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Météo: la vague de chaleur va continuer en France, avec un pic caniculaire en fin de semaine #

La vague de chaleur qui touche la France va continuer la semaine prochaine, accompagnée d'orages pluvieux dans les massifs montagneux et en Corse, avec un pic caniculaire attendu vendredi dans la plus grande partie du pays, a indiqué Météo France dimanche.

Ce dimanche et lundi, seuls deux départements, le Gard et le Vaucluse, sont concernés par une alerte orange en matière de canicule qui prend en compte les effets de la chaleur sur la santé humaine, notamment lorsque les nuits ne fraîchissent pas, a indiqué à l'AFP Christelle Robert, prévisionniste à Météo France.

"Le nombre de départements en vigilance orange devrait augmenter au fil de la semaine" a-t-elle dit.

Côté températures, "ca va chauffer partout, on s'oriente vers un nouveau pic de chaleur qui touchera quasiment toute la France en fin de semaine en commençant par le sud du pays" a-t-elle précisé, les seules régions restant sous 30 degrés en milieu de semaine étant situées le long de la Manche.

"Il ne s'agit pas d'une quatrième canicule, c'est la même, qui a commencé le 31 juillet, qui continue", même si dans certaines régions du nord on avait depuis quelques jours un air plus respirable, a souligné la prévisionniste.

Dimanche en début d'après-midi, les endroits les plus chauds sont situés dans l'Aude, les Pyrénées-Orientales, le Gard et l'Hérault. Des orages bienvenus touchaient dimanche la Corse, les Pyrénées et les Alpes.

Lundi, les températures vont encore progresser dans le sud-ouest et la basse vallée du Rhône, autour de 35 à 38 degrés en moyenne. Et progressivement cette hausse du mercure se propagera vers le nord jusqu'à la Loire mardi, puis la Bourgogne, l'Ile-de-France et le centre-est jeudi.

Malgré les orages qui se développent ici et là, la sécheresse historique se poursuit. Depuis le 17 juillet, l'indice d'humidité des sols est tombé au-dessous de celui enregistré lors des sécheresses historiques de 1976 et de 2003, a rappelé Mme Robert.

La végétation sèche sur pied constituant un combustible facile, le risque d'incendie augmente. Ainsi dimanche plus de 300 hectares ont brûlé dans le Finistère et le Morbihan. "Le vent de nord-est aide à la propagation" a souligné Mme Robert.

Depuis le 1er juin, Paris a connu 8 nuits où la température a été supérieure ou égale à 20 degrés contre une seule l'été dernier, 11 en 2020 (pour tout l'été), et 16 aussi bien en 2003 qu'en 1976.

Nîmes a déjà connu 40 nuits à ce seuil depuis le 1er juin, contre 30 en 2021, 41 en 2019, 52 en 2003 et 8 en 1976.

im/kd/dch

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AUG 7

Vague de chaleur en France: feux de forêt en Bretagne, habituellement épargnée #

8/7/2022, 11:51 AM
Rennes, FRA

Des incendies en Bretagne, région du nord-ouest de la France généralement épargnée en raison de son climat très tempéré, ont encore brûlé samedi et dimanche plus de 300 hectares de végétation, ont annoncé les autorités locales.

La France, comme une bonne partie de l'Europe occidentale, connaît actuellement sa troisième vague de forte chaleur depuis juin et la Bretagne n'en est pas exclue.

Si on n'y atteint pas les 40° et parfois plus que connaît le sud du pays, elle a tout de même enregistré cet été des températures inhabituellement chaudes et est actuellement en état de sécheresse, alors qu'on annonce encore des pointes à plus de 35° pour la semaine à venir.

Dans le Finistère (la pointe de la péninsule, à l'extrême ouest), des incendies dans les monts d'Arrée ont brûlé ce week-end près de 250 hectares de végétation, en dépit des efforts des 200 pompiers sur place, selon la préfecture.

Des pompiers d'autres départements sont venus en renfort, et "de nombreux agriculteurs sont également présents sur place et prêtent leur concours aux pompiers pour la réalisation de pare-feu et le traitement des lisières", a ajouté la préfecture.

Les incendies, habituellement rares en Bretagne, avaient déjà détruit en juillet plus de 1.700 ha de landes, de sapinières et de feuillus sur ces mêmes Monts d'Arrée, un site naturel remarquable.

Dans le département du Morbihan (sud), les feux ont ravagé 75 hectares de végétation samedi et durant la nuit de samedi à dimanche, et une quinzaine de communes ont été touchées par des incendies d'espaces naturels "dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants", selon la préfecture du Morbihan, interrogée par l'AFP.

A Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu'île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, ainsi qu'un château comprenant des gîtes et un camping, ont été évacués, soit environ 300 personnes.

Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

mas/sp/ia

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AUG 7

Incendies en Bretagne: plus de 300 hectares brûlés dans le Finistère et dans le Morbihan #

Des incendies en Bretagne ont brûlé samedi et dimanche plus de 300 hectares de végétation dans le Finistère et dans le Morbihan, a-t-on appris auprès des préfectures des deux départements.

Dans le Finistère, des incendies dans les monts d'Arrée, déjà touchés en juillet par d'importants feux, ont brûlé près de 250 hectares de végétation.

Dans le secteur de Brasparts, "le feu est fixé mais pas maîtrisé", a indiqué la préfecture du Finistère dans un communiqué, avec 225 hectares qui ont déjà brûlé. Plus de 200 pompiers sont présents sur site, d'après la même source.

Sur le secteur de Brennilis, le feu est fixé, avec 15 hectares brûlés et 40 pompiers sur place.

Des pompiers d'autres départements sont venus en renfort, notamment en provenance d'Ille-et-Vilaine, des Côtes d'Armor, du Calvados, de la Mayenne et de l'Orne.

"De nombreux agriculteurs sont également présents sur place et prêtent leur concours aux pompiers pour la réalisation de pare-feu et le traitement des lisières avec les tonnes à lisier", a ajouté la préfecture.

Les incendies, habituellement rares en Bretagne, avaient déjà détruit en juillet plus de 1.700 ha de landes, de sapinières et de feuillus sur les Monts d'Arrée, site naturel remarquable.

Dans le département du Morbihan, les feux ont ravagé 75 hectares de végétation samedi et durant la nuit de samedi à dimanche.

"Un feu à Meucon est parti cette nuit et il est désormais fixé, les derniers incendies de Locoal-Mendon et Erdeven dans le Morbihan ont été eux maîtrisés durant la nuit", a indiqué dimanche matin la préfecture du Morbihan à l'AFP.

Samedi, une quinzaine de communes du Morbihan avaient été touchées par des incendies d'espaces naturels "dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants", selon la même source.

A Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu'île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, un château comprenant des gîtes et un camping ont été évacués, soit environ 300 personnes prises en charge par la mairie d'Erdeven et celle de Belz.

Aucun blessé n'est à déplorer et aucune maison n'a été attaquée par les flammes.

Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

mas/sp

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AUG 7

Incendies dans le Morbihan: 75 hectares ont brûlé, feux fixés dimanche matin #

Les feux qui ont ravagé 75 hectares de végétation samedi et durant la nuit de samedi à dimanche dans le Morbihan étaient fixés dimanche matin, a indiqué à l'AFP la préfecture du département breton.

"Un feu à Meucon est parti cette nuit et il est désormais fixé, les derniers incendies de Locoal-Mendon et Erdeven dans le Morbihan ont été eux maîtrisés durant la nuit", a précisé la préfecture du Morbihan.

Samedi, une quinzaine de communes du Morbihan ont été touchées par des incendies d'espaces naturels "dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants", selon la même source.

A Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu'île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, un château comprenant des gîtes et un camping ont été évacués, soit environ 300 personnes prises en charge par la mairie d'Erdeven et celle de Belz.

Aucun blessé n'est à déplorer et aucune maison n'a été attaquée par les flammes.

Le centre de traitement des appels du département a dû gérer près de 1.000 appels téléphoniques contre environ 300 habituellement en cette période.

Plus à l'ouest de la péninsule, dans le Finistère, deux incendies ont touché environ 25 hectares dans les secteurs de Brennilis et de Brasparts.

Les incendies, habituellement rares en Bretagne, avaient déjà détruit en juillet plus de 1.700 ha de landes, de sapinières et de feuillus sur les Monts d'Arrée, un site naturel remarquable.

Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

mas/sp

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AUG 6

France: un ex-pompier volontaire écroué pour incendies volontaires #

8/6/2022, 8:44 PM
Marseille, FRA

Un ancien pompier volontaire, soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault, dans le sud de la France, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé samedi la justice française.

L'homme âgé de 33 ans comparaitra le 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers (sud) pour ces deux incendies. Il encourt 10 ans d'emprisonnement, a précisé le procureur Raphaël Balland.

Le 2 août, vers 19H00, les pompiers du département de l'Hérault étaient intervenus sur un incendie de végétation dans la zone naturelle et agricole de Pezenas. Le feu, éteint en deux heures, s'était propagé sur 500 m2 sans causer de dégâts aux habitations.

Les gendarmes de Pezenas étaient alors alertés sur la présence sur les lieux d'un individu au comportement suspect qui avait également été vu dans l'après-midi près d'un premier départ de feu, rapidement circonscrit par les pompiers.

Interpellé le jour des faits alors qu'il était alcoolisé, il finissait par reconnaître, après son dégrisement, être l'auteur de l'incendie de la soirée. Il contestait en revanche toute responsabilité dans le premier départ de feu et expliquait son geste par son alcoolisation, a précisé le parquet.

Devant les gendarmes, il déclarait vivre à Villeurbanne (est), avoir été pompier volontaire en Ardèche (sud) entre 2008 et 2011 et être venu dans l'Hérault avec sa compagne pour rendre visite à la famille de celle-ci.

L'homme, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré le 4 août au parquet de Béziers.

Fin juillet, déjà dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies, expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".

Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a annoncé vendredi le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

pr/mpm/mba

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AUG 6

Hérault: un ex-pompier volontaire écroué pour incendies volontaires #

8/6/2022, 7:00 PM
Marseille, FRA

Un ancien pompier volontaire, soupçonné d'être l'auteur de deux incendies début août dans l'Hérault, a été placé jeudi en détention provisoire, a annoncé samedi le procureur de la République de Béziers.

L'homme âgé de 33 ans comparaitra le 28 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers pour ces deux incendies. Il encoure 10 ans d'emprisonnement, a précisé le procureur Raphaël Balland.

Le 2 août, vers 19H00, les services d'incendie et de secours de l'Hérault étaient intervenus sur un incendie de végétation dans la zone naturelle et agricole de Pezenas. Le feu, éteint en deux heures, s'était propagé sur 500 m2 sans causé de dégâts aux habitations.

Les gendarmes de Pezenas étaient alors alertés sur la présence sur les lieux d'un individu au comportement suspect qui avait également été vu dans l'après-midi près d'un premier départ de feu, rapidement circonscrit par les pompiers.

Interpellé le jour des faits alors qu'il était alcoolisé, il finissait par reconnaitre, après son dégrisement, être l'auteur de l'incendie de la soirée. Il contestait en revanche toute responsabilité dans le premier départ de feu et expliquait son geste par son alcoolisation, a précisé le parquet.

Devant les gendarmes, il déclarait vivre à Villeurbanne (Rhône), avoir été pompier volontaire en Ardéche entre 2008 et 2011 et être venu dans l'Hérault avec sa compagne pour rendre visite à la famille de celle-ci.

L'homme, déjà condamné pour des faits de violences par conjoint, a été déféré le 4 août au parquet de Béziers.

Fin juillet, déjà dans l'Hérault, un sapeur-forestier, également pompier volontaire, avait reconnu en garde à vue être l'auteur de plusieurs incendies expliquant ses actes par la poussée d'adrénaline qu'ils provoquaient et un besoin de "reconnaissance sociale".

Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a annoncé vendredi le Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

pr/mpm

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AUG 5

Alpes-de-Haute-Provence: incendies toujours actifs, plus de 1.000 hectares parcourus #

8/5/2022, 7:27 PM
Marseille, FRA

Les pompiers continuaient vendredi soir de lutter contre deux reprises de feu survenues la veille dans les Alpes-de-Haute-Provence, des incendies qui ont parcourus plus 1.000 hectares mais ne représentent pas de menace pour la population, ont-il précisé dans un communiqué.

Sur le secteur de Villeneuve-Niozelles, où le feu a parcouru 245 hectares, les soldats du feu continuaient dans la soirée à traiter le flanc droit particulièrement actif du feu qui est également virulent dans son centre.

Environ 170 sapeurs-pompiers des Alpes-de-Haute-Provence, du Vaucluse et des Bouches-du-Rhône sont mobilisés sur cet incendie avec l'appui d'un hélicoptère bombardier d'eau jusqu'à la tombée de la nuit.

A 80 kilomètres à l'est, vers la commune de Rougon, un autre incendie toujours actif a lui déjà parcouru 868 hectares, la forte sécheresse et le relief accidenté favorisant sa progression. Quelque 154 pompiers et militaires sont sur les lieux. Ils ont reçu dans la journée le soutien de moyens nationaux avec notamment deux Canadairs.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var), situé non loin de là.

pr/bow

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AUG 5

Sécheresse: Colmar veut arroser ses massifs fleuris, malgré les restrictions #

La touristique ville de Colmar, qui jouit d'un label "quatre fleurs", a annoncé vendredi avoir demandé une dérogation à la préfecture du Haut-Rhin pour pouvoir continuer à arroser ses massifs fleuris, alors que le département fait l'objet de nouvelles mesures de restriction de l'usage de l'eau.

Colmar a "fortement investi pour assurer sa réputation de +Ville 4 Fleurs+ et +Fleur d'Or+ et ainsi conserver son attractivité touristique", fait valoir la ville dans un communiqué diffusé sur son site.

Son maire, le LR Éric Straumann, "souscrit à la volonté de préserver les ressources en eau, mais aimerait que certaines particularités de la Ville de Colmar soient prises en compte et des compromis trouvés", poursuit la municipalité.

Mercredi, le préfet, Louis Laugier, avait annoncé dans un communiqué avoir pris un arrêté imposant de "nouvelles mesures de limitation provisoire de certains usages de l'eau", après celles prises le 12 juillet, la situation étant devenue entretemps "critique dans les vallées vosgiennes et dans le sud du département".

Colmar fait partie des communes concernées par ces restrictions, selon l'arrêté qui, s'il "n'interdit pas l'arrosage des arbres, arbustes et arbres en pots", proscrit en revanche celui "des pelouses, des espaces verts et des massifs floraux publics", note la mairie, qui a donc stoppé "l'arrosage des espaces enherbés et des espaces verts".

Mais pour que les "investissements en main d'oeuvre et en végétaux" consentis par la ville "ne soient pas une perte, et pour ne pas fragiliser encore un secteur économique déjà touché par la crise de la COVID, (Eric Straumann) a soumis une demande de dérogation au Préfet afin de poursuivre l'arrosage des massifs fleuris et des jardinières", indique la mairie.

Colmar repense en effet "depuis plusieurs années ses espaces verts pour s'adapter aux effets du changement climatique et aux sécheresses successives", argumente la ville, soucieuse de trouver "un juste équilibre entre besoins vitaux et préservation de la faune et de la flore.

La France fait face depuis des semaines à une sécheresse historique. Actuellement, "plus d'une centaine de communes" sont privées d'eau potable, a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

dsa/ha/mpm

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AUG 5

Yvelines: des contrôles du bon usage de l'eau, même au golf #

8/5/2022, 4:26 PM
Rochefort-en-Yvelines, FRA

Au golf, interdit d'arroser autre chose que le green. Dans un champ de maïs, défense d'arroser abondamment. Les vertes Yvelines, à l'ouest de Paris, sont rattrapées par la sécheresse qui frappe la France hexagonale et une partie vient d'être classée en "situation de crise".

Vendredi, l'heure était au contrôle du respect des restrictions d'usage de l'eau.

"Là, c'est un peu brutal, parce qu'on est passé du niveau 1 à 4", se résigne Sébastien Garzon, directeur du majestueux golf de plus de 100 hectares du château de Rochefort. Pour la Vallée de Chevreuse, où il se situe, le préfet des Yvelines a pris un arrêté le 28 juillet afin de placer en "crise" la zone jusque-là sous "vigilance", sans passer par les cases "alerte" et "alerte renforcée".

"Ces interdictions tiennent compte de l'état des rivières, des nappes phréatiques, des données de Météo-France, des statistiques à moyen terme", énumère Alain Tuffery, directeur adjoint à la direction départementale des territoires (DDT).

Un changement de classification s'accompagnant de mesures coercitives, notamment pour les golfs qui ont désormais interdiction d'arroser autre chose que leurs greens et encore, avec "une délimitation en volume d'eau" et de nuit, explique à l'AFP le responsable de la DDT.

Avec la sous-préfète Florence Ghilbert, il accompagne ce vendredi la police de l'environnement de l'Office français de la biodiversité qui mène le contrôle et sensibilise dans les golfs, stades sportifs, centres équestres, stations de lavage, zones agricoles et résidentielles...

Sébastien Garzon s'y plie de bonne grâce, lui qui assure avoir réduit de 70% la consommation d'eau du golf depuis l'arrêté. "On réfléchit à l'avenir (...), à planter des graminées beaucoup plus résistantes aux conditions climatiques". Des investissements "coûteux" mais nécessaires "si on veut résister dans le temps", projette le responsable.

A la terrasse du restaurant, surplombant le green, Benoît Salaün prend un café à l'ombre. "Mon jardin est crevé, ma pelouse est jaune mais on fait avec", rit ce directeur d'entreprise de 54 ans.

"Cette année, la situation dans les Yvelines est à l'image de ce qu'il se passe en France", estime auprès de l'AFP la sous-préfète de l'arrondissement de Rambouillet, Florence Ghilbert, rappelant que la Première ministre a activé vendredi une cellule interministérielle de crise alors qu'une centaine de communes en France n'ont plus d'eau potable.

Au total dans l'Hexagone, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62 sont "en crise".

"Jusque-là préservées", les Yvelines n'ont pas résisté au manque de pluie cet hiver et "aux canicules extrêmes", détaille la sous-préfète.

Cette année, le comité de ressource en eau s'est réuni plusieurs fois sous la houlette de l'Etat afin "d'attirer la vigilance de tous ceux qui ont des usages importants en eau".Dix jours après l'arrêté, les contrôles débutent, explique Mme Ghilbert.

A Saint-Arnoult-en-Yvelines, dans une station de lavage près d'un supermarché, des traces d'eau luisent encore sur les emplacements. "On voit que la station a été utilisée récemment", constate Cécile Grimaldi, inspectrice de l'environnement à l'OFB. Or, "en crise", seuls les véhicules à enjeu sanitaire (SAMU, pompiers, etc.) sont autorisés à les utiliser.

Mais "on ne va pas verbaliser" les usagers qui viennent nettoyer leur véhicule en toute bonne foi, pensant que dans une station de lavage, c'est autorisé, explique Johanna Van Herrenthals, cheffe de service à la direction régionale Ile-de-France de l'OFB.

Les agents restent attentifs aux besoins spécifiques, comme ceux des centres équestres où les responsables "sont obligés de préserver les matériaux (les sols, ndlr) pour ne pas que les chevaux se cassent les jambes", explique Cécile Grimaldi.

Idem pour l'agriculture, prégnante dans les Yvelines avec ses grandes plaines céréalières. Ainsi le goutte-à-goutte reste autorisé mais pas les grandes aspersions, explique un agent de la DDT devant un champ de maïs.

Les contrevenants risquent jusqu'à 1.500 euros d'amende pour les particuliers, 7.000 euros pour les professionnels.

ola/lbx/or

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AUG 5

Sécheresse: fermeture de deux refuges sur l'ascension du Mont-Blanc #

8/5/2022, 4:10 PM
Lyon, FRA

Deux refuges permettant l'ascension du Mont-Blanc ont été fermés en raison du "danger de mort" que représentent de nombreuses chutes de pierres dues à la sécheresse, a annoncé vendredi le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie).

"Aujourd'hui, on voit des alpinistes toute la journée qui vont sur le massif, en permanence, comme si on était à Disneyland ou au Parc Astérix", s'indigne auprès de l'AFP Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, commune du sommet du Mont-Blanc.

"Ils s'en foutent, ils se moquent de nous, des gendarmes, et c'est la raison pour laquelle on a décidé de fermer les refuges du Goûter (120 places) et de la Tête rousse (74 places) ainsi que le camp de base qui autorise entre 40 et 50 campements", détaille le maire, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

M. Peillex entend ainsi "bien montrer qu'il n'y a plus de logement" sur l'ascension du "Toit de l'Europe".

"Quand bien même on avait déconseillé l'ascension, (jeudi) soir, 79 personnes étaient au refuge (du Goûter)", a-t-il ajouté.

Cette décision a été prise en raison de la dangerosité que représente l'ascension du Mont-Blanc depuis plusieurs semaines compte-tenu de la sécheresse, de la période de canicule et des importantes chutes de pierres que cela provoque, selon le maire de la commune de 5.700 habitants.

Leur nombre de plus en plus important est un indicateur de l'évolution du climat.

"On va vers une catastrophe", alerte l'édile, et "le passage du couloir du Goûter représente un vrai danger de mort", insiste-t-il.

Alors que l'ascension est déconseillée depuis la mi-juillet, "de nombreux" alpins font fi des recommandations et se rendent quand même sur le plus haut sommet d'Europe occidentale.

En accord avec les gardiens des refuges, le président des guides de Saint-Gervais et la préfecture, cette mesure sera en vigueur jusqu'à ce que "les conditions redeviennent normales".

"Mais avec les prévisions météo d'aujourd'hui, on sait que ça ne sera pas avant début septembre", conclut le maire saint-gervolain.

Mercredi, Jean-Marc Peillex avait annoncé son intention d'exiger une caution de 15.000 euros aux alpinistes qui iraient à l'encontre des recommandations, basés sur la moyenne du coût d'une opération de secours en montagne et des prix pratiqués par les pompes funèbres, bien qu'il n'ait aucun moyen de la demander juridiquement.

anr/lv/pb/cca/bow

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AUG 5

Sécheresse en France: plus de 100 communes sans eau potable #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la sécheresse d'"historique" dans le pays, à l'instar d'autres pays européens.

Au total, en France métropolitaine, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62, soit les deux tiers du pays, sont "en crise".

Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

Dans la centaine de communes qui manquent d'eau potable dans l'Hexagone, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations", a précisé Christophe Béchu, lors d'un déplacement dans le sud-est du pays. "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver-là", a ajouté le ministre français.

Vendredi matin, la Première ministre française Elisabeth Borne a activé une cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

En France, 47.361 hectares ont brûlé depuis janvier contre 43.602 en 2019, selon les données du Système européen d'information sur les feux de forêt, publiées jeudi.

A l'instar de la France, de nombreux pays d'Europe sont touchés par une vague de chaleur et par la sécheresse. Ainsi, mercredi, les autorités néerlandaises ont décrété une "pénurie d'eau" et averti que de nouvelles mesures sont envisagées après l'instauration de limites à l'agriculture et à la navigation.

Les pénuries d'eau affectent à ce jour 11% de la population de l'UE et 17% de son territoire, mais la situation est plus préoccupante autour de la Méditerranée où environ 50% de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.

Les sécheresses et les pénuries d'eau risquent de devenir plus fréquentes et plus graves à l'avenir, a averti mercredi la Commission européenne, qui a recommandé aux Etats membres d'apprendre à réutiliser les eaux usées traitées.

En outre, la multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

est-jp/uh/pb/bat

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AUG 5

A Paris, des feuilles mortes se ramassent (déjà) à la pelle #

8/5/2022, 1:51 PM
Paris, FRA

Le tapis de feuilles mortes crisse sous les pieds et virevolte en nuée marron, recouvrant le bord des allées des Buttes-Chaumont, le "poumon vert" dans l'est de Paris, lui donnant de faux airs d'automne. Mais c'est le coeur de l'été, et ce jour-là il fait 36°.

Depuis la mi-juillet, les arbres de la capitale française vivent, comme dans d'autres territoires de France, un automne anticipé causé par les vagues de chaleur à répétition et la sécheresse.

Et avec un mois d'avance sur le calendrier, les platanes et les marronniers sont les premiers feuillus à avoir perdu leurs feuilles.

Au pied d'un marronnier du parc parisien aux feuilles raréfiées et flétries, Tim Peiger, 28 ans, bûcheron de la Direction des espaces verts et de l'environnement (Deve) de Paris, grimace: "Le feuillage devrait être bien vert". Las. "Les branches retombent avec le poids des feuilles. Et quand les feuilles tombent, il n'y a plus de photosynthèse, le bois n'est plus nourri, il sèche et fait du bois mort", analyse M. Peiger.

Pourtant, ce phénomène spectaculaire lié à la sécheresse reste sans gravité à ce stade, d'après les experts de la Ville de Paris.

"Ces arbres sont loin d'être stupides, (...) ils se mettent simplement en mode survie", se débarrassant de leurs verdure pour économiser leurs réserves, assure Béatrice Rizzo, membre de la Deve.

Si les conditions météorologiques sont favorables, ces arbres séchés dès l'été "peuvent réenclencher une pousse" avant l'automne, assure Mme Rizzo.

Mais d'autres pathologies, liées aux chaleurs extrêmes, l'inquiètent telles que les "brûlures solaires", ces coups de soleil sur l'écorce, qui creusent une plaie au bois et va faciliter son parasitage, menaçant l'arbre à long terme.

"C'est nouveau et c'est lié au climat", souligne l'experte.

Lorsque le "grand jardinier" du Paris de Napoléon III, Adolphe Alphand, s'attaque dans les années 1860 au chantier des parcs et jardins de Paris, créant quasiment ex nihilo les Bois de Boulogne (ouest de Paris), de Vincennes (Est), les Buttes-Chaumont et les principaux "alignements" verts des avenues, les essences indigènes s'imposent, notamment le platane réputé à la fois robuste et ombrageant.

"C'est une essence (...) qui résiste bien à la sécheresse et puis c'est emblématique de la ville de Paris", affirme le jeune bûcheron des Buttes-Chaumont à propos du platane qui compose 38% des plantations de rue et borde par exemple l'avenue des Champs-Elysées.

Reste qu'avec une température moyenne qui a augmenté de 2,3° contre 1° au niveau mondial, selon l'Agence parisienne du climat, entre les périodes 1873-1902 et 2000-2019, la mairie privilégie désormais de nouvelles essences dites méditerranéennes, comme le micocoulier de Provence et le pin, parmi les 170.000 plantations futures.

Avec ces nouvelles conditions climatiques, les jardiniers de Paris ont aussi adapté leur routine d'entretien.

Malgré les restrictions d'eau, "il n'y a plus un endroit qu'on n'arrose pas", explique Irène Henriques, la responsable des jardiniers municipaux aux Buttes-Chaumont. Son équipe finalise ainsi sur une application la programmation d'un arrosage automatique de nuit, recommandé par la Mairie.

La pratique de la "taille" a aussi été modifiée. "On taille moins mais plus régulièrement pour garder plus de branches", renseigne la jardinière.

Le "paillage", technique qui consiste à déposer aux pieds des arbres un tapis composé de branches broyées pour limiter l'évaporation, est privilégié.

La surveillance, au pied comme en cime, pour repérer brûlures et branches prêtes à céder est renforcée.

Et les habitués du parc s'y mettent aussi. En témoigne les mots plus ou moins doux reçus par les jardiniers de la part des vigies citoyennes du quartier.

"Aujourd'hui, on ne remarque pas encore de choses dramatiques", reconnaît Daniel Ollivier, 78 ans, à la tête d'un groupe de randonneurs de marche nordique, peu affolé par l'automne anticipé.

"Mais ça ne veut pas dire que ça ne peut pas venir très prochainement", conclut-il en pointant son bâton de marche vers le ciel.

dar/cb/lbx/or/bat

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AUG 5

Sécheresse: une unité de dessalement d'eau de mer installée sur l'île de Groix #

Une unité temporaire de dessalement d'eau de mer a été installée à Groix (Morbihan) afin d'assurer la distribution d'eau potable pour les habitants de l'île, touchée par la sécheresse, a fait savoir vendredi Lorient Agglomération.

Il s'agit par cette installation de "répondre aux besoins en eau potable de la population groisillonne, dans un contexte de crise sécheresse exceptionnelle", a expliqué dans un communiqué la collectivité, compétente en matière de production et de distribution d'eau potable sur l'île de Groix.

Si certaines îles bretonnes disposent d'une canalisation avec le continent (Bréhat, Batz) ou d'une usine de dessalement (Sein), Groix a recours pour son eau potable à quatre puits de forage et un barrage, dont le niveau a franchi le seuil de crise cette année.

"Au regard de la situation de sécheresse de l'hiver 2021-2022, le niveau d'eau n'a pas atteint la cote attendue au barrage, il a par conséquent été nécessaire de trouver une solution alternative pour répondre aux besoins en eau", résume le communiqué.

"Deux scénarios ont été étudiés: l'apport en eau venue du continent par bateau ou l'installation d'une unité de dessalement. Pour des raisons de disponibilité de la ressource sur le continent ainsi que des problématiques techniques de pompage, c'est finalement la solution de l'installation d'une unité de dessalement qui a été privilégiée", indique la collectivité, précisant que "ce chantier (...) représente un investissement de 800.000 euros".

Une unité mobile de dessalement a également été installée temporairement ces dernières semaines sur l'île de Molène, proche d'Ouessant, qui souffrait également d'une pénurie d'eau potable.

Beaucoup plus petite, Molène compte environ 160 habitants l'hiver, quand Groix en compte 2.200. L'été, la population estivale triple sur la première et n'est pas loin de quadrupler pour la seconde.

mcl/mb/mpm

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AUG 5

A Paris, des feuilles mortes se ramassent (déjà) à la pelle #

8/5/2022, 1:11 PM
Paris, FRA

Le tapis de feuilles mortes crisse sous les pieds et virevolte en nuée marron, recouvrant le bord des allées des Buttes-Chaumont, le "poumon vert" de l'Est parisien, lui donnant de faux airs d'automne. Mais c'est le coeur de l'été et ce jour-là il fait 36°.

Depuis la mi-juillet, la capitale vit, comme d'autres territoires de France, un automne anticipé causé par les vagues de chaleur à répétition et la sécheresse.

Avec un mois d'avance sur le calendrier, les platanes et les marronniers sont les premiers feuillus à avoir perdu leurs feuilles.

Au pied d'un marronnier du parc aux feuilles raréfiées et flétries, Tim Peiger, 28 ans, bûcheron de la Direction des espaces verts et de l'environnement (Deve) de Paris, grimace: "il a pris cher".

"Le feuillage devrait être bien vert. Les branches retombent avec le poids des feuilles. Et quand les feuilles tombent, il n'y a plus de photosynthèse, le bois n'est plus nourri, il sèche et fait du bois mort", diagnostique M. Peiger.

Pourtant, ce phénomène spectaculaire lié à la sécheresse reste sans gravité à ce stade, d'après les experts de la ville.

"Ces arbres sont loin d'être stupides, même s'ils affolent tout le monde, ils se mettent simplement en mode survie", se débarrassant de leurs verdure pour économiser leurs réserves, assure Béatrice Rizzo, chargée de la cellule expertise Arbres et bois à la Deve.

Si les conditions météorologiques sont favorables, ces arbres séchés dès l'été "peuvent réenclencher une pousse" avant l'automne, assure Mme Rizzo qui n'y voit rien d'anormal et célèbre leur "résilience".

Mais d'autres pathologies, liées aux chaleurs extrêmes, inquiètent la patronne des arbres parisiens.

Comme les "brûlures solaires", ces coups de soleil sur l'écorce, qui creusent une plaie au bois et va faciliter son parasitage, menaçant l'arbre à long terme.

"C'est nouveau et c'est lié au climat", souligne l'experte.

Lorsque le "grand jardinier" du Paris de Napoléon III, Adolphe Alphand, s'attaque dans les années 1860 au chantier des parcs et jardins de Paris, créant quasiment ex nihilo les Bois de Boulogne, de Vincennes, les Buttes-Chaumont et les principaux "alignements" verts des avenues, les essences indigènes s'imposent, notamment le platane réputé à la fois robuste et ombrageant.

"C'est une essence très résistante, qui résiste bien à la sécheresse et puis c'est emblématique de la ville de Paris", affirme le jeune bûcheron des Buttes-Chaumont à propos du platane qui compose 38% des plantations de rue et borde par exemple les Champs-Elysées.

Entre les périodes 1873-1902 et 2000-2019, la température moyenne de la capitale mesurée à la station du Parc Montsouris a augmenté de 2,3° contre 1° au niveau mondial, selon l'Agence parisienne du climat.

Le climat de Paris change, mais les arbres d'Alphand, patrimoine iconique de la ville, resteront tant qu'ils tiennent.

La municipalité s'est néanmoins dotée d'outils pour introduire de nouvelles essences plus adaptées à ce réchauffement parmi les 170.000 plantations planifiées dans les prochaines années.

Les essences dites méditerranéennes, comme le micocoulier de Provence et même le pin, commencent à être privilégiées à Paris.

Dans ces nouvelles conditions climatiques, les jardiniers de Paris ont aussi adapté leur routine d'entretien.

Malgré les restrictions d'eau "il n'y a plus un endroit qu'on n'arrose pas", explique Irène Henriques, la responsable des jardiniers municipaux aux Buttes-Chaumont. Son équipe finalise ainsi sur une application la programmation d'un arrosage automatique de nuit, recommandé par la Mairie.

La pratique de la "taille" a aussi été modifiée. "On taille moins mais plus régulièrement pour garder plus de branches", renseigne la jardinière.

Le "paillage", technique qui consiste à déposer aux pieds des arbres un tapis composé de branches broyées pour limiter l'évaporation, est privilégié.

La surveillance, au pied comme en cime, pour repérer brûlures et branches prêtes à céder est renforcée.

Et les habitués du parc s'y mettent aussi. En témoigne les mots plus ou moins doux reçus par les jardiniers de la part des vigies citoyennes du quartier.

"Aujourd'hui, on ne remarque pas encore de choses dramatiques", reconnaît Daniel Ollivier, 78 ans, à la tête d'un groupe de randonneurs de marche nordique, peu affolé par l'automne anticipé.

"Mais ça ne veut pas dire que ça ne peut pas venir très prochainement", conclut-il en pointant son bâton de marche vers le ciel.

dar/cb/lbx/or

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AUG 5

Feux de forêt en France: un record de surfaces brûlées dès juillet #

8/5/2022, 12:58 PM
Paris, FRA

Avec déjà plus de 47.000 hectares brûlés depuis le début de l'année, la France a connu dès juillet un record de surfaces incendiées, a-t-on appris vendredi auprès du Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS), qui tient des statistiques comparables depuis 2006.

Depuis le 1er janvier, les incendies ont ravagé 47.361 hectares en France, selon les données datant de jeudi, a indiqué à l'AFP Jesús San Miguel, coordinateur du EFFIS, soit plus que les 43.602 hectares brûlés comptabilisés en 2019 sur l'ensemble de l'année.

Ce record a été atteint alors que la haute saison des feux n'est pas encore terminée. Le risque reste très élevé en raison du cumul des vagues de chaleurs et d'une sécheresse exceptionnelle qui s'est durablement installée en France.

Ce bilan provisoire est en partie le résultat des deux incendies qui ont ravagé à eux seuls en juillet plus de 20.000 hectares de forêt en Gironde.

La moyenne de surfaces ravagées en France par les flammes est de 9.814 hectares sur la période de 2006 à 2021, selon la base de données du EFFIS qui se fonde sur les images satellites du programme européen Copernicus.

Par le passé toutefois, cette moyenne annuelle "était de l'ordre de 45.000 hectares pour toute la France dans les années 1970-1980", selon Jean-Luc Dupuy, directeur de recherches à l'Inrae d'Avignon.

Cette baisse drastique avait été obtenue par une stratégie fructueuse associant prévention, patrouilles et interventions rapides sur les feux naissants. Le réchauffement climatique et l'augmentation de la biomasse forestière font toutefois peser dès à présent la menace d'incendies plus fréquents et plus intenses, y compris dans le nord du pays.

str/bl/mla/or

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique", lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre a activé la cellule interministérielle de crise qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a appelé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté en termes de logistique et d'acheminement n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

La liste précise des communes concernées n'était pas disponibles dans l'immédiat, a-t-on appris auprès du ministère de la transition écologique. "C'est précisément l'objet de la cellule interministérielle de crise, qui demandera aux préfets une remontée systématique des ruptures d'approvisionnement en eau potable des communes via les préfectures", a-t-on précisé.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu devait se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, sur le cours d'eau du Colostre, pour évoquer les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp-laf-bl/uh/or

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AUG 5

Sécheresse: fermeture de deux refuges sur l'ascension du Mont-Blanc #

8/5/2022, 12:10 PM
Lyon, FRA

Deux refuges permettant l'ascension du Mont-Blanc ont été fermés en raison du "danger de mort" que représentent de nombreuses chutes de pierres dues à la sécheresse, a annoncé vendredi le maire de Saint-Gervais (Isère).

"Aujourd'hui, on voit des alpinistes toute la journée qui vont sur le massif, en permanence, comme si on était à Disneyland ou au Parc Astérix", s'indigne auprès de l'AFP Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, commune du sommet du Mont-Blanc.

"Ils s'en foutent, ils se moquent de nous, des gendarmes, et c'est la raison pour laquelle on a décidé de fermer les refuges du Goûter (120 places) et de la Tête rousse (74 places) ainsi que le camp de base qui autorise entre 40 et 50 campements", détaille le maire, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

M. Peillex entend ainsi "bien montrer qu'il n'y a plus de logement" sur l'ascension du toit de l'Europe.

"Quand bien même on avait déconseillé l'ascension, (jeudi) soir, 79 personnes étaient au refuge (du Goûter)", a-t-il ajouté.

Cette décision a été prise en raison de la dangerosité que représente l'ascension du Mont-Blanc depuis plusieurs semaines compte-tenu de la sécheresse, de la période de canicule et des importantes chutes de pierres que cela provoque, selon le maire de la commune de 5.700 habitants.

Leur nombre de plus en plus important est un indicateur de l'évolution du climat. "On va vers une catastrophe", alerte l'édile, et "le passage du couloir du Goûter représente un vrai danger de mort".

Alors que l'ascension est déconseillée depuis la mi-juillet, "de nombreux" alpins font fi des recommandations et se rendent quand même sur le plus haut sommet d'Europe occidentale.

En accord avec les gardiens des refuges, le président des guides de Saint-Gervais et la préfecture, cette mesure sera en vigueur jusqu'à ce que "les conditions redeviennent normales".

"Mais avec les prévisions météo d'aujourd'hui, on sait que ça ne sera pas avant début septembre", conclut le maire saint-gervolain.

Mercredi, Jean-Marc Peillex avait annoncé son intention d'exiger une caution de 15.000 euros aux alpinistes qui irait à l'encontre des recommandations, basés sur la moyenne du coût d'une opération de secours en montagne et des prix pratiqués par les pompes funèbres, bien qu'il n'ait aucun moyen de la demander juridiquement.

anr/lv/pb

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AUG 5

Sécheresse en France: plus de 100 communes sans eau potable #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la sécheresse d'"historique" dans le pays, à l'instar d'autres pays européens.

Au total, en France métropolitaine, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62, soit les deux tiers du pays, sont "en crise".

Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

Dans la centaine de communes qui manquent d'eau potable dans l'Hexagone, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations", a précisé Christophe Béchu, lors d'un déplacement dans le sud-est du pays. "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver-là", a ajouté le ministre français.

Vendredi matin, la Première ministre française Elisabeth Borne a activé une cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

A l'instar de la France, de nombreux pays de l'Europe sont touchés par une vague de chaleur et par la sécheresse. Ainsi, mercredi, les autorités néerlandaises ont décrété une "pénurie d'eau" et averti que de nouvelles mesures sont envisagées après l'instauration de limites à l'agriculture et à la navigation.

Les pénuries d'eau affectent à ce jour 11% de la population de l'UE et 17% de son territoire, mais la situation est plus préoccupante autour de la Méditerranée où environ 50% de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.

Les sécheresses et les pénuries d'eau risquent de devenir plus fréquentes et plus graves à l'avenir, a averti mercredi la Commission européenne, qui a recommandé aux Etats membres d'apprendre à réutiliser les eaux usées traitées.

En outre, la multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

est-jp/uh/pb/bat/bpi

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique" lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté, en termes de logistique et d'acheminement, n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, sur le cours d'eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp/uh/pb/or

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France (ministre) #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique", lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté en termes de logistique et d'acheminement n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneaux, sur le cours d'eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp/uh/pb

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Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France (ministre) #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique", lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté en termes de logistique et d'acheminement n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneaux, sur le cours d'eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp/uh/pb

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AUG 5

A Paris, des feuilles mortes se ramassent (déjà) à la pelle #

8/5/2022, 10:47 AM
Paris, FRA

Le tapis de feuilles mortes crisse sous les pieds et virevolte en nuée marron, recouvrant le bord des allées des Buttes-Chaumont, le "poumon vert" de l'est Parisien lui donnant de faux airs d'automne. Mais c'est le coeur de l'été et ce jour là il fait 36°.

Depuis mi-juillet la capitale vit, comme d'autres territoires de France, un automne anticipé causé par les vagues de chaleur à répétition et la sécheresse.

Avec un mois d'avance sur le calendrier, les platanes et les marronniers, sont les premiers feuillus a avoir perdu leurs feuilles.

Au pied d'un marronnier du parc aux feuilles raréfiées et flétries, Tim Peiger, 28 ans, bûcheron de la Direction des espaces verts et de l'environnement (Deve) de Paris, grimace : "il a pris cher".

"Le feuillage devrait être bien vert. Les branches retombent avec le poids des feuilles. Et quand les feuilles tombent, il n'y a plus de photosynthèse, le bois n'est plus nourri, il sèche et fait du bois mort", diagnostique M. Peiger.

Pourtant, ce phénomène spectaculaire lié à la sécheresse reste sans gravité à ce stade, estiment les experts de la ville.

"Ces arbres sont loin d'être stupides, même s'ils affolent tout le monde, ils se mettent simplement en mode survie", se débarrassant de leurs verdure pour économiser leurs réserves, assure Béatrice Rizzo, chargée de la cellule expertise Arbres et bois à la Deve.

Si les conditions météorologiques sont favorables, ces arbres séchés dès l'été "peuvent réenclencher une pousse" avant l'automne, assure Mme Rizzo, qui n'y voit rien d'anormal et célèbre leur "résilience".

Mais d'autres pathologies liées aux chaleurs extrêmes, inquiète la patronne des arbres parisiens.

Comme les "brûlures solaires", ces coups de soleil sur l'écorce, qui creusent une plaie au bois et va faciliter son parasitage, menaçant l'arbre à long terme.

"C'est nouveau et c'est lié au climat", souligne l'experte.

Lorsque le "grand jardinier" du Paris de Napoléon, Adolphe Alphand s'attaque dans les années 1860 au chantier des parcs et jardins de Paris, créant quasi ex nihilo les Bois de Boulogne, Vincennes, les Buttes-Chaumont et les principaux "alignements" verts des avenues, les essences indigènes s'imposent, notamment le platane réputé à la fois robuste et ombrageant.

"C'est une essence très résistante, qui résiste bien à la sécheresse et puis c'est emblématique de la ville de Paris", affirme le jeune bucheron des Buttes-Chaumont à propos de l'arbre fétiche de Napoléon, qui compose 38% des plantations de rue et borde par exemple les Champs-Elysées.

Entre les périodes 1873-1902 et 2000-2019, la température moyenne de la capitale mesurée à la station du Parc Montsouris a augmenté de 2,3° contre 1° au niveau mondial, selon l'Agence parisienne du climat.

Le climat de Paris change, mais les arbres d'Alphand, patrimoine iconique de la ville, resteront tant qu'ils tiennent.

La municipalité s'est néanmoins dotée d'outils pour introduire de nouvelles essences plus adaptées à ce réchauffement parmi les 170.000 plantations planifiées dans les prochaines années.

Les essences dites méditerranéennes, comme le micocoulier de Provence et même le pin commencent à être privilégiées à Paris.

Dans ces nouvelles conditions climatiques, les jardiniers de Paris ont aussi adapté leur routine d'entretien.

Malgré les restrictions d'eau "il n'y a plus un endroit qu'on n'arrose pas", explique Irène Henriques, la responsable des jardiniers municipaux aux Buttes-Chaumont. Son équipe finalise ainsi sur une application la programmation d'un arrosage automatique de nuit, recommandé par la Mairie.

La pratique de la "taille" a aussi été modifiée. "On taille moins mais plus régulièrement pour garder plus de branches", renseigne la jardinière.

Le "paillage", technique qui consiste à déposer aux pieds des arbres un tapis composé de branches broyées pour limiter l'évaporation est privilégiée.

La surveillance, au pied comme en cime, pour repérer brûlures et branches prêtes à céder est renforcée.

Et les habitués du parc s'y mettent aussi. En témoigne les mots plus ou moins doux reçus par les jardiniers de la part des vigies citoyennes du quartier.

"Aujourd'hui, on remarque pas encore de choses dramatique", reconnait Daniel Ollivier, 78 ans, à la tête d'un groupe de randonneurs de marche nordique, peu affolé par l'automne anticipé.

"Mais ça ne veut pas dire que ça ne peut pas venir très prochainement", conclue-t-il en pointant son bâton de marche vers le ciel.

dar/cb/abl

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France (ministre) #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique",lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

est-jp/uh/pb

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AUG 5

Explosion à Bergerac: les "fortes températures" ont pu jouer un rôle #

8/5/2022, 9:47 AM
Bordeaux, FRA

Les "fortes températures ont pu jouer un rôle" dans l'explosion qui a touché mercredi le site Manuco (Groupe Eurenco) de Bergerac (Dordogne), lors d'une opération de maintenance, faisant huit blessés, a indiqué vendredi la direction du groupe.

Selon les premiers éléments recueillis, c'est une opération de maintenance "qui serait à l'origine de l'accident", précise le groupe dans un communiqué, mais "les fortes températures et surtout le très faible taux d'humidité, ont également pu jouer un rôle".

Le site était au moment de l'accident à l'arrêt pour effectuer des opérations courantes de maintenance, programmées deux fois par an, qui "font l'objet de dispositions strictes avant tous travaux", précise le groupe qui a lancé une enquête interne.

Mercredi, à 13h50, sur ce site classé Seveso "seuil haut" produisant de la nitrocellulose, une substance explosive, plusieurs explosions ont fait huit blessés, dont un grave. Tous sont désormais "hors de danger" et cinq sont déjà sortis de l'hôpital, selon l'entreprise.

Le bâtiment accidenté a été "sécurisé", précise le groupe selon qui "il n'y a pas d'autres dommages à l'intérieur du site et il n'y a eu aucun impact sur l'environnement ni à l'extérieur du site".

Une enquête pour "blessures involontaires dans le cadre du travail" a été ouverte par le parquet de Bergerac, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). Une enquête administrative est également menée par le Bureau d'enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l'accident de Lubrizol à Rouen.

Selon la procureure de Bergerac Sylvie Guedes, les premières constatations sur site devraient être menées au cours de la semaine prochaine, "on travaille sur de la matière dangereuse. Aucun risque ne doit être pris".

ff/bla/sp

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AUG 5

Explosion à Bergerac: les "fortes températures" ont pu jouer un rôle #

8/5/2022, 9:47 AM
Bordeaux, FRA

Les "fortes températures ont pu jouer un rôle" dans l'explosion qui a touché mercredi le site Manuco (Groupe Eurenco) de Bergerac (Dordogne), lors d'une opération de maintenance, faisant huit blessés, a indiqué vendredi la direction du groupe.

Selon les premiers éléments recueillis, c'est une opération de maintenance "qui serait à l'origine de l'accident", précise le groupe dans un communiqué, mais "les fortes températures et surtout le très faible taux d'humidité, ont également pu jouer un rôle".

Le site était au moment de l'accident à l'arrêt pour effectuer des opérations courantes de maintenance, programmées deux fois par an, qui "font l'objet de dispositions strictes avant tous travaux", précise le groupe qui a lancé une enquête interne.

Mercredi, à 13h50, sur ce site classé Seveso "seuil haut" produisant de la nitrocellulose, une substance explosive, plusieurs explosions ont fait huit blessés, dont un grave. Tous sont désormais "hors de danger" et cinq sont déjà sortis de l'hôpital, selon l'entreprise.

Le bâtiment accidenté a été "sécurisé", précise le groupe selon qui "il n'y a pas d'autres dommages à l'intérieur du site et il n'y a eu aucun impact sur l'environnement ni à l'extérieur du site".

Une enquête pour "blessures involontaires dans le cadre du travail" a été ouverte par le parquet de Bergerac, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp). Une enquête administrative est également menée par le Bureau d'enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l'accident de Lubrizol à Rouen.

Selon la procureure de Bergerac Sylvie Guedes, les premières constatations sur site devraient être menées au cours de la semaine prochaine, "on travaille sur de la matière dangereuse. Aucun risque ne doit être pris".

ff/bla/sp

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AUG 5

Sécheresse: "nécessité d'accélérer les transitions", affirme Christophe Béchu #

Face à la sécheresse "historique", le gouvernement veut "faire passer des messages sur la nécessité et le besoin d'accélérer les transitions", assure le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, dans une interview à la Provence vendredi, avant une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

En amont d'une journée de rencontres avec des agriculteurs touchés par la sécheresse, en compagnie du ministre de l'Agriculture, M. Béchu a rappelé que "l'eau potable c'est 20% des prélèvements de la consommation. Les usages agricoles, c'est le double".

"L'adaptation, ce n'est pas une option, c'est de toute façon une obligation", a insisté le ministre dans les colonnes du quotidien régional, "beaucoup de pans de l'agriculture et de l'industrie, de la société ont déjà initié ce mouvement, pas tous. On va à la fois voir ceux qui vont dans le bon sens et les autres."

M. Béchu, qui a signé fin juillet un décret autorisant le contrôle et le suivi des niveaux même en hiver, insiste sur la gestion en amont des crises: "qu'on n'attende pas l'étiage bas pour se poser la question".

Egalement interviewé par La Provence, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, abonde en se demandant "comment récupérer de l'eau dans les périodes où les précipitations sont excessives pour les mobiliser en période de pénurie sans impacter les autres besoins".

Interrogé sur les arrosages agricoles en cette période de crise, M. Fesneau a estimé que "s'il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de récolte et si pas de récolte c'est la question de la souveraineté alimentaire qui se pose. Parfois, le seul fait d'abreuver le bétail est un problème et il faut y veiller aussi".

Pour les cultures les plus gourmandes en eau, comme celle du maïs, Marc Fesneau a assuré qu'"on n'a pas attendu l'épisode de 2022. Des systèmes plus économes en eau sont installés", ajoutant qu'en l'absence de maïs pour nourrir le bétail, "on est obligés d'importer du soja qui est un produit de la déforestation", plaidant pour "une vue d'ensemble".

Vendredi matin, face à une "sécheresse exceptionnelle" et une "situation historique que traversent de nombreux territoires", la Première ministre Elisabeth Borne a décidé d'activer la cellule interministérielle de crise, a annoncé Matignon.

jp/sp

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AUG 5

Alpes-de-Haute-Provence: les pompiers luttent contre deux reprises de feu #

8/5/2022, 7:33 AM
Marseille, FRA

Les pompiers étaient à pied d'oeuvre vendredi matin pour lutter contre deux reprises de feu survenues jeudi dans les Alpes-de-Haute-Provence, des incendies ne suscitant pas d'inquiétude pour la population mais nécessitant toujours un "important dispositif", ont-ils indiqué dans un communiqué.

Sur le secteur de Villeneuve-Niozelles, où le feu a parcouru environ 250 hectares, les soldats du feu ont lutté toute la nuit pour traiter la reprise de jeudi soir, ont précisé les pompiers.

Vendredi, "la sécheresse et le vent attendu nécessitent de garder un important dispositif", ont-ils ajouté, précisant se concentrer sur le flanc droit de la reprise.

Environ 200 pompiers sont encore mobilisés mais la préfecture a désactivé sa cellule de crise du fait du ralentissement de la progression de l'incendie.

A 80 kilomètres à l'est, vers la commune de Rougon, un autre incendie a parcouru environ 650 hectares après une reprise jeudi.

Les pompiers vont s'atteler vendredi à "fixer cette reprise dans un terrain montagneux et avec des accès difficiles", ont-ils assuré.

Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été, frappé par une sécheresse historique, avec notamment 1.600 hectares partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Fin juin, 1.800 hectares avaient aussi brulé sur le camp d'entraînement de l'armée française à Canjuers (Var), situé non loin de là.

jp/sp

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AUG 5

Gironde: une course contre la montre pour transformer le bois brûlé #

Quelques jours après les violents incendies qui ont ravagé plus de 20.000 hectares de forêts en Gironde, les sylviculteurs tentent de sauver au plus vite le bois touché par les flammes, encore exploitable pendant quelques jours, afin de limiter leurs pertes.

En juillet, plus de 7.000 hectares de forêts ont brûlé en Gironde, à La Teste-de-Buch près du bassin d'Arcachon, et près de 14.000 hectares à Landiras, dans une monoculture de pins.

S'il est "encore trop tôt pour établir un bilan" selon le syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, la filière bois girondine craint un impact économique important des incendies. Nicolas Douzain, délégué général de la Fédération nationale du bois, estime que "deux millions de mètres cube de bois sont concernés", un volume équivalent à "40% de ce qui est transformé annuellement dans le bassin landais".

Afin de sauver leur filière, les sylviculteurs girondins sont "partis dans une course contre la montre", raconte Éric Constantin, délégué régional Nouvelle-Aquitaine de l'Office national des forêts (ONF).

"il faut qu'on puisse diagnostiquer et récolter le maximum de bois - blessé et mort - et faire en sorte qu'il soit utilisable", dit-il. "Il faut valoriser tout ce qui peut l'être dans des délais courts pour éviter l'accumulation des insectes ravageurs comme les scolytes. S'ils s'installent, ça peut faire des dégâts sur des arbres sains".

Vite récolté, le bois qui a brûlé reste exploitable, explique l'ONF sur son site. Les impacts et traces superficielles du feu peuvent toutefois conduire à un déclassement des usages possibles.

Le bois le moins affecté peut être destiné au bois d'oeuvre, premier niveau d'utilisation pour la construction ou l'ameublement, "mais dans la qualité inférieure, c'est-à-dire le bois palette", explique Yves Rigole, responsable commercial bois à la direction territoriale Midi-Méditerranée de l'ONF. En Gironde, c'est le pin maritime, une essence forestière adaptée au sol sablonneux, qui est exploité pour la fabrication des palettes "comme 70% des bois aquitains", souligne Nicolas Douzain.

Le bois d'oeuvre est tiré du fût, la partie la plus grosse et la mieux conformée du tronc située entre le sol et la première grosse branche. Le bois de petite dimension est quant à lui appelé le bois d'industrie. Il est exploité pour la fabrication des panneaux de particules, papier et carton ou encore pour la chimie verte.

Toutefois, les utilisations commencent à être dégressives si le feu est passé de façon plus lourde et agressive. Par exemple, les bois "non calcinés, mais léchés par les flammes ne peuvent en aucun cas être utilisés en bois de papeterie" en raison de la présence d'écorce noire qui "pollue la cuisson de la pâte à papier", souligne Yves Rigole.

Si les dégâts sont trop importants, le bois énergie reste le débouché ultime: selon le responsable commercial bois à l'ONF, le bois le plus atteint est exploité sous forme de "charbon et de biomasse" pour produire principalement de la chaleur et de l'électricité.

Rien n'est perdu pour la filière bois girondine "capable et susceptible de valoriser ces produits", souligne Éric Constantin. Mais "la quantité de bois que l'on peut sauver dépend aussi de la disponibilité de la main d'oeuvre", tempère Nicolas Douzain. Yves Rigole, lui aussi, reconnaît que l'on peut récupérer le bois sinistré à condition que le personnel puisse se mobiliser dans des délais courts et que le massif forestier reste accessible après un incendie.

Le sauvetage du bois connaît encore d'autres obstacles, comme le risque toujours élevé de feux de forêt, la Gironde étant repassée en vigilance rouge incendies depuis lundi.

"Il faut avoir en tête que le feu n'est pas éteint", précise Éric Constantin, avant de poursuivre: "Si on veut entrer en forêt pour intervenir sur un feu qui n'est pas éteint, il faut les moyens de pompiers à côté pour pouvoir parer à toute éventualité, ce qui n'est pas responsable par les temps qui courent. On est encore en plein été et malheureusement les moyens d'intervention ne peuvent pas être sur-mobilisés".

str/cla/uh/it

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AUG 4

L'ONF aux aguets en Charente-Maritime: "Un mégot et ça part à vitesse grand V" #

8/4/2022, 3:11 PM

Sus aux mégots, aux réchauds à gaz ou aux saucisses grillées. Sous les pins de la Côte sauvage de Charente-Maritime, classée en risque sévère incendie pour les feux de forêts, deux agents de l'ONF traquent quotidiennement les touristes au comportement dangereux.

Dans la forêt domaniale de la Coubre, sur la commune de La Tremblade, le tapis végétal jauni par le soleil craquelle sous les pneus du 4/4 Suzuki de Philippe Lequeux, 64 ans.

"Il y a matière à feu", s'inquiète cet agent de l'Office national des forêts qui parcourt chaque jour cette forêt de pins maritimes et de chênes verts, bordant sur 5.000 hectares le littoral atlantique depuis le célèbre zoo de la Palmyre.

"Vous jetez un mégot là-dedans, et ça part à vitesse grand V", lance son collègue Dominique André en désignant un tas de feuilles de palmiers desséchées, trouvées sous un chêne à une dizaine de mètres de la route. Une fois écartées, on voit qu'elles dissimulaient des morceaux de vieilles plaques d'amiante.

Parfois "prise pour une déchetterie", la forêt est "de plus en plus" perçue comme "un terrain de loisirs", juge M. Lequeux.

Car contrairement au département voisin de la Gironde et ses 20.000 hectares partis en fumée en juillet, les balades en forêt restent ouvertes en Charente-Maritime, sauf aux véhicules motorisés.

Jeudi, le duo d'agents, habillés d'un ensemble polo-pantalon vert au logo de l'ONF, armés d'un revolver "pour marquer l'autorité", ne trouvent que quelques traces de feux de camps et de sardines de tente. Pas de moto-cross ou de quads, les "vrais fléaux" pour les gestionnaires des forêts.

Il faut aussi contrôler les parkings qui bordent le domaine, interdits aux véhicules après minuit et longtemps considérés comme "résidences d'été" par les camping-caristes, jusqu'à la mise en place de portiques de 2m10 de hauteur, raconte M. Lequeux.

Le duo y piste surtout réchauds à gaz et cigarettes, dans cette zone où tous les restaurants affichent désormais un écriteau "interdit du fumer, risque élevé d'incendie" sur décision du préfet.

"Concernant les barbecues, à part quelques exceptions le soir sur les parkings, les gens ont pris conscience du danger. Mais la cigarette, ils pensent pouvoir gérer", se désole M. Lequeux.

"Les feux, je sais. Pas de problème. Je fume pas, pas de gaz", se défend en quelques mots de français Thomas K., un touriste allemand de 55 ans, aux deux agents venus lui rappeler, à l'heure du petit déjeuner, l'interdiction de stationner la nuit près des arbres.

"J'ai fait le tour des campings, mais ils étaient complets, alors on a dormi ici. Juste une nuit", explique en anglais à l'AFP, ce surfeur berlinois, qui voyage en van avec sa fille.

L'homme et son véhicule avaient été repérés au même endroit la matinée précédente, rit jaune M. André, mais faute de flagrant délit, impossible de verbaliser les campeurs une fois le jour levé.

Les deux agents misent quotidiennement sur la pédagogie, le rappel à la loi et évoquent les récents incendies qui ont défrayé l'actualité. L'amende de 135 euros est réservée aux fumeurs les "plus récalcitrants" ou aux auteurs de feux de camp.

Sur les parkings, ceux qui sont pris en faute ont quasi systématiquement une excuse à la clé : un touriste belge fume à la portière mais a "une bouteille d'eau pour les mégots", ce couple qui a dormi en van "sait" se comporter en forêt car "on est Landais", tandis que ce père de famille lyonnais qui file à toute allure en trottinette électrique, cigarette au bec, sur une piste goudronnée remplie d'aiguilles de pins séchées, ne "pensait pas qu'il y avait un danger".

tsq/ff/it

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