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Face à la crise, les marques de luxe amortissent la chute #

2/19/2021, 12:02 PM
Paris, FRA

Malgré la fermeture des magasins et l'arrêt du tourisme, les marques de luxe ont limité la baisse de leurs ventes en 2020 notamment grâce à une reprise de l'activité en Chine, mais aussi aux achats "plaisir" d'Européens privés de restaurants et de voyages.

L'an dernier, le numéro un mondial du luxe LVMH a réussi à contenir à 17% le repli de son chiffre d'affaires, engrangeant 44,6 milliards d'euros. Kering affiche également une baisse de 17,4% avec 13,4 milliards d'euros, tandis qu'Hermès a limité le recul de ses ventes à 7,2% pour un total de 6,38 milliards.

Ce trio français a bénéficié d'une reprise au second semestre, tout comme le Suisse Richemont (propriétaire de la maison Cartier) qui a annoncé un chiffre d'affaire de 4,1 milliards d'euros au cours du dernier trimestre de l'année, en hausse de 1%.

Tous s'accordent à reconnaître que la reprise en Asie en deuxième partie d'année, ajoutée au succès des ventes en ligne, a été un moteur de cette embellie.

"L'économie chinoise est repartie la première et le plus fort", reconnaît Arnaud Cadart, gérant de portefeuille chez Flornoy et Associés, "les consommateurs chinois avaient envie de se faire plaisir, ils avaient eu un nouvel an chinois raté en 2020, il y a eu aussi un effet de rattrapage".

Ainsi, LVMH a réalisé 34% de ses ventes en Asie (hors Japon) l'an dernier (contre 30% en 2019) et Kering 38% (contre 34%).

Pour le seul quatrième trimestre, Richemont a vu ses ventes rebondir de 21% dans cette région, sur fond de hausse de 80% de ses recettes en Chine. Quant à Hermès, il salué "un excellent 4e trimestre" en Asie (+47%).

- "Vuitton a pris sa revanche" -

"La Chine n'est pas le seul facteur en 2020", estime cependant Arnaud Cadart. En Europe, les cadres supérieurs des "CSP+, qui ne pouvaient plus voyager ou aller dans un restaurant étoilé, se sont fait plaisir avec des produits plus rassurants".

"Le premier segment de prix sur lesquels ces clients sont revenus, c'est entre 500 et 5.000 euros", avec des "marques rassurantes, qualitatives et que l'on peut revendre".

C'est peut-être aussi une des raisons pour lesquelles LVMH, le géant aux quelque 75 "maisons", voit ses ventes en mode et maroquinerie reculer seulement de 3% sur l'exercice. Le groupe de Bernard Arnault ne publie pas les performances financières détaillées de ses marques, mais fait état d'une croissance organique des ventes "à deux chiffres" chez Louis Vuitton et Christian Dior sur les deux derniers trimestres de l'année.

Son concurrent Kering n'a pas connu la même félicité avec les performances en berne de sa marque phare Gucci (-22,7%, dont -10,3% au quatrième trimestre), même si Bottega Venta est une des rares griffes dont le chiffre d'affaire a progressé malgré la pandémie (+4,8%).

"Gucci a accentué sa sous-performance face à (la division mode et maroquinerie de) LVMH ce trimestre", confirme une note de JP Morgan, ce qui était "attendu" du fait d'une réorganisation des canaux de distribution de la marque, qui fête ses cent ans cette année, et d'un attrait moins fort chez le "client local notamment en Europe" que pour Vuitton et Dior.

"Vuitton a pris sa revanche", estime Arnaud Cadart, avec un "renouveau créatif" qui fait que la marque "est entrée dans la crise plus solide".

Chez Richemont, "Cartier est toujours très fort sur l'Asie", selon lui, mais "dans la tranche des 500-5.000 euros, c'est une marque que les Européens apprécient encore aussi".

Quant à Hermès, si l'Europe reste à la traîne, son gérant Axel Dumas a souligné "un bon mois de décembre" grâce au retour des clients pour Noël.

"Cette crise a fait le tri entre les marques qui y sont entrées fortes et celles qui y sont entrées plus faibles (pas de préparation au e-commerce, manque de créativité, manque d'organisation)", juge Arnaud Cadart.

kap/kd/soe/mpm

COMPAGNIE FINANCIERE RICHEMONT SA

J.P. MORGAN CHASE & CO

LVMH - MOET HENNESSY LOUIS VUITTON

HERMES INTERNATIONAL

CHRISTIAN DIOR

KERING

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FEB 19

Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #

2/19/2021, 10:53 AM
Paris, FRA

Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, mais voit son salut dans son nouveau plan stratégique visant à privilégier la rentabilité sur les volumes.

Le groupe avait enregistré au premier semestre une perte de 7,3 milliards d'euros. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 8,9% à 43,5 milliards d'euros, selon les résultats publiés vendredi.

La perte annuelle historique s'explique principalement par la mauvaise année du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: cela a pesé sur le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d'euros.

Renault a vu de son côté ses ventes plonger de 21,3% sur l'année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre.

- Améliorer les marges -

Malgré cette année difficile, Renault a dégagé une marge opérationnelle de 3,5% au second semestre, "une première étape du redressement du groupe", s'est-il félicité.

A horizon 2025, Renault compte en effet améliorer sa rentabilité en vendant moins de voitures et en faisant des économies, selon son plan "Renaulution" dévoilé en janvier.

"2021 devrait être un nouveau défi mais nous avons pris les mesures nécessaires", a souligné le directeur général de Renault, Luca de Meo, lors d'une conférence de presse. "On s'attend à de bonnes surprises au deuxième semestre."

La pénurie de composants électroniques asiatiques qui touche l'industrie mondiale risque toutefois de retarder la fabrication de 100.000 véhicules, même s'il y a un rattrapage de production au second semestre, notamment avec des usines ouvertes cet été, a précisé Renault.

En attendant, à la Bourse de Paris, l'action du groupe perdait 2% vers 11H30, dans un marché en hausse.

La feuille de route de M. De Meo vise à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023, un objectif atteint au second semestre 2020.

Le groupe compte lancer une nouvelle offensive dans les segments supérieurs du marché: sur les 24 lancements prévus d'ici 2025, la moitié seront des compactes et des berlines, des segments profitables où le Losange a perdu du terrain.

Renault veut aussi renforcer son offre hybride e-Tech et multiplier les ventes de ses voitures électriques, avec le lancement d'une Mégane, d'une nouvelle R5, et d'une Dacia à batterie.

Il est justement "en discussion avec plusieurs acteurs" pour imaginer "une usine de batteries dédiée à Renault", selon M. De Meo. Une annonce devrait être faite dans les prochains mois, alors que son concurrent Stellantis (né de la fusion de PSA et Fiat Chrysler) lance la construction de sa propre usine avec Total.

Cependant, dans un contexte très incertain avec la pandémie qui continue de frapper, le groupe n'a pas publié de prévisions pour 2021.

"Nous avons confiance dans la capacité de redressement de Renault", a réagi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, lors d'un déplacement à Dijon vendredi. L'Etat français, actionnaire de Renault, juge le plan de transformation "convaincant".

- 3 milliards d'économies -

"Les aides publiques (le constructeur a bénéficié de plusieurs milliards d'euros de prêts garantis par l'Etat NDLR) et les sacrifices des salariés permettent au groupe Renault d'annoncer un résultat inespéré", a commenté pour sa part le syndicat CGT du groupe dans un communiqué.

Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.

Arrivé à l'été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets mais pas de nouveaux licenciements: l'objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d'euros d'économies d'ici 2023, et 3 milliards d'ici à 2025.

En 2020, Renault a économisé 400 millions d'euros sur ses investissements et 600 millions sur ses frais de recherche et développement. M. De Meo a notamment annulé plusieurs modèles pensés pour des marchés locaux, et réduit les coûts de développement des nouvelles voitures.

Et le groupe veut changer ses méthodes de vente via sa nouvelle marque de services de mobilité, Mobilize. Le cofondateur de BlaBlaCar, Frédéric Mazzella, devrait d'ailleurs faire son entrée au conseil d'administration du constructeur.

tsz/soe/nth

Renault

EURONEXT

NISSAN MOTOR

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FEB 19

Un village français résiste à Elon Musk #

2/19/2021, 10:51 AM
Saint-Senier-de-Beuvron, FRA

Saint-Senier-de-Beuvron, localité du nord de la France de 350 âmes a dit non à Elon Musk, l'un des hommes les plus riches du monde. Ce village bucolique ne veut pas des antennes relais que le fondateur de Tesla veut implanter dans un champ pour son projet d'internet par satellite.

"Par principe de précaution, le conseil municipal a dit non, lors d'une réunion sans vote. Ce projet est tout nouveau. On n'a aucun recul par rapport" à son impact sanitaire, argumente Noémie Brault, 34 ans, première adjointe de cette commune normande, à 18 km à vol d'oiseau du célèbre Mont-Saint-Michel.

La société SpaceX dirigée par Elon Musk voudrait y installer, sur un terrain agricole à vendre de trois hectares, neuf dômes, des antennes de trois mètres de haut qui doivent fournir internet à partir des satellites privés que le milliardaire est en train de mettre en orbite. Ce projet d'envergure mondiale est baptisé Starlink.

En France, Starlink a fait des demandes pour quatre stations de ce type. L'Agence nationale des fréquences (ANFR), gestionnaire des fréquences radioélectriques en France, en a autorisé trois (deux dans le sud-ouest et une dans le nord du pays). Selon l'agence, ces stations de communication n'émettent que vers le ciel et ne présentent pas de risque pour la population. Il en existe une centaine en France depuis la création des satellites il y a 50 ans.

Saint-Senier est la seule à s'opposer à Starlink. La mairie a pris le 7 décembre un "arrêté d'opposition" à la demande de construction de ces dômes. Cette "déclaration préalable" émane de la société Sipartech, sous-traitant de SpaceX selon la mairie. Interrogé par l'AFP, Sipartech a indiqué qu'elle allait refaire une demande. Elle ne confirme ni n'infirme travailler pour SpaceX.

"Cela nous inquiète parce qu'on n'a aucune donnée" sur les conséquences éventuelles "sur la santé humaine ou celle des animaux. On est une commune avec pas mal d'agriculteurs", poursuit Mme Brault, elle-même éleveuse. Et "quand on voit qu'il (Elon Musk, ndlr) veut implanter des puces dans les cerveaux des gens, ça fait peur", lâche-t-elle.

- Projet "inutile" -

"Les risques des champs électromagnétiques, nous les constatons déjà avec les lignes à très haute tension (THT) qui perturbent beaucoup d'élevages dans cette zone", renchérit le conseiller régional écologiste François Dufour. Ce paysan à la retraite souligne sa "grande inquiétude" face à ce projet "inutile". Le lien de causalité entre ces champs magnétiques et les maladies de vaches fait débat. Plusieurs procédures sont en cours.

"Les réseaux sociaux, internet, ça existe déjà, pourquoi aller le chercher sur la lune", ajoute ce natif du village.

Producteur de lait dont les vaches paissent autour du champ convoité par Elon Musk, Jean-Marc Belloir, 57 ans confirme: "A la ferme, on est connecté tout le temps. Mes vaches sont connectées. Ma montre connectée m'avertit quand elles vêlent. Mais quand on voit le rayonnement (la portée, ndlr) de ces antennes, il faudrait quand même faire des études" d'impact, estime l'éleveur.

Il redoute "une baisse de la production de lait", comme les THT sont accusées d'en entraîner. Cela n'a pas empêché l'agriculteur de baptiser avec humour un veau né mardi "SpaceX du Beuvron", du nom de la rivière qui traverse paisiblement le village.

Installée depuis 15 ans avec son mari et ses enfants de 10 et 12 ans à 60 mètres du terrain qui intéresse Starlink dans une "ruine qu'on a entièrement retapée", Anne-Marie Falguières, 40 ans est elle "clairement contre" le projet.

"On ne s'attaque pas à Elon Musk. On n'est pas des technophobes. Je suis guide dans la baie; j'ai un site internet. Mon mari télétravaille. Mais ces antennes c'est complètement nouveau en tout cas en France. On veut savoir s'il y a danger ou pas", explique Mme Falguières inquiète également de l'impact visuel.

Le projet Starlink qui promet la disparition des zones blanches, non desservies par un réseau de télécommunications, ne lui paraît "pas indispensable". "Lors des opérations tests, il fallait acheter une parabole à 500 dollars et payer cent dollars par mois d'abonnement. Je pense pas que tout le monde puisse se payer" cela, souligne-t-elle.

clc/db/mpm/fio/at

TESLA MOTORS

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FEB 19

Renault: CFDT et CGT soulignent les "efforts des salariés" en 2020 #

2/19/2021, 9:49 AM
Paris, FRA

Les syndicats CFDT et CGT de Renault ont souligné vendredi les "efforts des salariés" du constructeur automobile l'an dernier, l'un relevant les résultats "encourageants" du deuxième semestre, l'autre notant que les résultats 2020 "ne sont pas si mauvais" qu'attendu.

Les salariés "ont redoublé d'efforts pour un deuxième semestre encourageant, malgré un contexte difficile", observe la CFDT dans un communiqué, en rappelant que "la crise sanitaire a très fortement impacté l'organisation du travail (activité partielle, télétravail) et les conditions de travail en particulier en usine".

Ces efforts "méritent d'être récompensés", estime le deuxième syndicat représentatif de Renault qui "attend une reconnaissance juste et équitable" avec "une évolution des rémunérations". Alors que les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires doivent débuter lundi, "la CFDT ne se contentera pas d'un discours alarmiste", prévient-elle.

La direction doit "donner ce lundi un signal fort, clair et encourageant, indispensable pour motiver les équipes pour les années à venir" car "la compétitivité de Renault passe surtout par la motivation" de ses salariés, ajoute la CFDT.

Pour la CGT, "malgré des pertes historiques", Renault "limite la casse" en 2020 et ses résultats annuels "ne sont pas si mauvais par rapport à ce qui avait été annoncé". Le groupe "peut remercier les efforts de ses salariés et de la collectivité", juge le troisième syndicat représentatif de Renault dans un communiqué.

Les salariés "se sont fait confisquer des journées de congés afin de compléter l'indemnité d'activité partielle" versée par "la collectivité publique" pour porter "leur rémunération à 100%", tandis que l'entreprise "n'a nullement financé leur rémunération, même pas par solidarité", critique la CGT.

En outre, le plan de 2 milliards d'euros d'économies à réaliser sur trois ans, annoncé en mai 2020 - avec 15.000 suppressions d'emplois dans le monde, dont 4.600 en France - "avance à marche forcée et dépasse toutes les prévisions, fussent-elles optimistes", remarque le syndicat.

Selon les résultats publiés vendredi par le groupe, Renault a enregistré une perte nette record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19. Après une perte de 7,3 milliards au premier semestre, le constructeur automobile a réduit sa perte à 660 millions au second semestre.

er/bfa/or

Renault

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FEB 19

Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #

2/19/2021, 8:37 AM
Paris, FRA

Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte record de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, mais voit son salut dans son nouveau plan stratégique visant à privilégier la rentabilité sur les volumes.

Le groupe avait enregistré au premier semestre une perte de 7,3 milliards d'euros. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 8,9%, selon les résultats publiés vendredi.

Cette perte historique s'explique principalement par la contribution du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: il a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d'euros.

Renault a vu de son côté ses ventes plonger de 21,3% sur l'année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre. Le groupe a vu ses ventes fortement reculer dans le monde entier, sauf en Russie et Turquie où le marché s'est bien repris au deuxième semestre.

Le conseil d'administration proposera à l'assemblée générale des actionnaires de ne pas verser de dividende au titre de l'année 2020. Un rattrapage d'un milliard d'euros est prévu "le plus rapidement possible", a souligné la directrice financière du groupe, Clotilde Delbos, devant des analystes financiers.

- Marges et économies -

Au cours de cette année difficile, Renault s'est félicité d'avoir dégagé une marge opérationnelle de 3,5% au second semestre, "une première étape du redressement du groupe". A horizon 2025, Renault compte en effet améliorer ses marges en vendant moins de voitures et en faisant des économies, selon son plan "Renaulution" dévoilé en janvier.

"2021 devrait être un nouveau défi mais nous avons pris les mesures nécessaires", a souligné le directeur général de Renault, Luca de Meo. "On s'attend de bonnes surprises au deuxième semestre."

En attendant, à la Bourse de Paris, l'action du groupe perdait plus de 3% vers 09H15, dans un marché en petite hausse.

La feuille de route de M. De Meo vise notamment à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023, un objectif atteint au second semestre 2020.

Le groupe compte lancer une nouvelle offensive dans les segments supérieurs du marché: sur les 24 lancements prévus d'ici 2025, la moitié seront des compactes et des berlines. Renault veut aussi renforcer son offre hybride e-Tech et multiplier les ventes de ses voitures électriques, avec le lancement d'une nouvelle Dacia à batterie.

Cependant, dans un contexte très incertain avec la pandémie qui continue de frapper, le groupe n'a pas publié de prévisions pour l'année 2021.

Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.

Arrivé à l'été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets mais pas de nouveaux licenciements: l'objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d'euros d'économies d'ici 2023, et 3 milliards d'ici à 2025.

En 2020, le groupe a notamment économisé 400 millions d'euros sur ses investissements et 600 millions sur ses frais de recherche et développement. Le constructeur a accumulé des réserves de liquidités à hauteur de 16,4 milliards d'euros, dont 4 milliards tirés sur des prêts garantis par l'Etat français.

La pénurie de composants électroniques asiatiques qui touche l'industrie mondiale risque aussi de retarder la fabrication de 100.000 véhicules, même s'il y a un rattrapage de production au second semestre, a précisé Renault.

Le groupe veut également changer ses méthodes de vente via sa nouvelle marque de services de mobilité, Mobilize. Le cofondateur de BlaBlaCar, Frédéric Mazzella, devrait d'ailleurs faire son entrée au conseil d'administration du constructeur.

tsz/soe/nth

Renault

EURONEXT

NISSAN MOTOR

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FEB 19

Des propositions remises au gouvernement pour améliorer l'accompagnement des entreprises en difficulté #

2/19/2021, 8:36 AM
Paris, FRA

Formation à la gestion pour les entrepreneurs, échanges d'information entre l'administration fiscale et les tribunaux, mesures protectrices pour le chef d'entreprise: un rapport remis vendredi au gouvernement formule une dizaine de propositions pour améliorer l'accompagnement précoce des entreprises en difficulté afin d'éviter des faillites.

Partant du constat que les petites entreprises, les indépendants ou les agriculteurs "n'ont généralement pas recours aux procédures amiables qui pourraient les protéger lorsque leur situation se dégrade", ce rapport vise à renforcer le recours à ces procédures.

Il est le résultat d'une mission lancée en septembre par Eric Dupond-Moretti, dans un contexte de crise économique provoquée par l'épidémie de Covid-19 qui fragilise de nombreuses entreprises.

Alors que 51.000 dossiers de procédures collectives sont ouverts en moyenne chaque année par les tribunaux de commerce et judiciaires, le nombre de procédures de préventions (désignation d'un mandataire ad-hoc ou conciliation) est d'environ 6.000, souligne le rapport.

Et cela, alors que 70% à 75% de ces dernières se "concluent positivement par un accord" entre l'entreprise et ses créanciers.

La mission met en avant plusieurs "freins": le défaut de compréhension par le chef d'entreprise de sa situation financière, voire un déni lié à une "crainte de l'échec", la difficulté à trouver des dispositifs d'aides adaptés, le coût réel ou supposé des mesures de prévention, et enfin la difficulté du chef d'entreprise à aller vers le tribunal.

Le rapport préconise notamment d'instaurer une formation obligatoire à la gestion pour les créateurs d'entreprises, ou au moins de leur remettre un document d'information sur les procédures collectives.

Il défend aussi la création d'une "plateforme nationale" d'information dédiée aux difficultés des entreprises.

Le rôle d'information des experts-comptables, des créanciers institutionnels (administration fiscale, etc.) et bancaires envers les entrepreneurs pourrait aussi être renforcé, et l'obligation faite aux commissaires aux comptes depuis le début de la crise d'alerter les tribunaux pourrait être pérennisée.

Par ailleurs, la mission propose un "rapprochement" entre les informations obtenues par les greffes des tribunaux de commerce sur la santé des entreprises et le dispositif mis en place par l'administration fiscale pour détecter des "signaux faibles" laissant penser qu'une entreprise connaîtrait des difficultés, via le paiement de ses impôts et cotisations.

Le rapport préconise aussi que des mesures "protectrices" soient prises pendant une procédure de prévention, comme la suspension des procédures intentées par des créanciers ou encore le doublement de la durée d'une période de conciliation.

mhc/soe/dch

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FEB 19

Le patron de Danone, sur la sellette, promet la "reprise" en 2021 #

2/19/2021, 8:11 AM
Paris, FRA

Le président du géant français de l'agroalimentaire Danone Emmanuel Faber, sous pression de fonds d'investissement qui réclament son départ, a affirmé vendredi que 2021 serait une "année de reprise", après des performances 2020 plombées par la pandémie.

"Nous restons concentrés sur la préparation de notre retour à la croissance dès le second trimestre [2021], et sommes pleinement confiants que nous créons les bonnes conditions et le bon momentum pour retrouver la croissance rentable dès le second semestre de l'année", affirme Emmanuel Faber, cité dans un communiqué.

Le patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et président directeur général depuis 2017, fait face à une fronde d'actionnaires.

Les fonds d'investissement Artisan Partners et Bluebell Capital Partners jugent les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer, et mettent en cause la gestion d'Emmanuel Faber.

En un an, l'action Danone a perdu un quart de sa valeur à la Bourse de Paris.

"Nous reconnaissons pleinement que le cours de notre action en bourse est en deçà de nos attentes et sommes heureux, à l'occasion de la publication de nos résultats annuels, de retrouver notre capacité à dialoguer ouvertement avec nos actionnaires", poursuit Emmanuel Faber, dans une allusion pudique à la crise de défiance qui le vise.

En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019. Il est légèrement inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.

La baisse d'activité la plus marquée (-21,1%) concerne la vente d'eaux en bouteille, "sévèrement pénalisée par les restrictions aux déplacements liées au Covid-19", selon le communiqué.

Le bénéfice net part du groupe s'est quant à lui amélioré de 1,4%, à 1,956 milliard d'euros, après des charges exceptionnelles en 2019. Mais un indicateur scruté par les marchés, la marge opérationnelle courante, a baissé à 14%, contre 15,2% en 2019.

myl/soe/nth/fio

DANONE

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FEB 19

Défié par des actionnaires, le PDG de Danone promet la "reprise" en 2021 #

2/19/2021, 8:02 AM
Paris, FRA

Le PDG de Danone Emmanuel Faber, sous pression de fonds d'investissement qui réclament son départ, a promis vendredi que 2021 sonnerait la "reprise" après des performances 2020 plombées par la pandémie.

"2021 sera donc une année de reprise", affirme le dirigeant, cité dans un communiqué. "Nous restons concentrés sur la préparation de notre retour à la croissance dès le second trimestre [2021], et sommes pleinement confiants que nous créons les bonnes conditions et le bon momentum pour retrouver la croissance rentable dès le second semestre de l'année".

Directeur général du fleuron français de l'agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, ce patron réputé prôner un capitalisme plus vert et plus social fait face à une fronde d'actionnaires.

Les fonds Artisan Partners et Bluebell Capital Partners jugent les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer, et mettent en cause sa gestion.

En un an, l'action Danone a perdu un quart de sa valeur à la Bourse de Paris.

"Nous reconnaissons pleinement que le cours de notre action en bourse est en deçà de nos attentes et sommes heureux, à l'occasion de la publication de nos résultats annuels, de retrouver notre capacité à dialoguer ouvertement avec nos actionnaires", poursuit Emmanuel Faber, dans une allusion pudique à la crise de défiance qui le vise.

En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019.

Quant à la marge opérationnelle courante, indicateur scruté par les marchés, elle s'établit à 14% (contre 15,2% en 2019), signe que la rentabilité se rétracte. Le groupe prévoit que cette marge restera "globalement" à ce niveau en 2021.

Emmanuel Faber doit détailler ces résultats tout au long de la matinée, d'abord devant des analyses puis devant la presse.

- Syndicats inquiets -

Selon une source proche du dossier, "la gouvernance n'était pas à l'ordre du jour" de la réunion du conseil d'administration qui s'est tenue jeudi pour valider les comptes annuels, reportant de facto toute décision concernant l'avenir de Faber.

Le silence des administrateurs du groupe a semé le doute sur leurs intentions.

De quoi inquiéter les syndicats CFDT, FO et CGC: ils ont fait savoir qu'ils soutenaient la gouvernance actuelle, alors même que Danone prépare jusqu'à 2.000 suppressions de postes dans le monde.

"Je sais (...) les incertitudes qu'a générées dans nos sièges l'annonce" de cette réorganisation, souligne Emmanuel Faber. "Nous sommes engagés à en clarifier aussi vite que possible les conséquences pour chacune des personnes concernées."

Dans un courrier mercredi, FO avait demandé au conseil d'administration "de s'opposer à la stratégie menée par les fonds activistes" qui "ont pour habitude d'avoir des objectifs exclusivement basés sur la rentabilité qui viendraient mettre en danger l'avenir des salariés".

Le gouvernement français a jusqu'ici préféré se tenir à l'écart de la mêlée.

"Disons que la gouvernance c'est une question d'hommes", a déclaré mercredi soir sur BFM Business la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. "Ce n'est pas tout à fait la même chose qu'une question de site qu'on ferme ou d'entreprise dont le modèle économique pourrait avoir des conséquences, comme le cas de Carrefour, sur toute la filière agroalimentaire et agriculture".

Le gouvernement s'était opposé en janvier à l'offre du canadien Couche-Tard de se rapprocher de Carrefour.

En attendant, Danone poursuit son virage stratégique vers l'alimentation végétale, un des axes défendus par Emmanuel Faber. Le groupe a encore annoncé vendredi, sans précisions chiffrées, l'acquisition de l'entreprise californienne Follow Your Heart, "leader sur les marchés du fromage et de la mayonnaise d'origine végétale".

Et il compte "faire passer ses ventes mondiales de produits d'origine végétale (...) à 5 milliards d'euros en 2025". Ce segment représente aujourd'hui plus de 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

myl/soe/bow

DANONE

EURONEXT

ALIMENTATION COUCHE-TARD

CARREFOUR

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FEB 19

Le PDG de Danone, sur la sellette, promet la "reprise" en 2021 #

2/19/2021, 7:18 AM
Paris, FRA

Le PDG de Danone Emmanuel Faber, sous pression de fonds d'investissement qui réclament son départ, a affirmé vendredi que 2021 serait une "année de reprise", après des performances 2020 plombées par la pandémie.

"Nous restons concentrés sur la préparation de notre retour à la croissance dès le second trimestre [2021], et sommes pleinement confiants que nous créons les bonnes conditions et le bon momentum pour retrouver la croissance rentable dès le second semestre de l'année", affirme Emmanuel Faber, cité dans un communiqué.

Le patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, fait face à une fronde d'actionnaires.

Les fonds Artisan Partners et Bluebell Capital Partners jugent les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer, et mettent en cause la gestion d'Emmanuel Faber.

En un an, l'action Danone a perdu un quart de sa valeur à la Bourse de Paris.

"Nous reconnaissons pleinement que le cours de notre action en bourse est en deçà de nos attentes et sommes heureux, à l'occasion de la publication de nos résultats annuels, de retrouver notre capacité à dialoguer ouvertement avec nos actionnaires", poursuit Emmanuel Faber, dans une allusion pudique à la crise de défiance qui le vise.

En 2020, le chiffre d'affaires du géant agroalimentaire français a reculé de 6,6%, à 23,6 milliards d'euros, soit un manque à gagner d'environ 1,7 milliard par rapport à 2019. Il est légèrement inférieur aux attentes des analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset.

La baisse d'activité la plus marquée (-21,1%) concerne la vente d'eaux en bouteille, "sévèrement pénalisée par les restrictions aux déplacements liées au Covid-19", selon le communiqué.

Le bénéfice net part du groupe s'est quant à lui amélioré de 1,4%, à 1,956 milliard d'euros, après des charges exceptionnelles en 2019. Mais un indicateur scruté par les marchés, la marge opérationnelle courante, a baissé à 14%, contre 15,2% en 2019.

myl/soe/nth

DANONE

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FEB 19

Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #

2/19/2021, 7:14 AM
Paris, FRA

Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte historique de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la crise du coronavirus, selon des résultats publiés vendredi.

Cette perte historique s'explique principalement par la contribution du partenaire japonais Nissan, détenu à 43% par Renault: il a pénalisé le groupe au losange à hauteur de 4,9 milliards d'euros.

Renault a vu de son côté ses ventes plonger de 21,3% sur l'année, avec moins de trois millions de véhicules vendus sur un marché automobile en chute libre.

Le groupe avait enregistré au premier semestre une perte de 7,3 milliards d'euros dans le contexte de la crise du Covid-19. Mais il a limité la casse au second semestre, avec une perte de seulement 660 millions d'euros et un chiffre d'affaires en recul de 8,9%.

"La priorité est donnée à la profitabilité et à la génération de cash, comme annoncé lors de notre plan stratégique Renaulution", présenté en janvier, a indiqué le directeur général, Luca de Meo, cité dans le communiqué. "L'année 2021 sera difficile, avec des incertitudes liées aux crises sanitaires ainsi qu'à l'approvisionnement de composants électroniques."

Le groupe n'a pas publié de prévisions pour l'année 2021. Il a accumulé des réserves de liquidités à hauteur de 16,4 milliards d'euros, dont 4 milliards tirés sur des prêts garantis par l'Etat.

Déjà mal en point avant la crise, Renault avait annoncé fin mai 2020 un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelque 15.000 suppressions de postes dans le monde.

Arrivé à l'été 2020, Luca de Meo a annoncé en janvier une nouvelle coupe dans les budgets, de recherche notamment, mais pas de nouveaux licenciements: l'objectif est désormais de parvenir à un total de 2,5 milliards d'euros d'économies d'ici 2023, et 3 milliards d'ici à 2025.

La feuille de route de M. De Meo, axée sur "la valeur" plus que que sur "les volumes", vise notamment à dégager plus de 3% de marge opérationnelle d'ici à 2023.

tsz/soe/nth

Renault

NISSAN MOTOR

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FEB 19

Renault enregistre une perte historique de 8 milliards d'euros en 2020 #

2/19/2021, 6:41 AM
Paris, FRA

Le constructeur automobile français Renault a enregistré une perte historique de 8 milliards d'euros au cours d'une année 2020 marquée par la crise du coronavirus, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.

Le groupe a limité la casse au second semestre avec un chiffre d'affaires en recul de seulement 8,9% et 660 millions d'euros de perte nette. Mais ses chiffres annuels restent plombés par des ventes en recul de -21,3% et les résultats de son partenaire japonais Nissan.

tsz/soe/nth

Renault

NISSAN MOTOR

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FEB 19

Le PDG de Danone défend son bilan 2020 et sa place #

2/19/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

L'avenir du patron de Danone, Emmanuel Faber, était toujours en suspens vendredi avant la présentation des résultats annuels du géant agroalimentaire français, en pleine crise de défiance envers son PDG que des fonds d'investissement veulent voir partir.

Le conseil d'administration du groupe s'est réuni jeudi pour valider les comptes, et une source proche du dossier a fait savoir que "la gouvernance n'était pas à l'ordre du jour" de la réunion, reportant de facto toute décision sur la tête de l'entreprise.

Emmanuel Faber, qui prône régulièrement un capitalisme plus vert et plus social, sera cette fois soucieux de "défendre ses chiffres", d'abord devant des analystes financiers à 09H00, puis devant la presse à 11H00, selon une source proche de la direction.

Sa présentation a rarement été aussi attendue.

La position du patron de 57 ans, directeur général du fleuron agroalimentaire depuis 2014 et PDG depuis 2017, a en effet été fragilisée en une poignée de semaines.

Des fonds d'investissement demandent son départ, jugeant les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer.

En face, le conseil d'administration qu'il préside ne s'est pas exprimé, semant le doute sur ses intentions à l'égard de Faber. D'autant que, selon des informations de presse, ce dernier a été "lâché" par le président d'honneur du conseil Franck Riboud, son prédécesseur et fils du fondateur de Danone, Antoine Riboud.

Le consensus des analystes compilé par Factset anticipe un chiffre d'affaires annuel autour de 23,7 milliards d'euros, en baisse de 6,3% sur un an.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes avaient reculé de 5,4%, avec une baisse particulièrement marquée pour les eaux en bouteille (-20,5%) qui souffrent de la crise sanitaire qui entraîne restrictions de déplacement et fermeture des bars et restaurants.

Si les performances baissent, le groupe n'en restera pas moins dans le vert et "il n'y a pas péril en la demeure", fait valoir la source proche de la direction, qui s'agace de voir le bilan de Faber ainsi attaqué au milieu d'une crise économique mondiale.

- Syndicats inquiets -

La semaine dernière, le fonds d'investissement américain Artisan Partners a publié une lettre demandant un "changement urgent" à la tête de Danone.

Désormais 3e actionnaire du groupe, avec environ 3% du capital, cet investisseur a fait irruption à la faveur de la baisse du cours de Bourse - au plus haut en 2019, le titre a depuis perdu un quart de sa valeur.

Son conseiller n'est autre qu'un ancien dirigeant de chez Danone, Jan Bennink, qui suggère de céder 30% des activités de deux des trois divisions du groupe (les Eaux ainsi que les Produits laitiers et d'origine végétale - la troisième division étant la nutrition spécialisée, notamment infantile).

Un fonds activiste londonien d'envergure plus modeste, Bluebell avait fait savoir quelques semaines plus tôt qu'il voulait aussi le départ du PDG.

Ces manoeuvres effraient les syndicats: CFDT, FO et CGC ont fait savoir qu'ils soutenaient la gouvernance actuelle, alors même que Danone prépare jusqu'à 2.000 suppressions de postes dans le monde.

Dans un courrier adressé mercredi au conseil d'administration, FO lui demande "de s'opposer à la stratégie menée par les fonds activistes" qui "ont pour habitude d'avoir des objectifs exclusivement basés sur la rentabilité qui viendraient mettre en danger l'avenir des salariés".

Le fonds français Phitrust, actionnaire du groupe, a quant à lui fait part de son "incompréhension face aux demandes exprimées publiquement par certains actionnaires et par les +fuites+ faisant état de dissensions dans le conseil d'administration".

Le gouvernement français a jusqu'ici préféré se tenir à l'écart de la mêlée.

"Disons que la gouvernance c'est une question d'hommes", a déclaré mercredi soir sur BFM Business la ministre déléguée à l'Industrie Agnès Pannier-Runacher. "Ce n'est pas tout à fait la même chose qu'une question de site qu'on ferme ou d'entreprise dont le modèle économique pourrait avoir des conséquences, comme le cas de Carrefour, sur toute la filière agroalimentaire et agriculture".

Le gouvernement s'était opposé en janvier à l'offre du canadien Couche-Tard de se rapprocher de Carrefour.

myl/as/soe/ico/sbo/zl

DANONE

ALIMENTATION COUCHE-TARD

CARREFOUR

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FEB 18

Danone: un conseil d'administration s'est tenu, mais n'a pas évoqué la gouvernance #

2/18/2021, 7:44 PM
Paris, FRA

Le conseil d'administration de Danone s'est réuni jeudi pour valider les comptes annuels du groupe mais la question de sa gouvernance n'était pas à l'ordre du jour, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que le PDG Emmanuel Faber est en pleine crise de défiance.

"Un conseil d'administration s'est réuni pour arrêter les comptes. C'était le seul objet de la réunion. La gouvernance n'était pas à l'ordre du jour", selon cette source.

Le géant agroalimentaire doit présenter vendredi matin ses résultats 2020, attendus en berne. Emmanuel Faber est visé depuis plusieurs semaines par les offensives de fonds d'investissement, entrés au capital à la faveur de la baisse du cours de Bourse.

M. Faber a récemment annoncé une réorganisation prévoyant notamment 2.000 suppressions de postes, sur les 100.000 que compte Danone dans le monde.

La position d'Emmanuel Faber, directeur général du fleuron français depuis 2014 et PDG depuis 2017, est fragilisée par des fonds qui demandent son départ, jugeant les performances de l'entreprise insuffisantes sans que la crise du Covid-19 suffise à l'expliquer.

La semaine dernière, le fonds d'investissement américain Artisan Partners, désormais troisième actionnaire du groupe avec environ 3% du capital, a publié une lettre demandant un "changement urgent" à la tête de Danone.

Ce coup de semonce est intervenu quelques semaines après qu'un petit fonds activiste londonien, Bluebell Capital, a demandé en des termes plus directs le départ du PDG.

Les deux fonds veulent que le groupe dissocie les fonctions de président et de directeur général, occupées par Emmanuel Faber.

Lundi, deux syndicats de salariés ont défendu le modèle de gouvernance de Danone.

kd/ico/sr

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FEB 18

Vêtements: La Compagnie des Petits, en liquidation, cherche un repreneur #

2/18/2021, 6:00 PM
Marseille, FRA

La Compagnie des Petits, chaîne de 65 magasins de vêtements pour enfants, a été déclarée en liquidation judiciaire jeudi par le tribunal de commerce de Marseille, a-t-on appris auprès de l'avocat des salariés, qui salue "une bonne nouvelle" et se montre "optimiste sur la recherche de repreneurs".

"Nous sommes enfin débarrassés d'un actionnaire qui ne gérait plus rien, nous allons pouvoir aller de l'avant", a expliqué à l'AFP Cédric Porin, avocat du Comité économique et social de La Compagnie des Petits, forte de 260 employés, ajoutant que la société disposait d'"un à deux mois pour trouver des repreneurs".

Le 28 janvier, le tribunal de commerce de Marseille avait placé en redressement judiciaire l'entreprise H3M, la maison mère de La Compagnie des Petits, fondée en France aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) par un Chinois en 1991, après avoir constaté sa cessation de paiements.

H3M détient La Compagnie des Petits et les magasins de puériculture Allo bébé. Après une quinzaine d'années de prospérité, l'entreprise a commencé à décliner pour réaliser aujourd'hui un chiffre d'affaires d'environ 22 millions d'euros et un résultat d'exploitation négatif, selon Me Porin.

Un directeur général provisoire a été nommé et un technicien est en charge de faire une présentation objective de la situation de la société à présenter aux repreneurs potentiels.

La reprise n'évitera pas une "restructuration nécessaire, ce dont sont conscients les salariés", estime M. Porin. Les repreneurs devraient se séparer de certains magasins, a-t-il ajouté.

Neuf personnes se sont déjà manifestées pour la reprise, a-t-il indiqué, notamment des professionnels de la confection pour enfants belges et italiens.

jp/ol/LyS

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FEB 18

Martin Bouygues fait un nouveau pas vers la préparation de sa succession #

2/18/2021, 2:49 PM
Paris, FRA

Martin Bouygues,68 ans et PDG du groupe éponyme depuis 31 ans, a annoncé jeudi qu'il passait la main à un trio incluant son fils Edward, tout en restant président, un nouveau pas dans la préparation de sa succession.

Le groupe a annoncé ce changement de gouvernance, effectif depuis mercredi, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par la chute de 40% du bénéfice net sous l'impact de la crise du coronavirus.

C'est Olivier Roussat, jusqu'ici directeur général délégué, qui occupe désormais les fonctions de directeur général.

"Je reste disponible pour servir le groupe mais le patron de Bouygues désormais c'est Olivier Roussat", a déclaré M. Bouygues au cours d'une conférence de presse téléphonique.

"C'est pour moi un moment particulier de ma vie, chargé d'émotion", a-t-il expliqué, ajoutant que le géant du CAC 40 n'avait "connu que deux PDG" en 70 ans, lui-même et son père Francis Bouygues.

"Tout le monde sait que chaque année je prends une année, j'arrive maintenant à 69 ans dans quelques mois, et donc il m'a paru utile de préparer le groupe pour les évolutions futures", a-t-il poursuivi.

M. Bouygues avait commencé à préparer en douceur sa succession avec la nomination en août 2016 de deux directeurs généraux délégués, dont M. Roussat. Il avait alors indiqué vouloir prendre "du recul" au profit d'une "équipe plus jeune".

Quelques mois plus tôt il avait fait entrer au conseil d'administration du groupe, deux trentenaires issus de la troisième génération, son fils aîné Edward et son neveu Cyril. Il n'avait pas caché préparer activement une succession qui n'est "absolument pas un tabou".

Jeudi, M. Bouygues, qui fêtera ses 69 ans le 3 mai, a précisé que les statuts du groupe avaient été modifiés pour que "le mandat de président non exécutif puisse être exercé jusqu'à 85 ans".

"Je vous rassure, je n'ai aucune intention d'aller jusque-là, mais c'est une mesure de précaution", a-t-il précisé.

Pour assister Olivier Roussat, deux nouveaux directeurs généraux délégués ont été nommés: Edward Bouygues, qui était directeur de la stratégie de Bouygues Telecom, et Pascal Grangé, qui était directeur général adjoint et directeur financiers.

- "Nouvelle génération" -

Edward Bouygues est nommé par ailleurs président de Bouygues Europe et consacrera une partie de son temps à Bouygues Telecom, selon le groupe.

M. Grangé conserve pour sa part ses fonctions de directeur financier du groupe.

"L'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants reconnus pour leur professionnalisme, formés dans le groupe et qui en maîtrisent parfaitement la culture, s'inscrit dans la tradition de Bouygues qui, depuis sa création, a toujours su choisir ses dirigeants en son sein pour assurer son développement", a ajouté Martin Bouygues.

Pour David Muzelle, secrétaire général FO chez Bouygues, le geste de Martin Bouygues est un "message fort" et l'avènement d'Olivier Roussat une "belle parenthèse" avant --selon lui-- qu'Edward Bouygues ne prenne les rênes du groupe.

Sur le plan des résultats financiers, le groupe, dont les activités vont des chantiers aux télécoms en passant par la télévision avec TF1, a annoncé une chute du bénéfice net à 696 millions d'euros contre 1,184 milliard en 2019 dans le contexte de la crise sanitaire avec cependant un second semestre meilleur que prévu et des objectifs "atteints ou dépassés".

"Les modèles d'affaires" des activités du groupe, "qui sont positionnées sur des besoins essentiels (se loger, se déplacer, communiquer, s'informer, se divertir), ne sont pas remis en cause", a commenté M. Bouygues.

Dans son activité de construction, Bouygues précise que son carnet de commandes "se maintient à un niveau record de 33,1 milliards d'euros à fin décembre 2020", en hausse de 1% sur un an.

Le chiffre d'affaires de TF1 s'est établi à 2,1 milliards d'euros, en baisse de 11% par rapport à 2019, "impacté par la forte baisse des revenus publicitaires principalement au deuxième trimestre", selon le groupe.

Concernant Bouygues Telecom, la dynamique commerciale "est restée soutenue dans le mobile comme dans le fixe".

La contribution d'Alstom - dont Bouygues détient 8% - au bénéfice du groupe s'élève à 169 millions d'euros.

sw-gde/ico/eb

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

BOUYGUES

ALSTOM

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FEB 18

Un village normand résiste à Elon Musk #

2/18/2021, 12:10 PM
Saint-Senier-de-Beuvron, FRA

Saint-Senier-de-Beuvron, 350 habitants, a dit non à Elon Musk, l'un des hommes les plus riches du monde. Ce village bucolique et déjà "connecté" ne veut pas des antennes relais que le fondateur de Tesla veut implanter dans un champ pour son projet d'internet par satellite.

"Par principe de précaution, le conseil municipal a dit non, lors d'une réunion sans vote. Ce projet est tout nouveau. On n'a aucun recul par rapport" à son impact sanitaire, argumente Noémie Brault, 34 ans, première adjointe SE de cette commune normande, à 18 km à vol d'oiseau du Mont-Saint-Michel.

La société SpaceX dirigée par Elon Musk voudrait y installer, sur un terrain agricole à vendre de 3 hectares, neuf dômes, des antennes de 3 mètres de haut qui doivent fournir internet à partir des satellites privés que le milliardaire est en train de mettre en orbite. Ce projet d'envergure mondiale est baptisé Starlink.

En France, Starlink a fait des demandes pour quatre stations de ce type. L'Agence nationale des fréquences (ANFR) en a autorisé trois à Saint-Senier, Villenave d'Ornon (Gironde) et Gravelines (Nord). Selon l'ANFR, ces stations de communication n'émettent que vers le ciel et ne présentent pas de risque pour la population. Il en existe (une centaine en France) depuis la création des satellites il y a 50 ans.

Saint-Senier est la seule à s'opposer à Starlink. La mairie a pris le 7 décembre un "arrêté d'opposition" à la demande de construction de ces dômes. Cette "déclaration préalable" émane de la société Sipartech, sous-traitant de SpaceX selon la mairie. Interrogé par l'AFP, Sipartech a indiqué qu'elle allait refaire une demande. Elle ne confirme ni n'infirme travailler pour SpaceX.

"Cela nous inquiète parce qu'on n'a aucune donnée" sur les conséquences éventuelles "sur la santé humaine ou celle des animaux. On est une commune avec pas mal d'agriculteurs", poursuit Mme Brault, elle-même éleveuse. Et "quand on voit qu'il (Elon Musk ndlr) veut implanter des puces dans les cerveaux des gens, ça fait peur", lâche-t-elle.

- Baptisé "SpaceX du Beuvron" -

"Les risques des champs électromagnétiques, nous les constatons déjà avec les lignes à très haute tension (THT) qui perturbent beaucoup d'élevages dans cette zone", renchérit le conseiller régional EELV François Dufour. Ce paysan à la retraite souligne sa "grande inquiétude" face à ce projet "inutile". Le lien de causalité entre ces champs magnétiques et les maladies de vaches fait débat. Plusieurs procédures sont en cours.

"Les réseaux sociaux, internet, ça existe déjà, pourquoi aller le chercher sur la lune", ajoute ce natif de Saint-Senier.

Producteur de lait dont les vaches paissent autour du champ convoité par Elon Musk, Jean-Marc Belloir, 57 ans confirme: "A la ferme, on est connecté tout le temps. Mes vaches sont connectées. Ma montre connectée m'avertit quand elles vêlent. Mais quand on voit le rayonnement (la portée ndlr) de ces antennes, il faudrait quand même faire des études" d'impact, estime l'éleveur.

M. Belloir redoute "une baisse de la production de lait", comme les THT sont accusées d'en entraîner. Cela n'a pas empêché l'agriculteur de baptiser avec humour un veau né mardi "SpaceX du Beuvron", du nom de la rivière qui traverse paisiblement le village.

Installée depuis 15 ans avec son mari et ses enfants de 10 et 12 ans à 60 m du terrain qui intéresse Starlink dans une "ruine qu'on a entièrement retapée", Anne-Marie Falguières, 40 ans est elle "clairement contre" le projet.

"On ne s'attaque pas à Elon Musk. On n'est pas des technophobes. Je suis guide dans la baie; j'ai un site internet. Mon mari télétravaille. Mais ces antennes c'est complètement nouveau en tout cas en France. On veut savoir s'il y a danger ou pas", explique Mme Falguières inquiète également de l'impact visuel.

Le projet Starlink qui promet la disparition des zones blanches ne lui parait "pas indispensable". "Lors des opérations tests, il fallait acheter une parabole à 500 dollars et payer cent dollars par mois d'abonnement. Je pense pas que tout le monde puisse se payer" cela, souligne-t-elle. L'ANFR a promis des mesures d'impact.

clc/db/mpm

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FEB 18

Un village normand résiste à Elon Musk #

2/18/2021, 10:55 AM
Saint-Senier-de-Beuvron, FRA

Saint-Senier-de-Beuvron, 350 habitants, a dit non à Elon Musk, l'homme le plus riche du monde. Ce village bucolique et déjà "connecté" ne veut pas des antennes relais haute technologie que le fondateur de Tesla veut implanter dans un champ pour son projet d'internet par satellite.

"Par principe de précaution, le conseil municipal a dit non, lors d'une réunion sans vote. Ce projet est tout nouveau. On n'a aucun recul par rapport à ces ondes" différentes de celles des antennes relais de téléphonie mobile, argumente Noémie Brault, 34 ans, première adjointe SE de cette commune normande, à 18 km à vol d'oiseau du Mont-Saint-Michel.

La société SpaceX dirigée par Elon Musk voudrait y installer, sur un terrain agricole à vendre de 3 hectares, neuf dômes, des antennes de 3 mètres de haut qui doivent fournir internet, selon EELV, à des centaines de kilomètres à la ronde, à partir des satellites privés que le milliardaire est en train de mettre en orbite. Ce projet d'envergure mondiale est baptisé Starlink.

En France, Starlink a fait des demandes pour quatre stations de ce type. L'Autorité de régulation des communications électroniques (Arcep) et l'Agence nationale des fréquences, qui regarde aussi l'exposition des populations aux ondes, en ont autorisé trois à Saint-Senier, Villenave d'Ornon (Gironde) et Gravelines (Nord).

Saint-Senier est la seule à s'y opposer. La mairie a pris le 7 décembre un "arrêté d'opposition" à la demande de construction de ces dômes. Cette "déclaration préalable" émane de la société Sipartech, sous-traitant de SpaceX selon la mairie. Interrogé par l'AFP, Sipartech a indiqué qu'elle allait refaire une demande. Elle ne confirme ni n'infirme travailler pour SpaceX.

"Cela nous inquiète parce qu'on n'a aucune donnée" sur les conséquences éventuelles de "ces ondes sur la santé humaine ou celles des animaux. On est une commune avec pas mal d'agriculteurs", poursuit Mme Brault, elle-même éleveuse. Et "quand on voit qu'il (Elon Musk ndlr) veut implanter des puces dans les cerveaux des gens, ça fait peur", lâche-t-elle.

- Baptisé "SpaceX du Beuvron" -

"Les risques des champs électromagnétiques, nous les constatons déjà avec les lignes à très haute tension (THT) qui perturbent beaucoup d'élevages dans cette zone", renchérit le conseiller régional EELV François Dufour. Ce paysan à la retraite souligne sa "grande inquiétude" face à ce projet "inutile". Le lien de causalité entre ces champs magnétiques et les maladies de vaches dont débat. Plusieurs procédures sont en cours.

"Les réseaux sociaux, internet, ça existe déjà, pourquoi aller le chercher sur la lune", ajoute ce natif de Saint-Senier.

Producteur de lait dont les vaches paissent autour du champ convoité par Elon Musk, Jean-Marc Belloir, 57 ans confirme: "A la ferme, on est connecté tout le temps. Mes vaches sont connectées. Ma montre connectée m'avertit quand elles vêlent. Mais quand on voit le rayonnement (la portée ndlr) de ces antennes, il faudrait quand même faire des études" d'impact, estime l'éleveur.

M. Belloir redoute "une baisse de la production de lait", comme les THT sont accusées d'en entraîner. Cela n'a pas empêché l'agriculteur de baptiser avec humour un veau né mardi "SpaceX du Beuvron", du nom de la rivière qui traverse paisiblement le village.

Installée depuis 15 ans avec son mari et ses enfants de 10 et 12 ans à 60 m du terrain qui intéresse Starlink dans une "ruine qu'on a entièrement retapée", Anne-Marie Falguières, 40 ans est elle "clairement contre" le projet.

"On ne s'attaque pas à Elon Musk. On n'est pas des technophobes. Je suis guide dans la baie; j'ai un site internet. Mon mari télétravaille. Mais ces antennes c'est complètement nouveau en tout cas en France. On veut savoir s'il y a danger ou pas", explique Mme Falguières.

Le projet Starlink qui promet la disparition des zones blanches ne lui parait "pas indispensable". "Lors des opérations tests, il fallait acheter une parabole à 500 dollars et payer cent dollars par mois d'abonnement. Je pense pas que tout le monde puisse se payer" cela, affirme-t-elle.

clc/db/mpm

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FEB 18

Martin Bouygues fait un nouveau pas vers la préparation de sa succession #

2/18/2021, 10:42 AM
Paris, FRA

Martin Bouygues, 68 ans et PDG du groupe éponyme depuis 31 ans, a annoncé jeudi qu'il passait la main en tant que directeur général, tout en restant président, un nouveau pas dans la préparation de sa succession entamée il y a plusieurs années.

Le groupe a annoncé ce changement de gouvernance, effectif depuis mercredi, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par la chute de 40% du bénéfice net sous l'impact de la crise du coronavirus.

C'est Olivier Roussat, jusqu'ici directeur général délégué, qui occupe désormais les fonctions de directeur général.

"Je reste disponible pour servir le groupe mais le patron de Bouygues désormais c'est Olivier Roussat", a déclaré M. Bouygues au cours d'une conférence de presse téléphonique.

"C'est pour moi un moment particulier de ma vie, chargé d'émotion", a-t-il expliqué, ajoutant que le géant du CAC 40 n'avait "connu que deux PDG" en 70 ans, lui-même et son père Francis Bouygues.

"Tout le monde sait que chaque année je prends une année, j'arrive maintenant à 69 ans dans quelques mois, et donc il m'a paru utile de préparer le groupe pour les évolutions futures", a-t-il poursuivi.

M. Bouygues avait commencé à préparer en douceur sa succession avec la nomination en août 2016 de deux directeurs généraux délégués, dont M. Roussat. Il avait alors indiqué vouloir prendre "du recul" au profit d'une "équipe plus jeune".

Quelques mois plus tôt il avait fait entrer au conseil d'administration du groupe, deux trentenaires issus de la troisième génération, son fils aîné Edward et son neveu Cyril. Il n'avait pas caché préparer activement une succession qui n'est "absolument pas un tabou".

Jeudi, M. Bouygues, qui fêtera ses 69 ans le 3 mai, a précisé que les statuts du groupe avaient été modifiés pour que "le mandat de président non exécutif puisse être exercé jusqu'à 85 ans".

"Je vous rassure, je n'ai aucune intention d'aller jusque-là, mais c'est une mesure de précaution", a-t-il précisé.

Pour assister Olivier Roussat, deux nouveaux directeurs généraux délégués ont été nommés: Edward Bouygues, qui était directeur de la stratégie de Bouygues Telecom, et Pascal Grangé, qui était directeur général adjoint et directeur financiers.

- "Nouvelle génération" -

Edward Bouygues est nommé par ailleurs président de Bouygues Europe et consacrera une partie de son temps à Bouygues Telecom, selon le groupe.

M. Grangé conserve pour sa part ses fonctions de directeur financier du Groupe.

"L'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants reconnus pour leur professionnalisme, formés dans le groupe et qui en maîtrisent parfaitement la culture, s'inscrit dans la tradition de Bouygues qui, depuis sa création, a toujours su choisir ses dirigeants en son sein pour assurer son développement", a ajouté Martin Bouygues.

Sur le plan des résultats financiers, le groupe, dont les activités vont des chantiers aux télécoms en passant par la télévision avec TF1, a annoncé une chute du bénéfice net à 696 millions d'euros contre 1,184 milliard en 2019 dans le contexte de la crise sanitaire avec cependant un second semestre meilleur que prévu et des objectifs "atteints ou dépassés".

"Les modèles d'affaires" des activités du groupe, "qui sont positionnées sur des besoins essentiels (se loger, se déplacer, communiquer, s'informer, se divertir), ne sont pas remis en cause", a commenté M. Bouygues.

Dans son activité de construction, Bouygues précise que son carnet de commandes "se maintient à un niveau record de 33,1 milliards d'euros à fin décembre 2020", en hausse de 1% sur un an.

Le chiffre d'affaires de TF1 s'est établi à 2,1 milliards d'euros, en baisse de 11% par rapport à 2019, "impacté par la forte baisse des revenus publicitaires principalement au deuxième trimestre", selon le groupe.

Concernant Bouygues Telecom, la dynamique commerciale "est restée soutenue dans le mobile comme dans le fixe".

La contribution d'Alstom - dont Bouygues détient 8% - au bénéfice du groupe s'élève à 169 millions d'euros.

sw/ak/oaa

TF1 - TELEVISION FRANCAISE 1

BOUYGUES

ALSTOM

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FEB 18

Bouygues: Martin Bouygues abandonne ses fonctions de directeur général #

2/18/2021, 10:00 AM
Paris, FRA

Martin Bouygues, 68 ans et PDG du conglomérat français éponyme depuis 31 ans, a annoncé jeudi qu'il passait la main sur les fonctions opérationnelles de directeur général, tout en restant président, pour préparer le groupe "aux évolutions futures".

Le groupe a annoncé ce changement de gouvernance, effectif depuis mercredi, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, marqués par la chute de 40% du bénéfice net sous l'impact de la crise du coronavirus.

C'est Olivier Roussat, jusqu'ici directeur général délégué, qui occupe désormais les fonctions de directeur général.

"Je reste disponible pour servir le groupe mais le patron de Bouygues désormais c'est Olivier Roussat", a déclaré M. Bouygues au cours d'une conférence de presse téléphonique.

"C'est pour moi un moment particulier de ma vie, chargé d'émotion", a-t-il expliqué, ajoutant que le géant du CAC 40 n'avait "connu que deux PDG" en 70 ans, lui-même et son père Francis Bouygues.

"Tout le monde sait que chaque année je prends une année, j'arrive maintenant à 69 ans dans quelques mois, et donc il m'a paru utile de préparer le groupe pour les évolutions futures", a-t-il poursuivi.

"Il appartient maintenant à une équipe plus jeune de poursuivre le travail en continuant à moderniser nos méthodes, nos valeurs, notre culture", a-t-il ajouté.

Martin Bouygues a indiqué que les statuts du groupe avaient été modifiés pour que "le mandat de président non exécutif puisse être exercé jusqu'à 85 ans".

"Je vous rassure, je n'ai aucune intention d'aller jusque-là, mais c'est une mesure de précaution", a-t-il précisé.

Pour assister Olivier Roussat, deux nouveaux directeurs généraux délégués ont été nommés: le fils aîné de Martin Bouygues, Edward Bouygues, qui était directeur de la stratégie de Bouygues Telecom, et Pascal Grangé, qui était directeur général adjoint et directeur financiers.

Edward Bouygues est nommé par ailleurs président de Bouygues Europe et consacrera une partie de son temps à Bouygues Telecom, selon le groupe. M. Grangé conserve pour sa part ses fonctions de directeur financier du groupe.

sw/ak/oaa

BOUYGUES

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FEB 18

L'offre de Couche-Tard "montre que Carrefour est devenu attractif à nouveau", estime son PDG #

2/18/2021, 9:30 AM
Paris, FRA

L'offre du canadien Couche-Tard pour un rapprochement avec Carrefour, à laquelle s'est opposé le gouvernement français, "est un signe positif qui montre que Carrefour est devenu attractif à nouveau", a réagi jeudi le PDG du groupe de distribution français.

"Ma responsabilité était d'étudier cette offre sérieusement, les discussions en étaient à une phase très préliminaire quand elles ont été interrompues par le gouvernement français", a indiqué Alexandre Bompard, lors de la présentation de ses résultats annuels de son groupe.

Plus généralement, il a estimé qu'une fusion n'était "pas une nécessité" pour son entreprise, qui dispose d'une "trajectoire claire".

Le gouvernement français avait opposé mi-janvier un refus "clair et définitif" au rapprochement entre Carrefour et Couche-Tard, après que ce dernier eut proposé officiellement 20 euros par action du groupe français, ainsi valorisé à plus de 16 milliards d'euros hors dette.

Les deux groupes avaient alors convenu de "prolonger leurs discussions pour examiner des opportunités de partenariats opérationnels".

Dans la foulée, le PDG du canadien, Brian Hanasch, avait conclu: "si nous recevions des signaux que l'environnement pourrait changer ou changerait de la part du gouvernement français ou d'autres acteurs clés, nous aimerions avoir l'occasion de nous engager à nouveau dans de bonnes conditions", "en supposant que nous n'avons pas trouvé d'autre moyen de créer plus de valeur pour nos actionnaires".

Selon le communiqué de présentation de ses résultats annuels jeudi, Carrefour "se positionne en consolidateur naturel là où il est présent" et est "plus que jamais attentif aux opportunités de croissance externe de taille modérée, offrant une parfaite complémentarité avec ses activités existantes".

Le groupe avait notamment annoncé une série d'acquisitions en 2020 (Supersol en Espagne, Wellcome à Taiwan ou Bio C'Bon en France), "représentant une valeur d'entreprise d'environ 760 millions d'euros" et qui "devraient apporter plus de 2% de chiffre d'affaires opérationnel en année pleine".

cda/soe/nth

CARREFOUR

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FEB 18

Perte massive pour Air France-KLM après un choc du Covid-19 "sans précédent" #

2/18/2021, 7:03 AM
Paris, FRA

Des chiffres donnant "le tournis": Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, un choc "sans précédent" provoqué par le Covid-19 qui a ravagé le transport aérien et privé le groupe franco-néerlandais des deux tiers de ses clients.

Le chiffre d'affaires s'est effondré de 59% par rapport à 2019 pour tomber à 11,1 milliards d'euros, a précisé jeudi le groupe dans un communiqué, en prévenant que le premier trimestre 2021 serait "difficile" et que la visibilité d'une reprise restait "limitée", même s'il s'attend à un regain de trafic au deuxième et troisième trimestres.

Ces pertes et chutes d'activité, "ce sont des ordres de grandeur qui donnent un peu le tournis", a reconnu le directeur financier du groupe, Frédéric Gagey. La crise a fait subir à Air France-KLM "un impact sans précédent", a résumé l'entreprise dans son communiqué.

La rentabilité des compagnies aériennes dépend de leur capacité à faire voler le plus possible leurs coûteux appareils remplis au maximum, une équation devenue insoluble dès le début de la crise, qui a conduit les gouvernements français et néerlandais à accorder des prêts directs ou garantis à Air France-KLM, pour plus de 10 milliards d'euros au total.

La perte nette est conforme aux attentes des analystes financiers. Elle inclut une provision de 822 millions d'euros, conséquence des plans de départs volontaires engagés par le groupe, a détaillé M. Gagey lors d'une téléconférence de presse.

Encore à 83.000 fin 2019, les effectifs ont fondu de plus de 10% en un an: 5.000 de moins chez KLM et 3.600 chez Air France. "Des plans en cours permettront encore d'accompagner environ 900 départs chez KLM et environ 4.900 chez Air France", des efforts "indispensables" selon M. Gagey.

- Négociations avec Bruxelles -

La perte a également été gonflée par une dépréciation de la flotte de 672 millions d'euros, conséquence de la fin de l'exploitation des gros porteurs Airbus A380, A340 et Boeing 747.

Et le groupe a aussi subi une perte "énorme" de 595 millions d'euros due à des achats anticipés de kérosène, une opération courante pour les compagnies souhaitant mieux planifier leurs coûts, mais un pari qui s'est avéré perdant alors que les cours du pétrole se sont écroulés.

Sur l'année entière, Air France-KLM a perdu 67,3% des passagers de 2019, une tendance aggravée lors du seul quatrième trimestre (-75,9%).

Et le groupe a mis en garde contre "un premier trimestre 2021 difficile" dû aux "restrictions de voyage renforcées". Sa capacité de transport de passagers n'atteindra que 40% de celle de la même période de 2019.

En outre, "la visibilité sur la reprise de la demande est toujours limitée" même si l'entreprise s'attend à "une reprise du trafic au cours des deuxième et troisième trimestres 2021 grâce au déploiement du vaccin".

Seul point positif, le chiffre d'affaires du transport de fret a augmenté, conséquence d'une hausse des tarifs provoquée par une réduction mondiale de l'offre.

Grâce aux prêts d'Etat, Air France-KLM a terminé 2020 avec des liquidités de 9,8 milliards d'euros, permettant "de voir avec tranquillité l'année qui s'ouvre", selon M. Gagey.

Mais ces opérations ont alourdi la dette qui a quasiment doublé sur un an pour atteindre 11 milliards d'euros, un niveau difficilement soutenable à terme.

C'est pour renforcer son bilan qu'Air France-KLM discute avec la Commission européenne. Il s'agirait en particulier pour les Etats néerlandais et français de transformer une partie de leurs prêts en fonds propres ou quasi-fonds propres. Mais Bruxelles demande des contreparties pour préserver une concurrence équitable, comme la cession de précieux créneaux aéroportuaires d'Air France à Paris-Orly, une exigence mal reçue par le groupe qui en a fait un des axes de sa stratégie de relance.

"Il n'y a pas de point de blocage, il faut arriver à des points d'équilibre entre différentes parties, comme toutes les négociations ça prend du temps", a affirmé M. Gagey.

La déroute d'Air France-KLM est cohérente avec celle de l'ensemble du secteur aérien mondial, qui a vu s'évaporer 66% de son trafic passagers en 2020. Selon l'Association internationale du transport aérien, les compagnies ont subi des pertes cumulées de 118 milliards de dollars l'année dernière.

tq/ak/nth

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FEB 18

Près de Nice, le "trou" laissé par une cimenterie plus que centenaire #

2/18/2021, 7:00 AM
Contes, FRA

Sur la Côte d'Azur, la cimenterie Lafarge a accompagné le développement de la ville de Contes depuis plus de 100 ans: sa fermeture prochaine est un choc pour la commune, qui pourrait toutefois profiter d'une "aubaine" en récupérant les 70 hectares du site.

"Lafarge, c'est ce trou": sur une carte dans son bureau en mairie, Francis Tujague, un des derniers élus communistes de la région, désigne la carrière de marne où s'alimente la cimenterie condamnée.

Sa fermeture fin 2021 va entraîner la perte d'une soixantaine d'emplois directs sur 72, et environ 200 autres indirects dans cette vallée proche de Nice dont le cimentier a façonné l'identité industrielle.

"Tout Contes s'est développé avec Lafarge. C'est triste pour mes collègues", soupire Gilbert Camous, ancien ouvrier passé responsable des procédés et bientôt à la retraite après 40 ans à la cimenterie.

Une assemblée générale du personnel est prévue vendredi, au lendemain de nouvelles négociations. Le groupe suisse LafargeHolcim, qui veut s'orienter sur des ciments propres, compte garder une activité logistique et de remblai de la carrière.

Arrivant à extinction, cette dernière était autorisée encore pour 15 ans et l'activité "devait s'arrêter dans le meilleur des cas en 2032", indique M. Tujague qui aurait voulu une fermeture moins "brutale", étalée au moins sur cinq ans.

Sans tarder cependant, en quinze jours, il a fait voter le recours à un bureau d'étude pour réfléchir "sur le devenir possible des espaces libérés" et demande la restitution gracieuse du site à LafargeHolcim.

"On ne se met pas à pleurnicher. Dans trois mois, on aura l'esquisse d'un projet. Je n'ai pas du tout l'âme d'un promoteur immobilier, mais c'est une aubaine pour reconstruire un projet de développement de la vallée", dit-il.

- " Des trous qui valent le coup" -

Sur la Côte d'Azur, disposer de 70 hectares de réserve foncière adossés à 60 hectares d'espaces naturels, n'arrive pas tous les jours. Des promoteurs, et même des élus de la région, ont d'ailleurs immédiatement sauté sur leur téléphone pour se manifester.

"Il y a des trous qui valent le coup!", résume l'élu de 73 ans, adjoint depuis 1977, maire depuis 1996 et réélu en 2020 avec un score plébiscite de 81,5% dans cette "ville à la campagne" de 7.500 habitants où hors des municipales, le vote majoritaire va au Rassemblement national.

"Il y a ceux qui disent +chouette, on respirera mieux!+ et ceux qui disent +ça va faire des dégâts et du chômage+. Ma hantise à moi, c'est la reconversion des terrains", reconnaît aussi Kareen Woignier, sa principale opposante LR,.

"Concernant le foncier, il est beaucoup trop tôt pour aborder le sujet", précise de son côté LafargeHolcim à l'AFP: "La priorité de l'entreprise est avant tout l'accompagnement des salariés du site".

Lafarge et Contes, ça a longtemps été un destin commun. En 1906, l'industriel, en plein essor, fournit les ports en construction sur la Méditerranée et acquiert une activité préexistante de chaux et de ciment, générée par les deux carrières toutes proches.

Adieu vignes et olives, chanvre et châtaigniers, forge et élevage dont on vivait chichement, le cimentier va prospérer, notamment avec l'édification des palaces du littoral puis des ponts et viaducs, et sortir de la misère les paysans et les immigrés italiens de Contes.

A l'apogée de ses effectifs à Contes, Lafarge compte jusqu'à 300 salariés avant l'automatisation de nombreuses tâches. Les oeuvres sociales se multiplient: une école ménagère, une fanfare, une coopérative, un centre social, une piscine, des tennis, et le traditionnel "festin" de Pentecôte, ses trois jours de bal, son concours de boule.

Originalité locale, le musée des arts et traditions populaires abrite des sacs de ciment cousus à la main par des femmes.

Jusque dans les années 1960, Lafarge est premier employeur de la ville. A la clé aussi, une pollution qui a été en se réduisant. A une époque, les toits se couvraient de poussière grise.

La cimenterie a aussi enraciné dans la vallée tout un tissu industriel fort de 2.000 entreprises aujourd'hui, gage d'une possibilité de rebondir.

clr/mdm/pb

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FEB 18

Perte massive pour Air France-KLM après un choc du Covid-19 "sans précédent" #

2/18/2021, 6:41 AM
Paris, FRA

Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, un choc "sans précédent" provoqué par le Covid-19 qui a très durement affecté le secteur du transport aérien et a privé le groupe franco-néerlandais des deux tiers de ses clients.

Le chiffre d'affaires s'est effondré de 59% par rapport à 2019, à 11,1 milliards d'euros, a précisé jeudi le groupe dans un communiqué, en prévenant que le premier trimestre 2021 serait "difficile" et que la visibilité d'une reprise restait "limitée", même s'il s'attend à un regain de trafic aux deuxième et troisième trimestres grâce aux vaccins.

Ces pertes et chutes d'activité, "ce sont des ordres de grandeur qui donnent un peu le tournis", a reconnu le directeur financier du groupe, Frédéric Gagey. La crise a fait subir à Air France-KLM "un impact sans précédent", a résumé l'entreprise dans son communiqué.

La rentabilité des compagnies aériennes dépend de leur capacité à faire voler le plus possible leurs coûteux appareils remplis au maximum, une équation devenue insoluble dès le début de la crise et qui a conduit les gouvernements français et néerlandais à accorder des prêts directs ou garantis à Air France-KLM, pour plus de 10 milliards d'euros au total.

La perte nette est conforme aux attentes des analystes financiers. Elle inclut une provision pour restructuration de 822 millions d'euros, en grande partie une conséquence des plans de départs volontaires engagés par le groupe, a détaillé M. Gagey lors d'une téléconférence de presse.

Encore à 83.000 fin 2019, les effectifs ont fondu de plus de 10% en un an: 5.000 de moins chez KLM et 3.600 chez Air France. "Des plans en cours permettront encore d'accompagner environ 900 départs chez KLM et environ 4.900 chez Air France", des efforts "indispensables" pour surmonter la crise, selon M. Gagey.

La perte a été gonflée par une dépréciation de la flotte d'avions de 672 millions d'euros, due à la fin de l'exploitation des gros porteurs Airbus A380, A340 et Boeing 747.

Et le groupe a aussi subi une perte "énorme" de 595 millions d'euros due à des achats anticipés de kérosène, une opération courante pour les compagnies souhaitant mieux planifier leurs coûts, mais un pari qui s'est avéré perdant alors que les cours du pétrole se sont écroulés.

Sur l'année entière, Air France-KLM a perdu 67,3% des passagers de 2019, une tendance aggravée lors du seul quatrième trimestre (-75,9%).

Et le groupe a mis en garde contre "un premier trimestre 2021 difficile" dû aux "restrictions de voyage renforcées". Sa capacité de transport de passagers n'y atteindra que 40% de celle de la même période de 2019.

En outre, "la visibilité sur la reprise de la demande est toujours limitée", a ajouté l'entreprise, qui s'attend néanmoins à "une reprise du trafic au cours des deuxième et troisième trimestres 2021 grâce au déploiement du vaccin".

tq/mch/nth

AIR FRANCE-KLM

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FEB 18

Perte massive pour Air France-KLM après un choc du Covid-19 "sans précédent" #

2/18/2021, 6:37 AM
Paris, FRA

Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d'euros l'année dernière, un choc "sans précédent" provoqué par le Covid-19 qui a très durement affecté le secteur du transport aérien et a privé le groupe franco-néerlandais des deux tiers de ses clients.

Le chiffre d'affaires s'est effondré de 59% par rapport à 2019, à 11,1 milliards d'euros, a précisé jeudi le groupe dans un communiqué, en prévenant que le premier trimestre 2021 serait "difficile" et que la visibilité d'une reprise restait "limitée", même s'il s'attend à un regain de trafic au deuxième et troisième trimestre grâce aux vaccins.

tq/ak/nth

AIR FRANCE-KLM

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FEB 17

Suez-Veolia: pas de contre-OPA, toujours l'espoir du dialogue #

2/17/2021, 5:58 PM
Paris, FRA

Aucune contre-OPA ne s'annonce dans l'immédiat face à l'offre de Veolia sur Suez, qui compte sur la justice et espère toujours une solution négociée pour échapper à son concurrent.

Le fonds Ardian s'est dit prêt mercredi à soutenir l'entreprise assiégée en vue d'un projet alternatif à la fusion avec Veolia.

Pour autant, "nous ne travaillons pas, aujourd'hui, sur un projet de contre-OPA", a déclaré au Sénat la présidente d'Ardian, Dominique Senequier, qui revendique la place de premier fonds européen et 5e mondial avec 90 milliards d'euros d'actifs sous gestion.

Elle a appelé à un accord entre les deux groupes, ne "croyant pas en un capitalisme hostile".

Veolia a déposé le 8 février son OPA -hostile- auprès de l'Autorité des marchés financiers, malgré une ordonnance de la justice saisie par Suez lui enjoignant de suspendre sa démarche pour cause d'"inamicalité".

"Nous serions très heureux qu'il y ait la nomination d'un médiateur. Quand une situation devient aussi difficile, cela peut être positif", a estimé Mme Senequier devant le groupe du Sénat chargé d'étudier les conséquences du projet de fusion.

L'Assemblée nationale a déjà appelé à une médiation par "un acteur industriel", et Suez a abondé, sans suites pour l'instant.

Ardian, associé au fonds américain GIP, propose une reprise de Suez qui permette le maintien de deux groupes "puissants", Suez et Veolia, après que ceux-ci se soient accordés sur leurs périmètres futurs.

Veolia détient déjà depuis octobre 29,9% du capital de Suez, vendus par Engie, et a récemment listé les actifs de Suez qu'il considère comme stratégiques et pour lesquels il s'opposerait à toute cession.

Ces actifs stratégiques "représentent seulement 4,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires de Suez, environ 30%. A quoi bon une telle opération hostile sur 100% du capital s'il n'y a que 30% de l'activité qui intéresse Veolia?", a argumenté la patronne d'Ardian. "Il y a des désirs des deux côtés, et à un moment il faut que les deux côtés arrivent à trouver un accord".

- "Retour à la raison" -

Aux sénateurs inquiets du sort de Suez, numéro un de la distribution et du traitement de l'eau, Mme Senequier a rappelé que sa société investissait régulièrement sur des temps longs, jusqu'à 25 ans. Le fonds "Meridiam n'a pas le monopole des investissements de long terme!"

Veolia prévoit en effet de céder à Meridiam l'activité Suez Eau France, qu'il ne pourra pas conserver du fait des règles de la concurrence.

Thierry Déau, le patron de Meridiam qui était aussi entendu par le Sénat, a redit de son côté que l'emploi serait préservé au moins cinq ans, et un "observatoire" créé pour piloter les parcours avec les syndicats.

Évoquant "un projet français porté par une épargne française", il a promis "la transparence pour les collectivités" et "la construction d'un acteur international" grâce à la recherche et la présence de Meridiam dans 26 pays. Il a aussi assuré que cette entité aurait "tous les moyens nécessaires pour faire concurrence à Veolia le jour venu".

Mais face au projet de Veolia, direction et syndicats de Suez crient au démantèlement et à la casse sociale, estimant que jusqu'à 70% des activités France devraient être cédées (eau mais aussi déchets).

Dans un rapport réalisé pour Suez, la société de conseil Altermind et l'économiste Patrice Geoffron (Paris-Dauphine) estiment que, "passé une certaine taille", un groupe subit "des économies d'échelle" et "un niveau d'endettement susceptible de nuire à sa capacité d'investissement et d'innovation".

"Gare au syndrome Kodak: on s'endort parce qu'on est trop gros", prophétise-t-on de source proche du dossier, en comptant sur "un retour à la raison".

Du côté de Veolia on se dit "serein" avec un bouclage de l'OPA anticipé d'ici la mi-2022, le temps que les autorités de la concurrence donnent leur aval. L'autorité canadienne a déjà rendu son approbation, selon Veolia.

Mais plusieurs recours sont encore devant les tribunaux, et plusieurs décisions attendues la semaine prochaine. Selon une décision mise en ligne mercredi, la Commission européenne a rejeté une demande de Suez qui voulait faire sanctionner le rachat des 29,9% opéré sans feu vert préalable.

cho/soe/LyS

VEOLIA ENVIRONNEMENT

ENGIE

Suez

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FEB 17

Le groupe agricole Axéréal confirme la suppression de 220 emplois #

2/17/2021, 12:11 PM
Olivet, FRA

Le groupe agricole coopératif Axéréal, basé à Olivet (Loiret), a validé son plan de restructuration qui prévoit la suppression de 220 postes et la fermeture d'une centaine de silos, a-t-on appris mercredi auprès de l'intersyndicale.

Le projet, qui avait été présenté aux organisations syndicales en novembre 2020, a reçu l'aval de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) le 11 février, au terme de trois mois de négociations, précise l'intersyndicale dans un communiqué.

"Les premières mesures vont s'appliquer dès ce printemps avec la suppression d'un peu plus d'une centaine de postes d'ici fin juin 2021 et la fermeture d'une soixantaine de sites sur la même période. Une autre vague de suppressions de postes et de fermetures de sites interviendra au printemps 2022", précise l'intersyndicale, qui réunit la CFDT FGA, SDACOOPA Solidaires et Unsa 2A.

Ces suppressions d'emploi toucheront pour moitié le siège, situé dans l'agglomération orléanaise, et pour moitié les différents sites dans la zone de collecte du groupe, qui s'étend sur seize départements, du sud de l'Ile-de-France au nord de l'Auvergne.

L'impact social pourrait toutefois être atténué par des départs volontaires et des reclassements, selon la CFDT FGA. Selon le syndicat, une centaine de salariés ont manifesté leur intérêt dans le cadre d'un plan de départ volontaire.

Axéréal, qui figure parmi les plus gros groupes coopératifs français, a justifié ce plan d'économies par la nécessité d'une "réforme du modèle économique de la coopérative". Le groupe entend favoriser "la structuration des filières les plus rémunératrices pour les producteurs, la montée en puissance de la digitalisation des activités et une évolution des sites de collecte et de transformation cohérentes avec les nouvelles attentes du marché".

Axéréal emploie 4.000 personnes en France et à l'étranger pour un chiffre d'affaires annuel de 3 milliards d'euros. Il collecte environ 5 millions de tonnes de grains auprès de 12.700 agriculteurs.

chb-mam/db/abx

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FEB 17

Mauvaise année pour Gucci, le groupe Kering plonge en bourse #

2/17/2021, 9:50 AM
Paris, FRA

Le titre du groupe de luxe français Kering qui détient les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, a plongé mercredi matin en Bourse après la publication de performances 2020 en berne pour sa marque-phare Gucci

Le cours a dévissé dès l'ouverture de la Bourse à Paris, perdant jusqu'à 8,70%.

"Le début de l'année (2021) est très très encourageant pour Gucci", a tenté de rassurer le PDG François-Henri Pinault lors d'une conférence téléphonique avec des analystes.

Locomotive du groupe de luxe, Gucci avait frôlé les dix milliards d'euros de ventes en 2019, mais l'an dernier, en pleine pandémie, son chiffre d'affaires s'est replié à 7,4 milliards d'euros.

Et sur le seul quatrième trimestre, ses ventes sont restées en retrait de -10,3%, alors que les deux autres principales marques du groupe, Bottega Veneta et Yves Saint Laurent, ont amorcé leur reprise et profité d'un rebond du marché du luxe en Asie Pacifique et en Amérique du Nord.

"En Chine, au quatrième trimestre, la croissance de Gucci a été très forte et comparable aux autres marques, rien à voir avec ce que nous avions observé au troisième trimestre", a affirmé Jean-Marc Duplaix, directeur financier du groupe, alors que la griffe italienne a connu une explosion de ses ventes ces dernières années, notamment en 2017 (+37%) et 2018 (+44%).

Pour François-Henri Pinault, l'ensemble du groupe "a fait preuve d'une grande résilience et d'une remarquable agilité dans une année de bouleversements. Nous sortons renforcés de la crise et prêts à tirer parti de la reprise", a-t-il estimé lors de la publication des résultats annuels.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 13,1 milliards d'euros, en chute de 17,5% sur l'année, une baisse similaire à celle subie par le géant mondial LVMH. Au total, Kering a maintenu un bénéfice en 2020, à 2,15 milliards d'euros.

Après un début d'année marqué par les fermetures de magasins et l'arrêt des flux touristiques, "les tendances se sont améliorées au second semestre" en raison "d'une bonne dynamique en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord" et également "d'une très forte accélération du e-commerce de près de 70%", a salué le directeur financier Jean-Marc Duplaix lors d'une conférence téléphonique.

La maison Bottega Veneta est l'une de rares à connaître la croissance sur l'année avec une augmentation de 3,7% de ses ventes, à 1,2 milliards d'euros.

kap-kd/ico/abx

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FEB 17

Crise et stylos: Bic promet un redressement partiel en 2021 #

2/17/2021, 8:03 AM
Paris, FRA

La crise plombe les ventes de stylos et rasoirs: après une année 2020 ardue, le français Bic prévoit certes de redresser des revenus en nette baisse, mais sans qu'ils retrouvent dans l'immédiat leur niveau pré-Covid.

"On rentre dans l'année de manière prudente mais optimiste", a déclaré mercredi lors d'une conférence téléphonique Sophie Palliez-Capian, directrice des relations institutionnelles de Bic, à l'occasion des résultats annuels.

L'an dernier, le groupe a subi une baisse de 16,5% de son chiffre d'affaires, à 1,63 milliard d'euros. Son bénéfice net a quasiment été divisé par deux à 93,7 millions d'euros.

"Dans l'ensemble, les résultats du groupe ont été fortement affectés par la Covid-19", résume Bic dans un communiqué, notant que les tendances sont "restées faibles" dans toutes ses grandes activités.

Bic signait déjà des performances moroses avant la crise du virus, mais celle-ci a empiré les choses à cause des multiples épisodes de confinement à travers le monde.

Ainsi, les fermetures d'écoles ont plombé sa branche papeterie, qui comprend notamment les stylos, même si le groupe se félicite d'un regain d'intérêt pour ses produits de coloriage.

Les rasoirs, eux, ont pâti de la généralisation du télétravail: coincés chez eux, les hommes se sont moins rasés.

Face à ces revenus en baisse, le groupe a insisté sur le fait que le déclin était général sur ces principaux marchés et fait remarquer qu'il avait bien défendu ses positions par rapport à ses concurrents.

"Dans des situations comme le Covid, l'important pour une entreprise, c'est de garder le contrôle des choses qu'on peut contrôler (...) en maintenant voir en accroissant son poids sur le marché", a assuré Mme Palliez-Capian. "C'est ce qui s'est passé."

Désormais, le groupe, qui a annoncé fin 2020 un plan stratégique prévoyant de réduire ses coûts de fonctionnement mais de multiplier les acquisitions ciblées, compte redresser ses revenus.

Mais ils n'effaceront pas en 2021 la crise. Bic compte faire rebondir son chiffre d'affaires de 5% à 7% - à taux de changes constants -, ce qui le placera sous son niveau de 2019 et même d'avant.

Bic, qui prévoit de profiter du lancement de nouveaux produits, veut aussi insister sur le commerce en ligne.

Avec la crise, "on a eu une très très forte progression de notre chiffre d'affaires internet", s'est félicitée Mme Palliez-Capian.

jdy/ico/oaa

SOCIETE BIC SA

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FEB 17

Kering, "prêt pour la reprise", a limité la baisse de ses ventes en 2020 #

2/17/2021, 7:26 AM
Paris, FRA

Le groupe de luxe français Kering qui détient les marques Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, a limité la baisse de ses ventes et de sa rentabilité en 2020, grâce à une reprise de l'activité en Asie et en Amérique du Nord.

"Dans une année de bouleversements, Kering a fait preuve d'une grande résilience et d'une remarquable agilité. Nous sortons renforcés de la crise et prêts à tirer parti de la reprise", a estimé le PDG du groupe, François-Henri Pinault, cité dans un communiqué publié mercredi.

Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 13,1 milliards d'euros, en chute de 17,5% sur l'année, une baisse similaire à celle subie par le géant mondial LVMH. Au total, Kering a maintenu un bénéfice en 2020, à 2,15 milliards d'euros.

Après un début d'année marqué par les fermetures de magasins et l'arrêt des flux touristiques, "les tendances se sont améliorées au second semestre" en raison "d'une bonne dynamique en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord" et également "d'une très forte accélération du e-commerce de près de 70%", a salué le directeur financier Jean-Marc Duplaix lors d'une conférence téléphonique.

Si le groupe de luxe ne donne pas de perspectives chiffrées pour 2021, il estime que "si le contexte actuel reste encore marqué par de nombreuses incertitudes, la crise n'a pas remis en cause les moteurs structurels de la croissance du marché mondial du luxe, et a pleinement confirmé la pertinence de sa stratégie".

Sa marque phare Gucci qui avait frôlé les 10 milliards d'euros de vente en 2019, a vu son activité baisser de 22,7% à 7,4 milliards.

La plus petite Yves Saint Laurent (1,7 milliard d'euros de ventes, -14,9%) a connu un retour de la croissance au second semestre notamment grâce aux marchés en Asie-Pacifique, Amérique du Nord et Japon.

La maison Bottega Veneta est l'une de rares à connaître la croissance sur l'année avec une augmentation de 3,7% de ses ventes, à 1,2 milliards d'euros.

kap-kd/ico/abx

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FEB 16

Le plan de départs chez Hop! retoqué par l'administration #

2/16/2021, 5:50 PM
Paris, FRA

Le plan de départs prévoyant la suppression de 1.007 postes au sein de la compagnie aérienne Hop!, filiale d'Air France, a été retoqué par l'administration du travail en raison de propositions de reclassements insuffisantes, a-t-on appris de sources concordantes.

La Direccte (direction régionale du travail) des Pays de la Loire "dit clairement que les propositions de reclassement négociées correspondent à des conditions de recrutement externes, or on ne reclasse pas des salariés d'un groupe à l'autre comme on recrute à l'extérieur", a précisé Emelyne Fronteau, présidente du SNPL (syndicat de pilotes) chez Hop!, confirmant une information de plusieurs médias.

Les populations les plus touchées par ces conditions de reclassement jugées désavantageuses sont les chefs de cabine et les commandants de bord. Ils pourraient passer chez Air France mais sans récupérer leur ancienneté, à un poste non équivalent et sans conserver leur salaire.

Dans ces conditions, "un copilote rentré il y a deux ans chez Air France serait plus prioritaire qu'un commandant de bord (de Hop!) avec vingt ans d'expérience", a indiqué Emelyne Fronteau.

Un comité social et économique (CSE) est prévu mercredi à Nantes, siège de la filiale. La direction de Hop! a la possibilité de présenter un nouveau projet de licenciement collectif tenant compte des motifs de refus mentionnés par la Direccte.

Cette décision de l'administration "n'empêchera pas les fermetures déjà programmées (...), donc ça reste une catastrophe", a déploré Joël Rondel, secrétaire CGT du CSE.

Le plan de départs volontaires (PDV) - plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de Hop! prévoit la suppression de 1.007 postes (en équivalent temps plein) au sein de la filiale régionale d'Air France, dont 317 pilotes, 286 personnels navigants commerciaux et 404 personnels au sol, sur un effectif de 2.421 emplois en ETP.

Au total, 8.500 emplois en ETP doivent être supprimés d'ici 2022 au sein des compagnies Air France et Hop! dans le cadre du plan de transformation du groupe.

Sur le réseau court-courrier, en partie assuré par Hop!, Air France perdait environ 200 millions d'euros par an en 2019.

Le schéma de transformation d'Air France, lancé avant la crise du Covid-19 et accéléré avec l'effondrement du trafic dû à la pandémie, prévoit une "rationalisation du réseau et une montée en puissance de Transavia", la compagnie low-cost du groupe jusqu'ici positionnée sur le moyen-courrier, sur les liaisons intérieures.

tq-agu/bfa/pb

AIR FRANCE-KLM

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FEB 16

La truffe blanche d'Italie désormais produite en France #

2/16/2021, 1:03 PM
Grenoble, FRA

La prestigieuse et très chère truffe blanche d'Italie peut désormais être produite en France grâce à une "première mondiale": le développement contrôlé en plantation de cette variété jusqu'à présent récoltée essentiellement dans la nature.

Une poignée de ces champignons gastronomiques a été récoltée ces deux dernières années dans une plantation du Sud-Ouest de la France, dans laquelle avaient été plantés des arbres mycorhizés (porteurs sur leurs racines du mycélium du champignon) à Tuber magnatum, la truffe blanche d'Italie.

"C'est la première fois que des Tuber magnatum sont récoltées dans une plantation en dehors de l'aire de répartition géographique de cette truffe", a annoncé mardi lors d'une conférence de presse en ligne Bruno Robin, président des Pépinières Robin, à l'origine de cette innovation avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).

Jusqu'à présent, la production française de truffes se limitait à deux variétés principales: la truffe noire, essentiellement produite en plantation, et la truffe de Bourgogne.

La truffe blanche, jusqu'à cinq fois plus chère, était essentiellement trouvée en Italie et en Europe centrale mais, à l'inverse de la noire, elle n'était presque pas récoltée en plantation, ce qui participait à sa très grande rareté.

Une étude publiée ce mardi dans la revue Mycorrhiza "démontre que la culture de la truffe blanche est possible", a résumé Claude Murat, directeur de recherches à l'Inrae.

"C'est pour nous une grande avancée", a estimé lors de la conférence de presse Michel Tournayre, président de la Fédération française des trufficulteurs. "Ca donne des perspectives plus importantes du développement de la trufficulture en France".

Sans garantie de réussite, les Pépinières Robin vendaient depuis 2008 des arbres mycorhizés avec la truffe blanche d'Alba ou du Piémont, ses autres noms. Ce sont quelques-uns de ces pieds qui sont à l'origine de l'annonce de mardi.

La réussite de cette mycorhization, beaucoup plus difficile à réaliser qu'avec la truffe noire, permet, selon ses promoteurs, de pouvoir désormais produire la truffe d'Italie en France de manière contrôlée, comme une culture.

Cette innovation agronomique "assez extraordinaire (...) est à même de sauver la truffe, qui est menacée par le réchauffement climatique", s'est félicité Joël Giraud, secrétaire d'État français à la Ruralité lors de la conférence de presse.

Les Pépinières Robin espèrent vendre cette année "quelques milliers" de ces plants d'arbres qui pourront, dans quelques années, donner la truffe blanche.

Celle-ci se vend actuellement entre 1.500 et 5.000 euros le kg, contre 500 à 1.000 euros pour la truffe noire, selon la fédération des trufficulteurs. La France produit environ 30 tonnes de truffes par an.

ube/ppy/tes/lch

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FEB 16

La truffe blanche d'Italie désormais produite en France #

2/16/2021, 12:16 PM

La prestigieuse et très chère truffe blanche d'Italie peut désormais être produite en France grâce à une "première mondiale": le développement contrôlé en plantation de cette variété jusqu'à présent récoltée essentiellement dans la nature.

Une poignée de ces champignons gastronomiques a été récoltée ces deux dernières années dans une plantation du sud-ouest de la France, dans laquelle avaient été plantés des arbres mycorhizés (porteurs sur leurs racines du mycélium du champignon) à Tuber magnatum, la truffe blanche d'Italie.

"C'est la première fois que des Tuber magnatum sont récoltées dans une plantation en dehors de l'ère de répartition géographique de cette truffe", a annoncé mardi lors d'une conférence de presse en ligne Bruno Robin, président des pépinières Robin, à l'origine de cette innovation avec l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).

Jusqu'à présent, la production française de truffes se limitait à deux variétés principales: la truffe noire, essentiellement produite en plantation, et la truffe de Bourgogne.

La truffe blanche, jusqu'à cinq fois plus chère, était essentiellement trouvée en Italie et en Europe centrale mais, à l'inverse de la noire, elle n'était presque pas récoltée en plantation, ce qui participait à sa très grande rareté.

Une étude publiée ce mardi dans la revue Mycorrhiza "démontre que la culture de la truffe blanche est possible", a résumé Claude Murat, directeur de recherches à l'Inrae.

"C'est pour nous une grande avancée", a estimé lors de la conférence de presse Michel Tournayre, président de la Fédération française des trufficulteurs. "Ca donne des perspectives plus importantes du développement de la trufficulture en France".

Sans garantie de réussite, les pépinières Robin vendaient depuis 2008 des arbres mycorhizés avec la truffe blanche d'Alba ou du Piémont, ses autres noms. Ce sont quelques-uns de ces pieds qui sont à l'origine de l'annonce de mardi.

La réussite de cette mycorhization, beaucoup plus difficile à réaliser qu'avec la truffe noire, permet, selon ses promoteurs, de pouvoir désormais produire la truffe d'Italie en France de manière contrôlée, comme une culture.

Cette innovation agronomique "assez extraordinaire (...) est à même de sauver la truffe, qui est menacée par le réchauffement climatique", s'est félicité Joël Giraud, secrétaire d'État à la Ruralité et ex-député des Hautes-Alpes, lors de la conférence de presse.

Les pépinières Robin espèrent vendre cette année "quelques milliers" de ces plants d'arbres qui pourront, dans quelques années, donner la truffe blanche.

Celle-ci se vend actuellement entre 1.500 et 5.000 euros le kg, contre 500 à 1.000 euros pour la truffe noire, selon la fédération des trufficulteurs. La France produit environ 30 tonnes de truffes par an.

ube/ppy/tes

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