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RDC: 4 Congolais tués, 2 Chinois disparus dans l'attaque d'un site minier #

8/12/2022, 5:02 PM
Bunia, COD

Quatre personnes, dont un militaire congolais, ont été tués et deux ressortissants chinois sont portés disparus dans l'attaque d'un site d'exploitation artisanale d'or par des miliciens et la contre-attaque de l'armée dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi de source militaire.

L'attaque menée par des miliciens Codeco (Coopérative pour le développement du Congo) a visé le "site minier [tenu] par des ressortissants chinois dans la zone de Mungwalu (...) Trois employés congolais de la mine ont été tués lors de l'attaque", a déclaré à l'AFP le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l'armée dans la province de l'Ituri.

Au total, quatre ressortissants chinois avaient été pris en otage, mais "l'armée a réussi à libérer deux d'entre eux lors de la contre-attaque. Nous avons perdu un militaire" qui a succombé à ses blessures, a-t-il expliqué.

"Deux chinois ont été retrouvés vivants", a confirmé à l'AFP Innocent Madukadala, chef du secteur de Banyali-kilo.

L'incident meurtrier a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi dans cette zone minière du nord où des miliciens mènent parfois "des opérations de survie" bien qu'ayant déjà signé l'acte d'engagement unilatéral de cessation des hostilité, a ajouté l'officier.

La région de Mungwalu dans le territoire de Djugu est la zone d'action des miliciens Codeco.

En RDC, plusieurs attaques contre des Chinois dans des sites miniers sont régulièrement rapportées récemment. En novembre, deux Chinois avaient été tués dans une attaque similaire dans le site minier de Damnable, toujours dans cette même région de l'Ituri.

La région aurifère de l'Ituri a renoué avec les violences depuis fin 2017 avec l'avènement de la milice Codeco - un groupe armé structuré autour d'une secte religieuse - qui prétend défendre les intérêts des Lendu, une des communautés de cette province, contre la communauté rivale Hema et contre les forces de sécurité.

Cette milice est considérée comme l'un des groupes les plus meurtriers de l'Est congolais. En plus des civils et des militaires, les miliciens Codeco s'attaquent également aux déplacés et à des humanitaires.

L'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placés sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure exceptionnelle a donné les pleins pouvoirs aux officiers de l'armée et de la police pour lutter contre ces groupes armés. Mais cette mesure n'a jusqu'à présent pas réussi à stopper les tueries et les attaques contre les civils.

jjp-mbb/bmb/cpy

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AUG 12

RDC: 4 policiers tués par des "assaillants" lors d'une manifestation dans l'est #

Quatre policiers ont été tués vendredi alors qu'ils encadraient une manifestation contre l'insécurité dans un important carrefour commercial de l'est de la République démocratique du Congo, en proie aux violences armées, a-t-on appris de source militaire.

Lors de cette manifestation, des hommes armés mêlés à la foule ont surgi à hauteur du quartier Kangote à Butembo (Nord-Kivu, est) et ont tiré sur des policiers qui encadraient les manifestants, a expliqué à l'AFP le colonel Mozebo E'pape, chef de l'armée de la ville de Butembo.

"Le bilan provisoire est de quatre policiers tués par ces assaillants qui étaient parmi les manifestants, trois 3 jeeps ont été incendiées", a déclaré l'officier dont les hommes sont venus à la rescousse de la police, alors que des tirs étaient toujours entendus dans la ville.

"Les forces de sécurité sont attaquées depuis ce matin à Butembo (...). Au moins deux policiers, dont le commandant adjoint de la (police) ont été tués", a écrit pour sa part le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST) qui disposent d'experts dans cette ville.

"La situation est grave pour le moment. Un groupe armé dont nous ignorons la provenance semble envahir Butembo du côté du quartier Kangote", a dit à l'AFP Mathe Saanane, président de la société civile de Butembo.

Quatre Casques bleus avaient été tués à Butembo le 26 juillet lors de manifestations contre les Nations unies.

La situation est tendue à Butembo depuis le début de la semaine. Mercredi, deux policiers avaient été tués dans une attaque de la prison de Butembo par des membres du groupe Forces démocratiques alliées (ADF) présenté par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais).

Les ADF sont accusés d'être responsables de massacres de milliers de civils dans l'Est congolais et d'avoir commis des attentats en Ouganda.

Depuis novembre, les armées congolaise et ougandaise mènent des opérations conjointes contre les ADF, sans parvenir à mettre fin aux massacres. La zone de Butembo n'est pas concernée par ces opérations.

Les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri sont placées depuis mai 2021 sous état de siège. Une mesure qui donne des pleins pouvoirs aux militaires et aux policiers.

L'est de la RDC est déstabilisé depuis près de trois décennies à cause des activités d'une centaine de groupes armés locaux et étrangers.

smu-bmb/mbb/blb

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AUG 11

RDC: près de 900.000 déplacés internes enregistrés depuis janvier, selon l'ONU #

8/11/2022, 12:55 PM
Kinshasa, COD

La République démocratique du Congo a enregistré près de 900.000 déplacés internes depuis le début de l'année à cause des violences dans l'est, a-t-on appris d'un rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha) consulté jeudi par l'AFP.

"Depuis le début de l'année 2022 (entre janvier et juin), plus de 877.000 personnes sont en situation de déplacement interne" en RDC, écrit l'Ocha dans son rapport publié mercredi soir.

Pendant la même période, plus de 446.000 personnes sont également rentrées dans leurs milieux habituels de vie, indique l'Ocha. Actuellement la RDC compte 4,86 millions de déplacés internes, selon l'Ocha. Les femmes représentant 51% de ce nombre.

"Plus de 80% des déplacements (des populations en RDC) sont dus à des attaques et des affrontements armés" provoqués par les activités illicites des groupes armés locaux et étrangers actifs dans cette partie du pays, indique le rapport.

À la fin de l'année dernière, le Mouvement du 23 mars (M23), dernier avatar des rébellions à dominante tutsi dans l'est de la RDC, vaincu en 2013, a repris les armes en reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté les accords sur leur démobilisation.

Depuis, le M23 a pris le contrôle de plusieurs localités, y compris la stratégique cité frontalière de Bunagana. La RDC accuse le Rwanda voisin d'avoir apporté un soutien au M23. Ce que Kigali a nié.

Malgré les dénégations du gouvernement rwandais, un rapport confidentiel d'experts mandatés par les Nations unies, consulté par l'AFP et déposé la semaine passée au Conseil de sécurité, confirme l'implication du Rwanda dans des offensives menées conjointement avec le M23 ou unilatéralement.

eml-bmb/jhd

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AUG 11

RDC: l'hôpital de Rutshuru, terminus des combattants blessés et des enfants affamés #

Une porte s'ouvre sur des lits en enfilade. Des corps par dizaines sont étendus, silencieux. Qu'ils soient civils, militaires ou miliciens, dans la guerre menée par les rebelles du M23 en République démocratique du Congo, les corps mutilés et les enfants décharnés finissent ici, à l'hôpital de Rutshuru.

Le Mouvement du 23 mars (M23) est le dernier avatar des rébellions à dominante tutsi dans l'est de la RDC, vaincu en 2013. Depuis fin 2021, Ces rebelles ont repris les armes, reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté les accords sur leur démobilisation.

Cette semaine, un rapport confidentiel d'experts mandatés par les Nations unies et consulté par l'AFP affirme que l'armée rwandaise a "fourni des renforts de troupes au M23" et "lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises" depuis au moins novembre 2021.

Kigali a récusé jeudi ces "allégations non valides" et avancé son "droit à défendre son territoire".

Cinq mois d'attaques "hit and run" du M23 sur les positions de l'armée congolaise - et du Parc national des Virunga - se sont transformés depuis fin mars en barrages d'artillerie, pour empêcher le gouvernement de reprendre le territoire désormais sous contrôle de la rébellion.

"Ils nous tiraient dessus au mortier... uniquement des obus de mortier, pendant des heures", raconte un soldat, à peine remis sur pied à l'hôpital de Rutshuru. Il a été éventré par un éclat d'obus dans les affrontements à seulement vingt kilomètres de la ville.

La zone où il se battait il y a un mois avec son régiment, est aujourd'hui entièrement contrôlée par le M23.

Dans la pièce tout en longueur flotte une odeur de transpiration et un calme sourd, abimé par quelques gémissements et le murmure des infirmiers.

En avançant dans la travée centrale, le regard s'attache sur des membres emmaillotés dans des bandages blancs. Il manque un bras. Ici, il manque une jambe, là une mâchoire a été arrachée.

"Moi, j'ai pris deux balles dans le bras droit", raconte un jeune milicien au regard noir. "Nous gardions une base arrière et comme mes camarades ont rejoint le front contre le M23 avec les FARDC (Forces armées de la RDC), un autre groupe armé en a profité pour nous encercler et ils ont ouvert le feu sur nous".

Il affirme que des groupes rebelles comme celui qui l'a attaqué ce matin de juillet se sont engagés avec eux dans la guerre contre le M23 aux côtés de l'armée, mais "chacun a son axe, il n'y a pas de collaboration entre nous".

Sa femme est là, se tient au-dessus de lui. Elle le regarde en serrant leur bébé contre sa poitrine. Il n'a pas deux ans, et ses berceuses sont des chants de guerre et de corps meurtris.

"Bip... bip... bip..." Plus loin, les moniteurs de fréquence cardiaque résonnent dans les salles d'opération. Les chirurgiens, infirmiers et anesthésistes ne connaissent pas de répit. "Il faut trier les blessés, prioriser, évaluer les chances de survie. C'est très difficile", décrit un des chirurgiens.

Il n'y a que deux salles d'opération à l'hôpital de Rutshuru et 271 blessés, dont un tiers par armes à feu, ont été admis en chirurgie pour le seul mois de juin. "Mais il y a un mois, c'était pire!", s'exclame-t-il en enlevant ses gants maculés de sang à la sortie d'un "raccourcissement d'un membre", détruit par un obus.

"Certains jours, quand l'ambulance arrivait, c'était sept ou huit blessés que nous trouvions entassés à l'arrière du véhicule".

Des pleurs, encore des gémissements et le ronronnement des concentrateurs d'oxygène: à l'autre bout de l'hôpital, la guerre fait des ravages sur les enfants. Ici, point de plaies béantes ni de fractures, mais l'impossibilité de trouver à manger dans la fuite ont rongé les petits corps chétifs.

"Ça déborde!", s'indigne le superviseur de ce pavillon. "Si rien n'est fait, dans les prochaines semaines ce sera une catastrophe." Des enfants, trop faibles, sont nourris par des sondes.

D'autres, au système immunitaire effondré à cause de la malnutrition, ont la peau qui se décolle en lambeaux comme de profondes brûlures sur leurs cuisses et leurs mains atrophiées.

La salle s'est vidée le temps d'une "démonstration culinaire" aux parents. Les gémissements ont disparu. Seuls les plus faibles restent dans la pièce. Ceux-là n'ont plus la force de pleurer.

Les médecins font une pause, s'affalent dans des chaises en plastique et scrollent leurs smartphones. "Vous avez l'espoir de rentrer chez vous bientôt?", demande un des médecins à une jeune maman. "C'est impossible! réplique-t-elle. La guerre est toujours là. S'il vous plaît, il faut continuer à nous aider".

ah/bmb/jhd

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AUG 11

RDC: l'hôpital de Rutshuru, terminus des combattants blessés et des enfants affamés #

Une porte s'ouvre sur des lits en enfilade. Des corps par dizaines sont étendus, silencieux. Qu'ils soient civils, militaires ou miliciens, dans la guerre menée par les rebelles du M23 en République démocratique du Congo, les corps mutilés et les enfants décharnés finissent ici, à l'hôpital de Rutshuru.

Le Mouvement du 23 mars (M23) est le dernier avatar des rébellions à dominante tutsi soutenues par le Rwanda voisin, vaincue en 2013. Depuis fin 2021, Ces rebelles ont repris les armes, reprochant à Kinshasa de n'avoir pas respecté les accords sur leur démobilisation.

Cette semaine, un rapport confidentiel d'experts mandatés par les Nations unies et consulté par l'AFP affirme que l'armée rwandaise a "fourni des renforts de troupes au M23" et "lancé des interventions militaires contre des groupes armés congolais et des positions des Forces armées congolaises" depuis au moins novembre 2021.

Kigali a récusé jeudi ces "allégations non valides" et avancé son "droit à défendre son territoire".

Cinq mois d'attaques "hit and run" du M23 sur les positions de l'armée congolaise - et du Parc national des Virunga - se sont transformés depuis fin mars en barrages d'artillerie, pour empêcher le gouvernement de reprendre le territoire désormais sous contrôle de la rébellion.

"Ils nous tiraient dessus au mortier... uniquement des obus de mortier, pendant des heures", raconte un soldat, à peine remis sur pied à l'hôpital de Rutshuru. Il a été éventré par un éclat d'obus dans les affrontements à seulement vingt kilomètres de la ville.

La zone où il se battait il y a un mois avec son régiment, est aujourd'hui entièrement contrôlée par le M23.

Dans la pièce tout en longueur flotte une odeur de transpiration et un calme sourd, abimé par quelques gémissements et le murmure des infirmiers.

En avançant dans la travée centrale, le regard s'attache sur des membres emmaillotés dans des bandages blancs. Il manque un bras. Ici, il manque une jambe, là une mâchoire a été arrachée.

"Moi, j'ai pris deux balles dans le bras droit", raconte un jeune milicien au regard noir. "Nous gardions une base arrière et comme mes camarades ont rejoint le front contre le M23 avec les FARDC (Forces armées de la RDC), un autre groupe armé en a profité pour nous encercler et ils ont ouvert le feu sur nous".

Il affirme que des groupes rebelles comme celui qui l'a attaqué ce matin de juillet se sont engagés avec eux dans la guerre contre le M23 aux côtés de l'armée, mais "chacun a son axe, il n'y a pas de collaboration entre nous".

Sa femme est là, se tient au-dessus de lui. Elle le regarde en serrant leur bébé contre sa poitrine. Il n'a pas deux ans, et ses berceuses sont des chants de guerre et de corps meurtris.

"Bip... bip... bip..." Plus loin, les moniteurs de fréquence cardiaque résonnent dans les salles d'opération. Les chirurgiens, infirmiers et anesthésistes ne connaissent pas de répit. "Il faut trier les blessés, prioriser, évaluer les chances de survie. C'est très difficile", décrit un des chirurgiens.

Il n'y a que deux salles d'opération à l'hôpital de Rutshuru et 271 blessés, dont un tiers par armes à feu, ont été admis en chirurgie pour le seul mois de juin. "Mais il y a un mois, c'était pire!", s'exclame-t-il en enlevant ses gants maculés de sang à la sortie d'un "raccourcissement d'un membre", détruit par un obus.

"Certains jours, quand l'ambulance arrivait, c'était sept ou huit blessés que nous trouvions entassés à l'arrière du véhicule".

Des pleurs, encore des gémissements et le ronronnement des concentrateurs d'oxygène: à l'autre bout de l'hôpital, la guerre fait des ravages sur les enfants. Ici, point de plaies béantes ni de fractures, mais l'impossibilité de trouver à manger dans la fuite ont rongé les petits corps chétifs.

"Ça déborde!", s'indigne le superviseur de ce pavillon. "Si rien n'est fait, dans les prochaines semaines ce sera une catastrophe." Des enfants, trop faibles, sont nourris par des sondes.

D'autres, au système immunitaire effondré à cause de la malnutrition, ont la peau qui se décolle en lambeaux comme de profondes brûlures sur leurs cuisses et leurs mains atrophiées.

La salle s'est vidée le temps d'une "démonstration culinaire" aux parents. Les gémissements ont disparu. Seuls les plus faibles restent dans la pièce. Ceux-là n'ont plus la force de pleurer.

Les médecins font une pause, s'affalent dans des chaises en plastique et scrollent leurs smartphones. "Vous avez l'espoir de rentrer chez vous bientôt?", demande un des médecins à une jeune maman. "C'est impossible! réplique-t-elle. La guerre est toujours là. S'il vous plaît, il faut continuer à nous aider".

ah/bmb/jhd

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AUG 10

Est de RDC: deux policiers tués, plus de 800 évasions dans l'attaque d'une prison #

Deux policiers ont été tués et plus de 800 détenus se sont évadés dans la nuit de mardi à mercredi pendant l'attaque d'une prison par des miliciens, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire et auprès d'experts.

"Un groupe Maï-Maï, non identifié, a attaqué la prison centrale de Kakwangura dans la ville de Butembo. Le premier bilan, encore provisoire, fait état de deux policiers de garde tués", a dans un premier temps déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni.

Un assaillant a également été tué et des munitions récupérées, a-t-il ajouté.

"Après enquête, nous pouvons confirmer que l'attaque était menée par des terroristes ADF (Forces démocratiques alliées) qui ont libéré 12 femmes ADF ainsi qu'un des leurs chefs qui était en prison", a expliqué dans la soirée l'officier.

Présenté par l'organisation jihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe Forces démocratiques alliées (ADF) est accusé d'être responsable de massacres de milliers de civils dans l'Est congolais et d'avoir commis des attentats en Ouganda.

Les ADF sont présentés comme un des groupes le plus meurtriers dans la région orientale de la RDC, déchirée par des violences depuis près de 30 ans.

Les Maï-Maï sont des membres de groupes d'autodéfenses congolaises.

Selon une source pénitentiaire qui a requis l'anonymat, sur les 872 personnes détenues dans cette prison, seules 49 y sont restées. "Nous avons déjà arrêté plus de 115 évadés qui sont remis en prison", a affirmé à l'AFP le capitaine Mualushayi.

Cette "attaque a causé la mort d'au moins deux policiers et la fuite de tous les détenus", a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), un organisme qui dispose d'observateurs dans la zone, précisant que "les ADF sont soupçonnés".

De son côté, "la population a maîtrisé trois assaillants ADF et les a lapidés sur le champ dans le périphérie de la ville Butembo", important carrefour commercial du Nord-Kivu, a déclaré à l'AFP Mathe Saanane, président du réseau des associations de la société civile de cette agglomération.

L'armée, en ce qui le concerne, a annoncé "avoir neutralisé (tué) cinq terroristes ADF".

str/mbb/cpy

TWITTER

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AUG 10

Est de RDC: deux policiers tués, plus de 800 évasions dans l'attaque d'une prison #

Deux policiers ont été tués et plus de 800 détenus se sont évadés dans la nuit de mardi à mercredi pendant l'attaque d'une prison par des miliciens, dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de source militaire et d'experts.

"Un groupe Maï-Maï, non identifié, a attaqué la prison centrale de Kakwangura dans la ville de Butembo. Le premier bilan, encore provisoire, fait état de deux policiers de garde tués", a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni. Un assaillant a également été tué et des munitions récupérées, a-t-il ajouté.

Les Maï-Maï sont des membres de groupes d'autodéfenses congolaises.

Selon une source pénitentiaire qui a requis l'anonymat, sur les 872 personnes détenues dans cette prison, seules 49 y sont restées.

Cette "attaque a causé la mort d'au moins deux policiers et la fuite de tous les détenus", a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), un organisme qui dispose d'observateurs dans la zone, précisant que "les ADF sont soupçonnés".

Présenté par l'organisation jihadiste État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), le groupe Forces démocratiques alliées (ADF) est accusé d'être responsable de massacres de milliers de civils dans l'Est congolais et d'avoir commis des attentats en Ouganda.

Les ADF sont présentés comme un des groupes le plus meurtriers dans la région orientale de la RDC, déchirée par des violences depuis près de 30 ans.

En RDC, les attaques meurtrières visant les prisons et occasionnant des évasions des détenus sont souvent rapportées.

str/mbb/jhd

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