Turquie: Erdogan accuse des "provocateurs" d'être derrière les manifestations #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi les partis de l'opposition et certains universitaires de "provoquer" les manifestations d'étudiants et a rejeté les critiques de Washington et de l'Union européenne (UE) sur la répression policière.
"Les événements à l'Université du Bosphore n'ont rien à voir avec les étudiants. Les partis de l'opposition (...) et certains universitaires avec lesquels ils agissent sont derrière cela", a-t-il martelé.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La répression de ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police ayant dispersé plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc et ayant arrêté des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été appréhendées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux ont été placées en détention préventive, les autres étant toujours en garde à vue.
Trente autres personnes rassemblées en soutien aux étudiants contestataires ont été interpellés vendredi après-midi dans la capitale turque, a annoncé la police d'Ankara.
La répression s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré la communauté LGBT, dont le respect des droits est devenu une revendication des contestataires après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant la représentation d'un site musulman sacré orné de drapeaux arc-en-ciel.
Dans son discours vendredi, M. Erdogan a défendu les valeurs familiales traditionnelles et appelé les femmes à "ne pas écouter ce que disent les lesbiennes".
La répression des manifestations et les propos contre les membres de la communauté LGBT du dirigeant turc ont suscité l'inquiétude de Washington et de l'UE.
Mais M. Erdogan a rejeté toute critique, accusant notamment les Etats-Unis et la France d'être "incapables" de trouver une issue à leurs problèmes intérieurs.
"N'avez-vous pas honte de ce qui s'est passé après les élections ?", a lancé le président turc à l'endroit du gouvernement américain, dans une allusion aux violences survenues au Capitole à Washington le mois dernier avant que Joe Biden ne prenne ses fonctions.
Il s'est aussi moqué de la France, "incapable de gérer les manifestations (du mouvement) des Gilets jaunes". "Nous n'avons pas de tels problèmes ici", a ajouté M. Erdogan.
bg-gkg/bds/ayv/
Turquie: Erdogan accuse des "provocateurs" d'être derrière les manifestations #
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi les partis de l'opposition et certains universitaires de "provoquer" les manifestations d'étudiants et a rejeté les critiques de Washington et de l'Union européenne sur la répression policière.
"Les événements à l'Université du Bosphore n'ont rien à voir avec les étudiants. Les partis de l'opposition (...) et certains universitaires avec lesquels ils agissent sont derrière cela", a-t-il martelé.
La nomination au début de l'année par M. Erdogan d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc) a déclenché un mouvement de contestation.
La répression de ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police ayant dispersé plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et ayant arrêté des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été appréhendées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux ont été placées en détention préventive, les autres étant toujours en garde à vue.
La répression s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont le respect des droits est devenu une revendication des contestataires après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant la représentation d'un site musulman sacré orné de drapeaux arc-en-ciel.
Dans son discours vendredi, M. Erdogan a défendu les valeurs familiales traditionnelles et appelé les femmes à "ne pas écouter ce que disent les lesbiennes".
La répression des manifestations et les propos contre les LGBT du dirigeant turc ont suscité l'inquiétude de Washington et de l'Union européenne.
Mais M. Erdogan a rejeté toute critique, accusant notamment les Etats-Unis et la France d'être "incapables" de trouver une issue à leurs problèmes intérieurs.
"N'avez-vous pas honte de ce qui s'est passé après les élections ?", a lancé le président turc à l'endroit du gouvernement américain, dans une allusion aux violences survenues au Capitole le mois dernier avant que Joe Biden ne prenne ses fonctions.
Il s'est aussi moqué de la France, "incapable de gérer les manifestations des Gilets jaunes". "Nous n'avons pas de tels problèmes ici", a ajouté M. Erdogan.
bg-gkg/bds
Turquie: nouvelles manifestations réprimées, Ankara réplique à Washington #
Les autorités turques ont à nouveau arrêté jeudi plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à des étudiants protestant contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir, faisant fi de vives critiques de Washington.
Selon un photographe de l'AFP, des policiers ont repoussé avec leurs boucliers plusieurs dizaines de personnes, dont des députés d'opposition, qui tentaient de se rassembler à l'appel de divers groupes de gauche à Kadiköy, district situé sur la rive asiatique d'Istanbul.
Au moins 20 personnes ont été interpellées et les protestataires n'ont pas pu faire de déclaration, selon la même source.
Ce rassemblement visait à soutenir les étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc), à Istanbul, qui manifestent depuis un mois contre la nomination par le président Recep Tayyip Erdogan d'un recteur proche de son parti, le 1er janvier.
Par ailleurs, au moins 36 personnes ont été interpellées à Bursa (nord-ouest), Canakkale (ouest) et Samsun (nord) lors de manifestations en soutien avec les étudiants de Bogazici, selon un groupe de soutien des protestataires et des médias locaux.
La répression contre ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police dispersant plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et arrêtant des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été arrêtées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres étaient toujours en garde à vue.
Dans ce contexte explosif, plusieurs dirigeants de l'opposition ont appelé le nouveau recteur de l'Université du Bosphore, Melih Bulu, à démissionner, mais ce dernier s'est dit déterminé à rester en fonction.
La répression croissante s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
Cette situation suscite l'inquiétude à l'étranger, au moment où Ankara s'efforce de réparer ses relations avec l'Occident après des années de tensions notamment liées aux atteintes à l'Etat de droit en Turquie.
L'Union européenne a réclamé jeudi la libération immédiate des étudiants arrêtés en Turquie et s'est dite "sérieusement préoccupée" par la répression et la détérioration de l'état de droit dans ce pays, dans un communiqué du chef de sa diplomatie Josep Borrell.
Ces décisions "constituent une évolution profondément préoccupante et vont à l'encontre de l'engagement déclaré des autorités en faveur de réformes visant à se rapprocher des valeurs et des normes de l'UE", souligne-t-il.
Le chef de la diplomatie européenne juge par ailleurs "inacceptables les discours de haine tenus par de hauts fonctionnaires à l'encontre des étudiants LGBTI lors de ces événements et la fermeture d'une association LGBTI".
Les relations entre l'UE et la Turquie se sont tendues depuis l'année dernière. Les dirigeants de l'UE ont pris acte de la volonté de normalisation affichée par le président Recep Tayyip Erdogan, mais ils lui ont demandé des "gestes crédibles" et des "efforts durables" pour se prononcer lors d'un sommet européen les 25 et 26 mars.
Les Etats-Unis ont également exprimé leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Mais Ankara a rejeté jeudi les critiques de Washington, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
pho-gkg/ezz/ial/
Turquie: nouvelles manifestations réprimées, Ankara réplique à Washington #
Les autorités turques ont à nouveau arrêté jeudi plusieurs dizaines de personnes qui manifestaient en soutien à des étudiants protestant contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir, faisant fi de vives critiques de Washington.
Selon un photographe de l'AFP, des policiers ont repoussé avec leurs boucliers plusieurs dizaines de personnes, dont des députés d'opposition, qui tentaient de se rassembler à l'appel de divers groupes de gauche à Kadiköy, district situé sur la rive asiatique d'Istanbul.
Au moins 20 personnes ont été interpellées et les protestataires n'ont pas pu faire de déclaration, selon la même source.
Ce rassemblement visait à soutenir les étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici, en turc), à Istanbul, qui manifestent depuis un mois contre la nomination par le président Recep Tayyip Erdogan d'un recteur proche de son parti, le 1er janvier.
Par ailleurs, au moins 36 personnes ont été interpellées à Bursa (nord-ouest), Canakkale (ouest) et Samsun (nord) lors de manifestations en soutien avec les étudiants de Bogazici, selon un groupe de soutien des protestataires et des médias locaux.
La répression contre ces manifestations s'est intensifiée cette semaine, la police dispersant plusieurs rassemblements en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en plastique et arrêtant des centaines de personnes.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été arrêtées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. Parmi elles, 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres étaient toujours en garde à vue.
Dans ce contexte explosif, plusieurs dirigeants de l'opposition ont appelé le nouveau recteur de l'Université du Bosphore, Melih Bulu, à démissionner, mais ce dernier s'est dit déterminé à rester en fonction.
La répression croissante s'accompagne aussi d'une rhétorique de plus en plus virulente de la part du gouvernement.
M. Erdogan a ainsi assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
Cette situation suscite l'inquiétude à l'étranger, au moment où Ankara s'efforce de réparer ses relations avec l'Occident après des années de tensions notamment liées aux atteintes à l'Etat de droit en Turquie.
Les Etats-Unis ont ainsi exprimé mercredi leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Mais Ankara a rejeté jeudi les critiques de Washington, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"Il n'appartient à personne de (...) s'ingérer dans les affaires intérieures de la Turquie", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, appelant à "se garder de tout discours encourageant des actions illégales".
Sans réagir aux critiques sur les propos anti-LGBT, le ministère turc a appelé les pays condamnant Ankara à "se regarder dans le miroir", ajoutant que "les images d'un usage disproportionné de la force contre des civils dans de nombreux pays considérés comme des démocraties développées sont encore dans les mémoires".
pho-gkg/ezz/mr
Manifestations réprimées: Ankara rejette les critiques de Washington #
La Turquie a rejeté jeudi les critiques des Etats-Unis à propos de la répression de manifestations d'étudiants et des attaques du président Recep Tayyip Erdogan contre les LGBT, dénonçant une "ingérence" dans ses affaires intérieures.
"Il n'appartient à personne de (...) s'ingérer dans les affaires intérieures de la Turquie", a déclaré dans un communiqué le ministère turc des Affaires étrangères, appelant à "se garder de tout discours encourageant des actions illégales".
Depuis plus d'un mois, des étudiants manifestent dans plusieurs villes de Turquie contre la nomination, le 1er janvier, d'un recteur proche du pouvoir à la tête de la prestigieuse Université du Bosphore (Bogazici en turc).
M. Erdogan a assimilé mercredi les manifestants à des "terroristes" et vivement critiqué les LGBT, dont les droits sont devenus une revendication de la contestation après l'arrestation d'étudiants accusés d'avoir insulté l'islam pour avoir organisé une exposition artistique incluant une représentation d'un site sacré de l'islam orné de drapeaux arc-en-ciel.
"LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs", a lancé mercredi le président turc.
En réaction, les Etats-Unis ont exprimé le même jour leur "préoccupation" au sujet de la multiplication des arrestations ces derniers jours et "condamné fermement la rhétorique" contre les minorités sexuelles en Turquie.
Sans réagir aux critiques sur les propos anti-LGBT, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé les pays condamnant Ankara à "se regarder dans le miroir", ajoutant que "les images d'un usage disproportionné de la force contre des civils dans de nombreux pays considérés comme des démocraties développées sont encore dans les mémoires".
La police turque a interpellé cette semaine plusieurs centaines de manifestants et fait usage de la force pour disperser ces rassemblements qui ne montrent aucun signe d'essoufflement.
Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que sur les 528 personnes arrêtées en lien avec les manifestations, 498 avaient été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, et deux placées en détention préventive.
Cinq autres personnes ont cependant été arrêtées jeudi matin et la police était à la recherche de trois autres suspects, selon le bureau du gouverneur d'Istanbul.
bg/gkg/ezz/lch