Centrale de Zaporijjia: Zelensky brandit le spectre de Tchernobyl #
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a brandi lundi le spectre de la catastrophe de Tchernobyl et appelé à de nouvelles sanctions contre la Russie, suite à de nouvelles frappes à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia occupée par les Russes.
"Le monde ne doit pas oublier Tchernobyl et le fait que Zaporijjia est la plus grande centrale d'Europe. La catastrophe de Tchernobyl (en 1986), c'est l'explosion d'un réacteur et la centrale de Zaporijjia est dotée de six réacteurs", a-t-il déclaré lundi soir dans son adresse vidéo quotidienne.
Le site de la centrale de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, est sous contrôle russe depuis le 4 mars. Il a été bombardé à deux reprises à la fin de la semaine dernière, y compris à proximité d'un réacteur. Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés de ces frappes.
"Il faut de nouvelles sanctions contre l'Etat terroriste et contre toute l'industrie nucléaire russe qui crée la menace de la catastrophe nucléaire", a poursuivi M. Zelensky.
Le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl avait explosé le 26 avril 1986, provoquant le plus important accident nucléaire civil et dégageant un nuage radioactif qui s'est propagé sur toute l'Europe.
Un conflit de haute intensité ravage l'Ukraine depuis le 24 février, date à laquelle le président russe Vladimir Poutine a ordonné à son armée d'envahir le pays.
bur-neo/mba
Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine #
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, la plus grande d'Europe, occupée par les troupes russes, est au centre des préoccupations internationales sur fond de frappes sur le site, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
Les bombardements la semaine dernière près d'un réacteur nucléaire de Zaporijjia (sud) ont poussé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mettre en garde contre le "risque très réel de catastrophe nucléaire", tandis que Kiev a accusé Moscou de "terrorisme nucléaire".
Les craintes d'un accident ont ravivé des souvenirs douloureux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans l'Ukraine soviétique, qui a fait des centaines de morts et propagé une contamination radioactive à travers l'Europe.
Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dnipro (Dniepr en russe), la centrale possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers.
Les réacteurs ont tous été mis en service entre 1984 et 1995, selon l'agence d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.
Les six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique ont une capacité totale de production de près de 6.000 mégawatts.
Avant la guerre, la centrale produisait environ un cinquième de l'électricité ukrainienne. Le pays, qui possède d'importantes réserves d'uranium, est le septième producteur d'énergie nucléaire au monde, selon l'AIEA.
Alors république soviétique, l'Ukraine a commencé à développer l'énergie nucléaire dans les années 1970 avec la construction de Tchernobyl, près de la capitale Kiev, et a apporté des améliorations majeures à la sûreté nucléaire au fil des ans après la catastrophe provoquée par cette centrale en 1986.
La centrale de Zaporijjia est "relativement moderne", estime Mark Wenman, de l'Imperial College de Londres, notant que les composants de réacteur sont situés à l'intérieur d'un bâtiment de confinement fortement renforcé qui peut "résister à des chocs externes extrêmes, à la fois naturels et artificiels", comme un accident d'avion ou des explosions.
La centrale, située non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud) annexée par Moscou en 2014, est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
Lors des combats, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà la crainte d'un accident nucléaire majeur. Les pompiers ont été empêchés d'accéder au site pour atteindre l'incendie pendant des heures.
Le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.
"Des Ukrainiens contrôlent les installations des réacteurs à la centrale nucléaire de Zaporijjia", a déclaré lundi à la télévision ukrainien Petro Kotine, le président d'Energoatom.
M. Kotine, qui appelle à déloger les occupants russes et à créer une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale, estime qu'elle est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".
Il affirme que "les Russes ont enlevé une centaine d'employés de la centrale nucléaire" et qu'"un employé est mort après avoir été torturé".
Il a indiqué n'avoir "aucune information" sur un éventuel minage des installations, mais selon lui "les Russes ont miné la côte près de la centrale nucléaire" et "il y a probablement des voitures chargées d'explosifs près du premier et du second réacteur".
Trois des six réacteurs étaient opérationnels début août. L'un des trois a été arrêté à la suite de bombardements qui ont endommagé une ligne de haute tension le 5 août.
L'AIEA a déclaré à plusieurs reprises qu'elle souhaitait organiser une inspection de la centrale de Zaporijjia. Les autorités ukrainiennes s'y sont initialement opposées, jugeant qu'une telle visite légitimerait l'occupation russe. Elles se montrent moins catégoriques ces derniers jours.
Le 21 juillet, l'Ukraine a accusé Moscou de déployer des armes lourdes dans la centrale après que la Russie a déclaré que les troupes ukrainiennes avaient tiré sur l'installation. Selon Energoatom, la Russie a déplacé des dizaines d'équipements militaires et des munitions dans la salle des machines du premier réacteur.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé Moscou d'utiliser la centrale comme "une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens, sachant qu'ils ne peuvent pas et ne riposteront pas".
Le 5 août, l'Ukraine a accusé les forces russes d'avoir mené des frappes près d'un réacteur. La Russie a elle désigné l'Ukraine comme auteur des frappes.
L'Ukraine, qui affirme qu'il y a environ 500 soldats russes dans la centrale, a appelé à la création d'une zone démilitarisée.
Malgré les tensions, Energoatom assure être toujours en contact avec le site et recevoir des données sur la surveillance des radiations. Il a déclaré lundi qu'il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations.
dt-neo/mba/emd
Zaporijjia: une centrale nucléaire prise dans la guerre en Ukraine #
La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijiia, la plus grande d'Europe, occupée par les troupes russes, est au centre des préoccupations internationales sur fond de frappes sur le site, dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
Les bombardements la semaine dernière près d'un réacteur nucléaire de Zaporijjia (sud) ont poussé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à mettre en garde contre le "risque très réel de catastrophe nucléaire", tandis que Kiev a accusé Moscou de "terrorisme nucléaire".
Les craintes d'un accident ont ravivé des souvenirs douloureux de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 dans l'Ukraine soviétique, qui a fait des centaines de morts et propagé une contamination radioactive à travers l'Europe.
Située près de la ville d'Energodar sur le fleuve Dnipro (Dniepr en russe), la centrale possède six des 15 réacteurs ukrainiens, capables d'alimenter quatre millions de foyers.
Les réacteurs ont tous été mis en service entre 1984 et 1995, selon l'agence d'État ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays.
Les six réacteurs VVER-1000 de conception soviétique ont une capacité totale de production de près de 6.000 mégawatts.
Avant la guerre, la centrale produisait environ un cinquième de l'électricité ukrainienne. Le pays, qui possède d'importantes réserves d'uranium, est le septième producteur d'énergie nucléaire au monde, selon l'AIEA.
Alors république soviétique, l'Ukraine a commencé à développer l'énergie nucléaire dans les années 1970 avec la construction de Tchernobyl, près de la capitale Kiev, et a apporté des améliorations majeures à la sûreté nucléaire au fil des ans après la catastrophe de Tchernobyl.
La centrale de Zaporijjia est "relativement moderne", estime Mark Wenman, de l'Imperial College de Londres, notant que les composants de réacteur sont situés à l'intérieur d'un bâtiment de confinement fortement renforcé qui peut "résister à des chocs externes extrêmes, à la fois naturels et artificiels", comme un accident d'avion ou des explosions.
La centrale, située non loin de la péninsule ukrainienne de la Crimée (sud) annexée par Moscou en 2014, est passée sous contrôle des troupes russes le 4 mars, peu après le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
Lors des combats, l'armée russe avait ouvert le feu sur des bâtiments du site, suscitant déjà la crainte d'un accident nucléaire majeur. Les pompiers ont été empêchés d'accéder au site pour atteindre l'incendie pendant des heures.
Le fonctionnement de la centrale est assuré par des employés ukrainiens.
Trois des six réacteurs étaient opérationnels début août. L'un des trois a été arrêté suite à des bombardements le 5 août qui ont endommagé une ligne de haute tension, ce qui a déclenché cet arrêt.
L'AIEA a déclaré à plusieurs reprises qu'elle souhaitait organiser une inspection de la centrale de Zaporijjia. Les autorités ukrainiennes s'y sont initialement opposées, jugeant qu'une telle visite légitimerait l'occupation russe. Elles se montrent moins catégoriques ces derniers jours.
Le 21 juillet, l'Ukraine a accusé Moscou de déployer des armes lourdes dans la centrale après que la Russie a déclaré que les troupes ukrainiennes avaient tiré sur l'installation. Selon Energoatom, la Russie a déplacé des dizaines d'équipements militaires et des munitions dans la salle des machines du premier réacteur.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé Moscou d'utiliser la centrale comme "une base militaire pour tirer sur les Ukrainiens, sachant qu'ils ne peuvent pas et ne riposteront pas".
Le 5 août, l'Ukraine a accusé les forces russes d'avoir mené des frappes près d'un réacteur. La Russie a déclaré que l'Ukraine était derrière ces frappes.
L'Ukraine, qui affirme qu'il y a environ 500 soldats russes dans la centrale, a appelé à la création d'une zone démilitarisée.
Malgré les tensions, Energoatom assure être toujours en contact avec le site et recevoir des données sur la surveillance des radiations. Il a déclaré lundi qu'il n'y avait eu aucun changement dans les niveaux de radiations.
dt-neo/mba
Kiev dit avoir déjoué une tentative d'assassinat du ministre de la Défense #
Les services de sécurité ukrainiens ont affirmé lundi avoir déjoué une tentative d'assassinat du ministre de la Défense et du chef du renseignement militaire ukrainiens et avoir neutralisé plusieurs de ses organisateurs présumés.
Le SBU (services de sécurité de l'Ukraine) a annoncé sur son compte Telegram avoir "arrêté des tueurs des services secrets russes qui prévoyaient les assassinats" du ministre de la Défense Oleksiï Reznikov et du chef du renseignement militaire Kyrylo Boudanov". Il a diffusé une vidéo de ces arrestations sur laquelle on voit un groupe armé mettre à terre et menotter deux hommes en civil qui sont en train de se diriger vers une voiture.
L'interpellation de ces deux hommes, dont l'un est arrivé de Russie en Ukraine via le Bélarus, s'est déroulée à Kovel, dans le nord-ouest du territoire uktainien.
Selon le SBU, les personnes arrêtées préparaient "la liquidation physique" de ces deux hauts responsables de la défense ukrainienne ainsi que d'un "militant ukrainien connu" dont il ne cite pas le nom.
Chacun de ces meurtres devait être récompensé d'une somme allant de 100.000 à 150.000 dollars, a affirmé le SBU.
bur-neo/bds
Ukraine: un tankiste russe condamné à 10 ans de prison pour avoir tiré sur un immeuble résidentiel #
Un tribunal ukrainien a condamné à 10 ans de prison un tankiste russe accusé d'avoir tiré sur un immeuble résidentiel, ont annoncé lundi les services ukrainiens de sécurité (SBU).
Le sergent Mikhaïl Koulikov, fait prisonnier au début de l'invasion russe de l'Ukraine, a été reconnu coupables de "violation des lois et coutumes de la guerre" par un tribunal de Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine.
Selon le SBU, "il a été établi que le tankiste russe avait franchi le 24 février la frontière de l'Ukraine depuis le Bélarus" puis, avançant en direction de cette capitale régionale durement touchée par les combats, "bombardé des localités".
"Le 26 février, suivant l'ordre de son commandant, il a notamment tiré sur un immeuble résidentiel de 11 étages abritant des civils. Plusieurs appartements ont été détruits", poursuit le SBU, selon qui son char avait été intercepté peu après et le sergent Koulikov capturé.
En mai, la justice ukrainienne avait déjà condamné à la prison à vie un sous-officier russe de 21 ans, Vadim Chichimarine, pour le meurtre d'un civil, une peine abaissée en appel à 15 ans de prison. Il s'agissait du premier militaire russe à être jugé pour crime de guerre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.
Deux soldats accusés d'avoir bombardé au lance-missile multiple deux villages dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, le premier jour de la guerre ont eux été condamnés à 11 ans de prison et plusieurs autres cas sont actuellement en train d'être jugés.
tbm/neo/mr
L'Ukraine annonce la première arrivée à destination d'un navire chargé de céréales #
Un premier navire transportant des céréales exportées par l'Ukraine a accosté lundi à sa destination finale, la Turquie, a annoncé Kiev alors que l'arrivée d'un autre navire qui devait accoster dimanche au Liban a été retardée.
Le cargo turc Polarnet qui a quitté vendredi le port ukrainien de Tchornomorsk avec 12.000 tonnes de maïs, est arrivé comme prévu à destination après son inspection par le Centre de coordination conjointe (CCC) établi à Istanbul aux termes de l'accord international signé en juillet, a annoncé dans un communiqué le ministère ukrainien de l'Infrastructure.
"Cette première expérience réussie (...) nous permet d'être optimistes quant aux perspectives futures", a commenté le ministre ukrainien, Oleksandre Koubrakov, cité dans le communiqué et qui a remercié l'équipage du Polarnet pour avoir été un des premiers à tester ce mécanisme.
La Russie et l'Ukraine ont signé le 22 juillet deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent les exportations de céréales ukrainiennes bloquées par la guerre depuis le 24 février et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.
Le Razoni, un cargo battant pavillon sierra-léonais qui avait quitté dès lundi 1er août le port ukrainien d'Odessa avec 26.000 tonnes de maïs et qui aurait dû accoster dimanche à Tripoli (Liban) n'est toujours pas arrivé à destination.
Selon l'ambassade ukrainienne au Liban, "l'acheteur final au Liban a refusé d'accepter la cargaison en raison du retard des conditions de livraison (cinq mois)".
"L'expéditeur est donc à la recherche d'un autre destinataire. Cela peut être au Liban ou dans un autre pays", a ajouté sur Twitter l'ambassade ukrainienne.
Huit navires au total ont pris la mer depuis la signature de l'accord, ont indiqué lundi matin les autorités ukrainiennes, qui espèrent que trois à cinq navires pourront partir quotidiennement d'ici à deux semaines.
tbm/neo/jg
L'Ukraine veut que la centrale nucléaire bombardée soit une "zone démilitarisée" #
Le patron de l'agence nucléaire ukrainienne Energoatom a appelé lundi à la création d'une "zone démilitarisée" sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia, touché par des bombardements pour lesquels Kiev et Moscou s'accusent.
"Ce qui doit être fait, c'est faire sortir les occupants du territoire de la centrale et créer une zone démilitarisée", a déclaré Petro Kotine dans une vidéo publiée sur la page Telegram d'Energoatom.
"Il devrait y avoir une mission de gardiens de la paix qui inclurait aussi des experts de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et d'autres organisations de sécurité", a-t-il poursuivi, estimant que la présence de l'armée russe sur place "crée le plus grand danger pour l'avenir, un accident impliquant des radiations ou même une catastrophe nucléaire".
Il a en outre accusé l'AIEA d'avoir eu "une réaction très molle" depuis que l'armée russe s'est emparée du site en mars.
Selon lui, la centrale de Zaporijjia, la plus grande d'Ukraine et d'Europe, est occupée par "environ 500 soldats et 50 véhicules lourds, des tanks et des camions".
Kiev et Moscou s'accusent mutuellement depuis vendredi de frappes à proximité des réacteurs de cette centrale nucléaire située dans le sud de l'Ukraine.
Le ministère russe de la Défense a affirmé lundi que la dernière frappe, dans la nuit de samedi à dimanche, a endommagé une ligne à haute tension fournissant de l'électricité à deux régions ukrainiennes. Samedi, un réacteur avait été arrêté après avoir été visé par des frappes.
Selon Petro Kotine, deux employés ukrainiens de la centrale ont été blessés dans ces frappes.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a souligné lundi que "toute attaque contre des centrales nucléaires est une chose suicidaire".
tbm/sg
L'Ukraine frappe de nouveau un pont stratégique à Kherson #
Les forces ukrainiennes ont de nouveau frappé dans la nuit de dimanche à lundi un important pont de Kherson, ville du sud du pays occupée par les troupes russes, ont annoncé les autorités de Kiev.
"Quelle nuit pour les occupants dans la région de Kherson. Des frappes dans la zone du pont Antonovski", a affirmé sur Facebook un député régional, Serguiï Khlan.
Ces frappes ont été confirmées par la porte-parole du commandement sud des forces armées ukrainiennes, Natalia Goumeniouk.
"La conduite de tir que nous avons mise au point depuis plusieurs jours a des résultats. Les impacts sont considérables aussi bien pour le pont Antonovski que Kakhovski", un autre pont, a-t-elle déclaré à la télévision ukrainienne.
Le pont Antonovski, en banlieue de Kherson, est stratégique et vital pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.
Il avait déjà été visé et partiellement détruit le 27 juillet, forçant l'armée russe à repenser ses chaînes logistiques. Des pontons mobiles auraient notamment été installés.
Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes annoncent depuis plusieurs semaines une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tous premiers jours de l'offensive russe contre l'Ukraine.
Essentielle pour l'agriculture ukrainienne, la région est aussi stratégique car limitrophe de la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014. En l'occupant, la Russie a pu constituer un pont terrestre pour relier la Crimée au territoire russe et aux autres régions ukrainiennes qu'elle occupe.
Les autorités d'occupation prévoient d'ailleurs un référendum d'annexion de Kherson et de la région voisine de Zaporijjia.
tbm/at
Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens #
Quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche les ports ukrainiens d'Odessa et de Tchornomorsk sur la mer Noire, ont annoncé les autorités, précisant qu'ils transportaient environ 170.000 tonnes de marchandises.
"Le deuxième convoi avec des livraisons ukrainiennes vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk: trois navires à partir de Tchornomorsk et un autre à partir d'Odessa", a indiqué le ministère de l'Infrastructure sur Telegram.
Selon lui, les quatre navires en question sont le Mustafa Necati, le Star Helena, le Glory et le Riva Wind avec à leur bord "environ 170.000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture".
Le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations depuis Istanbul avait annoncé samedi que cinq navires seraient au départ des ports ukrainiens dimanche, mais Kiev n'en a annoncé que quatre.
Samedi, un cargo était arrivé au port de Tchernomorsk, pour y charger des céréales pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.
Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre en Ukraine, l'un des principaux producteurs mondiaux tout comme la Russie, a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.
La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés, parrainés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent l'exportation des céréales ukrainiennes malgré la guerre et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.
Plusieurs navires ont déjà quitté l'Ukraine cette semaine.
bur-pop/sg
Quatre navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens #
Quatre navires chargés de céréales ont quitté dimanche les ports ukrainiens d'Odessa et de Tchornomorsk sur la mer Noire, ont annoncé les autorités, précisant qu'ils transportaient environ 170.000 tonnes de marchandises.
"Le deuxième convoi avec des livraisons ukrainiennes vient de partir des ports d'Odessa et de Tchornomorsk: trois navires à partir de Tchornomorsk et un autre à partir d'Odessa", a indiqué le ministère de l'Infrastructure sur Telegram.
Selon lui, les quatre navires en question sont le Mustafa Necati, le Star Helena, le Glory et le Riva Wind avec à leur bord "environ 170.000 tonnes de marchandises liées à l'agriculture".
Le Centre de coordination conjointe (CCC) qui supervise les opérations depuis Istanbul avait annoncé samedi que cinq navires seraient au départ des ports ukrainiens dimanche, mais Kiev n'en a annoncé que quatre.
Samedi, un cargo était arrivé au port de Tchernomorsk, pour y charger des céréales pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.
Le blocage de millions de tonnes de céréales du fait de la guerre en Ukraine, l'un des principaux producteurs mondiaux tout comme la Russie, a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et suscité la crainte d'une crise alimentaire mondiale.
La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés, parrainés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent l'exportation des céréales ukrainiennes malgré la guerre et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales.
Plusieurs navires ont déjà quitté l'Ukraine cette semaine.
bur-pop/sg
Ukraine: arrivée d'un premier cargo pour charger des céréales à Tchernomorsk #
Un cargo est arrivé samedi au port ukrainien de Tchernomorsk (sud) sur la mer Noire, pour y charger des céréales pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, ont annoncé les autorités ukrainiennes.
"Aujourd'hui, pour la première fois depuis l'invasion russe, le vraquier Fulmar S, battant pavillon de la Barbade, est arrivé au port de Tchernomorsk pour chargement", a déclaré le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandr Kubrakov sur Facebook, remerciant les Nations unies et la Turquie pour leur aide pour ce "couloir des céréales" en mer Noire "devenu opérationnel à l'entrée et à la sortie des ports ukrainiens".
Le blocage d'immenses quantités de céréales dans les ports ukrainiens depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février a provoqué une flambée des prix alimentaires dans les pays les plus pauvres et une crise alimentaire mondiale.
La Russie et l'Ukraine ont signé deux accords séparés, validés par la Turquie et les Nations unies, qui permettent l'exportation des céréales ukrainiennes et de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales. Avec pour objectif d'atténuer la crise alimentaire.
Plusieurs navires ont déjà quitté l'Ukraine cette semaine, mais le Fulmar S, qui mesure 138 mètres de long et peut charger 14.415 tonnes, selon le site Marinetraffic.com, est le premier à accoster à Tchernomorsk dans ce but.
"Nous faisons tout notre possible pour garantir que nos ports puissent accueillir et s'occuper de plus de navires. Nous prévoyons d'arriver au stade de trois à cinq bateaux par jour d'ici deux semaines", a indiqué le ministre ukrainien des Infrastructures.
"Nous avons pour objectif d'atteindre un volume mensuel de transbordement de trois millions de tonnes de produits agricules dans les ports du hub logistique d'Odessa" (sud), a-t-il ajouté, espérant que d'autres ports ukrainiens pourront prochainement être débloqués, comme ceux de Pivdennyi ou de Mikolaïv.
En parallèle, "nous continuons à augmenter les transbordements dans les ports du Danube, qui sauvent les exportateurs ukrainiens depuis février", a expliqué le ministre.
Depuis l'invasion de l'Ukraine décidée par le président russe Vladimir Poutine, les combats acharnés entre les armées des deux pays et les bombardements ont dévasté de nombreuses régions, faisant des dizaines de milliers de morts et des millions de déplacés.
bur-mba/clr
Ukraine: arrêt d'un réacteur d'une centrale nucléaire visée par des frappes #
L'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous le contrôle des forces russes, a été arrêté, a annoncé samedi la compagnie ukrainienne de l'énergie atomique, après des frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.
"A la suite de l'attaque de la centrale nucléaire de Zaporijjia, le système de protection d'urgence s'est déclenché sur l'un des trois réacteurs en état de marche, qui s'est éteint", a annoncé Energoatom dans un message sur Telegram.
Selon cette source, les bombardements ont "gravement endommagé" une station renfermant de l'azote et de l'oxygène et un "bâtiment auxiliaire". "Il existe toujours des risques de fuite d'hydrogène et de substances radioactives, et le risque d'incendie est également élevé", a-t-elle dit.
"Le bombardement (...) a causé un risque sérieux pour le fonctionnement en toute sécurité de la centrale", a poursuivi Energoatom, indiquant toutefois qu'elle continue de produire de l'électricité et que le personnel ukrainien continue d'y travailler.
Les autorités ukrainiennes ont accusé vendredi les forces russes d'avoir effectué trois frappes près d'un réacteur de la centrale de Zaporijjia, dans le sud, bien que Moscou contrôle ce territoire depuis le début de l'invasion.
L'armée russe a de son côté affirmé que les forces ukrainiennes sont à l'origine de ces frappes, qui ont provoqué un incendie qui a été éteint.
Le 21 juillet, la Russie avait déjà accusé les forces ukrainiennes d'avoir frappé au drone sur le territoire de cette centrale nucléaire, la plus grande d'Europe.
Kiev assure en outre que Moscou stocke des armes lourdes et des munitions sur le territoire de la centrale, occupée depuis mars par les forces russes.
bur-pop/sg
La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne, après le rapport critiqué par Kiev #
La responsable d'Amnesty International en Ukraine, Oksana Pokaltchouk, a annoncé sa démission à la suite du rapport de l'ONG reprochant aux forces armées ukrainiennes de mettre en danger des civils, qui a provoqué la colère de Kiev.
"Je démissionne d'Amnesty International en Ukraine", a affirmé Mme Pokaltchouk dans un communiqué sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, reprochant au rapport publié le 4 août d'avoir sans le vouloir servi "la propagande russe".
Amnesty avait affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées.
La publication la veille du document avait suscité l'ire de Kiev. Le président Volodymyr Zelensky était allé jusqu'à accuser l'ONG de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" russe, en mettant "la victime et l'agresseur d'une certaine manière sur un pied d'égalité".
"Si vous ne vivez pas dans un pays envahi par des occupants qui le morcellent, vous ne comprenez probablement pas ce que c'est de condamner une armée de défenseurs", a ajouté la responsable d'Amnesty Ukraine.
La secrétaire générale d'Amnesty International, Agnès Callamard, s'est déclarée "désolée" d'apprendre la démission de Mme Pokaltchouk, mais ajouté qu'elle "respectait sa décision".
"Oksana a été un membre apprécié du personnel d'Amnesty International et a dirigé son bureau en Ukraine depuis sept ans, avec de nombreux succès en matière de droits humains", a-t-elle souligné samedi.
Mme Pokaltchouk a indiqué avoir tenté en vain de convaincre la direction d'Amnesty International que le rapport était partiel et ne prenait pas en compte le point de vue du ministère ukrainien de la Défense.
Amnesty a indiqué avoir contacté les responsables du ministère de la Défense le 29 juillet au sujet de ses conclusions, mais n'avoir pas eu de réponse à temps avant la sortie de son rapport.
Selon Mme Pokaltchouk, Amnesty a "donné très peu de temps" au ministère "pour une réponse". "Par conséquent, l'organisation a publié un rapport qui semblait involontairement soutenir la version russe. S'efforçant de protéger les civils, ce rapport est devenu un outil de propagande russe", déplore-t-elle.
Dans un précédent post sur Facebook, Mme Pokaltchouk avait affirmé qu'Amnesty avait ignoré les appels de son équipe à ne pas publier le rapport. "Hier, j'avais le naïf espoir que tout pouvait être arrangé et que ce texte serait remplacé par un autre. Mais aujourd'hui, j'ai réalisé que cela n'arriverait pas", ajoute-t-elle.
Vendredi, Agnès Callamard avait assuré que les conclusions du rapport étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d'Amnesty International".
Dans son rapport publié au terme d'une enquête de quatre mois, Amnesty a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international.
Amnesty a toutefois insisté sur le fait que les tactiques ukrainiennes ne "justifient en aucun cas les attaques russes aveugles" qui ont frappé les populations civiles.
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'était dit "indigné" par les accusations "injustes" d'Amnesty International qui, selon lui, crée "un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime".
ft-at/bpi
Les cyclistes âgés de l'est de l'Ukraine, au guidon malgré les violences #
Ils semblent ne pas être à leur place, mais ils sont partout dans l'Est de l'Ukraine en guerre: les séniors faisant du vélo, pédalant sur de vieilles bicyclettes, refusant de se laisser aller au chaos ambiant.
Les frappes d'artillerie ont beau se faire entendre au loin et les véhicules blindés dévaler les rues, ces cyclistes refusent de fuir, projetant un semblant de normalité dans un paysage dévasté.
En banlieue de Kiev, abandonnée fin mars par les forces russes, les journalistes de l'AFP avaient vu de nombreux corps de personnes à vélo, apparemment abattues alors qu'elles tentaient de poursuivre un rythme de vie normale dans des circonstances périlleuses.
"Rien ne m'a touché jusque-là", souffle Otari Iounachvili, cycliste de 77 ans rencontré à Toretsk, dans l'est de l'Ukraine, ses paroles laissant apparaître des dents en or et en argent sous une moustache grise.
Jeudi, huit personnes ont été fauchées par un obus russe tombé sur un arrêt de bus à Toretsk, selon le gouverneur de la région. Dans la nuit qui a suivi, des magasins ont été détruit par de nouveaux bombardements, selon les locaux.
Vendredi matin, les équipes de nettoyage étaient au travail, déblayant débris et briques sous un nuage de poussière. Une équipe balayait les lieux, alors que le duel d'artillerie entre Russes et Ukrainiens se faisait entendre au loin.
Les cyclistes, eux, regardent tranquillement les travaux alors même que des voitures se pressent pour quitter la villes, des affaires accrochées au toit.
"Je n'ai pas de voiture à conduire, mais j'ai quand même besoin de me déplacer", lâche Oleksandre, un mineur à la retraite de 60 ans, s'accrochant au guidon de son vélo visiblement dépourvu de freins.
"Bien sûr que je ressens le danger", finit-il par admettre: "Mais si on me tire dessus, qui s'en souciera?".
Depuis que la Russie a retiré ses troupes des environs de Kiev, l'essentiel des combats s'est déroulé dans le Donbass, bassin industriel en partie aux mains de séparatistes prorusses depuis 2014.
Les affrontements se résument souvent à des duels d'artillerie et les gains territoriaux sont lents.
Les villes et villages, pour leur part, sont marqués par les traces des bombardements. Des bâtiments sont cloués de planches de bois et fortifiés avec des sacs de sable, semblant pour toujours abandonnés au champ de bataille.
La semaine dernière, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté les habitants de la région à la quitter sans délai mais les autorités estiment que des centaines de milliers de personnes restent sur place, sans compter ceux présents dans les territoires sous contrôle russe ou prorusse.
Parmi ceux qui restent, de nombreuses personnes âgées, souvent sans liens familiaux ou sans l'argent nécessaire pour trouver un nouveau chez soi ailleurs. D'autres refusent de partir.
"Le cyclisme, c'est bon pour la santé, alors que la conduite, c'est stressant", explique Volodymyr, 74 ans, en récoltant de l'herbe au bord de la route pour nourrir ses canards et ses poulets à la maison.
Son vélo vert pistache est garé sous un panneau de propagande affichant un soldat ukrainien avec une arme antichar, près de Kramatorsk, le dernier grand centre administratif encore sous contrôle ukrainien dans la région.
"Si quelque chose arrivait, je préfère mourir sur le coup, comme ça je ne serai pas handicapé", lance Volodymyr avec un air de défi.
Le stoïcisme semble être la philosophie prédominante chez les cyclistes du Donbass, endurcis par huit ans de conflit avec les séparatistes soutenus par Moscou.
Viktor, 62 ans, pédale sur sa bicyclette vieille de 40 ans -- fabriquée en Union soviétique --, son pantalon replié dans ses chaussettes pour ne pas se prendre dans les roues ou la chaîne.
"Je me sens en sécurité, nos troupes sont ici", dit-il. Et si une roquette tombe? "Je me cacherai dans les buissons!"
jts/pop/tbm/ia
La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne, après le rapport critiqué par Kiev #
La responsable d'Amnesty International en Ukraine, Oksana Pokaltchouk, a annoncé sa démission à la suite du rapport de l'ONG reprochant aux forces armées ukrainiennes de mettre en danger des civils, qui a provoqué la colère de Kiev.
"Je démissionne d'Amnesty International en Ukraine", a affirmé Mme Pokaltchouk dans un communiqué sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, reprochant au rapport publié le 4 août d'avoir sans le vouloir servi "la propagande russe".
Amnesty avait affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées.
La publication la veille du document avait suscité l'ire de Kiev. Le président Volodymyr Zelensky était allé jusqu'à accuser l'ONG de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" russe, en mettant "la victime et l'agresseur d'une certaine manière sur un pied d'égalité".
"Si vous ne vivez pas dans un pays envahi par des occupants qui le morcellent, vous ne comprenez probablement pas ce que c'est de condamner une armée de défenseurs", a ajouté la responsable d'Amnesty Ukraine.
Elle a indiqué avoir tenté en vain de convaincre la direction d'Amnesty International que le rapport était partiel et ne prenait pas en compte le point de vue du ministère ukrainien de la Défense.
Amnesty a indiqué avoir contacté les responsables du ministère de la Défense le 29 juillet au sujet de ses conclusions, mais n'avoir pas eu de réponse à temps avant la sortie de son rapport.
Selon Mme Pokaltchouk, Amnesty a "donné très peu de temps" au ministère "pour une réponse". "Par conséquent, l'organisation a involontairement publié un rapport qui semblait involontairement soutenir la version russe. S'efforçant de protéger les civils, ce rapport est devenu un outil de propagande russe", déplore-t-elle.
Dans un précédent post sur Facebook, Mme Pokaltchouk avait affirmé qu'Amnesty avait ignoré les appels de son équipe à ne pas publier le rapport. "Hier, j'avais le naïf espoir que tout pouvait être arrangé et que ce texte serait remplacé par un autre. Mais aujourd'hui, j'ai réalisé que cela n'arriverait pas", ajoute-t-elle.
Vendredi, la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard, avait assuré que les conclusions du rapport étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d'Amnesty International".
Dans son rapport publié au terme d'une enquête de quatre mois, Amnesty a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international.
Amnesty a toutefois insisté sur le fait que les tactiques ukrainiennes ne "justifient en aucun cas les attaques russes aveugles" qui ont frappé les populations civiles
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'était dit "indigné" par les accusations "injustes" d'Amnesty International qui, selon lui, crée "un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime".
ft-at/bpi
La responsable d'Amnesty en Ukraine démissionne, après le rapport critiqué par Kiev #
La responsable d'Amnesty International en Ukraine, Oksana Pokaltchouk, a annoncé sa démission à la suite du rapport de l'ONG reprochant aux forces armées ukrainiennes de mettre en danger des civils, qui a provoqué la colère de Kiev.
"Je démissionne d'Amnesty International en Ukraine", a affirmé Mme Pokaltchouk dans un communiqué sur sa page Facebook dans la nuit de vendredi à samedi, reprochant au rapport publié le 4 août d'avoir sans le vouloir servi "la propagande russe".
Amnesty avait affirmé vendredi assumer pleinement son rapport reprochant à l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils dans sa résistance à l'invasion russe en installant des infrastructures militaires dans des zones habitées.
La publication la veille du document avait suscité l'ire de Kiev. Le président Volodymyr Zelensky était allé jusqu'à accuser l'ONG de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" russe, en mettant "la victime et l'agresseur d'une certaine manière sur un pied d'égalité".
"Si vous ne vivez pas dans un pays envahi par des occupants qui le morcellent, vous ne comprenez probablement pas ce que c'est de condamner une armée de défenseurs", a ajouté la responsable d'Amnesty Ukraine.
Elle a indiqué avoir tenté de convaincre la direction d'Amnesty International que le rapport était partiel et ne prenait pas en compte le point de vue du ministère ukrainien de la Défense.
Selon elle, Amnesty a finalement "envoyé une demande au ministère de la Défense" mais lui a "donné très peu de temps pour une réponse". "Par conséquent, l'organisation a involontairement publié un rapport qui semblait involontairement soutenir la version russe. S'efforçant de protéger les civils, ce rapport est devenu un outil de propagande russe", déplore-t-elle.
Dans un précédent post sur Facebook, Mme Pokaltchouk avait affirmé qu'Amnesty avait ignoré les appels de son équipe à ne pas publier le rapport. "Hier, j'avais le naïf espoir que tout pouvait être arrangé et que ce texte serait remplacé par un autre. Mais aujourd'hui, j'ai réalisé que cela n'arriverait pas", ajoute-t-elle.
Vendredi, la secrétaire générale de l'ONG, Agnès Callamard, avait assuré que les conclusions du rapport étaient "fondées sur des preuves obtenues lors d'investigations de grande ampleur soumises aux mêmes normes rigoureuses et processus de vérification que tout le travail d'Amnesty International".
Dans son rapport publié au terme d'une enquête de quatre mois, Amnesty a accusé l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international.
ft-at/bpi