OPA de Veolia sur Suez: Le Maire annonce saisir le gendarme de la Bourse "dès ce matin" #
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi que le gendarme de la Bourse de Paris allait être saisi "dès ce matin", au lendemain de la décision de Veolia de lancer une offre hostile de rachat sur son concurrent Suez.
"Cette offre n'est pas amicale et cela contrevient aux engagements qui ont été pris à plusieurs reprises par Veolia. Elle pose aussi des questions de transparence. Pourquoi est-ce que, subitement, cette offre a été déposée ? Donc nous allons saisir l'Autorité des marchés financiers dès ce matin", a déclaré M. Le Maire sur Europe 1.
mch/pn/oaa
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
cho/pn/nth
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné lundi à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique l'ordonnance en référé, prise après la décision de Veolia, annoncée dimanche soir, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
Suez devra pour sa part délivrer une assignation dite "à bref délai" à Veolia, en vue d'une audience le 18 février, ajoute le tribunal.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent auprès de l'énergéticien Engie, a décidé de lancer son OPA sur le reste des actions, estimant que "ses tentatives répétées d'amicalité se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Son conseil d'administration a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
La direction de Suez s'oppose au projet de fusion, synonyme selon elle de casse sociale et industrielle.
cho/pn/nth
La justice ordonne en référé à Veolia de suspendre le lancement de son OPA sur Suez #
Le tribunal de commerce de Nanterre, saisi dimanche soir par Suez, a ordonné à Veolia de suspendre le lancement de toute OPA contre son concurrent, dans l'attente d'un débat au fond sur ses précédents engagements d'amicalité.
Le tribunal ordonne à Veolia "de ne pas rendre l'Autorité des marchés financiers destinataire d'un projet d'offre public ni d'initier d'offre publique sur les titres de Suez non préalablement approuvée par le conseil d'administration de Suez", indique la décision en référé, prise après le choix de Veolia, annoncé dimanche, de lancer son OPA sans l'accord de Suez.
cho/pn/nth
France: Veolia lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion français de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", ont déclaré de leur côté conjointement les syndicats de Suez dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté, des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia. Mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est brutalement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'Etat français a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.
ref/pn/roc
Veolia accélère et lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
"Nous ne laisserons pas faire Veolia dans son entreprise de destruction", a déclaré de son côté l'intersyndicale de Suez (CGT, FO, CFDT, CFTC, CFE-CGC) dénonçant une "OPA hostile contre Suez et ses salariés", synonyme de "déclaration de guerre sans retour".
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est brutalement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines et appelait plutôt au dialogue.
ref/pn/ao
Suez juge que le dépôt d'une OPA par Veolia serait "irrégulier et illégal" #
Le groupe Suez a estimé dimanche soir que le dépôt d'une OPA à son encontre par son concurrent Veolia serait "irrégulier et illégal", dernier épisode du feuilleton de la tentative de rapprochement des deux géants français de l'eau et des déchets.
"Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné auprès de l'AFP une porte-parole de Suez, une heure après que Veolia a annoncé une offre de 7,9 milliards d'euros pour racheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas.
"C'est une rupture de l'engagement d'amicalité" pris auparavant par Veolia "devant plusieurs parties, dont l'Etat", a aussi dénoncé cette porte-parole, pour qui "Veolia défie l'Etat qui voulait promouvoir une solution amicale entre les deux groupes".
Le 3 février, Veolia avait marqué un point en justice: le tribunal de Nanterre a jugé que les instances représentatives de Suez n'avaient pas à demander à Veolia l'ouverture d'une procédure d'information-consultation dans le cadre du rachat de 29,9% de son capital. Ceci a remis Veolia en position de pouvoir poursuivre son opération.
Mais d'après la porte-parole de Suez, cette décision de justice "reposait sur l'engagement d'amicalité pris par Veolia", aussi l'annonce de l'OPA lancée par Veolia dimanche soir "détourne"-t-elle la décision du tribunal de Nanterre.
La représentante de Suez a rappelé que cet engagement d'amicalité signifiait que Veolia ne pouvait lancer d'OPA sur Suez sans avoir reçu le feu vert de son conseil d'administration.
"Cette démarche montre que Veolia n'a eu aucune volonté de rechercher de bonne foi l'amicalité", a déploré la porte-parole.
D'après une source au fait des discussions, le PDG de Veolia, Antoine Frérot, et le directeur général de Suez, Bertrand Camus, se sont rencontrés vendredi dernier et une autre rencontre destinée à trouver un terrain d'entente était prévue pour cette semaine.
pn/ref/cbn
Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #
Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.
Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
L'Etat français, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.
Début février, un tribunal français avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
ref/pn/cbn/fjb
Veolia passe à la vitesse supérieure, lance une OPA sur Suez sans son accord #
Coup de théâtre: le champion de l'eau et des déchets Veolia est passé à la vitesse supérieure en mettant près de 8 milliards d'euros sur la table afin d'acquérir Suez, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent, après des mois de tentatives infructueuses.
Dimanche soir, c'est par un bref communiqué que Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, a constaté que "ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible.
Face à l'intransigeance de Suez, le conseil d'administration de Veolia a décidé de lancer une offre publique d'achat au prix de 18 euros par action, sur les 70,1% du capital qu'il ne détient pas, soit une opération d'un montant de 7,9 milliards d'euros en numéraire.
Sa cible a immédiatement réagi auprès de l'AFP: "Veolia est dans l'impossibilité juridique de déposer une OPA", a souligné une porte-parole de Suez, dénonçant une "rupture de l'engagement d'amicalité" pris par Veolia.
Dans un marché mondial de plus en plus soutenu et concurrentiel, Veolia veut créer un "super champion français" du secteur, un "projet dans l'intérêt de la nation", selon son PDG Antoine Frérot. Le groupe a abattu ses cartes fin août, alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses 29,9% dans Suez.
Mais depuis des mois, sa cible crie au "démantèlement", invoquant son propre potentiel, son plan stratégique, ses cessions pour lui permettre d'acquérir des activités de pointe. Pour le directeur général de Suez, Bertrand Camus, cette OPA serait "une alchimie à l'envers, pour transformer l'or en plomb".
De leur côté des élus ont exprimé de fortes craintes quant aux conséquences du projet, sur le prix de l'eau, le maintien de la concurrence, l'investissement, l'emploi.
Mi-janvier, Suez avait contre-attaqué en annonçant une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia: mais celui-ci a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
Toutefois, le dialogue semblait avoir repris dernièrement: les deux groupes devaient commencer à se parler "très, très prochainement", avait affirmé à l'AFP Philippe Varin, le président du conseil d'administration de Suez, mercredi dernier. Et la veille le ministre de l'Economie Bruno Le Maire estimait qu'une solution amiable était "à portée de main".
Vendredi, Antoine Frérot et Bertrand Camus se sont même rencontrés, d'après une source proche du dossier.
Mais la porte s'est visiblement refermée.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", s'est justifié ce dernier dimanche soir. Ces actions "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Fustigeant des "manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", Veolia a donc décidé de "déposer une offre formelle, pour pouvoir rentrer en discussion" avec sa cible.
De son côté le conseil d'administration de Suez a désormais "un mois pour émettre une recommandation sur cette offre", dont le dépôt formel permet de lancer la consultation des instances représentatives du personnel et d'espérer boucler "les négociations permettant la création d'un nouveau Suez", a déclaré un porte-parole de Veolia à l'AFP.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
Et le géant de l'eau et des déchets avait prévenu, quelques jours auparavant, qu'il s'opposerait à toute cession d'actifs qu'il juge stratégiques de la part de Suez.
Passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, l'État a semblé prendre ses distances ces dernières semaines.
ref/pn/cbn
Veolia met 7,9 mds EUR sur la table pour acheter la totalité de Suez #
Le groupe Veolia annonce dimanche soir mettre 7,9 milliards d'euros sur la table pour acheter les 70,1% du capital de Suez qu'il ne détient pas, renonçant au caractère amical de sa tentative de rachat de son concurrent.
Considérant que "l'intérêt social de Veolia et la bonne information du marché méritent une clarification face aux manoeuvres et déclarations ambiguës de Suez, Ardian et GIP", le conseil d'administration du champion de l'eau et des déchets a décidé de faire "une offre publique d'acquisition en numéraire au prix de 18 euros" par action, précise un communiqué.
Veolia, qui a acheté en octobre 29,9% du capital de son grand concurrent français Suez, "constate que ses tentatives répétées d'amicalité, réitérées dans sa proposition d'offre du 7 janvier 2021, se sont toutes heurtées à l'opposition" de sa cible, poursuit-il.
"Suez a multiplié au cours des quatre derniers mois les actions destinées à faire obstruction à la proposition d'offre de Veolia", se justifie le groupe. Celles-ci "ont trouvé leur aboutissement dans les déclarations de Suez, Ardian et GIP du 17 janvier dernier faisant état d'une offre alternative de ces derniers et la décision du conseil d'administration de Suez" de soutenir cette offre.
Depuis des mois, Suez se démène pour éviter d'être racheté par son concurrent Veolia, qui a abattu ses cartes fin août alors qu'un mois plus tôt son actionnaire Engie s'était dit "ouvert" à la cession de ses parts dans Suez.
Mi-janvier, Suez avait annoncé avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec Veolia, lequel avait immédiatement envoyé une fin de non recevoir.
L'État, passé son soutien initial au projet de rachat par Veolia, a de son côté pris ses distances.
Début février, le tribunal de Nanterre avait remis Veolia sur la route du rachat de Suez en reconnaissant qu'il n'avait pas à consulter "à ce stade" les instances représentatives de son concurrent pour le racheter.
ref/pn/cbn
Lapeyre: les salariés obtiennent un délai dans la cession à Mutares #
La vente de Lapeyre à Mutares reportée: un tribunal a récemment ordonné à Saint-Gobain de fournir de nouveaux documents aux représentants du personnel concernant le rachat du groupe de menuiserie, leur accordant un délai de deux mois pour les étudier, a-t-on appris samedi.
Saint-Gobain, qui détient Lapeyre depuis 1996, avait été assigné pour "défaut d'information" par le Comité social et économique (CSE) d'Azur, une filiale de Lapeyre, estimant n'avoir pas eu toutes les données nécessaires dans le cadre de la procédure d'information-consultation préalable à la cession de l'entreprise au fonds d'investissement allemand Mutares.
Le CSE demandait notamment que des documents relatifs à l'opération de cession lui soient communiqués dans leur intégralité, sans zone noircie, et avec un accès permanent.
Dans une décision rendue jeudi, dont l'AFP a obtenu copie, le tribunal judiciaire de Val-de-Briey (Meurthe-et-Moselle) a ordonné à Saint-Gobain de transmettre ces documents "dans leur intégralité", accordant un délai de deux mois au CSE pour en prendre connaissance "à compter de leur mise à disposition" par Azur.
Durant ce délai, le tribunal "interdit toute mise en oeuvre du projet de cession", est-il précisé.
Interrogé par l'AFP, Saint-Gobain a dit samedi prendre "acte" de cette décision, sans toutefois commenter le délai supplémentaire accordé au CSE par le tribunal. Elle assure que "le tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône (Rhône) a débouté le CSE central de l'intégralité de ses demandes", dans une autre plainte similaire.
L'entreprise, qui a précisé que les "lignes biffées" dans les documents comprenaient des éléments qu'elle "considérait comme confidentiels", se "réserve le droit" de faire appel du jugement du tribunal judiciaire de Val-de-Briey, a-t-il été ajouté.
Le CSE, qui demandait aussi de pouvoir consulter les offres des candidats au rachat non-retenus, a été débouté de cette demande.
Selon Jérôme Brière, délégué syndical CGT et membre du Collectif des salariés de Lapeyre, six CSE de différentes filiales de Lapeyre ont récemment assigné Saint-Gobain pour "défaut d'information" dans le cadre de ce rachat, et deux audiences - dont celle devant le tribunal judiciaire de Val-de-Briey - ont déjà eu lieu.
Pour lui, cette décision est "une première étape, accueillie très positivement par les salariés qui déplorent depuis des mois l'opacité de ce rachat". Ils avaient alerté début janvier sur la volonté du repreneur de supprimer 733 emplois au sein de l'entreprise qui compte environ 3.500 salariés.
La cession de Lapeyre à Mutares, dont le bouclage était initialement prévu au premier trimestre 2021, est soumise à la consultation des instances représentatives de Lapeyre et à l'approbation de différentes autorités de la concurrence.
Créé en 1931, Lapeyre distribue une gamme de produits d'aménagement de la maison (fenêtres, portes, cuisines, salles de bain, rangements...) pour les professionnels et les particuliers.
cda-jlo/lum/pn/cbn
Lapeyre: les salariés obtiennent un délai dans la cession à Mutares #
La vente de Lapeyre à Mutares reportée: un tribunal a récemment ordonné à Saint-Gobain de fournir de nouveaux documents aux représentants du personnel concernant le rachat du groupe de menuiserie, leur accordant un délai de deux mois pour les étudier, a-t-on appris samedi.
Saint-Gobain, qui détient Lapeyre depuis 1996, avait été assigné pour "défaut d'information" par le Comité social et économique (CSE) d'Azur, une filiale de Lapeyre, estimant n'avoir pas eu toutes les données nécessaires dans le cadre de la procédure d'information-consultation préalable à la cession de l'entreprise au fonds d'investissement allemand Mutares.
Le CSE demandait notamment que des documents relatifs à l'opération de cession lui soient communiqués dans leur intégralité, sans zone noircie, et avec un accès permanent.
Dans une décision rendue jeudi, dont l'AFP a obtenu copie, le tribunal judiciaire de Val-de-Briey (Meurthe-et-Moselle) a ordonné à Saint-Gobain de transmettre ces documents "dans leur intégralité", accordant un délai de deux mois au CSE pour en prendre connaissance "à compter de leur mise à disposition" par Azur.
Durant ce délai, le tribunal "interdit toute mise en oeuvre du projet de cession", est-il précisé.
Interrogé par l'AFP, Saint-Gobain a dit samedi prendre "acte" de cette décision, sans toutefois commenter le délai supplémentaire accordé au CSE par le tribunal.
L'entreprise, qui a précisé que les "lignes biffées" dans les documents comprenaient des éléments qu'elle "considérait comme confidentiels", se "réserve le droit" de faire appel, a-t-il été ajouté.
Le CSE, qui demandait aussi de pouvoir consulter les offres des candidats au rachat non-retenus, a été débouté de cette demande.
Selon Jérôme Brière, délégué syndical CGT et membre du Collectif des salariés de Lapeyre, six CSE de différentes filiales de Lapeyre ont récemment assigné Saint-Gobain pour "défaut d'information" dans le cadre de ce rachat, et deux audiences - dont celle devant le tribunal judiciaire de Val-de-Briey - ont déjà eu lieu.
Pour lui, cette décision est "une première étape, accueillie très positivement par les salariés qui déplorent depuis des mois l'opacité de ce rachat". Ils avaient alerté début janvier sur la volonté du repreneur de supprimer 733 emplois au sein de l'entreprise qui compte environ 3.500 salariés.
La cession de Lapeyre à Mutares, dont le bouclage était initialement prévu au premier trimestre 2021, est soumise à la consultation des instances représentatives de Lapeyre et à l'approbation de différentes autorités de la concurrence.
Créé en 1931, Lapeyre distribue une gamme de produits d'aménagement de la maison (fenêtres, portes, cuisines, salles de bain, rangements...) pour les professionnels et les particuliers.
cda-jlo/lum/cbn
Recours devant le Conseil d'Etat contre l'autorité administrative des casinos #
Deux recours, dont un sera examiné le 12 février, ont été déposés devant le Conseil d'État contre l'autorité administrative qui applique la législation dans les casinos, en marge du PSE au sein du groupe Barrière contesté par FO, a-t-on appris vendredi auprès du syndicat.
"Nous avons fait deux recours devant le Conseil d'État, dont un pour +excès de pouvoir+ contre l'administration qui donne une interprétation erronée, et un référé suspensif qui sera audiencé vendredi pour demander au Conseil d'État de suspendre cette interprétation", a indiqué à l'AFP Nadine Melin, l'avocate du syndicat FO.
Selon le syndicat, le groupe de casinos a annoncé les licenciements de plusieurs chefs de table et chefs de partie, qu'il remplace ensuite par de simples croupiers, procédant ainsi à l'encontre de l'arrêté de 2007 qui fixe les règles de fonctionnement des établissements de jeu de hasard.
"Voyant ces licenciements venir, FO a saisi la DLPAJ (le service dépendant du ministère de l'Intérieur, chargé notamment de préparer, d'appliquer la législation relative aux casinos et clubs de jeux, ndlr). Ce qui est surprenant c'est que le DLPAJ a répondu dans le même sens que le groupe Barrière", a-t-elle ajouté.
"Le groupe Barrière et le DLPAJ disent que chef de table, ce n'est pas un statut mais une fonction. Pourtant, il y a une convention collective dans laquelle le croupier est de grade 1 et le chef de table de grade 4" donc plus coûteux pour son employeur, poursuit la juriste.
Dans un courrier de l'administration que l'AFP s'est procuré, la DLPAJ propose toutefois "d'adapter prochainement la rédaction" de l'article dont l'interprétation diffère, afin qu'elle soit "coordonnée aux règles propres à chaque jeu de table".
Selon FO, le groupe Barrière se serait séparé de cette façon d'une trentaine de salariés dans une dizaine de casinos alors que "près de 200 licenciements sont notamment en cours" dans la société qui compte 25 établissements de jeux et a vu son chiffre d'affaires plonger en 2020 en raison de la crise sanitaire.
"Cette restructuration était prévue depuis un certain temps et la crise sanitaire sert d'alibi avec la passivité du ministère", a déclaré Christophe Tirat, représentant de la branche Casinos chez FO. "On sent que le groupe a la volonté de numériser les activités au détriment de l'emploi".
cd/lum/pb
Airbus: pas de commande, 21 avions livrés en janvier #
Airbus n'a pas enregistré de nouvelle commande en janvier et livré 21 avions commerciaux à 15 clients au cours du mois, a annoncé vendredi l'avionneur européen.
C'est le troisième mois sans nouvelle commande d'affilée pour Airbus, qui a vu les compagnies aériennes renoncer à leurs projets d'achat d'avions neufs sous l'effet de l'effondrement du trafic aérien provoqué par la pandémie.
En 2020, ses commandes se sont écroulées de 65%, avec 268 commandes nettes, pour la plupart enregistrées avant l'explosion de l'épidémie au printemps.
L'avionneur ne déplore en revanche aucune annulation de commande en janvier.
Il a par ailleurs livré 21 appareils, dont 16 de la famille A320, sur le mois, indique-t-il dans un communiqué, contre 31 en janvier 2020.
Airbus, qui a réduit ses cadences de production de près de 40% dès le mois d'avril pour s'adapter à la nouvelle donne, affiche toutefois un "optimisme prudent" pour l'avenir.
Il compte augmenter les cadences de production de ses monocouloirs et passer de 40 avions de la famille A320 par mois (A319, A320 et A321) à 43 au troisième trimestre et 45 au quatrième trimestre 2021 et celles de son A220 de quatre à cinq avions par mois à partir de la fin du premier trimestre 2021.
La production des gros porteurs devrait elle rester stable avec cinq A350 et deux A330 produits par mois.
Son carnet de commandes s'établissait fin janvier à 7.163 appareils, dont 5.869 de la famille A320.
mra/mch/LyS
Lafarge ferme son usine de ciment près de Nice #
Le groupe cimentier LafargeHolcim va fermer d'ici la fin de l'année son usine de ciment de Contes, près de Nice, un séisme pour l'économie locale où la cimenterie est synonyme de 65 emplois directs et 300 indirects, a-t-on appris auprès de l'entreprise et des élus locaux.
"Les outils de production de l'usine de Contes sont vieillissants et la cimenterie tourne depuis des années à moins de 40% de ses capacités", a précisé à l'AFP un porte-parole de l'entreprise, confirmant que le projet avait avait été présenté aux représentants du personnel de l'usine mercredi.
L'usine de La Malle à Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône doit prendre le relais de l'usine de Contes, située à 20 km de Nice et de Monaco, qui sera elle transformée en dépôt de ciment et poursuivra son activité d'accueil de déblais inertes.
"Le marché du ciment connaît un bouleversement technologique. Il va falloir des ciments complètement différents et très bas carbone. Pour y parvenir, il faut des investissements très importants pour adapter nos outils de production à cette rupture technologique", a-t-il ajouté.
Selon la direction, "qui s'engage à proposer des solutions à chacun afin d'éviter des licenciements contraints", 65 salariés sont concernés "d'ici fin 2021-début 2022".
"Cela représente 300 emplois induits", conteste Alain Michellis, adjoint au maire de Contes, une des rares mairies PCF sur la Côte d'Azur. "Et c'est quand même une décision qui va à l'encontre des déclarations d'intention du gouvernement sur la nécessité de garder notre industrie. Voilà une petite unité, rentable, qu'on ferme brutalement".
"Il n'y a pas une famille qui n'ait pas un de ses membres ayant travaillé à Lafarge. Contes et la vallée des Paillons se sont construits autour", souligne M. Michellis.
Les élus de tous bords ont également réagi, notamment la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone, qui a regretté "la brutalité de l'annonce, sans concertation et sans précision, alors que la loi impose aux grandes entreprises la recherche d'un repreneur lors de procédures de licenciements collectifs".
Le site cimentier de Contes a plus de 150 ans et était dans le giron de Lafarge depuis 1906. Son implantation était justifiée historiquement par la proximité des matières premières principales de son activité, avec deux carrières de marnes et de calcaires.
clr/ol/LyS
Téléphones d'occasion: l'ex-patron de Remade fait son retour #
L'ex-patron contesté de Remade Matthieu Millet vient de racheter 30% de cette société de smartphones reconditionnés basée à Poilley (Manche), a-t-on appris vendredi auprès de la direction.
"J'ai vendu 30% de la société à Matthieu Millet. Nous aurions été contraints à la banqueroute si Matthieu n'avait pas investi", a expliqué dans un mail à l'AFP Suresh Radhakrishnan le PDG de Remade qui l'a racheté en janvier 2020.
A l'époque, la justice avait choisi son offre, qui a impliqué la suppression de 211 postes sur 328, en estimant que le Britannique disposait d'indispensables "ouvertures à l'export". Remade emploie aujourd'hui 116 personnes.
Selon un salarié élu au Comité social et économique (CSE), Remade allait être placé en cessation de paiement le 2 février 2021 par le tribunal de commerce, avant que M. Millet n'investisse.
Dans un communiqué le CSE de Remade a dénoncé un "véritable crachat à la figure à l'ensemble des salariés actuellement présents ainsi que tous ceux ayant perdu leur emploi il y a près d'un an".
M. Millet a été par le passé interdit de gérer plusieurs autres entreprises.
Ce quadragénaire avait lui aussi fait une offre sur Remade début 2020. Mais le contrôleur des AGS (régime de garantie des salaires), l'avait "qualifiée de dangereuse et irrationnelle" devant le tribunal de commerce.
Fondateur de Remade en 2014, "Matthieu a une connaissance profonde du secteur et de Remade. A bien des égards, il a lancé cette industrie en France", estime en revanche M. Radhakrishnan dans son courriel.
Remade, qui a employé jusqu'à 680 personnes en 2019, a des projets de "croissance agressive", ajoute le PDG.
"Nous nous sommes assurés le soutien de plusieurs clients importants en France et en Grande-Bretagne", ajoute-t-il.
Remade fait par ailleurs l'objet depuis 2019 d'une enquête pour faux bilan et fausses factures à une période où Matthieu Millet faisait encore partie de l'entreprise.
Interrogé par l'AFP, le parquet de Rennes a indiqué que les investigations étaient toujours en cours. "Les faits se révèlent particulièrement complexes", a précisé par courriel le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
"Ce dossier fait l'objet d'un suivi attentif de la part du parquet de la JIRS", la juridiction interrégionale spécialisée, "au regard de la nature des faits et du retentissement économique et social pour la région", a-t-il ajouté.
clc/db/LyS
VIE PRATIQUE: La famille ne peut pas enchérir pour racheter après une faillite #
En cas de liquidation judiciaire, les proches du dirigeant n'ont pas le droit de racheter des actifs, y compris lors d'une vente aux enchères, selon la Cour de cassation.
La Cour a donc jugé que des parents ne pouvaient pas enchérir lors de l'adjudication publique de biens immobiliers mis en vente dans la liquidation de la SCI gérée par leur fils.
L'interdiction faite par le code de commerce au dirigeant lui-même, de droit ou de fait, à ses parents ou alliés jusqu'au deuxième degré inclusivement, directement ou par personne interposée, de présenter une offre de reprise et d'acquérir, dans les cinq années suivant la cession, tout ou partie des biens compris dans cette cession, directement ou indirectement, n'est pas réservée aux ventes amiables.
Cette vente serait annulée si un intéressé la contestait dans les trois ans, ce qui a été le cas en l'espèce. L'enchérisseur qui avait obtenu le bien immobilier en vente avait contesté l'intervention des parents qui proposaient une somme supérieure afin que le bien reste dans la famille.
La Cour de cassation avait rappelé en juillet 2016 que ces interdictions ont pour objet de moraliser la vie des entreprises et notamment d'écarter les éventuels repreneurs qui risqueraient d'avoir un intérêt non conforme à celui de l'entreprise.
(Cass. Com, 3.2.2021, B 19-20.616).
or/bow