Ecosse: un succès électoral des indépendantistes mènera à un référendum, selon la Première ministre #
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a assuré mercredi qu'une victoire de son parti indépendantiste aux élections locales du 6 mai mènerait à un nouveau référendum d'autodétermination dans la nation britannique.
"Il y aura un nouveau référendum d'indépendance si le peuple écossais vote pour un nouveau référendum d'indépendance", a déclaré la dirigeante indépendantiste devant le Parlement écossais à Edimbourg.
Mise en cause pour sa gestion des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur Alex Salmond, finalement blanchi par la justice, Nicola Sturgeon a survécu à une motion de défiance mardi.
Exonérée par un rapport indépendant de toute violation du code de conduite ministériel, Nicola Sturgeon met le cap sur les élections. Elle espère décrocher une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable le refus du gouvernement de Boris Johnson d'une nouvelle consultation.
Devant une commission parlementaire mardi, Boris Jonhson a réaffirmé son refus, arguant qu'un tel vote, sur un sujet aussi "toxique" et qui sème la "division" ne peut se tenir qu'une fois par génération.
En 2014, les Ecossais avaient décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni.
Lundi, le gouvernement écossais a publié son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie.
Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le vote, dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.
La question posée "l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?", resterait la même qu'en 2014.
Le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a depuis changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.
Dans les sondages, les déchirements entre la dirigeante et son prédécesseur ont conduit à un affaissement du soutien au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, et à l'indépendance, qui garde néanmoins un très léger avantage.
srg-spe/gmo/mm
Ecosse: un succès électoral des indépendantistes mènera à un référendum, selon la Première ministre #
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a assuré mercredi qu'une victoire de son parti indépendantiste aux élections locales du 6 mai mènerait à un nouveau référendum d'autodétermination dans la nation britannique.
"Il y aura un nouveau référendum d'indépendance si le peuple écossais vote pour un nouveau référendum d'indépendance", a déclaré la dirigeante indépendantiste devant le Parlement écossais à Edimbourg.
Mise en cause pour sa gestion des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur Alex Salmond, finalement blanchi par la justice, Nicola Sturgeon a survécu à une motion de défiance mardi.
Exonérée par un rapport indépendant de toute violation du code de conduite ministériel, Nicola Sturgeon met le cap sur les élections. Elle espère décrocher une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable le refus du gouvernement de Boris Johnson d'une nouvelle consultation.
Lundi, le gouvernement écossais a publié son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie.
Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le vote, dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.
La question posée "l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?", resterait la même qu'en 2014, où la province britannique avait décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni.
Le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a depuis changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.
Dans les sondages, les déchirements entre la dirigeante et son prédécesseur ont conduit à un affaissement du soutien au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, et à l'indépendance, qui garde néanmoins un très léger avantage.
srg-spe/gmo/ial/
Pour ou contre Netanyahu ? En Israël, question pour une 4e élection #
Les Israéliens votaient mardi dans le quatrième épisode en deux ans d'une saga électorale portant sur l'avenir politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la fois jugé pour "corruption" et architecte d'une intense campagne de vaccination anti-coronavirus.
Près de trois heures avant la clôture des bureaux de vote, une roquette a été lancée depuis la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants, vers le sud d'Israël, vaste région où se trouvait alors M. Netanyahu.
Une porte-parole de l'armée a précisé à l'AFP que cette roquette, la première tirée vers Israël depuis fin janvier, s'était abattue sur un terrain vague.
Peu avant les élections de septembre 2019, le Jihad islamique --second mouvement armé de la bande de Gaza-- avait tiré une roquette en direction d'un meeting en Israël de M. Netanyahu, ce qui avait mené deux mois plus tard à une escalade armée meurtrière.
Le tir de roquette mardi soir n'a pas perturbé le déroulement du scrutin marqué à 18H00 (16H00 GMT) par une baisse de près de cinq points de pourcentage du taux de participation par rapport à la même heure lors des élections de mars 2020.
Pour ou contre "Bibi"?, surnom de M. Netanyahu. Telle reste la question d'un feuilleton politique qui s'étire depuis deux ans en Israël.
Mais, pour ce quatrième épisode, les acteurs ont changé: le rôle de son principal rival, attribué lors des trois dernières élections au général Benny Gantz, appartient désormais à Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid.
"C'est le moment de vérité (...) soit Yesh Atid est fort, soit nous avons un gouvernement des ténèbres, raciste et homophobe", a déclaré M. Lapid, après avoir voté à Tel-Aviv, appelant les électeurs à rejeter le Likoud (droite) de M. Netanyahu.
Dans cette quête du Graal --une majorité de 61 députés sur les 120 du Parlement pour former un gouvernement--, Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre mais aussi de droite déçus par le Premier ministre, tandis que Benjamin Netanyahu compte faire alliance avec les formations religieuses et, nouveauté, avec l'extrême droite.
"J'espère que c'est la dernière élection" pour mettre un terme à la crise politique en Israël, a lancé M. Netanyahu, appelant ses partisans à voter massivement.
Il a lancé sa campagne électorale par un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer permettant à Israël d'obtenir rapidement, dès fin décembre, des millions de doses du vaccin contre le Covid-19 en échange de données biomédicales sur ses effets.
Le pays a mené ces dernières semaines l'une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, administrant les deux doses nécessaires à près de 50% de la population, soit plus des deux tiers des électeurs.
Malgré le déconfinement récent --réouverture des bars, des restaurants, des cafés--, des bureaux de vote spéciaux ont été aménagés pour les personnes en quarantaine ou infectées.
"On ne change pas un cheval qui gagne. Netanyahu a réussi à vaincre le coronavirus et à faire d'Israël le premier pays du monde à sortir de la crise sanitaire (...) Et il est le seul qui puisse assurer la stabilité économique du pays après le coronavirus", estime mardi Asher Lévy, un chef d'entreprise de 57 ans.
Outre Yaïr Lapid, les autres principaux rivaux de Benjamin Netanyahu de cette élection sont le frondeur Gideon Saar et le ténor de la droite radicale Naftali Bennett (Parti Yamina).
Les derniers sondages créditent le Likoud de la première place avec environ 30 sièges, devant une vingtaine pour Yesh Atid et près d'une dizaine chacun pour les partis de MM. Saar et Bennett. S'ensuit une noria de formations (arabes, ultra-orthodoxe, gauche, nationalistes laïcs) dont les performances pourraient affecter la capacité des deux grands camps à former un gouvernement.
Si le Premier ministre joue sur la vaccination, l'opposition a fait ses choux gras de son procès pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir", débuté il y a quelques mois et qui alimente des manifestations chaque samedi à travers le pays, depuis 39 semaines.
Samedi soir, des milliers des manifestants à Jérusalem ont encore crié "Yalla dégage Bibi", ou "Bye Bye Bibi".
"Nous voulons du changement, du changement et encore du changement (...) mais il faut reconnaître que Benjamin Netanyahu a une solide base électorale", souligne Michael, septuagénaire ayant voté à Jérusalem avec son épouse.
Après l'annonce tard mardi soir des premiers sondages à la sortie des urnes, les regards pourraient se tourner vers Naftali Bennett.
Il est considéré comme le "faiseur de roi" de cette élection car il n'a pas dit clairement s'il soutenait un gouvernement anti ou pro-Netanyahu, personnalité dont il partage l'idéologie mais critique la gestion.
"J'espère seulement que nous aurons enfin un gouvernement qui sera au service de la population", a-t-il sèchement lancé mardi, suggérant ainsi vouloir éviter un cinquième épisode à ce feuilleton électoral.
gl/elm
La Première ministre écossaise sauve son poste, cap sur les élections #
Attaquée pour sa gestion de l'affaire d'accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a réussi mardi à sauver son poste et mis le cap sur les élections locales, dont elle espère faire un marche-pied vers un nouveau référendum d'indépendance.
Sans surprise au regard du rapport de force, le Parlement écossais a largement rejeté mardi une motion de défiance soumise par l'opposition conservatrice, qui n'a eu de cesse d'exiger sa démission. La motion n'a remporté que 31 votes favorables, contre 65 s'y opposant.
"Si vous pensez que vous pouvez me pousser à la démission, vous vous trompez", a déclaré Mme Sturgeon, devant les députés écossais, visant tout particulièrement les conservateurs.
"Si vous voulez me démettre de mes fonctions de Première ministre, faites-le lors d'une élection", les a-t-elle défiés devant le Parlement écossais d'Holyrood, quelques instants avant le rejet de la motion.
La dirigeante indépendantiste était empêtrée depuis des semaines dans une vive polémique autour de sa gestion de l'affaire d'accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur Alex Salmond, ancien homme fort du parti indépendantiste SNP finalement blanchi par la justice il y a un an.
Dès 2019, le gouvernement écossais avait admis avoir mal géré l'enquête interne sur les plaintes portées à l'encontre de M. Salmond et avait alors accepté de lui verser plus de 500.000 livres (579.000 euros) pour couvrir ses frais de justice.
Mise en place pour faire la lumière sur cette affaire, une commission parlementaire a conclu dans son rapport publié mardi matin que Nicola Sturgeon a "trompé" le Parlement, en raison d'une contradiction dans son récit au sujet d'une réunion au début de l'affaire.
Selon cette commission, contrairement à ce que Mme Sturgeon a affirmé, elle a donné l'impression à Alex Salmond qu'elle interviendrait dans l'affaire, lors de cette rencontre du 2 avril 2018.
"Son témoignage écrit est donc un compte rendu inexact de ce qui s'est passé", a-t-elle indiqué dans une conclusion rejetée par quatre députés SNP du parti de la dirigeante.
Il s'agit d'une "violation potentielle" du code de conduite ministériel, ajoute la commission, renvoyant toutefois en la matière aux conclusions d'une enquête indépendante menée par l'ancien procureur James Hamilton.
Mais ce dernier a exonéré lundi Nicola Sturgeon de toute violation dudit code de conduite dans son rapport, apportant une victoire majeure à la dirigeante.
Mardi matin, elle a dit vouloir "laisser la politique aux autres" pour se concentrer sur l'anniversaire du premier confinement britannique contre le coronavirus.
Cette affaire fratricide l'a placée en opposition frontale avec son ancien mentor Alex Salmond, qui a mis en cause son ancienne protégée dans ce qui à ses yeux était un complot pour l'écarter de la vie publique.
Le spectacle de ces déchirements est tombé à point nommé pour les anti-indépendantistes, tout juste quelques semaines avant les élections du 6 mai.
La dirigeante écossaise espère y décrocher une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson de persister à refuser à l'Ecosse un nouvelle consultation.
Si Nicola Sturgeon est parvenue à défendre son poste, cette affaire a laissé des traces dans l'opinion, les sondages récents traduisant un affaissement du soutien à son parti indépendantiste, le SNP, et à l'indépendance.
En 2014, les Ecossais ont voté à 55% pour le maintien au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel 62% la province britannique avait voté en 2016, a donné des ailes aux velléités d'indépendance.
srg-spe/gmo/ial/
Israël: un an de pandémie, deux élections et un vaccin qui "a changé la donne" #
Le 2 mars 2020, aux premiers jours de la pandémie, Hadas votait entourée "d'extraterrestres" en combinaison spatiale dans un bureau de vote destiné aux premiers Israéliens placés en quarantaine. Un an plus tard, la jeune avocate a voté telle une électrice lambda, et vaccinée.
Lorsque l'AFP a rencontré Hadas Vinograd-Haber en mars 2020, elle revenait d'un voyage en Italie, alors épicentre de la pandémie de coronavirus en Europe, et avait été privée de sortie pendant 14 jours par les autorités israéliennes.
Seule incartade alors autorisée: aller voter.
Sur le parking d'une zone industrielle de Jérusalem, là où ont habituellement lieu les examens du permis de moto, elle s'inquiétait auprès de l'AFP de voir autant de personnes susceptibles d'avoir été contaminées rassemblées au même endroit.
Les malades potentiels étaient alors accueillis par des policiers et des membres de la commission électorale en combinaison blanche intégrale, les intimant de garder leurs distances, dans une ambiance de fin du monde.
"C'était le début de la pandémie, tout le monde était déboussolé", se rappelle-t-elle un an plus tard, alors qu'Israël retourne aux urnes pour des quatrièmes législatives en moins de deux ans.
"Les gens se comportaient comme des fous, se tenaient tous à des mètres les uns des autres (...) On aurait dit des extraterrestres", ajoute-t-elle. "Comme si c'était la fin du monde, comme si de toute façon il était inutile de voter parce qu'il n'y aurait pas de lendemain".
Depuis, elle a retrouvé son bureau de vote traditionnel, une école du centre de Jérusalem où elle vit. Et seule son masque sanitaire bleu clair lui barrant le visage trahit la survivance de la pandémie.
Le 2 mars 2020, seuls 12 cas de contamination avait été détectés en Israël. Au 23 mars, le bilan du ministère de la Santé fait état de plus de 828.200 personnes ayant été infectées, dont près de 6.100 sont décédées, depuis le début de la pandémie.
Au plus haut de la crise sanitaire, les autorités ont recensé près de 10.000 nouveaux cas quotidiens.
Mais lundi, seuls 942 cas ont été détectés, résultat d'une massive et rapide campagne de vaccination ayant permis d'administrer deux doses de vaccin à près de la moitié de la population, dont 90% des personnes âgés de plus de 70 ans.
"Les vaccins ont changé la donne", estime Mme Vinograd-Haber, 27 ans et qui a aussi reçu ses deux doses. "C'était parfait, on l'a eu à temps et beaucoup ont pu se faire vacciner".
Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyhau, qui joue sa survie politique dans le scrutin de mardi, a lui-même lancé la campagne de vaccination en décembre et mise sur sa stratégie vaccinale pour rester à son poste.
"Les gens ne pensent pas que la crise du coronavirus est derrière eux (...), ils pensent maintenant que le gouvernement gère bien la crise", indique Adi Geva, vice-président d'institut de sondages Migdam.
Quelque 700 bureaux de vote éphémères ont été installés mardi à travers le pays pour les personnes en quarantaine --celles susceptibles d'avoir été en contact avec des personnes infectées ou de retour de l'étranger-- et pour les personnes infectées.
Mais "il n'y a presque personne", note Omer Shefer, de permanence à un bureau de vote sur un parking de Holon, ville au sud de Tel-Aviv. "Je pense qu'ils avaient prévu (ces bureaux de vote) un mois ou deux en avance et ne savaient pas que le taux d'infection chuterait".
Au fur et à mesure de la campagne de vaccination, le taux d'infection a reculé pour passer d'environ 9% en janvier à 1,6% cette semaine, d'après les données du ministère de la Santé.
"Notre situation est très bonne ici en Israël comparé aux autres pays", se réjouit Hadas, qui ne souhaite pas dire pour qui elle a voté mardi, disant seulement être restée fidèle à ses votes passés. Ayant joué son va-tout sur le vaccin, Benjamin Netanyahu espère toutefois obtenir son vote.
cgo-dac/gl/feb
Pour ou contre Netanyahu? En Israël, question pour une 4e élection #
Les Israéliens votent mardi dans le quatrième épisode en deux ans d'une saga électorale portant sur l'avenir politique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la fois jugé pour "corruption" et architecte d'une intense campagne de vaccination anti-Covid.
A la mi-journée (10H00 GMT), plus de 25% des 6,5 millions d'électeurs avaient déposé leur bulletin dans l'urne selon la commission électorale qui maintiendra les bureaux de vote ouverts jusqu'à 22H00 (20H00 GMT) dans les grandes villes.
Puis, les premiers sondages à la sortie des urnes et les déclarations des protagonistes prendront le relais de la nuit.
Pour ou contre "Bibi" ?, surnom de M. Netanyahu. Telle reste la question d'un feuilleton qui n'en finit pas. Mais, pour ce quatrième épisode, les acteurs ont changé, le rôle de principal rival de M. Netanyahu, attribué lors des trois dernières élections au général Benny Gantz, étant désormais dévolu à Yaïr Lapid, chef du parti centriste Yesh Atid.
"C'est le moment de vérité (...) soit Yesh Atid est fort soit nous avons un gouvernement des ténèbres, raciste et homophobe", a déclaré M. Lapid, après avoir voté à Tel-Aviv, appelant les électeurs à rejeter le Likoud (droite) du Premier ministre Netanyahu.
Dans leur quête du Graal -- une majorité de 61 députés sur les 120 du Parlement pour former un gouvernement--, Yaïr Lapid table sur une entente avec des partis de gauche, du centre, mais aussi de droite déçus par le Premier ministre, tandis que Benjamin Netanyahu compte faire alliance avec les formations religieuses et, fait nouveau, avec l'extrême droite.
"J'espère que c'est la dernière élection" afin de pouvoir mettre un terme à la crise politique en Israël, a lancé M. Netanyahu en votant.
M. Netanyahu, 71 ans, avait en quelque sorte lancé sa campagne électorale par un accord avec le géant pharmaceutique Pfizer permettant à Israël d'obtenir rapidement, dès la fin décembre, des millions de doses de vaccins anti-Covid en échange de données biomédicales sur les effets de la vaccination.
Dans les dernières semaines, le pays a mené une des plus intenses campagnes de vaccination au monde, inoculant deux doses de vaccins à près de 50% de la population, soit plus des deux tiers des électeurs.
Malgré le déconfinement récent --réouverture des bars, des restaurants, cafés-- des bureaux de vote spéciaux sont amenagés pour les personnes en quarantaine ou infectées.
"On ne change pas un cheval qui gagne. Netanyahu a réussi à vaincre le corona et à faire d'Israël le premier pays du monde à sortir de la crise sanitaire (...) Et il est le seul qui peut assurer la stabilité économique du pays après le corona", estime mardi Asher Lévy, un chef d'entreprise de 57 ans.
Outre Yaïr Lapid, les rôles de principaux rivaux de Benjamin Netanyahu reviennent cette fois au frondeur Gideon Saar et au ténor de la droite radicale Naftali Bennett.
Les derniers sondages créditent le Likoud de la première place avec environ 30 sièges (sur 120), suivi d'une vingtaine pour les troupes de M. Lapid, de près d'une dizaine chacun pour les partis de MM. Saar et Bennett. Suit ensuite une noria de formations (arabes, ultra-orthodoxe, gauche, nationalistes laïcs) dont les performances pourraient un avoir un impact sur la capacité des deux grands camps à former un gouvernement.
Malgré la vaccination et la réouverture des commerces, les partis n'ont pu tenir de grands meetings et la campagne s'est principalement jouée sur les réseaux sociaux, chaque formation tentant de convaincre sa base de vaincre la "fatigue électorale", après trois scrutins.
Si le Premier ministre joue sur la vaccination, l'opposition fait ses choux gras du procès de M. Netanyahu pour "corruption", "malversation" et "abus de pouvoir", débuté il y a quelques mois et qui alimente des manifestations chaque samedi à travers le pays, depuis 39 semaines.
Samedi soir, des milliers des manifestants à Jérusalem ont encore crié "Yalla dégage Bibi", ou "Bye Bye Bibi".
"Nous voulons du changement, du changement et encore du changement (...) mais il faut reconnaître que Benjamin Netanyahu a une solide base électorale", souligne Michael, âgé de plus de 70 ans et venu voter à Jérusalem avec son épouse.
Après l'annonce des premiers résultats, les regards pourraient se tourner vers le chef du parti de droite radicale Yamina, Naftali Bennett, considéré comme le "faiseur de roi" de cette élection car n'ayant pas dit clairement s'il allait rejoindre un potentiel gouvernement anti ou pro-Netanyahu, personnalité dont il partage l'idéologie mais critique la gestion.
"J'espère seulement que nous aurons enfin un gouvernement qui sera au service de la population", a-t-il lancé mardi, suggérant ainsi vouloir éviter un cinquième épisode à ce feuilleton électoral.
gl/vl
La dirigeante écossaise Nicola Sturgeon a "trompé" le Parlement, conclut une commission #
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a "trompé" le Parlement au sujet d'accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur, selon les conclusions d'une commission parlementaire publiées mardi, dans une affaire qui empoisonne le camp indépendantiste à six semaines d'élections locales cruciales.
La commission chargée de faire la lumière sur la gestion par le gouvernement local des accusations visant l'ex-Premier ministre et dirigeant du Scottish National Party (SNP, indépendantiste) Alex Salmond, blanchi par la justice en 2020, a conclu qu'il existait une contradiction dans le récit de Nicola Sturgeon au sujet d'une réunion au début de l'affaire.
Selon cette commission, contrairement à ce que Mme Sturgeon a affirmé, elle a donné l'impression à Alex Salmond qu'elle interviendrait dans l'affaire, lors de cette réunion du 2 avril 2018. "Son témoignage écrit est donc un compte rendu inexact de ce qui s'est passé", a-t-elle indiqué dans une conclusion rejetée par quatre députés SNP du parti de la dirigeante.
Il s'agit d'une "violation potentielle" du code de conduite ministérielle, ajoute la commission, renvoyant toutefois en la matière aux conclusions d'une enquête indépendante menée par l'ancien procureur James Hamilton.
Ce dernier a cependant exonéré lundi Nicola Sturgeon de toute violation dans son rapport, apportant une victoire majeure à la dirigeante.
Mardi matin, elle a dit vouloir "laisser la politique aux autres" pour se concentrer sur l'anniversaire du premier confinement britannique.
Son ancien mentor Alex Salmond avait affirmé qu'elle avait pris part à un complot pour l'écarter de la vie publique.
Cette affaire fratricide, qui a entraîné des appels à la démission de Nicola Sturgeon de la part de l'opposition, secoue les indépendantistes avant des élections locales le 6 mai, qu'ils espèrent remporter haut la main pour obtenir l'organisation d'un nouveau référendum d'autodétermination pour l'Ecosse.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson refuse fermement, estimant que la question a été réglée par un référendum en 2014, mais les sondages ont donné ces derniers mois une majorité en faveur de l'indépendance.
Alex Salmond a longtemps été l'homme fort de l'Ecosse, dirigeant pendant 20 ans le SNP dont il a fait le premier parti. En 2014, il avait jeté l'éponge après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance.
Il a été acquitté en mars 2020 par un tribunal écossais de 13 accusations d'agressions sexuelles et de tentatives de viol contre neuf femmes entre juin 2008 et novembre 2014.
mpa/gmo/lch
Crise politique en Israël: "j'espère que c'est la dernière élection" (Netanyahu) #
"J'espère que c'est la dernière élection" afin de pouvoir mettre un terme à la crise politique en Israël, a lancé le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu mardi lors des quatrièmes législatives en moins de deux ans.
Le chef de gouvernement a fait cette brève déclaration en votant à Jérusalem. Les trois derniers scrutins n'avaient pas réussi à faire de vainqueur clair ou, dans le dernier cas, avait mené à un gouvernement d'union n'ayant duré que quelques mois.
gl/vl
Israël: ouverture des bureaux de vote pour les quatrièmes législatives en deux ans (AFP) #
Les bureaux de vote pour les quatrièmes élections législatives en moins de deux ans ont ouvert mardi matin en Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.
Quelque 6,5 millions d'Israéliens sont conviés aux urnes pour ce scrutin opposant principalement le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son rival Yaïr Lapid, et qui se tient à la faveur d'une intense campagne de vaccination anti-Covid ayant permis d'injecter deux doses de vaccin à près de la moitié de la population.
gl/roc
Benjamin Netanyahu, "défenseur" d'Israël et "maître" de la survie politique #
Premier ministre le plus pérenne de l'histoire d'Israël, Benjamin Netanyahu est passé maître dans l'art de la survie politique, jouant la carte de la "défense" d'Israël pour y parvenir malgré les accusations de corruption qui le visent.
De quoi Netanyahu est-il le nom? Ses opposants en Israël voient en lui un "Crime minister" et non un "Prime minister", allusion à ses démêlés avec la justice qui l'accuse de corruption, malversation et abus de confiance dans une série d'affaires.
Ses admirateurs voient au contraire en "Bibi" l'incarnation du nouveau "Roi d'Israël" pour sa défense arc-boutée du pays face à un Iran présenté comme le nouvel "Amalek" --l'ennemi mortel des Hébreux dans la Bible.
Pour ses partisans, ce statut de grand protecteur a été renforcé par sa gestion de la menace Covid-19, contre laquelle il a lancé une massive et rapide campagne de vaccination.
Mais d'importants pics de contamination ont encore été enregistrés et M. Netanyahu est accusé dans la rue de ne pas avoir suffisamment aidé les travailleurs ayant perdu leur emploi.
Après plus d'une trentaine de semaines de contestation hebdomadaire, ses détracteurs promettent de lui faire enfin mordre la poussière lors des législatives du 23 mars.
Voix rauque de ténor, cheveux argentés inamovibles, souvent vêtu d'un complet-cravate bleu sur chemise blanche, Benjamin Netanyahu, à ce jour seul Premier ministre né après la création d'Israël en 1948, est profondément marqué par l'héritage de la droite israélienne.
Né à Tel-Aviv le 21 octobre 1949, il tient ce bagage idéologique musclé de son père Benzion, ancien assistant personnel de Zeev Jabotinsky, leader de la tendance sioniste dite "révisionniste", favorable au "Grand Israël".
Opposé au processus de paix israélo-palestinien d'Oslo, qu'il a contribué à enterrer, M. Netanyahu prône une vision d'Israël comme "Etat juif" avec des frontières s'étendant jusqu'à la Jordanie, d'où ses déclarations en faveur de l'annexion de pans de la Cisjordanie occupée et ses mesures ayant favorisé un boom des colonies.
Au tournant des années 1970, dans l'après-guerre des Six-Jours, le jeune Benjamin effectue son service militaire dans un commando d'élite.
Mais c'est surtout son frère aîné, Yoni, qui se fait remarquer dans les rangs de l'armée. Son décès en 1976 pendant l'assaut israélien à Entebbe pour libérer les otages d'un vol Tel-Aviv/Paris, ébranle profondément Benjamin Netanyahu, qui fera de la "lutte contre le terrorisme" l'un des fils conducteurs de sa carrière.
Benjamin Netanyahu a "bâti son personnage politique autour d'une image de force et de l'idée selon laquelle les Juifs ne pouvaient se satisfaire d'une foi tiède et devaient se montrer aussi durs que la région dans laquelle ils vivent", écrit dans ses mémoires l'ex-président américain Barack Obama.
Et de se demander si Benjamin Netanyahu, qui a "hérité du zèle de son père à défendre Israël", a aussi "hérité de l'hostilité paternelle décomplexée envers les Arabes".
S'il maintient des propos durs à l'endroit du leadership palestinien, M. Netanyahu a défendu la normalisation récente des relations avec des pays arabes (Emirats, Bahreïn, Soudan, Maroc), et rêve de l'étendre à l'Arabie saoudite.
Orateur né, pugnace, Benjamin Netanyahu est aussi diplomate de carrière. Il a été en poste aux Etats-Unis, où il a fait ses études, puis ambassadeur à l'ONU dans les années 1980.
De retour en Israël, il est élu sous la bannière du Likoud (droite), dont il devient l'étoile montante.
En 1996, à 47 ans, M. Netanyahu triomphe du doyen Shimon Peres et devient le plus jeune Premier ministre de l'histoire d'Israël. Mais son règne est de courte durée: trois ans.
Il revient toutefois à la politique et reprend la tête du Likoud, jusqu'à redevenir Premier ministre en 2009. Depuis, Israël n'a plus connu d'autre chef de gouvernement que lui.
"C'est le gardien de but de la nation et il ne laisse aucun ballon entrer. C'est pourquoi il est toujours au pouvoir", affirme Colin Shindler, professeur à la School of Oriental and Asian Studies de Londres.
Si, élections après élections, une partie de l'électorat lui témoigne de sa confiance, lui ne semble l'accorder qu'à un cercle restreint de collaborateurs.
Aujourd'hui, plusieurs de ses rivaux sont d'anciens ministres. "Et je ne crois pas que ce soit une coïncidence. Il ne fait confiance à personne" et sa "valeur fondamentale" est d'assurer lui-même sa "survie, alors il utilise des gens, puis les écarte", ajoute M. Shindler.
Après les élections, il y a néanmoins une chose que M. Netanyahu pourrait avoir du mal à écarter: son procès, qui doit reprendre en avril.
bs-gl/alv/feb/ahe
Yaïr Lapid, l'ex-star de la télé qui veut séduire Israël par l'humilité #
Ancienne star de la télé israélienne, le centriste Yaïr Lapid a gagné en crédibilité depuis ses débuts en politique, pour s'imposer aujourd'hui comme le principal rival du Premier ministre Benjamin Netanyahu aux élections législatives de mardi.
Lorsqu'en 2012 ce journaliste vedette aux airs de George Clooney quitte les plateaux pour lancer son parti Yesh Atid ("Il y a un futur"), ses détracteurs lui reprochent de jouer sur son look de beau gosse pour séduire la classe moyenne.
Près de dix ans plus tard, Yaïr Lapid est toujours là.
Lors des dernières législatives, Yaïr Lapid avait fondu son parti dans la coalition centriste "Bleu-Blanc" de l'ancien général Benny Gantz.
Mais après trois scrutins n'ayant pas départagé MM. Netanyahu et Gantz, ce dernier s'est engagé au printemps 2020 dans un gouvernement d'union avec son rival, Yaïr Lapid a plié bagages.
"Bleu-Blanc" s'est scindé, Yaïr Lapid a été précipité chef de l'opposition et la popularité de Benny Gantz a chuté.
"J'ai dit (à Benny Gantz) +j'ai déjà travaillé avec Netanyahu (...) et il ne te laissera pas avoir les mains sur le volant+", racontait M. Lapid il y a quelques mois à l'AFP.
"Gantz m'a dit +nous avons confiance en lui, il a changé+. Et j'ai répondu +le gars a 71 ans, il ne va pas changer+. Et malheureusement pour le pays, j'avais raison", ajoute M. Lapid, ministre des Finances pendant vingt mois (2013-2014) dans un gouvernement Netanyahu.
Né en novembre 1963 à Tel-Aviv, métropole où il concentre ses appuis, Yaïr Lapid est le fils du défunt journaliste Tommy Lapid, ex-ministre de la Justice sous Ariel Sharon.
Sa mère, Shoulamit, est un des maîtres du polar israélien, avec une série d'enquêtes mettant en scène une journaliste.
Terrain ou fiction, le journalisme imprègne ainsi la jeunesse de Yaïr Lapid qui signe ses premiers textes pour le quotidien Maariv, décrochant ensuite une chronique au Yedioth Aharonot, titre le plus vendu du pays, ce qui va le faire connaître du grand public.
Parallèlement, l'homme à la mâchoire carrée poursuit ses activités de touche-à-tout insatiable: il boxe en amateur, s'adonne aux arts martiaux, écrit des romans policiers et des séries télé, compose et interprète des chansons et joue même au cinéma.
Mais c'est à la télévision --il devient dans les années 2000 présentateur du talk-show le plus suivi de l'Etat hébreu-- qu'il s'impose comme l'incarnation de l'Israélien moyen, posant invariablement à ses invités sa question fétiche: "Qu'est-ce qui est israélien à vos yeux?".
Patriote, libéral, laïque, l'homme parvient à rassembler au centre alors qu'il est fustigé dans les milieux juifs orthodoxes, des alliés clés de Benjamin Netanyahu.
Les affiches de campagne de son principal rival le montrent les traits tirés sur un fond rouge sang, alors que le Premier ministre apparaît, lui, souriant devant le drapeau bleu et blanc israélien.
"Lapid est éloquent, charismatique (...) mais le Lapid qui avait le couteau entre les dents a changé", notait récemment le journaliste politique Yuval Karni dans le Yediot Aharonot.
"Il s'abstient de toute auto-glorification (...) et est le plus +non-candidat+ de tous les candidats au poste de Premier ministre", poursuit le chroniqueur, soulignant que les Israéliens "apprécient" l'humilité.
Au cours des dernières semaines, sa popularité n'a fait que croître. Les derniers sondages créditent sa formation d'une vingtaine de sièges sur les 120 du Parlement, en deuxième place derrière le Likoud (droite) de M. Netanyahu.
Quand des milliers d'Israéliens manifestent contre M. Netanyahu, chaque semaine depuis des mois, devant la résidence officielle du Premier ministre rue Balfour à Jérusalem, mais aussi sur les ponts et les viaducs du pays, Yaïr Lapid fait profil bas.
"Je suis allé sur les ponts (...) mais j'avais le sentiment qu'il y avait un problème à manifester, en tant que chef de l'opposition, devant la résidence du Premier ministre", confiait le principal intéressé, qui ne pas cherche pas à habiter rue Balfour, mais avant tout à s'allier à d'autres partis pour chasser le "roi Netanyahu" de son trône.
gl/mib/feb/roc
La Première ministre écossaise exonérée dans un scandale qui fragilise le camp indépendantiste #
La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a été exonérée lundi de toute infraction au code de conduite ministériel dans sa gestion de l'affaire d'accusations d'agressions sexuelles visant son prédécesseur, qui fait trembler le camp indépendantiste à l'approche d'élections cruciales.
A six semaines d'un scrutin décisif pour son combat en faveur d'un nouveau référendum, Nicola Sturgeon remporte ainsi une première victoire dans cette affaire dont les anti-indépendantistes font leur miel.
Défendant son "intégrité", Nicola Sturgeon a salué les conclusions de l'enquête menée par l'ancien procureur James Hamilton. Mais elle attend encore la publication des conclusions d'une commission parlementaire.
Or, selon les informations qui ont fuité dans les médias locaux, la commission a conclu jeudi que la Première ministre a "trompé" le Parlement.
En cause: une contradiction dans son récit au sujet d'une réunion au début de l'affaire découlant des accusations contre Alex Salmond, depuis blanchi par la justice.
Nicola Sturgeon avait ainsi vu les appels à la démission s'intensifier de la part de l'opposition.
A quelques jours d'intervalle, Alex Salmond et Nicola Sturgeon avaient témoigné devant les députés chargés de faire la lumière sur cette affaire.
La cheffe du gouvernement local a assuré le 3 mars avoir agi "de manière appropriée" et jugé "absurdes" les accusations de complot pour l'écarter de la vie publique formulées par son ancien mentor.
Alex Salmond a quant à lui déclaré qu'il n'a "aucun doute" que son ancienne protégée a bien enfreint le code de conduite ministériel.
Dans les sondages, les déchirements entre l'actuelle dirigeante et son prédécesseur ont conduit à un affaissement du soutien au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, et à l'indépendance.
La dirigeante écossaise espère décrocher lors des élections locales du 6 mai une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson de persister à refuser à l'Ecosse un nouvelle consultation.
Lundi, le gouvernement écossais a publié son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie.
Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le vote, dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.
La question posée "l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?", resterait la même qu'en 2014, où la province britannique avait décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni.
Mais le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a depuis changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.
Longtemps considéré comme l'homme fort de l'Ecosse, Alex Salmond, dirigeant du SNP pendant 20 ans, avait jeté l'éponge après la victoire du "non" au référendum sur l'indépendance.
Il a été acquitté en mars 2020 par un tribunal écossais de 13 accusations d'agressions sexuelles et de tentatives de viol contre neuf femmes entre juin 2008 et novembre 2014.
Dès 2019, le gouvernement écossais avait admis avoir mal géré l'enquête interne sur les plaintes portées à l'encontre de M. Salmond par deux femmes et avait alors accepté de lui verser plus de 500.000 livres (579.000 euros) pour couvrir ses frais de justice.
srg-spe/gmo/ial/
Ecosse: le gouvernement veut un référendum d'indépendance après la pandémie #
Le gouvernement écossais a publié lundi son avant-projet de loi pour un nouveau référendum d'indépendance après la pandémie, en pleine période de turbulences pour la Première ministre indépendantiste Nicola Sturgeon à six semaines d'élections locales cruciales.
Selon ce texte, il reviendrait au Parlement écossais de trancher sur la date à laquelle se tiendrait le scrutin, auquel Londres reste fermement opposé mais dont le gouvernement local pense qu'il devrait avoir lieu après la crise sanitaire.
La question posée "l'Ecosse doit-elle devenir un pays indépendant ?", resterait la même qu'en 2014, où la province britannique avait décidé à 55% de rester au sein du Royaume-Uni. Mais le Brexit, contre lequel les Ecossais avaient voté à 62% en 2016, a changé la donne et fait pousser des ailes aux velléités d'indépendance.
Le soutien à l'indépendance et au parti de Nicola Sturgeon, le SNP, s'est toutefois affaissé ces dernières semaines, sur fond de déchirement chez les indépendantistes. Ces derniers espèrent décrocher lors des élections locales du 6 mai une majorité telle au Parlement local qu'elle rendrait intenable la position du gouvernement de Boris Johnson, qui persiste à refuser à l'Ecosse une nouvelle consultation.
Nicola Sturgeon voit les appels à la démission s'intensifier de la part de l'opposition, en raison de la polémique autour de la gestion par son gouvernement des accusations d'agressions sexuelles contre son prédécesseur à la tête du gouvernement et du SNP Alex Salmond, qui a finalement été blanchi par la justice en 2020.
Selon des indiscrétions parues dans les médias locaux, une commission parlementaire a conclu jeudi dernier que la Première ministre a "trompé" le Parlement, en raison d'une contradiction dans son récit au sujet d'une réunion au début de l'affaire Salmond.
Le rapport officiel est attendu lundi, et un autre rapport pour déterminer si la dirigeante indépendantiste a violé le code de conduite ministériel dans cette affaire pourrait même être publié lundi ou mardi.
A quelques jours d'intervalle, Alex Salmond et Nicola Sturgeon ont témoigné devant les députés chargés de faire la lumière sur cette affaire.
La cheffe du gouvernement local a assuré le 3 mars avoir agi "de manière appropriée" et jugé "absurdes" les accusations de complot pour l'écarter de la vie publique formulées par son ancien mentor.
Alex Salmond a quant à lui déclaré qu'il n'a "aucun doute" quant au fait que Nicola Sturgeon ait enfreint le code de conduite.
srg-spe/gmo/fio