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Malgré son acquittement, Trump encore menacé par des enquêtes #

2/15/2021, 9:01 PM
Washington, USA

Poursuites judiciaires ou commission d'enquête: acquitté par le Sénat dans un procès en destitution, Donald Trump pourrait quand même avoir à rendre des comptes sur les événements du 6 janvier au Capitole.

- "Encore responsable" -

Devant le Sénat, les procureurs démocrates ont cherché à démontrer que le 45e président des Etats-Unis avait incité à la violence avec des mois de "mensonges", niant sa défaite à la présidentielle du 3 novembre contre Joe Biden, puis son discours devant des milliers de partisans à Washington, le jour de l'assaut du Capitole.

"Battez-vous comme des diables", leur avait-il lancé, tandis que les parlementaires certifiaient la victoire de son rival démocrate.

Donald Trump nie toute responsabilité dans ces évènements, et ses avocats ont souligné qu'il avait, à une reprise pendant ce discours, appelé à manifester "pacifiquement".

Bien qu'il l'ait acquitté au Sénat, car il estimait que la chambre haute n'avait pas les compétences pour le juger, le puissant chef des républicains Mitch McConnell a lui-même, dans la foulée, brandi la menace de poursuites judiciaires.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable", a-t-il déclaré dans l'hémicycle. "Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonction. Il n'a encore échappé à rien du tout."

Selon un sondage Quinnipiac publié dimanche, 45% des Américains pensent que Donald Trump est responsable des violences et devrait faire face à des poursuites pénales.

- Poursuites en justice -

Dans les faits, une condamnation devant les tribunaux semble difficile.

"Je doute vraiment que (les poursuites) puissent survivre sinon au procès, en tout cas à un jugement en appel. Je pense que le dossier s'effondrerait", a déclaré dimanche sur Fox News Jonathan Turley, professeur de droit constitutionnel à l'université George Washington.

Une condamnation apparaît d'autant plus compliquée que le discours du président du 6 janvier pourrait être protégé par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression.

Le procureur général du District de Columbia, où se trouve Washington, Karl Racine a toutefois mis en garde qu'il pourrait s'appuyer sur une loi locale permettant des poursuites "contre les individus qui encouragent à l'évidence" à la violence. Dans ce cadre, Donald Trump risquerait six mois de prison, avait-il expliqué sur MSNBC le 17 janvier.

De son côté, le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, a déjà inculpé des dizaines de personnes pour leur rôle dans les violences. Et certaines victimes pourraient en théorie demander des poursuites contre l'ex-président.

Mais le milliardaire pourrait être protégé en partie par le fait qu'il était président à l'époque des faits.

- Pressions en Géorgie -

Une autre voie judiciaire passe par l'Etat-clé de la Géorgie, remporté par Joe Biden.

La procureure du comté de Fulton, qui couvre en partie Atlanta, Fani Willis, a annoncé le 10 février l'ouverture d'une enquête préliminaire sur "les tentatives d'influencer les opérations électorales" de cet Etat du Sud.

Elle a notamment demandé à plusieurs hauts responsables de conserver les documents qui "attestent de tentatives d'influencer" des agents électoraux. Parmi eux: le secrétaire d'Etat de la Géorgie, le républicain Brad Raffensperger.

Dans un appel téléphonique rendu public le 3 janvier, Donald Trump lui demandait de "trouver" près de 12.000 bulletins de vote à son nom, de quoi rattraper son retard sur Joe Biden dans cet Etat.

- Une commission comme pour le 11-Septembre -

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a annoncé dimanche la création prochaine d'une commission d'enquête indépendante, "sur le modèle" de celle créée aux Etats-Unis après les attaques du 11 septembre 2001.

Elle sera chargée d'enquêter sur "l'attentat de terrorisme intérieur mené le 6 janvier 2021 contre le Capitole", a-t-elle écrit.

De nombreux parlementaires, républicains comme démocrates, avaient appelé à la création d'une telle commission, sans partager forcément les mêmes objectifs.

Elle permettrait d'exposer "au grand jour à quel point le président Trump est responsable et a, de façon abjecte, violé son serment présidentiel", avait affirmé dimanche sur la chaîne ABC le sénateur démocrate Chris Coons.

Une commission est nécessaire "pour comprendre ce qu'il s'est passé et s'assurer que cela ne se reproduise jamais", avait déclaré le sénateur Lindsey Graham, grand allié du milliardaire républicain, dimanche sur Fox.

wat-elc/dax

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FEB 15

Malgré son acquittement, Trump encore menacé par des enquêtes #

2/15/2021, 6:08 PM
Washington, USA

Poursuites judiciaires ou commission d'enquête: acquitté par le Sénat dans un procès en destitution, Donald Trump pourrait quand même avoir à rendre des comptes sur les événements du 6 janvier au Capitole.

- "Encore responsable" -

Devant le Sénat, les procureurs démocrates ont cherché à démontrer que le 45e président des Etats-Unis avait incité à la violence avec des mois de "mensonges", niant sa défaite à la présidentielle du 3 novembre contre Joe Biden, puis son discours devant des milliers de partisans à Washington, le jour de l'assaut du Capitole.

"Battez-vous comme des diables", leur avait-il lancé, tandis que les parlementaires certifiaient la victoire de son rival démocrate.

Donald Trump nie toute responsabilité dans ces évènements, et ses avocats ont souligné qu'il avait, à une reprise pendant ce discours, appelé à manifester "pacifiquement".

Bien qu'il l'ait acquitté au Sénat, car il estimait que la chambre haute n'avait pas les compétences pour le juger, le puissant chef des républicains Mitch McConnell a lui-même, dans la foulée, brandi la menace de poursuites judiciaires.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable", a-t-il déclaré dans l'hémicycle. "Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonction. Il n'a encore échappé à rien du tout."

- Poursuites en justice -

Dans les faits, une condamnation devant les tribunaux semble difficile.

"Tous ces experts en droit qui ont dit qu'il y avait un dossier en béton pour +incitation+, et bien voilà votre opportunité de le prouver", a ironisé Jonathan Turley sur Fox News dimanche.

"Je doute vraiment que (les poursuites) puissent survivre sinon au procès, en tout cas à un jugement en appel. Je pense que le dossier s'effondrerait", a affirmé ce professeur de droit constitutionnel à l'université George Washington.

Une condamnation apparaît d'autant plus compliquée que le discours du président du 6 janvier pourrait être protégé par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression.

Le procureur général du District de Columbia, où se trouve Washington, Karl Racine a toutefois mis en garde qu'il pourrait s'appuyer sur une loi locale permettant des poursuites "contre les individus qui encouragent à l'évidence" à la violence. Dans ce cadre, Donald Trump risquerait six mois de prison, avait-il expliqué sur MSNBC le 17 janvier.

De son côté, le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, a déjà inculpé des dizaines de personnes pour leur rôle dans les violences. Et certaines victimes pourraient en théorie demander des poursuites contre l'ex-président.

Mais le milliardaire pourrait être protégé en partie par le fait qu'il était président à l'époque des faits.

- Pressions en Géorgie -

Une autre voie judiciaire passe par l'Etat-clé de la Géorgie, remporté par Joe Biden.

Une procureure a annoncé le 10 février l'ouverture d'une enquête préliminaire sur "les tentatives d'influencer les opérations électorales" de cet Etat du Sud.

La procureure du comté de Fulton, qui couvre en partie Atlanta, Fani Willis, a notamment demandé à plusieurs hauts responsables de "conserver tous les documents" qui "attestent de tentatives d'influencer" des agents électoraux. Parmi eux: le secrétaire d'Etat de la Géorgie, le républicain Brad Raffensperger.

Dans un appel téléphonique rendu public le 3 janvier, Donald Trump lui demandait de "trouver" près de 12.000 bulletins de vote à son nom, de quoi rattraper son retard sur Joe Biden dans cet Etat.

- Une commission comme pour le 11-Septembre -

De nombreux parlementaires appellent à la formation d'une commission spéciale pour se pencher en détails sur les événements du 6 janvier, qui ont fait cinq morts.

Ils invoquent le modèle de la commission créée aux Etats-Unis après les attaques du 11 septembre 2001.

Une commission comme celle du 11-Septembre permettrait d'exposer "au grand jour à quel point le président Trump est responsable et a, de façon abjecte, violé son serment présidentiel", a affirmé dimanche sur la chaîne ABC le sénateur démocrate Chris Coons, proche de Joe Biden.

L'idée a aussi fait son chemin chez les républicains, soutenue y compris par le sénateur Lindsey Graham, grand allié du milliardaire, qui a déclaré dimanche sur Fox:

"Nous avons besoin d'une commission comme celle du 11-Septembre pour comprendre ce qu'il s'est passé et s'assurer que cela ne se reproduise jamais."

wat-elc/dax

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FEB 15

Malgré son acquittement, Trump encore menacé par des enquêtes #

2/15/2021, 6:03 PM
Washington, USA

Poursuites judiciaires ou commission d'enquête: acquitté par le Sénat dans un procès en destitution, Donald Trump pourrait quand même avoir à rendre des comptes sur les événements du 6 janvier au Capitole.

- "Encore responsable" -

Devant le Sénat, les procureurs démocrates ont cherché à démontrer que le 45e président des Etats-Unis avait incité à la violence avec des mois de "mensonges", niant sa défaite à la présidentielle du 3 novembre contre Joe Biden, puis son discours devant des milliers de partisans à Washington, le jour de l'assaut du Capitole.

"Battez-vous comme des diables", leur avait-il lancé, tandis que les parlementaires certifiaient la victoire de son rival démocrate.

Donald Trump nie toute responsabilité dans ces évènements, et ses avocats ont souligné qu'il avait, à une reprise pendant ce discours, appelé à manifester "pacifiquement".

Bien qu'il l'ait acquitté au Sénat, car il estimait que la chambre haute n'avait pas les compétences pour le juger, le puissant chef des républicains Mitch McConnell a lui-même, dans la foulée, brandi la menace de poursuites judiciaires.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable", a-t-il déclaré dans l'hémicycle. "Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonction. Il n'a encore échappé à rien du tout."

- Poursuites en justice -

Dans les faits, une condamnation devant les tribunaux semble difficile.

"Tous ces experts en droit qui ont dit qu'il y avait un dossier en béton pour +incitation+, et bien voilà votre opportunité de le prouver", a ironisé Jonathan Turley sur Fox News dimanche.

"Je doute vraiment que (les poursuites) puissent survivre sinon au procès, en tout cas à un jugement en appel. Je pense que le dossier s'effondrerait", a affirmé ce professeur de droit constitutionnel à l'université George Washington.

Une condamnation apparaît d'autant plus compliquée que le discours du président du 6 janvier pourrait être protégé par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit la liberté d'expression.

Le procureur général du District de Columbia, où se trouve Washington, Karl Racine a toutefois mis en garde qu'il pourrait s'appuyer sur une loi locale permettant des poursuites "contre les individus qui encouragent à l'évidence" à la violence. Dans ce cadre, Donald Trump risquerait six mois de prison, avait-il expliqué sur MSNBC le 17 janvier.

De son côté, le procureur fédéral de Washington, Michael Sherwin, a déjà inculpé des dizaines de personnes pour leur rôle dans les violences. Et certaines victimes pourraient en théorie demander des poursuites contre l'ex-président.

Mais le milliardaire pourrait être protégé en partie par le fait qu'il était président à l'époque des faits.

- Pressions en Géorgie -

Une autre voie judiciaire passe par l'Etat-clé de la Géorgie, remporté par Joe Biden.

Une procureure a annoncé le 10 février l'ouverture d'une enquête préliminaire sur "les tentatives d'influencer les opérations électorales" de cet Etat du Sud.

La procureure du comté de Fulton, qui couvre en partie Atlanta, Fani Willis, a notamment demandé à plusieurs hauts responsables de "conserver tous les documents" qui "attestent de tentatives d'influencer" des agents électoraux. Parmi eux: le secrétaire d'Etat de la Géorgie, le républicain Brad Raffensperger.

Dans un appel téléphonique rendu public le 3 janvier, Donald Trump lui demandait de "trouver" près de 12.000 bulletins de vote à son nom, de quoi rattraper son retard sur Joe Biden dans cet Etat.

- Une commission comme pour le 11-Septembre -

De nombreux parlementaires appellent à la formation d'une commission spéciale pour se pencher en détails sur les événements du 6 janvier, qui ont fait cinq morts.

Ils invoquent le modèle de la commission créée aux Etats-Unis après les attaques du 11 septembre 2001.

Une commission comme celle du 11-Septembre permettrait d'exposer "au grand jour à quel point le président Trump est responsable et a, de façon abjecte, violé son serment présidentiel", a affirmé dimanche sur la chaîne ABC le sénateur démocrate Chris Coons, proche de Joe Biden.

L'idée a aussi fait son chemin chez les républicains, soutenue y compris par le sénateur Lindsey Graham, grand allié du milliardaire, qui a déclaré dimanche sur Fox:

"Nous avons besoin d'une commission comme celle du 11-Septembre pour comprendre ce qu'il s'est passé et s'assurer que cela ne se reproduise jamais."

wat-elc/dax

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FEB 14

Après son acquittement, Trump pèse sur l'avenir des républicains déchirés #

2/14/2021, 8:53 PM
Washington, USA

Donald Trump, atout électoral incontournable ou au contraire instigateur de l'assaut du Capitole qu'il faut écarter à jamais? Les couteaux étaient tirés dimanche chez des républicains profondément divisés après le procès de l'ex-président américain.

Malgré le verdict d'acquittement, les démocrates estiment de leur côté avoir engrangé une victoire morale et politique, qui permet enfin au nouveau président Joe Biden de s'attaquer à ses grands dossiers, prioritairement son ambitieux plan de relance économique.

Le "Grand Old Party", lui, se déchire autour du milliardaire. Avec le regard déjà tourné vers les élections parlementaires des "midterms" en 2022, lorsque les républicains espèrent regagner la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants.

"Mon objectif, c'est de gagner en 2022 pour mettre fin au programme le plus radical que je vois venir de la présidence démocrate de Joe Biden, et nous ne pouvons pas le faire sans Donald Trump", a martelé dimanche sur la chaîne Fox News le sénateur Lindsey Graham, l'un de ses plus fidèles alliés.

"Il est prêt à entrer en campagne" et "je suis prêt à travailler avec lui", a-t-il ajouté, en confiant qu'il lui avait parlé samedi soir et qu'il prévoyait de le retrouver chez lui en Floride la semaine prochaine.

L'ex-président reste la "force la plus puissante" du parti républicain, le "mouvement Trump est en pleine forme", a lancé le sénateur.

Installé dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago en Floride, le magnat de l'immobilier s'est fait discret pendant son procès historique au Sénat, où il était accusé d'avoir incité les violences du 6 janvier.

Mais il a rapidement réagi à son acquittement samedi soir.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a écrit le 45e président américain, qui n'a pas exclu de se représenter en 2024.

Les sénateurs ont été une majorité -- 57 sur 100 -- à se prononcer pour la condamnation du milliardaire. Dont, fait notable, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité, qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.

- "Tombé trop bas" -

Parmi ceux qui l'ont acquitté, l'influent chef des sénateurs républicains Mitch McConnell a expliqué que pour lui, le Sénat n'était tout simplement pas compétent pour le juger. Avant de lancer une critique cinglante, sans appel, de l'ex-président.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il tonné.

Ce discours "ne représente pas le sentiment des républicains", veut croire Lindsey Graham.

- "Bataille" pour le parti -

Mais le puissant chef républicain n'est pas le seul ex-fidèle de Trump à rompre les liens.

Son ex-ambassadrice aux Nations unies, et candidate pressentie pour la présidentielle de 2024, Nikki Haley, a affirmé que le milliardaire était tombé "trop bas" pour se représenter, dans un entretien à Politico vendredi.

Privé des projecteurs tournés vers la Maison Blanche et de son compte Twitter, longtemps puissant porte-voix, "sa force va diminuer", a prédit dimanche sur ABC Bill Cassidy, l'un des sept républicains ayant voté pour sa condamnation.

Sauf que ce sénateur fait déjà face à une féroce réaction dans son parti en Louisiane.

"Nous allons assister à une véritable bataille pour l'âme du parti républicain ces deux prochaines années", a prédit le gouverneur républicain modéré du Maryland, Larry Hogan, dimanche sur CNN.

"De nombreux républicains sont indignés mais n'ont pas le courage de le dire, parce qu'ils ont peur" de perdre leurs élections, a-t-il assuré.

Peur ou pas, une journaliste de la chaîne CBS, Margaret Brennan, a affirmé qu'une vingtaine de sénateurs républicains ayant voté pour acquitter Donald Trump, invités à parler du procès dans son émission dominicale phare, "Face The Nation", avaient tous refusé.

Donald Trump reste très populaire auprès de ses électeurs et son camp menace de présenter des candidats "trumpistes" contre des élus du parti l'ayant critiqué ou condamné.

Devant cette menace, Mitch McConnell, 78 ans, a promis de peser dans les prochaines primaires.

"Certains seront peut-être des gens que l'ex-président aime. D'autres peut-être pas. La seule chose qui m'importe, c'est qu'ils puissent gagner", a affirmé le vieux routier de la politique à Politico.

Face à ces divisions républicaines, les démocrates ont cherché à enfoncer le clou. Premier parmi eux, Joe Biden, qui a affirmé qu'en dépit de l'acquittement, les charges contre Donald Trump n'étaient pas "contestées".

elc/vgr

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FEB 14

Après son acquittement, Trump pèse sur l'avenir des républicains déchirés #

2/14/2021, 5:32 PM
Washington, USA

Donald Trump, atout électoral incontournable ou au contraire instigateur de l'assaut du Capitole qu'il faut écarter à jamais? Les couteaux étaient tirés dimanche chez des républicains, profondément divisés après le procès de l'ex-président américain.

Malgré le verdict d'acquittement, les démocrates estiment de leur côté avoir engrangé une victoire morale et politique qui permet enfin au nouveau président Joe Biden de s'attaquer à ses grands dossiers, prioritairement son ambitieux plan de relance économique.

Le "Grand Old Party", lui, se déchire autour du milliardaire. Avec le regard déjà tourné vers les élections parlementaires des "midterms" en 2022, lorsque les républicains espèrent regagner la majorité au Sénat, et à la Chambre des représentants.

"Mon objectif c'est de gagner en 2022 pour mettre fin au programme le plus radical que je vois venir de la présidence démocrate de Joe Biden, et nous ne pouvons pas le faire sans Donald Trump", a martelé dimanche sur la chaîne Fox News le sénateur Lindsey Graham, l'un de ses plus fidèles alliés.

"Il est prêt à entrer en campagne", "à reconstruire le parti républicain" et "je suis prêt à travailler avec lui", a-t-il ajouté en confiant qu'il lui avait parlé samedi soir et qu'il prévoyait de le retrouver chez lui en Floride la semaine prochaine.

"Donald Trump est le membre le plus énergique du parti républicain", sa "force la plus puissante", le "mouvement Trump est en pleine forme", a lancé le sénateur.

Installé dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago en Floride, le magnat de l'immobilier s'est fait discret pendant son procès historique au Sénat, où il était accusé d'avoir incité la violence du 6 janvier.

Mais il a suivi les audiences. Et a rapidement réagi, par communiqué, à son acquittement samedi soir.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a écrit le 45e président américain.

Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour sa condamnation du milliardaire. Dont, fait notable, sept républicains. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.

- "Tombé trop bas" -

Parmi ceux qui l'ont acquitté, l'influent chef des sénateurs républicain Mitch McConnell a expliqué que pour lui, le Sénat n'était tout simplement pas compétent pour le faire. Avant de lancer une critique cinglante, sans appel, de l'ex-président.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée", a-t-il tonné dans un long discours.

Ses actes "ont constitué un manquement honteux, honteux, à ses devoirs", a poursuivi M. McConnell en laissant entrevoir la possibilité de poursuites judiciaires: "Il est encore responsable de tout ce qu'il a fait pendant qu'il était en fonctions. Il n'a encore échappé à rien du tout."

Ce discours "ne représente pas le sentiment des républicains", veut croire Lindsey Graham, en confiant que Donald Trump était "en colère contre certaines personnes". Comprendre: le sénateur McConnell et les sept républicains qui ont voulu le condamner.

Mais le puissant chef républicain n'est pas le seul ex-fidèle de Trump à rompre les liens.

Son ex-ambassadrice aux Nations unies, et candidate pressentie pour la présidentielle de 2024, Nikki Haley, a affirmé que le milliardaire ne pourrait jamais se représenter.

"Il est tombé trop bas", a-t-elle lâché à Politico, dans un entretien publié vendredi, avant le verdict.

Privé des projecteurs tournés vers la Maison Blanche et de son compte Twitter, longtemps puissant porte-voix, "sa force va diminuer", a prédit dimanche un de sept républicains à avoir voté pour sa condamnation, Bill Cassidy. "Le parti républicain est bien plus qu'une seule personne", a-t-il affirmé.

Sauf que ce sénateur fait déjà face à une féroce réaction dans son parti en Louisiane.

"Nous allons voir une véritable bataille pour l'âme du parti républicain ces deux prochaines années", a prédit le gouverneur républicain modéré du Maryland, Larry Hogan, dimanche sur CNN.

"Je pense que beaucoup plus de gens estiment que nous devons tourner la page Donald Trump", a-t-il assuré.

"De nombreux républicains sont indignés mais n'ont pas le courage de le dire, parce qu'ils ont peur" de perdre leurs élections.

Face à ces divisions républicaines, les démocrates ont cherché à enfoncer le clou. Premier parmi eux, Joe Biden qui a affirmé qu'en dépit de l'acquittement, les charges contre Donald Trump n'étaient pas "contestées".

elc/hr

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FEB 14

Trump acquitté, les républicains divisés #

2/14/2021, 4:20 AM
Washington, USA

Pour la deuxième fois acquitté. L'ex-président américain Donald Trump a échappé samedi à un verdict de culpabilité à l'issue d'un procès historique devant le Sénat américain, qui le jugeait pour son rôle supposé dans les violences du 6 janvier au Capitole.

Son successeur, le démocrate Joe Biden, a estimé qu'en dépit de l'acquittement, le fond de l'accusation n'était "pas contesté", et a demandé à ses concitoyens de défendre la démocratie, qui reste "fragile".

Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour une condamnation du milliardaire. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute (67 voix) pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.

Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que Donald Trump conserve sur la politique américaine. Mais le parti républicain sort fragilisé d'une séquence commencée en novembre avec la contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et qui a culminé avec les événements du Capitole.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris date pour l'avenir: "Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique".

- Trump, "énorme problème" -

Chef influent des républicains du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfection le malaise de certains républicains. A peine le verdict annoncé, le vieux routier de la politique a laissé éclater son amertume.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il asséné.

Soutien de Donald Trump pendant les quatre années de sa présidence, Mitch McConnell, 78 ans, ne s'est pourtant pas joint à ses sept collègues qui ont voté pour la culpabilité. Pour lui, le Sénat n'était pas compétent dans une procédure de destitution, puisque le magnat de l'immobilier a quitté le pouvoir.

Mais le message politique est clair.

"Mitch McConnell sent bien que Donald Trump reste un énorme problème pour le parti républicain", a martelé Jamie Raskin, chef des procureurs démocrates.

Accusation "absurde" pour un camp, président qui a "trahi" les Américains en soutenant les émeutiers pour l'autre: les avocats du milliardaire républicain et les élus démocrates chargés de porter l'accusation ont bataillé pendant les cinq jours du procès rythmé par des vidéos chocs retraçant les événements.

La dernière journée aura elle aussi été menée tambour battant. Puis Patrick Leahy, élu démocrate qui présidait les débats, a déclaré solennellement: "Donald Trump est par la présente acquitté".

"Il est temps de boucler cette mascarade politique", a tonné l'un des avocats du 45e président des Etats-Unis, Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi.

"Estimer, en se basant sur les indices que vous avez vus, que M. Trump voulait réellement, et de fait a délibérément suscité une insurrection armée pour renverser le gouvernement américain, serait absurde", a-t-il asséné.

Derrière cette accusation, il y a surtout la "peur" de voir Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.

- "Foule hargneuse" -

A l'inverse, Donald Trump est pour les démocrates le principal responsable des événements du 6 janvier, leur "incitateur". C'est lui qui par ses diatribes aurait suscité l'envahissement du Capitole par ses partisans en colère, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, pendant le réquisitoire long de près de deux heures.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portaient l'accusation, David Cicilline.

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, après un communiqué pointant "l'un des jours les plus sombres et l'un des actes les plus déshonorants" de l'histoire du pays, s'est montrée furieuse devant la presse, en traitant de "lâches" les sénateurs républicains qui avaient acquitté l'ex-président.

"Nous censurons ceux qui utilisent la paperasse dans un mauvais but. Nous ne censurons pas ceux qui incitent à une insurrection qui tue des gens dans le Capitole", a aussi lancé Mme Pelosi.

Joe Biden espère désormais aborder une nouvelle phase de son début de présidence, débarrassé de l'ombre gênante de ce procès qui monopolisait les médias et le Congrès.

Sa priorité immédiate est de voir les parlementaires voter son plan de soutien de 1.900 milliards de dollars à l'économie américaine, frappée par la pandémie de Covid-19, et d'accélérer la vaccination des Américains.

elc/hr/ybl/plh

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FEB 14

Trump acquitté, les républicains divisés #

2/14/2021, 2:25 AM
Washington, USA

Pour la deuxième fois acquitté. L'ex-président américain Donald Trump a échappé samedi à un verdict de culpabilité à l'issue d'un procès historique devant le Sénat américain, qui le jugeait pour son rôle dans les violences du 6 janvier au Capitole.

Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour une condamnation du milliardaire. Mais il aurait fallu les deux tiers de la chambre haute pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.

Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que Donald Trump conserve sur la politique américaine. Mais le parti républicain sort fragilisé d'une séquence commencée en novembre avec la contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et qui a culminé avec les événements du Capitole.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris date pour l'avenir: "Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique".

- Trump, "énorme problème" -

Chef influent des républicains du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfection le malaise de certains républicains. A peine le verdict annoncé, le vieux routier de la politique a laissé éclater son amertume.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il asséné.

Soutien de Donald Trump pendant les quatre années de sa présidence, Mitch McConnell, 78 ans, ne s'est pourtant pas joint à ses sept collègues qui ont voté pour la culpabilité. Pour lui, le Sénat n'était pas compétent dans une procédure de destitution, puisque le magnat de l'immobilier a quitté le pouvoir.

Mais le message politique est clair.

"Mitch McConnell sent bien que Donald Trump reste un énorme problème pour le parti républicain", a martelé Jamie Raskin, chef des procureurs démocrates.

Accusation "absurde" pour un camp, président qui a "trahi" les Américains en soutenant les émeutiers pour l'autre: les avocats du milliardaire républicain et les élus démocrates chargés de porter l'accusation ont bataillé pendant les cinq jours du procès rythmé par des vidéos chocs retraçant les événements.

La dernière journée aura elle aussi été menée tambour battant. Puis Patrick Leahy, élu démocrate qui présidait les débats, a déclaré solennellement: "Donald Trump est par la présente acquitté".

"Il est temps de boucler cette mascarade politique", a tonné l'un des avocats du 45e président des Etats-Unis, Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi.

"Estimer, en se basant sur les indices que vous avez vus, que M. Trump voulait réellement, et de fait a délibérément suscité une insurrection armée pour renverser le gouvernement américain, serait absurde", a-t-il asséné.

Derrière cette accusation, il y a surtout la "peur" de voir Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.

- "Foule hargneuse" -

A l'inverse, Donald Trump est pour les démocrates le principal responsable des événements du 6 janvier, leur "incitateur". C'est lui qui par ses diatribes aurait suscité l'envahissement du Capitole par ses partisans en colère, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, pendant le réquisitoire long de près de deux heures.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portaient l'accusation, David Cicilline.

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

La présidente de la Chambre des représentants, après un communiqué pointant "l'un des jours les plus sombres et l'un des actes les plus déshonorants" de l'histoire du pays, s'est montrée furieuse devant la presse, en traitant de "lâches" les sénateurs républicains ayant acquitté l'ex-président.

"Nous censurons ceux qui utilisent la paperasse dans un mauvais but. Nous ne censurons pas ceux qui incitent à une insurrection qui tue des gens dans le Capitole", a aussi lancé la démocrate.

Resté silencieux samedi, Joe Biden espère aborder une nouvelle phase de son début de présidence, débarrassé de l'ombre gênante de ce procès qui monopolisait les médias et le Congrès.

Sa priorité immédiate est de voir les parlementaires voter son plan de soutien de 1.900 milliards de dollars à l'économie américaine, frappée par la pandémie de Covid-19, et d'accélérer la vaccination des Américains.

elc/hr/ybl/alc

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FEB 13

Trump acquitté, les républicains divisés #

2/13/2021, 11:42 PM

Pour la deuxième fois acquitté. L'ex-président américain Donald Trump a échappé samedi à un verdict de culpabilité à l'issue d'un procès historique devant le Sénat américain, qui le jugeait pour son rôle dans les violences du 6 janvier au Capitole.

Les sénateurs ont été une majorité --57 sur 100-- à se prononcer pour une condamnation du milliardaire. Mais il aurait fallu les deux-tiers de la chambre haute pour parvenir à un verdict de culpabilité qui aurait pu être suivi d'une peine d'inéligibilité.

Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que Donald Trump conserve sur la politique américaine. Mais le parti républicain sort fragilisé d'une séquence commencée en novembre avec la contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et qui a culminé avec les événements du Capitole.

"Notre mouvement magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que commencer", a réagi M. Trump dans un communiqué, se posant une nouvelle fois en victime d'une "chasse aux sorcières".

Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des Etats-Unis.

Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris date pour l'avenir. "Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable aventure pour la grandeur de l'Amérique."

- Trump, "énorme problème" -

Chef influent des républicains du Sénat, Mitch McConnell incarne à la perfection le malaise de certains républicains. A peine le verdict annoncé, le vieux routier de la politique a laissé éclater son amertume.

"Il n'y a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement, responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée" du 6 janvier, a-t-il asséné.

Soutien de Donald Trump pendant les quatre années de sa présidence, Mitch McConnell, 78 ans, ne s'est pourtant pas joint à ses sept collègues qui ont voté pour la culpabilité. Pour lui, le Sénat n'était pas compétent dans une procédure de destitution, puisque le magnat de l'immobilier a quitté le pouvoir.

Mais le message politique est clair.

"Mitch McConnell sent bien que Donald Trump reste un énorme problème pour le parti républicain", a martelé Jamie Raskin, chef des procureurs démocrates.

Accusation "absurde" pour un camp, président qui a "trahi" les Américains en soutenant les émeutiers pour l'autre: les avocats du milliardaire républicain et les élus démocrates chargés de porter l'accusation ont bataillé pendant les cinq jours du procès rythmé par des vidéos chocs retraçant les événements.

La dernière journée aura elle aussi été menée tambour battant. Puis Patrick Leahy, élu démocrate qui présidait les débats, a déclaré solennellement: "Donald Trump est par la présente acquitté".

"Il est temps de boucler cette mascarade politique", a tonné l'un des avocats du 45e président des Etats-Unis, Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi.

"Estimer, en se basant sur les indices que vous avez vus, que M. Trump voulait réellement, et de fait a délibérément susciter une insurrection armée pour renverser le gouvernement américain serait absurde", a-t-il asséné.

Derrière cette accusation, il y a surtout la "peur" de voir Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.

- "Foule hargneuse" -

A l'inverse, Donald Trump est pour les démocrates le principal responsable des événements du 6 janvier, leur "incitateur". C'est lui qui par ses diatribes aurait suscité l'envahissement du Capitole par ses partisans en colère, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre.

"Il est désormais évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela", a lancé Jamie Raskin, pendant le réquisitoire long de près de deux heures.

"Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président nous protège et nous défende, le président Trump nous a à la place délibérément trahis. Il a violé son serment" de protéger le pays, a renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portaient l'accusation, David Cicilline.

Selon eux, il a "attisé la hargne" de ses partisans pendant des mois avec un "grand mensonge": en se présentant comme la victime d'une élection "volée" suite à des "fraudes" dont il n'a jamais apporté la preuve.

Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures avant d'appeler ses sympathisants à "rentrer chez eux". En tout, cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées, ont-ils estimé.

Resté silencieux samedi, Joe Biden espère aborder une nouvelle phase de son début de présidence, débarrassé de l'ombre gênante de ce procès qui monopolisait les médias et le Congrès.

Sa priorité immédiate est de voir les parlementaires voter son plan de soutien de 1.900 milliards de dollars à l'économie américaine, frappée par la pandémie de Covid-19, et d'accélérer la vaccination des Américains.

elc/hr

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LocationWashington - USA
Date2/13/2021, 11:42 PM