France: un ex-pompier volontaire écroué pour incendies volontaires #
Un ancien pompier volontaire, soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault, dans le sud de la France, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé samedi la justice française.
L'homme âgé de 33 ans comparaitra le 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers (sud) pour ces deux incendies. Il encourt 10 ans d'emprisonnement, a précisé le procureur Raphaël Balland.
Le 2 août, vers 19H00, les pompiers du département de l'Hérault étaient intervenus sur un incendie de végétation dans la zone naturelle et agricole de Pezenas. Le feu, éteint en deux heures, s'était propagé sur 500 m2 sans causer de dégâts aux habitations.
Les gendarmes de Pezenas étaient alors alertés sur la présence sur les lieux d'un individu au comportement suspect qui avait également été vu dans l'après-midi près d'un premier départ de feu, rapidement circonscrit par les pompiers.
Interpellé le jour des faits alors qu'il était alcoolisé, il finissait par reconnaître, après son dégrisement, être l'auteur de l'incendie de la soirée. Il contestait en revanche toute responsabilité dans le premier départ de feu et expliquait son geste par son alcoolisation, a précisé le parquet.
Devant les gendarmes, il déclarait vivre à Villeurbanne (est), avoir été pompier volontaire en Ardèche (sud) entre 2008 et 2011 et être venu dans l'Hérault avec sa compagne pour rendre visite à la famille de celle-ci.
L'homme, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré le 4 août au parquet de Béziers.
Fin juillet, déjà dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a annoncé vendredi le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
pr/mpm/mba
Val-de-Marne: un homme poignardé à mort en pleine rue, un suspect hospitalisé #
Un suspect a été placé samedi en garde à vue puis hospitalisé à la suite d'un examen psychiatrique, dans l'enquête sur l'agression mortelle au couteau d'un homme en pleine rue, vendredi à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP.
L'homme, né en Afghanistan, a été hospitalisé sous contrainte, a précisé le ministère public.
La victime avait été grièvement blessée par arme blanche, vendredi vers 20H00, et son pronostic vital était engagé, a précisé une source policière à l'AFP. L'homme avait ensuite été déclaré mort.
Une autopsie est prévue dimanche, a dévoilé une source proche du dossier à l'AFP, et des auditions de témoins sont en cours.
Le suspect interpellé était "manifestement en état d'alcoolémie", probablement sans domicile fixe et avec "une problématique +psy+ potentielle", a détaillé la même source.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des passants abasourdis, circulant autour d'une tache et des éclaboussures de sang sur le trottoir, à côté d'affaires personnelles abandonnées.
Une enquête de flagrance du chef d'homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Créteil, a déclaré ce dernier.
ola-sm/lbx/mpm
Hérault: un ex-pompier volontaire écroué pour incendies volontaires #
Un ancien pompier volontaire, soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé samedi le procureur de la République de Béziers.
L'homme âgé de 33 ans comparaitra le 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers pour ces deux incendies. Il encoure 10 ans d'emprisonnement, a précisé le procureur Raphaël Balland.
Le 2 août, vers 19H00, les services d'incendie et de secours de l'Hérault étaient intervenus sur un incendie de végétation dans la zone naturelle et agricole de Pezenas. Le feu, éteint en deux heures, s'était propagé sur 500 m2 sans causé de dégâts aux habitations.
Les gendarmes de Pezenas étaient alors alertés sur la présence sur les lieux d'un individu au comportement suspect qui avait également été vu dans l'après-midi près d'un premier départ de feu, rapidement circonscrit par les pompiers.
Interpellé le jour des faits alors qu'il était alcoolisé, il finissait par reconnaitre, après son dégrisement, être l'auteur de l'incendie de la soirée. Il contestait en revanche toute responsabilité dans le premier départ de feu et expliquait son geste par son alcoolisation, a précisé le parquet.
Devant les gendarmes, il déclarait vivre à Villeurbanne (Rhône), avoir été pompier volontaire en Ardéche entre 2008 et 2011 et être venu dans l'Hérault avec sa compagne pour rendre visite à la famille de celle-ci.
L'homme, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré le 4 août au parquet de Béziers.
Fin juillet, déjà dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".
Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a annoncé vendredi le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.
pr/mpm
Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #
Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif historique de Paris, attribué au groupe palestinien extrémiste d'Abou Nidal, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche d'"un coupable à tout prix".
Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis inculpé d'assassinats et de tentatives d'assassinats et en détention provisoire.
Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des auteurs de l'attentat.
Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes était arrivé, en deux groupes, rue des Rosiers, dans le quartier parisien du Marais.
Le premier avait jeté une grenade en direction du restaurant Jo Goldenberg et le second avait ouvert le feu dans l'établissement.
Quelques instants après, les assaillants remontaient en courant la rue, tirant sur des passants affolés, qui cherchaient désespérément un refuge.
L'attentat, qui a fait six morts et 22 blessés, a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, un groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
M. Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.
"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", soulignent ses avocats, Bruno Gendrin et Romain Ruiz.
"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'histoire", avancent-ils.
Aîné de huit enfants, M. Abou Zayed est né en 1958 en Cisjordanie, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981 et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des documents consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il dit avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien en savoir.
Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.
Selon M. Ruiz, M. Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'est jamais allé en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.
Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 pendant ses interrogatoires.
Les magistrats s'appuient également sur des notes des services de renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres du groupe Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.
Deux évoquent M. Abou Zayed en tant que membre du commando; l'un d'eux, sous couvert de l'anonymat, l'a décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation, tombée en désuétude après la mort de son chef à Bagdad en 2002.
Pour la chambre de l'instruction de Paris, qui a validé son inculpation, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer ces témoignages, par ailleurs "concordants".
Les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises l'extradition de ses ressortissants.
Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Avi Bitton, un avocat des parties civiles qui "attendent désespérément" un procès.
"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Pauline Manesse et Gérard Chemla, les avocats d'une famille et de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs.
Quelques jours avant une cérémonie, mardi, de commémoration de l'attentat, les avocats des parties civiles appellent à des actions concrètes des autorités françaises et internationales pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.
"Le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers (France) sa détermination à lutter contre l'antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie", estiment dans le journal dominical JDD Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, d'autres avocats des parties civiles.
Ils considèrent également qu'il est "indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d'un acte de terrorisme".
jpa-mk/bds/mba
Couple retrouvé mort dans le Vaucluse: la piste d'un féminicide évoquée #
Les corps d'un homme et d'une femme d'une trentaine d'années, mortellement blessés par arme blanche, ont été découverts samedi à leur domicile dans le Vaucluse, a indiqué le parquet de Carpentras évoquant la piste d'un féminicide suivi d'un suicide.
Le couple a été retrouvé à son domicile de Pernes-Les-Fontaines, a indiqué le parquet confirmant une information de France 3.
"La première thèse nous permet d'envisager l'hypothèse d'un féminicide, un homicide conjugal, suivi d'un suicide", a-t-on ajouté de même source en précisant que l'autopsie des corps aura lieu lundi.
Peu de temps avant les faits, la victime avait alerté des proches des difficultés qu'elle rencontrait avec son mari. Ceux-ci avaient prévenu les gendarmes qui se sont rendus au domicile du couple où ils ont découvert les deux corps.
Le 26 juillet dernier dans le même département, une femme de 51 ans a été tuée à coups de couteau sur le parking de son lieu de travail à Cavaillon par son compagnon avec lequel elle était vraisemblablement en instance de séparation, selon le parquet d'Avignon.
D'après les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur, 146 femmes ont été victimes de féminicides en 2019 et 102 en 2020. Le collectif "Féminicides par compagnons ou ex" a lui dénombré en 2021 113 féminicides.
Au total, en France, plus de 200.000 femmes sont victimes de violences chaque année, selon le ministère.
pr/dch
Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #
Etait-il un "Palestinien militant" ou un "exécutant" du groupe Abou Nidal? Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif de Paris, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".
Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et incarcéré.
Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat. Au total six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais.
L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.
"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.
"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils. "La justice antiterroriste ne consiste pas à faire plaisir à la société, aux victimes ou à leurs ayants droit, elle est là pour mettre de la raison là où il n'y en a plus".
Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Palestine, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981, et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des documents consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il raconte avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien vouloir en savoir.
Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.
Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'est jamais allé en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir appartenu au commando.
Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses interrogatoires.
Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres d'Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.
Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation.
Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".
Les juges pensent avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises leur extradition.
Les chances qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" un procès.
"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.
A la veille de la célébration mardi du 40e anniversaire de l'attentat, en présence du ministre de la Justice, les avocats des parties civiles appellent les autorités françaises et internationales à des actions concrètes pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.
"Le président de la République a redit le 17 juillet à Pithiviers sa détermination à lutter contre l'antisémitisme. Le procès des assassins de la rue des Rosiers en fait partie", estiment dans le JDD Mes Ariel Goldmann, Alain Jakubowicz, David Père et Francis Szpiner, autres avocats de parties civiles.
Ils jugent "également indispensable que les victimes de cet attentat puissent être reconnues dans leur statut de victimes d'acte de terrorisme".
jpa/mk/lbx/dch
Loire: une nourrice incarcérée après le décès d'un bébé "secoué" #
La nourrice d'une fillette de six mois, décédée du syndrome du bébé secoué, a été mise en examen et écrouée, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Saint-Etienne.
"L'assistante maternelle agréée domiciliée à L'Horme (Loire) a été présentée le week-end dernier à un juge d'instruction, qui l'a mise en examen pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et placée en détention provisoire", a déclaré à l'AFP le procureur adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.
Le 26 juillet dernier, vers 17H00, la suspecte avait alerté le père de la fillette de six mois, en période d'adaptation chez elle, de la dégradation de l'état de santé du bébé.
Hospitalisé, ce dernier était décédé deux jours plus tard à l'hôpital. L'autopsie de l'enfant avait montré qu'il avait succombé au syndrome du bébé secoué.
En outre, une vidéo réalisée par la mère de la fillette à l'intention du père, au moment de la déposer chez la nourrice, le matin du 26 juillet, avait montré l'enfant en bonne santé, selon le magistrat.
DM/dfa/mpm
Essonne: hommage à un jeune de 17 ans roué de coups à mort #
Près de 200 personnes ont marché samedi à Fleury-Mérogis (Essonne) en hommage à Lucas, garçon de 17 ans "qui n'aimait pas les embrouilles" selon son entourage, roué de coups à mort par plusieurs jeunes fin juillet, en pleine rue.
Regroupés dans l'après-midi dans le parc de la Greffière, ces habitants étaient souvent vêtues de T-shirts à l'effigie du jeune souriant - originaire de Fleury-Mérogis et de famille réunionnaise. Ils ont déambulé jusqu'au lieu où il avait été agressé, un bout de trottoir devant une papeterie-tabac en briques, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ce jour-là, le mardi 27 juillet, Lucas allait "voir un copain", a raconté son oncle, la voix brisée, lors d'une prise de parole publique. Il est décédé "à cause de quelques individus qui ont voulu coûte que coûte prendre la vie de quelqu'un de Fleury-Mérogis", a-t-il poursuivi, anonymement et ne souhaitant pas parler à la presse.
Grièvement blessé à la tête et en état de mort cérébrale après l'attaque par une bande de jeunes d'Evry, l'adolescent est mort le lendemain, mercredi, à 23H00.
Ce mardi-là, plusieurs affrontements avaient eu lieu à Fleury-Mérogis dont une rixe ayant opposé des jeunes de la ville à une bande rivale venue d'Evry, se soldant par l'hospitalisation d'un protagoniste. Lucas a pu être agressé lors d'un "match retour", une expédition punitive menée plus tard dans la soirée du mardi pour venger le jeune d'Evry blessé.
Une information judiciaire pour homicide volontaire en bande organisée et violences aggravées a été ouverte par le parquet d'Evry.
Lors de la "marche blanche", les habitants paraissaient sonnés par le déchaînement de violence ayant pris la vie d'un jeune sans histoire, au casier judiciaire vierge, qui "ne traînait pas dehors", a raconté à l'AFP Christelle, une voisine du quartier des Aunettes ne souhaitant pas donner son nom. "Il allait à la messe, c'était un enfant de choeur", s'est aussi souvenue une retraitée, Geneviève Juraver.
Un jeune homme "fier d'avoir eu son bac, qui voulait passer son permis et des concours" pour travailler dans l'aide à la personne, a décrit son oncle, pour qui "ce n'est pas concevable qu'on ne puisse pas se balader dans une petite ville comme Fleury".
L'Essonne, au sud de Paris, est le théâtre régulier d'affrontements parfois très violents entre jeunes de cités ou de villes rivales, même si l'origine de cette concurrence reste souvent nébuleuse.
En 2020, un quart des rixes recensées en France a ainsi eu lieu dans ce département. En 2021, trois jeunes, dont deux de 14 ans, y ont été tués.
ola/lbx/dch
Carcassonne: mise en examen du fuyard qui avait heurté un policier #
Un homme qui avait heurté un policier en tentant de fuir un contrôle de police fin juin à Carcassonne avant d'être grièvement blessé a été mis en examen pour tentative d'homicide, a-t-on appris auprès du parquet de Narbonne samedi.
Le 23 juin, le chauffard d'une quarantaine d'années s'était engagé dans une course poursuite dans les rues étroites du centre de Carcassonne. Il avait légèrement blessé un policier.
Le conducteur avait lui été grièvement touché par arme à feu. Sa famille avait alors porté plainte auprès du parquet de Carcassonne pour coups et blessures volontaires. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait alors été saisie.
A son réveil, après 40 jours dans le coma, il a été présenté au parquet mardi sur son fauteuil roulant, sous oxygène, relate son avocat Franck Alberti.
Mis en examen pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", cet homme a été placé sous contrôle judiciaire, avant d'être de nouveau hospitalisé au CHU de Purpan, à Toulouse, en raison d'une forte fièvre inexpliquée. Il n'a pas pu être entendu sur les faits en raison de son état.
Le parquet, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel.
La famille de l'homme, s'appuyant sur une vidéo de l'interpellation tournée par un riverain, affirmait fin juin qu'il a été touché par les tirs alors qu'il était déjà sorti de son véhicule.
L'IGPN de Marseille avait alors été saisie du chef de "violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l'autorité publique".
cor-fby/ap/dch
Val-de-Marne: un homme poignardé à mort en pleine rue, un suspect en garde à vue #
Un suspect était samedi en garde à vue après l'agression mortelle au couteau d'un homme en pleine rue, vendredi soir à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), a indiqué le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP et confirmant une information de Valeurs Actuelles.
La victime a été grièvement blessée par arme blanche, vers 20H00, et son pronostic vital était engagé, a précisé une source policière à l'AFP. Il a ensuite été déclaré mort.
Le suspect interpellé était "manifestement en état d'alcoolémie", probablement sans-domicile-fixe et avec "une problématique +psy+ potentielle", a détaillé une source proche du dossier à l'AFP.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des passants abasourdis, circulant autour d'une tache et des éclaboussures de sang sur le trottoir, à côté d'affaires personnelles abandonnées.
Une enquête de flagrance du chef d'homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Créteil, a déclaré ce dernier.
ola-sm/lbx/dch
Pyrénées-Atlantiques : découverte d'explosifs dans une "probable ancienne cache de l'ETA" #
Cinq bidons d'explosifs, constituant probablement une "ancienne cache" de l'organisation séparatiste basque ETA, ont été découverts fin juillet à Accous, une commune de montagne dans le Béarn, a indiqué samedi le parquet de Pau.
Ces vieux explosifs, découverts le 29 juillet par un agriculteur dans un muret de pierres bordant une parcelle isolée de cette commune de la vallée d'Aspe, ont été ensuite "enlevés" par une équipe de démineurs, a ajouté la procureure de la République de Pau Cécile Gensac, confirmant une information du journal Sud-Ouest.
Selon le maire d'Accous Dany Barraud, qui s'est rendu sur place le soir de la découverte, la mention "nitrate d'ammonium" et le poids étaient inscrits en basque sur l'ensemble des "jerricans", évalués à une trentaine de kilos chacun.
Cette "probable ancienne cache de l'ETA" selon le parquet, se trouve "dans un espace où les gens laissent leur véhicule pour les randonnées ou les estives", un secteur "écobué régulièrement, ce qui aurait pu être beaucoup plus grave en cas d'écobuage mal maîtrisé", a expliqué le maire à l'AFP.
Le parquet de Pau s'est dessaisi de l'enquête a profit du Parquet national anti-terroriste.
Créée en 1959 sous la dictature espagnole de Franco, l'ETA est accusée d'avoir tué au moins 853 personnes durant quatre décennies de violences au nom de l'indépendance du Pays basque.
En 2018, l'organisation a annoncé son auto-dissolution, après avoir déposé les armes.
tsq/dch
Quatre jeunes tués sur la route à Bayonne: enquête pour homicide involontaire #
Une information judiciaire pour "homicide involontaire contre X" a été ouverte début août après la mort de quatre jeunes dans un accident de voiture mi-avril à Bayonne, a indiqué samedi le parquet.
Quatre hommes âgés de 20 et 21 ans originaires de Dordogne, occupants d'une même voiture, avaient trouvé la mort après une sortie de route et un choc contre arbre le samedi 16 avril à l'aube, lors du week-end de la Foire au jambon de Bayonne, un grand rassemblement festif et populaire de la ville basque.
Une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte après la découverte de traces sur la voiture des victimes, qui impliquerait la présence d'un véhicule tiers à l'origine de la sortie de route, a indiqué le parquet de Bayonne, confirmant une information de France Bleu Pays basque.
Au printemps, la première piste des enquêteurs mettait en avant la vitesse excessive et le taux d'alcoolémie positif du conducteur de la voiture des victimes.
"Aucune de ces deux hypothèses n'est complétement exclue", a ajouté le parquet de Bayonne.
tsq/npk
Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #
Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers dans le quartier juif historique de Paris, attribué au groupe palestinien extrémiste d'Abou Nidal, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".
Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis mis en examen (ndlr, inculpé) pour assassinats et tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire.
Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des auteurs de l'attentat.
Le 9 août 1982, un commando de trois à cinq hommes était arrivé, en deux groupes, rue des Rosiers dans le quartier du Marais.
Le premier avait jeté une grenade en direction du restaurant Jo Goldenberg, où se trouvaient une cinquantaine de personnes, et le second avait pénétré dans l'établissement et ouvert le feu.
Quelques instants plus tard, les assaillants remontaient en courant la rue des Rosiers, tirant sur des passants affolés, qui cherchaient désespérément un refuge et couraient en tous sens en hurlant.
L'attentat, qui a fait six morts et 22 blessés, a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.
"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats, Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.
"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils.
Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Cisjordanie, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981 et part dans un camp d'entraînement en Syrie, selon son récit résumé dans des éléments de l'enquête consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il dit avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien en savoir.
Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.
Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'a jamais mis les pieds en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.
Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses différents interrogatoires.
Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres du groupe Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.
Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation, tombée en désuétude après la mort de son chef à Bagdad en 2002.
Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".
Les juges pensent également avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises l'extradition de ses ressortissants.
Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" la tenue d'un procès.
"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.
A la veille d'une cérémonie de commémoration de l'attentat, ils appellent à des "actions concrètes de la part des acteurs politiques français mais aussi internationaux" pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.
jpa/mk/or/at/bpi
Le 9 août 1982, l'attentat de la rue des Rosiers #
Il y a 40 ans, le 9 août 1982, un commando attaquait le restaurant casher "Jo Goldenberg", en plein quartier juif de Paris, rue des Rosiers, faisant six morts et vingt-deux blessés.
Il est 13H15 ce 9 août. Une cinquantaine de personnes sont présentes dans le restaurant, situé dans une petite rue très passante du vieux quartier juif de Paris, dans le IVe arrondissement.
Un commando de trois à cinq hommes arrive rue des Rosiers, en deux groupes.
Le premier groupe jette une grenade en direction du restaurant. Le second pénètre dans l'établissement et ouvre le feu avec des pistolets-mitrailleurs "WZ-63" de fabrication polonaise.
Quelques instants plus tard, les assaillants remontent en courant la rue des Rosiers. Ils tirent sur des passants affolés, qui cherchent désespérément un refuge et courent en tous sens en hurlant. Des corps ensanglantés gisent sur les trottoirs et la chaussée.
Au total, cette attaque qui aura duré trois minutes fait six morts et 22 blessés.
En France, où l'on a encore en mémoire l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic (4 morts le 3 octobre 1980), le choc est immense.
Le président François Mitterrand interrompt ses vacances dans le Sud-Ouest et assiste le soir même du drame à un office organisé dans la synagogue de la rue Pavée, toute proche de la rue des Rosiers. Il sera conspué par une centaine de manifestants.
Le restaurant baptisé du nom de son propriétaire, Jo Goldenberg, lieu emblématique de la vie communautaire juive parisienne, devient un symbole du terrorisme antisémite international.
Le Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, un groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), est très vite soupçonné. Mais pendant des années, l'enquête ne connaît pas d'avancée notable.
Abou Nidal, de son vrai nom Sabri al-Banna, meurt à Bagdad en 2002, à 65 ans. Un suicide selon les autorités irakiennes, "assassiné" par les services secrets irakiens, selon son groupe.
En 2015, des mandats d'arrêt internationaux sont délivrés contre quatre hommes soupçonnés de responsabilités dans l'attentat et vivant en Cisjordanie, en Jordanie et en Norvège.
La justice jordanienne refuse à plusieurs reprises d'extrader ses deux ressortissants concernés, d'origine palestinienne.
Le seul suspect à ce jour aux mains de la justice française est un Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, Abou Zayed, soupçonné d'avoir été l'un des tireurs et extradé le 4 décembre 2020 par la Norvège.
doc-paj/ber/lbx/mpm
Attentat de la rue des Rosiers en 1982: un seul suspect arrêté, clamant son innocence #
Etait-il un "Palestinien militant" ou un "exécutant" du groupe Abou Nidal? Quarante ans après l'attentat de la rue des Rosiers à Paris, le seul suspect aux mains de la justice française clame toujours son innocence, ses avocats dénonçant la recherche "d'un coupable à tout prix".
Extradé en décembre 2020 par la Norvège, ce Palestinien naturalisé Norvégien de 63 ans, dont le nom complet est Walid Abdulrahman Abou Zayed, est depuis lors mis en examen pour assassinats et tentatives d'assassinats et placé en détention provisoire.
Les juges antiterroristes français le soupçonnent d'être l'un des tireurs de l'attentat. Au total six personnes avaient été tuées et 22 blessées le 9 août 1982 dans l'explosion d'une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg puis dans une fusillade dans le quartier juif historique du Marais à Paris.
L'attentat a depuis été attribué au Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d'Abou Nidal, groupe palestinien dissident de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Abou Zayed conteste jusqu'à sa présence en France au moment des faits.
"La commémoration de cet attentat ne doit pas faire oublier qu'il y a dans cette affaire un homme détenu qui clame son innocence. Répondre au terrorisme, c'est y opposer l'Etat de droit, pas l'Etat qui venge, ni celui qui cherche un coupable à tout prix", pointent ses avocats Mes Bruno Gendrin et Romain Ruiz.
"La poursuite de notre client répond à un pur fantasme judiciaire, celui de découvrir une vérité qui s'est depuis longtemps perdue dans les limbes de l'Histoire", avancent-ils. "La justice antiterroriste ne consiste pas à faire plaisir à la société, aux victimes ou à leurs ayants droit, elle est là pour mettre de la raison là où il n'y en a plus".
Aîné de huit enfants, Abou Zayed est né en 1958 en Palestine, près de Jenine, de parents paysans. Il travaille dans le bâtiment, adhère au Fatah en 1981, et part dans un camp d'entraînement en Syrie, près de Damas, pendant plusieurs mois, selon son récit résumé dans des éléments de l'enquête consultés par l'AFP. De 1982 à 1983, il raconte avoir séjourné au Liban. Quant au Fatah-CR, il soutient ne rien vouloir en savoir.
Il se marie en 1985, a deux enfants. En 1991, il émigre avec de faux papiers en Norvège, qu'il ne quitte plus.
Selon Me Ruiz, Abou Zayed a appris le maniement des armes comme "tous les Palestiniens militants" et n'a jamais mis les pieds en France. Mais depuis le début des années 2010, les juges d'instruction français le soupçonnent d'avoir fait partie du commando.
Ils soulignent notamment des omissions, imprécisions et contradictions sur son parcours au début des années 1980 lors de ses différents interrogatoires.
Les magistrats s'appuient également sur des notes du renseignement et sur trois témoins, se présentant comme des anciens membres d'Abou Nidal, entendus par les enquêteurs entre 2011 et 2015.
Deux évoquent Abou Zayed comme membre du commando; l'un d'eux, sous le couvert de l'anonymat, le décrit comme un "exécutant très important de 1977 à 1984" de l'organisation.
Pour la chambre de l'instruction, qui a validé sa mise en examen, l'ancienneté des faits "ne suffit pas" à discréditer leurs témoignages, par ailleurs "concordants".
Les juges pensent également avoir identifié trois autres suspects, deux localisés en Jordanie, dont le cerveau présumé de l'attentat, et un troisième en Cisjordanie, mais la Jordanie a refusé à plusieurs reprises leur extradition.
Les chances pour qu'ils soient un jour remis à la France sont "très minces", reconnaît Me Avi Bitton, avocat de parties civiles qui "attendent désespérément" la tenue d'un procès.
"Depuis 40 ans, la justice française ne baisse pas les bras mais elle se heurte à d'inacceptables obstacles politiques", déplorent Mes Pauline Manesse et Gérard Chemla, avocats d'une famille et de la Fédération nationale des attentats et des victimes d'accidents collectifs.
A la veille de la célébration du 40e anniversaire de l'attentat, en présence du ministre de la Justice, ils appellent à des "actions concrètes de la part des acteurs politiques français mais aussi internationaux" pour faire exécuter ces mandats d'arrêt.
jpa/mk/or
Meurtre à la prison d'Avignon: deux co-détenus mis en examen #
Deux hommes soupçonnés d'avoir participé au meurtre d'un détenu de 22 ans, tué mercredi d'un coup de couteau au centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet lors d'une promenade de prisonniers du quartier disciplinaire, ont été mis en examen vendredi, a-t-on appris de source judiciaire.
Le premier, âgé de 19 ans, soupçonné d'être l'auteur du coup mortel porté avec un couteau en céramique, a été mis en examen pour "homicide volontaire". Il a reconnu les faits durant son placement en garde à vue, a confirmé à l'ADP la procureure d'Avignon.
Le second dont l'âge n'a pas été précisé a été mis en examen pour "complicité d'homicide volontaire", a-t-on ajouté de même source sans fournir de précisions sur le mobile des agresseurs. Les deux hommes ont été placés en détention pour ces faits.
Interrogé mercredi après le drame par l'AFP, le syndicat Force ouvrière (FO) avait expliqué qu'"une violente bagarre" avait éclaté entre détenus et que l'un d'eux avait été "poignardé".
La procureure d'Avignon, Florence Galtier, avait précisé à l'AFP que seulement six détenus du quartier disciplinaire se trouvaient dans la cour lorsque l'un d'eux avait reçu un coup de couteau fatal. Entendus en garde à vue, les trois autres co-détenus, mis hors de cause, ont pu réintégrer la prison avignonnaise.
"Les surveillants n'avaient pas hésité à rentrer dans la cour pour extraire la victime afin de lui prodiguer les premiers soins, en vain car elle est décédée des suites de ses blessures", avait précisé FO.
"C'est un drame absolu, la mort d'un jeune homme est toujours un drame" avait déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti le jour des faits lors d'un point presse en marge d'un déplacement à Marseille.
pr/mpm
Un suspect écroué après un tir de paint-ball sur un policier à Saint-Brieuc #
Un homme âgé de 25 ans a été placé en détention provisoire vendredi avant son jugement en septembre pour avoir blessé à l'oeil un policier d'une bille de paint-ball en juillet, a-t-on appris auprès du parquet de Saint-Brieuc.
Déjà condamné pour des faits "de violences, outrages et rébellion", l'auteur présumé s'est "rendu de lui-même à la police le 3 août" après avoir été confondu par les "investigations techniques et les témoignages recueillis auprès de ses proches" mais il ne "reconnaît pas son implication", selon le procureur de la République Nicolas Heitz.
"Dans le cadre d'une comparution à délai rapproché, il est convoqué le 23 septembre 2022" pour être jugé, pouvait-on lire dans ce communiqué de M. Heitz.
Il répondra "de l'infraction de violences sur personne dépositaire de l'autorité publique et avec usage ou menace d'une arme", lui faisant encourir une peine de 10 ans d'emprisonnement.
Le tir de paint-ball a eu lieu lors d'un contrôle routier à Saint-Brieuc dans la soirée du 22 juillet.
Les deux équipages de police s'apprêtaient à reprendre la route après minuit lorsqu'un policier a reçu une bille de peinture au visage, le blessant à l'oeil gauche. Un médecin légiste avait alors estimé son interruption totale de travail à 10 jours.
L'enquête confiée au commissariat de police de Saint-Brieuc a donné lieu à des perquisitions dans les quatre appartements susceptibles d'avoir hébergé le tireur, dont l'un était "loué par une personne dont le compagnon avait pratiqué le paint-ball", a précisé M. Heitz.
Activement recherché, il s'était finalement rendu à la police. Placé en garde à vue, il a été déféré vendredi et écroué.
mac/mb/bow
Le père de Sébastien Raoult, incarcéré au Maroc, en appelle désormais à Emmanuel Macron #
Le père de Sébastien Raoult, un Français suspecté de cybercriminalité envers des entreprises américaines et incarcéré depuis deux mois au Maroc, a adressé vendredi une lettre ouverte au président Emmanuel Macron, "garant de l'autorité judiciaire".
"Je vous demande officiellement de veiller à ce qu'aucune autorité judiciaire, ministérielle ou étrangère, ne vienne entraver le travail des procureurs ni ne cherche à les influencer dans leurs décisions", écrit notamment Paul Raoult au président de la République.
Les autorités américaines réclament au Maroc l'extradition de son fils Sébastien, un étudiant de 21 ans originaire d'Epinal, pour son implication présumée dans une affaire de cybercriminalité visant des entreprises, américaines notamment. Selon L'Obs, Microsoft en ferait partie.
Ce dernier est incarcéré depuis le 2 juin à la prison de Tiflet 2, près de Rabat. Il encourrait une peine de 116 ans de prison aux Etats-Unis s'il était déclaré coupable des faits qui lui sont imputés, selon son avocat, Me Philippe Ohayon.
"La diplomatie, les relations internationales ou le risque de froisser une puissance étrangère ne doit pas prévaloir sur la décision d'un juge", estime le père de famille dans cette missive envoyée à l'Elysée et partagée sur son compte Facebook.
Il affirme également qu'une "enquête a été diligentée en France sous commission rogatoire d'un juge français, dans le cadre d'une demande américaine d'entraide internationale", se disant "inquiet sur le fait que les Etats-Unis puissent s'ingérer sur une enquête française".
En parallèle, Me Ohayon a demandé au parquet d'Epinal d'ouvrir une enquête sur les faits imputés à Sébastien Raoult qui résidait auparavant dans les Vosges.
"Nous voulons une ouverture d'enquête qui sans doute débouchera sur une demande d'extradition", espère aujourd'hui son père.
Après un premier refus, le procureur d'Epinal avait confirmé mardi soir à l'AFP avoir reçu de l'avocat de nouveaux éléments qui "vont également être étudiés".
Egalement interpellé par M. Raoult, Eric Dupont-Moretti avait expliqué mercredi que son ministère n'avait "pas la possibilité" d'intervenir "à ce stade" dans cette affaire.
"La justice marocaine est une justice souveraine et indépendante", avait-il fait valoir, convenant toutefois que l'affaire "nous concerne puisqu'il s'agit d'un ressortissant français extrêmement jeune qui encourt aux États-Unis (...) de très lourdes peines de prison".
ari-jpa/ha/or
Le PDG de Paprec, mis en examen pour corruption, autorisé à diriger son groupe à l'international #
La cour d'appel de Paris a modifié le contrôle judiciaire de Jean-Luc Petithuguenin, mis en examen dans une enquête à Paris sur des soupçons de corruption, lui permettant de diriger à nouveau le groupe Paprec à l'international, a-t-on appris vendredi de sources proches.
Le patron du spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets avait été mis en examen fin mai dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 2020 pour "favoritisme", "corruption", "prise illégale d'intérêts" et "entente illicite".
Il avait fait appel de son contrôle judiciaire lui interdisant de diriger son groupe et ses 12.500 salariés.
La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a modifié son contrôle judiciaire le 25 juillet, a indiqué une source judiciaire, confirmant une information du Parisien.
Il lui est toujours interdit de diriger les sociétés françaises du groupe Paprec, mais pas le pôle étranger, ont expliqué les sources proches.
M. Petithuguenin "reprend donc à compter du 1er août la présidence de Paprec International qui opère dans dix pays", selon un communiqué transmis à l'AFP.
"Paprec est totalement étranger à toute affaire de corruption, d'entente ou de favoritisme et j'espère obtenir la levée complète de mon contrôle judiciaire aussitôt après que le juge d'instruction aura pu entendre mes explications", précise dans ce communiqué M. Petithuguenin.
Dans cette affaire, le maire LR de Compiègne et ancien sénateur Philippe Marini a été mis en examen le 1er juin pour favoritisme, corruption passive et prise illégale d'intérêt.
Au moins deux autres personnes sont également poursuivies dans ce dossier financier portant sur l'attribution de deux marchés publics dans le secteur du traitement des déchets.
Dans un entretien au Parisien mi-juin, M. Petithuguenin avait expliqué que le juge d'instruction s'intéressait "principalement" à deux marchés publics remportés par son groupe, dont l'un pour la construction d'un centre de traitement de déchets dans l'Oise.
Il est soupçonné d'avoir "sponsorisé le concours hippique de la femme" de Philippe Marini "à hauteur de 10.000 puis 15.000 euros", avait-il précisé, se défendant de toute pratique illégale.
De son côté, M. Marini, qui dirige le syndicat mixte du département de l'Oise (SMDO) chargé du traitement des déchets d'une partie du département, avait assuré qu'aucun soupçon d'enrichissement personnel n'avait "été exprimé" par la justice.
Paprec, actuel numéro 3 français des déchets et de la valorisation énergétique et leader dans le recyclage, a réalisé en 2021 plus de 2,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
mk/lbx/it
Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018: procès requis pour une femme et six hommes #
Les attentats meurtriers de Trèbes et Carcassonne en 2018 avaient été marqués par le courage du gendarme Arnaud Beltrame, égorgé par l'assaillant. Le parquet antiterroriste requiert que sept personnes, de l'entourage de l'auteur - tué à l'époque - soient jugées par la cour d'assises spéciale.
Le matin du 23 mars 2018, Radouane Lakdim, 25 ans, vole une voiture à Carcassonne. Armé, il tue le passager de 61 ans et blesse le conducteur de 26 ans.
Il tire ensuite sur un groupe de CRS (compagnies républicaines de sécurité) à proximité de leur caserne, blessant l'un d'eux, avant de rejoindre un supermarché Super U à Trèbes (Aude).
Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique et criant "Allah Akbar", il tue un boucher et un client. Il égorge ensuite le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame qui s'était livré à la place d'une otage, avant d'être lui-même tué sur place par le GIGN.
Dans ses réquisitions, signées vendredi et consultées par l'AFP, le parquet national antiterroriste (Pnat) considère que les attaques de Radouane Lakdim, délinquant de droit commun fiché en raison de sa radicalisation, "ont été inspirées par la propagande mortifère" et les "appels répétés au jihad global" des organisations jihadistes.
L'EI avait revendiqué ces attaques, une revendication jugée "opportuniste" par l'accusation: les investigations n'ont pas établi de contacts entre Radouane Lakdim et l'organisation, ni de complice ou de co-auteur.
Au terme de quatre ans d'investigations, le Pnat demande qu'une femme et six hommes, âgés de 24 à 33 ans et appartenant à l'entourage de l'auteur soient jugés par la cour d'assises spéciale pour leur aide matérielle ou intellectuelle.
Le parquet antiterroriste requiert que la petite amie et le plus proche ami de assaillant, Marine P., 24 ans, et Samir M., 27 ans, comparaissent pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle".
La jeune femme, "ardente défenseur du jihad", "partageait la même vision radicale de la religion que Radouane Lakdim" qu'elle fréquentait depuis plusieurs années. Pour l'accusation, elle savait qu'il projetait de passer à l'acte, ce qu'elle a contesté lors de sa garde à vue.
Samir M. était "le plus proche ami" de l'auteur. Ensemble, "ils traînaient" dans le quartier Ozanam de Carcassonne, faisaient du sport et du trafic de stupéfiants. "Pourtant éclairé sur la dangerosité de Radouane Lakdim", il l'a conduit dans une armurerie pour qu'il achète un poignard deux semaines avant les faits, souligne l'accusation.
Sofian B., 24 ans et déjà condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017, devra être jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim, considère le Pnat.
Il avait échangé avec lui sur un forum de discussion acquis à l'idéologie jihadiste, notamment sur l'interprétation de publications religieuses. Pour le Pnat, le jeune homme "a oeuvré au projet mortifère de l'assaillant" et lui a fourni "des arguments religieux justifiant un passage à l'acte meurtrier".
Le parquet antiterroriste réclame que deux autres hommes soient jugés pour "non-dénonciation de crime terroriste". L'un deux, beau-frère de l'auteur, est aussi accusé d'avoir nettoyé le domicile des Lakdim, emmenant un sac volumineux avec lui avant une perquisition des policiers.
"En matière de terrorisme, la justice déraisonne car il est incompréhensible que mon client soit renvoyé devant une cour d'assises et qu'il soit encore détenu", a réagi auprès de l'AFP son avocate, Me Emmanuelle Franck.
"Nous ne savons toujours pas ce qui lui est matériellement reproché à part le fait d'être le beau-frère de Lakdim", a-t-elle ajouté.
Deux autres hommes sont sous la menace d'un procès, notamment pour détention d'armes.
Le parquet sollicite en revanche un non-lieu pour un informateur des renseignements, soupçonné d'avoir fourni des armes à l'assaillant.
Les investigations ont révélé qu'il avait signalé la radicalisation de Radouane Lakdim en 2014, puis son "intensification". Une note de janvier 2018 "ne mentionne pourtant aucun élément d'inquiétude et conclut à la mise en sommeil de son suivi", relève le Pnat.
Il revient désormais aux juges d'instruction d'ordonner ou non un procès aux assises en suivant ou non les qualifications du parquet antiterroriste.
Les autres avocats contactés n'ont pas répondu ou n'ont pas souhaité réagir.
mk/jpa/or
Une femme soupçonnée d'avoir maquillé le meurtre de son mari dans la Loire #
Une comptable de 55 ans suspectée d'avoir maquillé en accident le meurtre de son mari à Usson-en-Forez (Loire) a été mise en examen vendredi pour "meurtre sur conjoint", a indiqué le parquet de Saint-Etienne.
Cette femme a été "placée en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD)" à l'issue de 48 heures de garde à vue, a précisé le procureur-adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle, ajoutant qu'elle encourait la réclusion criminelle à perpétuité.
La suspecte, comptable auprès d'un ascensoriste stéphanois, avait été placée en garde à vue mercredi par la gendarmerie à sa sortie du service psychiatrie du CHU de Saint-Etienne où elle avait été admise durant la nuit du 19 au 20 juillet, dans les heures qui ont suivi le drame.
La quinquagénaire avait évoqué "un accident" pour expliquer les circonstances du décès de son mari, âgé de 54 ans. Elle affirmait avoir "dans un premier temps pensé avoir percuté un mouton" dans un pré du domicile familial.
L'enquête confiée à la Brigade de recherches de Montbrison (Loire), ainsi que les expertises et l'autopsie ordonnées par le parquet ont remis en cause sa version.
"Selon les deux médecins légistes requis, la victime a été percutée à deux reprises, d'abord à hauteur de la hanche gauche, puis à hauteur de la tête avant que la voiture ne lui roule dessus", a expliqué le parquet stéphanois.
L'homme, père de ses trois enfants, dont elle vivait séparée, était employé chez un fabricant de cartes électroniques. Il avait succombé à ses blessures à l'arrivée des sapeurs-pompiers.
dm/cca/or
La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #
La justice administrative a suspendu vendredi en urgence l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale", une décision dont le ministère de l'Intérieur a immédiatement annoncé faire appel.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
Le jugement du tribunal administratif de Paris, dont l'AFP a obtenu une copie, a estimé que les propos de l'imam lors d'une conférence en 2018 selon lesquels un homme ne devait pas laisser sa femme sortir seule du foyer constituaient bien "des actes de provocation (...) à la discrimination envers les femmes".
Mais ce seul motif "ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a-t-il conclu.
Son avocate Lucie Simon a salué auprès de l'AFP "une victoire du droit", tandis que le ministre a annoncé faire appel devant le Conseil d'Etat, se disant dans un communiqué "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".
M. Darmanin "est plus déterminé que jamais" à l'expulser, a commenté auprès de l'AFP une source proche du gouvernement, en rappelant son intention de légiférer pour y parvenir par le biais notamment du projet de loi immigration.
Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
"Par suite, la condition de l'urgence étant satisfaite compte tenu de l'imminence de l'expulsion, (...) il y a lieu de suspendre la décision portant retrait de son titre de séjour et celle fixant le pays de renvoi", ajoute le jugement.
Le tribunal demande également au ministère de l'Intérieur de délivrer à M. Iquioussen "une autorisation provisoire de séjour dans le délai de trois jours" et de procéder "au réexamen" de sa situation d'ici à trois mois.
Cette juridiction administrative se prononçait sur un "référé-liberté" déposé mardi par l'avocate de Hassan Iquioussen, une procédure d'urgence prévue lorsqu'on estime qu'une décision de l'administration porte atteinte de manière grave et illégale à une liberté fondamentale.
"M. Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi Me Simon, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".
Le tribunal a de même jugé que les pièces du dossier n'établissaient pas que l'imam ait "réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014", ni qu'il ait encouragé "son auditoire au séparatisme".
L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.
"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.
Né à Denain et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père à la nationalité française et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), également saisie par Me Simon, avait refusé jeudi de suspendre l'expulsion, expliquant qu'elle n'accordait des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant était exposé "à un risque réel de dommages irréparables".
abb-obo-sm-cab/cb/or
Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018: procès requis pour une femme et six hommes #
Le parquet antiterroriste a requis vendredi le renvoi devant la cour d'assises spéciale d'une femme et six hommes appartenant à l'entourage de l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, qui avaient fait quatre morts dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Les investigations, qui ont duré quatre ans, ont conclu que l'assaillant, Radouane Lakdim - tué sur place - avait agi sans complice mais bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans la préparation de ses attaques, marquées par le geste courageux d'Arnaud Beltrame. Le gendarme, âgé de 45 ans, s'était livré comme otage à la place d'une femme avant d'être égorgé.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) requiert que la petite amie et le plus proche ami de l'assaillant, Marine P., 24 ans, et Samir M., 27 ans, soient jugés pour "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Sofian B., aujourd'hui âgé de 24 ans et déjà condamné quand il était mineur pour avoir projeté de se rendre en zone irako-syrienne en 2017, devra lui être jugé pour avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim, estime le Pnat.
Dans ses réquisitions, consultées par l'AFP, le parquet antiterroriste réclame que deux autres hommes soient jugés pour "non-dénonciation de crime terroriste". L'un deux, beau-frère de l'auteur, devra aussi être jugé pour avoir nettoyé le domicile des Lakdim, emmenant un sac volumineux avec lui, avant une perquisition des policiers, considère le Pnat.
Deux autres suspects devront être jugés pour des délits connexes notamment la détention d'armes, demande le Pnat.
Le parquet sollicite en outre un non-lieu pour un informateur des renseignements, mis en examen depuis 2019 pour participation à une association de malfaiteurs terroristes criminelle.
Il revient désormais aux juges d'instruction d'ordonner ou non un procès aux assises en suivant ou non les qualifications retenues par le parquet antiterroriste.
Délinquant de droit commun fiché en raison de sa radicalisation, Radouane Lakdim avait volé une voiture à Carcassonne le matin du 23 mars 2018. Armé, il avait tué le passager de 61 ans, et blessé le conducteur de 26 ans.
Il avait ensuite tiré sur un groupe de CRS (compagnies républicaines de sécurité) à proximité de leur caserne, blessant l'un d'eux, avant de rejoindre un supermarché Super U à Trèbes. Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique et criant "Allah Akbar", il avait tué un boucher, un client puis le lieutenant-colonel Beltrame.
L'EI avait revendiqué ces attaques dans l'après-midi, une revendication jugée "opportuniste" par l'accusation. Les investigations n'ont pas établi que Radouane Lakdim avait eu des contacts avec l'organisation avant de passer à l'acte.
mk/jpa/lbx/or
Attentats de Trèbes et Carcassonne en 2018: procès requis pour une femme et six hommes #
Le parquet antiterroriste a requis vendredi le renvoi devant la cour d'assises spéciale d'une femme et six hommes appartenant à l'entourage de l'auteur des attentats de Trèbes et Carcassonne en mars 2018, qui avaient fait quatre morts dont le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, a appris l'AFP de source proche du dossier.
Les investigations, qui ont duré quatre ans, ont conclu que l'assaillant, Radouane Lakdim - tué sur place - avait agi sans complice mais bénéficié d'une aide logistique et intellectuelle dans la préparation de ses attaques, marquées par le geste courageux d'Arnaud Beltrame. Le gendarme, âgé de 45 ans, s'était livré comme otage à la place d'une femme avant d'être égorgé.
mk/jpa/lbx/or
La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #
La justice administrative a suspendu vendredi en urgence l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen vers le Maroc, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale", une décision dont le ministère de l'Intérieur a immédiatement annoncé faire appel.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
Le jugement du tribunal administratif de Paris, dont l'AFP a obtenu une copie, a estimé que les propos de l'imam lors d'une conférence en 2018 selon lesquels un homme ne devait pas laisser sa femme sortir seule du foyer constituaient bien "des actes de provocation (...) à la discrimination envers les femmes".
Mais ce seul motif "ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a-t-il conclu.
Son avocate Lucie Simon a salué auprès de l'AFP "une victoire du droit", tandis que le ministre de l'Intérieur a annoncé son intention de faire appel devant le Conseil d'Etat, se disant dans un communiqué "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".
Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
"Par suite, la condition de l'urgence étant satisfaite compte tenu de l'imminence de l'expulsion, (...) il y a lieu de suspendre la décision portant retrait de son titre de séjour et celle fixant le pays de renvoi", ajoute le jugement.
Le tribunal demande également au ministère de l'Intérieur de délivrer à M. Iquioussen "une autorisation provisoire de séjour dans le délai de trois jours" et de procéder "au réexamen" de sa situation d'ici à trois mois.
Cette juridiction administrative se prononçait sur un "référé-liberté" déposé mardi par l'avocate de Hassan Iquioussen, une procédure d'urgence prévue lorsqu'on estime qu'une décision de l'administration porte atteinte de manière grave et illégale à une liberté fondamentale.
"M. Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi Me Simon, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".
Le tribunal a de même jugé que les pièces du dossier n'établissaient pas que l'imam ait "réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014", ni qu'il ait encouragé "son auditoire au séparatisme".
L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.
"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.
Né à Denain et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas opter pour la nationalité française. Lui affirme avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père à la nationalité française et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), également saisie par Me Simon, avait refusé jeudi de suspendre l'expulsion, expliquant qu'elle n'accordait des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant était exposé "à un risque réel de dommages irréparables".
abb-obo-sm-cab/cb/or
France: la justice suspend l'expulsion d'un imam vers le Maroc #
La justice française a suspendu vendredi l'expulsion vers le Maroc d'un imam, réputé proche des Frères musulmans et accusé notamment d'antisémitisme, réclamée par le ministre français de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".
Sitôt connue la décision du tribunal, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé son intention de faire appel devant le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative.
Le ministre avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine d'Hassan Iquioussen, prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
"Le seul motif tiré de l'existence d'actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination à l'égard des femmes ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a estimé le tribunal administratif de Paris dans son jugement, dont l'AFP a obtenu une copie.
Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
C'est "une décision mesurée et salutaire" du tribunal, qui a notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine", a salué l'avocate du prédicateur, Me Lucie Simon.
"Monsieur Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a-t-elle ajouté.
"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi auprès de l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen.
L'imam qui prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, selon son fils, est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.
Le Maroc, selon le ministre français de l'Intérieur, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen, inscrit au fichier des personnes recherchées.
L'imam "n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a précisé son fils, affirmant ignorer où se trouvait son père.
abb-obo-sm-cab/cb/sp/bat
Olivier Dubois: une carte postale au président français Macron pour ses 500 jours de captivité #
La famille d'Olivier Dubois, seul otage français recensé dans le monde, appelle vendredi à envoyer au président Emmanuel Macron une carte postale pour demander sa libération, à l'approche de ses 500 jours de captivité au Mali.
La mère, la soeur et le beau-frère d'Olivier Dubois demandent à ceux qui veulent le soutenir de se procurer "une carte postale respectueuse de son destinataire" et d'y écrire ce message: "Bonjour M. le président, quand Olivier Dubois journaliste, rentrera-t-il en France? 500 jours... Libérons Olivier Dubois".
Il faut ensuite envoyer cette carte postale à M. Macron à l'Elysée à Paris, ("sans timbre, c'est gratuit", précise le communiqué de la famille).
Les 500 jours de l'enlèvement d'Olivier Dubois tomberont le 21 août, et il fête son 48e anniversaire en captivité ce samedi, rappelle sa famille.
Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.
En janvier, sa famille a lancé une pétition en ligne pour demander sa libération. Et en avril dernier, pour le premier anniversaire de son enlèvement, elle avait réalisé une vidéo pour sensibiliser le public, avec la participation de plusieurs journalistes.
pr/elc/sp/cl
La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #
Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi l'expulsion vers le Maroc de l'imam du Nord Hassan Iquioussen, qui avait été ordonnée par le ministère de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette décision devant le Conseil d'Etat.
Il avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
"Le seul motif tiré de l'existence d'actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination à l'égard des femmes ne (peut) justifier la mesure d'expulsion sans porter une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale", a estimé le tribunal dans son jugement, dont l'AFP a obtenu une copie.
Sitôt connue la décision du tribunal administratif, le ministre de l'Intérieur a fait valoir dans un communiqué qu'il était "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".
Le tribunal a notamment rappelé que l'imam de 57 ans était "né en France où il réside depuis sa naissance avec son épouse et ses cinq enfants français et ses quinze petits-enfants français".
"Monsieur Iquioussen remercie la justice française d'avoir su garder la tête froide malgré l'ampleur médiatique de ce dossier", a réagi son avocate, Lucie Simon, auprès de l'AFP, saluant "une décision mesurée et salutaire", le tribunal ayant notamment "écarté les propos complotistes, estimant que ces derniers, aussi regrettables qu'ils soient, n'étaient pas au sens juridique une provocation explicite à la haine".
L'avocate a ajouté avoir saisi le tribunal administratif d'une requête au fond.
"Au nom de la famille, nous sommes très heureux de cette décision", a réagi pour l'AFP l'un des fils du prédicateur, Sofiane Iquioussen. "Il n'est pas à son domicile actuellement, il a préféré partir se reposer", a-t-il ajouté, affirmant ignorer où se trouvait son père. Ce dernier n'est plus rattaché à une mosquée, mais prêche "dans différentes mosquées", notamment en région parisienne, "là où on lui demande", a-t-il précisé.
abb-obo-sm-cab/cb/sp
Femme enceinte tuée: le mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture #
L'homme soupçonné d'avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret) va être présenté vendredi, avec sa deuxième compagne, devant le pôle criminel d'Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie, a annoncé le procureur de la République de Montargis.
"Les infractions qui seront reprochées peuvent être qualifiées de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, (...) constitué d'actes de torture et barbarie", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République Loïc Abrial, en précisant que l'information judiciaire serait confiée à un juge d'instruction du pôle criminel d'Orléans.
Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise.
La victime était décédée mercredi à l'hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Agée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de "nombreuses lésions et nombreuses fractures", notamment au visage, selon M. Abrial.
"La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave (...) probablement consécutif des nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif de gestes de strangulation", a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l'autopsie.
"Certaines des blessures constatées s'apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d'âges différents (...) et ont été constatées sur l'ensemble du corps", a-t-il ajouté.
Des analyses anatomopathologiques sont toujours en cours.
La petite fille portée par la victime était "quasiment à terme" et "viable" et "son décès semble lié à celui de la mère", selon le parquet.
Lors de leur intervention, les policiers avaient constaté que l'appartement était "insalubre". Les trois enfants du couple âgés de 5, 3 et 2 ans, comme celui de la seconde compagne, âgé de 3 ans, présentaient un "aspect rachitique" et un "état de saleté".
Les quatre enfants ont été placés provisoirement auprès de l'aide sociale à l'enfance.
Lors de ses auditions, l'époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, "mais il a nié toute intention homicide", selon le magistrat.
"Il a tenté de se dédouaner du décès de son épouse et du manque de soins des enfants. (...) Il a également tenté de rejeter la responsabilité du drame sur sa seconde compagne, également présente dans le logement lors des faits. Cette dernière a contesté toutes les accusations portées contre elle", a expliqué M. Abrial.
Le mari était déjà connu de la justice uniquement pour des délits routiers.
Le parquet a indiqué qu'aucun "signe avant-coureur de violence" n'avait été "porté à la connaissance (...) de toutes les autorités qui sont à même de signaler la situation".
mam/mb/sp
Suspension de l'expulsion de I'imam Iquioussen: Darmanin fait appel devant le Conseil d'Etat #
Gérald Darmanin a annoncé vendredi faire appel devant le Conseil d'Etat de la décision, rendue le jour-même, du tribunal administratif de Paris de suspendre l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen.
Sitôt connue la décision du tribunal administratif, le ministre de l'Intérieur a fait valoir dans un communiqué qu'il était "bien décidé à lutter contre ceux qui tiennent et diffusent des propos de nature antisémite et contraires à l'égalité entre les hommes et les femmes".
sm/cb/sp
La justice administrative suspend l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen #
Le tribunal administratif de Paris a suspendu vendredi l'expulsion de l'imam du Nord Hassan Iquioussen vers le Maroc, qui avait été ordonnée par le ministère de l'Intérieur, estimant qu'elle porterait une "atteinte disproportionnée" à sa "vie privée et familiale".
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion prochaine de ce prédicateur né en France mais de nationalité marocaine, accusé par les autorités françaises d'avoir tenu des propos antisémites, homophobes et "anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
abb-obo/cb/sp
Femme enceinte tuée: le mari et sa deuxième compagne déférés pour meurtre et acte de torture #
L'homme soupçonné d'avoir tué son épouse enceinte de huit mois mercredi à Montargis (Loiret) va être présenté vendredi, avec sa deuxième compagne, devant le pôle criminel d'Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie, a annoncé le procureur de la République de Montargis.
"Les infractions qui seront reprochées peuvent être qualifiées de meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime, (...) constitué d'actes de torture et barbarie", a délaré lors d'une conférence de presse le procureur de la République Loïc Abrial, en précisant que l'information judiciaire serait confiée à un juge d'instruction du pôle criminel d'Orléans.
Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise.
La victime était décédée mercredi à l'hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Agée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de "nombreuses lésions et nombreuses fractures", notamment au visage, selon M. Abrial.
"La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave (...) probablement consécutif des nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif de gestes de strangulation", a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l'autopsie.
"Certaines des blessures constatées s'apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d'âges différents (...) et ont été constatées sur l'ensemble du corps", a-t-il ajouté.
Des analyses anatomopathologiques sont toujours en cours.
La petite fille portée par la victime était "quasiment à terme" et "viable" et "son décès semble lié à celui de la mère", selon le parquet.
Lors de ses auditions, l'époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, "mais il a nié toute intention homicide", a précisé le magistrat.
mam/mb/sp
Patrick Balkany est sorti de prison, fatigué mais "soulagé" #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany, sorti de prison vendredi, s'est dit "soulagé" et est apparu affaibli après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Amaigri en chemise verte devenue trop grande, les cheveux longs plaqués en arrière et rasé, Patrick Balkany s'est dit "soulagé" lors d'une interview impromptue devant le portail du moulin de Cossi, son domicile à Giverny (Eure)
"Je suis heureux de venir me reposer, de retrouver mon épouse, de retrouver mes chiens et ma maison", a-t-il ajouté aux côtés d'Isabelle Balkany, visiblement heureuse de retrouver son époux.
Plus tôt dans la matinée, elle avait tweeté "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticônes.
"Soulagé, c'est pas le bon mot et je n'en trouve pas un autre; je ne trouve pas le mot. Quand un bonheur est trop intense, on n'arrive pas à le qualifier", a-t-elle ajouté, également interrogée devant le portail du manoir.
La sortie de prison de l'ancien élu avait été discrète, avant qu'il ne décide de parler à la presse qui l'attendait à son domicile de Giverny où il est arrivé peu avant 09H30.
Jeudi, la cour d'appel de Paris avait accédé à la demande d'aménagement de peine de M. Balkany.
Les juges ont pris en compte "les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public", peut-on lire dans la décision.
Cette "prise de conscience", associée au "quantum de peine qu'il a désormais exécuté" et au "risque extrêmement faible de récidive" a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Une centaine d'"incidents" avait notamment fait sonner les bracelets électroniques du couple, obligés de vivre à leur domicile de Giverny.
"La prison c'est très dur, très difficile (...) C'est un enfer d'être là, on n'arrive pas à dormir, jusqu'à deux heures du matin ça hurle, ça tape. Pour un homme de mon âge ou n'importe qui c'est difficile", a-t-il insisté vendredi.
Son épouse, dont le port du bracelet électronique avait également été révoqué, avait, elle, été hospitalisée quatre mois après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février.
Elle avait regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Dans sa décision du 3 février demandant la réincarcération de M. Balkany, la cour d'appel de Rouen (compétente en raison du domicile dans l'Eure) estimait que les époux Balkany n'avaient "jamais accepté les contraintes inhérentes à la détention à domicile sous surveillance électronique", relevant leur "attitude et propos véhéments ou ironiques, parfois outranciers voire outrageants" à l'égard du personnel de l'administration pénitentiaire ou du juge d'application des peines.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
obo-law-jfm-lv-am/cb/pb
Imam Iquioussen: Bompard (LFI) critique à son tour l'arrêté d'expulsion #
Le député LFI Manuel Bompard a affirmé vendredi condamner "vigoureusement" les propos de l'imam Hassan Iquioussen, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence, mais s'opposer à son expulsion sans procès vers le Maroc au nom de "l'Etat de droit".
"Je n'ai aucune sympathie avec ces propos (de l'imam, NDLR) que je condamne vigoureusement (...) Je ne défends pas cet imam, je n'ai jamais défendu cet imam et David Guiraud ne l'a jamais défendu. Ce que nous défendons, c'est des principes de défense de l'Etat de droit, de la place de la justice, de l'indépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir exécutif", a fait valoir Manuel Bompard sur RTL.
Le député LFI David Guiraud a critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", y voyant un "dévoiement de l'Etat de droit", tout en affirmant "ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites" tenus par le prédicateur.
En retour, Gérald Darmanin a accusé jeudi M. Guiraud de "défendre" l'imam et a réclamé des "excuses" de la part de son mouvement.
"Les propos qui ont été tenus, s'ils ont été effectivement été tenus (par cet imam, ndlr), personne chez nous ne les défend, mais nous les condamnons vigoureusement", a insisté le bras droit du leader de LFI Jean-Luc Mélenchon.
"A la justice de traiter ce type de cas et une fois qu'il est condamné, s'il est condamné, alors la question de sa présence sur le territoire national peut être posée. Mais il faut prendre les choses dans l'ordre", a considéré Manuel Bompard.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé de suspendre, jeudi, la mesure d'expulsion et le tribunal administratif de Paris doit fixer d'ici vendredi le sort de l'imam réputé proche des Frères musulmans. L'homme de 57 ans, dans le viseur de Gérald Darmanin qui a signé lui-même le 29 juillet l'arrêté d'expulsion, est accusé par le ministre d'avoir tenu des "propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement antifemmes", lors de prêches ou de conférences, il y a près de 20 ans pour certains.
ggy/ib/pb
Patrick Balkany est sorti de prison #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Il est apparu devant la presse amaigri, affaibli, les cheveux longs dans son manoir de Giverny qu'il avait rejoint peu avant 09H30. Il s'est dit "soulagé" après plusieurs mois à l'isolement sans croiser aucun autre détenu.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'avaient pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.
Son épouse Isabelle avait tweeté plus tôt : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Son épouse, dont le port du bracelet électronique avait également été révoqué, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
cb-obo/pb
Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.
Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.
Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
cb-obo/pb
Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.
Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.
Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
cb-obo/pb
Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.
Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.
Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
cb-obo/pb
Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.
Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.
Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
cb-obo/pb
Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret, Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Il avait été condamné en 2019 à 4 ans de prison pour fraude fiscale.
Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu quitter la maison d'arrêt mais son entourage a assuré à l'AFP qu'il était sorti.
Son épouse Isabelle a tweeté : "ALERTE MÉTÉO Vigilance Orange Eure et #Levallois Avis de forte tempête d'amitié, de bienveillance, d'affection, de tendresse et de câlins..." suivi de nombreux émoticones.
Patrick Balkany devrait rejoindre sa maison de Giverny dans l'Eure.
L'ancien baron des Hauts-de-Seine et son épouse Isabelle Balkany avaient été reconnus coupables en première instance puis en appel de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
M. Balkany avait été incarcéré en 2019 dès sa condamnation, puis libéré en février 2020 pour raison de santé, puis placé sous bracelet électronique en mars 2021. Il avait été réincarcéré en février pour n'avoir pas respecté les obligations liées au port de son bracelet électronique.
Son épouse, dont l'obligation du bracelet électronique avait également été révoquée, avait, elle, été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide en février. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, Patrick Balkany et Isabelle Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts. Seule la question du quantum de la peine reste en suspens, avec un nouveau procès prévu en octobre prochain.
cb-obo/pb
Olivier Dubois: une carte postale à Macron pour ses 500 jours de captivité #
La famille d'Olivier Dubois, seul otage français recensé dans le monde, appelle vendredi à envoyer à Emmanuel Macron une carte postale pour demander sa libération, à l'approche de ses 500 jours de captivité au Mali.
La mère, la soeur et le beau-frère d'Olivier Dubois demandent à ceux qui veulent le soutenir de se procurer "une carte postale respectueuse de son destinataire" et d'y écrire ce message: "Bonjour M. le président, quand Olivier Dubois journaliste, rentrera-t-il en France? 500 jours... Libérons Olivier Dubois".
Il faut ensuite envoyer cette carte postale à M. Macron à l'Elysée, ("sans timbre, c'est gratuit", précise le communiqué de la famille).
Les 500 jours de l'enlèvement d'Olivier Dubois tomberont le 21 août, et il fête son 48e anniversaire en captivité ce samedi, rappelle sa famille.
Le journaliste indépendant, qui vit et travaille au Mali depuis 2015, avait lui-même annoncé son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021. Il y expliquait avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.
En janvier, sa famille a lancé une pétition en ligne pour demander sa libération. Et en avril dernier, pour le premier anniversaire de son enlèvement, elle avait réalisé une vidéo pour sensibiliser le public, avec la participation de plusieurs journalistes.
pr/elc/sp
Patrick Balkany est sorti de prison, selon son entourage #
L'ancien maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany est discrètement sorti de prison vendredi matin tôt, selon son entourage, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
Jeudi, la cour d'appel de Paris a accédé à sa demande d'aménagement de peine. Les journalistes présents devant la maison d'arrêt ne l'ont pas vu. Il devrait rejoindre son manoir à Giverny dans l'Eure.
cb-obo/sp
Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #
Nouveau coup dur pour le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde défait aux dernières législatives dans son fief de Seine-Saint-Denis: il devra comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris avec sa belle-mère pour lui avoir octroyé un emploi fictif d'assistante parlementaire.
M. Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics, tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de sa femme, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.
Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.
"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale ni contradictoire", a réagi l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal.
"Contrairement aux autres responsables politiques nationaux, Jean-Christophe Lagarde n'a pas pu bénéficier d'un juge d'instruction dont la mission est d'enquêter à charge et à décharge", a-t-il dénoncé.
"L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.
Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire en octobre 2017 après la plainte d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.
Mme Lavail-Lagarde avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.
Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient "simultanément collaborateurs de cabinet du maire et salariés par la commune", selon lui.
L'audience devant le tribunal correctionnel le 3 octobre ne concerne que Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail.
"Je suis satisfait que la justice ait fait un long travail d'investigation et qui a démontré qu'il y avait matière à poursuivre", a réagi auprès de l'AFP M. Chibane. "Ce procès va démontrer que Jean-Christophe Lagarde n'était pas là pour défendre les Drancéens mais servir ses propres intérêts."
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014, s'est emparé en 2001 de la ville de Drancy, historiquement communiste.
Il avait dû démissionner pour se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats lors de sa réélection aux législatives de juin 2017.
Son épouse, Aude Lavail-Lagarde, avait alors pris sa succession à la tête de cette ville d'environ 70.000 habitants. Elle a été réélue en 2020.
Après quatre mandats à la tête de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (2002-2022), il a été battu aux dernières législatives par l'Insoumise Raquel Garrido (Nupes).
Il conserve néanmoins un mandat local: il a été élu le 14 juillet 11e adjoint à la mairie de Drancy, un des postes les mieux rémunérés selon un document consulté par l'AFP. Cette élection a été contestée pour la deuxième fois devant le tribunal administratif.
Dans la pratique, il reste très présent dans la vie municipale, notamment en tant que conseiller chargé de la coordination des conseils de quartier.
D'un point de vue judiciaire, il est visé avec un policier en poste à Drancy par une plainte d'un journaliste du Point pour "abus de confiance" à la suite d'un article mensonger, publié fin juin, mettant en cause le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière. Des accusations que l'ex-député réfute. Cet article fait parallèlement l'objet d'une enquête à Paris pour escroquerie.
En mars 2021, M. Lagarde avait été placé en garde à vue après la découverte de plusieurs armes à son domicile par des policiers, appelés pour un différend familial.
Par ailleurs, le parquet financier enquête sur des soupçons d'emplois irréguliers à la mairie de Bobigny, quand elle était gérée par l'UDI, le parti de M. Lagarde.
we-mk-jpacb/or
Brittney Griner, basketteuse hors normes #
La star américaine du basket Brittney Griner, condamnée jeudi à neuf ans de prison par un tribunal russe pour trafic de drogue, est l'une des joueuses les plus dominantes au monde en plus d'être une figure en-dehors des parquets.
Lors d'un match, on ne voit bien souvent qu'elle. Culminant à 2,06 m et chaussant du 54, Brittney Griner s'impose depuis ses débuts professionnels dans les raquettes adverses et en défense.
"Mis à part s'accrocher aux branches, il n'y pas grand-chose à faire", soupirait à son propos Céline Dumerc, meneuse de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014.
"Elle est unique et est capable d'influer sur le jeu comme personne, renchérissait l'entraîneur des États-Unis pendant la compétition, Geno Auriemma. Pour la contrer, vous avez besoin non pas d'une mais de deux joueuses. C'est un vrai confort de l'avoir dans notre l'équipe."
De sa taille, Griner a réussi à tirer une arme rare dans le basket féminin : le dunk. C'est d'ailleurs par ce geste que l'intérieure s'est d'abord fait connaître, en 2007, quand une vidéo d'elle enchaînant les dunks en match et à l'entraînement est devenue virale.
A une main, deux mains, en s'accrochant à l'arceau... A 17 ans, Griner montre déjà une belle panoplie, sous les applaudissements de ses coéquipières.
"Nous nous disions simplement +C'est le futur du basket+", raconte au magazine Time Diana Taurasi, sa future coéquipière au Mercury de Phoenix, franchise de la WNBA, le Championnat nord-américain professionnel de basket féminin.
Elle est une pionnière du dunk, puisqu'elle fut la première joueuse de l'histoire du Championnat du monde à en réaliser un en 2014, face à la Chine en phase de groupes.
"C'était une super sensation. J'étais extrêmement heureuse. Après, j'ai demandé à mes amis, ma famille: l'avez-vous vu ?", livrait-elle après sa performance.
Arrivée avec l'étiquette de phénomène physique dans la ligue américaine, Griner est sélectionnée en première position de la draft 2013, et révèle au public qu'elle possède de plus grandes mains que LeBron James, star masculine de la discipline.
Dès sa deuxième année, Griner remporte le titre avec la franchise de l'Arizona, apportant déjà une contribution offensive et défensive remarquable.
Mais sa vie dépasse largement la balle orange. Dès 2013, elle révèle son homosexualité lors d'un entretien accordé au magazine Sports Illustrated. Elle y explique que durant son enfance, elle a été harcelée : "C'est dur. Être harcelée parce qu'on est différent. Le fait d'être plus grande, ma sexualité, tout..."
Un an plus tard, elle publie son autobiographie, "In my skin", dans laquelle elle détaille les harcèlements qu'elle a subis dans sa vie.
"Je suppose que j'ai commencé à me sentir différente quand tout le monde a commencé à me dire que je l'étais", écrit-elle. Au collège, "j'étais plate et mince, ma voix était basse". Les enfants se moquaient d'elle dans les couloirs: "Elle doit être un garçon. Elle n'est pas vraiment une fille."
"Tu peux faire ta valise et dégager d'ici !", lui a crié son père quand elle lui a fait part de son orientation sexuelle.
Figure de la communauté LGBT+, la native de Houston, qui a grandi avec deux soeurs et un frère, devient la première égérie gay de Nike, prenant part à des séances photos où elle porte des vêtements pour homme.
En 2020, dans le sillage de l'affaire George Floyd et du meurtre de Breonna Taylor et des manifestations dans tout le pays contre les violences policières faites aux Noirs, Griner est une des premières basketteuses à demander à la WNBA de ne plus faire jouer l'hymne national des États-Unis avant les matches. "Je pense honnêtement que nous ne devrions pas jouer l'hymne national pendant notre saison."
Parallèlement à sa carrière au Mercury de Phoenix, Griner joue parfois à l'intersaison pour des clubs chinois ou européens, comme il est coutume pour certaines joueuses de le faire, notamment pour des salaires plus élevés.
Elle remporte ainsi quatre Euroligues, et devient populaire en Russie, où elle joue pour le club d'Ekaterinburg. "Elle est actuellement la joueuse la plus populaire en Russie", explique sa coéquipière Evgenia Belyakova au magazine Time.
Sa notoriété ne l'empêche toutefois pas d'accumuler les titres : double championne olympique en 2016 et 2020, elle glane aussi deux championnats du monde en 2014 et 2018.
rbo/ep/mm
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française #
La mesure d'expulsion vers le Maroc du prédicateur Hassan Iquioussen, que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé de suspendre jeudi, a été examinée par le tribunal administratif de Paris, qui fixera d'ici vendredi le sort de l'imam réputé proche des Frères musulmans.
L'homme de 57 ans, dans le viseur de Gérald Darmanin qui a signé lui-même le 29 juillet l'arrêté d'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Le ministre de l'Intérieur a de nouveau justifié jeudi sur Cnews son expulsion, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
Son avocate, Lucie Simon, avait saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg, considérant que la mesure d'expulsion violait plusieurs dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.
La CEDH, qui n'a pas motivé sa décision dans son communiqué, a rejeté sa requête, expliquant qu'elle n'accorde des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant est exposé "à un risque réel de dommages irréparables".
Me Simon a, en parallèle, saisi "en référé", c'est-à-dire en urgence, le tribunal administratif de Paris pour obtenir la suspension de l'expulsion de son client.
A l'audience, qui s'est déroulée jeudi et dont la décision devrait être connue vendredi au plus tard, Me Simon a demandé au tribunal de se "méfier de phrases coupées et sorties de leur contexte", rejetant "la gravité" comme "l'actualité" des propos reprochés à l'imam.
La Ligue des droits de l'homme (LDH) est intervenue volontairement au soutien de la requête de Me Simon à l'audience.
"Ces propos anciens n'ont jamais donné lieu à un refus de titre de séjour ou à une condamnation pénale", a relevé Me Marion Ogier pour l'association.
Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, la LDH, tout en désapprouvant les propos de l'imam, jugés rétrogrades, fait valoir que M. Iquioussen est né en France, "y a toujours vécu et y a fondé sa famille".
La représentante du ministère de l'Intérieur a de son côté estimé que les propos du prédicateur "constituent le terreau d'actions terroristes".
Le Maroc a déjà délivré un laisser-passer consulaire à la France en début de semaine.
Me Simon s'est refusée à préciser la localisation actuelle de son client, inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
L'annonce de l'expulsion à venir de l'imam, très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés, a suscité une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Un comité de soutien à M. Iquioussen, créé après l'annonce de son expulsion par Gérald Darmanin, a lancé une cagnotte en ligne qui réunit plus de 900 personnes pour un total de 37.000 euros, "dans le but de financer les frais judiciaires" de l'imam.
Le député LFI David Guiraud a critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", comme un "dévoiement de l'Etat de droit", tout en affirmant "ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites", tenus par le prédicateur.
Gérald Darmanin l'a accusé jeudi sur Cnews de "défendre" l'imam et a réclamé des "excuses" de la part de son parti.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 17 ans sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
Après avoir sollicité cet hiver le renouvellement de son titre de séjour pour dix ans, M. Iquioussen avait reçu le 3 mai notification d'un bulletin d'engagement d'une procédure d'expulsion, selon son avocate.
La commission départementale d'expulsion des étrangers du Nord avait donné un avis favorable à son expulsion le 22 juin dernier.
bur-alh-obo/cb/bow
Brittney Griner, basketteuse hors normes #
La star américaine du basket Brittney Griner, condamnée jeudi à neuf ans de prison par un tribunal russe pour trafic de drogue, est l'une des joueuses les plus dominantes au monde en plus d'être une figure en-dehors des parquets.
Lors d'un match, on ne voit bien souvent qu'elle. Culminant à 2,06 m et chaussant du 54, Brittney Griner s'impose depuis ses débuts professionnels dans les raquettes adverses et en défense.
"Mis à part s'accrocher aux branches, il n'y pas grand-chose à faire", soupirait à son propos Céline Dumerc, meneuse de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014.
"Elle est unique et est capable d'influer sur le jeu comme personne, renchérissait l'entraîneur des États-Unis pendant la compétition, Geno Auriemma. Pour la contrer, vous avez besoin non pas d'une mais de deux joueuses. C'est un vrai confort de l'avoir dans notre l'équipe."
De sa taille, Griner a réussi à tirer une arme rare dans le basket féminin : le dunk. C'est d'ailleurs par ce geste que l'intérieure s'est d'abord fait connaître, en 2007, quand une vidéo d'elle enchaînant les dunks en match et à l'entraînement est devenue virale.
A une main, deux mains, en s'accrochant à l'arceau... A 17 ans, Griner montre déjà une belle panoplie, sous les applaudissements de ses coéquipières.
"Nous nous disions simplement +C'est le futur du basket+", raconte au magazine Time Diana Taurasi, sa future coéquipière au Mercury de Phoenix, franchise de la WNBA, le Championnat nord-américain professionnel de basket féminin.
Elle est une pionnière du dunk, puisqu'elle fut la première joueuse de l'histoire du Championnat du monde à en réaliser un en 2014, face à la Chine en phase de groupes.
"C'était une super sensation. J'étais extrêmement heureuse. Après, j'ai demandé à mes amis, ma famille: l'avez-vous vu ?", livrait-elle après sa performance.
Arrivée avec l'étiquette de phénomène physique dans la ligue américaine, Griner est sélectionnée en première position de la draft 2013, et révèle au public qu'elle possède de plus grandes mains que LeBron James, star masculine de la discipline.
Dès sa deuxième année, Griner remporte le titre avec la franchise de l'Arizona, apportant déjà une contribution offensive et défensive remarquable.
Mais sa vie dépasse largement la balle orange. Dès 2013, elle révèle son homosexualité lors d'un entretien accordé au magazine Sports Illustrated. Elle y explique que durant son enfance, elle a été harcelée : "C'est dur. Être harcelée parce qu'on est différent. Le fait d'être plus grande, ma sexualité, tout..."
Un an plus tard, elle publie son autobiographie, "In my skin", dans laquelle elle détaille les harcèlements qu'elle a subis dans sa vie.
"Je suppose que j'ai commencé à me sentir différente quand tout le monde a commencé à me dire que je l'étais", écrit-elle. Au collège, "j'étais plate et mince, ma voix était basse". Les enfants se moquaient d'elle dans les couloirs: "Elle doit être un garçon. Elle n'est pas vraiment une fille."
"Tu peux faire ta valise et dégager d'ici !", lui a crié son père quand elle lui a fait part de son orientation sexuelle.
Figure de la communauté LGBT+, la native de Houston, qui a grandi avec deux soeurs et un frère, devient la première égérie gay de Nike, prenant part à des séances photos où elle porte des vêtements pour homme.
En 2020, dans le sillage de l'affaire George Floyd et du meurtre de Breonna Taylor et des manifestations dans tout le pays contre les violences policières faites aux Noirs, Griner est une des premières basketteuses à demander à la WNBA de ne plus faire jouer l'hymne national des États-Unis avant les matches. "Je pense honnêtement que nous ne devrions pas jouer l'hymne national pendant notre saison."
Parallèlement à sa carrière au Mercury de Phoenix, Griner joue parfois à l'intersaison pour des clubs chinois ou européens, comme il est coutume pour certaines joueuses de le faire, notamment pour des salaires plus élevés.
Elle remporte ainsi quatre Euroligues, et devient populaire en Russie, où elle joue pour le club d'Ekaterinburg. "Elle est actuellement la joueuse la plus populaire en Russie", explique sa coéquipière Evgenia Belyakova au magazine Time.
Sa notoriété ne l'empêche toutefois pas d'accumuler les titres : double championne olympique en 2016 et 2020, elle glane aussi deux championnats du monde en 2014 et 2018.
rbo/ep/mm
Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #
Nouveau coup dur pour le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, défait aux dernières législatives dans son fief de Seine-Saint-Denis: il devra comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris avec sa belle-mère, pour lui avoir octroyé un emploi fictif d'assistante parlementaire.
M. Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics, tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de sa femme, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.
Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.
"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale ni contradictoire", a réagi l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal.
"Contrairement aux autres responsables politiques nationaux, Jean-Christophe Lagarde n'a pas pu bénéficier d'un juge d'instruction, dont la mission est d'enquêter à charge et à décharge", a-t-il dénoncé.
"L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.
Le PNF avait ouvert une enquête préliminaire en octobre 2017 après la plainte d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.
Mme Lavail-Lagarde avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.
Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient "simultanément collaborateurs de cabinet du maire et salariés par la commune", selon lui.
L'audience devant le tribunal correctionnel le 3 octobre ne concerne que Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail.
Lors de l'enquête, le domicile du couple Lagarde et la mairie de Drancy avaient été perquisitionnés en février 2019.
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014, s'est emparé en 2001 de la ville de Drancy, historiquement communiste.
Il avait dû démissionner pour se conformer à la loi sur le non-cumul des mandats lors de sa réélection aux législatives de juin 2017.
Son épouse, Aude Lavail-Lagarde, avait alors pris sa succession à la tête de cette ville d'environ 70.000 habitants. Elle a été réélue en 2020.
Après vingt ans de règne et quatre mandats à la tête de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (2002-2022), il a été battu aux dernières législatives par l'Insoumise Raquel Garrido (Nupes).
Il conserve néanmoins un mandat local: il a été élu le 14 juillet 11e adjoint à la mairie de Drancy, un des postes les mieux rémunérés selon un document consulté par l'AFP. Cette élection a été contestée pour la deuxième fois devant le tribunal administratif.
Dans la pratique, il reste très présent dans la vie municipale, notamment en tant que conseiller chargé de la coordination des conseils de quartier. Il occupe le terrain au point que certains Drancéens lui donnent toujours du "Monsieur le maire".
D'un point de vue judiciaire, il est visé avec un policier en poste à Drancy par une plainte d'un journaliste du Point pour "abus de confiance" à la suite d'un article mensonger publié fin juin mettant en cause le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière. Des accusations que l'ex-député réfute. Cet article fait parallèlement l'objet d'une enquête à Paris pour escroquerie.
En mars 2021, M. Lagarde avait été placé en garde à vue après la découverte de plusieurs armes à son domicile par des policiers, appelés pour un différend familial.
Par ailleurs, le parquet financier enquête sur des soupçons d'emplois irréguliers à la mairie de Bobigny, quand elle était gérée par l'UDI, le parti de M. Lagarde.
we-mk/jpa/cb/bow
Un suspect accusé d'une douzaine de départs de feu en Côte-d'Or #
Un homme de 42 ans a été présenté au parquet jeudi, après avoir reconnu être l'auteur d'une douzaine de départs de feu dans l'ouest de la Côte-d'Or, a-t-on appris de sources concordantes.
L'homme avait été interpellé en flagrant délit et placé en garde à vue après deux départs de feu de broussailles, mardi soir à Précy-Sous-Tille, dans le nord-est du Morvan, a précisé la gendarmerie.
La perquisition de son véhicule avait permis d'y retrouver des éléments l'incriminant, selon la même source.
Il a reconnu être "l'auteur des deux départs de feu pour lesquels il a été interpellé ainsi qu'une dizaine d'autres faits similaires commis sur le secteur de l'ouest du département durant le mois écoulé", a précisé la gendarmerie dans un communiqué.
L'homme a été présenté jeudi au parquet de Dijon et sera jugé le 31 août pour 19 faits de dégradation par moyen dangereux, a-t-on appris de source judiciaire.
lv/anr/bow
Expulsion de l'imam Hassan Iquioussen : la justice française se prononce d'ici vendredi #
Saisi en "référé", c'est-à-dire en urgence, sur une suspension de l'expulsion vers le Maroc de l'imam Hassan Iquioussen, le tribunal administratif de Paris rendra sa décision vendredi au plus tard.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé la semaine dernière l'expulsion de ce prédicateur exerçant en France, réputé proche des Frères musulmans et accusé par les autorités françaises d'appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
A l'audience jeudi, l'avocate de M. Iquioussen Me Lucie Simon a demandé au tribunal de "protéger les libertés fondamentales" en suspendant l'arrêté d'expulsion.
"Je vous demande de vous méfier de phrases coupées et sorties de leur contexte", a argumenté l'avocate rejetant tout autant "la gravité" que "l'actualité" des propos visés par le ministère de l'Intérieur, dont les plus récents remontent à 2019 et les plus anciens aux années 1990.
"Il n'y a aucune urgence à expulser Hassan Iquioussen", a déclaré Me Simon. "Vous n'êtes pas la caution judiciaire des effets d'annonce du gouvernement", a ajouté l'avocate de l'imam, évoquant les annonces de Gérald Darmanin mercredi sur son futur projet de loi sur l'immigration.
La Ligue des droits de l'Homme (LDH) est intervenue volontairement au soutien de la requête de Me Simon à l'audience.
"Ces propos anciens n'ont jamais donné lieu à un refus de titre de séjour ou à une condamnation pénale", a relevé Me Marion Ogier pour l'association, défendant "le droit au respect à la vie privée et familiale".
Dans un communiqué diffusé plus tôt dans la journée, la LDH, tout en désapprouvant les propos de l'imam, fait valoir que M. Iquioussen est né en France, "y a toujours vécu et y a fondé sa famille".
De son côté, la représentante du ministère de l'Intérieur a estimé que les propos de M. Iquioussen "constituent le terreau d'actions terroristes". "C'est la même rhétorique que (Mohammed) Merah", a-t-elle ajouté, faisant allusion à l'auteur des attentats de Toulouse et Montauban de 2012.
"La récurrence (des propos) plaide pour la continuité de la menace", a estimé la représentante du ministère de l'Intérieur pour justifier la demande d'expulsion vers le Maroc.
Plus tôt dans la journée, la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté une demande de suspension de l'expulsion de M. Iquioussen.
obo/cb/it
Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #
Le président de l'UDI et ancien député Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail doivent comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris à l'issue d'une enquête sur des soupçons d'emploi fictif parlementaire, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.
M. Lagarde, 54 ans, sera jugé pour détournement de fonds publics tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a précisé le PNF qui avait ouvert une enquête préliminaire en 2017.
Mme Escolier-Lavail a été employée à l'Assemblée nationale entre mai 2009 et août 2010, selon Libération.
"Nous contestons formellement les soupçons exprimés à l'encontre de Jean-Christophe Lagarde par le parquet national financier, au terme d'une enquête qui n'a été ni impartiale, ni contradictoire", a réagi auprès de l'AFP l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal.
"L'évolution de la procédure va enfin nous donner accès à des magistrats devant lesquels nous pourrons prouver l'innocence de mon client", a ajouté Me Goutal.
L'enquête préliminaire du PNF a débuté après la plainte en octobre 2017 d'un conseiller municipal d'opposition, Hacène Chibane. Dans cette plainte, il s'interrogeait sur l'activité d'assistante parlementaire de l'épouse de M. Lagarde, Aude Lavail-Lagarde, entre 2002 et 2014.
Aude Lavail-Lagarde, maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) depuis 2017 à la suite de son mari, avait démissionné de ses fonctions à l'Assemblée nationale en 2014 après qu'un militant centriste eut accusé M. Lagarde de l'employer illégalement.
Dans sa plainte, M. Chibane affirmait également que M. Lagarde, maire de Drancy de 2001 à 2017, "employait simultanément plusieurs autres collaborateurs pour ses activités parlementaires" qui étaient au "cabinet du maire de Drancy et salariés par la commune", selon lui.
Mais l'audience du 3 octobre ne concerne que Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère.
Lors de l'enquête, le domicile du couple Lagarde et la mairie avaient été perquisitionnés en février 2019.
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014, a été battu aux dernières législatives par l'Insoumise Raquel Garrido (Nupes), après quatre mandats à la tête de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis (2002-2022). Il a été élu le 14 juillet adjoint à la mairie de Drancy.
we-mk/jpa/cb/or
Soupçons d'emploi fictif: Jean-Christophe Lagarde (UDI) et sa belle-mère jugés en octobre #
Le président de l'UDI et ancien député Jean-Christophe Lagarde et sa belle-mère Monique Escolier-Lavail doivent comparaître le 3 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris à l'issue d'une enquête sur des soupçons d'emploi fictif, a indiqué jeudi le parquet national financier (PNF), sollicité par l'AFP.
M. Lagarde sera jugé pour détournement de fonds publics tandis que Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, comparaîtra pour recel de détournement de fonds publics, a précisé le PNF qui avait ouvert une enquête préliminaire en 2017.
mk/jpa/cb/bow
Mort de Colonna: action de blocage à la prison d'Arles #
Une centaine de surveillants ont bloqué jeudi l'accès à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) pendant quelques heures pour protester contre les procédures disciplinaires annoncées contre un surveillant de l'établissement après la remise d'un rapport sur l'agression mortelle du militant indépendantiste corse Yvan Colonna.
Les surveillants, certains en uniforme, ont brûlé palettes et pneus devant l'entrée de cette maison centrale, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des banderoles avec les noms des syndicats à l'origine de la protestation - Ufap Unsa Justice, CGT, FO - ont été accrochées à l'entrée de la prison.
Le blocage qui avait débuté vers 06H00 du matin s'est terminé en fin de matinée après l'intervention des forces de l'ordre, selon la préfecture de police.
"On est là en soutien de notre collègue injustement accusé, les responsabilités sont à tous les niveaux mais certainement pas au bas de l'échelle. C'est inadmissible de trouver un bouc-émissaire pour couvrir les erreurs de l'administration", a dénoncé auprès de l'AFP Thomas Forner, délégué Ufap d'Arles, qui participait au rassemblement.
"C'est un surveillant qui a plus de trente ans de carrière. N'importe qui aurait agi comme lui à sa place", a approuvé Eddino Wojak, délégué FO de la prison.
"Pour des raisons politiques, on veut qu'une tête tombe. Mais il n'est pas question que notre collègue serve de fusible", a assuré le délégué CGT Ahmed Kakbi.
La Première ministre Elisabeth Borne avait annoncé jeudi dernier "le déclenchement de procédures disciplinaires" à l'encontre de l'ex-directrice de la prison et d'un surveillant, après la remise d'un rapport sur l'agression mortelle d'Yvan Colonna, qui concluait à des "manquements" de leur part.
"On a fait un rapport à charge, la lumière n'a pas été faite", a poursuivi M. Forner en demandant la levée des sanctions contre le surveillant pointé du doigt.
Le 2 mars, Yvan Colonna avait été violemment agressé dans la salle de sports de la maison centrale par Franck Elong Abé, un homme de 36 ans qui purgeait plusieurs peines dont une de neuf ans pour "association de malfaiteurs terroriste". Il est décédé des suites de ses blessures après trois semaines de coma.
Le surveillant chargé de l'aile où se trouvait l'indépendantiste corse, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a fait preuve d'un "net défaut de vigilance" en restant "sans aucun motif éloigné" du lieu des faits, qui ont duré neuf minutes, a notamment conclut le rapport de l'Inspection générale de la justice (IGJ).
A la prison d'Arles, "il y a un rez-de-chaussée avec deux ailes, il ne pouvait pas être au four et au moulin. Il était sur son secteur, pas parti se promener", avait argué mardi Thomas Forner.
"A Arles, on accueille tous les publics. Vous ouvrez une porte et vous êtes face à un détenu terroriste, une autre, vous avez un détenu de droit commun, une troisième, un détenu avec des problèmes psychiatriques, la porte suivante un radicalisé. On n'a pas les moyens de gérer tous ces profils", a-t-il ajouté en s'adressant au garde des Sceaux.
"M. le Ministre il est temps de prendre conscience que les surveillants sont des professionnels qui agissent au mieux de leurs capacités mais que les moyens n'y sont pas".
"Un rapport qui tarde à sortir, des questions toujours sans réponse (...) et puis inévitablement le fusible", a de son côté tweeté jeudi Christine Colonna, soeur d'Yvan.
pr-mc-iw/jp/or
France: validée par la CEDH, l'expulsion d'un imam devant la justice #
La mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam réputé proche des Frères musulmans et notamment accusé d'antisémitisme, est désormais examinée par le tribunal administratif de Paris qui fixera son sort, après que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé jeudi de la suspendre.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Il a tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes", et ainsi, "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre jeudi sur une chaîne d'informations.
Vivant dans le nord de la France, à Lourches, Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours "haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité" et à développer "des thèses antisémites".
Il lui est reproché aussi d'inciter "à une forme de séparatisme" et d'alimenter "des thèses complotistes autour de l'islamophobie".
En 2004, l'imam avait déjà été accusé de propos antisémites par l'association du Conseil représentatif des institutions juives de France.
L'intéressé, dans un message posté sur Facebook, avait rejeté les accusations et saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg.
"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé jeudi la CEDH dans un communiqué.
L'avocate de l'imam, Me Céline Simon, a en parallèle saisi "en référé", c'est-à-dire en urgence, le tribunal administratif de Paris pour obtenir la suspension de l'expulsion de son client.
L'audience a débuté dans l'après-midi et la décision devrait tomber d'ici à la fin de la semaine.
L'annonce de cette expulsion avait suscité, dès la semaine dernière, une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.
Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.
Mais le 22 juin dernier, la commission départementale d'expulsion des étrangers a donné un avis favorable à l'expulsion de ce père de 5 enfants majeurs.
Le Maroc, selon le ministre français de l'Intérieur, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen inscrit au fichier des personnes recherchées.
ha/dsa/dch/bat/thm
Prison de Toulouse-Seysses: l'Etat à nouveau sommé d'améliorer les conditions de détention #
La justice administrative a, une nouvelle fois, ordonné jeudi à l'Etat d'améliorer les conditions de détention dans la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, jugées "indignes" et dénoncées par des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).
Ces derniers avaient estimé fin juillet que les onze mesures "urgentes" ordonnées en octobre par le tribunal administratif de Toulouse avaient été appliquées de manière "partielle" et "insatisfaisante".
Dix mois plus tard, le tribunal administratif de Toulouse en a confirmé trois, jugeant que les autres étaient "en cours d'exécution à un stade et selon des modalités qui ne justifient ni la formulation de nouvelles injonctions, ni le prononcé d'une astreinte".
Ainsi, le juge des référés a enjoint à l'administration de remettre en état les sanitaires de la maison d'arrêt pour hommes n°1 "dans un délai de quinze jours".
En ce qui concerne les nuisibles, et "après avoir relevé que la dératisation avait été améliorée", il a ordonné la "distribution bimensuelle de pièges à cafards, dans un délai de huit jours, au vu des constatations effectuées".
Le tribunal a enfin renouvelé l'injonction faite aux ministres de la Justice et de la Santé de définir, dans un délai de deux mois, "un protocole de coordination des prises en charge médicales d'urgence et spécialisées".
Il a également ordonné l'obligation d'enregistrer "toute demande de détenus en vue de bénéficier de soins d'urgence (...) par la délivrance d'un accusé de réception".
Sur tous ces points, "les travaux ou discussions sont en cours et seront appliqués dans les délais impartis", a assuré la Chancellerie à l'AFP.
En juillet 2021, après une visite à Seysses, la contrôleure des prisons Dominique Simonnot avait qualifié d'"indignes" les conditions de détention dans cette maison d'arrêt de quelque 600 places, pour plus de 1.000 prisonniers actuellement.
Concernant les cafards, elle notait que certains détenus "introduisent du papier toilette dans leurs oreilles pour empêcher que ces insectes y pénètrent pendant leur sommeil".
mer-abb/lbx/abl
L'ONF aux aguets en Charente-Maritime: "Un mégot et ça part à vitesse grand V" #
Sus aux mégots, aux réchauds à gaz ou aux saucisses grillées. Sous les pins de la Côte sauvage de Charente-Maritime, classée en risque sévère incendie pour les feux de forêts, deux agents de l'ONF traquent quotidiennement les touristes au comportement dangereux.
Dans la forêt domaniale de la Coubre, sur la commune de La Tremblade, le tapis végétal jauni par le soleil craquelle sous les pneus du 4/4 Suzuki de Philippe Lequeux, 64 ans.
"Il y a matière à feu", s'inquiète cet agent de l'Office national des forêts qui parcourt chaque jour cette forêt de pins maritimes et de chênes verts, bordant sur 5.000 hectares le littoral atlantique depuis le célèbre zoo de la Palmyre.
"Vous jetez un mégot là-dedans, et ça part à vitesse grand V", lance son collègue Dominique André en désignant un tas de feuilles de palmiers desséchées, trouvées sous un chêne à une dizaine de mètres de la route. Une fois écartées, on voit qu'elles dissimulaient des morceaux de vieilles plaques d'amiante.
Parfois "prise pour une déchetterie", la forêt est "de plus en plus" perçue comme "un terrain de loisirs", juge M. Lequeux.
Car contrairement au département voisin de la Gironde et ses 20.000 hectares partis en fumée en juillet, les balades en forêt restent ouvertes en Charente-Maritime, sauf aux véhicules motorisés.
Jeudi, le duo d'agents, habillés d'un ensemble polo-pantalon vert au logo de l'ONF, armés d'un revolver "pour marquer l'autorité", ne trouvent que quelques traces de feux de camps et de sardines de tente. Pas de moto-cross ou de quads, les "vrais fléaux" pour les gestionnaires des forêts.
Il faut aussi contrôler les parkings qui bordent le domaine, interdits aux véhicules après minuit et longtemps considérés comme "résidences d'été" par les camping-caristes, jusqu'à la mise en place de portiques de 2m10 de hauteur, raconte M. Lequeux.
Le duo y piste surtout réchauds à gaz et cigarettes, dans cette zone où tous les restaurants affichent désormais un écriteau "interdit du fumer, risque élevé d'incendie" sur décision du préfet.
"Concernant les barbecues, à part quelques exceptions le soir sur les parkings, les gens ont pris conscience du danger. Mais la cigarette, ils pensent pouvoir gérer", se désole M. Lequeux.
"Les feux, je sais. Pas de problème. Je fume pas, pas de gaz", se défend en quelques mots de français Thomas K., un touriste allemand de 55 ans, aux deux agents venus lui rappeler, à l'heure du petit déjeuner, l'interdiction de stationner la nuit près des arbres.
"J'ai fait le tour des campings, mais ils étaient complets, alors on a dormi ici. Juste une nuit", explique en anglais à l'AFP, ce surfeur berlinois, qui voyage en van avec sa fille.
L'homme et son véhicule avaient été repérés au même endroit la matinée précédente, rit jaune M. André, mais faute de flagrant délit, impossible de verbaliser les campeurs une fois le jour levé.
Les deux agents misent quotidiennement sur la pédagogie, le rappel à la loi et évoquent les récents incendies qui ont défrayé l'actualité. L'amende de 135 euros est réservée aux fumeurs les "plus récalcitrants" ou aux auteurs de feux de camp.
Sur les parkings, ceux qui sont pris en faute ont quasi systématiquement une excuse à la clé : un touriste belge fume à la portière mais a "une bouteille d'eau pour les mégots", ce couple qui a dormi en van "sait" se comporter en forêt car "on est Landais", tandis que ce père de famille lyonnais qui file à toute allure en trottinette électrique, cigarette au bec, sur une piste goudronnée remplie d'aiguilles de pins séchées, ne "pensait pas qu'il y avait un danger".
tsq/ff/it
Validée par la CEDH, l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen devant la justice française #
La mesure d'expulsion vers le Maroc du prédicateur Hassan Iquioussen, que la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a refusé de suspendre jeudi, est examinée devant le tribunal administratif de Paris, qui fixera le sort de l'imam réputé proche des Frères musulmans.
L'homme de 57 ans, dans le viseur de Gérald Darmanin qui a signé lui-même le 29 juillet l'arrêté d'expulsion, est accusé par les autorités françaises d'avoir lancé des appels à la haine et à la violence visant notamment la communauté juive.
Le ministre de l'Intérieur a de nouveau justifié jeudi sur Cnews son expulsion, jugeant qu'il avait tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes" lors de prêches ou de conférences, tenus il y a près de 20 ans pour certains.
Son avocate, Lucie Simon, avait saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg, considérant que la mesure d'expulsion violait plusieurs dispositions de la Convention européenne des droits de l'Homme sur l'interdiction de la torture et des traitements inhumains et dégradants, le droit au respect de la vie privée et familiale, à la liberté de pensée, de conscience et de religion ou encore à la liberté d'expression.
La CEDH, qui n'a pas motivé sa décision dans son communiqué, a rejeté sa requête, expliquant qu'elle n'accorde des mesures provisoires de suspension "qu'à titre exceptionnel", lorsque le requérant est exposé "à un risque réel de dommages irréparables". Ce qu'elle semble considérer ne pas correspondre à la situation d'Hassan Iquioussen.
Me Simon a, en parallèle, saisi "en référé", c'est-à-dire en urgence, le tribunal administratif de Paris pour obtenir la suspension de l'expulsion de son client.
La Ligue des droits de l'homme (LDH), tout en désapprouvant les propos de l'imam "au plus haut point et sans aucune réserve", a indiqué dans un communiqué qu'elle interviendrait "volontairement au soutien de la requête" en appelant "au respect du droit". La LDH fait valoir qu'il est né en France, "y a toujours vécu et fondé sa famille" et "n'a jamais fait l'objet de la moindre condamnation pénale".
L'audience a débuté à 14H00 et la décision devrait tomber d'ici à la fin de la semaine.
Le Maroc a déjà délivré un laisser-passer consulaire à la France en début de semaine.
Me Lucie Simon s'est refusée à préciser la localisation actuelle de son client, inscrit au "FPR", le fichier des personnes recherchées.
L'annonce de l'expulsion à venir de l'imam, très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube suivie par 169.000 personnes et sa page Facebook aux 42.000 abonnés, a suscité une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Tout en lui attribuant "une vision particulièrement conservatrice de la religion" et des conceptions que "nombreux trouvent rétrogrades", la section des Hauts-de-France de la LDH a pointé que les raisons "invoquées par l'exécutif remontent à une vingtaine d'années, soit une époque antérieure à plusieurs renouvellements de son titre de séjour".
Le député LFI David Guiraud a critiqué cette expulsion résultant selon lui "du fait du prince", comme un "dévoiement de l'Etat de droit", tout en affirmant "ne pas être solidaire de propos homophobes ou antisémites", tenus par le prédicateur.
Gérald Darmanin l'a accusé jeudi sur Cnews de "défendre" l'imam et a réclamé des "excuses" de la part de son parti.
Né en France, à Denain, et vivant près de Valenciennes, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité, selon M. Darmanin, de ne pas choisir la nationalité française. Lui affirme y avoir renoncé à 16 ans sous l'influence de son père, et avoir ensuite tenté en vain de la recouvrer.
Après avoir sollicité cet hiver le renouvellement de son titre de séjour pour dix ans, M. Iquioussen avait reçu le 3 mai notification d'un bulletin d'engagement d'une procédure d'expulsion, selon son avocate.
La commission départementale d'expulsion des étrangers du Nord avait donné un avis favorable à son expulsion le 22 juin dernier.
bur-alh/lbx/bow
Patrick Balkany autorisé à sortir de prison vendredi après un "ultime avertissement" de la justice #
Patrick Balkany pourra sortir de prison dès vendredi : la cour d'appel de Paris a accédé à la demande d'aménagement de peine de l'ancien maire LR de Levallois-Perret, après plusieurs mois de détention à Fleury-Mérogis (Essonne) pour fraude fiscale.
L'arrêt confirme dans toutes ses dispositions la décision du tribunal d'application des peines d'Evry du 30 mai 2022, qui avait libéré Patrick Balkany, sans qu'il doive porter de bracelet électronique.
Le condamné devra "réparer (...) les dommages causés par l'infraction, (...) obtenir l'autorisation préalable du juge de l'application des peines pour tout déplacement à l'étranger" et "justifier du paiement régulier des impôts", a décidé la justice.
"Cette décision est irréprochable en droit, car rien ne justifie le maintien en détention d'un homme de 73 ans qui a déjà purgé les deux tiers de sa peine", ont assuré à l'AFP ses avocats Robin Binsard et Romain Dieudonné.
Selon eux, M. Balkany regagnera son domicile de Giverny, dans l'Eure.
Son épouse, Isabelle Balkany, a aussitôt posté sur Twitter une photo de leurs chiens dans leur propriété, avec le message "Demain, on t'attend", orné d'une multitude de coeurs.
Devant la mairie de Levallois-Perret, où Patrick Balkany avait régné pendant des décennies, les réactions étaient plus mitigées.
"Un jeune qui va voler quelque chose, il va faire son temps (en prison). Lui il fait pas son temps, c'est pas normal", dénonce auprès de l'AFPTV Sylvette Derrien, 70 ans, ajoutant "mais à part ça, j'ai rien contre Balkany". Joëlle Gerval, 75 ans, valide au contraire sa libération: "Je pense que s'il n'a pas compris maintenant, il comprendra jamais, donc c'est bien qu'il sorte."
Les époux avaient été reconnus coupables de fraude fiscale entre 2009 et 2015. Plus précisément, il leur est reproché de ne pas avoir payé d'impôt sur la fortune entre 2010 et 2014, d'en avoir payé un minoré en 2015, ainsi que d'avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014.
Après avoir effectué cinq mois de détention pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé en février 2020, l'ancien élu était retourné en prison en février dernier en raison de nombreux manquements à ses obligations.
Son épouse avait été hospitalisée après avoir, selon son mari, fait une tentative de suicide. Elle a regagné son domicile le 4 juin en attendant une éventuelle convocation devant la justice.
De son côté, M. Balkany était écroué depuis le 7 février à Fleury-Mérogis. Le 30 mai, le tribunal d'application des peines d'Evry lui avait accordé une libération conditionnelle mais le parquet avait fait appel, le maintenant de fait sous les barreaux.
Jeudi, la cour d'appel a pris en compte "les efforts du condamné pour enfin initier depuis le mois de février 2022 le règlement des sommes considérables dues au Trésor public", peut-on lire dans son arrêt.
Cette "prise de conscience", associée au "quantum de peine qu'il a désormais exécuté" et au "risque extrêmement faible de récidive" a conduit la chambre de l'application des peines à accéder à sa demande.
Elle a aussi tenu compte de son état de santé car "à la veille de ses 74 ans, (Patrick Balkany) présente plusieurs pathologies constatées par expertise" et non contestées.
Mais la cour prévient: il s'agit "d'un ultime avertissement" et en cas de non-respect de ses engagements, M. Balkany devra purger sa peine en prison, dont la fin est prévue au 21 avril 2023.
Outre cette condamnation pour fraude fiscale, les époux Balkany ont également été définitivement condamnés, en juin 2021, pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et pour prise illégale d'intérêts.
Patrick Balkany est visé par d'autres enquêtes.
Il a été mis en examen à Nanterre (Hauts-de-Seine), en février 2021, pour abus de bien sociaux, détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêts, soupçonné d'avoir mis à disposition de son gendre des immeubles de bureaux, sans versement de loyer.
Dans une autre affaire, où il est accusé d'avoir eu recours à des agents municipaux comme chauffeurs privés, sa mise en examen pour détournements de fonds publics a été confirmée en décembre dernier par la chambre de l'instruction.
ola-clw-vid/lbx/abl
Policiers agressés à Lyon: le deuxième suspect placé en détention provisoire #
Le deuxième suspect, soupçonné d'avoir participé à l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon, a été placé en détention provisoire, a annoncé mercredi à l'AFP le parquet de Lyon.
Malgré "un délai pour préparer sa défense dans le cadre du débat relatif à sa détention provisoire requise par le parquet et le juge d'instruction", "le juge des libertés et de la détention vient de confirmer le placement en détention provisoire du deuxième agresseur interpellé", a détaillé le parquet.
Ce suspect, âgé de 26 ans, a été mis en examen lundi pour violences volontaires aggravées sur fonctionnaire de police.
Le 26 juillet, un premier suspect, également âgé de 26 ans, avait déjà été mis en examen, du même chef, et placé en détention provisoire. En situation irrégulière, sans casier judiciaire, il "n'a pas contesté les faits" et a "présenté ses excuses", avait alors dit à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des victimes.
Deux policiers ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.
Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière.
Un premier suspect avait d'abord été arrêté puis mis hors de cause. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur Twitter après l'arrestation de ce premier suspect, également étranger, indiquant qu'il serait expulsé.
Le 29 juillet, dans le même quartier, un homme de 33 ans alcoolisé a percuté et traîné en scooter un policier lors d'un contrôle. Il a été condamné mardi à 18 mois ferme et écroué. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un homme circulant à trottinette sur le pont de la Guillotière a poignardé à l'abdomen un piéton qu'il venait de bousculer, selon une source policière.
La sécurité à la Guillotière est sujet de polémique, notamment concernant le renforcement de la police municipale et l'installation de caméras de vidéoprotection, entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui était en visite samedi à Lyon, et le maire Grégory Doucet, qui avait boudé ce déplacement.
Le locataire de Beauvau entend revenir à Lyon le 5 septembre pour "faire un point sur l'évolution de la situation".
L'édile a accepté de son côté de tenir "une réunion de travail" durant laquelle il lui présentera "l'ensemble de notre plan d'action".
anr/lv/bow
France: ils enquêtent sur les incendies "comme sur une scène de crime" #
Après le passage des flammes, un "travail de fourmi": en France, gendarmes, pompiers et forestiers enquêtent sur les feux de forêt en appliquant à grande échelle une "méthode criminalistique", à la recherche du plus petit indice et de précieux témoignages.
La France a vécu son troisième épisode caniculaire depuis juin, et subit dans le même temps une sécheresse historique et de nombreux incendies (près de 21.000 hectares ont ainsi été détruits dans le Sud-Ouest). Selon l'Office national des forêts (ONF), neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.
A Générac, dans le Sud, les agents de la cellule départementale de Recherche des causes et circonstances des incendies de forêt (RCCI), gilet fluo sur le dos, entouraient ainsi mercredi une zone calcinée de ruban rouge et jaune.
Avançant à petits pas, penchés sur le sol brûlé, ils posaient des drapeaux rouges pour indiquer le chemin du feu dans son sens de propagation, puis des drapeaux jaunes là où il était passé "à reculons".
Des fanions blancs signalent des traces de passage humain, comme des empreintes de pas.
"Comme sur une scène de crime", les agents "balisent" puis "ratissent" l'endroit, à la recherche de "tout élément qui pourrait éclairer l'origine du feu", explique Pascal Sperandio, lui-même membre de la RCCI de la gendarmerie de Nîmes (Sud).
"Notre rôle est de déterminer l'endroit exact où l'incendie a pris. Puis de savoir s'il est naturel, accidentel ou criminel. C'est un travail de fourmi", précise l'adjudant-chef Christophe Peigne, responsable de la RCCI dans un département du Sud-Est (Var), qui intervient sur tous les sites d'incendies "d'origine inconnue ou suspecte".
Avant l'arrivée de l'équipe sur site, les pompiers ont pour consigne de "geler les lieux", soit d'éteindre le feu "avec un jet diffus" pour ne pas détruire de potentiels indices, explique le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Les agents de la RCCI, appelés sur place dès le signalement de l'incendie, déterminent d'abord d'où le feu est parti.
"On obtient entre les drapeaux une forme plus ou moins grande: c'est là que se situe notre zone de départ. Elle se réduit au fil de l'investigation. L'année dernière, sur le grand feu de Gonfaron, on était partis de 2.300 m2 et on a terminé sur moins de 20 m2", raconte Christophe Peigne.
Les agents y cherchent notamment des mégots, pouvant ouvrir la piste d'un incendie accidentel, et des traces de carburant, aiguillant plutôt vers un feu criminel.
Outre la recherche d'indices au sol, les enquêteurs misent aussi sur les témoignages des riverains ou de promeneurs.
"Dès qu'on parle de nature et de lutte contre le feu, les gens viennent parler, plus qu'avec un gendarme en tenue classique", affirme Christophe Peigne, qui porte lors de ses interventions une chasuble marquée "RCCI".
Après un incendie en début de semaine à Gajan (Gard) une mère de famille a été arrêtée, après avoir été aperçue à proximité de l'incendie. A Pont-Saint-Esprit, dans le même département, deux enfants de 10 et 12 ans ont été interpellés sur indications du voisinage.
"Une à deux fois par an", la RCCI du Var tombe sur un système incendiaire, objet maison ou manufacturé qui peut provoquer un incendie avec retardement. Chaque trouvaille est enregistrée dans une base de donnée à laquelle seule la RCCI a accès, pour ne pas "donner de mauvaises idées".
Plusieurs départs de feu au même endroit tendent aussi à indiquer le passage à l'acte d'un pyromane.
"Les gens qui mettent le feu ont tendance à le faire plusieurs fois. Quand on voit plusieurs départs suspects à la même heure, dans la même zone, on peut quasiment classer comme incendie volontaire sans y aller", affirme Christophe Peigne.
Une fois le rapport de la RCCI rendu au procureur de la République, il revient à la gendarmerie ou à la police d'enquêter sur l'identité du pyromane.
ld-jjm/lbx/pb/bat
Pompiers, gendarmes et forestiers enquêtent sur les incendies "comme sur une scène de crime" #
Après le passage des flammes, un "travail de fourmi": gendarmes, pompiers et forestiers enquêtent sur les feux de forêt en appliquant à grande échelle une "méthode criminalistique", à la recherche du plus petit indice et de précieux témoignages.
A Générac (Gard), les agents de la cellule départementale de Recherche des causes et circonstances des incendies de forêt (RCCI), gilet fluo sur le dos, entouraient mercredi une zone calcinée de ruban rouge et jaune.
Avançant à petits pas, penchés sur le sol brûlé, ils posaient des drapeaux rouges pour indiquer le chemin du feu dans son sens de propagation, puis des drapeaux jaunes là où il était passé "à reculons".
Des fanions blancs signalent des traces de passage humain, comme des empreintes de pas.
"Comme sur une scène de crime", les agents "balisent" puis "ratissent" l'endroit, à la recherche de "tout élément qui pourrait éclairer l'origine du feu", explique Pascal Sperandio, lui-même membre de la RCCI de la gendarmerie de Nîmes.
"Notre rôle est de déterminer l'endroit exact où l'incendie a pris. Puis de savoir s'il est naturel, accidentel ou criminel. C'est un travail de fourmi", précise l'adjudant-chef Christophe Peigne, responsable de la RCCI du Var, qui intervient sur tous les sites d'incendies "d'origine inconnue ou suspecte".
Dans un été à risque d'incendies en raison de la chaleur et de la sécheresse, ces cellules composées de gendarmes, pompiers et de forestiers de l'Office national des forêts (ONF) sont "particulièrement occupées", ajoute-il.
D'après l'ONF, neuf incendies sur dix sont d'origine humaine et trois sur dix en moyenne sont intentionnels.
Avant l'arrivée de l'équipe sur site, les pompiers ont pour consigne de "geler les lieux", soit d'éteindre le feu "avec un jet diffus" pour ne pas détruire de potentiels indices, explique le colonel Grégory Allione, président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF).
Les agents de la RCCI, appelés sur place dès le signalement de l'incendie, déterminent en premier lieu d'où le feu est parti.
"On obtient entre les drapeaux une forme plus ou moins grande: c'est là que se situe notre zone de départ. Elle se réduit au fil de l'investigation. L'année dernière, sur le grand feu de Gonfaron, on était partis de 2.300 m2 et on a terminé sur moins de 20 m2", raconte Christophe Peigne.
Les agents y cherchent notamment des mégots pouvant ouvrir la piste d'un incendie accidentel et des traces de carburant, aiguillant plutôt vers un feu criminel.
Outre la recherche d'indices au sol, les enquêteurs misent aussi sur les témoignages des riverains ou de promeneurs.
"Dès qu'on parle de nature et de lutte contre le feu, les gens viennent parler, plus qu'avec un gendarme en tenue classique", affirme Christophe Peigne, qui porte lors de ses interventions une chasuble marquée "RCCI".
Après un incendie en début de semaine à Gajan (Gard) une mère de famille a été arrêtée après avoir été aperçue à proximité de l'incendie. A Pont-Saint-Esprit, dans le même département, deux enfants de 10 et 12 ans ont été interpellés sur indications du voisinage.
"Une à deux fois par an", la RCCI du Var tombe sur un système incendiaire, objet maison ou manufacturé qui peut provoquer un incendie avec retardement. Chaque trouvaille est enregistrée dans une base de donnée à laquelle seule la RCCI a accès, pour ne pas "donner de mauvaises idées".
Plusieurs départs de feu au même endroit tendent aussi à indiquer le passage à l'acte d'un pyromane.
"Les gens qui mettent le feu ont tendance à le faire plusieurs fois. Quand on voit plusieurs départs suspects à la même heure, dans la même zone, on peut quasiment classer comme incendie volontaire sans y aller", affirme Christophe Peigne.
Une fois le rapport de la RCCI rendu au procureur de la République, il revient à la gendarmerie ou à la police d'enquêter sur l'identité du pyromane.
Les observations de la cellule permettent par ailleurs aux pompiers de connaître les zones à risques, et d'adapter leur dispositif de surveillance, voire de positionner par avance des camions prêts pour intervention.
ld-jjm/lbx/pb
Isère: des mineurs soupçonnés de dégradations interdits de se promener seuls la nuit #
Les mineurs d'un quartier de Charvieu-Chavagneux (Isère), soupçonnés par la mairie de dégrader notamment le grillage d'une école, ne pourront plus se promener la nuit sans être accompagnés d'un parent ou d'un représentant légal, selon un arrêté municipal.
Pris le 29 juillet, entré en vigueur le 30 et révélé par Le Dauphiné libéré, cet arrêté fait suite à des "dégradations de la clôture" d'une école, des "dégradations et des tags aux abords et sur" un centre social du quartier populaire des Acacias où se produisent des "attroupements intempestifs de plusieurs dizaines d'individus mineurs, créant de nouveaux troubles à l'ordre public".
Ainsi, jusqu'au 30 septembre, "tout mineur de moins de 18 ans ne pourra, sans être accompagné de l'un de ses parents ou d'un représentant légal, circuler de 22h à 6h du matin", sur un secteur délimité par un plan figurant en annexe.
"Mercredi matin encore, le grillage" clôturant l'école a "été dégradé, ce qui nous a obligé à le changer pour la 4e fois depuis le 22 juillet", a déclaré à l'AFP le maire de Charvieu-Chavagneux (8.800 habitants), Gérard Dézempte.
"Nous nous devions d'intervenir" et, avec cet arrêté, "je donne un outil aux forces de l'ordre" de la police nationale ou de la gendarmerie - la police municipale, elle, "n'est pas habilitée à procéder aux contrôles d'identité".
"Ces troubles sont le fait d'une trentaine de gamins du quartier, avec d'autres venant de l'extérieur", affirme l'élu, en poste depuis 1983, ancien LR, un temps coordinateur régional de Reconquête!, le parti fondé par Eric Zemmour.
Pour le leader de l'opposition municipale, Mamadou Dissa, cet arrêté "vise à masquer les manques de la municipalité en matière de politique de la jeunesse, politique sociale et prévention de la délinquance". "Bien entendu, nous ne cautionnons pas ces incivilités, mais le travail de fond n'est pas fait. C'est un buzz", a-t-il critiqué auprès de l'AFP.
rl/lv/dch
Un homme tué par balle dans un quartier du Nord de Marseille #
Un homme a été tué par balle dans la nuit de mercredi à jeudi dans un quartier du nord de Marseille, a-t-on appris auprès du parquet de Marseille, qui a ouvert une enquête pour assassinat.
Aux alentours de 4H00, jeudi matin, "deux individus se présentaient à scooter dans le quartier de la Maurelette", dans le 15e arrondissement de Marseille, a expliqué à l'AFP le parquet.
Le passager a fait feu "à une reprise" sur un homme se trouvant dans le hall d'un immeuble et l'a atteint au thorax, a-t-il ajouté.
La victime, âgée de 39 ans, est décédée peu de temps après malgré l'intervention des secours, selon le parquet et une source policière.
L'enquête pour assassinat est confiée à la police judiciaire.
Il s'agit du 18e mort par balles dans les Bouches-du-Rhône depuis le début de l'année.
alh-mlx/iw/dch
Corse: une nouvelle résidence secondaire incendiée #
Une résidence secondaire, en vente et inoccupée, a été endommagée par un incendie dans la nuit de mardi à mercredi à Bastelicaccia (Corse-du-Sud) et des tags ont été découverts sur la façade, a-t-on appris auprès du parquet d'Ajaccio.
De mystérieuses inscriptions "GCC", le C central étant tracé dans un dessin de la Corse, ont été découvertes sur la façade de cette maison qui appartient à des continentaux, a indiqué à l'AFP le parquet d'Ajaccio, confirmant des informations de France 3 Corse.
Les pompiers ont été alertés vers 3H50 du matin sur cet incendie qui comporterait a priori "deux départs de feu" et serait visé pour la deuxième fois, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Une enquête pour "destruction par moyen dangereux pour les personnes" a été ouverte par le parquet et confiée à la section de recherche de la gendarmerie.
Depuis le début de l'année, plusieurs résidences secondaires, un camping et des entreprises du bâtiment ont été endommagés par des incendies criminels. Dans la nuit du 18 au 19 juillet, c'est l'Oriu, une paillote à Pietrosella (Corse-du-Sud) qui a été détruite par un incendie "manifestement d'origine criminelle", avait alors indiqué le parquet d'Ajaccio.
Au total, 16 "actions" visant deux véhicules de police, deux entreprises du bâtiment et douze résidences privées, dont l'incendie de 36 mobile-homes dans un camping d'Aleria ont été revendiqués le 11 juillet dernier par le groupe clandestin du Front de libération nationale corse (FLNC).
Dans la nuit du 29 au 30 juin, la brigade de gendarmerie de Pietrosella avait également été la cible de plusieurs cocktails molotov sans faire de dégâts.
Plusieurs tags "AFF" (A Francia Fora, la France dehors, ndlr) et FLNC avaient été retrouvés sur cette gendarmerie qui avait déjà été la cible d'une attaque à l'explosif en 1997 au cours de laquelle l'arme qui a servi à l'assassinat du préfet Erignac le 6 février 1998 avait été dérobée.
Le parquet national antiterroriste s'était saisi de l'enquête pour dégradation par moyens dangereux de la gendarmerie ainsi que des enquêtes liées au communiqué du FLNC.
mc/pr/dch
Prison de Toulouse-Seysses: l'Etat à nouveau sommé d'améliorer les conditions de détention #
(La justice administrative a, une nouvelle fois, ordonné jeudi à l'Etat d'améliorer les conditions de détention dans la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, jugées "indignes" et dénoncées par des avocats et l'Observatoire international des prisons (OIP).
Ces derniers avaient estimé fin juillet que les 11 mesures "urgentes" ordonnées en octobre par le tribunal administratif de Toulouse avaient été appliquées de manière "partielle" et "insatisfaisante".
Dix mois plus tard, le tribunal en a confirmé trois, jugeant que les autres étaient "en cours d'exécution à un stade et selon des modalités qui ne justifient ni la formulation de nouvelles injonctions, ni le prononcé d'une astreinte".
Ainsi, le juge des référés a enjoint à l'administration de remettre en état les sanitaires de la maison d'arrêt pour hommes n°1 "dans un délai de 15 jours".
En ce qui concerne les nuisibles, et "après avoir relevé que la dératisation avait été améliorée", il a ordonné la "distribution bimensuelle de pièges à cafards, dans un délai de huit jours, au vu des constatations effectuées".
Le tribunal a enfin renouvelé l'injonction faite aux ministres de la Justice et de la Santé de définir, dans un délai de deux mois, "un protocole de coordination des prises en charge médicales d'urgence et spécialisées".
Il a également ordonné l'obligation d'enregistrer "toute demande de détenus en vue de bénéficier de soins d'urgence (...) par la délivrance d'un accusé de réception".
En juillet 2021, après une visite à Seysses, la contrôleure des prisons Dominique Simonnot avait qualifié d'"indignes" les conditions de détention dans cette maison d'arrêt de quelque 600 places, pour plus de 1.000 prisonniers actuellement.
Concernant les cafards, elle notait que certains détenus "introduisent du papier toilette dans leurs oreilles pour empêcher que ces insectes y pénètrent pendant leur sommeil".
mer/ap/pb
France: la CEDH rejette une demande de suspension de l'expulsion d'un prédicateur vers le Maroc #
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a rejeté jeudi une demande de suspension de la mesure d'expulsion vers le Maroc d'un imam officiant en France, accusé d'avoir lancé des appels à la haine et la violence visant notamment la communauté juive.
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait annoncé, la semaine dernière, l'expulsion à venir de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Il a tenu "des propos ouvertement antisémites, ouvertement xénophobes, ouvertement homophobes, ouvertement anti-femmes", et ainsi, "n'a rien à faire sur le sol national", a insisté le ministre jeudi sur une chaîne d'informations.
Vivant dans le nord de la France, à Lourches, Hassan Iquioussen tenait, selon les éléments recueillis par la préfecture du Nord dont l'AFP a eu connaissance, des discours "haineux envers les valeurs de la République dont la laïcité" et à développer "des thèses antisémites".
Il lui est reproché aussi d'inciter "à une forme de séparatisme" et d'alimenter "des thèses complotistes autour de l'islamophobie".
En 2004, l'imam avait déjà été accusé de propos antisémites par l'association du Conseil représentatif des institutions juives de France.
L'intéressé, dans un message posté sur Facebook, avait rejeté les accusations et saisi mercredi la CEDH, qui siège à Strasbourg.
"En raison de la gravité de la menace pour l'ordre public, le ministre estimait qu'il n'était pas porté une atteinte disproportionnée à son droit à une vie familiale", a estimé jeudi la CEDH dans un communiqué.
L'annonce de l'expulsion avait suscité, dès la semaine dernière, une série de protestations.
Dans un communiqué, 31 mosquées des Hauts-de-France (Nord) ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu'il était victime d'une "erreur manifeste d'appréciation".
Le prêcheur de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment avec une chaîne Youtube, suivie par 169.000 personnes, et une page Facebook, comptant 42.000 abonnés.
Né en France, il avait la nationalité française jusqu'à ce qu'elle lui soit retirée à sa majorité. De nationalité marocaine depuis, il avait alors bénéficié de titres de séjour.
Mais le 22 juin dernier, la commission départementale d'expulsion des étrangers a donné un avis favorable à l'expulsion de ce père de 5 enfants majeurs.
Le Maroc, selon le ministre français de l'Intérieur, a délivré un "laisser-passer consulaire" pour "expulser manu militari" Hassan Iquioussen inscrit au fichier des personnes recherchées.
ha/dsa/dch/bat
Retour au calme à Limoges après deux nuits de heurts dans un quartier prioritaire #
Le calme est revenu jeudi dans le quartier du Val de l'Aurence à Limoges, théâtre d'affrontements lors des deux nuits précédentes entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre, indique jeudi la préfecture de Haute-Vienne.
Le dispositif de sécurité renforcé mis en place "a permis un retour au calme rapide dans le quartier, sans qu'aucun nouvel incident n'ait été déploré", indique un communiqué.
Avec ses 64 CRS en renfort de la police nationale locale, le dispositif sera maintenu dans les prochains jours, ajoute la préfecture qui "réaffirme que les violences intervenues ces derniers jours sont intolérables".
Dans les nuits de lundi à mercredi, ce quartier classé prioritaire avait été le théâtre d'affrontements entre des dizaines de jeunes et les forces de l'ordre. Un CRS avait été légèrement blessé par un tir de mortier, trois voitures brûlées.
Les affrontements avaient débuté après l'arrivée de pompiers épaulés par la police pour éteindre un feu de voiture, accueillis par des jets de cocktails Molotov, de mortiers d'artifice et de projectiles en tous genres.
Selon le secrétaire général de la préfecture, la plupart des fauteurs de troubles étaient des jeunes de 13 à 17 ans, originaires d'Afrique subsaharienne et de Mayotte.
Selon le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie, le quartier abrite des "bandes vraiment organisées, essentiellement des dealers, organisées autour de bandes de Mahorais".
ff/pb