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Le gouvernement Biden fait appel du refus britannique d'extrader Assange #

2/12/2021, 8:09 PM
Washington, USA

Le gouvernement du président américain Joe Biden a fait appel du refus de la justice britannique d'extrader le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, a annoncé vendredi le ministère américain de la Justice.

L'appel montre que Joe Biden a bien l'intention de juger M. Assange pour la diffusion massive de documents confidentiels à partir de 2009.

Washington avait jusqu'à vendredi pour faire appel de la décision de la juge Vanessa Baraitser, qui avait refusé le 4 janvier son extradition vers les Etats-Unis en invoquant le risque de suicide du fondateur de WikiLeaks dans le système carcéral américain.

"Oui, nous avons fait appel et nous continuons à chercher à obtenir son extradition", a déclaré à l'AFP le porte-parole du ministère Marc Raimondi.

Plusieurs organisations de défense des droits humains et de la liberté de la presse avaient demandé à Joe Biden d'abandonner les poursuites contre Julian Assange, estimant que ces poursuites "menacent la liberté de la presse" et créeraient un précédent de nature à "criminaliser" des pratiques journalistiques.

Julian Assange se trouve sous le coup de poursuites lancées sous la présidence de Donald Trump, à qui les soutiens de Julian Assange avaient demandé de le gracier, en vain. Sous Barack Obama, qui avait Joe Biden pour vice-président, la justice américaine avait renoncé à poursuivre le fondateur de WikiLeaks.

Il y a 10 ans, Joe Biden avait estimé que Julian Assange s'apparentait davantage à un "terroriste high tech" qu'à un héritier des "Pentagon papers" ayant révélé dans les années 1970 les mensonges des Etats-Unis sur la guerre du Vietnam.

L'Australien de 49 ans est détenu au Royaume-Uni en attendant que la justice britannique examine l'appel et sa fiancée Stella Morris a appelé la cour d'appel britannique à rejeter la demande américaine.

"Toute assurance que pourrait donner le ministère (américain) de la Justice sur les procédures judiciaires ou le régime de détention que Julian pourrait risquer aux Etats-Unis serait non seulement inutile mais aussi dénuée de sens", a-t-elle affirmé dans un communiqué.

"Cela fait longtemps que les Etats-Unis rompent leurs engagements en matière de traitement des prisonniers envers les pays qui acceptent l'extradition, y compris le Royaume-Uni, comme l'ont documenté les organisations de défense des droits humains à de nombreuses reprises", a-t-elle ajouté.

La justice américaine veut le juger notamment pour espionnage, après la diffusion à partir de 2010 de plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan.

pmh/sl/iba

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FEB 12

Yémen: malgré l'escalade, les Houthis quitteront bien la liste noire américaine #

2/12/2021, 4:52 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi que le retrait des rebelles Houthis du Yémen de leur liste noire des "organisations terroristes" entrerait en vigueur mardi, malgré une escalade des combats et des attaques qui place l'administration de Joe Biden sur la défensive.

Ce classement avait été décidé il y a un mois dans les derniers jours de l'administration de Donald Trump, provoquant immédiatement un tollé des organisations humanitaires internationales.

"Nous avons entendu les mises en garde des Nations unies, des groupes humanitaires et des membres des deux partis politiques représentés au Congrès, parmi d'autres, selon lesquelles ce classement aurait pu avoir un impact dévastateur sur l'accès des Yéménites aux biens de première nécessité comme la nourriture ou le carburant", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

Dès l'arrivée à la Maison Blanche du président Biden, le 20 janvier, les Etats-Unis avaient annoncé un réexamen urgent de cette décision qu'ils avaient gelée. Et il y a une semaine, le département d'Etat avait formellement notifié au Congrès américain son intention d'annuler l'inscription sur ses deux listes noires pour terrorisme.

Des organisations humanitaires avaient en effet prévenu qu'elles n'avaient pas d'autres choix que de traiter avec les Houthis, qui gouvernent de facto une grande partie du Yémen dont la capitale Sanaa. Or leur désignation comme terroristes exposait quiconque engagerait des transactions avec les rebelles au risque d'être poursuivi en justice par les Etats-Unis.

- Menace d'autres sanctions -

"En mettant l'accent sur la nécessité d'améliorer la situation humanitaire au Yémen, nous espérons que les camps yéménites mettront eux l'accent sur le dialogue", a poursuivi Antony Blinken.

Il a confirmé que les principaux chefs des Houthis demeuraient eux sur la liste noire à titre personnel et a menacé d'imposer des sanctions aux "responsables des attaques au bateau piégé contre des navires de transport commercial en mer Rouge et des attaques au drone et aux missiles contre l'Arabie saoudite".

L'administration Biden est en effet dans un certain embarras.

Outre l'annulation de la décision sur les Houthis, un de ses premiers actes au Moyen-Orient a été de cesser son soutien, notamment en armes, à la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite qui combat auprès du gouvernement yéménites les rebelles soutenus par l'Iran.

Cette nouvelle politique s'est accompagnée d'une implication renouvelée en faveur d'une résolution politique de la guerre au Yémen. Antony Blinken a nommé la semaine dernière un émissaire, Tim Lenderking, qui s'est immédiatement rendu en Arabie saoudite.

Or les appels américains à la fin d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés, provoquant selon l'ONU la pire crise humanitaire au monde, sont restés pour l'instant sans effet.

Au contraire, les combats entre forces gouvernementales et rebelles, après avoir baissé en intensité ces derniers mois, ont connu une escalade provoquée par une reprise de l'offensive des Houthis. Ces derniers ont aussi lancé mercredi des drones contre un aéroport international saoudien, s'attirant une vive condamnation des Etats-Unis.

Washington tente donc de hausser le ton pour assurer que le retrait de la liste noire n'est pas synonyme de faiblesse.

"Les Etats-Unis demeurent lucides au sujet des actes néfastes et des agressions" des rebelles, a prévenu Antony Blinken, promettant d'aider Ryad et les autres pays du Golfe à "se défendre" mais sans dire comment.

fff/dax

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FEB 12

Yémen: les Houthis quitteront mardi la liste noire américaine des groupes terroristes #

2/12/2021, 4:00 PM
Washington, USA

Le retrait des rebelles Houthis du Yémen de la liste noire américaine des "organisations terroristes" entrera en vigueur mardi, près d'un mois après ce classement décidé dans les derniers jours de l'administration de Donald Trump, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie américaine.

"Nous avons entendu les mises en garde des Nations unies, des groupes humanitaires et des membres des deux partis politiques représentés au Congrès, parmi d'autres, selon lesquelles ce classement aurait pu avoir un impact dévastateur sur l'accès des Yéménites aux biens de première nécessité comme la nourriture ou le carburant", a dit Antony Blinken dans un communiqué.

Dès l'arrivée à la Maison Blanche du nouveau président Joe Biden, le 20 janvier, les Etats-Unis avaient annoncé un réexamen urgent de cette décision qu'ils avaient gelée. Et il y a une semaine, le département d'Etat avait formellement notifié au Congrès américain son intention d'annuler l'inscription sur les deux listes noires pour terrorisme.

Des organisations humanitaires avaient en effet prévenu qu'elles n'avaient pas d'autres choix que de traiter avec les Houthis, qui gouvernent de facto une grande partie du Yémen dont la capitale Sanaa. Or leur désignation comme terroristes exposait quiconque engagerait des transactions avec les rebelles au risque d'être poursuivies en justice par les Etats-Unis.

"En mettant l'accent sur la nécessité d'améliorer la situation humanitaire au Yémen, nous espérons que les camps yéménites mettront eux l'accent sur le dialogue", a poursuivi Antony Blinken.

Il a confirmé que les principaux chefs des Houthis demeuraient eux sur la liste noire à titre personnel. Ces derniers jours, l'administration Biden a d'ailleurs à plusieurs reprises haussé le ton contre les "attaques" des rebelles visant notamment l'Arabie saoudite, assurant que le retrait de la liste noire ne signifiait en rien qu'elle entendait fermer les yeux.

fff/dax

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FEB 12

Yémen: les Houthis quitteront mardi la liste noire américaine des groupes terroristes #

2/12/2021, 3:46 PM
Washington, USA

Le retrait des rebelles Houthis du Yémen de la liste noire américaine des "organisations terroristes" entrera en vigueur mardi, près d'un mois après ce classement décidé dans les derniers jours de l'administration de Donald Trump, a annoncé vendredi le chef de la diplomatie américaine.

"Nous avons entendu les mises en garde des Nations unies, des groupes humanitaires et des membres des deux partis politiques représentés au Congrès, parmi d'autres, selon lesquelles ce classement aurait pu avoir un impact dévastateur sur l'accès des Yéménites aux biens de première nécessité comme la nourriture ou le carburant", a dit Antony Blinken dans un communiqué.

fff/dax

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FEB 12

Biden met un terme au renvoi automatique des demandeurs d'asile vers le Mexique #

2/12/2021, 3:13 PM
Washington, USA

La politique migratoire controversée de Donald Trump qui consistait à renvoyer les demandeurs d'asile au Mexique pendant l'examen de leur dossier sera stoppée dès la semaine prochaine, a annoncé vendredi l'administration de Joe Biden.

"A partir du 19 février, le ministère de la Sécurité intérieure débutera la phase une de son programme pour restaurer un processus sécurisé et ordonné à la frontière sud-ouest" des Etats-Unis, a précisé un communiqué.

Les migrants qui étaient visés par la mesure baptisée "Rester au Mexique" (Remain in Mexico) de Donald Trump pourront ainsi être admis sur le territoire américain, a précisé l'administration Biden.

Cette politique, mise en oeuvre en 2019, ne s'appliquait pas aux Mexicains mais forçait les demandeurs d'asile arrivés aux Etats-Unis via le Mexique d'y rester le temps que leur requête soit instruite. Elle avait été très critiquée par les associations de défense des droits civiques.

Au moins 70.000 demandeurs d'asile, la plupart originaires d'Amérique centrale, ont été renvoyés vers le Mexique dans le cadre de ce programme, créant une crise humanitaire de ce côté de la frontière, exacerbée par la pandémie, selon l'organisation American Immigration Council.

Les dossiers de demandes d'asile de 25.000 personnes, visées par cette politique, sont encore en cours d'examen, selon un responsable de l'administration démocrate.

Le nouveau ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, premier Hispanique à occuper ce poste, a salué "une nouvelle étape dans notre engagement à remanier les politiques migratoires qui ne correspondent pas aux valeurs de notre nation".

Dès son premier jour à la Maison Blanche, Joe Biden avait déjà envoyé des gages à l'aile gauche du parti démocrate, qui attend un virage à 180 degrés en matière d'immigration, après quatre années consacrées à verrouiller les frontières des Etats-Unis.

an/gm/st/rma/dax/vgr

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FEB 12

USA: rejet de l'appel de complices de Carlos Ghosn contre leur extradition au Japon #

2/12/2021, 1:50 AM
Washington, USA

Une cour d'appel américaine a rejeté jeudi le dernier recours contre leur extradition vers le Japon de deux Américains, accusés d'avoir aidé l'ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn à s'enfuir de Tokyo vers le Liban en décembre 2019.

Michael Taylor et son fils Peter Taylor ont été arrêtés en mai 2020 après que le Japon a émis un mandat d'arrêt à leur encontre.

Les deux hommes avaient déposé "une motion d'urgence pour suspendre leur remise et leur extradition au Japon", selon des documents judiciaires, et ainsi obtenir assez de temps pour contester une précédente décision autorisant leur extradition.

Un panel de trois juges d'un tribunal de Boston (nord-est des Etats-Unis) a statué jeudi que le père et le fils Taylor "avaient échoué à démontrer une possibilité de succès" dans cette contestation judiciaire et, "plus globalement, avaient échoué à démontrer qu'une suspension était acceptable".

Une juge fédérale américaine avait donné son feu vert fin janvier à leur extradition vers le Japon, estimant que les arguments invoqués par Michael Taylor et son fils Peter Taylor, selon lesquels ils risquaient notamment d'être soumis à des conditions proches de la torture dans les prisons japonaises, n'étaient pas suffisants pour déroger au traité d'extradition liant Tokyo et Washington.

La juge Indira Talwani avait par ailleurs souligné que les faits qui leur sont reprochés constituaient un délit aussi bien aux Etats-Unis qu'au Japon.

Le Japon accuse Michael et Peter Taylor, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, d'avoir aidé Carlos Ghosn à échapper à la justice en fuyant le pays le 29 décembre 2019.

Peter Taylor avait été arrêté à Boston alors qu'il essayait de fuir les Etats-Unis pour le Liban, où l'ancien patron de Renault-Nissan s'est réfugié, et où il n'existe pas de traité d'extradition avec le Japon.

Avec son père Michael, un ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, ils sont incarcérés en attendant l'issue de la procédure d'extradition, car considérés comme présentant un "grand risque de fuite".

D'après les documents judiciaires américains, les trois hommes auraient aidé Carlos Ghosn à se dissimuler dans une grande caisse noire, semblable à un caisson d'instrument de musique, qu'ils auraient ensuite embarquée à bord d'un jet privé, le contrôle des bagages n'étant à l'époque pas obligatoire pour ce type d'appareil.

to/rle/vgr

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FEB 11

Boeing/Airbus: Washington maintient les taxes contre Bruxelles #

2/11/2021, 11:27 PM
Washington, USA

L'administration Biden a annoncé le maintien pour le moment des taxes supplémentaires sur certains produits européens, qui sont entrées en vigueur le 12 janvier dernier, dans le cadre du vieux litige entre Boeing et Airbus

Dans une notification, qui doit être publiée vendredi au journal officiel, les services du représentant américain au Commerce indiquent qu'"il n'est pas nécessaire à ce stade de revoir" cette sanction commerciale.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président Joe Biden a laissé entendre qu'il ne modifierait pas les tarifs douaniers supplémentaires qui ont été mis en place par l'administration de son prédécesseur Donald Trump.

Mais il a exprimé sa volonté de renouer des liens pacifiés avec ses alliés historiques dont les pays de l'Union européenne (UE).

Les droits de douane concernés avaient été annoncés fin 2020 et visent des produits français et allemands: +25% sur les vins non pétillants, moûts de raisin et cognacs, et +15% sur certaines pièces aéronautiques.

Ils étaient entrés en vigueur quelques jours avant la fin du mandat de Donald Trump, pendant lequel les relations commerciales des Etats-Unis avec l'UE se sont profondément détériorées.

"Le représentant américain au commerce continuera à examiner les mesures prises au cours de l'enquête", est-il notifié dans le document.

Les taxes appliquées depuis janvier s'ajoutent à celles imposées depuis 2019 sur des produits européens (vin, fromage, huile d'olive, whisky) et sur les avions d'Airbus.

Airbus et son concurrent américain Boeing, et à travers eux l'UE et les Etats-Unis, s'affrontent depuis octobre 2004 devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur les aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales, dans le plus long conflit commercial traité par le juge de paix des échanges mondiaux.

Les Etats-Unis ont été autorisés fin 2019 à imposer des taxes sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services européens importés chaque année, la sanction la plus lourde jamais imposée par l'OMC.

Dans une décision miroir un an plus tard, l'institution a autorisé l'UE à mettre en place des taxes sur des produits importés des Etats-Unis. L'UE impose depuis des droits de douane sur 4 milliards de dollars d'exportations américaines.

Le président français Emmanuel Macron a suggéré lors d'une conversation téléphonique à son homologue américain Joe Biden, le 24 janvier, que les deux pays règlent ce vieux litige, a rapporté mercredi la chaîne d'informations financières CNBC.

Dt/lo/vgr

BOEING

AIRBUS GROUP

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FEB 11

Birmanie: Washington détaille ses sanctions et menace d'aller plus loin #

2/11/2021, 6:51 PM
Washington, USA

Les sanctions annoncées par Joe Biden contre les responsables du coup d'Etat militaire en Birmanie visent notamment le chef de la junte Min Aung Hlaing, et seront suivies de nouvelles mesures punitives si l'armée ne revient pas en arrière, a déclaré jeudi le gouvernement américain.

"Nous sommes prêts à prendre des mesures supplémentaires si l'armée birmane ne change pas de cap. En cas de nouvelles violences contre les manifestants pacifiques, les militaires birmans se rendront compte que les sanctions annoncées aujourd'hui sont seulement un début", a prévenu la secrétaire au Trésor Janet Yellen dans un communiqué.

Le président américain avait annoncé mercredi un décret ouvrant la voie à ces sanctions contre les "intérêts financiers" des "responsables militaires qui ont organisé ce coup d'Etat" du 1er février, qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

Les premières cibles, qui voient leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés et leur accès au système financier américain bloqué, sont dix militaires ou anciens militaires, dont le général Min Aung Hlaing et son adjoint Soe Win, et trois sociétés spécialisées dans les pierres précieuses, accusées d'être au coeur de "l'appareil militaire".

Le chef de la junte et son adjoint étaient déjà soumis à des sanctions similaires depuis fin 2019 pour leur rôle dans la répression sanglante des musulmans rohingyas.

Les militaires nommés par la junte comme ministres de la Défense et des Transports et de la Communication après le putsch font aussi partie des personnes sanctionnées.

"Le régime militaire devrait rendre le pouvoir, rétablir le gouvernement élu démocratiquement, libérer tous ceux qui ont été injustement incarcérés, lever les restrictions imposées aux télécommunications et aux réseaux sociaux, et s'abstenir de toute violence", a martelé le chef du département d'Etat américain Antony Blinken dans un autre communiqué.

La diplomatie américaine a aussi annoncé qu'elle allait "rediriger 42,5 millions de dollars d'aide" qui bénéficiaient directement ou indirectement à l'Etat birman vers des programmes à destination de la société civile et du secteur privé.

De son côté, le ministère américain du Commerce "prend des mesures immédiates pour limiter les exportations de biens sensibles à l'armée birmane".

Comme annoncé par le président Biden, le gouvernement américain a aussi confirmé, sans plus de précisions, prendre "des mesures pour empêcher les généraux d'avoir accès de manière indue à plus d'un milliard de dollars de fonds de l'Etat birman aux Etats-Unis".

fff/dax

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FEB 10

Biden pas pressé de courtiser Netanyahu et de s'embourber dans le dossier israélo-palestinien #

2/10/2021, 8:28 PM
Washington, USA

Le coup de fil se fait attendre. Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, chouchouté comme jamais par Donald Trump, va devoir composer avec un Joe Biden beaucoup moins pressé d'afficher la même proximité et, au-delà, de s'impliquer dans l'épineux dossier israélo-palestinien.

Si "Bibi" fait mine de minimiser cette attente de trois semaines depuis l'entrée en fonctions du nouveau président des Etats-Unis, le chef de la branche internationale de son parti, le Likoud, a lui décidé mercredi de l'interpeller directement.

"Le moment est peut-être enfin venu d'appeler le dirigeant d'Israël, le plus proche allié des Etats-Unis?", a lancé dans un tweet Danny Danon. Et pour enfoncer le clou, il a fourni à Joe Biden un numéro de téléphone pour joindre son Premier ministre.

Côté américain aussi, Nikki Haley, ex-ambassadrice aux Nations unies sous Donald Trump, a accusé le gouvernement Biden de "snober" un "ami comme Israël" tout en faisant "ami-ami" avec "un ennemi comme l'Iran".

De fait, Benjamin Netanyahu, en pleine campagne pour sa survie politique, avait été habitué par l'ex-président républicain à recevoir des coups de pouce pré-électoraux. Mais le démocrate n'a pas grand-chose à gagner à en faire autant avant les législatives israéliennes du 23 mars.

D'autant que si Donald Trump voulait satisfaire sa base chrétienne évangélique très attachée à la défense d'Israël, Joe Biden risque lui rapidement de mécontenter cet allié-clé en revenant dans l'accord sur le nucléaire iranien que le gouvernement israélien n'a cessé de dénoncer.

"Nous sommes évidemment dans une toute autre situation", estime Jeremy Ben Ami, président de l'organisation progressiste juive américaine J Street. S'il assure que Joe Biden a "une relation personnelle ancienne et bonne" avec Israël, il souligne aussi que son équipe était souvent déjà aux manettes entre 2009 et 2017 sous Barack Obama, dont les liens étaient plus tendus.

"Le président Obama avait fait de la résolution du conflit israélo-palestinien une priorité de politique étrangère dès le début de son mandat, sans grand résultat", ajoute Michele Dunne, du cercle de réflexion Carnegie Endowment for International Peace.

Au-delà des relations personnelles, Washington veut donc prendre son temps.

- "Dure réalité" -

Là où Donald Trump avait promis d'entrée de jeu, en 2017, de trouver "l'accord ultime" entre Israël et les Palestiniens, sans jamais y parvenir, l'administration Biden affiche sa prudence.

Le nouveau chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a certes assuré que la "solution à deux Etats" était la seule viable, renouant ainsi avec le consensus international malmené par le milliardaire républicain.

Or cette "solution" est "devenue impossible à mettre en oeuvre", estime Michele Dunne, "mais ni les Israéliens ni les Palestiniens n'ont encore présenté une alternative".

"La dure réalité, c'est que nous sommes très loin d'une percée pour la paix et d'une résolution finale" avec "la création d'un Etat Palestinien", a semblé acquiescer lundi Antony Blinken sur la chaîne CNN.

Affichant des ambitions très modestes, il a appelé les deux camps à ne prendre aucune "décision unilatérale qui éloignerait encore davantage les perspectives de paix". Pas question, dans l'immédiat, d'évoquer un retour à la table des négociations.

Pour Jeremy Ben Ami, les Etats-Unis doivent se borner pour l'instant à "mantenir en vie la possibilité de négociations, plutôt que de présenter une grande initiative nouvelle".

Preuve d'un certain embarras, l'administration Biden n'a pas encore précisé sa position sur la longue liste de décisions unilatérales favorables à Israël prises par Donald Trump et son secrétaire d'Etat Mike Pompeo.

Le nouveau gouvernement a confirmé qu'il maintiendrait l'ambassade américaine à Jérusalem, que les Etats-Unis continueront à considérer comme la capitale de l'Etat hébreu malgré les protestations internationales.

A l'inverse, il a promis de rouvrir la mission diplomatique palestinienne à Washington, et de rétablir l'aide aux Palestiniens coupée ces dernières années.

Mais sur d'autres sujets, il semble toujours à la recherche d'un équilibre.

Antony Blinken a refusé de se prononcer définitivement sur la reconnaissance de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan syrien annexé en 1981. Et il ne s'est pas exprimé sur la décision de Mike Pompeo de ne pas juger les colonies israéliennes en Cisjordanie contraires au droit international.

"Sous l'administration Trump, les Israéliens ont eu un feu vert pour faire ce qu'ils voulaient en Cisjordanie et aller de l'avant avec l'annexion" des colonies, "nous espérons qu'on leur opposera un feu rouge le plus vite possible", affirme Jeremy Ben Ami.

fff-sct/iba

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FEB 10

Yémen: Washington exhorte les Houthis à "cesser immédiatement" leurs attaques #

2/10/2021, 7:57 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont exhorté mercredi les rebelles Houthis du Yémen à "cesser immédiatement les agressions", après une attaque contre un aéroport international en Arabie saoudite.

"Nous condamnons l'attaque des Houthis de ce jour", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

"Il n'y a pas de solution militaire à la guerre au Yémen. Nous exhortons à nouveau les Houthis à cesser immédiatement ces agressions" et "à démontrer un engagement réel à participer de manière constructive à des négociations de paix", a-t-il ajouté.

Le nouvel émissaire américain pour le dossier yéménite, Tim Lenderking, se trouve actuellement en Arabie saoudite, juste après l'annonce par le président Joe Biden qu'il mettait fin au soutien des Etats-Unis à la coalition militaire dirigée par Ryad dans la guerre au Yémen.

L'administration Biden a aussi annulé l'inscription des Houthis sur la liste noire américaine des organisations terroristes, décidée in extremis sous Donald Trump mais critiquée de toutes parts car elle risquait d'entraver l'acheminement des aides dans un pays déjà en proie actuellement, selon l'ONU, à la pire crise humanitaire au monde.

Ned Price a assuré que le département d'Etat n'entendait pas revenir sur cette annulation malgré les nouvelles attaques des rebelles, car la décision "n'a absolument rien à voir avec la conduite répréhensible des Houthis".

"Nous restons déterminés à améliorer notre soutien à notre partenaire, l'Arabie saoudite, pour qu'elle puisse se défendre contre les menaces visant son territoire", a-t-il dit.

fff/dax

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FEB 10

Birmanie: Biden annonce des sanctions contre la junte militaire #

2/10/2021, 6:54 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi que les Etats-Unis allaient prendre des sanctions contre les généraux qui ont renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, réclamant une nouvelle fois la libération "immédiate" de la "Dame de Rangoun".

"J'ai approuvé un décret nous permettant de sanctionner immédiatement les responsables militaires qui ont organisé ce coup d'Etat, leurs intérêts financiers ainsi que leurs familles proches", a déclaré M. Biden lors d'une brève allocution.

"Nous allons identifier une première série de cibles cette semaine", a-t-il dit, annonçant le gel des avoirs américains "qui bénéficient au gouvernement birman", tout en maintenant l'aide américaine dans le domaine de la santé et tout "ce qui bénéficie directement au peuple birman".

"Aujourd'hui, j'appelle une nouvelle fois l'armée birmane à libérer immédiatement tous les dirigeants politiques élus démocratiquement, dont Aung San Suu Kyi", a-t-il poursuivi.

"L'armée doit rendre le pouvoir (...) et respecter la volonté du peuple", a-t-il martelé.

jca/dax

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FEB 10

Yémen: Washington exhorte les Houthis à "cesser immédiatement" leurs attaques #

2/10/2021, 6:52 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont exhorté mercredi les rebelles Houthis du Yémen à "cesser immédiatement les agressions", après une attaque contre un aéroport international en Arabie saoudite.

"Nous condamnons l'attaque des Houthis de ce jour", a dit le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price devant la presse.

fff/rle

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FEB 10

Birmanie: Biden annonce des sanctions contre la junte militaire #

2/10/2021, 6:41 PM
Washington, USA

Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi que les Etats-Unis allaient prendre des sanctions contre les généraux qui ont renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, réclamant une nouvelle fois la libération "immédiate" de la la "Dame de Rangoun".

"J'ai approuvé un décret nous permettant de sanctionner immédiatement les responsables militaires qui ont organisé ce coup d'Etat, leurs intérêts financiers ainsi que leurs familles proches", a déclaré M. Biden lors d'une brève allocution.

jca/rle

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FEB 10

L'administration Biden maintient la pression pour un rapatriement des jihadistes étrangers #

2/10/2021, 4:43 PM

La nouvelle administration démocrate de Joe Biden estime que le rapatriement des jihadistes étrangers, hommes, femmes et enfants, dans leur pays d'origine, est la "meilleure option" pour éviter que la menace du groupe Etat islamique ne se développe, a affirmé mercredi à l'ONU un ambassadeur américain.

"La menace mondiale de l'EI augmentera si la communauté internationale ne rapatrie pas ses citoyens", a averti l'ambassadeur adjoint par intérim Jeffrey DeLaurentis, lors d'une visioconférence du Conseil de sécurité consacrée à la menace terroriste.

Cette position d'encourager le rapatriement des jihadistes étrangers notamment présents en Irak et en Syrie était déjà celle de l'administration républicaine de Donald Trump. Elle s'oppose à l'approche de plusieurs pays européens, dont la France, qui refusent un rapatriement d'adultes, estimant qu'ils doivent être jugés dans les pays où ils sont suspectés avoir commis des crimes, et qui n'acceptent que le retour d'enfants au cas par cas.

"Au-delà d'être la meilleure option du point de vue de la sécurité, le rapatriement est également tout simplement la bonne chose à faire. On estime que 90% des enfants des camps ont moins de 12 ans et 50% moins de cinq ans", a insisté le diplomate américain. "Nous observons avec inquiétude les femmes et les enfants languir dans des camps dans des conditions désastreuses, avec un accès limité à l'éducation, augmentant le risque d'une radicalisation", a-t-il dit.

"L'Etat islamique demeure une menace sérieuse. Le groupe exploite l'instabilité en Irak et Syrie, montre son intention de mener des attaques à l'étranger et continue d'inspirer des attaques terroristes de l'Afrique subsaharienne jusqu'à l'Asie-Pacifique", a aussi affirmé Jeffrey DeLaurentis.

Selon lui, des "dizaines de milliers de présumés combattants terroristes étrangers demeurent dans des zones de conflit". Mais au-delà de ces zones, "il y a une montée de la menace posée par des groupes affiliés à l'EI dans le monde, en particulier sur le continent africain", a-t-il poursuivi.

"Il est alarmant mais pas inattendu de voir ces affiliés à travers l'Afrique travailler ensemble. Cela représente un danger pour nous tous", a relevé le diplomate américain, en espérant que le comité de sanctions de l'ONU chargé du dossier ajoutera dans les mois à venir des noms africains à sa liste d'entités et d'individus visés par des mesures coercitives internationales.

prh/dax

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