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Lille: quelques centaines d'intermittents et professionnels de la culture manifestent #

3/26/2021, 4:26 PM
Lille, FRA

"Ras-le-bol du click & concert !": quelques centaines d'intermittents et professionnels de la culture se sont rassemblées vendredi dans une ambiance festive à Lille, réclamant notamment la réouverture des lieux de culture et des mesures d'aide d'urgence, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous, on veut continuer à danser encore", ont entonné des musiciens, suivis par la foule, devant l'entrée du Théâtre du Nord actuellement occupé par des membres de la coordination des Interluttants du Nord et de la SFA-CGT (syndicat français des artistes interprètes).

"Pourquoi les églises et pas les théâtres ?", "on n'arrête pas un peuple qui danse", clamaient notamment leurs pancartes, les manifestants chantant, se déhanchant et improvisant parfois quelques pas à deux, avant de s'espacer pour respecter une certaine distance.

"Aujourd'hui, nous occupons le Théâtre du Nord, le Théâtre Sébastopol, le Théâtre du Channel (scène nationale de Calais), le Colisée de Roubaix et depuis hier, la Comédie de Béthune !" a lancé au micro un représentant de la SFA, critiquant les mesures "aussi contradictoires qu'arbitraires" d'un gouvernement, qui "n'a pas réussi à protéger la population du virus".

"On est venus reprendre la place, dans un mouvement national (...) pour des revendications propres à notre secteur et qui s'élargit à la contestation de la réforme de l'assurance chômage (...) parce que la précarité s'étend et que la possibilité de vivre dignement aujourd'hui est fortement mise en danger", a expliqué à l'AFP Marie-Pierre Feringue, comédienne et metteuse en scène.

"Il est question de lutte pour nos droits, notre liberté. Ces feux qui brûlent dans les théâtres sont là pour ranimer l'espoir, réveiller les consciences, inciter à la résistance, a-t-elle lancé plus tard au micro.

"Pour les acteurs de la culture, c'est plus qu'une désespérance, c'est un suicide à petit feu. Des intermittents ont du mal à se nourrir tous les jours !", a aussi déploré Pierre Herbaux , représentant de la CGT de Lille.

"On ne peut pas se cantonner à un rôle d'homo economicus qui va travailler, rentre chez soi le soir pour renouveler sa force de travail. On a besoin de se cultiver, de se divertir, de respirer, de danser, de chanter, de rire, et ça, ça ne peut pas s'arrêter", a jugé le député LFI du Nord Adrien Quatennens.

eva/bj/zl

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MAR 26

Appels à manifester dimanche pour une "vraie loi climat", partout en France #

3/26/2021, 4:24 PM
Paris, FRA

Plusieurs dizaines d'associations, ONG ou syndicats appellent à manifester partout en France, dimanche, pour "une vraie loi climat", à la veille de l'examen à l'Assemblée du projet du gouvernement issu de la Convention citoyenne pour le climat, fustigé pour son "manque d'ambition".

L'appel est notamment lancé par Greenpeace, les Amis de la Terre, ATD Quart Monde, Attac, Care, le CCFD, Extinction Rébellion, L214, la Fage, France Nature Environnement, Générations Futures, la Ligue des droits de l'Homme, la Ligue de protection des oiseaux, Notre affaire à tous, Oxfam, Sortir du nucléaire, EELV, Génération Ecologie, la CFDT et le PS.

Se sont joints de nombreux membres de la Convention climat, exercice de démocratie participative convoqué par Emmanuel Macron et dont la loi "climat et résilience" du gouvernement est issue.

"J'ai fait partie de la Convention climat. On m'a demandé quelles étaient les solutions pour éviter que notre planète se dégrade. On est venu me chercher, j'ai fait le job, proposé des solutions, apparemment on m'a pas bien entendu... Alors je vous propose le dimanche 28 mars de tous nous retrouver dans la rue pour qu'ils entendent notre message", a ainsi lancé Benoit Baubry, un des citoyens, dans une vidéo sur Twitter.

"Le gouvernement, après s'être renié sur de nombreux sujets et avoir été reconnu coupable d'inaction climatique (par la justice administrative, ndlr), a mis de côté, ou considérablement amoindri, les propositions de la Convention citoyenne pour le climat, que cette loi était censée reprendre", ont dénoncé de leur côté les organisateurs.

Ils appellent les députés, lors de l'examen du texte, à "renforcer les articles du projet de loi dans le sens d'une plus grande ambition écologique" et "d'une meilleure prise en compte des aspects de justice sociale afin de rendre la transition écologique accessible à toutes et tous".

Plus de 200 élus, nationaux et locaux, ont de leur côté signé une tribune, mise en ligne vendredi sur le site franceinfo, s'engageant pour une "vraie loi climat" et promettant de "mettre tout en oeuvre, avec le soutien des citoyens, pour proposer des solutions à la hauteur de l'urgence climatique".

Des rassemblements ou défilés sont annoncés dans plus de 150 localités (liste sur https://vraieloiclimat.fr/28mars/), comme Apt, Auch, Bordeaux, Brest, Chamonix, Grenoble, La Rochelle, Lyon, Manosque, Montpellier, Mûrs-Erigné, Nancy, Nevers, Orléans, Rouen, Salies-de-Béarn, Saint-Valery-en-Caux, Sète ou encore Strasbourg.

A Paris, un défilé - autorisé par la préfecture - doit partir de la place de l'Opéra à 14H00 en direction de celle de la République.

so/fmp/bma

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MAR 26

Yvelines: des étudiants se battent pour la préservation de leur campus #

3/26/2021, 4:10 PM
Thiverval-Grignon, FRA

"Moins de béton, plus de moutons": quelques centaines de personnes ont manifesté vendredi pour sauvegarder le patrimoine du campus de Grignon (Yvelines) de l'école AgroParisTech, dont la vente sera bientôt effectuée.

Depuis 10 jours, les étudiants de première année d'AgroParisTech, futurs ingénieurs forestiers ou agronomes, bloquent l'accès à ce campus célèbre pour son château de style Louis XIII construit au 17e siècle, ses dépendances et ses 260 hectares de forêts et de pâtures.

"Le combat de la vente a eu lieu il y a des années, et il est perdu. Nous protestons contre l'opacité de cette vente et essayons de sauver ce qui peut être sauvé: le patrimoine du site", a expliqué à l'AFP Elsa Barré, une des étudiantes de première année à l'initiative de cette mobilisation.

"On souhaiterait qu'il y ait une vraie volonté de soutenir la transition écologique et que l'on ne privilégie pas des projets qui aient simplement pour but de créer de la richesse, mais des projets qui utilisent le potentiel scientifique et écologique de ce site", ajoute-t-elle, citant la richesse de ses sols et de sa biodiversité.

Vendredi, date butoir du dépôt des offres de rachat du site, les quelque 200 étudiants grévistes ont pu compter sur le soutien de professeurs, de chercheurs, de militants écologistes ou d'habitants de cette zone rurale des Yvelines.

"Quand les étudiants se mettent en ordre de marche, rien ne peut les arrêter", a déclaré lors de la manifestation Cedric Villani, député (ex-LREM) de la circonscription de l'Essonne de Saclay, où va déménager AgroParisTech.

"On est devant un site emblématique, par son passé et son patrimoine remarquable, ça va bientôt faire 200 ans que c'est un lieu de formation", a-t-il dit à l'AFP pour expliquer son soutien aux manifestants.

"Pourvu que reste sur ce site sa vocation de transmission et de préservation agricole et environnementale", a-t-il ajouté.

Devant les poubelles et les pneus utilisés pour bloquer l'accès principal au campus, vêtue comme beaucoup d'élèves de sa blouse de la ferme de Grignon, Zoé K., étudiante en Master 2 qui ne souhaitait pas donner son nom entier, a raconté être venue en transport en commun depuis la Cité universitaire de Paris, à près de 50 kilomètres de là.

"De savoir que ça ne va pas rester dans l'enseignement, ça me brise le coeur. Mon rêve le plus cher est que ce patrimoine reste ouvert à tous, comme un repère de l'agro-écologie", résumait-elle.

leo/dar/pb

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MAR 26

La région Hauts-de-France ouvre à la concurrence d'importantes lignes de TER picardes #

3/26/2021, 12:56 PM
Lille, FRA

Le Conseil régional des Hauts-de-France a lancé la procédure d'ouverture à la concurrence de nouvelles lignes de TER, reliant Paris à Calais, Cambrai et Laon, ainsi que de la future desserte Roissy-Picardie, a-t-on appris vendredi auprès de l'institution, confirmant une information du Courrier Picard.

Par cette délibération adoptée jeudi en séance plénière, le Conseil régional a lancé la procédure d'ouverture à la concurrence pour les "radiales parisiennes", a indiqué à l'AFP le président de la commission des Transports, Luc Foutry, soulignant qu'il s'agit de "lignes stratégiques et importantes, avec beaucoup de passagers".

"Nous ne sommes pas satisfaits de la qualité de service sur ces lignes-là", a-t-il insisté. "Sur ces lignes, on est régulièrement à moins de 80% de régularité".

"Nous n'avons jamais caché que nous voulions utiliser toutes les possibilités de la loi pour challenger la SNCF", a-t-il ajouté, alors que les Hauts-de-France figurent parmi les cinq régions françaises en pointe dans la mise en concurrence de leurs lignes de train.

"Nous croyons à l'avenir du train et ne pouvons pas nous résigner à une mauvaise qualité de service", a développé M. Foutry.

Le lot mis en concurrence, pour une durée de contrats non encore définie mais "qui pourrait avoisiner les 9 années d'exploitation effective" inclut les lignes dites du "Y Picard", et la desserte Roissy-Picardie, précise la délibération du Conseil. Pour cette dernière, la loi impose l'ouverture à la concurrence, le début d'exploitation étant prévu fin 2025.

Le Conseil régional a déjà lancé un appel d'offres pour trois lots de lignes moins importantes, représentant 20% de son réseau TER - l'étoile de Saint-Pol-sur-Ternoise, l'étoile d'Amiens et la ligne Paris-Beauvais. L'attribution des marchés est prévue pour fin 2021, pour une mise en oeuvre opérationnelle fin 2023.

bj/cab/zl

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MAR 26

"Occupation Odéon": comment un théâtre est devenu la scène des précaires #

3/26/2021, 11:39 AM
Paris, FRA

Au Théâtre de l'Odéon, on chante, on danse, on rit. Une scène qui peut sembler banale, si ce n'est que depuis trois semaines, ses acteurs occupent les lieux pour alerter sur la situation des précarisés du Covid.

Un petit air de déjà vu puisque l'Odéon a été occupé pendant un mois en mai 68, ainsi qu'en 1992 et 2016 pour protester contre une réforme du régime des intermittents. Mais le mouvement actuel, parti le 4 mars de ce théâtre national situé à Paris, a fait boule de neige avec près de 100 salles occupées à travers la France.

Sur la façade, le message est clair: "On ne joue plus, on lutte", lit-on sur une banderole.

"Plus de 500 heures qu'on occupe l'Odéon et on ne lâche rien", répètent la cinquantaine occupants du lieu interviewés par l'AFP jeudi. "Tant qu'ils (le gouvernement) ne répondent pas, nous serons présents sur tout le territoire, la mayonnaise prend", renchérit Rémi Vander-Heym, régisseur de théâtre et représentant syndical de 53 ans.

Dans une ambiance bon enfant, on filme un clip musical sur une revendication phare: le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur le 1er juillet et qui menace de diminuer les allocations mensuelles des intermittents de l'emploi (guides conférenciers, employés dans la restauration, l'événementiel etc.).

Dans le café à l'intérieur du théâtre, les brochures de spectacle --figées dans le temps depuis la fermeture des salles le 30 octobre-- ont laissé la place aux revues de la CGT Spectacle. La statue de Corneille porte le drapeau de la confédération; Racine, lui, brandit le prospectus "Occupation Odéon 2021". Une autre statue est affublée d'un gilet jaune.

Sur un chevalet de conférence, on note l'ordre du jour, qui comprend au quotidien deux assemblées générales et une "agora" à 14H00 devant des gens rassemblés sur la place de l'Odéon, parfois en musique et en danse. Samedi, des musiciens, dont certains de l'Opéra de Paris, vont jouer devant le théâtre.

On dort dans les loges et ailleurs, sur des matelas ou dans des sacs à couchage. Médicaments, nourriture, serviettes de bain et vêtements sont répartis sur les tables du café, une seule douche à partager, tours de garde 24h sur 24 et respect d'un protocole sanitaire, Covid oblige.

Jamais plus d'une cinquantaine à l'intérieur, avec parfois de nouveaux venus qui prennent le relais. Des commissions d'approvisionnement et de communication ont été créées; il y a même une commission "inter-occupation" en charge des discussions avec les autres théâtres occupés.

"C'est un peu se réapproprier les lieux publics, on est chez nous quelque part", affirme Marie-Noëlle Thomas, guide conférencière de 59 ans.

Celle qui accompagnait les touristes au Louvre ou les châteaux de la Loire fait aujourd'hui "la visite guidée" de l'Odéon aux nouveaux venus pour leur expliquer les règles à observer.

Mais au-delà de l'anecdote, la guide conférencière fustige la réforme qui selon elle va mettre "à genoux" ceux déjà précarisés par la crise sanitaire.

"Dans notre secteur, il y a des gens qui ont vendu leur maison, il y a des suicides", affirme-t-elle. "J'ai obtenu un job comme gardienne de square, ça me permet de payer mes factures et (...) nourrir ma fille étudiante". elle estime avoir de la chance en comparaison avec des collègues qui ont fait un "burn out".

Spécificité française, le régime des intermittents concerne 120.000 artistes et techniciens indemnisés chaque année avec comme condition d'avoir travaillé 507 heures sur 12 mois.

Emmanuel Macron leur a accordé une année blanche qui expire en juillet, mais ils réclament une deuxième année blanche, à cause de la prolongation de la crise. Quant aux millions d'euros versés pour la culture, les occupants estiment qu'ils ne profitent pas aux plus précaires.

Et les intermittents de l'emploi, eux, ne bénéficient pas d'un régime spécial et s'estiment les grands perdants.

ram/fmp/zl

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MAR 26

"Occupation Odéon": comment un théâtre est devenu la scène des précaires #

3/26/2021, 11:39 AM
Paris, FRA

Au Théâtre de l'Odéon, on chante, on danse, on rit. Une scène qui peut sembler banale, si ce n'est que depuis trois semaines, ses acteurs occupent les lieux pour alerter sur la situation des précarisés du Covid.

Un petit air de déjà vu puisque l'Odéon a été occupé pendant un mois en mai 68, ainsi qu'en 1992 et 2016 pour protester contre une réforme du régime des intermittents. Mais le mouvement actuel, parti le 4 mars de ce théâtre national situé à Paris, a fait boule de neige avec près de 100 salles occupées à travers la France.

Sur la façade, le message est clair: "On ne joue plus, on lutte", lit-on sur une banderole.

"Plus de 500 heures qu'on occupe l'Odéon et on ne lâche rien", répètent la cinquantaine occupants du lieu interviewés par l'AFP jeudi. "Tant qu'ils (le gouvernement) ne répondent pas, nous serons présents sur tout le territoire, la mayonnaise prend", renchérit Rémi Vander-Heym, régisseur de théâtre et représentant syndical de 53 ans.

Dans une ambiance bon enfant, on filme un clip musical sur une revendication phare: le retrait de la réforme de l'assurance chômage qui entre en vigueur le 1er juillet et qui menace de diminuer les allocations mensuelles des intermittents de l'emploi (guides conférenciers, employés dans la restauration, l'événementiel etc.).

Dans le café à l'intérieur du théâtre, les brochures de spectacle --figées dans le temps depuis la fermeture des salles le 30 octobre-- ont laissé la place aux revues de la CGT Spectacle. La statue de Corneille porte le drapeau de la confédération; Racine, lui, brandit le prospectus "Occupation Odéon 2021". Une autre statue est affublée d'un gilet jaune.

Sur un chevalet de conférence, on note l'ordre du jour, qui comprend au quotidien deux assemblées générales et une "agora" à 14H00 devant des gens rassemblés sur la place de l'Odéon, parfois en musique et en danse. Samedi, des musiciens, dont certains de l'Opéra de Paris, vont jouer devant le théâtre.

On dort dans les loges et ailleurs, sur des matelas ou dans des sacs à couchage. Médicaments, nourriture, serviettes de bain et vêtements sont répartis sur les tables du café, une seule douche à partager, tours de garde 24h sur 24 et respect d'un protocole sanitaire, Covid oblige.

Jamais plus d'une cinquantaine à l'intérieur, avec parfois de nouveaux venus qui prennent le relais. Des commissions d'approvisionnement et de communication ont été créées; il y a même une commission "inter-occupation" en charge des discussions avec les autres théâtres occupés.

"C'est un peu se réapproprier les lieux publics, on est chez nous quelque part", affirme Marie-Noëlle Thomas, guide conférencière de 59 ans.

Celle qui accompagnait les touristes au Louvre ou les châteaux de la Loire fait aujourd'hui "la visite guidée" de l'Odéon aux nouveaux venus pour leur expliquer les règles à observer.

Mais au-delà de l'anecdote, la guide conférencière fustige la réforme qui selon elle va mettre "à genoux" ceux déjà précarisés par la crise sanitaire.

"Dans notre secteur, il y a des gens qui ont vendu leur maison, il y a des suicides", affirme-t-elle. "J'ai obtenu un job comme gardienne de square, ça me permet de payer mes factures et (...) nourrir ma fille étudiante". elle estime avoir de la chance en comparaison avec des collègues qui ont fait un "burn out".

Spécificité française, le régime des intermittents concerne 120.000 artistes et techniciens indemnisés chaque année avec comme condition d'avoir travaillé 507 heures sur 12 mois.

Emmanuel Macron leur a accordé une année blanche qui expire en juillet, mais ils réclament une deuxième année blanche, à cause de la prolongation de la crise. Quant aux millions d'euros versés pour la culture, les occupants estiment qu'ils ne profitent pas aux plus précaires.

Et les intermittents de l'emploi, eux, ne bénéficient pas d'un régime spécial et s'estiment les grands perdants.

ram/fmp/zl

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MAR 25

"Gilets jaunes": des peines "symboliques" pour le saccage de l'Arc de Triomphe #

3/25/2021, 7:36 PM
Paris, FRA

Après l'émoi, le retour à "la raison". Huit personnes ont été condamnées jeudi à de la prison avec sursis ou du travail d'intérêt général pour leur rôle, modeste, dans le saccage très médiatisé de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Tous ont été reconnus coupables d'être entrés par effraction dans le monument historique, pris d'assaut par des protestataires pendant l'acte 3 de leur mouvement. Les principaux responsables des "scènes apocalyptiques" décrites par le tribunal pendant l'audience n'ont jamais été identifiés.

Plutôt qu'une amende, "symboliquement" et "par rapport à ce qu'il s'est passé", "le travail d'intérêt général nous paraissait bien", a dit la présidente Sonia Lumbroso aux prévenus alignés debout face à elle.

Au début de l'audience lundi, elle avait montré les photos et longuement décrit l'Arc de Triomphe couvert de tags ce 1er décembre 2018, l'intérieur "totalement saccagé" et pillé. Les dégâts ont été estimés à 1 million d'euros.

Ceux qui ont commis des dégradations ont écopé de peines de prison avec sursis - la plus lourde de huit mois avec sursis pour le jeune homme, 18 ans à l'époque, filmé en train de tenter de fracasser une porte à coups d'extincteur.

Ceux qui ont volé dans le monument des cartes postales, des Tour Eiffel ou des Arc de Triomphe miniatures devront eux s'acquitter d'une amende de 100 euros.

Tous devront effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général.

Pendant les trois jours d'audience, avec patience et pédagogie, la présidente - une ancienne juge pour enfants - avait tenté de faire comprendre aux prévenus que l'Arc de Triomphe n'était "pas n'importe quel local". Un monument "historique", "symbolique", "national". "Partout dans le monde on sait que c'est Paris", avait-elle dit à ces jeunes pour la plupart sans histoire et originaires de toute la France.

Le tribunal a "résisté à la tentation de condamner simplement parce qu'on ne tient pas les vrais responsables", s'est réjoui Me Sajjad Hasnaoui-Dufrenne, dont le client a été relaxé pour la destruction partielle d'un moulage de "La Marseillaise".

La présence de son ADN n'a pas permis d'établir "autre chose que sa présence" sur les lieux, a dit la présidente.

"Les sanctions sont adaptées aux faits, on n'est plus dans l'excès" mais "dans la raison", s'est aussi satisfait Me Noémie Saidi-Cottier, dont le client, sans casier judiciaire, avait fait deux mois de détention provisoire pour les coups d'extincteur.

A l'audience, plusieurs prévenus avaient assuré ne pas avoir eu d'autre choix que de se "réfugier" dans l'Arc de Triomphe par "panique" ou "instinct de survie", alors que c'était "l'hystérie", "l'anarchie totale" dehors.

Le tribunal n'a pas été convaincu. "Il y avait d'autres moyens d'échapper au gaz lacrymogène", leur a répondu la présidente Lumbroso.

Certains ont reconnu être entrés et montés en haut du monument "par curiosité", pour "visiter". C'était peut-être pas le bon moment", avait concédé Tony E., 19 ans à l'époque et originaire d'Orléans.

Le tribunal a relaxé un ancien militaire lié à l'ultra-droite poursuivi pour avoir taguer son surnom "Sanglier" sur un pilier. "Je vous donne ma parole d'ancien légionnaire, ce n'est pas moi", a-t-il déclaré avant que le tribunal ne se retire pour délibérer.

Il avait ensuite déclamé "l'article 1 du code d'honneur du Légionnaire": "Légionnaire, tu es un volontaire, servant la France avec honneur et fidélité".

Plusieurs "gilets jaunes" étaient sur les bancs du public. L'un d'entre eux, Stéphane Espic, s'était même constitué partie civile - elle a été refusée - pour "dénoncer l'énorme mascarade" qu'est selon lui ce procès issu d'une volonté de "discréditer" le mouvement des "gilets jaunes", et où l'on juge de "pauvre gamins" plutôt que les véritables "casseurs".

Une "mascarade", a jugé Jérôme Rodrigues, figure du mouvement et éborgné pendant une manifestation, lui aussi présent. "378 gardes à vue" annoncées après le saccage de l'Arc de Triomphe pour arriver à "ça", a-t-il moqué.

mdh/pa/mpm

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MAR 25

Prison avec sursis et travaux d'intérêt général pour le saccage de l'Arc de Triomphe #

3/25/2021, 5:57 PM
Paris, FRA

Huit personnes ont été condamnées jeudi à Paris à des peines de prisons avec sursis et de travaux d'intérêt général pour avoir participé au saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Un ancien militaire lié à l'ultra droite, qui comparaissait pour un tag sur le monument, a lui été relaxé faute de preuve, a expliqué la présidente du tribunal, Sonia Lumbroso.

Jugés pour des dégradations et des vols, les huit prévenus ne sont pas les "principaux responsables" du saccage, jamais identifiés par les enquêteurs, avait reconnu le tribunal dès l'ouverture du procès lundi.

Tous les huit, pour la plupart sans casier judiciaire, devront effectuer 70 heures de travaux d'intérêt général pour être entré dans ce monument historique. La présidente du tribunal a expliqué avoir "symboliquement", vu les faits reprochés, préféré cette sanction à une amende au terme d'une "audience pleine de symboles".

Ceux qui avaient volé des petits objets (cartes postales, miniatures de l'Arc de Triomphe ou petites Tour Eiffel) dans le monument ont écopé d'une amende de 100 euros.

Les prévenus reconnus coupables de dégradations ont écopé de peines allant jusqu'à huit mois de prison avec sursis, cette dernière pour le jeune homme filmé en train de tenter de fracasser une porte avec un extincteur.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

La violence avait embrasé les rues de Paris samedi 1er décembre, acte 3 des manifestations de "gilets jaunes". Des centaines de véhicules avaient été brûlés, des commerces pillés et l'Arc de Triomphe pris d'assaut par des manifestants.

Les piliers du monument historique avaient été couverts de tags jusqu'à 5 m de haut, la boutique et le musée du monument "saccagés" et "pillés". Bilan: environ un million d'euros de dégâts.

Les neufs prévenus, pour la plupart âgés d'une vingtaine d'années, ont raconté devant le tribunal qu'ils étaient venus manifester "pacifiquement", "voir ce qu'il se passait", "par curiosité" ou "pour prendre des photos", et qu'ils étaient entrés dans l'Arc de Triomphe pour se "protéger" du gaz lacrymogène.

"C'était la panique", "l'hystérie totale", avaient-ils résumé devant le tribunal. Les véritables "casseurs, les "gros poissons", étaient par contre eux absents du procès, avaient regretté plusieurs avocats devant le tribunal.

mdh/pa/zl

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MAR 25

Les salariés de Newrest-Wagons Lits dénoncent une réorganisation "sans précédent" #

3/25/2021, 2:19 PM
Paris, FRA

Une centaine de personnes, réunies à l'appel de l'intersyndicale de Newrest-Wagons Lits, ont dénoncé jeudi une réorganisation "sans précédent" de cette activité de restauration ferroviaire, l'accusant de "détruire (les) acquis" des salariés et de "délabrer" leurs conditions de travail, a constaté une journaliste de l'AFP.

Pour les syndicats CFDT, CGT, FO et SUD-Rail, dont les drapeaux étaient accrochés à la grille devant le siège de l'entreprise, près de la gare Montparnasse à Paris, le projet de la direction est le "nouveau +variant social+ de Newrest", pour qui les salariés "ne sont qu'une variable d'ajustement".

"Sur fond d'arrêt total de l'activité" en raison de l'épidémie de Covid-19, cette réorganisation est "l'aboutissement d'un travail de sape acté bien avant l'émergence de (la) crise sanitaire et économique", estiment les quatre organisations dans un tract commun. Un projet qui "devance le résultat officiel de l'appel d'offres" lancé par la SNCF pour ce service de restauration à bord de ses trains, ajoutent-elle.

Les syndicats protestent contre la création, "dès la reprise d'activité", d'un planning "unique" pour les salariés travaillant à bord des trains de trois gares parisiennes: Montparnasse, gare de Lyon et gare de l'Est. Ce projet aura "de nombreuses répercussions sur les conditions de travail", s'inquiètent-ils.

Également dans le collimateur des syndicats, qui craignent un impact sur les emplois et la charge de travail: une restructuration de la logistique, du "service caisse" et une fusion d'activités (coordination centrale, gestion des plannings...).

Sollicitée par l'AFP, la direction de Newrest-Wagons Lits n'a pas souhaité commenter.

Pour Marianne Devars, représentante FO à la gare de Lyon, le "regroupement des trois gares parisiennes en un seul pôle" va "poser d'énormes problèmes" car "chaque agent sera amené à travailler dans les trois gares différentes". "Moi, pour venir au boulot en transports en commun, je mets une demi-heure. Si je dois venir à Montparnasse, c'est une heure et demie. Et ça vaut pour tout le monde", explique-t-elle à l'AFP.

En outre, comme une partie de la rémunération des agents de la restauration ferroviaire est basée sur les ventes à bord, passer par exemple de la gare de Lyon à la gare de l'Est, où "les trains, les trajets sont plus courts", avec "moins de chiffre d'affaires", cela entraînera "une baisse de salaire de 500 euros net en moyenne", précise-t-elle.

er/cel/tes

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MAR 24

Procès du saccage de l'Arc de Triomphe: peines aménageables et travaux d'intêret général requis #

3/24/2021, 8:20 PM
Paris, FRA

Des peines de prison aménageables, des travaux d'intérêt général, des amendes et des stages de citoyenneté ont été requis mercredi à Paris au procès du saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Dans cette "affaire atypique", "comment faire rentrer le symbole dans une peine, tout en restant juste ?", s'est interrogée la procureure Florence Lardet pendant ses réquisitions.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe, un symbole national, par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

Les neuf personnes jugées pour des vols et des dégradations ce 1er décembre 2018 ne sont pas "les principaux responsables" du saccage et du pillage du monument "emblématique", qui n'ont pas été identifiés, a rappelé la procureure.

Mais s'il n'est "pas du tout" question de les faire "payer" pour les autres, "chacun doit répondre à la hauteur de ce qu'il a fait", et leur responsabilité ne peut être "diluée". "Il faut qu'il y ait une réflexion sur le respect des valeurs républicaines", "visiblement pas comprises", a-t-elle ajouté.

Elle a distingué deux groupes parmi les prévenus, originaires des quatre coins de la France et dont la majorité ont une vingtaine d'années et n'ont aucun casier judiciaire.

Dans le premier groupe figurent ceux qui sont accusés d'être entrés dans le monument, et d'y avoir volé de petits objets (cartes postales, répliques miniatures de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel...) - des vols qui "peuvent apparaître comme relativement anodins", a-t-elle reconnu. Les dégâts causés par le saccage avaient été estimés à un million d'euros.

Elle a requis pour ces prévenus 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer sous 18 mois sous peine d'amende, ainsi qu'une amende de 450 euros, dont 300 avec sursis.

Elle a demandé la même peine, mais un peu plus sévère, pour une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience et n'avait pas respecté son contrôle judiciaire.

Quand la place a été envahie par le gaz lacrymogène, "elle a été prise de panique, elle ne s'est pas posé la question de savoir si elle était autorisée à entrer", plaidera plus tard son avocate.

Pour le "deuxième groupe", jugé pour des dégradations, la procureure a souhaité des peines de prison "aménageables". Pour l'ancien militaire de 43 ans lié à l'ultra-droite et accusé d'avoir tagué l'Arc de Triomphe, elle a requis 15 mois d'emprisonnement dont six avec sursis.

Pour les jeunes prévenus qui comparaissent pour avoir donné des coups d'extincteur à une porte ou dégradé une statue, elle a demandé des peines allant jusqu'à 15 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis.

Elle a aussi demandé à ce qu'ils effectuent des travaux d'intérêt général et des stages de citoyenneté.

"Quand ils arrivent toutes les dégradations ont déjà été commises", martèle plus tard Sajjad Hasnaoui-Dufrenne, un des avocats de la défense. Pour lui, la "vraie question du dossier", c'est l'absence des "casseurs" au tribunal.

"Ce procès est immensément pédagogique", s'est de son côté réjoui avant les réquisitions Jean-Philippe Morel, qui représente une association de défense du patrimoine, partie civile au procès.

La décision du tribunal est attendue jeudi en fin de journée.

mdh/emd/nm

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MAR 24

Rapports médias/forces de l'ordre: des propositions de syndicats de journalistes #

3/24/2021, 6:49 PM
Paris, FRA

Trois syndicats de journalistes ont dévoilé mercredi des propositions communes adressées à la commission Delarue, chargée par le gouvernement de revoir les relations entre journalistes et forces de l'ordre.

Cette commission indépendante, présidée par l'ancien contrôleur général des prisons Jean-Marie Delarue, a été créée à l'origine pour réécrire le très contesté article 24 de la proposition de loi Sécurité globale, qui vise à réprimer l'usage malveillant d'images des forces de l'ordre.

Mais, l'initiative ayant été très mal reçue par le Parlement, l'exécutif a réorienté les travaux de cette instance, désormais chargée selon Matignon de "proposer des mesures afin de mieux concilier le travail des journalistes et celui des forces de l'ordre lors de manifestations ou opérations de maintien de l'ordre".

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), le SNJ-CGT et la CFDT Journalistes ont rendu publique mercredi leur contribution commune, dans laquelle ils appellent à "réparer les relations entre journalistes et forces de l'ordre", après les très nombreux incidents intervenus ces dernières années, notamment dans le cadre des manifestations contre la loi Travail en 2016 puis des rassemblements de "gilets jaunes".

"Il doit être mis fin à l'impunité des membres des forces de l'ordre qui auraient utilisé abusivement de leurs prérogatives contre des citoyens paisibles et des journalistes qui exerçaient leur profession", proclament ces organisations.

Pour y remédier, elles proposent notamment la création d'un document type aide-mémoire, "labellisé" par les ministères de l'Intérieur et de la Culture, qui rappellerait les "droits et devoirs de chacun".

Elles demandent aussi que les corps d'inspection de la police et la gendarmerie (IGPN et IGGN) obtiennent "un statut d'indépendance qui, seul, pourra les mettre à l'abri des critiques".

Elles réclament également la révision du Schéma national du maintien de l'ordre, et proposent la création d'un "groupe de contact national" réunissant syndicats de journalistes, ministère de l'intérieur et ministère de la Culture, "pour essayer de recréer ce dialogue qui fait défaut".

Enfin, elles se disent ouvertes à la présence, durant les manifestations, d'un officier référent, "indépendant" et "auquel les journalistes pourraient s'adresser en cas de tensions et de problèmes", mais refusent l'idée de faire porter à la presse un signe d'identification.

fpo/rh/nm

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MAR 24

Procès du saccage de l'Arc de Triomphe: peines aménageables et travaux d'intêret général requis #

3/24/2021, 6:29 PM
Paris, FRA

Des peines de prison aménageables, des travaux d'intérêt général, des amendes et des stages de citoyenneté ont été requis mercredi à Paris au procès du saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Dans cette "affaire atypique", "comment faire rentrer le symbole dans une peine, tout en restant juste ?", s'est interrogée la procureure Florence Lardet pendant ses réquisitions.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe, un symbole national, par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

Les neuf personnes jugées pour des vols et des dégradations ce 1er décembre 2018 ne sont pas "les principaux responsables" du saccage et du pillage du monument "emblématique", qui n'ont pas été identifiés, a rappelé la procureure.

Mais s'il n'est "pas du tout" question de les faire "payer" pour les autres, "chacun doit répondre à la hauteur de ce qu'il a fait", et leur responsabilité ne peut être "diluée". "Il faut qu'il y ait une réflexion sur le respect des valeurs républicaines", "visiblement pas comprises", a-t-elle ajouté.

Elle a distingué deux groupes parmi les prévenus, originaires des quatre coins de la France et dont la majorité ont une vingtaine d'années et n'ont aucun casier judiciaire.

Dans le premier groupe figurent ceux qui sont accusés d'être entrés dans le monument, et d'y avoir volé de petits objets (cartes postales, répliques miniatures de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel...) - des vols qui "peuvent apparaître comme relativement anodins", a-t-elle reconnu. Les dégâts causés par le saccage avaient été estimés à un million d'euros.

Elle a requis pour ces prévenus 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer sous 18 mois sous peine d'amende, ainsi qu'une amende de 450 euros, dont 300 avec sursis.

Elle a demandé la même peine, mais un peu plus sévère, pour une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience et n'avait pas respecté son contrôle judiciaire.

Quand la place a été envahie par le gaz lacrymogène, "elle a été prise de panique, elle ne s'est pas posé la question de savoir si elle était autorisée à entrer", plaidera plus tard son avocate.

Pour le "deuxième groupe", jugé pour des dégradations, la procureure a souhaité des peines de prison "aménageables". Pour l'ancien militaire de 43 ans lié à l'ultra-droite et accusé d'avoir tagué l'Arc de Triomphe, elle a requis 15 mois d'emprisonnement dont six avec sursis.

Pour les jeunes prévenus qui comparaissent pour avoir donné des coups d'extincteur à une porte ou dégradé une statue, elle a demandé des peines allant jusqu'à 15 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis.

Elle a aussi demandé à ce qu'ils effectuent des travaux d'intérêt général et des stages de citoyenneté.

"Quand ils arrivent toutes les dégradations ont déjà été commises", martèle plus tard Sajjah Hasnaoui-Dufrenne, un des avocats de la défense. Pour lui, la "vraie question du dossier", c'est l'absence des "casseurs" au tribunal.

"Ce procès est immensément pédagogique", s'est de son côté réjoui avant les réquisitions Jean-Philippe Morel, qui représente une association de défense du patrimoine, partie civile au procès.

La décision du tribunal est attendue jeudi en fin de journée.

mdh/emd/nm

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MAR 24

Procès du saccage de l'Arc de Triomphe: peines aménageables et travaux d'intêret général requis #

3/24/2021, 4:53 PM
Paris, FRA

Des peines de prison aménageables, des travaux d'intérêt général, des amendes et des stages de citoyenneté ont été requis mercredi à Paris au procès du saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Dans cette "affaire atypique", "comment faire rentrer le symbole dans une peine, tout en restant juste ?", s'est interrogée la procureure Florence Lardet pendant ses réquisitions.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe, un symbole national, par des manifestants avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

Les neuf personnes jugées pour des vols et des dégradations ce 1er décembre 2018 ne sont pas "les principaux responsables" du saccage et du pillage du monument "emblématique", qui n'ont pas été identifiés, a rappelé la procureure.

Mais s'il n'est "pas du tout" question de les faire "payer" pour les autres, "chacun doit répondre à la hauteur de ce qu'il a fait", et leur responsabilité ne peut être "diluée". "Il faut qu'il y ait une réflexion sur le respect des valeurs républicaines", "visiblement pas comprises", a-t-elle ajouté.

Elle a distingué deux groupes parmi les prévenus, originaires des quatre coins de la France et dont la majorité ont une vingtaine d'années et n'ont aucun casier judiciaire.

Dans le premier groupe figurent ceux qui sont accusés d'être entrés dans le monument, et d'y avoir volé de petits objets (cartes postales, répliques miniatures de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel...) - des vols qui "peuvent apparaître comme relativement anodins", a-t-elle reconnu. Les dégâts causés par le saccage avaient été estimés à un million d'euros.

Elle a requis pour ces prévenus 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer sous 18 mois sous peine d'amende, ainsi qu'une amende de 450 euros, dont 300 avec sursis.

Elle a demandé la même peine, mais un peu plus sévère, pour une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience et n'avait pas respecté son contrôle judiciaire.

Quand la place a été envahie par le gaz lacrymogène, "elle a été prise de panique, elle ne s'est pas posée la question de savoir si elle était autorisée à entrer", plaidera plus tard son avocate.

Pour le "deuxième groupe", jugé pour des dégradations, la procureure a souhaité des peines de prison "aménageables". Pour l'ancien militaire de 43 ans lié à l'ultra-droite et accusé d'avoir tagué l'Arc de Triomphe, elle a requis 15 mois d'emprisonnement dont six avec sursis.

Pour les jeunes prévenus qui comparaissent pour avoir donné des coups d'extincteur à une porte ou dégradé une statue, elle a demandé des peines allant jusqu'à 15 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis.

Elle a aussi demandé à ce qu'ils effectuent des travaux d'intérêt général et des stages de citoyenneté.

"Quand ils arrivent toutes les dégradations ont déjà été commises", martèle plus tard Sajjah Hasnaoui-Dufrenne, un des avocats de la défense. Pour lui, la "vraie question du dossier", c'est l'absence des "casseurs" au tribunal.

"Ce procès est immensément pédagogique", s'est de son côté réjoui avant les réquisitions Jean-Philippe Morel, qui représente une association de défense du patrimoine, partie civile au procès.

La décision du tribunal est attendue vendredi.

mdh/emd/dch

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MAR 24

Bordeaux : le Grand-Théâtre, occupé depuis dix jours, a été évacué #

3/24/2021, 4:30 PM
Bordeaux, FRA

Le Grand-Théâtre de Bordeaux a été évacué mercredi sur décision de la mairie, après dix jours d'occupation durant lesquels les intermittents du spectacle avaient dû vite laisser la place à des militants de la "convergence des luttes".

Cette évacuation qui s'est globalement déroulée dans le calme malgré quelques incidents, est la première du genre depuis que le mouvement d'occupation a démarré au Théâtre de l'Odéon à Paris le 4 mars, et fait tâche d'huile en France.

"Il n'y a plus d'occupants à l'intérieur", a assuré le maire écologiste Pierre Hurmic à la presse à la mi-journée.

La mairie, qui s'est un peu plus tard félicitée "que les premières constatations des lieux montrent que ce joyau patrimonial n'a pas été dégradé", a mis en place un dispositif de sécurité pour interdire toute nouvelle entrée.

Dans un communiqué, le maire avait expliqué que les "activités artistiques et la sécurité des lieux n'étaient plus garanties à ce jour", demandant aux occupants de "quitter le Grand-Théâtre sans délai".

La trentaine d'occupants, qui avaient passé la nuit dans le bâtiment néoclassique au coeur de la ville, avaient été fermement invités au petit matin à quitter les lieux, la police municipale bloquant l'entrée à tout nouvel entrant.

Selon un employé du théâtre, la police a également fermé l'accès à la grande salle, au réfectoire et aux toilettes pour inciter aux départs.

Une centaine de manifestants se sont ensuite rassemblés devant l'édifice, bloquant la circulation des tramways. Certains ont tenté de rentrer de force mais ont été repoussés par la police municipale qui a fait usage de gaz lacrymogène.

"Des policiers ont gazé, il y a eu des coups de matraque. Je suis encore sous le choc. C'était brutal", a déclaré l'un des occupants à l'AFP à sa sortie.

Selon Aristide, 20 ans, les occupants avaient auparavant décidé de quitter les lieux : "On voulait sortir ensemble la tête haute. Dehors, ils ont choisi sans nous prévenir de forcer. C'était brutal mais dans les deux sens. Les flics ont répondu. Il y a eu du gaz et des coups".

Le Grand-Théâtre de Bordeaux, monument de la fin du XVIIIe siècle dédié à l'art lyrique et à la danse, avait été occupé le 15 mars par des intermittents du monde de la culture, avec le soutien de la CGT.

Néanmoins, de nouveaux occupants étaient arrivés le 18 mars, dont les revendications étaient plus proches de la "convergence des luttes" et du combat contre la précarité, amenant les précédents occupants à quitter les lieux.

La mairie a d'ailleurs constaté que "cette occupation ne s'inscrit plus dans la revendication nationale des acteurs culturels" et que les accords passés avec les premiers occupants, notamment en termes de lieu d'occupation, de jauge et de conditions sanitaires, n'étaient pas "garantis".

Une demande d'expulsion a été déposée par la présidence de l'établissement auprès du tribunal administratif.

La majorité conduite par Pierre Hurmic (EELV) avait été interpellée il y a quelques jours par son opposition de droite craignant des débordements et estimant "naïf de croire que ce mouvement est contrôlable".

De son côté, la CGT-Spectacle s'est déclarée "opposée par principe à une évacuation", tout en affirmant "ne pas connaître les occupants" évacués mercredi et s'en "désolidariser" notamment après "des violences surtout verbales" à l'encontre du personnel, selon Timo Metzemakers, secrétaire général du Samna-CGT (Musiciens Nouvelle-Aquitaine).

La CGT associée au collectif des intermittents (CIP) envisage désormais l'occupation d'un nouveau lieu à Bordeaux.

Selon la CGT-Spectacle, une centaine de théâtres et de lieux culturels sont occupés en France par des intermittents et étudiants qui réclamant la réouverture des lieux culturels et le retrait des projets de décret de la réforme de l'assurance chômage.

Sur Twitter, @OccupationOdeon, compte des occupants, a affirmé qu'ils ne sauraient "tolérer ni menace ni expulsion dans aucun des lieux occupés".

lpb-nal-ff/pjl/tes

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MAR 24

Procès du saccage de l'Arc de Triomphe: peines aménageables et travaux d'intêret général requis #

3/24/2021, 3:37 PM
Paris, FRA

Des peines de prison aménageables, des travaux d'intérêt général, des amendes et des stages de citoyenneté ont été requis mercredi à Paris au procès du saccage de l'Arc de Triomphe pendant une manifestation de "gilets jaunes" en 2018.

Dans cette "affaire atypique", "comment faire rentrer le symbole dans une peine, tout en restant juste ?", s'est interrogée la procureure Florence Lardet pendant ses réquisitions.

Les images de la "prise" de l'Arc de Triomphe, un symbole national, par des manifestants, avaient fait le tour des médias et créé un immense émoi.

Les neuf personnes jugées pour des vols et des dégradations ce 1er décembre 2018 ne sont pas "les principaux responsables" du saccage et du pillage du monument "emblématique", qui n'ont pas été identifiés, a rappelé la procureure.

Mais s'il n'est "pas du tout" question de les faire "payer" pour les autres, "chacun doit répondre à la hauteur de ce qu'il a fait", et leur responsabilité ne peut être "diluée". "Il faut qu'il y ait une réflexion sur le respect des valeurs républicaines", "visiblement pas comprises", a-t-elle ajouté.

Elle a distingué deux groupes parmi les prévenus, originaires des quatre coins de la France et dont la majorité ont une vingtaine d'années et n'ont aucun casier judiciaire.

Dans le premier groupe figurent ceux qui sont accusés d'être entrés dans le monument et d'y avoir volé de petits objets (cartes postales, répliques miniatures de l'Arc de Triomphe et de la Tour Eiffel...). Pour ces vols, qui "peuvent apparaître comme relativement anodins", elle a demandé 105 heures de travaux d'intérêt général, à effectuer sous 18 mois sous peine d'amende, ainsi qu'une amende de 450 euros, dont 300 avec sursis.

Elle a demandé la même peine, mais un peu plus sévère, pour une jeune femme qui ne s'est pas présentée à l'audience et n'avait pas respecté son contrôle judiciaire.

Pour le "deuxième groupe", jugé pour des dégradations, la procureure a souhaité de peines de prison "aménageables". Pour l'ancien militaire de 43 ans lié à l'ultra-droite et accusé d'avoir tagué l'Arc de Triomphe, elle a requis 15 mois d'emprisonnement dont six avec sursis.

Pour les jeunes prévenus qui comparaissent pour avoir donné des coups d'extincteur à une porte ou dégradé une statue, elle a demandé des peines allant jusqu'à 15 mois d'emprisonnement, dont neuf avec sursis.

Elle a aussi demandé à ce qu'ils effectuent des travaux d'intérêt général et des stages de citoyenneté.

L'audience se poursuit avec les plaidoiries de la défense. Le procès est prévu jusqu'à vendredi.

mdh/emd/bma

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MAR 24

Un policier mis en examen pour l'éborgnement par LBD d'une "gilet jaune" #

3/24/2021, 12:31 PM
Paris, FRA

Un policier a été mis en examen le 10 février pour l'éborgnement d'une jeune femme, Fiorina Lignier, par un tir de lanceur de balles de défense lors d'une manifestation des "gilets jaunes" en décembre 2018 à Paris, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

Selon une source judiciaire, ce policier a été mis en examen pour des "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", un crime passible des assises. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon une source proche du dossier, c'est un tir de lanceur de balles de défense qui est mis en cause.

Sollicitée par l'AFP pour réagir sur cette mise en examen, Mme Lignier a répondu : "Je n'y croyais plus du tout. Quand je l'ai appris, c'était une grande surprise".

"Je suis très contente" de la voie ouverte vers "un procès, j'espère qu'on retrouvera les commanditaires", a ajouté la jeune femme, qui a perdu l'usage de son oeil gauche et qui a subi plusieurs interventions chirurgicales.

Son avocat, Me Jérôme Triomphe, n'a pas souhaité réagir.

"L'imputabilité à mon client du tir qui a blessé Mme Lignier est fragile" a réagi de son côté l'avocat du policier, Me Thibault de Montbrial.

"Le dossier auquel nous avons désormais accès permet d'autres hypothèses. En effet, d'autres policiers physiquement proches de lui ont effectué des tirs quasi concomitants, dans un contexte de surcroît très fortement dégradé qui justifiait ces tirs d'armes intermédiaires", a-t-il ajouté.

La jeune femme, alors étudiante de 20 ans, avait indiqué avoir été blessée à l'oeil sur les Champs-Elysées lors de l'acte 4 des "gilets jaunes" le 8 décembre 2018.

Elle a longtemps pensé qu'elle avait été blessé par un éclat de grenade.

Fiorina Lignier avait déposé plainte et une enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), puis une information judiciaire, le 19 juin 2019, avaient été ouvertes.

"Je reste la plupart du temps allongée, j'ai comme de grosses migraines tous les jours. Si je fais une petite activité une heure ou deux, j'aurais mal. La morphine parfois n'agit même plus", avait-elle raconté à l'AFP après les faits, dans le cadre d'un dossier sur les "gilets jaunes" et autres manifestants éborgnés (http://factuel.afp.com/gjeborgnes).

Devenue par la suite numéro 2 sur la liste d'extrême droite de l'écrivain Renaud Camus pour les élections européennes de 2019, elle avait été écartée pour avoir dessiné une croix gammée sur une plage. "Une (erreur) de jeunesse" alors qu'elle était âgée de 18 ans, s'était-elle défendue.

Mi-janvier, un autre policier a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente aggravées" dans l'enquête sur la perte d'un oeil de Jérôme Rodrigues, l'une des figures des "gilets jaunes".

gd-mk-tll/ctx/zl

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MAR 24

Bordeaux: évacuation du Grand-Théâtre occupé, des incidents #

3/24/2021, 12:06 PM
Bordeaux, FRA

La mairie de Bordeaux a fait évacuer mercredi le Grand-Théâtre de la ville, occupé depuis le 15 mars, la police municipale autorisant les sorties mais bloquant l'entrée, une opération émaillée de quelques incidents, a constaté l'AFP.

"Il n'y a plus d'occupants à l'intérieur", a assuré le maire écologiste Pierre Hurmic à la presse à la mi-journée.

Dans un communiqué diffusé un peu plus tôt, le maire avait expliqué que les "activités artistiques et la sécurité des lieux n'étaient plus garanties à ce jour", demandant aux occupants de "quitter le Grand-Théâtre sans délai".

Le Grand-Théâtre de Bordeaux, monument de la fin du XVIIIe au coeur de la capitale girondine, avait été occupé le 15 mars par des intermittents du monde de la culture, avec le soutien de la CGT.

Néanmoins, de nouveaux occupants étaient arrivés le 18 mars, dont les revendications étaient plus proches de la "convergence des luttes" et de la lutte contre la précarité, amenant les précédents occupants à quitter les lieux.

"Force est de constater aujourd'hui que cette occupation ne s'inscrit plus dans la revendication nationale des acteurs culturels et que les occupants ne sont pas en mesure de garantir les conditions sanitaires et de sécurité initiales qui avaient été convenues avec la direction de l'Opéra", explique la mairie dans un communiqué, estimant que "les jauges et les gestes barrières ne sont pas respectés".

"De plus, les occupants ne contrôlant pas les entrées et les sorties, la circulation dans les lieux n'est absolument plus maîtrisée", ajoute la mairie.

Une demande d'expulsion a par ailleurs été déposée par la présidence du Grand-Théatre, dédié à l'art lyrique et à la danse, auprès du tribunal administratif.

Mercredi matin, plusieurs agents de la police municipale étaient postés devant les portes vitrées du Grand-Théâtre. "Personne ne rentre et ceux qui veulent sortir, sortent" mais toute sortie est "définitive", a expliqué un agent.

Une centaine de manifestants se sont rassemblés devant l'édifice, bloquant la circulation des tramways. Certains ont tenté de rentrer de force mais ont été repoussés par la police municipale qui a fait usage de gaz lacrymogène.

"Des policiers ont gazé, il y a eu des coups de matraque. Je suis encore sous le choc. C'était brutal", a déclaré l'un des occupants à l'AFP à sa sortie du théâtre.

Aristide, 20 ans, intermittent du monde du cirque, a expliqué à l'AFP faire partie de la trentaine d'occupants qui avaient en fait décidé de partir ce matin-là : "On voulait sortir ensemble la tête haute. On était une trentaine. Dehors, ils ont choisi sans nous prévenir de forcer. Il n'y a plus personne dedans je crois. C'était brutal mais dans les deux sens. Les flics ont répondu. Il y a eu du gaz et des coups".

"Cette évacuation, c'est l'exemple même de la division des luttes", a déploré un étudiant de 22 ans, sous couvert d'anonymat. "Notre lutte est devenue criminelle", a dénoncé un autre étudiant de 21 ans.

leo-nal-pjl/ff/tes

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MAR 24

Un policier mis en examen pour l'éborgnement par LBD d'une "gilet jaune" #

3/24/2021, 10:46 AM
Paris, FRA

Un policier a été mis en examen le 10 février pour l'éborgnement d'une jeune femme, Fiorina Lignier, par un tir de lanceur de balles de défense lors d'une manifestation des "gilets jaunes" en décembre 2018 à Paris, a appris l'AFP mercredi de sources concordantes.

Selon une source judiciaire, ce policier a été mis en examen pour des "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente", un crime passible des assises. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Selon une source proche du dossier, c'est un tir de lanceur de balles de défense qui est mis en cause, alors que la jeune femme pensait de longue date qu'il s'agissait d'un éclat de grenade.

Sollicitée par l'AFP pour réagir sur cette mise en examen, Mme Lignier a répondu : "Je n'y croyais plus du tout. Quand je l'ai appris, c'était une grande surprise".

"Je suis très contente" de la voie ouverte vers "un procès, j'espère qu'on retrouvera les commanditaires", a ajouté la jeune femme, qui a perdu l'usage de son oeil gauche et qui a subi plusieurs interventions chirurgicales.

La jeune femme, alors étudiante de 20 ans, avait indiqué avoir été blessée à l'oeil sur les Champs-Elysées lors de l'acte 4 des "gilets jaunes" le 8 décembre 2018.

Fiorina Lignier avait déposé plainte et une enquête, confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), puis une information judiciaire, le 19 juin 2019, avaient été ouvertes.

"Je reste la plupart du temps allongée, j'ai comme de grosses migraines tous les jours. Si je fais une petite activité une heure ou deux, j'aurais mal. La morphine parfois n'agit même plus", avait-elle raconté à l'AFP après les faits, dans le cadre d'un dossier sur les "gilets jaunes" et autres manifestants éborgnés (http://factuel.afp.com/gjeborgnes).

Devenue par la suite numéro 2 sur la liste d'extrême droite de l'écrivain Renaud Camus pour les élections européennes de 2019, elle avait été écartée pour avoir dessiné une croix gammée sur une plage. "Une (erreur) de jeunesse" alors qu'elle était âgée de 18 ans, s'était-elle défendue.

Mi-janvier, un autre policier a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente aggravées" dans l'enquête sur la perte d'un oeil de Jérôme Rodrigues, l'une des figures des "gilets jaunes".

gd-mk-tll/ctx/zl

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MAR 24

Bordeaux: évacuation dans le calme du Grand-Théâtre occupé, la mairie invoque la "sécurité" #

3/24/2021, 9:59 AM
Bordeaux, FRA

La mairie de Bordeaux a mis en place mercredi un dispositif d'évacuation dans le calme du Grand-Théâtre de la ville, occupé depuis le 15 mars, la police municipale autorisant les sorties du bâtiment néo-classique, mais pas les entrées, a constaté l'AFP.

Dans un communiqué, le maire écologiste Pierre Hurmic a expliqué que les "activités artistiques et la sécurité des lieux n'étaient plus garanties à ce jour", demandant aux occupants de "quitter le Grand-Théâtre sans délai".

Le Grand-Théâtre de Bordeaux, monument fin XVIIIe au coeur de la capitale girondine, avait été occupé le 15 mars par des intermittents du monde de la culture, avec le soutien de la CGT.

Néanmoins, de nouveaux occupants étaient arrivés le 18, dont les revendications étaient plus proches de la "convergence des luttes" et de la lutte contre la précarité, amenant les précédents occupants à quitter les lieux.

"Force est de constater aujourd'hui que cette occupation ne s'inscrit plus dans la revendication nationale des acteurs culturels et que les occupants ne sont pas en mesure de garantir les conditions sanitaires et de sécurité initiales qui avaient été convenues avec la direction de l'Opéra", explique la mairie dans un communiqué, estimant que "les jauges et les gestes barrières ne sont pas respectés".

"De plus, les occupants ne contrôlant pas les entrées et les sorties, la circulation dans les lieux n'est absolument plus maîtrisée", ajoute la mairie.

Une demande d'expulsion a par ailleurs été déposée par la présidence du Grand-Théatre, dédié à l'art lyrique et à la danse, auprès du tribunal administratif.

Mercredi matin, plusieurs agents de police municipale étaient postés devant les portes vitrées du Grand-Théâtre. "Personne ne rentre et ceux qui veulent sortir, sortent" mais toute sortie est "définitive" a expliqué un agent, assurant que "les choses se déroulent dans le calme".

"Cette évacuation, c'est l'exemple même de la division des luttes", déplorait un étudiant de 22 ans, sous couvert d'anonymat. "Notre lutte est devenue criminelle", dénonçait un autre étudiant de 21 ans.

pjl-nal/ff/zl

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MAR 24

Bordeaux: évacuation dans le calme du Grand-Théâtre occupé, la mairie invoque la "sécurité" #

3/24/2021, 9:38 AM

La mairie de Bordeaux a mis en place mercredi un dispositif d'évacuation dans le calme du Grand-Théâtre de la ville, occupé depuis le 15 mars, la police municipale autorisant les sorties du bâtiment néo-classique, mais pas les entrées, a constaté l'AFP.

Dans un communiqué, le maire écologiste Pierre Hurmic a expliqué que les "activités artistiques et la sécurité des lieux n'étaient plus garanties à ce jour", demandant aux occupants de "quitter le Grand-Théâtre sans délai".

pjl-nal/ff/shu

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