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L'état d'urgence décrété au Pakistan sous le déluge #

8/26/2022, 11:36 AM
Sukkur, PAK

L'Etat d'urgence a été déclaré au Pakistan, en proie à des pluies de mousson d'une intensité exceptionnelle qui ont provoqué la mort de plus de 900 personnes et touché plus de 30 millions d'habitants, a annoncé vendredi le gouvernement.

Plus de 900 personnes ont été tuées, dont 34 ces dernières 24 heures, en raison des pluies de mousson qui ont débuté en juin, a indiqué vendredi l'agence nationale de gestion des catastrophes (NDMA).

Plus de 33 millions de personnes ont été "durement touchées", selon le bureau du Premier ministre pakistanais. Près de 220.000 maisons ont été entièrement détruites, et 500.000 gravement endommagées, a détaillé le NDMA.

La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l'irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau du sous-continent indien. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions.

À Sukkur, dans la province de Sindh (Sud), particulièrement touchée, les habitants tentent de se frayer un chemin à travers les rues boueuses encombrées des débris charriés par les intempéries.

"Je n'ai jamais vu de telles inondations de ma vie", a raconté Rahim Bakhsh Brohi, un agriculteur interrogé par l'AFP.

Selon les autorités, ces intempéries sont comparables à celles de 2010, année record au cours de laquelle 2.000 personnes avaient été tuées et près d'un cinquième du pays submergé par les pluies.

Comme des milliers d'habitants des zones rurales à la recherche d'un abri, Brohi tentait de trouver refuge sur la route nationale surélevée, rare lieu épargné par les inondations. Quelque 80.000 hectares de terres agricoles ont été détruits dans cette seule province.

"Les 20 hectares de coton que j'avais planté ont entièrement disparu. C'est une énorme perte, qu'est-ce que je peux faire?", se désole à son tour Nasrullah Mehar.

"Il y a 24 heures, l'eau vous serait arrivée jusqu'ici", montre à l'AFP, la main à hauteur de la poitrine, Aqeel Ahmed, un étudiant de 24 ans.

La ministre du Changement climatique, Sherry Rehman, qui avait évoqué mercredi une catastrophe "d'une rare ampleur", a annoncé vendredi l'état d'urgence et lancé un appel à l'aide internationale.

Le Pakistan est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique. Il figure en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l'ONG Germanwatch.

En début d'année, une grande partie du pays a été en proie à une vague de chaleur, avec jusqu'à 51°C enregistrés à Jacobabad, dans la province du Sindh. Aujourd'hui, cette ville est touchée par des inondations qui ont endommagé des maisons, emporté routes et ponts.

Le Premier ministre Shehbaz Sharif a annulé son déplacement en Grande-Bretagne afin de superviser les opérations de sauvetage et a ordonné à l'armée de se consacrer entièrement aux opérations de secours.

Les officiers de l'armée devront d'ailleurs verser un mois de salaire face aux pertes provoquées par la catastrophe et un appel aux dons a été lancé.

"J'ai survolé la zone sinistrée et je n'ai pas de mots pour exprimer ce que j'ai vu", a déclaré à la télévision le Premier ministre après une visite de Sukkur.

Les régions du Balochistan (Ouest) et de Sindh (Sud) sont les plus touchées, même si les pluies torrentielles ont concerné presque l'ensemble du Pakistan.

Des vidéos postées sur les réseaux sociaux vendredi montraient des bâtiments, installés près de rivières en crue, ainsi que des ponts détruits par les flots.

À Chaman, près de la frontière avec l'Afghanistan, des déplacés avançaient dans de l'eau boueuse leur arrivant jusqu'à la taille en raison de la rupture d'un barrage proche.

A Quetta, capitale de la province du Baloutchistan, les lignes de chemin de fer ont été coupées suite aux dommages subi par un pont. La plupart des réseaux de téléphonie et services internet ont été interrompus, selon l'autorité des télécommunications qui a qualifié la situation "d'inédite".

bur-ak-fox/est/epe/ia

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AUG 24

Pluies de mousson au Pakistan: plus de 800 morts depuis juin #

Plus de 800 personnes sont mortes depuis juin au Pakistan à cause des fortes pluies de mousson, une "catastrophe d'une rare ampleur" selon la ministre du Changement climatique qui va faire appel à l'aide internationale.

La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l'irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau du sous-continent indien. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions.

De fortes pluies ont encore frappé une grande partie du pays ces dernières 24 heures, faisant au moins une douzaine de morts, dont neuf enfants, selon les autorités.

"Cela fait un mois qu'il pleut. Nous n'avons plus rien", a déclaré à l'AFP Khanzadi, une habitante de Jaffarabad, dans la province du Baloutchistan, l'une des plus touchées.

"Nous n'avions qu'une seule chèvre, elle aussi s'est noyée dans les inondations. Maintenant, nous n'avons plus rien avec nous (...) et nous avons faim", a-t-elle ajouté.

Le gouvernement va lancer un appel à l'aide internationale une fois l'évaluation des dégâts terminée, a déclaré mercredi la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman.

"Vu l'ampleur de la catastrophe, il n'est pas question que les provinces, ni même Islamabad, affrontent seules l'ampleur de cette catastrophe climatique", a-t-elle dit à l'AFP.

"Des vies sont en danger, des milliers de personnes sans abri (...) Il est important que les partenaires internationaux mobilisent leur aide", a-t-elle ajouté.

Le Pakistan est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique. Il figure en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l'ONG Germanwatch.

En début d'année, une grande partie du pays a été en proie à une vague de chaleur, avec jusqu'à 51 degrés Celsius enregistrés à Jacobabad, dans la province du Sindh.

Cette ville est aujourd'hui touchée par des inondations qui ont endommagé des maisons, emporté des routes et des ponts et détruit des cultures.

À Sukkur, à environ 75 kilomètres de Jacobabad, des bénévoles utilisaient des bateaux le long des rues inondées de la ville pour distribuer de la nourriture et de l'eau fraîche aux personnes piégées dans leurs habitations.

Les pluies cette année sont les pires depuis celles de 2010 qui avaient fait plus de 2.000 morts et plus de deux millions de déplacés, a indiqué à l'AFP Zaheer Ahmad Babar, prévisionniste en chef du Service météorologique pakistanais (PMD).

Dans la province du Baloutchistan, les précipitations ont été 430% supérieures à la normale et près de 500% dans le Sindh, a-t-il précisé.

La ville de Padidan, dans le Sindh, a ainsi reçu plus d'un mètre de pluie depuis le 1er août.

"C'est une catastrophe climatique d'une rare ampleur", a estimé Mme Rehman, précisant que trois millions de personnes avaient été touchées.

Près de 125.000 maisons ont été détruites et 288.000 autres endommagées, a indiqué l'Autorité nationale de gestion des catastrophes dans un communiqué.

Dans le Sindh et le Baloutchistan, quelque 700.000 têtes de bétail ont été tuées et plus de 80.000 hectares de terres agricoles détruites, selon des responsables.

Près de 3.000 km de routes ont aussi été endommagés.

bur-jaf-fox/epe/lch

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Pluies de mousson au Pakistan: plus de 800 morts depuis juin #

Plus de 800 personnes sont mortes depuis juin au Pakistan à cause des fortes pluies de mousson, une "catastrophe d'une rare ampleur" selon la ministre du Changement climatique qui va faire appel à l'aide internationale.

La mousson, qui dure habituellement de juin à septembre, est essentielle pour l'irrigation des plantations et pour reconstituer les ressources en eau du sous-continent indien. Mais elle apporte aussi chaque année son lot de drames et destructions.

De fortes pluies ont encore frappé une grande partie du pays ces dernières 24 heures, faisant au moins une douzaine de morts, dont neuf enfants, selon les autorités.

Le gouvernement va lancer un appel à l'aide internationale une fois l'évaluation des dégâts terminée, a déclaré mercredi la ministre du Changement climatique, Sherry Rehman.

"Vu l'ampleur de la catastrophe, il n'est pas question que les provinces, ni même Islamabad, affrontent seules l'ampleur de cette catastrophe climatique", a-t-elle dit à l'AFP.

"Des vies sont en danger, des milliers de personnes sans abri (...) Il est important que les partenaires internationaux mobilisent leur aide", a-t-elle ajouté.

Le Pakistan est particulièrement vulnérable au dérèglement climatique. Il figure en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l'ONG Germanwatch.

En début d'année, une grande partie du pays a été en proie à une vague de chaleur, avec jusqu'à 51 degrés Celsius enregistrés à Jacobabad, dans la province du Sindh.

Une grande partie de cette ville est aujourd'hui touchée par des inondations qui ont endommagé des maisons, emporté des routes et des ponts et détruit des cultures.

Les pluies cette année sont les pires depuis celles de 2010 qui avaient fait plus de 2.000 morts et plus de deux millions de déplacés, a indiqué à l'AFP Zaheer Ahmad Babar, prévisionniste en chef du Service météorologique pakistanais (PMD).

Dans la province du Baloutchistan, les précipitations ont été 430% supérieures à la normale et près de 500% dans le Sindh, a-t-il précisé.

La ville de Padidan, dans le Sindh, a ainsi reçu plus d'un mètre de pluie depuis le 1er août.

"C'est une catastrophe climatique d'une rare ampleur", a estimé Mme Rehman, précisant que trois millions de personnes avaient été touchées.

Près de 125.000 maisons ont été détruites et 288.000 autres endommagées, a indiqué l'Autorité nationale de gestion des catastrophes dans un communiqué.

Dans le Sindh et le Baloutchistan, quelque 700.000 têtes de bétail ont été tuées et plus de 80.000 hectares de terres agricoles détruites, selon des responsables.

Près de 3.000 km de routes ont aussi été endommagés.

bur-jaf-fox/epe/lch

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