Inflation, sécheresse: "coups de massue" à répétition pour un agriculteur anglais #
Des prix de l'énergie qui explosent, une sécheresse et des vagues de chaleur historiques, autant de "coups de massue" pour un agriculteur anglais, contraint à de douloureux choix pour sauver une partie des récoltes.
La facture d'électricité du domaine d'Euston, 4.250 hectares à 130 km au nord-est de Londres, va quadrupler cette année à "370.000 livres sterling" (438.000 euros), explique à l'AFP son gérant, Andrew Blenkiron.
C'est la conséquence du triplement des tarifs mais aussi de la nécessité de pomper davantage d'eau en raison des conditions météorologiques, au moment où une partie du Royaume-Uni subit à nouveau des températures de plus de 30°C.
Avec "l'incroyable chaleur et le vent extrêmement sec", il a fallu arroser "sans doute deux fois plus" les champs de pommes de terre, assure M. Blenkiron, en contemplant l'un des deux réservoirs géants du domaine, d'une capacité de 363 millions de litres. En cette saison, son niveau devrait atteindre 5 mètres sur un maximum de dix, mais il est quasi vide.
La terre de cette partie du Suffolk s'avère très fertile, pour peu qu'elle reçoive assez de nutriments et d'eau. Or, la région n'a reçu en juillet qu'environ 10% des précipitations habituelles, et moins de 50% sur trois mois.
Les derniers mois exceptionnellement secs dans le centre et le sud de l'Angleterre entraînent la mise en place de restrictions sur la consommation d'eau dans certaines zones et constituent un coup dur pour les producteurs de fruits et légumes, qui voient leur production décimée.
Le domaine d'Euston irrigue les pommes de terre dont c'est la saison de la récolte. En revanche, les betteraves à sucre sont laissées à elles-mêmes. Déterrées au hasard par M. Blenkiron, certaines, qui devraient faire la taille d'un ballon de handball, arborent un aspect filiforme et rabougri.
"Nous pensons que le rendement sera divisé par deux", affirme le gérant, tout en espérant un retour des précipitations d'ici à l'ouverture saisonnière de l'usine sucrière, fin septembre, car "la betterave peut récupérer (de la masse) de façon assez importante".
En revanche, c'est déjà trop tard pour le maïs fourrager, utilisé dans l'alimentation animale, ce qui va poser de "vraies difficultés cet hiver" pour faire fonctionner l'unité de méthanisation du domaine.
Le choc pétrolier s'est aussi traduit par un triplement des prix des engrais et un doublement de celui du carburant des tracteurs et moissonneuses-batteuses.
Euston, propriété depuis 350 ans des ducs de Grafton, est contrainte de supporter seule ces hausses, puisque les prix des récoltes 2022 sont fixés contractuellement. En revanche, "si les tarifs de l'énergie sont au même niveau l'année prochaine, nous allons devoir répercuter ces coûts à nos clients", prévient M. Blenkiron, alors que l'inflation est déjà au plus fort depuis les années 1980.
Et s'il ne pleut pas suffisamment cet hiver, "il y aura des décisions très difficiles à prendre sur les quantités que nous allons semer".
tq/gmo/cm
Alerte à la chaleur en Angleterre, les restrictions sur la consommation d'eau s'étendent #
Les services météorologiques britanniques ont émis mardi une alerte à la "chaleur extrême" pour cette semaine, poussant la compagnie alimentant Londres en eau à annoncer de prochaines restrictions sur la consommation.
L'Angleterre a connu un hiver et un printemps exceptionnellement secs, aggravés par le mois de juillet le plus sec depuis 1935, voire jamais enregistré dans le sud.
Laissant entrevoir une aggravation, le Met Office a émis mardi une alerte orange à la chaleur pour le sud de l'Angleterre et l'est du Pays de Galles entre jeudi et dimanche, avec des températures atteignant 35 à 36 degrés Celsius.
La chaleur devrait rester moins extrême qu'en juillet, quand un pic de température avait été enregistré à plus de 40 degrés, du jamais vu au Royaume-Uni.
Au sud, le temps "va rester sec toute la semaine, n'apportant aucun répit pour les terres desséchées, surtout dans le sud-est", a averti le Met Office.
Face aux conditions extrêmes, l'état de sécheresse n'a pas été déclaré pour l'instant mais des restrictions locales (interdiction d'arroser les jardins, de laver les voitures ou de remplir les piscines) ont déjà été annoncées dans de vastes pans du sud de l'Angleterre.
Mais Thames Water, qui alimente en eau 15 millions de clients dont la capitale Londres, a averti qu'elle se joindrait à ce mouvement, sans fixer de date précise.
"Vu les prévisions à long terme de temps sec et les températures très chaudes attendues cette semaine, nous prévoyons d'annoncer des interdictions provisoires dans les semaines à venir", a indiqué un porte-parole de la compagnie.
Exemple de la situation exceptionnelle actuelle: la source de la Tamise est à sec et le fleuve qui traverse Londres ne commence à couler qu'environ huit kilomètres plus en aval, du jamais vu.
L'agence hydrologique a averti mardi que le niveau des rivières allait "probablement rester "exceptionnellement bas dans le centre, le sud et l'est de l'Angleterre" d'ici à octobre.
gmo/vg/mr
Alerte à la chaleur en Angleterre, les restrictions sur la consommation d'eau s'étendent #
Les services météorologiques britanniques ont émis mardi une alerte à la "chaleur extrême" pour cette semaine, poussant la compagnie alimentant Londres en eau à annoncer de prochaines restrictions sur la consommation.
L'Angleterre a connu un hiver et un printemps exceptionnellement secs, aggravés par le mois de juillet le plus sec depuis 1935, voire jamais enregistré dans le sud.
Laissant entrevoir une aggravation, le Met Office a émis mardi une alerte orange à la chaleur pour le sud de l'Angleterre et l'est du Pays de Galles entre jeudi et dimanche, avec des températures atteignant 35 à 36 degrés Celsius.
La chaleur devrait rester moins extrême qu'en juillet, quand un pic de température avait été enregistré à plus de 40 degrés, du jamais vu au Royaume-Uni.
Au sud, le temps "va rester sec toute la semaine, n'apportant aucun répit pour les terres desséchées, surtout dans le sud-est", a averti le Met Office.
Face aux conditions extrêmes, l'état de sécheresse n'a pas été déclaré pour l'instant mais des restrictions locales (interdiction d'arroser les jardins, de laver les voitures ou de remplir les piscines) ont déjà été annoncées dans de vastes pans du sud de l'Angleterre.
Mais Thames Water, qui alimente en eau 15 millions de clients dont la capitale Londres, a averti qu'elle se joindrait à ce mouvement, sans fixer de date précise.
"Vu les prévisions à long terme de temps sec et les températures très chaudes attendues cette semaine, nous prévoyons d'annoncer des interdictions provisoires dans les semaines à venir", a indiqué un porte-parole de la compagnie.
Exemple de la situation exceptionnelle actuelle: la source de la Tamise est à sec et le fleuve qui traverse Londres ne commence à couler qu'environ huit kilomètres plus en aval, du jamais vu.
L'agence hydrologique a averti mardi que le niveau des rivières allait "probablement rester "exceptionnellement bas dans le centre, le sud et l'est de l'Angleterre" d'ici à octobre.
gmo/vg/mr