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Aveyron: un mineur en détention pour le vol d'un véhicule de gendarmerie #

3/31/2021, 2:45 PM
Rodez, FRA

Un mineur a été mis en examen et placé en détention provisoire pour refus d'obtempérer, vol et violences après avoir dérobé un véhicule de gendarmerie dans l'Aveyron et blessé l'un des militaires qui tentait de s'interposer, a indiqué mercredi le parquet de Rodez.

Les faits se sont déroulés le 20 mars en pleine nuit sur la commune de Palmas d'Aveyron.

A l'arrivée des gendarmes qui avaient été appelés pour une sortie de route, le plus jeune des deux occupants de la voiture accidentée tente de fuir. Ce mineur réussit à s'introduire dans le véhicule des gendarmes et percute légèrement l'un d'eux dans sa fuite, a affirmé le parquet à l'AFP.

Les forces de l'ordre retrouvent ensuite leur fourgonnette abandonnée devant une ferme.

Le mis en cause, défavorablement connu des services de justice, a été interpellé quelques jours plus tard à Toulouse, d'où il est originaire.

Au cours de son audition, il a affirmé qu'au moment des faits, il se dirigeait vers la Lozère où il devait récupérer de l'argent, a précisé le parquet sans donner plus de détails.

Le deuxième occupant de la voiture n'a pas fait l'objet de poursuites et a été laissé libre à l'issue de son audition.

cor-mer/hj/dch

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MAR 31

Canal de Suez: quelle facture pour les assureurs? #

3/31/2021, 5:00 AM
Paris, FRA

Le porte-conteneur géant Ever Given, qui bloquait depuis une semaine le canal de Suez, a été remis lundi à flot. Mais le flou demeure quant à la facture pour les assureurs, qui pourrait n'être connue que d'ici plusieurs années.

L'assurance dans le secteur maritime, mode d'emploi

Quel que soit leur mode de transport, les marchandises et les machines sont exposées à de nombreux risques: accidents, incendie, vol...

Dans le secteur maritime, plusieurs types d'assurance entrent en jeu pour couvrir les dommages aux navires ou aux marchandises durant le transport, depuis le site de provenance jusqu'à la destination finale.

Les assureurs proposent notamment des couvertures "coque et moteur" des navires contre le risque de dommages physiques.

D'autres types de contrats, équivalents de la responsabilité civile, permettent aussi d'assurer les dommages aux tiers durant le transit. Les assureurs peuvent aussi couvrir les dégâts causés à l'environnement, ou dans certains cas les risques politiques et de guerre.

Que coûtera le blocage de l'Ever Given aux assureurs?

Impossible de donner un chiffre précis à ce stade: des expertises sont toujours en cours et de longues procédures judiciaires à prévoir.

"Ça risque de prendre dix ans", résume pour l'AFP Bertrand Faurisson, directeur de l'activité navire du courtier en assurances français Siaci Saint Honoré. Pour lui toutefois, "à l'échelle de l'assurance maritime, ce devrait être un événement important, mais pas extrême".

"Les pertes totales assurées vont rester gérables (pour les assureurs), compte tenu de la période relativement courte de blocage du canal, des limitations et franchises de certaines couvertures", a pour sa part estimé mardi DBRS Morningstar.

Cette agence de notation rappelle notamment que la plupart des contrats d'assurance prévoient un montant maximal au-delà duquel les assureurs ne couvrent plus: généralement entre 100 à 140 millions de dollars pour la coque et le moteur d'un navire du type de l'Ever Given, par exemple.

Quels sont les sinistres en jeu?

En premier lieu, il va falloir déterminer si le navire a subi des dommages physiques, une procédure relativement simple.

S'y ajoute le coût du sauvetage, estimé à un peu moins de 10 millions de dollars, selon Siaci Saint Honoré -- assez peu en comparaison aux 500 millions d'euros du sauvetage du navire de croisière Costa Concordia, qui avait fait naufrage en 2012 au large de la Toscane.

Il faudra ensuite déterminer les dégâts éventuels sur les biens transportés par l'Ever Given. L'assureur allemand Allianz fait état de premiers rapports "optimistes sur le fait qu'il n'y a pas eu de dommage physique importants à la cargaison".

Mais "la vraie question, ça va être ce qui va concerner les 300 ou 400 navires bloqués, qui vont eux-mêmes subir des pertes et qui vont rechercher à se retourner contre un responsable pour obtenir des indemnités. Ça va être une bataille d'avocats", souligne M. Faurisson.

"Y a-t-il eu une avarie machine? Une erreur du capitaine? Des problèmes moteurs avant le départ du navire ou pendant son voyage? Tout cela est susceptible de changer la nature de la responsabilité", ajoute cet expert.

Les demandes d'indemnisation pour retards de livraison peuvent "prendre beaucoup de temps, car il va falloir démontrer que le décalage du passage du canal a eu un impact réel sur la date de livraison de la marchandise et vérifier qu'il n'y a pas d'autres raisons que celle-là", explique à l'AFP Didier Giraud, expert maritime pour le groupe français de services à l'assurance Stelliant.

Quant aux cargaisons, par exemple "peut-être qu'il va y avoir des décès de moutons. Combien de moutons vont mourir, compte tenu du retard? C'est difficile de le dire. Et combien meurent habituellement dans un transit? Il faut prendre en compte tous ces éléments-là", selon M. Giraud.

Le gigantisme des navires en question

"Les assureurs avertissent depuis des années que la taille croissante des navires entraîne une accumulation plus importante de risques", souligne Rahul Khanna chez Allianz.

"Ces navires génèrent des économies d'échelle pour les armateurs, mais aussi un coût disproportionné lorsque les choses tournent mal", selon cet expert: la gestion des incidents impliquant de grands navires, tels que les incendies, les échouements et les collisions, devient en effet plus complexe et plus coûteuse.

ktr-bt/soe/nth

ALLIANZ

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MAR 30

Canal de Suez: un coût "gérable" pour les assureurs, selon l'agence DBRS Morningstar #

3/30/2021, 1:36 PM

Le coût total de l'obstruction du canal de Suez par le porte-conteneur géant Ever Given "restera gérable" pour le secteur mondial de l'assurance, a estimé mardi l'agence de notation financière DBRS Morningstar.

"Les pertes totales assurées vont rester gérables, compte tenu de la période relativement courte de blocage du canal, des limitations et franchises de certaines couvertures, et de la forte capitalisation de la plupart des assureurs", anticipe dans une note l'agence.

Cela étant, au vu du nombre d'acteurs impliqués et de la complexité de l'assurance dans le transport maritime, le blocage du canal pourrait concerner plusieurs types de polices d'assurance.

En premier lieu, la coque et le moteur de l'Ever Given, le gigantesque porte-conteneur qui est resté coincé près d'une semaine, sont assurés contre les dommages physiques. Pour l'instant, ceux-ci semblent "très limités", même si des vérifications doivent encore être effectuées, détaille DBRS Morningstar, précisant que les navires de ce type disposent généralement d'une couverture maximale comprise entre 100 à 140 millions de dollars.

Cette assurance devrait aussi couvrir les coûts de sauvetage, explique DBRS.

Les risques associés à la propriété et l'exploitation d'un navire dépendent eux d'un deuxième type de couverture, équivalent d'une assurance en responsabilité civile. Cela inclut le risque de dommages aux tiers durant le transit, les dégâts causés à l'environnement, ainsi que les risques politiques et de guerre.

L'Autorité du canal de Suez (SCA) souhaitant récupérer une partie des revenus issus du droit de passage perdu -entre 12 et 15 millions de dollars par jour de fermeture, selon elle- ainsi que les dommages occasionnés au canal, il est probable que cette assurance soit activée, anticipe l'agence de notation.

"Il est probable qu'un litige s'ensuive pour déterminer la responsabilité légale du blocage de l'Ever Given. Pour l'instant, il semblerait que les responsabilités pourraient se partager entre le propriétaire du navire, son opérateur et la SCA, qui demande aux pilotes locaux de guider les navires dans le canal", précise DBRS Morningstar.

Enfin, pour tous ceux ayant souffert de retard, il est peu probable que les assurances prennent en charge ce coût, sauf pour ceux qui sont explicitement assurés contre ce risque ou qui transportaient des produits périssables et donc perdus.

"Nous prévoyons que la plupart des propriétaires de cargo engagent une procédure judiciaire contre le propriétaire et les assureurs de responsabilité civile de l'Ever Given", anticipe DBRS Morningstar, ajoutant que les premières estimations pointent en direction d'une couverture maximale comprise entre 200 et 300 millions de dollars.

ktr-bt/soe/LyS

SCA - SVENSKA CELLULOSA AB

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