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Derrière la défaite de Liz Cheney, la victoire de Trump sur le conservatisme traditionnel #

8/18/2022, 2:45 PM
Washington, USA

La récente défaite de la républicaine Liz Cheney face à une pro-Trump dans le Wyoming expose au grand jour les bouleversements d'un parti républicain qui avec l'ancien président s'éloigne du conservatisme traditionnel pour s'axer autour d'une personnalité.

La déroute de Mme Cheney mardi n'acte pas simplement son départ prochain de la Chambre des représentants, où elle avait une voix à part, mais signe aussi le vif rejet d'une ligne anti-Trump par les électeurs républicains.

Liz Cheney s'est alignée sur les positions de Donald Trump lorsqu'il était président, dans 93% de ses votes à la Chambre. Mais son péché est d'avoir depuis critiqué ouvertement le milliardaire au sein d'un mouvement politique qui semble de moins en moins ouvert à la dissidence.

"Je pense que le parti républicain est aujourd'hui dans un sale état, et je pense que beaucoup de travail nous attend", a déclaré Mme Cheney mercredi matin à NBC.

"Cela pourrait s'étaler sur plusieurs cycles électoraux, mais je pense que ce pays a besoin d'un parti républicain ancré sur le fond, sur les principes, sur une doctrine", a-t-elle poursuivi. "Un parti qui a, à l'inverse, soutenu pleinement Donald Trump et son culte de la personnalité, détourne le regard".

De nombreux présidents républicains, de Ronald Reagan à George W. Bush, ont fait face à des oppositions internes. Mais les débats sur les personnes n'éclipsaient que rarement les orientations fondamentales du parti: baisse des impôts, libre-échange, un pouvoir fédéral faible et une armée puissante.

Mais le "Grand Old Party", ou GOP, est désormais uni autour d'un homme qui n'a que peu d'égards pour les codes du conservatisme traditionnel.

"Le parti républicain n'est plus le +parti de Reagan+ ou le +parti de Nixon+", estime Aron Solomon, conseiller juridique pour l'agence de marketing Esquire Digital.

"C'est un parti qui s'était perdu et qui a désormais trouvé sa voie. Mais, pour beaucoup, cette voie est effrayante", analyse-t-il auprès de l'AFP.

Si la doctrine surnommée "Reaganomics" est devenue une référence claire au néolibéralisme, l'idéologie derrière le "trumpisme" est plus difficile à cerner au-delà d'un populisme teinté de nationalisme.

S'il porte la marque d'une forme d'affranchissement des règles usuelles de la politique, le "trumpisme" suggère aussi un certain "culte de la personnalité" autour de l'ancien président, ainsi que l'a décrit Liz Cheney.

Pourtant, Donald Trump, qui traite ses détracteurs républicains de "RINO" ("Republicans in name only", "qui n'ont de républicain que le nom"), n'a pas été lié à ce parti depuis toujours.

Le magnat de l'immobilier était républicain dans les années 1980, mais s'est ensuite affiché comme indépendant et même un temps comme démocrate, parti qu'il a financé.

La métamorphose du parti républicain peut aussi se voir dans la comparaison, à 40 ans d'écart, entre deux conventions nationales, ces grands-messes qui adoubent les candidats avant une élection présidentielle.

En 1980, le parti mené par Ronald Reagan publiait un programme d'une soixantaine de pages, avec des propositions détaillées sur la fiscalité, la protection sociale, les transports, l'immigration, les droits des femmes, la santé, etc.

Pour le lancement de la campagne de réélection de Donald Trump en 2020, le parti républicain a abandonné l'actualisation de son projet politique pour simplement soutenir le président-candidat et ses priorités, aussi floues soient-elles.

"Malheureusement, les principes républicains semblent perdus", écrivait alors dans une tribune Sean O'Keefe, ministre sous George Bush père. "Rien n'expose mieux cela que l'absence d'un programme républicain pour 2020".

L'emprise de Donald Trump sur le parti est devenue manifeste quand plus des deux tiers de ses élus à la Chambre des représentants ont refusé de certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle, quelques heures seulement après l'assaut du Capitole mené par des partisans d'un président qui ne voulait plus quitter le Bureau ovale.

Et, preuve supplémentaire de sa mainmise, des dix élus conservateurs qui avaient voté en faveur de sa seconde mise en accusation à la Chambre des représentants en janvier 2021, seuls deux tenteront de garder leur siège à la Chambre lors des élections législatives de cet automne: quatre ont refusé de se représenter, quatre autres ont été défaits lors des primaires.

Liz Cheney, qui appartient à cette dernière catégorie, a cependant promis de "tout faire" pour que l'ancien président n'accède plus jamais à la Maison Blanche, ne fermant pas la porte à la possibilité de se présenter elle-même en 2024.

Mais pour l'analyste Aron Solomon, Mme Cheney aurait plus de succès sur les ondes que dans les urnes.

"il est plus que probable que Liz Cheney se transforme en commentatrice de radio ou de télévision", estime-t-il. "Ca lui irait bien et elle touchera davantage d'électeurs qui écoutent vraiment".

ft/bgs/ube/dax

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AUG 17

TikTok plus vigilant sur les contenus politiques avant les élections législatives américaines #

8/17/2022, 6:37 PM
New York, USA

TikTok entend se montrer plus vigilant sur la nature des contenus politiques postés sur le réseau social avant le scrutin législatif américain du 8 novembre.

Les publicités à caractère politique sont proscrites sur la plateforme depuis octobre 2019, mais certains annonceurs étaient parvenus à contourner cette interdiction en passant par des influenceurs rémunérés lors du scrutin de 2020.

Pour y remédier, TikTok va sensibiliser les créateurs directement et via le réseau social, et s'engage à retirer tout contenu mis en ligne par un créateur et payé par un annonceur politique, a indiqué, dans un message posté sur le site officiel, Eric Han, en charge de la sécurité des contenus pour les Etats-Unis.

Quant aux contenus postés spontanément par les utilisateurs non rémunérés, des algorithmes et des employés de TikTok s'assurent qu'ils ne promeuvent pas la désinformation, le harcèlement, les messages haineux et l'extrémisme violent.

Le groupe collabore également avec des organisations externes qui vérifient la fiabilité des contenus et l'alertent sur des vidéos contenant des assertions fausses ou erronées.

La filiale du groupe chinois ByteDance entend également faire acte de pédagogie et diriger les utilisateurs en quête d'informations sur le scrutin vers des sources externes qu'elle considère fiables.

TikTok a créé, sur son application, une plateforme dédiée aux élections américaines, qui propose du contenu relatif aux modalités du scrutin, à l'inscription sur les listes électorales, ainsi qu'aux candidats, et postera des estimations le soir des résultats.

Mardi, Meta avait également annoncé ses mesures prises pour faciliter l'accès à des informations pratiques vérifiées sur l'élection ainsi que pour lutter contre la désinformation et la manipulation.

Elles sont similaires à celles mises en place lors des élections de 2020, avec une équipe dédiée.

Facebook écartera notamment toute tentative de désinformation quant aux modalités du scrutin et refusera toute publicité encourageant à ne pas se rendre aux urnes ou contestant les résultats du scrutin.

tu/vmt/dax

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AUG 17

Liz Cheney, la républicaine qui a osé défier Trump #

8/17/2022, 4:19 AM
Washington, USA

Elle a perdu son pari face à Donald Trump, mais a promis de tout faire pour écarter le milliardaire du Bureau ovale: l'élue américaine Liz Cheney, a pris mardi la tête d'une bataille qui s'annonce solitaire et périlleuse contre l'ancien président.

Pour avoir été la porte-voix des républicains anti-Trump et la vice-présidente d'une commission qui enquête sur sa responsabilité dans l'assaut du Capitole, l'élue de 56 ans a déjà été privée d'un nouveau mandat au Congrès américain.

Liz Cheney y représentait le Wyoming, l'Etat le moins peuplé du pays, connu pour ses grandes plaines, ses cow-boys, ses raffineries de pétrole... et pour avoir voté à 70% pour Donald Trump en 2020.

Qu'importe que cette femme, aussi connue pour être la fille de l'ancien vice-président Dick Cheney, soit pro-armes ou anti-avortement. Dans cet Etat très conservateur, elle n'était plus en terrain conquis.

"Il y a deux ans, j'ai gagné cette primaire avec 73% des voix. J'aurais pu facilement refaire la même chose", a estimé la parlementaire, connue pour son ton martial, parfois scolaire, entourée de ses proches depuis son fief montagneux de Jackson.

"Mais cela aurait exigé que je soutienne le mensonge du président Trump sur les élections de 2020", a-t-elle affirmé. "C'était une voie que je ne pouvais et ne voulais pas emprunter."

Après avoir perdu sa primaire contre une protégée du magnat, Liz Cheney s'est à nouveau engagée à "tout faire" pour que Donald Trump ne soit plus jamais président, même si ce dernier semble plus que jamais prêt à annoncer une nouvelle candidature.

Cette croisade passera-t-elle par un changement de parti? Une candidature, elle aussi, à l'élection présidentielle de 2024? Mardi soir, l'élue n'en a pas dit davantage sur ses intentions.

Mais, dans sa lutte contre le nationalisme exacerbé et la rhétorique populiste qui a porté l'ex-président au pouvoir, Liz Cheney est pour l'instant bien seule.

Plus d'un an et demi après avoir été chassé du pouvoir, Donald Trump conserve une poigne de fer sur le "Grand Old Party", qui a qualifié les manifestations du 6 janvier d'"expression politique légitime" et sanctionné Liz Cheney pour sa participation à l'enquête.

Un seul autre conservateur, l'élu Adam Kinzinger, pas candidat à sa réélection, avait accepté de siéger dans cette commission. Tous deux sont affublés par leurs collègues du surnom très péjoratif de "RINOs", réservé aux républicains jugés trop timorés.

Liz Cheney, héritière d'une droite traditionaliste n'a pourtant en rien renié ses positions très conservatrices.

Mais pour les soutiens de Donald Trump, elle représente le "marigot" de Washington dénoncé par l'ex-président, qui fustige des responsables politiques carriéristes auxquels les militants ne s'identifient plus.

La parlementaire, issue d'une famille au long passé politique, a souvent été vue au côté de son père Dick Cheney, élu du Wyoming de 1979 à 1989, avant de devenir ministre de la Défense de George H. W. Bush, puis vice-président de George W. Bush.

Diplômée en droit de l'Université de Chicago, elle a intégré la banque Société financière internationale avant d'occuper plusieurs postes au département d'Etat, notamment sur le Proche-Orient.

Mariée à Philip Perry, avocat dans un célèbre cabinet de Washington, cette mère de cinq enfants avait tenté sa chance pour un siège au Sénat en 2014, avant de prendre en 2016 le siège jadis occupé par son père à la Chambre.

Lors d'auditions télévisées mi-juin, l'élue avait déjà marqué par ses mots très durs adressés aux conservateurs qui continuent à suivre aveuglément Donald Trump dans sa bataille contre de supposées élections "volées".

"Ce soir, je dis ceci à mes collègues républicains qui défendent l'indéfendable: le jour viendra où Donald Trump partira, mais votre déshonneur subsistera", avait-elle lancé, signalant que la "défense de la Constitution américaine" méritait de mettre en péril sa carrière politique.

cjc/mav

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AUG 17

Liz Cheney, ennemie jurée de Trump, éjectée de son siège au Congrès #

8/17/2022, 3:07 AM
Jackson, USA

L'élue républicaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, s'est engagée mardi à "tout faire" pour que l'ancien président n'accède plus jamais à la Maison Blanche, après avoir perdu une primaire face à une protégée du milliardaire.

"Je ferai tout ce qu'il faut pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale", a déclaré la parlementaire de 56 ans, depuis le Wyoming, Etat très conservateur où elle siégeait depuis 2017.

L'élue de 56 ans est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d'élus, pour qui Donald Trump a "failli à son devoir" lors de l'attaque menée par ses partisans pour tenter d'empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.

Donald Trump, qui flirte ouvertement avec une candidature à la présidentielle de 2024, dénonce sans cesse les travaux de cette commission, qu'il qualifie de "chasse aux sorcières". Il s'était pour cette raison engagé à faire battre Mme Cheney, mettant tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans auprès de qui il est allé faire campagne fin mai.

L'investiture républicaine dans l'élection pour la Chambre des représentants ira donc à la protégée de Donald Trump, renforçant encore un peu plus l'emprise de l'ancien locataire de la Maison Blanche sur le parti républicain, et ce en dépit des nombreuses enquêtes dont il fait l'objet. Comme si, à force d'accumulation, toutes ces affaires n'avaient plus prise sur lui.

L'ex-magnat de l'immobilier a immédiatement applaudi la défaite de Liz Cheney: "Elle devrait avoir honte d'elle-même, de la façon dont elle a agi", a-t-il affirmé sur son réseau social, Truth Social. "Maintenant, elle peut enfin tomber dans les oubliettes de la politique", s'est-il réjoui.

Dans le Wyoming, un Etat qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, la candidate Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.

De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle Donald Trump a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes.

"Dans notre pays, nous ne prêtons pas serment à un individu ni à un parti politique", affirmait encore l'élue lors d'une audition parlementaire mi-juin, estimant que la "défense de la Constitution américaine" méritait de mettre en péril sa carrière politique.

Depuis qu'elle enquête sur Donald Trump et son entourage, l'élue a été visée par une série de menaces de mort et ne se déplace plus sans escorte policière.

Dans son Etat, le premier à avoir accordé aux femmes le droit de vote en 1869, comme le rappelle une grande fresque dans le centre-ville de Cheyenne, l'élue avait été contrainte de mener une sorte de campagne fantôme, sans meetings électoraux ou événements publics.

Cette femme blonde à lunettes, héritière d'une droite très traditionaliste, pro-armes et anti-avortement, a aussi été excommuniée par le parti républicain du Wyoming, dont le chef a lui-même participé aux manifestations le jour de l'assaut du Capitole.

Comment Liz Cheney compte-t-elle désormais faire barrage à Donald Trump? Les rumeurs lui prêtent des ambitions présidentielles pour l'élection de 2024. Mardi soir, Liz Cheney a d'ailleurs tenu à offrir une main tendue aux "républicains, démocrates et indépendants": "Engageons-nous à faire front commun contre ceux qui veulent détruire notre république."

cjc-iba/mav

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AUG 17

Liz Cheney promet de "tout faire" pour que Trump ne soit plus jamais président #

L'élue républicaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, s'est engagée mardi à "tout faire" pour que l'ancien président n'accède plus jamais à la Maison Blanche.

"Je ferai tout ce qu'il faut pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale", a déclaré la parlementaire, coprésidente d'une commission d'enquête sur le milliardaire républicain, après avoir perdu une primaire face à une protégée de l'ancien président en vue de l'élection à la Chambre des représentants.

cjc/mav

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AUG 17

Liz Cheney, ennemie jurée de Trump, éjectée de son siège au Congrès #

L'élue américaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, a essuyé mardi une cuisante défaite lors de sa primaire dans le Wyoming, cimentant l'influence de l'ancien président sur son parti.

La parlementaire de 56 ans est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d'élus, pour qui Donald Trump a "failli à son devoir" lors de l'attaque menée par ses partisans pour tenter d'empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.

Donald Trump dénonce sans cesse les travaux de cette commission. Pour cette raison, le 45e président des Etats-Unis s'était engagé à faire battre Mme Cheney, élue de la Chambre américaine des représentants depuis 2017. Il avait mis tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans auprès de qui il est allé faire campagne fin mai, victorieuse de cette primaire républicaine mardi.

L'investiture républicaine dans l'élection pour la Chambre des représentants ira donc à la protégée de Donald Trump, renforçant encore un peu plus l'emprise de l'ancien locataire de la Maison Blanche sur le parti républicain, et ce en dépit des nombreuses enquêtes dont il fait l'objet. Comme si, à force d'accumulation, toutes ces affaires n'avaient plus prise sur lui.

Dans le Wyoming, un Etat qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, la candidate Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.

De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle Donald Trump a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes.

"Dans notre pays, nous ne prêtons pas serment à un individu ni à un parti politique", affirmait encore l'élue lors d'une audition parlementaire mi-juin, estimant que la "défense de la Constitution américaine" méritait de mettre en péril sa carrière politique.

Depuis qu'elle enquête sur Donald Trump et son entourage, l'élue a été visée par une série de menaces de mort et ne se déplace plus sans escorte policière.

Dans son Etat, le premier à avoir accordé aux femmes le droit de vote en 1869, comme le rappelle une grande fresque dans le centre-ville de Cheyenne, l'élue avait été contrainte de mener une sorte de campagne fantôme, sans meetings électoraux ou événements publics.

Cette femme blonde à lunettes, héritière d'une droite très traditionaliste, pro-armes et anti-avortement, a aussi été excommuniée par le parti républicain du Wyoming, dont le chef a lui-même participé aux manifestations le jour de l'assaut du Capitole.

Quel avenir pour celle qui a promis de tout faire pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale? Les rumeurs lui prêtent des ambitions présidentielles pour l'élection de 2024, à laquelle elle pourrait se présenter en tant qu'indépendante si nécessaire.

cjc-iba/mav

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AUG 17

Liz Cheney, l'ennemie républicaine de Trump, défaite dans le Wyoming #

8/17/2022, 2:21 AM
Jackson, USA

L'élue américaine Liz Cheney, porte-voix des républicains anti-Trump, a essuyé mardi une cuisante défaite lors de sa primaire dans le Wyoming pour un siège à la Chambre des représentants, face à une candidate soutenue par l'ancien président, selon plusieurs médias américains.

Mme Cheney, 56 ans, est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

cjc/mav

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AUG 16

Présidentielle au Kenya: Washington appelle au calme #

8/16/2022, 8:33 PM
Washington, USA

Les Etats-Unis ont appelé mardi au "calme et à la patience" au Kenya, au lendemain de la proclamation des résultats de l'élection présidentielle, qui donnent William Ruto vainqueur mais sont contestés par son rival Raila Odinga.

"Nous appelons toutes les parties concernées à oeuvrer ensemble pacifiquement à la résolution des questions restantes et à le faire à travers les mécanismes de règlement des litiges existants", a déclaré le porte-parole du département d'Etat, Ned Price.

Il a également exhorté lors d'un point presse les "dirigeants de tous les partis politiques à continuer à appeler leurs partisans à ne pas recourir à la violence".

Six jours après l'élection du 9 août, le vice-président sortant William Ruto a été déclaré lundi soir vainqueur, avec 50,49% des voix contre 48,85% pour Raila Odinga, par une commission électorale secouée de divisions internes.

M. Ruto, qui tenait dans cette élection le rôle de challenger, a été déclaré lundi cinquième président du Kenya depuis l'indépendance du pays en 1963.

Toutefois, son rival Raila Odinga a rejeté mardi les résultats de l'élection, les qualifiant de "parodie" et promettant d'engager tous les recours légaux à sa disposition.

L'annonce des résultats a déclenché lundi soir des manifestations violentes mais localisées dans des bastions d'Odinga, dont des quartiers populaires de Nairobi et Kisumu (ouest), où le calme était revenu mardi.

Ned Price a précisé que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui rentre d'une tournée en Afrique, s'était entretenu dimanche avec le président sortant Uhuru Kenyatta, pour appeler "au calme et à la patience" pendant le déroulement du processus électoral.

lb/vgr

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AUG 16

Dans le Wyoming, Liz Cheney, ennemie jurée de Trump, face à une défaite quasi certaine #

8/16/2022, 3:01 PM
Jackson, USA

L'élue républicaine Liz Cheney, qui s'est lancée dans une bataille méthodique contre Donald Trump, s'apprête sauf surprise à essuyer une cuisante défaite mardi dans le Wyoming, Etat solidement ancré à droite où une candidate appuyée par l'ancien président est donnée largement victorieuse.

D'après les sondages, Harriet Hageman devance Liz Cheney d'environ 20 points dans la course à l'investiture républicaine pour un siège à la Chambre des représentants. Une récente enquête de l'Université du Wyoming place même son avance à presque 30 points.

Mme Cheney, 56 ans, est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d'élus, pour qui Donald Trump a "failli à son devoir" lors de l'attaque menée par ses partisans pour tenter d'empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.

En réaction, le 45e président des Etats-Unis multiplie les attaques contre Mme Cheney, l'accusant d'être "déloyale et belliciste" et la qualifiant de "ratée donneuse de leçons". Il a mis tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans qui a grandi dans un ranch et auprès de qui il est allé faire campagne fin mai.

Dans un Etat qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.

De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle le magnat a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes.

Depuis qu'elle enquête sur Donald Trump et son entourage, l'élue a été visée par une série de menaces de mort et ne se déplace plus sans escorte policière. Elle a donc été contrainte de mener une sorte de campagne fantôme, sans meetings électoraux ni événements publics.

Cette femme blonde à lunettes, héritière d'une droite très traditionaliste, pro-armes et anti-avortement, a été excommuniée par le parti républicain du Wyoming, dont le chef a lui-même participé aux manifestations le jour de l'assaut du Capitole.

"Peu importe combien de temps nous devrons nous battre, c'est une bataille que nous gagnerons. Des millions d'Américains à travers notre pays - républicains, démocrates, indépendants - sont unis pour la liberté", a dit Liz Cheney dans un message vidéo publié avant le week-end.

"Nous sommes plus forts, plus dévoués et plus déterminés que ceux qui tentent de détruire notre république. C'est notre grande mission et nous vaincrons", a-t-elle affirmé.

Quel avenir en cas de défaite pour celle qui a promis de tout faire pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale? Les rumeurs lui prêtent des ambitions présidentielles pour l'élection de 2024, à laquelle elle pourrait se présenter en tant qu'indépendante si nécessaire.

Des élections se déroulent également en Alaska, où la candidature pour un siège à la Chambre des représentants de Sarah Palin, l'une des toutes premières figures du mouvement populiste et anti-élites dont Donald Trump s'est fait le champion, divise.

De nombreux électeurs reprochent en effet à Mme Palin, qui avait fait campagne en 2008 aux côtés du républicain John McCain pour devenir vice-présidente des Etats-Unis, d'avoir abandonné son mandat de gouverneure d'Alaska en cours de route en 2009.

Un récent sondage indique que 60% des habitants de l'Alaska ont une opinion défavorable d'elle.

cjc-iba/led

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AUG 16

Dans le Wyoming, Liz Cheney, ennemie jurée de Trump, face à une défaite quasi certaine #

8/16/2022, 2:00 AM

L'élue républicaine Liz Cheney, qui s'est lancée dans une bataille méthodique contre Donald Trump, s'apprête sauf surprise à essuyer une cuisante défaite mardi dans le Wyoming, Etat solidement ancré à droite où une candidate appuyée par l'ancien président est donnée largement victorieuse.

D'après les sondages, Harriet Hageman devance Liz Cheney d'environ 20 points dans la course à l'investiture républicaine pour un siège à la Chambre des représentants. Une récente enquête de l'Université du Wyoming place même son avance à presque 30 points.

Mme Cheney, 56 ans, est l'une des principales bêtes noires du milliardaire républicain depuis qu'elle a osé rejoindre la commission parlementaire enquêtant sur son rôle dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.

La fille de l'ancien vice-président Dick Cheney copréside même ce groupe d'élus, pour qui Donald Trump a "failli à son devoir" lors de l'attaque menée par ses partisans pour tenter d'empêcher la certification de la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.

En réaction, le 45e président des Etats-Unis multiplie les attaques contre Mme Cheney, l'accusant d'être "déloyale et belliciste" et la qualifiant de "ratée donneuse de leçons". Il a mis tout son poids derrière sa rivale Harriet Hageman, une avocate de 59 ans qui a grandi dans un ranch et auprès de qui il est allé faire campagne fin mai.

Dans un Etat qui a voté à plus de 70% pour Donald Trump lors de la dernière présidentielle, Harriet Hageman appuie notamment la théorie véhiculée par le clan Trump selon laquelle l'élection de 2020 a été "volée" à l'ancien président, malgré les innombrables preuves du contraire.

De son côté, Liz Cheney, qui a voté pour la destitution à laquelle le magnat a finalement échappé, s'efforce depuis plus d'un an de démonter cette thèse à laquelle adhèrent encore des millions de trumpistes.

Depuis qu'elle enquête sur Donald Trump et son entourage, l'élue a été visée par une série de menaces de mort et ne se déplace plus sans escorte policière. Elle a donc été contrainte de mener une sorte de campagne fantôme, sans meetings électoraux ni événements publics.

Cette femme blonde à lunettes, héritière d'une droite très traditionaliste, pro-armes et anti-avortement, a été excommuniée par le parti républicain du Wyoming, dont le chef a lui-même participé aux manifestations le jour de l'assaut du Capitole.

"Peu importe combien de temps nous devrons nous battre, c'est une bataille que nous gagnerons. Des millions d'Américains à travers notre pays - républicains, démocrates, indépendants - sont unis pour la liberté", a dit Liz Cheney dans un message vidéo publié avant le week-end.

"Nous sommes plus forts, plus dévoués et plus déterminés que ceux qui tentent de détruire notre république. C'est notre grande mission et nous vaincrons", a-t-elle affirmé.

Quel avenir en cas de défaite pour celle qui a promis de tout faire pour que Donald Trump ne s'approche plus jamais du Bureau ovale? Les rumeurs lui prêtent des ambitions présidentielles pour l'élection de 2024, à laquelle elle pourrait se présenter en tant qu'indépendante si nécessaire.

cjc-iba/led/jnd

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LocationCheyenne - USA
Date8/16/2022, 2:00 AM