beauvais. L'attribution des marchés est prévue pour fin 2021, pour une mise en oeuvre opérationnelle fin 2023.

bj/cab/zl

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MAR 26

"Occupation Odéon": comment un théâtre est devenu la scène des précaires #

3/26/2021, 11:39 AM
Paris, FRA

Au Théâtre de l'Odéon, on chante, on danse, on rit. Une scène qui peut sembler banale, si ce n'est que depuis trois semaines, ses acteurs occupent les lieux pour alerter sur la situation des précarisés du Covid.

Un petit air de déjà vu puisque l'Odéon a été occupé pendant un mois en mai 68, ainsi qu'en 1992 et 2016 pour protester contre une réforme du régime des intermittents. Mais le mouvement actuel, parti le 4 mars de ce théâtre national situé à Paris, a fait boule de neige avec près de 100 salles occupées à travers la France.

Sur la façade, le message est clair: "On ne joue plus, on lutte", lit-on sur une banderole.

"Plus de 500 heures qu'on occupe l'Odéon et on ne lâche rien", répètent la cinquantaine occupants du lieu interviewés par l'AFP jeudi. "Tant qu'ils (le gouvernement) ne répondent pas, nous serons présents sur tout le territoire, la mayonnaise prend", renchérit Rémi Vander-Heym, régisseur de théâtre et représentant syndical de 53 ans.

Dans une ambiance bon enfant, on filme un clip musical sur une revendication phare: le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur le 1er juillet et qui menace de diminuer les allocations mensuelles des intermittents de l'emploi (guides conférenciers, employés dans la restauration, l'événementiel etc.).

Dans le café à l'intérieur du théâtre, les brochures de spectacle --figées dans le temps depuis la fermeture des salles le 30 octobre-- ont laissé la place aux revues de la CGT Spectacle. La statue de Corneille porte le drapeau de la confédération; Racine, lui, brandit le prospectus "Occupation Odéon 2021". Une autre statue est affublée d'un gilet jaune.

- "On est chez nous" -

Sur un chevalet de conférence, on note l'ordre du jour, qui comprend au quotidien deux assemblées générales et une "agora" à 14H00 devant des gens rassemblés sur la place de l'Odéon, parfois en musique et en danse. Samedi, des musiciens, dont certains de l'Opéra de Paris, vont jouer devant le théâtre.

On dort dans les loges et ailleurs, sur des matelas ou dans des sacs à couchage. Médicaments, nourriture, serviettes de bain et vêtements sont répartis sur les tables du café, une seule douche à partager, tours de garde 24h sur 24 et respect d'un protocole sanitaire, Covid oblige.

Jamais plus d'une cinquantaine à l'intérieur, avec parfois de nouveaux venus qui prennent le relais. Des commissions d'approvisionnement et de communication ont été créées; il y a même une commission "inter-occupation" en charge des discussions avec les autres théâtres occupés.

"C'est un peu se réapproprier les lieux publics, on est chez nous quelque part", affirme Marie-Noëlle Thomas, guide conférencière de 59 ans.

Celle qui accompagnait les touristes au Louvre ou les châteaux de la Loire fait aujourd'hui "la visite guidée" de l'Odéon aux nouveaux venus pour leur expliquer les règles à observer.

- 2e année blanche -

Mais au-delà de l'anecdote, la guide conférencière fustige la réforme qui selon elle va mettre "à genoux" ceux déjà précarisés par la crise sanitaire.

"Dans notre secteur, il y a des gens qui ont vendu leur maison, il y a des suicides", affirme-t-elle. "J'ai obtenu un job comme gardienne de square, ça me permet de payer mes factures et (...) nourrir ma fille étudiante". Elle estime avoir de la chance en comparaison avec des collègues qui ont fait un "burn out".

Spécificité française, le régime des intermittents concerne 120.000 artistes et techniciens indemnisés chaque année avec comme condition d'avoir travaillé 507 heures sur 12 mois.

Emmanuel Macron leur a accordé une année blanche qui expire en juillet, mais ils réclament une deuxième année blanche, à cause de la prolongation de la crise. Quant aux millions d'euros versés pour la culture, les occupants estiment qu'ils ne profitent pas aux plus précaires.

Et les intermittents de l'emploi, eux, ne bénéficient pas d'un régime spécial et s'estiment les grands perdants.

ram/fmp/zl

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MAR 26

"Occupation Odéon": comment un théâtre est devenu la scène des précaires #

3/26/2021, 11:39 AM
Paris, FRA

Au Théâtre de l'Odéon, on chante, on danse, on rit. Une scène qui peut sembler banale, si ce n'est que depuis trois semaines, ses acteurs occupent les lieux pour alerter sur la situation des précarisés du Covid.

Un petit air de déjà vu puisque l'Odéon a été occupé pendant un mois en mai 68, ainsi qu'en 1992 et 2016 pour protester contre une réforme du régime des intermittents. Mais le mouvement actuel, parti le 4 mars de ce théâtre national situé à Paris, a fait boule de neige avec près de 100 salles occupées à travers la France.

Sur la façade, le message est clair: "On ne joue plus, on lutte", lit-on sur une banderole.

"Plus de 500 heures qu'on occupe l'Odéon et on ne lâche rien", répètent la cinquantaine occupants du lieu interviewés par l'AFP jeudi. "Tant qu'ils (le gouvernement) ne répondent pas, nous serons présents sur tout le territoire, la mayonnaise prend", renchérit Rémi Vander-Heym, régisseur de théâtre et représentant syndical de 53 ans.

Dans une ambiance bon enfant, on filme un clip musical sur une revendication phare: le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur le 1er juillet et qui menace de diminuer les allocations mensuelles des intermittents de l'emploi (guides conférenciers, employés dans la restauration, l'événementiel etc.).

Dans le café à l'intérieur du théâtre, les brochures de spectacle --figées dans le temps depuis la fermeture des salles le 30 octobre-- ont laissé la place aux revues de la CGT Spectacle. La statue de Corneille porte le drapeau de la confédération; Racine, lui, brandit le prospectus "Occupation Odéon 2021". Une autre statue est affublée d'un gilet jaune.

- "On est chez nous" -

Sur un chevalet de conférence, on note l'ordre du jour, qui comprend au quotidien deux assemblées générales et une "agora" à 14H00 devant des gens rassemblés sur la place de l'Odéon, parfois en musique et en danse. Samedi, des musiciens, dont certains de l'Opéra de Paris, vont jouer devant le théâtre.

On dort dans les loges et ailleurs, sur des matelas ou dans des sacs à couchage. Médicaments, nourriture, serviettes de bain et vêtements sont répartis sur les tables du café, une seule douche à partager, tours de garde 24h sur 24 et respect d'un protocole sanitaire, Covid oblige.

Jamais plus d'une cinquantaine à l'intérieur, avec parfois de nouveaux venus qui prennent le relais. Des commissions d'approvisionnement et de communication ont été créées; il y a même une commission "inter-occupation" en charge des discussions avec les autres théâtres occupés.

"C'est un peu se réapproprier les lieux publics, on est chez nous quelque part", affirme Marie-Noëlle Thomas, guide conférencière de 59 ans.

Celle qui accompagnait les touristes au Louvre ou les châteaux de la Loire fait aujourd'hui "la visite guidée" de l'Odéon aux nouveaux venus pour leur expliquer les règles à observer.

- 2e année blanche -

Mais au-delà de l'anecdote, la guide conférencière fustige la réforme qui selon elle va mettre "à genoux" ceux déjà précarisés par la crise sanitaire.

"Dans notre secteur, il y a des gens qui ont vendu leur maison, il y a des suicides", affirme-t-elle. "J'ai obtenu un job comme gardienne de square, ça me permet de payer mes factures et (...) nourrir ma fille étudiante". Elle estime avoir de la chance en comparaison avec des collègues qui ont fait un "burn out".

Spécificité française, le régime des intermittents concerne 120.000 artistes et techniciens indemnisés chaque année avec comme condition d'avoir travaillé 507 heures sur 12 mois.

Emmanuel Macron leur a accordé une année blanche qui expire en juillet, mais ils réclament une deuxième année blanche, à cause de la prolongation de la crise. Quant aux millions d'euros versés pour la culture, les occupants estiment qu'ils ne profitent pas aux plus précaires.

Et les intermittents de l'emploi, eux, ne bénéficient pas d'un régime spécial et s'estiment les grands perdants.

ram/fmp/zl

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MAR 25

"Gilets jaunes": des peines "symboliques" pour le saccage de l'Arc de Triomphe #

3/25/2021, 7:36 PM
Paris, FRA

Après l'émoi, le retour à "la raison". Huit personnes ont été condamnées jeudi à de la prison avec sursis ou du travail d'intérêt général pour leur rôle, modeste, dans le saccage très médiatisé de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Tous ont été reconnus coupables d'être entrés par effraction dans le monument historique, pris d'assaut par des protestataires pendant l'acte 3 de leur mouvement. Les principaux responsables des "scènes apocalyptiques" décrites par le tribunal pendant l'audience n'ont jamais été identifiés.

Plutôt qu'une amende, "symboliquement" et "par rapport à ce qu'il s'est passé", "le travail d'intérêt général nous paraissait bien", a dit la présidente Sonia Lumbroso aux prévenus alignés debout face à elle.

Au début de l'audience lundi, elle avait montré les photos et longuement décrit l'Arc de Triomphe couvert de tags ce 1er décembre 2018, l'intérieur "totalement saccagé" et pillé. Les dégâts ont été estimés à 1 million d'euros.

Ceux qui ont commis des dégradations ont écopé de peines de prison avec sursis - la plus lourde de huit mois avec sursis pour le jeune homme, 18 ans à l'époque, filmé en train de tenter de fracasser une porte à coups d'extincteur.

Ceux qui ont volé dans le monument des cartes postales, des Tour Eiffel ou des Arc de Triomphe miniatures devront eux s'acquitter d'une amende de 100 euros.

Tous devront effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général.

Pendant les trois jours d'audience, avec patience et pédagogie, la présidente - une ancienne juge pour enfants - avait tenté de faire comprendre aux prévenus que l'Arc de Triomphe n'était "pas n'importe quel local". Un monument "historique", "symbolique", "national". "Partout dans le monde on sait que c'est Paris", avait-elle dit à ces jeunes pour la plupart sans histoire et originaires de toute la France.

- "Pas le bon moment" -

Le tribunal a "résisté à la tentation de condamner simplement parce qu'on ne tient pas les vrais responsables", s'est réjoui Me Sajjad Hasnaoui-Dufrenne, dont le client a été relaxé pour la destruction partielle d'un moulage de "La Marseillaise".

La présence de son ADN n'a pas permis d'établir "autre chose que sa présence" sur les lieux, a dit la présidente.

"Les sanctions sont adaptées aux faits, on n'est plus dans l'excès" mais "dans la raison", s'est aussi satisfait Me Noémie Saidi-Cottier, dont le client, sans casier judiciaire, avait fait deux mois de détention provisoire pour les coups d'extincteur.

A l'audience, plusieurs prévenus avaient assuré ne pas avoir eu d'autre choix que de se "réfugier" dans l'Arc de Triomphe par "panique" ou "instinct de survie", alors que c'était "l'hystérie", "l'anarchie totale" dehors.

Le tribunal n'a pas été convaincu. "Il y avait d'autres moyens d'échapper au gaz lacrymogène", leur a répondu la présidente Lumbroso.

Certains ont reconnu être entrés et montés en haut du monument "par curiosité", pour "visiter". C'était peut-être pas le bon moment", avait concédé Tony E., 19 ans à l'époque et originaire d'Orléans.

Le tribunal a relaxé un ancien militaire lié à l'ultra-droite poursuivi pour avoir taguer son surnom "Sanglier" sur un pilier. "Je vous donne ma parole d'ancien légionnaire, ce n'est pas moi", a-t-il déclaré avant que le tribunal ne se retire pour délibérer.

Il avait ensuite déclamé "l'article 1 du code d'honneur du Légionnaire": "Légionnaire, tu es un volontaire, servant la France avec honneur et fidélité".

Plusieurs "gilets jaunes" étaient sur les bancs du public. L'un d'entre eux, Stéphane Espic, s'était même constitué partie civile - elle a été refusée - pour "dénoncer l'énorme mascarade" qu'est selon lui ce procès issu d'une volonté de "discréditer" le mouvement des "gilets jaunes", et où l'on juge de "pauvre gamins" plutôt que les véritables "casseurs".

Une "mascarade", a jugé Jérôme Rodrigues, figure du mouvement et éborgné pendant une manifestation, lui aussi présent. "378 gardes à vue" annoncées après le saccage de l'Arc de Triomphe pour arriver à "ça", a-t-il moqué.

mdh/pa/mpm

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MAR 25

Prison avec sursis et travaux d'intérêt général pour le saccage de l'Arc de Triomphe #

3/25/2021, 5:57 PM
Paris, FRA

Huit personnes ont été condamnées jeudi à Paris à des peines de prisons avec sursis et de travaux d'intérêt général pour avoir participé au saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Un ancien militaire lié à l'ultra droite, qui comparaissait pour un tag sur le monument, a lui été relaxé faute de preuve, a expliqué la présidente du tribunal, Sonia Lumbroso.

Jugés pour des dégradations et des vols, les huit prévenus ne sont pas les "principaux responsables" du saccage, jamais identifiés par les enquêteurs, avait reconnu le tribunal dès l'ouverture du procès lundi.

Tous les huit, pour la plupart sans casier judiciaire, devront effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général pour être entré dans ce monument historique. La présidente du tribunal a expliqué avoir "symboliquement", vu les faits reprochés, préféré cette sanction à une amende au terme d'une "audience pleine de symboles".

Ceux qui avaient volé des petits objets (cartes postales, miniatures de l'Arc de Triomphe ou petites Tour Eiffel) dans le monument ont écopé d'une amende de 100 euros.

Les prévenus reconnus coupables de dégradations ont écopé de peines allant jusqu'à huit mois de prison avec sursis, cette dernière pour le jeune homme filmé en train de tenter de fracasser une porte avec un extincteur.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

La violence avait embrasé les rues de Paris samedi 1er décembre, acte 3 des manifestations de "gilets jaunes". Des centaines de véhicules avaient été brûlés, des commerces pillés et l'Arc de Triomphe pris d'assaut par des manifestants.

Les piliers du monument historique avaient été couverts de tags jusqu'à 5 m de haut, la boutique et le musée du monument "saccagés" et "pillés". Bilan: environ un million d'euros de dégâts.

Les neufs prévenus, pour la plupart âgés d'une vingtaine d'années, ont raconté devant le tribunal qu'ils étaient venus manifester "pacifiquement", "voir ce qu'il se passait", "par curiosité" ou "pour prendre des photos", et qu'ils étaient entrés dans l'Arc de Triomphe pour se "protéger" du gaz lacrymogène.

"C'était la panique", "l'hystérie totale", avaient-ils résumé devant le tribunal. Les véritables "casseurs, les "gros poissons", étaient par contre eux absents du procès, avaient regretté plusieurs avocats devant le tribunal.

mdh/pa/zl

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MAR 25

Les salariés de Newrest-Wagons Lits dénoncent une réorganisation "sans précédent" #

3/25/2021, 2:19 PM
Paris, FRA

Une centaine de personnes, réunies à l'appel de l'intersyndicale de Newrest-Wagons Lits, ont dénoncé jeudi une réorganisation "sans précédent" de cette activité de restauration ferroviaire, l'accusant de "détruire (les) acquis" des salariés et de "délabrer" leurs conditions de travail, a constaté une journaliste de l'AFP.

Pour les syndicats CFDT, CGT, FO et SUD-Rail, dont les drapeaux étaient accrochés à la grille devant le siège de l'entreprise, près de la gare Montparnasse à Paris, le projet de la direction est le "nouveau +variant social+ de Newrest", pour qui les salariés "ne sont qu'une variable d'ajustement".

"Sur fond d'arrêt total de l'activité" en raison de l'épidémie de Covid-19, cette réorganisation est "l'aboutissement d'un travail de sape acté bien avant l'émergence de (la) crise sanitaire et économique", estiment les quatre organisations dans un tract commun. Un projet qui "devance le résultat officiel de l'appel d'offres" lancé par la SNCF pour ce service de restauration à bord de ses trains, ajoutent-elle.

Les syndicats protestent contre la création, "dès la reprise d'activité", d'un planning "unique" pour les salariés travaillant à bord des trains de trois gares parisiennes: Montparnasse, gare de Lyon et gare de l'Est. Ce projet aura "de nombreuses répercussions sur les conditions de travail", s'inquiètent-ils.

Également dans le collimateur des syndicats, qui craignent un impact sur les emplois et la charge de travail: une restructuration de la logistique, du "service caisse" et une fusion d'activités (coordination centrale, gestion des plannings...).

Sollicitée par l'AFP, la direction de Newrest-Wagons Lits n'a pas souhaité commenter.

Pour Marianne Devars, représentante FO à la gare de Lyon, le "regroupement des trois gares parisiennes en un seul pôle" va "poser d'énormes problèmes" car "chaque agent sera amené à travailler dans les trois gares différentes". "Moi, pour venir au boulot en transports en commun, je mets une demi-heure. Si je dois venir à Montparnasse, c'est une heure et demie. Et ça vaut pour tout le monde", explique-t-elle à l'AFP.

En outre, comme une partie de la rémunération des agents de la restauration ferroviaire est basée sur les ventes à bord, passer par exemple de la gare de Lyon à la gare de l'Est, où "les trains, les trajets sont plus courts", avec "moins de chiffre d'affaires", cela entraînera "une baisse de salaire de 500 euros net en moyenne", précise-t-elle.

er/cel/tes

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MAR 24

Procès du saccage de l'Arc de Triomphe: peines aménageables et travaux d'intêret général requis #

3/24/2021, 8:20 PM
Paris, FRA

Des peines de prison aménageables, des travaux d'intérêt général, des amendes et des stages de citoyenneté ont été requis mercredi à Paris au procès du saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Dans cette "affaire atypique", "comment faire rentrer le symbole dans une peine, tout en restant juste ?", s'est interrogée la procureure Florence Lardet pendant ses réquisitions.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe, un symbole national, par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

Les neuf personnes jugées pour des vols et des dégradations ce 1er décembre 2018 ne sont pas "les principaux responsables" du saccage et du pillage du monument "emblématique", qui n'ont pas été identifiés, a rappelé la procureure.

Mais s'il n'est "pas du tout" question de les faire "payer" pour les autres, "chacun doit répondre à la hauteur de ce qu'il a fait", et leur responsabilité ne peut être "diluée". "Il faut qu'il y ait une réflexion sur le respect des valeurs républicaines", "visiblement pas comprises", a-t-elle ajouté.

Elle a distingué deux groupes parmi les prévenus, originaires des quatre coins de la France et dont la majorité ont une vingtaine d'années et n'ont aucun casier judiciaire.

Dans le premier groupe figurent ceux qui sont accusés d'être entrés dans le monument, et d'y avoir volé de petits objets (cartes postales, répliques miniatures de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel...) - des vols qui "peuvent apparaître comme relativement anodins", a-t-elle reconnu. Les dégâts causés par le saccage avaient été estimés à un million d'euros.

Elle a requis pour ces prévenus 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer sous 18 mois sous peine d'amende, ainsi qu'une amende de 450 euros, dont 300 avec sursis.

Elle a demandé la même peine, mais un peu plus sévère, pour une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience et n'avait pas respecté son contrôle judiciaire.

Quand la place a été envahie par le gaz lacrymogène, "elle a été prise de panique, elle ne s'est pas posé la question de savoir si elle était autorisée à entrer", plaidera plus tard son avocate.

Pour le "deuxième groupe", jugé pour des dégradations, la procureure a souhaité des peines de prison "aménageables". Pour l'ancien militaire de 43 ans lié à l'ultra-droite et accusé d'avoir tagué l'Arc de Triomphe, elle a requis 15 mois d'emprisonnement dont six avec sursis.

Pour les jeunes prévenus qui comparaissent pour avoir donné des coups d'extincteur à une porte ou dégradé une statue, elle a demandé des peines allant jusqu'à 15 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis.

Elle a aussi demandé à ce qu'ils effectuent des travaux d'intérêt général et des stages de citoyenneté.

"Quand ils arrivent toutes les dégradations ont déjà été commises", martèle plus tard Sajjad Hasnaoui-Dufrenne, un des avocats de la défense. Pour lui, la "vraie question du dossier", c'est l'absence des "casseurs" au tribunal.

"Ce procès est immensément pédagogique", s'est de son côté réjoui avant les réquisitions Jean-Philippe Morel, qui représente une association de défense du patrimoine, partie civile au procès.

La décision du tribunal est attendue jeudi en fin de journée.

mdh/emd/nm

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MAR 24

Rapports médias/forces de l'ordre: des propositions de syndicats de journalistes #

3/24/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

Trois syndicats de journalistes ont dévoilé mercredi des propositions communes adressées à la commission Delarue, chargée par le gouvernement de revoir les relations entre journalistes et forces de l'ordre.

Cette commission indépendante, présidée par l'ancien contrôleur général des prisons Jean-Marie Delarue, a été créée à l'origine pour réécrire le très contesté article 24 de la proposition de loi Sécurité globale, qui vise à réprimer l'usage malveillant d'images des forces de l'ordre.

Mais, l'initiative ayant été très mal reçue par le Parlement, l'exécutif a réorienté les travaux de cette instance, désormais chargée selon Matignon de "proposer des mesures afin de mieux concilier le travail des journalistes et celui des forces de l'ordre lors de manifestations ou opérations de maintien de l'ordre".

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), le SNJ-CGT et la CFDT Journalistes ont rendu publique mercredi leur contribution commune, dans laquelle ils appellent à "réparer les relations entre journalistes et forces de l'ordre", après les très nombreux incidents intervenus ces dernières années, notamment dans le cadre des manifestations contre la loi Travail en 2016 puis des rassemblements de "gilets jaunes".

"Il doit être mis fin à l'impunité des membres des forces de l'ordre qui auraient utilisé abusivement de leurs prérogatives contre des citoyens paisibles et des journalistes qui exerçaient leur profession", proclament ces organisations.

Pour y remédier, elles proposent notamment la création d'un document type aide-mémoire, "labellisé" par les ministères de l'Intérieur et de la Culture, qui rappellerait les "droits et devoirs de chacun".

Elles demandent aussi que les corps d'inspection de la police et la gendarmerie (IGPN et IGGN) obtiennent "un statut d'indépendance qui, seul, pourra les mettre à l'abri des critiques".

Elles réclament également la révision du Schéma national du maintien de l'ordre, et proposent la création d'un "groupe de contact national" réunissant syndicats de journalistes, ministère de l'intérieur et ministère de la Culture, "pour essayer de recréer ce dialogue qui fait défaut".

Enfin, elles se disent ouvertes à la présence, durant les manifestations, d'un officier référent, "indépendant" et "auquel les journalistes pourraient s'adresser en cas de tensions et de problèmes", mais refusent l'idée de faire porter à la presse un signe d'identification.

fpo/rh/nm

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MAR 24

Procès du saccage de l'Arc de Triomphe: peines aménageables et travaux d'intêret général requis #

3/24/2021, 6:29 PM

Des peines de prison aménageables, des travaux d'intérêt général, des amendes et des stages de citoyenneté ont été requis mercredi à Paris au procès du saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Dans cette "affaire atypique", "comment faire rentrer le symbole dans une peine, tout en restant juste ?", s'est interrogée la procureure Florence Lardet pendant ses réquisitions.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe, un symbole national, par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

Les neuf personnes jugées pour des vols et des dégradations ce 1er décembre 2018 ne sont pas "les principaux responsables" du saccage et du pillage du monument "emblématique", qui n'ont pas été identifiés, a rappelé la procureure.

Mais s'il n'est "pas du tout" question de les faire "payer" pour les autres, "chacun doit répondre à la hauteur de ce qu'il a fait", et leur responsabilité ne peut être "diluée". "Il faut qu'il y ait une réflexion sur le respect des valeurs républicaines", "visiblement pas comprises", a-t-elle ajouté.

Elle a distingué deux groupes parmi les prévenus, originaires des quatre coins de la France et dont la majorité ont une vingtaine d'années et n'ont aucun casier judiciaire.

Dans le premier groupe figurent ceux qui sont accusés d'être entrés dans le monument, et d'y avoir volé de petits objets (cartes postales, répliques miniatures de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel...) - des vols qui "peuvent apparaître comme relativement anodins", a-t-elle reconnu. Les dégâts causés par le saccage avaient été estimés à un million d'euros.

Elle a requis pour ces prévenus 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer sous 18 mois sous peine d'amende, ainsi qu'une amende de 450 euros, dont 300 avec sursis.

Elle a demandé la même peine, mais un peu plus sévère, pour une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience et n'avait pas respecté son contrôle judiciaire.

Quand la place a été envahie par le gaz lacrymogène, "elle a été prise de panique, elle ne s'est pas posé la question de savoir si elle était autorisée à entrer", plaidera plus tard son avocate.

Pour le "deuxième groupe", jugé pour des dégradations, la procureure a souhaité des peines de prison "aménageables". Pour l'ancien militaire de 43 ans lié à l'ultra-droite et accusé d'avoir tagué l'Arc de Triomphe, elle a requis 15 mois d'emprisonnement dont six avec sursis.

Pour les jeunes prévenus qui comparaissent pour avoir donné des coups d'extincteur à une porte ou dégradé une statue, elle a demandé des peines allant jusqu'à 15 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis.

Elle a aussi demandé à ce qu'ils effectuent des travaux d'intérêt général et des stages de citoyenneté.

"Quand ils arrivent toutes les dégradations ont déjà été commises", martèle plus tard Sajjah Hasnaoui-Dufrenne, un des avocats de la défense. Pour lui, la "vraie question du dossier", c'est l'absence des "casseurs" au tribunal.

"Ce procès est immensément pédagogique", s'est de son côté réjoui avant les réquisitions Jean-Philippe Morel, qui représente une association de défense du patrimoine, partie civile au procès.

La décision du tribunal est attendue jeudi en fin de journée.

mdh/emd/nm

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