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L'Ukraine dénonce de nouvelles frappes à Zaporijjia et met en garde contre le risque de radiations #

L'opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom a averti samedi que la centrale de Zaporijjia fonctionnait désormais avec des risques de fuites radioactives et d'incendie, à la suite de bombardements dont Ukrainiens et Russes s'accusent mutuellement depuis plusieurs semaines.

Les troupes russes ont bombardé le site "à plusieurs reprises au cours de la dernière journée", a affirmé samedi sur Telegram la compagnie nationale ukrainienne.

"Conséquence des bombardements périodiques, l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", a-t-elle dit, faisant état d'"un risque d'incendie élevé".

Selon l'opérateur, depuis samedi midi (09H00 GMT), la centrale "fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d'incendie".

La mairie de Zaporijjia a indiqué distribuer depuis le 23 août des comprimés d'iode aux habitants dans un rayon de 50 km autour de la centrale, conformément aux instructions du ministère de la Santé, tout en soulignant qu'aucune anomalie n'avait été détectée pour l'instant et que l'iode ne devait être pris qu'en cas d'alerte aux radiations.

La Russie a de son côté accusé l'Ukraine d'avoir tiré 17 obus sur l'enceinte de la centrale, la plus grande d'Europe, au cours des dernières 24 heures. "Quatre sont tombés sur le toit du bâtiment (...) où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme WestingHouse", a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué, ajoutant que des obus s'étaient aussi écrasés à 30 mètres de dépôts de combustible.

Selon l'armée russe, l'armée ukrainienne procède à ces tirs depuis les alentours de la ville de Marhanet, qui fait face à la centrale, sur la rive opposée du fleuve Dniepr toujours contrôlée par Kiev.

L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des 15 réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le Sud.

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, près de la ville d'Energodar, sur le fleuve Dniepr, et de mettre ainsi la centrale en péril.

- Blocage à l'ONU -

Ces dernières semaines, Zaporijjia cristallise les inquiétudes des occidentaux. L'ONU a appelé à cesser toute activité militaire aux alentours tandis que face à un "risque très réel de catastrophe nucléaire", l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) réclame d'y avoir accès.

Soulignant que la situation était "dangereuse", le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé l'AIEA vendredi d'envoyer au plus vite une mission sur place, déplorant que les troupes russes "poussent en permanence vers le scénario du pire".

Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev, avant d'être reconnectés et remis en route.

Des experts de l'AIEA y sont attendus "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Énergie Lana Zerkal, qui a reproché aux Russes d'"artificiellement créer des obstacles" à cette mission. Moscou s'en défend, reportant la responsabilité de la situation sur Kiev.

Cependant la Russie a bloqué vendredi l'adoption d'une déclaration commune à l'issue de la conférence d'examen à l'ONU du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), s'opposant à des paragraphes qui soulignaient une "grande inquiétude" concernant les activités militaires autour des centrales ukrainiennes et la "perte de contrôle" par Kiev de ces sites.

Conséquence de cette guerre livrée par la Russie à l'Ukraine, qui est entrée dans son septième mois mercredi, des sanctions imposées notamment sur le pétrole russe mais aussi de la fermeture partielle à ce stade par Moscou du robinet du gaz, les prix de l'énergie ont explosé en Europe et le continent se prépare à un hiver difficile.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a averti samedi dans un message sur Telegram que "cette saison de chauffage sera(it) certainement la plus difficile de l'histoire de l'Ukraine indépendante". "Le principal risque consiste en des actes terroristes de la Russie contre les infrastructures critiques", a-t-il dit.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a annoncé vendredi qu'il convoquerait "une réunion d'urgence des ministres de l'Énergie".

Le président russe, Vladimir Poutine, a lui accordé par décret un permis de travail et de séjour sans limitation de délai aux citoyens ukrainiens en territoire russe, ainsi que des aides pour les personnes vulnérables.

burx-jg-lpt/oaa

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AUG 27

L'Ukraine met en garde contre risques de radiations et d'incendie à Zaporijjia #

L'opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom a annoncé que la centrale de Zaporijjia fonctionnait depuis samedi midi avec des risques de fuites et d'incendie, à la suite de bombardements dont Ukrainiens et Russes s'accusent mutuellement depuis plusieurs semaines.

Les troupes russes ont bombardé le site "à plusieurs reprises au cours de la dernière journée", a affirmé samedi sur Telegram la compagnie nationale ukrainienne.

"Conséquence des bombardements périodiques, l'infrastructure de la centrale a été endommagée et il existe des risques de fuite d'hydrogène et de pulvérisation de substances radioactives", a-t-elle dit, en faisant état d'"un risque d'incendie élevé".

Selon l'opérateur, depuis samedi midi (0900 GMT), la centrale "fonctionne avec le risque de violer les normes de sécurité en matière de radiations et d'incendie".

La Russie a de son côté accusé l'Ukraine d'avoir tiré 17 obus sur l'enceinte de la centrale, la plus grande d'Europe, au cours des dernières 24 heures. "Quatre sont tombés sur le toit du bâtiment (...) où se trouvent 168 assemblages de combustible nucléaire américain de la firme WestingHouse", a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué, ajoutant que des obus s'étaient aussi écrasés à 30 mètres d'un dépôt de combustible usagé et près d'un autre contenant du "combustible frais".

Selon l'armée russe, l'armée ukrainienne procède à ces tirs depuis les alentours de la ville de Marhanet, qui fait face à la centrale, sur la rive opposée du fleuve Dniepr toujours contrôlée par Kiev.

L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

La centrale de Zaporijjia, où sont situés six des 15 réacteurs ukrainiens, a été prise par les troupes russes début mars, peu après le lancement de l'invasion le 24 février, et se trouve près de la ligne de front dans le Sud.

Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de procéder à des bombardements à proximité du complexe, près de la ville d'Energodar, sur le fleuve Dniepr, et de mettre ainsi la centrale en péril.

- Situation énergétique "critique" -

Ces dernières semaines, Zaporijjia cristallise les inquiétudes des occidentaux. L'ONU a appelé à cesser toute activité militaire aux alentours tandis que face à un "risque très réel de catastrophe nucléaire", l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) réclame d'y avoir accès.

Jugeant la situation "dangereuse", le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé l'AIEA vendredi d'envoyer au plus vite une mission sur place, déplorant que les troupes russes "poussent en permanence vers un scénario du pire".

Entre jeudi et vendredi, la centrale et ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun ont été "totalement déconnectés" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques, selon Kiev.

Puis, Energoatom a annoncé qu'"un des réacteurs arrêtés la veille" avait été "reconnecté au réseau électrique" vendredi à 14H04 (11H04 GMT). Il "produit de l'électricité pour les besoins de l'Ukraine" et "l'augmentation de (sa) puissance est en cours", a précisé la compagnie.

Les autorités d'occupation d'Energodar ont quant à elles de nouveau incriminé les troupes ukrainiennes vendredi.

Des experts de l'AIEA y sont attendus "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Énergie Lana Zerkal, qui a reproché aux Russes d'"artificiellement créer des obstacles" à cette mission, ce que Moscou nie.

Conséquence de cette guerre livrée par la Russie à l'Ukraine, qui est entrée dans son septième mois mercredi, des sanctions imposées notamment sur le pétrole russe mais aussi de la fermeture partielle à ce stade par Moscou du robinet du gaz, les prix de l'énergie ont explosé en Europe et le continent se prépare à un hiver difficile.

Conjuguée notamment à des difficultés rencontrées par le parc nucléaire français, cette crise a porté vendredi les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France à respectivement 995 et 1.100 euros le MWh, contre 85 euros il y a un an.

Le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal a averti samedi dans un message sur Telegram que "cette saison de chauffage sera(it) certainement la plus difficile de l'histoire de l'Ukraine indépendante". "Le principal risque consiste en des actes terroristes de la Russie contre les infrastructures critiques", a-t-il dit.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a annoncé vendredi qu'il convoquerait "une réunion d'urgence des ministres de l'Énergie", avec l'assentiment de la Commission européenne.

burx-jg/oaa

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AUG 26

L'Ukraine rebranche la centrale de Zaporijjia, Zelensky réclame la venue de l'AIEA #

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'envoyer au plus vite une mission à la centrale nucléaire de Zaporijjia, rebranchée vendredi sur le réseau électrique après une coupure totale la veille imputée aux Russes.

"Nos scientifiques, tous les spécialistes du secteur de l'énergie réussissent à préserver la centrale nucléaire de Zaporijjia du scénario du pire vers lequel poussent en permanence les forces russes", a déclaré M. Zelensky dans son message vidéo quotidien, notant que la centrale avait été reconnectée au réseau.

"Je veux souligner que la situation reste très risquée et dangereuse", a-t-il ajouté, "c'est pourquoi il est si important que la mission de l'AIEA arrive à la centrale aussi tôt que possible et aide à la maintenir sous contrôle ukrainien", a-t-il ajouté.

Les autorités avaient annoncé jeudi que la centrale, la plus grande d'Europe avec ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun, s'était trouvée "totalement déconnectée" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques provoqués par les soldats russes.

- Inquiétudes -

La sécurité de ces installations, situées près de la ligne de front dans le sud, préoccupe la communauté internationale depuis qu'elles sont passées aux mains des militaires russes début mars.

La tension est encore montée ces dernières semaines, Moscou et Kiev s'imputant mutuellement la responsabilité de frappes sur le site, où les militaires ukrainiens accusent l'armée russe d'avoir positionné des pièces d'artilleries pour pilonner leurs positions.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom. Il "produit de l'électricité pour les besoins de l'Ukraine" et "l'augmentation de (sa) puissance est en cours".

Energoatom a en outre assuré que les systèmes de sécurité du site fonctionnaient normalement.

Les autorités d'occupation d'Energodar, la ville dont dépend la centrale, ont quant à elles de nouveau affirmé vendredi que les troupes ukrainiennes avaient bombardé Zaporijjia.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Des experts de l'AIEA y sont attendus "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Energie Lana Zerkal, qui a reproché aux Russes d'"artificiellement créer des obstacles" à cette mission, ce que Moscou nie.

"Nous ne pouvons nous permettre de perdre davantage de temps", avait déclaré jeudi le directeur général de l'AIEA Mariano Grossi, relevant qu'il y avait un "risque très réel de catastrophe nucléaire".

- "Réunion d'urgence" -

Conséquence de cette guerre livrée par la Russie à l'Ukraine, qui est entrée dans son sixième mois mercredi, des sanctions imposées notamment sur le pétrole russe mais aussi de la fermeture partielle à ce stade par Moscou du robinet du gaz, les prix de l'énergie ont explosé en Europe et le continent se prépare à un hiver difficile.

Conjuguée notamment à des difficultés rencontrées par le parc nucléaire français, cette crise a porté vendredi les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France à respectivement 995 et 1.100 euros le MWh, contre 85 euros il y a un an.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a annoncé vendredi qu'il convoquerait "une réunion d'urgence des ministres de l'Energie", avec l'assentiment de la Commission européenne.

- Nouvelles frappes russes -

Sur le plan militaire, la présidence ukrainienne a signalé vendredi, des frappes russes ces 24 dernières heures sur les régions de Kharkiv (nord-est, un mort, trois civils blessés), Donetsk (est, deux morts et sept blessés, avec des combats concentrés notamment sur Bakhmout) et Dnipropetrovsk (centre, pas de victimes).

C'est dans les environs de cette dernière cité que l'armée russe avait bombardé mercredi la gare de Tchapliné, faisant 25 morts, dont deux enfants, et 31 blessés, selon un bilan définitif donné par Kiev.

La Russie assure avoir frappé à Tchapliné un train militaire avec un missile Iskander et tué "plus de 200 militaires" ukrainiens.

Dans la région de Lougansk (est), qui avec celle de Donetsk forme le Donbass, dont la conquête totale est l'objectif prioritaire de la Russie, "des attaques ennemies répétées ont été repoussées", a annoncé la présidence ukrainienne.

Dans cette même province, "les soldats ukrainiens ont détruit une base des occupants russes" dans la petite ville de Kadiïvka, a affirmé le chef de l'administration militaire régionale, Serguiï Gaïdaï.

"La frappe a été si puissante que 200 parachutistes ruscistes (contraction de "Russe" et "fasciste" utilisée en Ukraine pour désigner les forces de Moscou) ont été tués", selon M. Gaïdaï. L'information n'a pu être confirmée de source indépendante.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a pour sa part souligné vendredi la nécessité de renforcer la sécurité sur le flanc nord de l'Alliance pour contrer la Russie.

"Le chemin le plus court vers l'Amérique du Nord pour les missiles et les bombardiers russes serait le pôle Nord", a-t-il à cet égard averti.

burx-lpt/bds

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AUG 26

L'Ukraine rebranche la centrale de Zaporijjia, Zelensky réclame la venue de l'AIEA #

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé vendredi l'AIEA d'envoyer au plus vite une mission à la centrale nucléaire de Zaporijjia, rebranchée vendredi sur le réseau électrique après une coupure totale la veille imputée aux Russes.

"Nos scientifiques, tous les spécialistes du secteur de l'énergie réussissent à préserver la centrale nucléaire de Zaporijjia du scénario du pire vers lequel poussent en permanence les forces russes", a déclaré M. Zelensky dans son message vidéo quotidien, notant que la centrale avait été reconnectée au réseau.

"Je veux souligner que la situation reste très risquée et dangereuse", a-t-il ajouté, "c'est pourquoi il est si important que la mission de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique, ndlr) arrive à la centrale aussi tôt que possible et aide à la maintenir sous contrôle ukrainien", a-t-il ajouté.

Les autorités avaient annoncé jeudi que la centrale, la plus grande d'Europe avec ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun, s'était trouvée "totalement déconnectée" du réseau national à cause de dommages sur les lignes électriques provoqués par les soldats russes.

La sécurité de ces installations, situées près de la ligne de front dans le sud, préoccupe les dirigeants internationaux depuis qu'elles sont passées aux mains des militaires russes début mars.

La tension est encore montée ces dernières semaines, Moscou et Kiev s'imputant mutuellement la responsabilité de frappes sur le site, où les militaires ukrainiens accusent l'armée russe d'avoir positionné des pièces d'artilleries pour pilonner leurs positions.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom. Il "produit de l'électricité pour les besoins de l'Ukraine" et "l'augmentation de (sa) puissance est en cours".

Energoatom a en outre assuré que les systèmes de sécurité du site fonctionnaient normalement.

- Ne pas "perdre davantage de temps" -

"La Russie a mis les Ukrainiens, tout comme l'ensemble des Européens, aux portes d'une catastrophe nucléaire", avait accusé jeudi Volodymyr Zelensky.

En retour, les autorités d'occupation d'Energodar, la ville dont dépend la centrale, ont de nouveau affirmé vendredi que les troupes ukrainiennes avaient bombardé Zaporijjia.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) y sont attendus "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Energie Lana Zerkal, qui a reproché aux Russes d'"artificiellement créer des obstacles" à cette mission, ce que Moscou nie.

"Nous ne pouvons nous permettre de perdre davantage de temps", avait déclaré jeudi le directeur général de l'AIEA Mariano Grossi, relevant qu'il y avait un "risque très réel de catastrophe nucléaire" et disant vouloir mener personnellement la mission sur le site "dans les jours à venir".

- Envolée du prix de l'électricité -

Conséquence de cette guerre meurtrière livrée par la Russie à l'Ukraine, qui est entrée dans son sixième mois mercredi, des sanctions imposées notamment sur le pétrole russe mais aussi de la fermeture partielle à ce stade par Moscou du robinet du gaz, les prix de l'énergie ont explosé en Europe, et le continent se prépare à un hiver difficile.

Conjuguée notamment à des difficultés rencontrées par le parc nucléaire français, cette crise a porté vendredi les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France à respectivement 995 et 1.100 euros le MWh, contre 85 euros il y a un an.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a annoncé vendredi qu'il convoquerait "une réunion d'urgence des ministres de l'Energie", avec l'assentiment de la Commission européenne.

- Nouvelles frappes russes -

Sur le plan militaire, la présidence ukrainienne a signalé vendredi, des frappes russes ces 24 dernières heures sur les régions de Kharkiv (nord-est, un mort, trois civils blessés), Donetsk (est, deux morts et sept blessés, avec des combats concentrés notamment sur Bakhmout et ses environs) et Dnipropetrovsk (centre, pas de victimes).

Cest dans cette dernière région que l'armée russe avait bombardé mercredi la gare de Tchapliné, faisant 25 morts dont deux enfants, et 31 blessés, selon un bilan définitif donné par le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kiril Timochenko.

La Russie assure avoir frappé à Tchapliné un train militaire avec un missile Iskander et tué "plus de 200 militaires" ukrainiens.

Dans la région de Lougansk (est), qui avec celle de Donetsk forme le Donbass, dont la conquête totale est l'objectif prioritaire de la Russie, "des attaques ennemies répétées ont été repoussées", a assuré la présidence ukrainienne.

Dans la même région, "les soldats ukrainiens ont détruit une base des occupants russes" dans la petite ville de Kadiïvka, a affirmé vendredi le chef de l'administration militaire régionale, Serguiï Gaïdaï.

"La frappe a été si puissante que 200 parachutistes ruscistes (contraction de "Russe" et "fasciste" utilisée en Ukraine pour désigner les forces de Moscou) ont été tués", a affirmé M. Gaïdaï. L'information n'a pu être confirmée de source indépendante.

Depuis le retrait russe des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats est concentré dans l'est et le sud, où les fronts semblent presque figés.

En France, après deux jours de polémique, le géant pétrolier TotalEnergies a annoncé vendredi céder à son partenaire russe Novatek ses parts dans la société exploitant le champ gazier de Termokarstovoïe.

La compagnie française était accusée par le journal Le Monde et l'ONG Global Witness d'avoir concouru, via cette participation, à des livraisons de condensat de gaz ensuite transformé en kérosène pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine. Elle affirme que ce n'est pas le cas.

burx-lpt/bds

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AUG 26

L'Ukraine raccorde la centrale nucléaire de Zaporijjia, enjeu d'un bras de fer avec les Russes #

L' Ukraine a annoncé vendredi avoir raccordé à son réseau électrique la centrale nucléaire de Zaporijjia, dont la déconnexion la veille avait encore renforcé les inquiétudes sur la sécurité du site, enjeu de toutes les tensions dans cette zone occupée par les Russes.

Dans le même temps, c'est l'Europe toute entière qui se prépare à une crise énergétique inédite. La présidence tchèque de l'Union européenne a annoncé convoquer une réunion d'urgence, à un moment où les prix de l'énergie connaissent une hausse vertigineuse sur le continent, poussés en grande partie par l'amoindrissement du flux de gaz russe en réponse aux sanctions.

En Ukraine , les autorités avaient annoncé jeudi que la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Europe avec ses six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun, s'était trouvée "totalement déconnectée" du réseau national "pour la première fois de son histoire", à cause de dommages sur les lignes électriques provoqués par des "actions" de "l'envahisseur" russe.

La sécurité de ces installations, situées près de la ligne de front, et le risque d'un accident nucléaire en cas de bombardement inquiètent les dirigeants internationaux depuis qu'elle est passée aux mains des forces russes début mars.

La tension a encore grandi ces dernières semaines, Moscou et Kiev s'imputant mutuellement la responsabilité de frappes sur le site, où les militaires ukrainiens accusent l'armée russe d'avoir positionné des pièces d'artilleries pour pilonner leurs positions.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom. Il "produit de l'électricité pour les besoins de l' Ukraine " et "l'augmentation de (sa) puissance est en cours".

Energoatom a en outre assuré que les systèmes de sécurité du site fonctionnaient normalement.

- La "semaine prochaine" -

"La Russie a mis les Ukrainiens, tout comme l'ensemble des Européens, aux portes d'une catastrophe nucléaire", avait accusé jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

En retour, les autorités d'occupation d'Energodar, la ville dont dépend la centrale, ont de nouveau affirmé vendredi que les troupes ukrainiennes avaient bombardé Zaporijjia.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) y sont attendus "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Energie Lana Zerkal, qui a reproché aux Russes d'"artificiellement créer des obstacles" à cette mission.

"Nous ne pouvons nous permettre de perdre davantage de temps", avait déclaré jeudi le directeur général de l'AIEA Mariano Grossi, soulignant qu'il y avait un "risque très réel de catastrophe nucléaire" et disant vouloir mener personnellement la mission sur le site "dans les jours à venir".

- Envolée du prix de l'électricité -

Conséquence de cette guerre meurtrière livrée par la Russie à l' Ukraine , qui est entrée dans son sixième mois mercredi, des sanctions imposées notamment sur le pétrole russe mais aussi de la fermeture partielle à ce stade par Moscou du robinet du gaz, les prix de l'énergie ont explosé en Europe qui se prépare à un hiver difficile.

Conjuguée notamment à des difficultés rencontrées par le parc nucléaire français, cette crise a porté vendredi les prix de gros de l'électricité pour 2023 en Allemagne et en France à respectivement 995 et 1.100 euros le MWh, contre 85 euros il y a un an.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a annoncé vendredi qu'il convoquerait "une réunion d'urgence des ministres de l'Energie", avec l'assentiment de la Commission européenne.

La Norvège, non membre de l'UE mais elle-même gros fournisseur de gaz naturel, a de son côté annoncé vendredi l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions "contre le président Poutine et le régime russe", alignées sur celles prises par l'UE en juillet.

- Nouvelles frappes russes -

Sur le plan militaire, la présidence ukrainienne a signalé vendredi, des frappes russes ces 24 dernières heures sur les régions de Kharkiv (nord-est, un mort, trois civils blessés), Donetsk (est, deux morts et sept blessés, avec des combats concentrés notamment sur Bakhmout et ses environs) et Dnipropetrovsk (centre, pas de victimes).

Dans cette dernière région, l'armée russe avait bombardé mercredi la gare de Tchapliné.

Vendredi, "les opérations de secours et de recherches (étaient) terminées à Tchapliné", où le bilan final est de 25 morts, dont deux enfants de six et 11 ans, et 31 blessés, a déclaré le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kiril Timochenko.

La Russie assure pour sa part avoir visé à Tchapliné un train militaire avec un missile Iskander et tué "plus de 200 militaires" ukrainiens.

Dans la région de Lougansk (est), qui avec celle de Donetsk forme le Donbass, dont la conquête totale est l'objectif prioritaire de la Russie, "des attaques ennemies répétées ont été repoussées", a assuré la présidence ukrainienne.

Dans la même région, "les soldats ukrainiens ont détruit une base des occupants russes" dans la petite ville de Kadiïvka, a affirmé vendredi le chef de l'administration militaire régionale, Serguiï Gaïdaï.

"La frappe a été si puissante que 200 parachutistes ruscistes (contraction de "Russe" et "fasciste" utilisée en Ukraine pour désigner les forces de Moscou) ont été tués", a affirmé M. Gaïdaï. L'information n'a pu être confirmée de source indépendante.

Depuis le retrait russe des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats est concentré dans l'est et le sud, où les fronts semblent presque figés.

- Total contraint de céder -

En France, après deux jours de polémique, le géant pétrolier TotalEnergies a annoncé vendredi céder à son partenaire russe Novatek ses parts dans la société exploitant le champ gazier de Termokarstovoïe.

La compagnie française était accusée par le journal Le Monde et l'ONG Global Witness d'avoir concouru, via cette participation, à des livraisons de condensat de gaz ensuite transformé en kérosène pour alimenter des avions russes engagés dans le conflit en Ukraine .

Le groupe a d'abord réaffirmé vendredi qu'il ne produisait "pas de kérosène pour l'armée russe".

Il a ensuite dit s'être accordé avec son partenaire russe pour lui céder sa participation de 49% dans la société Terneftegaz.

Depuis l'invasion russe de l' Ukraine , TotalEnergies est critiqué pour être la dernière grande compagnie pétrolière occidentale à ne pas avoir quitté la Russie.

burx-lpt/bds

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AUG 26

Entre les bombes à Mykolaïv, le théâtre revit dans un abri souterrain #

8/26/2022, 3:36 PM
Mykolaiv, UKR

C'est l'agitation des jours de première au théâtre d'art dramatique de Mykolaïv, en Ukraine : on y a rejoué jeudi pour la première fois depuis le début de la guerre, dans un abri souterrain, pour échapper aux bombes qui touchent la ville quotidiennement.

Accueillant les spectateurs, faisant visiter les locaux et s'assurant des derniers détails techniques, le directeur artistique Artiom Svytsoun, 41 ans, est au four et au moulin. C'est lui qui a oeuvré pour que rouvre le théâtre.

Grâce à un fonds d'aide européen, son équipe a eu deux mois pour transformer un abri, situé quatre mètres sous le sol, en une petite salle de 35 places aux murs blancs irréguliers recouverts d'une fresque rappelant le théâtre antique.

"Nous avons besoin de ce lieu pour combattre nous aussi sur le front culturel", raconte-t-il sur la minuscule scène, capable d'accueillir seulement une poignée d'acteurs et un décor minimaliste.

"C'est une forme de 'thérapie par l'art' pour les gens qui sont restés à Mykolaïv et ont besoin d'attention".

Port stratégique du sud de l' Ukraine , Mykolaïv, une ville qui comptait 500.000 habitants avant l'invasion russe lancée le 24 février, porte les cicatrices des bombardements qui la frappent presque quotidiennement depuis six mois.

A 300 mètres de l'élégant bâtiment néo-classique qui abrite le théâtre, se dresse la carcasse de béton tordu de l'administration régionale, foudroyée le 29 mars par un missile qui a tué 37 personnes.

Selon la mairie, Mykolaïv n'a connu que 25 jours de calme depuis le 24 février, ce qui a fait dire au président Volodymyr Zelensky qu'elle est avec Kharkiv (nord) et les cités du Donbass (est) "la plus bombardée d' Ukraine " alors que la ligne de front s'étend à une vingtaine de kilomètres seulement.

Les destructions ne touchent pas que des cibles militaires: trois universités ont été récemment touchées par des bombardements et, selon les autorités régionales, 123 institutions culturelles ont été détruites dans la région depuis que les combats ont commencé.

- "Etre un soutien" -

L'ancien théâtre dramatique russe de Mykolaïv --son nom officiel jusqu'à la guerre-- s'appelle désormais le théâtre d'art dramatique de Mykolaïv.

Dans la minuscule loge aux murs recouverts de photos d'acteurs soviétiques, ukrainiens et holywoodiens, l'actrice Kateryna Tchernolitchenko, 43 ans, reçoit les dernières touches de maquillage dans la bonne humeur.

"Je suis très heureuse de retrouver notre scène, notre maison, et je pense qu'il est important que l'art puisse être un soutien pour les gens", lance l'actrice, qui s'est comme les autres portée volontaire pour cette première.

Sa collègue Marina Vassyleva, qui s'apprête à enfiler une robe de mariée, complète avec emphase: "Les acteurs, dans ces circonstances, sont les médecins de l'âme humaine".

"Je vois ma mission et le sens de ma vie en ce moment. On a besoin de moi ici, à Mykolaïv", poursuit-elle.

Depuis le début de la guerre, trois acteurs ont rejoint l'armée et 20% de la troupe s'est réfugié ailleurs en Ukraine ou à l'étranger, une proportion finalement modeste dans une ville qui s'est vidée de plus de la moitié de sa population, selon les chiffres de la mairie.

La troupe joue habituellement dans une salle de 450 places et les pièces ont été adaptées pour la "scène dans l'abri", comme elle est appelée. Mais en dépit de la guerre, il n'est pas question de jouer uniquement des oeuvres patriotiques.

Après un levée de rideau rendant hommage à l' Ukraine , la première de la nouvelle saison, tirée d'un auteur national contemporain, est une pièce absurde traitant des "réalisations de nos désirs", explique Artiom Svytsoun.

Dès la semaine prochaine, le théâtre d'art dramatique de Mykolaïv continuera avec deux séances par jour, du jeudi au dimanche, au plus grand bonheur d'Olga Kroutchok.

"J'espère revenir tous les week-ends. Le théâtre apporte des émotions aux gens en ces temps de guerre, et cela nous rend la vie plus facile", glisse cette spectatrice de 55 ans.

Oleksandre Skotnikov, un autre spectateur de 42 ans, abonde dans le même sens : "Quand nous sommes sous les bombes, comme maintenant, le théâtre donne un grand sourire et inspire les gens à continuer à vivre".

tbm/cn

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AUG 26

Les Russes et Bélarusses d'Ukraine pris entre deux feux #

8/26/2022, 12:58 PM
Kiev, UKR

Des dizaines de milliers de citoyens russes et bélarusses vivent en Ukraine : la plupart, horrifiés, soutiennent sans réserve leur pays d'accueil face à l'invasion de Moscou, mais certains voient les obstacles administratifs s'accumuler au point de compromettre leur futur.

Le 9 février, Karyna Patsiomkina s'est dit que ses ennuis étaient enfin derrière elle: six semaines après avoir fui le Bélarus, où ses amis croupissent en prison et elle-même risquait l'arrestation pour des publications anti-pouvoir, cette jeune femme de 31 ans emménageait dans un refuge loué par une compatriote à Boutcha, près de Kiev.

Elle avait pris goût à cette banlieue cossue et verdoyante et à son nouveau pays, "100 fois plus démocratique" que sa terre d'origine. Las! Deux semaines après son installation, l'armée russe envahissait l' Ukraine en arrivant notamment depuis le territoire du Bélarus, allié de Moscou.

Boutcha est occupée après de violents combats. Le 8 mars, Karyna décide de partir "car il n'y avait plus de gaz ni d'électricité". La route étant déjà coupée, elle met 48 heures pour rejoindre Kiev, puis Lviv, dans l'ouest.

Quand Boutcha est libérée début avril et qu'émergent les premiers signes des massacres commis dans la ville, elle revient immédiatement s'enrôler comme volontaire, dans une cellule d'aide psychologique puis auprès de la Croix-Rouge.

Fin juin, la jeune femme est honorée durant une cérémonie officielle par la municipalité de Boutcha. Mais quand elle se présente début juillet au service des migrations pour faire prolonger son permis de séjour, son passeport lui est confisqué 48 heures puis rendu avec un tampon: elle a 10 jours pour quitter l' Ukraine , sous peine d'expulsion.

- "Refus massifs" -

Depuis le mois de mai et la reprise progressive du travail dans les administrations ukrainiennes, les exemples du genre se sont multipliés.

Le Free Belarus Center (FBC), une ONG basée à Kiev venant en aide aux réfugiés politiques bélarusses, a publié en août avec d'autres organisations une lettre ouverte aux autorités ukrainiennes dénonçant "des refus massifs" d'accorder ou de prolonger des permis de séjour aux Bélarusses.

Ces refus sont d'autant plus incompréhensibles, écrivent les ONG, que Kiev assure officiellement n'avoir pas changé de politique migratoire envers les citoyens bélarusses et que beaucoup de ces derniers se sont massivement engagés en défense de l' Ukraine .

"Il est pour le moins injuste" de "punir" les Bélarusses pour la décision de leur président autoritaire Alexandre Loukachenko, non reconnu par Kiev, d'ouvrir son territoire à l'armée russe pour son assaut contre l' Ukraine , s'indigne FBC.

L'ONG estime à 10.000 personnes rien que le nombre d'exilés "politiques" bélarusses en Ukraine .

Les Russes d' Ukraine - qui sont 175.000 à y bénéficier d'un titre de séjour selon les chiffres officiels - disent vivre la même situation.

Andreï Sidorkine, 41 ans, habite depuis 17 ans en Ukraine , dont il était sur le point d'obtenir la nationalité quand la guerre a éclatée. Fin février, ses papiers sont volés mais quand il demande un nouveau permis de séjour à la réouverture des administrations, la réponse est négative.

Programmateur et musicien connu pour son engagement pro-ukrainien, il a porté l'affaire devant les tribunaux, sans trop savoir de quoi son avenir sera fait.

Revenir en Russie? "Hors de question! Je n'ai plus rien là-bas. Puis je risque d'y passer 15-20 ans" en prison, poursuit-il, expliquant avoir postulé pour l'armée ukrainienne au début de la guerre mais n'avoir pas été pris car étranger, puis avoir aidé à faire des cocktails Molotov et évacué des oeuvres d'art des musées de Kiev.

- 'Personne n'a besoin de nous' -

Sur la messagerie Telegram, un groupe des "Russes en Ukraine " créé en mars, rejoint par près de 1.300 personnes, recueille les plaintes et les inquiétudes.

"Personne n'a encore été expulsé" d' Ukraine , insiste sous couvert d'anonymat une modératrice du groupe, Evguénia, qui n'envisage elle non plus pour rien au monde de revenir en Russie. Mais elle reconnaît des problèmes, "notamment dans les petites villes, près du front".

Le service ukrainien des migrations n'a pas répondu à la demande de commentaire de l'AFP au sujet de ces refus.

La Bélarusse Patsiomkina a elle obtenu l'annulation de sa mesure d'expulsion grâce à la mobilisation des autorités de Boutcha. Mais elle est dans un trou noir administratif, clandestine et ne pouvant pas travailler en Ukraine , sa patience arrivant à bout.

"Nous, les Bélarusses, sommes devenus des gens dont personne n'a besoin!", s'exprime-t-elle en laissant couler ses larmes. "Alors qu'on a le même ennemi que les Ukrainiens. Et que cet ennemi, il faut le battre, pas le fuir!"

tbm/ant/pop/ia

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AUG 26

L'Ukraine raccorde la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les Russes #

8/26/2022, 12:03 PM
Kiev, UKR

L' Ukraine a annoncé vendredi avoir raccordé à son réseau électrique sa gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), occupée par les Russes et débranchée la veille, sur fond d'inquiétudes grandissantes sur la sécurité du site.

Kiev avait annoncé jeudi que la centrale, la plus grande d'Europe, avait été "totalement déconnectée" du réseau "pour la première fois dans son histoire", à cause de dommages sur les lignes électriques provoqués par des "actions" de "l'envahisseur" russe.

La sécurité de Zaporijjia, située près de la ligne de front, et le risque d'un accident nucléaire en cas de bombardement inquiètent les dirigeants internationaux depuis qu'elle est passée aux mains des forces russes début mars. Et encore plus ces dernières semaines, où Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements sur le site.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé Energoatom sur Telegram tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement. Le réacteur "produit de l'électricité pour les besoins de l' Ukraine " et "l'augmentation de (sa) puissance est en cours".

Energoatom a assuré que les systèmes de sécurité du site, qui compte six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun, fonctionnaient normalement.

"La Russie a mis les Ukrainiens, tout comme l'ensemble des Européens, aux portes d'une catastrophe nucléaire", avait prévenu le président ukrainien Volodymyr Zelensky jeudi, six mois jour pour jour après le début de l'invasion de son pays.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendue à la centrale "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Energie Lana Zerkal, citée par des médias, qui a accusé les Russes "de créer artificiellement des obstacles pour que la mission n'arrive pas à atteindre cette installation".

"Le nucléaire civil ne doit pas être un instrument de guerre", a de son côté plaidé vendredi le président français Emmanuel Macron, alors que la Russie est accusée d'avoir accumulé hommes, matériel et artillerie dans la centrale.

La diplomatie américaine a prévenu que toute tentative russe de détourner l'énergie nucléaire ukrainienne serait "inacceptable".

- 25 morts à Tchapliné -

Sur le plan militaire, la présidence ukrainienne a signalé vendredi, durant ces 24 dernières heures, des frappes russes sur les régions de Kharkiv (nord-est, un mort, trois civils blessés), Donetsk (est, deux morts et sept blessés, avec des combats concentrés notamment sur Bakhmout et ses environs) et Dnipropetrovsk (centre, pas de victime).

Dans cette dernière région, l'armée russe avait bombardé mercredi la gare de Tchapliné, faisant de nombreuses victimes.

Vendredi, "les opérations de secours et de recherches (étaient) terminées à Tchapliné", où le bilan final est de 25 morts, dont deux enfants de 6 et 11 ans, et 31 blessés, a écrit sur Telegram le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kiril Timochenko.

La Russie assure avoir frappé à Tchapliné une cible militaire. Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...), éliminant plus de 200 militaires" ukrainiens, selon le ministère russe de la Défense.

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils avaient été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants", à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

"C'est tellement dommage pour ce garçon, tellement dommage", a dit à l'AFP Viktor, un habitant de Tchapliné dont le petit voisin a été tué par le bombardement.

Dans la région de Lougansk (est), qui avec celle de Donetsk forme le Donbass, dont la conquête totale est l'objectif prioritaire de la Russie, "des attaques ennemies répétées ont été repoussées des quatre directions", selon la présidence ukrainienne.

Dans la même région, "les soldats ukrainiens ont détruit une base des occupants russes" dans la petite ville de Kadiïvka, a indiqué vendredi sur Telegram le chef de l'administration militaire régionale, Serguiï Gaïdaï. "La frappe a été si puissante que 200 parachutistes ruscistes (expression péjorative désignant des fascistes russes) ont été tués", a affirmé M. Gaïdaï. L'information n'a pu être confirmée de source indépendante.

Depuis le retrait russe des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats est concentré dans l'est et le sud, où les fronts semblent presque figés.

Jeudi, sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux qui soutiennent l' Ukraine , le président russe Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant d'augmenter de 10% (soit +137.000 soldats) les effectifs de son armée, qui a subi de lourdes pertes face à la résistance acharnée des Ukrainiens.

- Total sur la sellette -

En France, le géant pétrolier français TotalEnergies a cru devoir réaffirmer vendredi qu'il "ne produit pas de kérosène pour l'armée russe".

Le groupe français démentait ainsi - à nouveau - des informations parues dans le quotidien français Le Monde, rassemblées avec l'ONG Global Witness, selon lesquelles du gaz qu'il co-produit en Sibérie aboutit in fine sur des bases de l'armée russe.

TotalEnergies a indiqué vendredi dans un communiqué avoir reçu des éléments nouveaux de son partenaire russe Novatek confirmant que le combustible fabriqué par leur co-entreprise n'est pas destiné aux avions de guerre russes.

Demandant "que soit mis fin à cette polémique sans fondement qui atteint à la réputation de l'entreprise", le groupe, déjà empêtré dans d'autres scandales au fil des ans (corruption en Russie, travail forcé en Birmanie...), menace de "mener toute action juridique pour y mettre fin si cela s'avérait encore nécessaire".

burx-mba/emd

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AUG 26

La centrale nucléaire de Zaporijjia raccordée au réseau (opérateur ukrainien) #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous occupation russe et dont le site a subi des bombardements, a été rebranchée au réseau électrique vendredi après une déconnexion la veille, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" vendredi à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé Energoatom sur Telegram, tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement.

Le réacteur rebranché "produit de l'électricité pour les besoins de l' Ukraine ", a ajouté l'opérateur. "L'augmentation de (sa) puissance est en cours".

"Les employés de la centrale de Zaporijjia sont de vrais héros" qui assurent "la sécurité nucléaire de l' Ukraine et de l'Europe entière", a encore déclaré le groupe.

L' Ukraine a annoncé jeudi que la centrale de Zaporijjia qui se trouve dans la région éponyme dans le sud du pays avait été "totalement déconnectée" du réseau électrique, "pour la première fois dans son histoire", après l'endommagement de lignes électriques.

Comptant six réacteurs d'une capacité de 1.000 mégawatts chacun, cette centrale est tombée aux mains des troupes russes en mars.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements qui ont visé le site de cette centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir sa sécurité et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Une mission d'inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendue à la centrale "la semaine prochaine", a indiqué jeudi soir la conseillère du ministre de l'Energie Lana Zerkal citée par des médias.

bur-ant/emd

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AUG 26

La centrale nucléaire de Zaporijjia raccordée au réseau (opérateur ukrainien) #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous occupation russe et dont le site a subi des bombardements, a été rebranchée au réseau électrique vendredi après une déconnexion la veille, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" vendredi à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé Energoatom sur Telegram, tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement.

bur-ant/mba

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AUG 26

L'Ukraine prépare la reconnexion au réseau de la centrale de Zaporijjia #

L' Ukraine a annoncé vendredi préparer le raccordement au réseau électrique de sa gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), débranchée la veille alors qu'elle se trouve sous occupation russe et que son site a subi des bombardements.

"Des travaux préparatoires sont en cours pour rebrancher au réseau deux unités de la centrale de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, a indiqué sur Telegram Energoatom, opérateur ukrainien public des quatre centrales atomiques du pays.

Selon Energoatom, une ligne livrant de l'électricité produite par la centrale vers le réseau énergétique ukrainien "a été réparée".

La centrale est actuellement alimentée via une autre ligne réparée depuis le réseau électrique ukrainien, a précisé l'opérateur tout en assurant que les équipements et les systèmes de sécurité de cette installation fonctionnaient normalement.

L' Ukraine a annoncé jeudi que la centrale de Zaporijjia avait été "totalement déconnectée" du réseau électrique, "pour la première fois dans son histoire", après l'endommagement de lignes électriques.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements qui ont visé ole site de cette centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir sa sécurité et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Une mission d'inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendue à la centrale "la semaine prochaine", a indiqué jeudi soir la conseillère du ministre de l'Energie Lana Zerkal citée par des médias.

"Même si les Russes ont accepté que la mission voyage par le territoire ukrainien, ils sont en train de créer artificiellement des obstacles pour que la mission n'arrive pas à atteindre cette installation", a-t-elle cependant accusé.

Comptant six réacteurs d'une capacité de 1.000 mégawatts chacun, la centrale de Zaporijjia est tombée aux mains des troupes russes en mars.

bur-ant/at

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AUG 26

Entre les bombes à Mykolaïv, le théâtre revit dans un abri sous-terrain #

8/26/2022, 4:45 AM
Mykolaiv, UKR

C'est l'agitation des jours de première au théâtre d'art dramatique de Mykolaïv, en Ukraine : on y a rejoué jeudi pour la première fois depuis le début de la guerre, dans un abri sous-terrain, pour échapper aux bombes qui touchent la ville quotidiennement.

Accueillant les spectateurs, faisant visiter les locaux et s'assurant des derniers détails techniques, le directeur artistique Artiom Svytsoun, 41 ans, est au four et au moulin. C'est lui qui a oeuvré pour que rouvre le théâtre.

Grâce à un fonds d'aide européen, son équipe a eu deux mois pour transformer un abri, situé quatre mètres sous le sol, en une petite salle de 35 places aux murs blancs irréguliers recouverts d'une fresque rappelant le théâtre antique.

"Nous avons besoin de ce lieu pour combattre nous aussi sur le front culturel", raconte-t-il sur la minuscule scène, capable d'accueillir seulement une poignée d'acteurs et un décor minimaliste.

"C'est une forme de 'thérapie par l'art' pour les gens qui sont restés à Mykolaïv et ont besoin d'attention".

Port stratégique du sud de l' Ukraine , Mykolaïv, une ville qui comptait 500.000 habitants avant l'invasion russe lancée le 24 février, porte les cicatrices des bombardements qui la frappent presque quotidiennement depuis six mois.

A 300 mètres de l'élégant bâtiment néo-classique qui abrite le théâtre, se dresse la carcasse de béton tordu de l'administration régionale, foudroyée le 29 mars par un missile qui a tué 37 personnes.

Selon la mairie, Mykolaïv n'a connu que 25 jours de calme depuis le 24 février, ce qui a fait dire au président Volodymyr Zelensky qu'elle est avec Kharkiv (nord) et les cités du Donbass (est) "la plus bombardée d' Ukraine " alors que la ligne de front s'étend à une vingtaine de kilomètres seulement.

Les destructions ne touchent pas que des cibles militaires: trois universités ont été récemment touchées par des bombardements et, selon les autorités régionales, 123 institutions culturelles ont été détruites dans la région depuis que les combats ont commencé.

- "Etre un soutien" -

L'ancien théâtre dramatique russe de Mykolaïv --son nom officiel jusqu'à la guerre-- s'appelle désormais le théâtre d'art dramatique de Mykolaïv.

Dans la minuscule loge aux murs recouverts de photos d'acteurs soviétiques, ukrainiens et holywoodiens, l'actrice Kateryna Tchernolitchenko, 43 ans, reçoit les dernières touches de maquillage dans la bonne humeur.

"Je suis très heureuse de retrouver notre scène, notre maison, et je pense qu'il est important que l'art puisse être un soutien pour les gens", lance l'actrice, qui s'est comme les autres portée volontaire pour cette première.

Sa collègue Marina Vassyleva, qui s'apprête à enfiler une robe de mariée, complète avec emphase: "Les acteurs, dans ces circonstances, sont les médecins de l'âme humaine".

"Je vois ma mission et le sens de ma vie en ce moment. On a besoin de moi ici, à Mykolaïv", poursuit-elle.

Depuis le début de la guerre, trois acteurs ont rejoint l'armée et 20% de la troupe s'est réfugié ailleurs en Ukraine ou à l'étranger, une proportion finalement modeste dans une ville qui s'est vidée de plus de la moitié de sa population, selon les chiffres de la mairie.

La troupe joue habituellement dans une salle de 450 places et les pièces ont été adaptées pour la "scène dans l'abri", comme elle est appelée. Mais en dépit de la guerre, il n'est pas question de jouer uniquement des oeuvres patriotiques.

Après un levée de rideau rendant hommage à l' Ukraine , la première de la nouvelle saison, tirée d'un auteur national contemporain, est une pièce absurde traitant des "réalisations de nos désirs", explique Artiom Svytsoun.

Dès la semaine prochaine, le théâtre d'art dramatique de Mykolaïv continuera avec deux séances par jour, du jeudi au dimanche, au plus grand bonheur d'Olga Kroutchok.

"J'espère revenir tous les week-ends. Le théâtre apporte des émotions aux gens en ces temps de guerre, et cela nous rend la vie plus facile", glisse cette spectatrice de 55 ans.

Oleksandre Skotnikov, un autre spectateur de 42 ans, abonde: "Quand nous sommes sous les bombes, comme maintenant, le théâtre donne un grand sourire et inspire les gens à continuer à vivre".

tbm/cn

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AUG 25

Ukraine : la centrale de Zaporijjia déconnectée, mise en garde de Washington #

La centrale nucléaire de Zaporijjia, en zone occupée dans le sud de l' Ukraine , a été "déconnectée" jeudi du réseau ukrainien, selon Kiev, les Etats-Unis mettant en garde la Russie contre un détournement de l'énergie produite qui serait "inacceptable".

Le président russe Vladimir Poutine a signé le même jour un décret ordonnant d'augmenter de 10% (+ 137.000 soldats) le nombre des militaires que compte l'armée, en pleine offensive contre l' Ukraine et sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux.

Au centre de toutes les inquiétudes en raison de bombardements dont s'accusent mutuellement Russes et Ukrainiens, la centrale de Zaporijjia s'est trouvée "totalement déconnectée" du réseau après des dommages sur les lignes électriques causés par des incendies, a annoncé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.

Elle a précisé que les installations nucléaires restaient alimentées par la centrale thermique voisine.

- "Aux portes d'une catastrophe" -

"La Russie a mis les Ukrainiens, tout comme l'ensemble des Européens, aux portes d'une catastrophe nucléaire", a déclaré dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Les Ukrainiens doivent savoir que nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter un scénario catastrophe. Mais cela ne dépend pas que de nous", a-t-il fait valoir.

M. Zelensky a estimé que "la réaction de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) devrait être beaucoup plus rapide qu'elle ne l'est".

L'AIEA a dit avoir été "informée par l' Ukraine " de cette perte de connexion. "Mais (la centrale) est actuellement en marche", a-t-elle souligné, confirmant qu'elle "reste connectée" à partir de "la centrale thermique voisine qui peut fournir de l'électricité de secours".

La diplomatie américaine a prévenu jeudi que toute tentative russe de détourner l'énergie nucléaire de l' Ukraine serait "inacceptable".

"L'électricité qu'elle produit appartient de droit à l' Ukraine et toute tentative de déconnecter la centrale du réseau ukrainien pour rediriger (l'électricité) vers les régions occupées est inacceptable", a-t-elle martelé.

De son côté, le président américain Joe Biden s'est entretenu avec son homologue ukrainien pour lui renouveler son soutien à l'occasion de la fête nationale ukrainienne du 24 août.

"C'est un anniversaire doux-amer, mais j'ai dit clairement que les Etats-Unis continueraient à soutenir l' Ukraine et son peuple dans leur lutte pour leur souveraineté", a écrit M. Biden dans un tweet.

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe d'une gare qui a provoqué la veille selon elle la mort d'au moins 25 civils, Moscou affirmant de son côté avoir visé un train militaire et tué plus de 200 soldats.

Perpétrée le jour de la fête nationale ukrainienne, qui coïncidait avec le sixième mois de l'offensive déclenchée par la Russie le 24 février contre l' Ukraine , cette frappe sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), a été dénoncée par le président Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", avait lancé mercredi soir M. Zelensky par vidéoconférence.

Après le Britannique Boris Johnson la veille, il a reçu jeudi à Kiev le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de "25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, dénonçant le "terrorisme de Moscou".

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils avaient été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

- "Un train militaire" -

La Russie affirme quant à elle avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...), éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi à Tchapliné, a souligné le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

"On pensait depuis longtemps qu'il allait y avoir un bombardement. Mais on ne pensait pas qu'ils allaient bombarder des civils", se désole Anatoliï, la soixantaine, devant sa maison dévastée.

Selon l'état-major de l'armée ukrainienne, celle-ci "a repoussé une attaque près de Dolyna et de Dmytrivka", dans la région de Donetsk (est).

"L'occupant a essayé d'avancer près de Kodema (est) et Bakhmout (est), lançant des assauts, subissant des pertes, puis battant en retraite", a-t-il ajouté.

Depuis le retrait des troupes russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des affrontements s'est concentré dans l'est, où elles ont progressé très lentement avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les Ukrainiens disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de frapper régulièrement d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si la capitale et ses environs sont rarement touchés.

burx-emd/ial/bds

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AUG 25

Ukraine : le village de Tchapliné en choc après une frappe russe meurtrière #

"C'est tellement dommage pour ce garçon, tellement dommage", dit Viktor, un habitant du village ukrainien de Tchapliné, dont le petit voisin a été tué par un bombardement russe dans sa maison.

Plusieurs missiles russes sont tombés mercredi après-midi sur cette localité de 4.000 personnes, un noeud ferroviaire de la région de Dnipropetrovsk (centre-est), faisant 25 morts dont deux enfants et 31 blessés, selon le dernier bilan annoncé jeudi par la présidence.

"Un garçon de 11 ans a été tué sous les décombres, encore un enfant de six ans est mort dans une voiture incendiée près de la gare", a indiqué le chef adjoint de la présidence Kyrylo Tymochenko sur Telegram.

Un des missiles a détruit la maison des voisins de Viktor laissant un énorme cratère dans la cour. Cet homme aux cheveux gris en polo bleu n'était pas chez lui mais il a entendu des explosions de loin.

"Ma fille m'a téléphoné pour dire quel cauchemar s'est passé ici. Je suis rentré à vélo. La maison à côté, elle n'existait plus. Il y avait un trou de cinq mètres de profondeur", raconte l'homme.

La voisine et son fils, blessés, ont été envoyés à l'hôpital. Mais les locaux savaient qu'il y avait encore un deuxième enfant sous les décombres et ont commencé à les déblayer.

"Après les secouristes sont arrivés et on l'a sorti" mort, poursuit Viktor. "On le voyait tous les jours, c'est comme si c'était notre gamin", se désole-t-il.

Sa fille et sa belle-mère étaient sur place au moment de la frappe. "Elle étaient en choc toutes les deux", raconte Kateryna, l'épouse de Viktor, au bout de larmes. "Dieu merci elles sont restées vivantes".

L'attaque a touché la gare et "cinq wagons ont pris feu", a indiqué Artem Jouravliov, un responsable local du service d'Etat des situations d'urgence.

La société ukrainienne des chemins de fer a fait état de trois de ses employés tués et quatre autres blessés et publié des photos de wagons passagers calcinés.

- Jour de l'indépendance -

Ce bombardement intervenait au moment où l'Ukraine célébrait le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle venait aussi alors que ce pays entrait mercredi dans son septième mois de l'invasion russe, lancée le 24 février.

Moscou a affirmé avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l'Ukraine, l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils ont été tués" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

"Voilà ce que la Russie nous a fait", Anatoliï, une soixantaine, montre sa maison dévastée. "Pas de voiture, pas de maison, pas de remise", énumère-t-il.

Derrière lui, sa vielle Lada bleue n'a plus un seule vitre. Sa carrosserie est fortement endommagée par des morceaux de toiture. Sur le toit, il ne reste plus que de la charpente et la cheminée.

"On pensait depuis longtemps qu'il allait y avoir un bombardement. Mais on ne pensait pas qu'ils allaient bombarder des civils", dit Anatoliï.

str-ant/ial/

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AUG 25

Ukraine : le village de Tchapliné en choc après une frappe russe meurtrière #

"C'est tellement dommage pour ce garçon, tellement dommage", dit Viktor, un habitant du village ukrainien de Tchapliné, dont le petit voisin a été tué par un bombardement russe dans sa maison.

Plusieurs missiles russes sont tombés mercredi après-midi sur cette localité de 4.000 personnes, un noeud ferroviaire de la région de Dnipropetrovsk (centre-est), faisant 25 morts dont deux enfants et 31 blessés, selon le dernier bilan annoncé jeudi par la présidence.

"Un garçon de 11 ans a été tué sous les décombres, encore un enfant de six ans est mort dans une voiture incendiée près de la gare", a indiqué le chef adjoint de la présidence Kyrylo Tymochenko sur Telegram.

Un des missiles a détruit la maison des voisins de Viktor laissant un énorme cratère dans la cour. Cet homme aux cheveux gris en polo bleu n'était pas chez lui mais il a entendu des explosions de loin.

"Ma fille m'a téléphoné pour dire quel cauchemar s'est passé ici. Je suis rentré à vélo. La maison à côté, elle n'existait plus. Il y avait un trou de cinq mètres de profondeur", raconte l'homme.

La voisine et son fils, blessés, ont été envoyés à l'hôpital. Mais les locaux savaient qu'il y avait encore un deuxième enfant sous les décombres et ont commencé à les déblayer.

"Après les secouristes sont arrivés et on l'a sorti" mort, poursuit Viktor. "On le voyait tous les jours, c'est comme si c'était notre gamin", se désole-t-il.

Sa fille et sa belle-mère étaient sur place au moment de la frappe. "Elle étaient en choc toutes les deux", raconte Kateryna, l'épouse de Viktor, au bout de larmes. "Dieu merci elles sont restées vivantes".

L'attaque a touché la gare et "cinq wagons ont pris feu", a indiqué Artem Jouravliov, un responsable local du service d'Etat des situations d'urgence.

La société ukrainienne des chemins de fer a fait état de trois de ses employés tués et quatre autres blessés et publié des photos de wagons passagers calcinés.

- Jour de l'indépendance -

Ce bombardement intervenait au moment où l'Ukraine célébrait le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle venait aussi alors que ce pays entrait mercredi dans son septième mois de l'invasion russe, lancée le 24 février.

Moscou a affirmé avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l'Ukraine, l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils ont été tués" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

"Voilà ce que la Russie nous a fait", Anatoliï, une soixantaine, montre sa maison dévastée. "Pas de voiture, pas de maison, pas de remise", énumère-t-il.

Derrière lui, sa vielle Lada bleue n'a plus un seule vitre. Sa carrosserie est fortement endommagée par des morceaux de toiture. Sur le toit, il ne reste plus que de la charpente et la cheminée.

"On pensait depuis longtemps qu'il allait y avoir un bombardement. Mais on ne pensait pas qu'ils allaient bombarder des civils", dit Anatoliï.

str-ant/ial/

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AUG 25

Ukraine : la centrale de Zaporijjia déconnectée, mise en garde de Washington #

La centrale nucléaire de Zaporijjia, en zone occupée dans le sud de l' Ukraine , a été "déconnectée" jeudi du réseau ukrainien, selon l'opérateur ukrainien, les Etats-Unis mettant en garde la Russie contre un détournement de l'énergie produite qui serait "inacceptable".

Le président russe Vladimir Poutine a signé le même jour un décret ordonnant d'augmenter de 10% (+ 137.000 soldats) le nombre des militaires que compte l'armée, en pleine offensive contre l' Ukraine et sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux.

Au centre de toutes les inquiétudes en raison de bombardements dont s'accusent mutuellement Russes et Ukrainiens, la centrale de Zaporijjia s'est trouvée "totalement déconnectée" du réseau après des dommages sur les lignes électriques causés par des incendies, a annoncé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.

Elle a précisé que les installations nucléaires restaient alimentées par la centrale thermique voisine.

Dans la soirée, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dit avoir été "informée par l' Ukraine " de cette perte de connexion.

- "Inacceptable" -

"Mais (la centrale) est actuellement en marche", a souligné l'AIEA, confirmant qu'elle "reste connectée" à partir de "la centrale thermique voisine qui peut fournir de l'électricité de secours".

La diplomatie américaine a prévenu jeudi que toute tentative russe de détourner l'énergie nucléaire de l' Ukraine serait "inacceptable".

"L'électricité qu'elle produit appartient de droit à l' Ukraine et toute tentative de déconnecter la centrale du réseau ukrainien pour rediriger (l'électricité) vers les régions occupées est inacceptable", a-t-elle martelé.

De son côté, le président américain Joe Biden s'est entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour lui renouveler son soutien à l'occasion de la fête nationale ukrainienne du 24 août.

"C'est un anniversaire doux-amer, mais j'ai dit clairement que les Etats-Unis continueraient à soutenir l' Ukraine et son peuple dans leur lutte pour leur souveraineté", a écrit M. Biden dans un tweet.

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe d'une gare qui a provoqué la veille selon elle la mort d'au moins 25 civils, Moscou affirmant de son côté avoir visé un train militaire et tué plus de 200 soldats.

Perpétrée le jour de la fête nationale ukrainienne, qui coïncidait avec le sixième mois de l'offensive déclenchée par la Russie le 24 février contre l' Ukraine , cette frappe sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), a été dénoncée par le président Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", a déclaré mercredi soir M. Zelensky par vidéoconférence.

Après le Britannique Boris Johnson mercredi, il a reçu jeudi à Kiev le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de "25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, dénonçant le "terrorisme de Moscou".

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils avaient été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

- "Un train militaire" -

La Russie affirme quant à elle avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi à Tchapliné, a souligné le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

Selon l'état-major de l'armée ukrainienne, celle-ci "a repoussé une attaque près de Dolyna et de Dmytrivka", dans la région de Donetsk (est).

"L'occupant a essayé d'avancer près de Kodema (est) et Bakhmout (est), lançant des assauts, subissant des pertes, puis battant en retraite", a-t-il ajouté.

Les combats et les bombardements en Ukraine ont dans l'ensemble connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des troupes russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des affrontements s'est concentré dans l'est, où elles ont progressé très lentement avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les Ukrainiens disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de frapper régulièrement d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si la capitale et ses environs sont rarement touchés.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait une nouvelle fois dénoncé mercredi une guerre "absurde", après six mois d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

burx-emd/ial/bds

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AUG 25

Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau (opérateur) #

8/25/2022, 6:12 PM
Kiev, UKR

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous occupation russe et dont le site a subi plusieurs bombardements, est "totalement déconnectée" du réseau après l'endommagement de lignes électriques, a annoncé jeudi l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire", a déclaré le groupe d'Etat Energoatom sur Telegram.

Selon l'opérateur ukrainien, des incendies sur le territoire de la centrale thermique de Zaporijjia, située à proximité de la centrale nucléaire dans le sud de l' Ukraine , ont provoqué par deux fois la déconnexion de la dernière ligne reliant le site au réseau électrique.

"Trois autres lignes" électriques avaient été "précédemment endommagées lors d'attaques terroristes" russes, a poursuivi Energoatom.

Dans la soirée, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dit avoir été "informée par l' Ukraine " de cette perte de connexion. "Mais (la centrale) est actuellement en marche", a souligné l'Agence.

Car elle "reste connectée" à partir de "la centrale thermique voisine qui peut fournir de l'électricité de secours".

Les systèmes de protection d'urgence des réacteurs ont été déclenchés et tous les systèmes de sûreté sont demeurés opérationnels, selon le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi.

"Les unités sont restées déconnectées du réseau également après la restauration de la ligne électrique", a-t-il annoncé, sans s'avancer sur les causes des coupures de courant.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements ayant ciblé le site de cette centrale nucléaire qui compte six réacteurs d'une capacité totale de 6.000 mégawatts et qui est tombée aux mains des troupes russes en mars.

L' Ukraine accuse également la Russie de stocker des armes lourdes sur ce site et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions militaires ukrainiennes.

Les Russes démentent de leur côté avoir déployé de telles armes à cet endroit, affirmant n'avoir là-bas que des unités pour assurer sa sécurité.

La Russie reproche en retour aux forces ukrainiennes d'y avoir effectué des frappes au drone.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir sa sécurité et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

dg-bg/bds

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AUG 25

L'Ukraine dénonce une frappe meurtrière sur une gare, Moscou dit avoir tué des soldats #

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe d'une gare qui a provoqué la veille selon elle la mort d'au moins 25 civils, Moscou affirmant de son côté avoir visé un train militaire et tué plus de 200 soldats.

L'opérateur ukrainien Energoatom a par ailleurs annoncé que la centrale nucléaire de Zaporijjia, en zone occupée dans le sud de l' Ukraine et au centre de toutes les inquiétudes en raison de bombardements dont s'accusent mutuellement Russes et Ukrainiens, s'était trouvée "totalement déconnectée" du réseau après des dommages sur les lignes causés par des incendies. Il a précisé que les installations nucléaires restaient alimentées par la centrale thermique voisine.

Perpétrée le jour de la fête nationale ukrainienne, qui coïncidait avec le sixième mois de l'offensive déclenchée par la Russie le 24 février contre l' Ukraine , la frappe sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), a été dénoncée par le président Volodymyr Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", a déclaré mercredi soir M. Zelensky dans son discours par vidéoconférence.

Après le Britannique Boris Johnson mercredi, il a reçu jeudi à Kiev le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de "25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, dénonçant le "terrorisme de Moscou".

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils ont été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

- "Un train militaire" -

La Russie affirme avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi à Tchapliné, selon le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

"L'UE condamne fermement les frappes russes atroces effectuées contre des civils" mercredi en Ukraine et leurs responsables "devront rendre des comptes", a averti jeudi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Selon les autorités ukrainiennes, les Russes ont intensifié leurs tirs dans plusieurs régions mercredi, jour de fête nationale marquant l'indépendance acquise en 1991 à l'égard de Moscou au moment de la chute de l'URSS.

"Le nombre des bombardements sur les villes et les villages a augmenté. Au cours des dernières 24 heures, la police en a recensé 58, largement plus que ce que nous voyons d'habitude", a déclaré Evhen Enin, le vice-ministre ukrainien de l'Intérieur.

Selon les médias locaux, neuf régions ukrainiennes ont été bombardées mercredi et 189 sirènes d'alerte ont retenti au total à travers le pays, un record depuis le début de la guerre le 24 février.

Les bombardements ont notamment touché plusieurs districts de la région de Dnipropetrovsk, a précisé Valentin Reznitchenko, parlant d'"une nuit très difficile".

Selon les autorités ukrainiennes, les frappes russes ont également visé mercredi Khmelnytsky, dans l'ouest, une zone éloignée du front, la ville de Mykolaïv (sud), l'une des les plus pilonnées depuis le début de la guerre et où elles ont notamment ciblé des infrastructures portuaires, ainsi que les régions de Kharkiv (nord-est) et de Donetsk (est).

Les combats et bombardements en Ukraine ont dans l'ensemble connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où elles ont progressé très lentement avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

- Armes à sous-munitions -

La Russie continue cependant de frapper régulièrement d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si la capitale et ses environs sont rarement touchés.

L'armée russe a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine , causant des centaines de victimes civiles et frappant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a souligné jeudi un organisme de surveillance, l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.

"L'utilisation massive par la Russie en Ukraine d'armes à sous-munitions internationalement interdites démontre un mépris flagrant pour la vie humaine, les principes humanitaires et les normes juridiques", a déclaré Mary Wareham, qui a participé à la rédaction du rapport.

La Russie en a utilisé "un nombre dévastateur" depuis le début de l'invasion, "principalement sur des infrastructures civiles", a relevé le CMC.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait dénoncé une nouvelle fois mercredi une guerre "absurde", après six mois d'un conflit a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit, un bilan probablement inférieur à la réalité. La Russie ne donne pas publiquement de chiffres sur ses pertes. Près de 80.000 de ses militaires ont été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné par décret jeudi d'augmenter de 137.000 soldats les effectifs de l'armée russe, déjà forte officiellement de plus d'un million d'hommes mais dont l'offensive contre l' Ukraine n'a pas démontré la capacité à mobiliser des renforts substantiels sur un théâtre de guerre, dans un contexte de tensions grandissantes avec les Occidentaux.

burx-emd-lpt/bds

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AUG 25

Ukraine: la centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau (opérateur) #

8/25/2022, 1:58 PM
Kiev, UKR

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe et victime de plusieurs bombardements, est "totalement déconnectée" du réseau après l'endommagement des lignes de communication, a annoncé jeudi l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire", a indiqué le groupe d'Etat Energoatom sur Telegram.

Selon l'opérateur ukrainien, des incendies sur le territoire de la centrale thermique de Zaporijjia, située à proximité de la centrale nucléaire dans le sud de l' Ukraine , ont provoqué par deux fois la déconnexion de la dernière ligne de communication reliant le site au réseau électrique.

"Trois autres lignes de communication avaient été précédemment endommagées lors d'attaques terroristes" russes, poursuit Energoatom.

L'approvisionnement en électricité de la centrale nucléaire en elle-même est assuré depuis la centrale thermique, selon la même source. "Des opérations sont en cours pour connecter un réacteur au réseau", a-t-elle ajouté.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements ayant ciblé cette centrale nucléaire qui compte six réacteurs d'une capacité totale de 6.000 mégawatts et occupée depuis mars par les troupes russes.

L' Ukraine accuse également la Russie de stocker des armes lourdes dans la centrale de Zaporijjia et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions ukrainiennes.

Moscou dément de son côté avoir déployé des armes dans la centrale et assure n'y avoir que des unités assurant la sécurité. La Russie accuse en retour les forces ukrainiennes d'avoir mené des frappes au drone sur le site.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection.

dg-pop/ant/thm

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AUG 25

Ukraine: la centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau (opérateur) #

8/25/2022, 1:30 PM
Kiev, UKR

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe et victime de plusieurs bombardements, est "totalement déconnectée" du réseau après l'endommagement des lignes de communication, a annoncé jeudi l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire", a indiqué le groupe d'Etat Energoatom sur Telegram.

dg-pop/ant/thm

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AUG 25

L'Ukraine dénonce un massacre de civils dans une gare, Moscou dit avoir tué des soldats #

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe meurtrier qui a frappé la veille une gare du centre du pays, et fait selon elle au moins 25 morts civils, alors que Moscou affirme de son côté avoir visé un train militaire et tué des soldats.

Perpétré le jour de la fête nationale ukrainienne qui marquait aussi le sixième mois de l'offensive russe contre l' Ukraine , le bombardement sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk, a été fermement condamné par l'Union européenne.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", avait déclaré mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant et dénonçant cette "frappe de missiles russe" sur la gare dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de " 25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, en dénonçant le "terrorisme de Moscou, plaie du XXIe siècle".

Les services du procureur général d' Ukraine ont eux indiqué que "10 civils ont été tués, dont deux enfants de 6 et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne sont pas que des civils.

La Russie affirme elle avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , objectif stratégique prioritaire de Moscou, et tué "plus de 200 soldats" ukrainiens.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi matin à Tchapliné, selon le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

- "Nuit très difficile" -

"L'UE condamne fermement les frappes russes atroces menées contre des civils" mercredi en Ukraine et leurs responsables "devront rendre des comptes", a averti jeudi sur Twitter le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Selon les autorités ukrainiennes, les Russes ont intensifié leurs tirs dans plusieurs régions mercredi, jour de fête nationale.

"Le nombre de bombardements sur les villes et villages a augmenté. Au cours des dernières 24 heures, la police en a recensé 58, largement plus que ce que nous voyons d'habitude", a déclaré Evhen Enin, vice-ministre ukrainien de l'Intérieur, sur Telegram.

Selon les médias locaux, neuf régions ukrainiennes ont été bombardées mercredi, et 189 sirènes d'alerte ont retenti au total à travers le pays, un record depuis le début de la guerre le 24 février.

Les bombardements ont notamment visé plusieurs districts de la région de Dnipropetrovsk, où se trouve Tchapliné, a précisé le gouverneur régional Valentin Reznitchenko, qui a évoqué sur Telegram "une nuit très difficile" avec des attaques et des victimes "en permanence".

Selon les autorités ukrainiennes, les frappes russes ont également visé mercredi Khmelnytsky, dans l'ouest du pays, éloigné du front, la ville de Mykolaïv (sud), l'une des les plus bombardées depuis le début de la guerre et où elles ont notamment ciblé des infrastructures portuaires, ainsi que les régions de Kharkiv (nord-est) et Donetsk (est).

Les combats et bombardements en Ukraine ont connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

- Armes à sous-munitions -

La Russie continue cependant de régulièrement viser d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

La Russie a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine , causant des centaines de victimes civiles et endommageant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a déclaré jeudi un organisme de surveillance, l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", avait estimé mercredi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire des six mois du déclenchement des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis début mars et visée par des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

Kiev réclame le retrait immédiat des Russes de la centrale, et sa prise en main par une mission de l'AIEA.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

burx-emd/thm

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AUG 25

Ukraine: multiples bombardements russes le jour de l'indépendance, dont un meurtrier sur une gare #

L' Ukraine a été visée par de nombreux bombardements russes mercredi, le jour de sa fête nationale et six mois exactement après le début de l'invasion, dont une salve qui a atteint une gare ferroviaire et fait au moins 25 morts, a annoncé Kiev jeudi.

"Le nombre de bombardements sur les villes et villages a augmenté. Au cours des dernières 24 heures, la police en a recensé 58, largement plus que ce que nous voyons d'habitude", a déclaré Evhen Enin, vice-ministre ukrainien de l'Intérieur, sur Telegram.

Selon les médias locaux, neuf régions ukrainiennes ont été bombardées mercredi, et 189 sirènes d'alerte ont retenti au total à travers le pays, un record depuis le début de la guerre le 24 février.

Les bombardements ont notamment visé quatre districts de la région de Dnipropetrovsk (centre), selon son gouverneur Valentin Reznitchenko, qui a évoqué sur Telegram "une nuit très difficile" avec des annonces d'attaques et de victimes "en permanence".

Plusieurs missiles ont notamment frappé la gare ferroviaire et des habitations de Tchapliné, un village de près de 3.000 habitants, faisant "25 morts, dont deux enfants, et 32 blessés" selon un dernier bilan fourni jeudi matin sur Telegram par l'opérateur des trains ukrainiens.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi matin, selon le gouverneur Reznitchenko.

Le bombardement meurtrier sur Tchapliné a été annoncé mercredi soir par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en faisant état d'un premier bilan de 22 morts. Dont "cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon" et "un adolescent" de 11 ans tué par "une roquette russe qui a détruit sa maison".

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", a-t-il ajouté.

Selon les autorités ukrainiennes locales, les frappes russes de mercredi ont visé des régions diverses, de Khmelnytsky, dans l'ouest du pays, éloigné du front, à Mykolaïv (sud), l'une des villes les plus bombardées depuis le début de la guerre, où elles ont notamment ciblé des infrastructures portuaires, en passant par Kharkiv (nord-est) et Donetsk (est).

- Armes à sous-munitions -

Les combats et bombardements en Ukraine ont connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de régulièrement viser d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

La Russie a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine , causant des centaines de victimes civiles et endommageant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a déclaré jeudi un organisme de surveillance, l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", avait estimé mercredi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis début mars.

La centrale, la plus grande d'Europe, a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale", a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

- Sobres hommages -

Manifestation symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "Il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS n'a pas donné lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

burx-emd/fio

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AUG 25

Ukraine: le bilan de la frappe russe sur une gare grimpe à 25 morts #

Le bilan du bombardement russe qui a frappé mercredi soir une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine est monté à 25 morts et 31 blessés, a annoncé jeudi l'opérateur des trains ukrainiens.

"Selon les informations de la matinée, nous avons 25 morts dont deux enfants. Trente-et-une personnes ont été blessées, dont deux enfants", a indiqué la société sur Telegram.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé cette "frappe de missile russe" mercredi soir au début de son discours par vidéo devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en faisant état d'un premier bilan de 22 morts.

Elle a eu lieu sur la gare de Tchapliné dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l' Ukraine . Selon M. Zelensky, quatre wagons passagers ont pris feu.

Ce bombardement intervenait au moment où l' Ukraine célébrait le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle vient aussi alors que le pays entrait mercredi dans son septième mois de la guerre contre la Russie, lancée le 24 février.

Si l'essentiel des combats se déroule aujourd'hui dans l'est et dans le sud de l' Ukraine , où aucun des deux camps ne semble progresser, la Russie frappe régulièrement les villes ukrainiennes avec des missiles à longue portée, selon Kiev.

bur-pop/emd

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AUG 25

Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #

Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.

"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon. Un adolescent est mort, il avait 11 ans, une roquette russe a détruit sa maison", a-t-il dit ultérieurement dans son allocution quotidienne du soir.

"Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre", a-t-il ajouté. "Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre."

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a pour sa part estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

- "Profonde inquiétude" -

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

Inquiet également, le pape François a réclamé des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.

La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.

Il s'agit, a expliqué M. Biden, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "Il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.

- Explosions près de Kiev -

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi. Dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

Et dans la nuit de mercredi à jeudi, de mêmes sources, d'autres ont été constatées à Vychgorod, une banlieue de Kiev, et à Kryvy Rig (sud), la ville d'origine du président Zelensky.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré par l'AFP à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine durant les six premiers mois de guerre, tuant au moins 98 personnes, a déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème: "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.

burx-jg-bds/mm/mba/ybl/mav/emd

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AUG 25

L'Ukraine veut un tribunal international pour juger l'agression de la Russie dès l'an prochain #

Au septième mois de la guerre, Kiev a l'intention de créer dès l'an prochain un tribunal international, afin d'y juger le président russe Vladimir Poutine et les responsables de l'invasion de l' Ukraine , a révélé à l'AFP un haut responsable ukrainien.

Ce plan en vue de la création de ce tribunal qui devra se prononcer sur le "crime d'agression" de la Russie est chapeauté par Andriï Smirnov, le chef-adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne.

"C'est la seule option pour que soient tenus rapidement responsables les criminels qui ont démarré la guerre contre l' Ukraine . La meilleure, la plus rapide et la plus efficace", a insisté dans un entretien à l'AFP M. Smirnov.

Le "crime d'agression" est similaire à la notion de "crime contre la paix" utilisée dans les procès de Nuremberg et de Tokyo au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

La Cour pénale internationale (CPI) a déjà commencé à enquêter sur les crimes pour lesquels elle est compétente -- génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre -- mais ne peut se saisir des accusations de "crime d'agression" car ni Moscou, ni Kiev n'ont ratifié le Statut de Rome l'établissant en 2010.

"Le monde a la mémoire courte: c'est pour ça que j'aimerais que ce tribunal se mette au travail l'année prochaine", ajoute Andriï Smirnov en se disant "prudemment optimiste".

Juriste de formation, M. Smirnov dit avoir eu l'idée de ce tribunal spécial dès le 25 février, le lendemain de l'invasion. Y seraient jugés les dirigeants politiques, le président Vladimir Poutine en tête, et le haut commandement militaires russe ayant lancé la guerre.

L' Ukraine a conscience que les responsables en question seront absents du procès mais ce tribunal devra "exister pour appeler un criminel un criminel et qu'il ne puisse pas se déplacer dans le monde civilisé", précise M. Smirnov.

- "Faire autorité" -

Quelque 600 mis en cause ont été identifié par les Ukrainiens dont "des hauts responsables militaires, des politiciens et des agents de propagande", avait affirmé au mois de mai la procureure générale d' Ukraine Iryna Venediktova, démise de ses fonctions depuis.

Les textes sont eux déjà prêts, assure M. Smirnov. En l'occurrence, il s'agit d'un traité international que tout Etat pourra signer et ratifier, reconnaissant alors la juridiction du tribunal sur son territoire et lui permettant d'arrêter des personnalités condamnées se trouvant sur son sol.

Sans les citer, Andriï Smirnov évoque de premières signatures avec plusieurs pays avant la fin de l'année, ainsi que des négociations avec "plusieurs partenaires internationaux européens qui sont prêts à placer le tribunal sur leur territoire".

"Nous comprenons parfaitement que les décisions de ce tribunal ne devront pas être objet de spéculation, nous souhaitons qu'elles fassent autorité", dit-il.

Une réponse notamment aux critiques émises après la condamnation à perpétuité en mai d'un soldat russe pour le meurtre d'un civil après seulement cinq jours de procès, des juristes et des experts ayant estimé qu'un tel empressement avait nui à l'image de l' Ukraine .

Malgré plusieurs réformes ces dernières années, le système judiciaire ukrainien est régulièrement critiqué pour son manque d'indépendance, sur fond de corruption, un mal endémique dans le pays.

Reste que si les négociations avec les partenaires les plus proches de l' Ukraine , comme la Pologne ou les pays baltes, sont rapides, d'autres à l'image de l'Allemagne ou la France sont plus mesurés à l'idée de ce procès qu'ils voient essentiellement comme "symbolique".

"Certains pays, tout en reconnaissant l'agression contre l' Ukraine , essaient de laisser une petite fenêtre pour des négociations avec Vladimir Poutine", regrette Andriï Smirnov.

Le Parlement européen a lui appelé dès le 19 mai, dans une résolution, à la mise en place de ce tribunal.

En juillet, durant une conférence internationale sur les crimes de guerre en Ukraine organisée à La Haye, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra avait lui aussi estimé que la question de ce tribunal était "un point très valable".

tbm/pop/ant/cn

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Infobox
LocationKiev - UKR
Date8/25/2022, 4:45 AM
Wikidata
Country
Ukraine
Number of injured
31 (8/25/2022, 7:46 AM)
Number of deaths
25 (8/25/2022, 7:46 AM)
24 (8/25/2022, 9:53 AM)