Logo

A Djibouti, les jeunes lieutenants français à l'Ecole du désert #

2/10/2021, 12:34 PM
Ali Sabieh, DJI

Accroupis sur le sol rocailleux à la tombée du jour, de jeunes officiers d'infanterie reprennent leur souffle en attendant les ordres. Cette nuit sera leur dernière à l'Ecole du désert, après deux semaines harassantes dans les collines arides du sud de Djibouti.

"Ce matin on s'est levé à 3h30. Mais ces derniers jours on était en véhicule, ça permet de récupérer un peu", raconte le lieutenant Bastien en engloutissant une ration militaire, visage couvert de sable, dos calé contre son gilet pare-balles.

Vers 20h00, les ordres sont lus à la lumière des lampes frontales. Au matin, la compagnie devra s'emparer d'un des ponts enjambant la voie de chemin de fer Djibouti-Addis Abeba, après avoir reconnu le terrain et collecté du renseignement sur les positions adverses. La nuit sera courte pour les chefs de section, désignés à tour de rôle parmi les lieutenants.

"La mission des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, c'est de former de futurs officiers, avec une partie académique importante. Notre mission, c'est de former des chefs capables de commander au combat d'emblée", explique le commandant Gregory, de l'Ecole d'infanterie de Draguignan, où les lieutenants suivent leur dernière année de formation avant de rejoindre un régiment.

En fin d'année sonne pour ces fantassins l'heure de l'entraînement au combat interarmes dans cette zone désertique à 6.000 km de Paris, où le thermomètre tutoie souvent les 50 degrés et qui offre à la France un terrain d'exercice unique. Au programme : 15 jours et nuits de manoeuvres mêlant progression à pied, blindés, hélicoptères, artillerie...

"Ici, on voit bien que l'infanterie est un pion parmi d'autres, l'aspect interarmes complexifie beaucoup les choses, on doit gérer la radio, le génie, la cavalerie...", explique le lieutenant Quentin.

L'entraînement comprend aussi un aspect interallié, "caractéristique du travail des armées françaises en opérations extérieures", fait valoir le commandant Gregory: des militaires américains et djiboutiens participent à l'exercice.

- Haute intensité -

Cette année, le scénario a évolué. Exit l'affrontement asymétrique contre un ennemi militairement plus faible, sur le modèle du conflit mené par la France au Sahel: pour cette édition 2021, les deux camps sont dotés de moyens équivalents. Objectif: se préparer aux conflits de "haute intensité", une menace prise très au sérieux par l'état-major.

"Le temps de grimper une colline, une Gazelle (hélicoptère d'attaque, ndr) était en face de nous, c'était impressionnant", raconte le lieutenant Estelle, 28 ans, diplômée de pharmacie reconvertie dans l'armée, seule femme de sa promotion.

Après un départ au clair de lune, la colonne de VAB (véhicules de l'avant blindé) et de camions s'ébranle vers une zone montagneuse. Premier arrêt pour observer le paysage vallonné depuis les hauteurs.

"On a repéré 3 VAB à 1.500 mètres en contrebas. Avec les Américains on va faire des bonds successifs en nous appuyant à tour de rôle", détaille le lieutenant Donatien, 25 ans, carte topographique en main, à couvert avec un camarade djiboutien derrière des amas de roche.

Soudain, les tirs claquent. L'équipe de tête est prise à partie. "En position, en position!" crie un lieutenant en ordonnant à ses hommes de se déployer le long la ligne de crête.

Dans le ciel, deux Mirage 2000 surgissent et survolent la vallée à basse altitude dans un bruit fracassant. Un "show of force" destiné à sidérer l'adversaire.

"Pour beaucoup d'entre nous, c'est le premier déploiement en Afrique avec l'armée. Il y a beaucoup de moyens, on touche vraiment ce qu'on va faire en opérations", souligne le lieutenant Jules, 25 ans. Tous ont en tête l'opération Barkhane, qui mobilise plus de 5.000 Français au Sahel.

Arbitrage des instructeurs: l'échange de tirs a fait trois "blessés" au sein de la section. Les hommes font mine d'administrer les soins d'urgence: pression sur la plaie, pose de garrot, piqûre de morphine. Le VAB sanitaire arrive rapidement pour les évacuer.

"Prenez leur tête entre les mains, parlez-leur", glisse le capitaine Vianney en observant la scène, tristement familière pour ce légionnaire rompu aux théâtres d'opérations.

"Pour un chef de section, c'est assez traumatisant d'avoir des blessés et des morts, mais il doit aussi éviter le sur-accident et poursuivre la manoeuvre", recommande-t-il à la trentaine de lieutenants assemblés pour un "debrief". "On doit sentir la voix du chef qui rassure et rappelle la mission".

dab/fz/hba/jhd

permalink
FEB 10

Djibouti, confetti à haute valeur stratégique pour Paris, et bien d'autres #

2/10/2021, 12:20 PM
Djibouti, DJI

Ilot de stabilité prisé dans une région troublée, Djibouti offre un point d'appui stratégique à la France qui compte bien y maintenir sa plus grande base militaire à l'étranger, à l'issue de la renégociation de ses accords de défense avec le petit Etat d'Afrique de l'Est.

Le président Emmanuel Macron devrait recevoir vendredi à l'Elysée son homologue Ismaïl Omar Guelleh, après lui avoir rendu visite en mars 2019.

En ce début février, l'activité des Forces françaises de Djibouti (FFDJ) bat son plein: stage d'aguerrissement désert pour des militaires français et djiboutiens, exercice de police du ciel pour deux Mirage de la base aérienne, entraînement des forces spéciales au posé d'assaut... Sur la base navale, on se prépare aussi à accueillir en mars le porte-avions Charles de Gaulle, le temps d'une halte logistique avant l'océan Indien.

Liée à l'ancienne colonie française par des accord signés en 1977 puis 2011, Paris a de multiples raisons de vouloir conserver sa place sur ce confetti d'un million d'habitants, situé à quelques encablures du détroit stratégique de Bab-el-Mandeb, où transite un grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

Moyennant un loyer annuel de 40 millions de dollars et la défense de l'espace aérien djiboutien, "nous jouissons ici d'une liberté d'action et d'entraînement inégalée", fait valoir le commandant de la base aérienne des FFDJ, le colonel Olivier Saunier.

- Concurrence chinoise -

Surtout, dans cette enclave cernée par les pays en crise, entre Yémen, Erythrée et Somalie, "l'intérêt de notre présence est d'offrir à nos autorités une appréciation de situation", souligne le commandant des FFDJ, le général Stéphane Dupont. De cette base, les 1.500 militaires français peuvent accueillir et projeter rapidement des forces en cas de crise dans la sous-région, vers l'océan Indien ou le Moyen-Orient.

Mais la concurrence est rude. Au cours des vingt dernières années, tandis que le contingent militaire français était divisé par deux, plusieurs grandes puissances ont pris pied à Djibouti, offrant une précieuse rente aux autorités.

Depuis 2002, les Etats-Unis y disposent de leur unique base permanente en Afrique (4.000 soldats), d'où ils mènent des opérations antiterroristes contre les shebabs somaliens et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Japonais et Italiens se sont également installés pour contribuer à la lutte contre la piraterie dans la région.

Quant à la Chine, arrivée en 2017, elle possède aujourd'hui un port et une base militaire propres à sécuriser ses énormes intérêts économiques (transports, industrie, énergie...) dans la région.

La Russie, elle, n'est pas loin: en décembre, Moscou a conclu avec le Soudan un accord l'autorisant à créer une base navale pouvant accueillir jusqu'à 300 personnes.

- "Intérêt géo-économique" -

"Plus que jamais, avec le projet chinois des nouvelles Routes de la soie, tout le monde se bat pour le contrôle de la mer Rouge: or, le Somaliland n'est pas encore reconnu, l'Erythrée est un Etat totalitaire, le Soudan est seulement en train de s'ouvrir, c'est la catastrophe au Yémen. Il reste Djibouti", souligne Sonia Le Gouriellec, docteur en sciences politiques et auteur du livre "Djibouti: la diplomatie de géant d'un petit Etat".

A l'heure de renouveler son accord de défense avec Djibouti, qui lui reproche régulièrement son manque d'investissements économiques dans le pays, la France prend soin de vanter les bénéfices mutuels de ce partenariat. "Notre présence militaire a un côté dissuasif qui contribue grandement à la stabilité et au développement économique de Djibouti", estime le commandant des FFDJ.

En outre, "les militaires français sont les seuls à s'installer ici avec leurs familles et font vivre les écoles, les commerces", à l'inverse des Américains et des Chinois, renchérit le commandant de la base navale des FFDJ, le capitaine de corvette Jean-Yves Piasecki.

"Paris devrait prendre conscience que l'intérêt de Djibouti n'est pas seulement d'ordre géostratégique, il est aussi géo-économique", commentait pour autant en novembre le président djiboutien dans un entretien à Jeune Afrique.

La présence française contribuerait à hauteur de 4% au PIB djiboutien, assure Paris. Et si les relations entre les deux pays ont connu des bas, les vents semblent aujourd'hui favorables.

"Entre la France et Djibouti, c'est +je t'aime moi non plus+", résume Sonia Le Gouriellec. "Quand les Chinois sont arrivés c'était l'euphorie" avec le lancement de grands travaux d'infrastructures financés par Pékin. "Or, aujourd'hui les Djiboutiens ont du mal à rembourser les prêts" consentis par la Chine, qui tient l'essentiel de leur dette. "Du coup la France reste encore le partenaire qui a toujours été là".

dab/dla/fz/hba/jhd

permalink
FEB 10

A Djibouti, les jeunes lieutenants français à l'Ecole du désert #

2/10/2021, 7:49 AM
Ali Sabieh, DJI

Accroupis sur le sol rocailleux à la tombée du jour, de jeunes officiers d'infanterie reprennent leur souffle en attendant les ordres. Cette nuit sera leur dernière à l'Ecole du désert, après deux semaines harassantes dans les collines arides du sud de Djibouti.

"Ce matin on s'est levé à 3h30. Mais ces derniers jours on était en véhicule, ça permet de récupérer un peu", raconte le lieutenant Bastien en engloutissant une ration militaire, visage couvert de sable, dos calé contre son gilet pare-balles.

Vers 20h00, les ordres sont lus à la lumière des lampes frontales. Au matin, la compagnie devra s'emparer d'un des ponts enjambant la voie de chemin de fer Djibouti-Addis Abeba, après avoir reconnu le terrain et collecté du renseignement sur les positions adverses. La nuit sera courte pour les chefs de section, désignés à tour de rôle parmi les lieutenants.

"La mission des écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, c'est de former de futurs officiers, avec une partie académique importante. Notre mission, c'est de former des chefs capables de commander au combat d'emblée", explique le commandant Gregory, de l'Ecole d'infanterie de Draguignan, où les lieutenants suivent leur dernière année de formation avant de rejoindre un régiment.

En fin d'année sonne pour ces fantassins l'heure de l'entraînement au combat interarmes dans cette zone désertique à 6.000 km de Paris, où le thermomètre tutoie souvent les 50 degrés et qui offre à la France un terrain d'exercice unique. Au programme : 15 jours et nuits de manoeuvres mêlant progression à pied, blindés, hélicoptères, artillerie...

"Ici, on voit bien que l'infanterie est un pion parmi d'autres, l'aspect interarmes complexifie beaucoup les choses, on doit gérer la radio, le génie, la cavalerie...", explique le lieutenant Quentin.

L'entraînement comprend aussi un aspect interallié, "caractéristique du travail des armées françaises en opérations extérieures", fait valoir le commandant Gregory: des militaires américains et djiboutiens participent à l'exercice.

- Haute intensité -

Cette année, le scénario a évolué. Exit l'affrontement asymétrique contre un ennemi militairement plus faible, sur le modèle du conflit mené par la France au Sahel: pour cette édition 2021, les deux camps sont dotés de moyens équivalents. Objectif: se préparer aux conflits de "haute intensité", une menace prise très au sérieux par l'état-major.

"Le temps de grimper une colline, une Gazelle (hélicoptère d'attaque, ndr) était en face de nous, c'était impressionnant", raconte le lieutenant Estelle, 28 ans, diplômée de pharmacie reconvertie dans l'armée, seule femme de sa promotion.

Après un départ au clair de lune, la colonne de VAB (véhicules de l'avant blindé) et de camions s'ébranle vers une zone montagneuse. Premier arrêt pour observer le paysage vallonné depuis les hauteurs.

"On a repéré 3 VAB à 1.500 mètres en contrebas. Avec les Américains on va faire des bonds successifs en nous appuyant à tour de rôle", détaille le lieutenant Donatien, 25 ans, carte topographique en main, à couvert avec un camarade djiboutien derrière des amas de roche.

Soudain, les tirs claquent. L'équipe de tête est prise à partie. "En position, en position!" crie un lieutenant en ordonnant à ses hommes de se déployer le long la ligne de crête.

Dans le ciel, deux Mirage 2000 surgissent et survolent la vallée à basse altitude dans un bruit fracassant. Un "show of force" destiné à sidérer l'adversaire.

"Pour beaucoup d'entre nous, c'est le premier déploiement en Afrique avec l'armée. Il y a beaucoup de moyens, on touche vraiment ce qu'on va faire en opérations", souligne le lieutenant Jules, 25 ans. Tous ont en tête l'opération Barkhane, qui mobilise plus de 5.000 Français au Sahel.

Arbitrage des instructeurs: l'échange de tirs a fait trois "blessés" au sein de la section. Les hommes font mine d'administrer les soins d'urgence: pression sur la plaie, pose de garrot, piqûre de morphine. Le VAB sanitaire arrive rapidement pour les évacuer.

"Prenez leur tête entre les mains, parlez-leur", glisse le capitaine Vianney en observant la scène, tristement familière pour ce légionnaire rompu aux théâtres d'opérations.

"Pour un chef de section, c'est assez traumatisant d'avoir des blessés et des morts, mais il doit aussi éviter le sur-accident et poursuivre la manoeuvre", recommande-t-il à la trentaine de lieutenants assemblés pour un "debrief". "On doit sentir la voix du chef qui rassure et rappelle la mission".

dab/fz/hba/jhd

permalink
FEB 10

Djibouti, confetti à haute valeur stratégique pour Paris, et bien d'autres #

2/10/2021, 7:49 AM

Ilot de stabilité prisé dans une région troublée, Djibouti offre un point d'appui stratégique à la France qui compte bien y maintenir sa plus grande base militaire à l'étranger, à l'issue de la renégociation de ses accords de défense avec le petit Etat d'Afrique de l'Est.

Le président Emmanuel Macron devrait recevoir vendredi à l'Elysée son homologue Ismaïl Omar Guelleh, après lui avoir rendu visite en mars 2019.

En ce début février, l'activité des Forces françaises de Djibouti (FFDJ) bat son plein: stage d'aguerrissement désert pour des militaires français et djiboutiens, exercice de police du ciel pour deux Mirage de la base aérienne, entraînement des forces spéciales au posé d'assaut... Sur la base navale, on se prépare aussi à accueillir en mars le porte-avions Charles de Gaulle, le temps d'une halte logistique avant l'océan Indien.

Liée à l'ancienne colonie française par des accord signés en 1977 puis 2011, Paris a de multiples raisons de vouloir conserver sa place sur ce confetti d'un million d'habitants, situé à quelques encablures du détroit stratégique de Bab-el-Mandeb, où transite un grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

Moyennant un loyer annuel de 40 millions de dollars et la défense de l'espace aérien djiboutien, "nous jouissons ici d'une liberté d'action et d'entraînement inégalée", fait valoir le commandant de la base aérienne des FFDJ, le colonel Olivier Saunier.

- Concurrence chinoise -

Surtout, dans cette enclave cernée par les pays en crise, entre Yémen, Erythrée et Somalie, "l'intérêt de notre présence est d'offrir à nos autorités une appréciation de situation", souligne le commandant des FFDJ, le général Stéphane Dupont. De cette base, les 1.500 militaires français peuvent accueillir et projeter rapidement des forces en cas de crise dans la sous-région, vers l'océan Indien ou le Moyen-Orient.

Mais la concurrence est rude. Au cours des vingt dernières années, tandis que le contingent militaire français était divisé par deux, plusieurs grandes puissances ont pris pied à Djibouti, offrant une précieuse rente aux autorités.

Depuis 2002, les Etats-Unis y disposent de leur unique base permanente en Afrique (4.000 soldats), d'où ils mènent des opérations antiterroristes contre les shebabs somaliens et Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Japonais et Italiens se sont également installés pour contribuer à la lutte contre la piraterie dans la région.

Quant à la Chine, arrivée en 2017, elle possède aujourd'hui un port et une base militaire propres à sécuriser ses énormes intérêts économiques (transports, industrie, énergie...) dans la région.

La Russie, elle, n'est pas loin: en décembre, Moscou a conclu avec le Soudan un accord l'autorisant à créer une base navale pouvant accueillir jusqu'à 300 personnes.

- "Intérêt géo-économique" -

"Plus que jamais, avec le projet chinois des nouvelles Routes de la soie, tout le monde se bat pour le contrôle de la mer Rouge: or, le Somaliland n'est pas encore reconnu, l'Erythrée est un Etat totalitaire, le Soudan est seulement en train de s'ouvrir, c'est la catastrophe au Yémen. Il reste Djibouti", souligne Sonia Le Gouriellec, docteur en sciences politiques et auteur du livre "Djibouti: la diplomatie de géant d'un petit Etat".

A l'heure de renouveler son accord de défense avec Djibouti, qui lui reproche régulièrement son manque d'investissements économiques dans le pays, la France prend soin de vanter les bénéfices mutuels de ce partenariat. "Notre présence militaire a un côté dissuasif qui contribue grandement à la stabilité et au développement économique de Djibouti", estime le commandant des FFDJ.

En outre, "les militaires français sont les seuls à s'installer ici avec leurs familles et font vivre les écoles, les commerces", à l'inverse des Américains et des Chinois, renchérit le commandant de la base navale des FFDJ, le capitaine de corvette Jean-Yves Piasecki.

"Paris devrait prendre conscience que l'intérêt de Djibouti n'est pas seulement d'ordre géostratégique, il est aussi géo-économique", commentait pour autant en novembre le président djiboutien dans un entretien à Jeune Afrique.

La présence française contribuerait à hauteur de 4% au PIB djiboutien, assure Paris. Et si les relations entre les deux pays ont connu des bas, les vents semblent aujourd'hui favorables.

"Entre la France et Djibouti, c'est +je t'aime moi non plus+", résume Sonia Le Gouriellec. "Quand les Chinois sont arrivés c'était l'euphorie" avec le lancement de grands travaux d'infrastructures financés par Pékin. "Or, aujourd'hui les Djiboutiens ont du mal à rembourser les prêts" consentis par la Chine, qui tient l'essentiel de leur dette. "Du coup la France reste encore le partenaire qui a toujours été là".

dab/dla/fz/hba/jhd

permalink