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Jura: un ancien pompier volontaire incarcéré après un incendie #

8/24/2022, 5:19 PM
Strasbourg, FRA

Un ancien pompier volontaire a été incarcéré mercredi après avoir reconnu être à l'origine d'un incendie ayant ravagé 230 hectares de forêt dans le Jura à la mi-août, a annoncé le parquet de Lons-le-Saunier.

Le jurassien de 27 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement jeudi par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier, en comparution immédiate, a indiqué dans un communiqué le procureur de la ville Lionel Pascal.

Le suspect avait signalé un départ de feu le 10 août dernier, peu avant midi, dans le secteur de Cornod, au sud-ouest du département. Cependant des incohérences entre ses déclarations et celles d'autres témoins avaient conduit à son interpellation et à son placement en garde à vue.

L'homme, marié et père de deux enfants, avait reconnu face aux enquêteurs avoir mis le feu à des brindilles avec un briquet, arguant avoir voulu tenter une expérience pour vérifier "si le feu pouvait prendre aussi rapidement que ça".

L'ancien soldat du feu, auto-entrepreneur à la ville et au casier judiciaire vierge, a fait part de ses regrets au cours de sa garde à vue. Une expertise psychiatrique a été ordonnée, ses résultats devraient être communiqués dans les prochaines 24 heures, selon le procureur.

L'incendie, qui s'était propagé aux communes de Vosbles-Valfin et Thoirette-Coisia, au sein d'une zone Natura 2000, avait mobilisé 60 pompiers et 24 engins pendant 48 heures, ainsi que 40 gendarmes. Le village de Chavagna avait dû être évacué, mais aucune victime n'était à déplorer.

Dans un premier rapport, l'ONF a estimé que l'incendie a entraîné le rejet de 24.000 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, avec près de 14.000 mètres cube de bois calciné pour un préjudice de 2,7 millions d'euros.

Début août, plus de 1.000 hectares de forêts avaient été réduits en cendres dans le sud-est du Jura, en une semaine, par des incendies à "l'envergure inédite", selon les autorités. Le département est classé en situation de "crise" sécheresse, le niveau ultime, depuis le 1er août.

Lundi, le parquet a également annoncé qu'un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, avait été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole. Le sinistre avait détruit environ 400 m² de végétation avant d'être rapidement circonscrit par les pompiers.

ari/ha/rhl

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AUG 24

Haute-Vienne: une sexagénaire sera jugée pour 20 départs de feu depuis 2019 #

8/24/2022, 10:24 AM
Bordeaux, FRA

Une sexagénaire a reconnu avoir allumé 20 incendies de végétation entre 2019 et 2022 dans un même secteur du sud de la Haute-Vienne et sera jugée le 13 janvier à Limoges, a indiqué mercredi la gendarmerie nationale dans un communiqué.

Selon une source proche du dossier, cette femme de 68 ans a expliqué son comportement par un "mal être" et de l'"ennui".

L'enquête a débuté alors que 26 incendies ont été constatés début août dans le secteur de Saint-Hilaire-les-Places, Ladignac-le-Long, La Meyze, Bussière-Galand, Flavignac et Les Cars, "pour plus d'une dizaine d'hectares de végétations brûlés".

La brigade de recherches de Limoges s'est rapidement orientée vers la piste criminelle et, à l'issue des investigations, a placé en garde à vue une femme de 68 ans résidant en Haute-Vienne. Cette dernière a reconnu avoir allumé 20 incendies entre 2019 et 2022 dans ces communes. Placée sous contrôle judiciaire, elle fait l'objet d'une obligation de soins.

En 2019, des incendies du même type, "essentiellement partis en bordure de route à proximité d'une forêt", avaient été constatés dans ce même secteur, selon la gendarmerie.

Il s'agit du troisième incendiaire présumé arrêté en Haute-Vienne cet été.

La semaine dernière, la police avait interpellé une femme de 55 ans qui a reconnu avoir provoqué huit départs de feu en août à Couzeix, près de Limoges.

Elle a expliqué avoir agi notamment "par ennui, aimant regarder le départ de feu avant de quitter les lieux". Son procès est fixé au 16 décembre.

Par ailleurs, un homme arrêté par la gendarmerie et soupçonné d'être l'auteur de huit incendies entre le 12 juin et le 19 juillet à Saint-Sulpice-les-Feuilles, dans le nord du département, est actuellement incarcéré à la maison d'arrêt de Limoges, en attente de procès.

tll-bpe/ff/mpm

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AUG 23

Sécheresse en France: 11 tonnes de poissons asphyxiés retrouvés dans un étang #

8/23/2022, 2:50 PM
Saint-Étienne, FRA

Onze tonnes de poissons ont été retrouvés asphyxiés dans un étang du centre-est de la France, à Mably, à cause de la sécheresse, a déclaré mardi la Fédération de pêche de la Loire, précisant qu'une opération de sauvetage a permis de sauver un pour cent d'entre eux.

Au total, 80 bénévoles ont "retiré 10,5 tonnes d'animaux morts lundi et encore 500 kilos ce (mardi) matin" de l'étang Cornillon, près de la Loire, le plus long fleuve s'écoulant entièrement en France avec 1.006 kilomètres de long, a indiqué à l'AFP Vincent Garnier, le responsable du développement de la Fédération de pêche locale.

Lors d'une opération de sauvetage organisée via les réseaux sociaux, les volontaires sont allés "rechercher, avec de grandes épuisettes, l'infime pourcentage de poissons encore en vie afin de vite les relâcher dans la Loire", a poursuivi le responsable, ce qui a permis d'en sauver une centaine de kilos, a-t-il précisé.

Près des trois-quarts des animaux asphyxiés étaient des carpes et il s'agissait pour le reste de carnassiers tels que sandres, black-bass, anguilles, ainsi que des silures ramenés par les crues de la Loire, et des poissons blancs, a détaillé cette même source.

"Afin d'éviter une catastrophe sanitaire, nous avons décidé dans l'urgence de ne pas attendre l'arrivée d'un équarrisseur mais de creuser une fosse où les cadavres ont été déposés et recouverts de chaux vive, puis de terre", a expliqué le technicien de la fédération.

L'abaissement du niveau de la Loire, dont les nappes souterraines alimentent l'étang, a rendu l'eau stagnante. "Combiné à l'élévation de sa température qui réduit son taux d'oxygène, cela a constitué le cocktail parfait pour le développement d'une abondante végétation aquatique", a détaillé Vincent Garnier.

"La forte consommation d'oxygène par ces algues durant la nuit y a réduit en 15 jours son taux de 12 milligrammes à 0,4 milligramme par litre d'eau", a-t-il détaillé.

La France, à l'instar de nombreux pays européens, a vécu un des pires étés avec des températures exceptionnellement élevées et une sécheresse historique, avec moins d'un centimètre de pluie tombée en moyenne sur le pays en juillet. Les nappes phréatiques se vident à un niveau préoccupant, a averti récemment le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

dm/anr/abl/bat

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AUG 23

Sécheresse: onze tonnes de poissons asphyxiés dans un étang de la Loire #

8/23/2022, 1:57 PM
Saint-Étienne, FRA

Onze tonnes de poissons ont été retrouvés asphyxiés dans un étang à Mably (Loire) à cause de la sécheresse, a déclaré mardi la Fédération de pêche de la Loire, qui a ajouté qu'une opération de sauvetage a permis de sauver un pour cent d'entre eux.

80 bénévoles ont "retiré 10,5 tonnes d'animaux morts lundi et encore 500 kilos ce (mardi) matin" de l'étang Cornillon, situé sur la commune de Mably, en aval du barrage de Villerest (Loire), a indiqué à l'AFP Vincent Garnier, le responsable du développement de la Fédération de pêche du département de la Loire.

Lors d'une opération de sauvetage organisée via les réseaux sociaux, les volontaires sont, "en priorité", allés "rechercher avec de grandes épuisettes l'infime pourcentage de poissons encore en vie afin de vite les relâcher dans la Loire", a poursuivi le responsable, ce qui a permis d'en sauver une centaine de kilos, a-t-il précisé.

Près des trois-quarts des animaux asphyxiés étaient des carpes et il s'agissait pour le reste de carnassiers tels que sandres, black-bass, anguilles, ainsi que des silures ramenés par les crues de la Loire et des poissons blancs, a détaillé cette même source.

"Afin d'éviter une catastrophe sanitaire, nous avons décidé dans l'urgence de ne pas attendre l'arrivée d'un équarrisseur mais de creuser une fosse où les cadavres ont été déposés et recouverts de chaux vive, puis de terre", explique le technicien de la fédération de pêche qui a reçu l'aide d'une pelleteuse de la commune de Mably et d'une tractopelle prêtée par une entreprise pour mener à bien l'opération.

L'abaissement du niveau de la Loire, dont les nappes souterraines alimentent l'étang, a rendu l'eau stagnante. "Combiné à l'élévation de sa température qui réduit son taux d'oxygène, cela a constitué le cocktail parfait pour le développement d'une abondante végétation aquatique", a expliqué Vincent Garnier.

"La forte consommation d'oxygène par ces algues durant la nuit y a réduit en 15 jours son taux de 12 milligrammes à 0,4 milligramme par litre d'eau", a-t-il enchaîné, promettant qu'un "état des lieux précis de cet étang" sera réalisé par la fédération de pêche avant d'engager un plan d'action.

dm/anr/abl

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AUG 23

Le gouvernement redoute des inondations dans le Sud et lance une campagne de prévention #

8/23/2022, 12:17 PM
Conques-sur-Orbiel, FRA

Le gouvernement va lancer mercredi une campagne de sensibilisation, redoutant que les orages saisonniers dans 15 départements du sud de la France ne provoquent des inondations, qui pourraient être aggravées par la sécheresse.

"Nous allons faire en sorte de communiquer massivement dans les 15 départements du pourtour méditerranéen sur les risques de phénomènes méditerranéens qui commencent à partir de la fin du mois d'août", a annoncé mardi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, lors d'un déplacement dans l'Aude, où 14 personnes avaient trouvé la mort lors d'inondations en 2018.

La campagne se déclinera dans la presse régionale, sur les radios, les réseaux sociaux, et mettra l'accent sur les mesures de précaution à prendre en cas d'inondation: ne pas prendre sa voiture, ne pas se déplacer en cas de risque d'orage, s'installer dans les étages, ne pas descendre dans un sous-sol.

"Neuf millions d'habitants peuvent être victimes de ces orages cévenols qui peuvent atteindre jusqu'à 200 mm par mètre carré, et malheureusement la température de la mer augmente la probabilité d'avoir ce type de catastrophe", a souligné Christophe Béchu.

Les sols sont tellement secs du fait de la sècheresse, ajoute le ministre, qu'on redoute que "des orages puissants ne remplissent pas les nappes et conduisent à du ruissèlement, et au risque d'inondation".

Pour le ministre de la Transition écologique, "il faut arrêter de parler de réchauffement climatique au futur, on est en plein dedans, c'est bien la somme de tout ce qui a été annoncé qui est en train de se produire".

cor-fby-ap/swi

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AUG 23

Les forêts, un investissement en vogue au défi des incendies #

8/23/2022, 9:40 AM
Paris, FRA

Être propriétaire d'une parcelle de forêt plutôt que d'une action d'une entreprise: l'investissement sylvicole a le vent en poupe depuis plusieurs années mais doit désormais faire face au risque grandissant d'incendies et d'événements climatiques extrêmes.

En France, environ 75% des 17 millions d'hectares de forêts sont privés et il est possible pour les particuliers d'investir dans l'achat de parcelles en vue de leur exploitation, ou dans des groupements gérant des forêts, de la même manière qu'un placement dans des actions.

Ce sont ces mêmes groupements forestiers qui se retrouvent en première ligne alors que plus de 60.000 hectares ont brûlé en France cet été.

"Autour de Landiras (lieu d'un vaste incendie en Gironde en août, ndlr), près de la moitié des parcelles incendiées appartenait à des adhérents", déplore auprès de l'AFP Stéphane Vieban, directeur général de l'Alliance Forêts Bois, une coopérative forestière qui représente un million d'hectares de forêts.

Surtout, à peine "10%" de ces forêts touchées étaient assurées contre les incendies, qui ont consumé les revenus à attendre de l'exploitation du bois. Et quand assurance il y a, celle-ci ne couvre que rarement l'entièreté du manque à gagner ou des travaux de reboisement.

De quoi grever le retour sur investissement, autour de 2 ou 3% par an, même si des incitations fiscales existent par ailleurs.

Les propriétaires de ces parcelles n'ont pas tout perdu pour autant. En plus des fruits de l'exploitation du bois, investir dans des forêts peut aussi rapporter grâce à la hausse du prix des terrains, indépendant de l'arbre qui y pousse.

Or, les prix ont doublé en 25 ans: en moyenne, un hectare valait 2.180 euros en 1997 contre 4.410 euros en 2021 selon l'indicateur du marché des forêts avec des données des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). Autre signe d'une montée en puissance du secteur: le nombre de transactions a augmenté de plus de 70% entre 2009 et 2021.

Pour les particuliers, les risques de pertes sont limités car les investissements ne se font pas sur une parcelle spécifique mais sont mutualisés, expliquent les acteurs du secteur. "On veille à la diversité des localités, des essences d'arbres et en terme de maturité", présente Arnaud Filhol, directeur général de France Valley, qui compte 22.000 hectares sur 142 forêts en France et en Europe.

Face aux multiples conséquences du changement climatique sur les forêts, avec les incendies, mais aussi les sécheresses, la question d'aller investir dans les forêts les plus à risque se pose, notamment pour les nouvelles structures.

"Nous ne sélectionnons pas de forêts situées au sud de l'Auvergne pour limiter le risque d'incendie (...) sauf avec des critères bien particuliers", notamment si elles se trouvent en montagne et exposées à un climat humide et frais, explique Benoît Gueguen, analyste de Vatel Capital, 2.000 hectares sous gestion depuis 2014.

De même, très peu d'investisseurs se risquent à aller dans l'arc méditerranéen. La nature des massifs, le temps sec et la difficulté d'installer des aménagements pour limiter le départ ou la propagation des flammes a de quoi refroidir bien des ardeurs.

Cependant, les plus grosses structures, souvent issues de regroupements d'entités locales, y sont déjà installées.

"Nous avons aussi un engagement de participer au développement des territoires" et de préservation de la forêt, détaille Jean-Pierre Mesnil, directeur des investissements forestiers et fonciers à la Société Forestière, une filiale de la Caisse des Dépôts qui gère plus de 300.000 hectares, dont 45.000 hectares en Aquitaine.

"On surveille toutes nos forêts. On les entretient, passe les débroussailleuses le long des routes", dit-il. Les propriétaires paient aussi des cotisations pour financer les Associations de défense contre l'incendie (DFCI).

Selon M. Filhol, "demain sera plus dur qu'aujourd'hui. Les coûts vont augmenter, mais cela reste corrélé au prix de vente", espère-t-il.

En 2021, le prix du bois, toutes essences confondues est de 81 euros le mètre cube, selon l'interprofession, le niveau le plus haut atteint depuis le début de l'étude, en 2001, et malgré une offre importante cette année-là. Soit un bond de 33% par rapport à 2020.

fs/jnb/jbo/mla/oaa

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AUG 23

L'incendie dans les Alpilles fixé, près de 120 hectares parcourus par le feu #

8/23/2022, 7:14 AM
Marseille, FRA

L'incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône), qui avait débuté sur un relief escarpé lundi après-midi, ne progressait plus mardi matin et a pu être fixé, ont indiqué les pompiers.

Ils ont réévalué la surface parcourue par le feu à 117 hectares de végétation, contre 136 hectares annoncés la veille au soir.

Cette nuit, "les objectifs de noyage et de sécurisation des lisières ont été atteints", ont-ils ajouté dans un point de situation.

Mardi, le massif restera fermé face au risque incendies de forêt (vigilance rouge) et 250 sapeurs-pompiers resteront mobilisés pour "la sécurisation des lisières et le traitement de points chauds" de ce feu qui n'a menacé aucune habitation.

Au plus fort du sinistre lundi, 600 pompiers avaient été déployés pour attaquer rapidement l'incendie qui a pris sur la pointe du massif, au niveau de la commune d'Aureille, pour une raison inconnue.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/iw/cal

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AUG 23

L'incendie dans les Alpilles n'évolue plus mais pas encore fixé #

L'incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) "n'évolue plus" mais n'est pas encore totalement fixé, ont indiqué mardi les pompiers.

Ils ont réévalué la surface parcourue par le feu à 117 hectares de végétation, contre 136 hectares annoncés la veille au soir.

Cette nuit, "les objectifs de noyage et de sécurisation des lisières ont été atteints", ont-ils ajouté dans un point de situation.

Mardi, le massif restera fermé face au risque incendies de forêt (vigilance rouge) et 250 sapeurs-pompiers resteront mobilisés pour "la sécurisation des lisières et le traitement de points chauds" de ce feu qui n'a menacé aucune habitation. Ils seront appuyés par trois moyens aériens pour atteindre un relief escarpé.

Au plus fort du sinistre, qui a débuté lundi après-midi, 600 pompiers avaient été déployés pour attaquer rapidement l'incendie qui a pris sur la pointe du massif, au niveau de la commune d'Aureille, pour une raison inconnue.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/iw/cal

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AUG 23

Les forêts, un investissement en vogue au défi des incendies #

8/23/2022, 5:00 AM
Paris, FRA

Être propriétaire d'une parcelle de forêt plutôt que d'une action d'une entreprise: l'investissement sylvicole a le vent en poupe depuis plusieurs années mais doit désormais faire face au risque grandissant d'incendies et d'événements climatiques extrêmes.

En France, environ 75% des 17 millions d'hectares de forêts sont privés et il est possible pour les particuliers d'investir dans l'achat de parcelles en vue de leur exploitation, ou dans des groupements gérant des forêts, de la même manière qu'un placement dans des actions.

Ce sont ces mêmes groupements forestiers qui se retrouvent en première ligne alors que plus de 60.000 hectares ont brûlé en France cet été.

"Autour de Landiras (lieu d'un vaste incendie en Gironde en août, ndlr), près de la moitié des parcelles incendiées appartenait à des adhérents", déplore auprès de l'AFP Stéphane Vieban, directeur général de l'Alliance Forets Bois, une coopérative forestière qui représente un million d'hectares de forêts.

Surtout, à peine "10%" de ces forêts touchées étaient assurées contre les incendies, qui ont consumé les revenus à attendre de l'exploitation du bois. Et quand assurance il y a, celle-ci ne couvre que rarement l'entièreté du manque à gagner ou des travaux de reboisement.

De quoi grever le retour sur investissement, autour de 2 ou 3% par an, même si des incitations fiscales sont par ailleurs de mise.

Les propriétaires de ces parcelles n'ont pas tout perdu pour autant. En plus des fruits de l'exploitation du bois, investir dans des forêts peut aussi rapporter grâce à la hausse du prix des terrains, qui est indépendant de l'arbre qui y pousse.

Or, les prix ont doublé en 25 ans: en moyenne, un hectare valait 2.180 euros en 1997 contre 4.410 hectares en 2021 selon l'indicateur du marché des forêts avec des données des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer). Autre signe d'une montée en puissance du secteur: le nombre de transactions a augmenté de plus de 70% entre 2009 et 2021.

Pour les particuliers, les risques de pertes sont limités car les investissements ne se font pas sur une parcelle spécifique mais sont mutualisés, expliquent tous les acteurs du secteur. "On veille à la diversité des localités, des essences d'arbres et en terme de maturité", présente Arnaud Filhol, directeur général de France Valley, qui compte 22.000 hectares sur 142 forêts en France et en Europe.

Face aux multiples conséquences du changement climatique sur les forêts, avec les incendies, mais aussi les sécheresses, la question d'aller investir dans les forêts les plus à risque se pose, notamment pour les nouvelles structures.

"Nous ne sélectionnons pas de forêts situées au sud de l'Auvergne pour limiter le risque d'incendie (...) sauf avec des critères bien particuliers", notamment si elles se trouvent en montagne et exposées à un climat humide et frais, explique Benoît Gueguen, analyste de Vatel Capital, 2.000 hectares sous gestion depuis 2014.

De même, très peu d'investisseurs se risquent à aller dans l'arc méditerranéen. La nature des massifs, le temps sec et la difficulté d'installer des aménagements pour limiter le départ ou la propagation des flammes a de quoi refroidir bien des ardeurs.

Mais les plus grosses structures, souvent issues de regroupements d'entités locales, y sont déjà installées.

"Nous avons aussi un engagement de participer au développement des territoires" et de préservation de la forêt, détaille Jean-Pierre Mesnil, directeur des investissements forestiers et fonciers à la Société Forestière, une filiale de la Caisse des Dépôts qui gère plus de 300.000 hectares sous gestion, dont 45.000 hectares en Aquitaine.

"On surveille toutes nos forêts. On les entretient, passe les débroussailleuses le long des routes" illustre M. Mesnil. Les propriétaires paient aussi des cotisations pour financer les Associations de défense contre l'incendie (DFCI).

Selon M. Filhol, "demain sera plus dur qu'aujourd'hui. Les coûts vont augmenter, mais cela reste corrélé au prix de vente", espère-t-il.

En 2021, le prix du bois, toutes essences confondues est de 81 euros le mètre cube, selon l'interprofession, le niveau le plus haut atteint depuis le début de l'étude, en 2001, et malgré une offre importante cette année-là. C'est un bond de 33% par rapport à 2020.

fs/jnb/jbo/pb

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AUG 22

L'incendie dans les Alpilles "évolue peu", 136 ha parcourus par le feu #

8/22/2022, 9:12 PM
Marseille, FRA

L'incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) était en partie fixé lundi soir et avait parcouru 136 hectares de végétation sans menacer aucune habitation, a-t-on appris auprès des secours.

Les flammes, attisées par des rafales de vent allant jusqu'à 90 km/h, ont parcouru depuis le milieu d'après-midi une végétation basse sur le territoire de la commune d'Aureille.

Peu avant 23H00, "la superficie du feu évoluait peu" et il "n'était pour l'heure pas encore fixé dans sa totalité", ont indiqué les pompiers des Bouches-du-Rhône, appuyés sur le terrain par leurs collègues des départements limitrophes et des marins-pompiers de Marseille.

Le relief, très escarpé, a nécessité la mobilisation au plus fort du sinistre de 600 pompiers et d'une douzaine de moyens aériens.

Pour la nuit, quelques 440 soldats du feu resteront sur le terrain afin de tenter de "cantonner le feu à sa superficie actuelle" aidés par la "fraicheur et l'humidité".

Mais la vigilance sera de mise mardi avec le vent persistant annoncé cumulé à la chaleur. D'ailleurs, la préfecture des Bouches-du-Rhône maintiendra fermé le massif des Alpilles comme trois autres massifs proches, placés en vigilance rouge feux de forêt.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/gvy

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AUG 22

Dans les Alpilles, un incendie a parcouru 125 hectares de végétation #

8/22/2022, 6:39 PM
Marseille, FRA

Un incendie dans le massif des Alpilles (Bouches-du-Rhône) avait parcouru 125 hectares de végétation et mobilisait lundi soir quelque 600 pompiers et des moyens aériens sans menacer aucune habitation, a-t-on appris auprès des secours.

Les flammes, attisées par des rafales de vent allant jusqu'à 90 km/h, parcouraient une végétation basse sur le territoire de la commune d'Aureille, loin de toute habitation.

"Aucun enjeu matériel et humain n'est menacé" pour l'instant, ont insisté les pompiers des Bouches-du-Rhône, appuyés sur le terrain par leurs collègues des départements limitrophes et des marins-pompiers de Marseille.

Le relief, très escarpé, nécessitait la mobilisation d'une douzaine de moyens aériens dont huit avions bombardiers d'eau Canadair et trois Dash.

Peu après 20H00 le feu n'était toujours pas fixé, ont précisé les secours qui se préparaient à "une opération de longue durée afin d'endiguer la propagation" d'un feu dont l'origine n'est pas connue.

Mardi, le massif des Alpilles comme trois autres massifs proches seront fermés étant en vigilance rouge feux de forêt, a prévenu la préfecture des Bouches-du-Rhône.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares de végétation avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var).

san/iw/gvy

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AUG 22

Pompiers: une mission d'élus auprès des Sdis pour trouver des pistes de financement #

8/22/2022, 6:05 PM
Paris, FRA

L'Assemblée des départements de France a annoncé lundi déployer une mission de terrain dans les zones sinistrées cet été par les incendies pour faire remonter les besoins des pompiers et élaborer des propositions d'urgence sur leur financement.

Cette "mission flash" devra être menée d'ici "mi-septembre" auprès de différents Services départementaux d'incendie et de secours (Sdis), ces centres de sapeurs-pompiers gérés et financés en partie par les départements.

"Il s'agit notamment, à partir d'échanges avec les élus locaux et les acteurs du secours, de réfléchir à de nouvelles pistes pour le financement des Sdis et de favoriser le recrutement des sapeurs-pompiers volontaires", a déclaré François Sauvadet, président de l'Assemblée des départements de France dans un communiqué.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a évoqué dimanche une nécessaire augmentation de la part réelle de la taxe spéciale sur les conventions d'assurances (TSCA) reversée aux Sdis par les départements, une demande récurrente des élus et des pompiers.

"Seuls 40 à 60% du produit de cette taxe leur revient effectivement aujourd'hui. Je pose donc la question aux élus départementaux, dont je fais partie, peut-être faudrait-il déjà en reverser une plus grande part aux Sdis", a fait valoir le ministre dans un entretien au Journal du dimanche.

Des consultations post-crise sont prévues à la rentrée entre le gouvernement et les acteurs des départements touchés par les feux de forêt (pompiers, pilotes, agriculteurs, élus) pour revoir le modèle de prévention et de lutte contre les incendies.

dar/cb/gvy

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AUG 22

Un incendiaire présumé incarcéré dans le Jura #

Un ouvrier en conflit avec son fils pompier volontaire, a été incarcéré après avoir reconnu être à l'origine d'un feu à Champagnole dans le Jura, département particulièrement touché par les incendies cet été, a annoncé lundi le parquet.

Le suspect, âgé de 54 ans, a été placé en détention provisoire dans l'attente de son jugement par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier le 8 septembre, pour des faits de destruction par incendie, a précisé dans un communiqué le procureur de la ville Lionel Pascal.

Mercredi vers midi, un feu de végétation avait été constaté à Champagnole, dans l'est du département. L'incendie a détruit environ 400 m² de végétation avant d'être circonscrit par les pompiers à quelques mètres d'une citerne de gaz remplie à 80% et d'un entrepôt contenant 450 tonnes d'engrais.

Les premiers témoignages recueillis par les gendarmes du Jura ont permis d'établir "qu'un véhicule rouge avait quitté les lieux précipitamment au départ du feu", selon le procureur. Le véhicule avait ensuite été repéré par les militaires qui ont interpellé le conducteur, correspondant au signalement.

En garde à vue, l'homme a dans un premier temps déclaré avoir "jeté un mégot de cigarette tout en circulant et plaidé la négligence". Confronté aux déclarations des témoins, il a affirmé ensuite "avoir posé sa cigarette sur l'herbe puis être parti" sans avoir eu "l'intention de mettre le feu", avant de finalement reconnaître qu'il avait "mis le feu volontairement à la végétation à l'aide de son briquet", selon M. Pascal.

Interrogé sur les motifs de son passage à l'acte, il a évoqué un "conflit avec son fils, sapeur-pompier volontaire" et reconnu "qu'il avait pu allumer cet incendie du fait de la rancoeur que cette situation faisait naître en lui", a ajouté le magistrat.

Le suspect, socialement et économiquement bien inséré, a été condamné en 2011 pour conduite en état d'ivresse. Une expertise psychiatrique a été ordonnée.

Début août, plus de 1.000 hectares de forêts avaient été réduits en cendres dans le sud-est du Jura, en une semaine, par des incendies à "l'envergure inédite", selon les autorités. Le département est classé en situation de "crise" sécheresse, le niveau ultime, depuis le 1er août.

as/ha/cal

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