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Disneyland Paris: les infirmiers en grève, l'activité du parc potentiellement menacée #

Une grève des infirmiers de Disneyland Paris a rebondi cette semaine en pleine saison estivale, avec le risque, si le mouvement devait s'installer, de perturber le fonctionnement du parc d'attraction, obligé d'aligner un nombre minimal d'employés de ce service spécifique de santé pour être autorisé à ouvrir.

"Mercredi, la direction a dû mobiliser en urgence des pompiers pour maintenir l'activité", assure à l'AFP Laurent Burazer, élu CFTC au CSE. "On est passé en dessous du nombre d'infirmiers indispensables pour pouvoir être ouverts".

Ce jour-là, huit infirmiers se déclaraient grévistes sur les 12 censés travailler, alors que la jauge minimale est de cinq personnes.

"Des mesures organisationnelles internes nous permettent de couvrir les besoins prévus par le procès-verbal de sécurité", rassure néanmoins l'entreprise qui emploie également 200 pompiers.

Initié au printemps en raison d'une modification de rythme de travail de cette profession, le mouvement a repris de la vigueur cette semaine et, vendredi, des infirmiers débrayaient encore.

"Ils ont quasiment tous fait grève à un moment ou un autre", confirme Djamila Ouaz (CFDT).

"Le service +First Aid+ compte une vingtaine d'infirmiers seulement mais environ 90% d'entre eux sont mobilisés", assure M. Burazer.

Vue la réglementation spécifique du parc en matière de sécurité, cela pourrait être suffisant pour "paralyser" Disneyland Paris, redoute un autre syndicaliste qui crie à "l'irresponsabilité".

"S'il n'y a pas de pompier ou d'infirmier, on ne peut pas garder le parc ouvert, on est dans l'obligation de fermer", précise Mme Ouaz. "Il y a un vrai risque. L'entreprise a voulu recourir à des vacataires à l'extérieur mais il y a une telle pénurie d'infirmiers que c'est compliqué".

Ce qui a mis le feu aux poudres, c'est une modification des rythmes de travail imposés aux infirmiers qui, jusqu'à 2021, bénéficiaient de cinq jours de repos consécutifs tous les 15 jours. Désormais, leur cycle est plus espacé.

"Avec la nouvelle organisation, ils se sont aperçus qu'ils n'arrivaient pas à récupérer", poursuit M. Burazer. "Ils ont un vrai besoin de couper et ils se sentent de plus en plus fatigués".

Pour un autre salarié, cette nouvelle organisation remet cependant en cause le fonctionnement des infirmiers, dont certains profitaient de ces cinq jours de congés pour faire des vacations en dehors du parc.

Menacée par cette poignée de grévistes dont dépendent leurs quelques 18.000 collègues, la direction a remis le 3 août à trois grévistes un courrier, que l'AFP s'est procuré.

Elle y invoque notamment un service minimum qui "s'impose" à eux et rappelle que tout manquement aux obligations "pourra entraîner des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement".

Une réponse qui a hérissé les grévistes, lesquels ont sollicité l'inspection du travail alors que l'entreprise assure vendredi "regretter" cette tonalité.

"Hors cas listé par des textes spécifiques, l'employeur ne peut de lui-même imposer un service minimum, même si l'interruption de l'activité serait de nature à compromettre l'ordre public", assure l'administration, dans un courrier transmis à l'AFP, en réponse à une sollicitation des grévistes. "L'entreprise qui imposerait un préavis ou un service minimum non justifié porterait atteinte au droit de grève qui est un droit constitutionnel".

"Au vu du trouble possible à l'ordre public qu'aurait une grève sur le service +First Aid+ dans un établissement recevant un volume de publics équivalent au vôtre, le Préfet pourrait lui-même par arrêté préfectoral recourir à de la réquisition de salariés grévistes", poursuit l'inspection du travail.

Selon M. Burazer, ce dispositif n'a toutefois pas été activé jusque-là.

"Ce service minimum relève du volontariat. Disneyland Paris est très attaché au respect du droit de grève et aucune sanction n'a - ou ne sera - prise envers les salariés concernés", assure encore la direction alors que les échanges se poursuivent avec les grévistes.

"A ce jour les propositions de Disneyland Paris concernant l'organisation du travail ont obtenu un refus de la part des salariés concernés", constate la direction du parc d'attraction.

cd/jbo/abl

EURO DISNEY SCA

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AUG 4

Les éleveurs auvergnats se mobilisent pour le prix du lait #

8/4/2022, 4:38 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Plusieurs dizaines d'éleveurs ont manifesté jeudi à Clermont-Ferrand devant les bureaux du groupe Sodiaal et à Brioude en Haute-Loire où ils ont bloqué une laiterie pour dénoncer des prix du lait jugés trop faibles, ont-ils indiqué à l'AFP.

"Les producteurs vont avoir du mal à boucler la fin d'année. Face à une explosion des charges sur les exploitations - énergie, intrants, compléments alimentaires - et à la sécheresse que nous subissons, nous réclamons une hausse du prix payé aux producteurs", a déclaré à l'AFP Thierry Chirol, président de la fédération départementale des producteurs de lait (FDPL) du Puy-de-Dôme.

Autour d'un barbecue, une trentaine d'éleveurs se sont alors rassemblés jeudi matin devant les bureaux de Sodiaal à Clermont-Ferrand, où ils ont été reçus par un administrateur du groupe.

"On nous a promis une amélioration pour 2023, avec le retour des formules de prix (prix payé en fonction de la destination du lait, ndlr) mais nous attendons de voir", a déclaré Émilie Chantegrel, animatrice à la FDPL.

"Le prix du lait en France est plus bas que ses voisins européens! Les augmentations arrivent mais beaucoup plus lentement que dans les autres pays. Et les transformateurs, petites PME ou grandes entreprises, ont l'air de se complaire dans cette habitude d'ajuster toujours au plus bas les prix payés", souligne la FDPL dans un communiqué.

Selon la FNPL, en hard-discount, la brique de lait demi-écrémé est à 78 centimes contre 99 centimes en Allemagne.

À Brioude, en Haute-Loire, une centaine d'éleveurs venus avec des tracteurs ont bloqué une laiterie de Sodiaal dès 06H00 jeudi matin avant de lever la mobilisation vers 15H00, a indiqué Eric Richard, président de la section lait altiligérienne de la FDSEA.

"Nous demandons à la coopérative une formule de prix qui respecte les coûts de production et l'application de la loi Egalim", a souligné M. Richard, disant "ressentir une colère croissante chez les éleveurs qui subissent en plus les effets de la sécheresse".

Promulguée en 2018 puis refondue en 2021, la loi Egalim vise à "protéger la rémunération des agriculteurs", en obligeant les industriels et supermarchés à tenir compte des coûts de production des agriculteurs.

À Saint-Flour, dans le Cantal, des responsables syndicaux ont rencontré Damien Lacombe, président de Sodiaal, pour lui faire part de leurs revendications.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, fin février, la filière constate une stagnation du prix du lait payé aux producteurs en France tandis qu'ils sont en hausse dans le reste des pays européens.

cca/anr/lum

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AUG 4

Corse: l'un des deux centres d'enfouissement de déchets bloqué par des riverains #

8/4/2022, 11:06 AM
Ajaccio, FRA

Un collectif citoyen a annoncé jeudi sur Facebook "bloquer" un centre d'enfouissement de déchets en Haute-Corse pour protester contre une réquisition préfectorale augmentant de 30.000 tonnes la capacité du site pour l'année.

Le collectif contre le tout enfouissement à Prunelli di Fiumorbu (Haute-Corse) a "décidé de bloquer le centre d'enfouissement (...) afin de s'opposer à l'agression faite aux citoyens de la commune" par cette décision préfectorale.

Cet arrêté "nous oblige à prendre pour le restant de l'année 30.000 tonnes supplémentaire, ce qui équivaut à doubler pratiquement les tonnages annuels", a dénoncé le collectif sur sa page Facebook.

En fin de matinée, le blocage était toujours effectif et empêchait tout camion d'entrer dans le site, ont indiqué à l'AFP les autorités.

Sans incinérateur sur son territoire et dotée de seulement deux centres d'enfouissement, à Prunelli (Haute-Corse) et Viggianello (Corse-du-Sud), la Corse peine à gérer ses déchets depuis une vingtaine d'années.

Dans l'arrêté pris par la préfecture de Haute-Corse le 12 juillet, il est indiqué que "le seul exutoire qui permet de traiter les déchets ménagers (...) dans le département de Haute-Corse" est le centre de Prunelli dont la capacité de stockage de 40.000 tonnes devait être atteinte au 20 juillet.

Assurant que des estimations prévoyaient que le département produise 70.000 tonnes de déchets ménagers en 2022, l'arrêté annonce la réquisition du centre pour un stockage supplémentaire maximum de 30.000 tonnes entre le 20 juillet et le 31 décembre.

Un arrêté similaire avait été pris le 27 juin en Corse-du-Sud pour le centre de Viggianello, augmentant sa capacité d'enfouissement de 58.000 tonnes à 90.000 tonnes, quantité correspondant aux estimations de production de déchets du département pour l'année 2022.

En 2021, la Corse a produit 721 kg de déchets municipaux par habitant, soit 8 % de plus qu'en 2020, selon les chiffres du Syvadec, l'organisme public qui gère les déchets sur l'île.

Environ 38% du total des déchets ont été triés.

La collectivité de Corse, qui décide la politique à mener en matière de déchets, n'est pas parvenue à atteindre les objectifs de son plan adopté en 2016 qui visait à atteindre 60% de déchets triés d'ici 2021.

mc/mlx/iw/abl

META

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AUG 4

Retour au calme à Limoges après deux nuits de heurts dans un quartier prioritaire #

8/4/2022, 10:30 AM
Limoges, FRA

Le calme est revenu jeudi dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges, théâtre d'affrontements lors des deux nuits précédentes entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre, indique jeudi la préfecture de Haute-Vienne.

Le dispositif de sécurité renforcé mis en place "a permis un retour au calme rapide dans le quartier, sans qu'aucun nouvel incident n'ait été déploré", indique un communiqué.

Avec ses 64 CRS en renfort de la police nationale locale, le dispositif sera maintenu dans les prochains jours, ajoute la préfecture qui "réaffirme que les violences intervenues ces derniers jours sont intolérables".

Dans les nuits de lundi à mercredi, ce quartier classé prioritaire avait été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes et les forces de l'ordre. Un CRS avait été légèrement blessé par un tir de mortier, trois voitures brûlées.

Les affrontements avaient débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture, accueillis par des jets de cocktails Molotov, de mortiers d'artifice et de projectiles en tous genres.

Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des fauteurs de troubles étaient des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.

Selon le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, le quartier abrite des "bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers, organisées autour de bandes de Mahorais".

ff/pb

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AUG 3

Mobilisation de producteurs laitiers pour dénoncer des prix trop faibles #

Plusieurs dizaines de producteurs laitiers ont manifesté mercredi à Vannes (Morbihan) et à Champagné (Sarthe) pour réclamer une augmentation du prix du lait payé aux agriculteurs, a-t-on appris de sources concordantes.

"Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est le décalage entre le (prix du) lait payé par le consommateur en Allemagne ou en Belgique par rapport à ce qu'il paie en France", a dénoncé auprès d'un correspondant de l'AFP, présent sur place, Ghislain de Viron, président de la section laitière de la FDSEA de la Sarthe, à l'initiative de cette action.

Présent parmi la cinquantaine de personnes réunies mercredi matin devant l'Intermarché de Champagné à l'Est du Mans, il milite pour une revalorisation des prix payés aux agriculteurs qu'il juge "déconnectés" de la réalité.

En France, un litre de lait coûte 78 centimes au consommateur contre 99 centimes en Allemagne et 1.05 euro en Belgique, selon les chiffres rapportés par le syndicat agricole.

"Si on parle en euros constants (un prix corrigé de l'inflation par rapport à une date de référence, NDLR), les 1000 litres de lait étaient payés aux producteurs 286 euros en 1991, on est à 238 euros en 2021. En lait, on parle plus de déflation que d'inflation", a ajouté Ghislain de Viron.

À Vannes, ils étaient quant à eux une quinzaine dans les rayons du Centre Leclerc pour procéder à des relevés de prix, a précisé à l'AFP Marie-Andrée Luherne, présidente de la FDSEA du Morbihan.

"Nous avons décidé de sortir des rayons tout le lait dont le litre se vend moins d'un euro (...) Notre objectif est qu'au 1er septembre nous soyons alignés sur nos voisins européens et qu'aucun litre de lait ne soit vendu moins d'un euro", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Pour ce faire, l'un des objectifs majeurs est le "renforcement de la loi Egalim" dont l'application est jugée "insuffisante" pour la FDSEA.

Promulguée en 2018 puis refondue en 2021, la loi Egalim vise à "protéger la rémunération des agriculteurs", en obligeant les industriels et supermarchés à tenir compte des coûts de production des agriculteurs.

cor-adr/mb/cm

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AUG 3

Limoges : deux nuits d'affrontements entre policiers et jeunes d'un quartier prioritaire #

8/3/2022, 12:44 PM
Bordeaux, FRA

Le quartier du Val de l'Aurence à Limoges a été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre, dans les nuits de lundi à mardi et mardi à mercredi, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.

Durant la nuit de mardi à mercredi, un policier de la CRS-8 a été légèrement blessé par un tir de mortier et deux individus ont été interpellés, a précisé le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Vienne Jean-Philippe Aurignac.

La CRS-8, une unité créée pour se rendre rapidement sur tout le territoire, a été déployée mardi soir à Limoges à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements.

Dans la nuit de lundi à mardi, trois voitures ont été brûlées lors de premiers affrontements entre forces de l'ordre et une quarantaine d'individus.

Les heurts ont duré près de cinq heures, selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".

Les affrontements ont débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture. A leur arrivée dans ce quartier classé prioritaire, les policiers avaient été accueillis par des jets de cocktails Molotov, de mortiers d'artifice et de projectile en tous genres, a détaillé une source policière à l'AFP.

Durant cette nuit-là, cinq équipages de police nationale et un équipage de police municipale ont été mobilisés. Ils ont riposté avec des grenades de désencerclement, selon la même source.

Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des individus opposés aux forces de l'ordre durant ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.

"C'est un quartier où la dérive violente se fait depuis des années, avec la structuration de bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers, organisées autour de bandes de Mahorais", a commenté à l'AFP le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, qui réclame des policiers supplémentaires pour faire face à "ces 70-90 personnes" cherchant à être "totalement maîtres du quartier".

"Je me suis retrouvée en terrain de guérilla en emmenant mon fils à la crèche", découvrant la route principale du quartier "jonchée de pierres, de cartouches, des cocktails Molotov, de bouteilles cassées", a témoigné une mère de famille mercredi matin, disant croiser quotidiennement ce groupe de "jeunes qui se sentent totalement impunis".

Selon un infirmière de 43 ans, habitante du quartier, jointe par téléphone, ce "gang" pratique le "trafic de drogue ouvertement", avec de "nombreux mineurs embrigadés", ce qui "rend les mamans malades".

Le Val de l'Aurence est une zone de 2.500 habitants située à l'extrême ouest de Limoges. Issue de la politique de construction de grands ensembles des années 1960-70, elle est en cours de réhabilitation et classée "quartier prioritaire" comme huit autres quartiers de Limoges.

alh-tsq-bla/ff/bow

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AUG 3

Limoges : deux nuits d'affrontements entre policiers et jeunes d'un quartier prioritaire #

8/3/2022, 11:05 AM
Bordeaux, FRA

Le quartier du Val de l'Aurence à Limoges a été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre pour la deuxième nuit consécutive, a-t-on appris mercredi auprès des autorités.

Durant cette deuxième nuit, un policier de la CRS-8 a été légèrement blessé par un tir de mortier, et deux individus interpellés, a indiqué le secrétaire général de la préfecture de la Haute-Vienne Jean-Philippe Aurignac.

La CRS-8 est une unité créée pour se rendre rapidement sur tout le territoire et déployée mardi soir à Limoges à la demande du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements.

Dans la nuit de lundi à mardi, trois voitures avaient été brûlées lors de premiers affrontements entre forces de l'ordre et une quarantaine d'individus. Les heurts avaient duré près de cinq heures, selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".

Les affrontements avaient débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture. A leur arrivée dans ce quartier classé prioritaire, les policiers avaient été accueillis par des jets de cocktails molotov, de mortiers d'artifice et de projectile en tous genres, a détaillé une source policière à l'AFP.

Durant cette nuit-là, cinq équipages de police nationale et un équipage de police municipale ont été mobilisés et ont fait usage de grenades lacrymogènes en riposte, selon la même source.

Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des individus opposés aux forces de l'ordre durant ces deux nuits sont des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.

"C'est un quartier où la dérive violente se fait depuis des années, avec la structuration de bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers organisées autour de bandes de Mahorais", a commenté à l'AFP le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, qui réclame des policiers supplémentaires pour faire face à "ces 70-90 personnes" cherchant à être "totalement maîtres du quartier".

Le Val de l'Aurence est une zone de 2.500 habitants située à l'extrême ouest de Limoges. Issue de la politique de construction de grands ensembles des années 1960-70, elle est en cours de réhabilitation et classée "quartier prioritaire" comme huit autres quartiers de Limoges.

alh-tsq/ff/dch

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AUG 3

Au moins quatre morts dans la répression en Iran en mai, selon Ammesty #

Au moins quatre personnes ont été tuées dans le sud-ouest de l'Iran en mai dans la répression des manifestations contre le coût de la vie et l'effondrement meurtrier d'un immeuble, affirme Amnesty International dans un rapport publié mercredi.

"La communauté internationale doit demander des comptes aux autorités iraniennes pour le torrent de violence que leurs forces de sécurité ont déversé en toute impunité" pour réprimer les protestations contre la flambée des prix des denrées alimentaires, parties début mai du Khouzestan et qui ont gagné la province voisine de Chahar Mahall-Bakhtiari, selon l'ONG.

Amnesty, qui précise avoir notamment "examiné et analysé de nombreuses vidéos", dit avoir "constaté que les forces de sécurité iraniennes ont fait preuve d'un mépris total pour les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité", avec le recours à des tirs de grenailles et de balles réelles.

Lors des manifestations fin mai à Abadan, au Khouzestan, à la suite de l'effondrement d'un immeuble, les forces de sécurité "ont notamment tiré avec des fusils à plomb sur la foule en deuil", selon le rapport.

Au moins trois personnes, Behrouz Eslami, Jamshid Mokhtar et Saadat Hadipour, ont été tuées dans la province de Chahar Mahall-Bakhtiari en marge des manifestations entre le 14 et le 17 mai et un député a également signalé le 15 mai la mort d'une personne non identifiée au Khouzestan, indique Amnesty.

Dans un contexte de probables nouvelles manifestations compte tenu du mécontentement de la population, "les forces de sécurité se sentiront libres de tuer et de blesser les manifestants si elles ne sont pas tenues responsables de leurs actes", prévient l'ONG, déplorant "la militarisation croissante du maintien de l'ordre lors des rassemblements ces dernières années" en Iran.

Faute de possible recours à la justice nationale en raison d'une "crise d'impunité systémique", elle réitère son appel à la création par le Conseil des droits de l'Homme des Nations unies d'un "mécanisme indépendant d'enquête et d'obligation de rendre des comptes".

sst/feb

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