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Hollywood: le syndicat des acteurs menace d'expulser Trump de ses rangs #

1/19/2021, 9:41 PM
Los Angeles, USA

Le syndicat des acteurs américains a annoncé mardi avoir lancé une procédure disciplinaire à l'encontre de Donald Trump qui pourrait aboutir à l'expulsion du président sortant, pendant longtemps animateur d'une célèbre émission de télé-réalité, "The Apprentice".

Le syndicat SAG-AFTRA "a voté ultra-majoritairement" pour l'ouverture d'une procédure sur la violation de la Constitution par Donald Trump, en lien avec l'invasion du Capitole par des partisans du milliardaire conservateur le 6 janvier dernier à Washington.

La commission de discipline du syndicat va examiner l'implication dans ces événements de Donald Trump, qui fait aussi l'objet au Congrès d'une seconde procédure de destitution pour "incitation à l'insurrection".

"Donald Trump a attaqué les valeurs que ce syndicat tient pour les plus sacrées -- la démocratie, la vérité, le respect de nos concitoyens de toutes races et religions, et la sacro-sainte liberté de la presse", déclare dans un communiqué la présidente du SAG-AFTRA, Gabrielle Carteris.

La commission de discipline se penchera en outre sur la "dangereuse campagne de désinformation visant à discréditer, et au final menacer la sécurité des journalistes", orchestrée selon le syndicat par le président sortant.

Parmi les 160.000 membres du SAG-AFTRA figurent des acteurs mais aussi un grand nombre de professionnels des médias audiovisuels.

"Il y a un lien direct entre ce mépris délibéré pour la vérité et les attaques perpétrées par ses partisans contre des journalistes", a estimé Mme Carteris.

"En tant que syndicat, notre rôle le plus important est la protection de nos membres", a souligné de son côté David White, le directeur exécutif de l'organisation.

S'il est reconnu coupable, Donald Trump s'expose à une amende, une suspension voire une expulsion du SAG-AFTRA, qui assure généralement à ses membres des indemnités retraite ainsi que certains avantages, comme un accès à certains films avant leur sortie.

D'après le média spécialisé Deadline, Donald Trump a rejoint les rangs du SAG-AFTRA en 1989.

Outre ses prestations dans "The Aprentice" à partir de 2004, Donald Trump est surtout connu à l'écran pour une scène dans "Maman, j'ai encore raté l'avion!" (1992) mais a aussi fait des apparitions dans le film "Zoolander" et, en tant que lui-même, dans des séries télévisées comme "Le Prince de Bel-Air" et "Sex and the City".

amz-ban/cjc

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JAN 19

Assaut sur le Congrès: un militant d'extrême droite inculpé pour conspiration #

1/19/2021, 9:01 PM
Washington, USA

Un militant d'extrême droite a été arrêté mardi et inculpé pour conspiration après l'assaut meurtrier contre le Congrès le 6 janvier à Washington, a annoncé la justice américaine.

Thomas Caldwell, sexagénaire et habitant dans le nord de la Virginie, est accusé d'avoir organisé un petit groupe associé à la mouvance des Oath Keepers, qui rassemble une myriade de groupuscules violents anti-gouvernement à travers le pays, pour entrer "volontairement" dans le bâtiment du Congrès.

Les violences du 6 janvier étaient globalement chaotiques, désorganisées et typiques d'une émeute spontanée. Mais les vidéos, les photos et les communications analysées depuis ces violences menées par des partisans de Donald Trump suggèrent un niveau inquiétant de préparation et d'organisation, propre aux groupes de miliciens qui s'entraînent régulièrement au maniement des armes et à la guérilla.

Selon l'enquête de la police fédérale, M. Caldwell, qui semble avoir "un rôle de meneur au sein des Oath Keepers", a "planifié et coordonné" son action en désignant un hôtel des environs de Washington à ses présumés complices. "C'est un bon emplacement et il nous permettrait de chasser de nuit si on le voulait", a-t-il notamment expliqué dans un message sur Facebook posté le 1er janvier.

Parmi ses complices, le FBI cite une femme, Jessica Watkins, et un homme, Donovan Crowl, qui ont été arrêtés lundi dans l'Ohio et sont accusés de s'être introduits de force dans un bâtiment interdit.

Ancienne militaire âgée de 38 ans et membre d'une milice de l'Ohio, Jessica Watkins avait posté des messages et des photos le 6 janvier la montrant, en tenue de combat, près du Capitole.

"Moi, avant de forcer l'entrée du Capitole", explique-t-elle sur son compte Parler. "Oui, on a pris d'assaut le Capitole", ajoute-t-elle plus tard sur son compte, affirmant avoir "créé des événements historiques".

Donovan Crowl, un ancien Marine quinquagénaire, membre de la même milice que Jessica Watkins, a lui aussi publiquement admis sa présence pendant l'assaut dans un entretien au magazine New Yorker.

Il a expliqué s'être rendu à Washington pour "assurer la sécurité d'un VIP" qu'il n'a pas identifié, et assuré que ses intentions étaient "pacifiques".

Près de 90 personnes ont été inculpés, dont au moins cinq pour "conspiration", pour les violences au Congrès, qui ont fait cinq morts.

cyj/dax/

FACEBOOK

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JAN 19

Investiture de Biden: 12 militaires écartés après enquête #

1/19/2021, 8:40 PM
Washington, USA

Douze soldats de la Garde nationale américaine ont été écartés du dispositif de sécurité de la cérémonie d'investiture de Joe Biden dans le cadre d'une procédure de recherche d'éventuels liens avec des groupes extrémistes, a indiqué mardi le Pentagone.

Sur les 12 soldats écartés, deux l'ont été pour des "commentaires ou textes déplacés", a indiqué à la presse le commandant de la Garde nationale, le général Daniel Hokanson, refusant de préciser la nature de ces commentaires.

Ces vérifications ont été décidées après que des policiers et des militaires en civil ont participé au violent assaut contre le Capitole par des partisans du président sortant Donald Trump le 6 janvier.

Les autorités redoutent une infiltration d'extrémistes au sein des forces chargées de sécuriser mercredi la prestation de serment du nouveau président des Etats-Unis .

Les deux soldats dont les commentaires ont été jugés "déplacés" se trouvaient déjà à Washington quand ils ont été signalés au commandement de la Garde nationale, l'un par un supérieur hiérarchique et l'autre par une source anonyme, a précisé le général Hokanson. Ils ont été renvoyés chez eux.

Dans le cas des 10 autres soldats écartés du dispositif de sécurité, la décision "n'a rien à voir avec les événements qui se déroulent au Capitole ni les inquiétudes de beaucoup de monde au sujet de l'extrémisme", a assuré le porte-parole du ministère de la Défense, Jonathan Hoffman, sans fournir plus de précision.

Le FBI a annoncé lundi qu'il contrôlerait les antécédents des réservistes déployés pour la cérémonie.

"Nous voulons nous assurer que nous avons les bonnes personnes au sein du cercle" qui protègera le président et la vice-présidente, a expliqué le général William Walker, chef de la Garde nationale de Washington.

Des milliers de soldats de la Garde nationale ont déjà été déployés, et ils seront jusqu'à 25.000 mercredi dans la capitale, pour protéger une large "zone rouge" allant du Capitole, où Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment, à la Maison Blanche.

sl/rle

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JAN 19

Assaut sur le Capitole: Trump a "incité" la foule, dit le chef républicain du Sénat #

1/19/2021, 6:30 PM
Washington, USA

Les partisans de Donald Trump qui ont envahi le Capitole le 6 janvier ont été "abreuvés de mensonges" et "incités" à agir par le président américain, a déclaré mardi l'influent chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell.

"La foule a été abreuvée de mensonges. Elle a été incitée (à agir) par le président et d'autres personnes puissantes", a-t-il lancé lors d'un discours au Sénat.

Parmi les plus solides alliés du milliardaire républicain, Mitch McConnell a pris ses distances récemment. Il a même fait savoir, après la mise en accusation du président pour "incitation à l'insurrection", qu'il n'excluait pas de le juger coupable lors de son procès au Sénat.

Dans son allocution, mardi, il a dénoncé les "criminels violents qui ont essayé d'empêcher le Congrès de faire son devoir", en perturbant la session consacrée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

"Ils ont essayé d'utiliser la peur et la violence pour interrompre la procédure" mais "nous avons persévéré" et le président démocrate prêtera serment mercredi, comme prévu, a-t-il souligné. "Ensuite, nous continuerons à avancer" et à travailler pour les Américains, a-t-il promis.

Le démocrate Chuck Schumer, qui doit prochainement lui succéder en tant que chef du Sénat, a partagé son analyse. "Des émeutiers, des insurgés, des suprémacistes blancs et des terroristes intérieurs ont essayé d'empêcher le transfert du pouvoir. Ils ont été incités (à agir) par le président des Etats-Unis en personne", a-t-il déclaré.

Mais "ils ont échoué", a-t-il poursuivi, et "le transfert pacifique du flambeau aura lieu demain comme c'est le cas depuis des générations".

chp/vgr

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JAN 19

Investiture de Biden: deux militaires écartés après enquête #

1/19/2021, 6:19 PM
Washington, USA

Deux soldats de la Garde nationale américaine ont été écartés du dispositif de sécurité de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, dans le cadre d'une procédure de recherche d'éventuels liens avec des groupes extrémistes, a rapporté CNN mardi.

Ces vérifications ont été décidées après que des policiers et des militaires en civil ont participé au violent assaut contre le Capitole par des partisans pro-Trump le 6 janvier. Les autorités redoutent une infiltration d'extrémistes au sein des forces chargées de sécuriser mercredi la prestation de serment du nouveau président des Etats-Unis .

La chaîne, assurant s'appuyer sur un responsable du ministère de la Défense américain, n'a pas précisé quels faits justifiaient la mise à l'écart des deux soldats, ni s'ils se connaissaient.

La Garde nationale, citée par CNN, a déclaré: "pour des raisons de sécurité opérationnelle, nous ne discutons pas du processus ni des résultats des procédures de vérifications concernant les militaires impliqués dans la cérémonie d'investiture".

Le FBI a annoncé lundi qu'il contrôlerait les antécédents des réservistes déployés pour la cérémonie.

"Nous voulons nous assurer que nous avons les bonnes personnes au sein du cercle" qui protègera le président et la vice-présidente, a expliqué le général William Walker, chef de la Garde nationale de Washington.

Des milliers de soldats de la Garde nationale ont déjà été déployés, et ils seront jusqu'à 25.000 mercredi dans la capitale, pour protéger une large "zone rouge" allant du Capitole, où Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment, à la Maison Blanche.

rle/seb

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JAN 19

Assaut sur le Capitole: Trump a "incité" la foule, dit le chef républicain du Sénat #

1/19/2021, 5:54 PM
Washington, USA

Les partisans de Donald Trump qui ont envahi le Capitole le 6 janvier ont été "abreuvés de mensonges" et "incités" à agir par le président américain, a déclaré mardi l'influent chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell.

"La foule a été abreuvée de mensonges. Elle a été incitée (à agir) par le président et d'autres personnes puissantes", a-t-il lancé lors d'un discours au Sénat.

Parmi les plus solides alliés du milliardaire républicain, Mitch McConnell a pris ses distances récemment et a fait savoir qu'il n'excluait pas de le juger coupable lors de son procès au Sénat.

chp/seb

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JAN 19

Une femme soupçonnée d'avoir voulu vendre aux Russes l'ordinateur de Nancy Pelosi #

1/19/2021, 6:01 AM
New York, USA

Une femme de 22 ans est soupçonnée d'avoir voulu, sans succès, vendre aux renseignements russes l'ordinateur de la cheffe de file des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dérobé lors de l'attaque du Capitole, le 6 janvier.

Selon l'acte d'accusation, consulté par l'AFP, Riley June Williams, originaire de Pennsylvanie, faisait partie des émeutiers qui se sont introduits au Capitole.

Le Washington Post a rapporté lundi soir que les autorités fédérales avaient annoncé l'arrestation de la jeune femme, sans fournir de détails.

Des images diffusées par la chaîne britannique ITV montrent une jeune femme, dont sa mère a confirmé l'identité auprès de la chaîne, enjoignant à la foule de se rendre à l'étage du bâtiment.

Un témoin anonyme, interrogé par les autorités américaines, affirme avoir vu d'autres vidéos dans lesquelles Riley Williams se saisit d'un ordinateur (ou d'un disque dur) dans le bureau de Nancy Pelosi.

Selon ce même témoin cité dans l'acte d'accusation, qui affirme être un ex-partenaire de la jeune femme, cette dernière avait prévu d'envoyer le matériel à un contact en Russie afin qu'il le vende aux services de renseignements extérieurs russes (SVR).

L'opération aurait finalement échoué, pour des raisons non précisées, et Riley Williams serait donc toujours en possession de l'ordinateur ou l'ayant détruit.

Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de la jeune femme, dont sa mère a indiqué à un journaliste d'ITV qu'elle avait quitté le domicile familial.

Sollicité par l'AFP, le bureau du procureur fédéral de Washington s'est refusé à donner plus de détail dans l'immédiat.

L'acte d'accusation n'a pour l'instant retenu contre Riley Williams que les chefs d'effraction et de trouble à l'ordre public, mais pas de vol.

Près de 70 personnes ont déjà été inculpées suite aux événements du 6 janvier, selon le ministère américain de la Justice.

Les autorités ont encore procédé dimanche à une série d'interpellations en lien avec ces inculpations.

Les chefs d'inculpation vont d'effraction à port d'armes prohibé en passant par trouble à l'ordre public et agression d'agents de la force publique.

tu/vgr/ahe/cn

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JAN 18

Une femme soupçonnée d'avoir voulu vendre aux Russes l'ordinateur de Nancy Pelosi #

1/18/2021, 5:46 PM
New York, USA

Une femme de 22 ans est soupçonnée d'avoir voulu, sans succès, vendre aux renseignements russes l'ordinateur de la cheffe de file des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dérobé lors de l'attaque du Capitole, le 6 janvier.

Selon l'acte d'accusation, consulté par l'AFP, Riley June Williams, originaire de Pennsylvanie, faisait partie des émeutiers qui se sont introduits au Capitole.

Des images diffusées par la chaîne britannique ITV montrent une jeune femme, dont sa mère a confirmé l'identité auprès de la chaîne, enjoignant à la foule de se rendre à l'étage du bâtiment.

Un témoin anonyme, interrogé par les autorités américaines, affirme avoir vu d'autres vidéos dans lesquelles Riley Williams se saisit d'un ordinateur (ou d'un disque dur) dans le bureau de Nancy Pelosi.

Selon ce même témoin cité dans l'acte d'accusation, qui affirme être un ex-partenaire de la jeune femme, cette dernière avait prévu d'envoyer le matériel à un contact en Russie afin qu'il le vende aux services de renseignements extérieurs russes (SVR).

L'opération aurait finalement échoué, pour des raisons non précisées, et Riley Williams serait donc toujours en possession de l'ordinateur ou l'ayant détruit.

Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de la jeune femme, dont sa mère a indiqué à un journaliste d'ITV qu'elle avait quitté le domicile familial.

Sollicité par l'AFP, le bureau du procureur fédéral de Washington s'est refusé à donner plus de détail dans l'immédiat.

L'acte d'accusation n'a pour l'instant retenu contre Riley Williams que les chefs d'effraction et de trouble à l'ordre public, mais pas de vol.

Près de 70 personnes ont déjà été inculpées suite aux événements du 6 janvier, selon le ministère américain de la Justice.

Les autorités ont encore procédé dimanche à une série d'interpellations en lien avec ces inculpations.

Les chefs d'inculpation vont d'effraction à port d'armes prohibé en passant par trouble à l'ordre public et agression d'agents de la force publique.

tu/vgr

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JAN 18

Le FBI contrôle les militaires avant l'investiture de Joe Biden #

1/18/2021, 5:51 AM
Washington, USA

Les agences américaines chargées de faire respecter la loi contrôlent les membres de la Garde nationale pour s'assurer qu'ils ne présenteront aucun risque le jour de la cérémonie d'investiture du président Joe Biden, mercredi, a déclaré dimanche le général Daniel Hokanson.

Après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier, quand des supporters du président sortant Donald Trump avaient envahi le siège du Congrès, il est apparu que certains des manifestants avaient des liens - passés ou actuels - avec l'armée.

Le général Daniel Hokanson, qui dirige le Bureau de la Garde nationale, a été interrogé par CBS News pour savoir si les militaires avaient été contrôlés avant leur arrivée à Washington.

"En coordination avec le Secret Service et le FBI, tous les militaires qui sont arrivés ont été passés au crible", a répondu le général Hokanson.

Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi mercredi dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché, après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.

Quelque 25.000 membres de la Garde nationale ont été déployés dans la capitale.

Dans une lettre récente aux troupes américaines, les chefs d'états-major ont affirmé que les émeutes du 6 janvier étaient "incompatibles avec l'Etat de droit" et ont demandé aux soldats d'"incarner les valeurs et les idéaux de la nation".

wat/cn/lbx

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JAN 18

Dépolariser l'Amérique? Les bonnes volontés existent mais les espoirs sont minces #

1/18/2021, 5:15 AM
New York, USA

Peut-on encore "dépolariser" l'Amérique? Après les violences du Capitole et à l'approche de l'investiture de Joe Biden, des milliers d'Américains se disent prêts à tendre la main à "l'autre camp", mais beaucoup jugent le mal trop profond pour que leur bonne volonté puisse payer.

Au moment où l'inquiétude montait la semaine dernière devant la possibilité de nouvelles violences, Braver Angels ("Anges plus courageux"), association créée en 2016 pour surmonter les divisions, a organisé une réunion virtuelle ouverte à tous ceux qui veulent "ressouder l'Amérique".

Elle a rassemblé sur Zoom 4.500 participants, de tout le pays, et gagné plus de 2.000 nouveaux abonnés dans la foulée, selon un porte-parole, Ciaran O'Connor. Tous désireux d'"écouter" l'autre camp et de redoubler d'efforts, pour éviter "une guerre civile", comme l'ont dit plusieurs participants.

La réunion a été l'occasion de faire témoigner trois "duos" formés d'un "bleu" (démocrate) et d'un "rouge (républicain), qui ont réussi à établir un dialogue amical malgré leurs divergences politiques.

Kouhyar Mostashfi, musulman proche de l'aile gauche des démocrates, et Greg Smith, ex-policier pro-Trump et chrétien fervent, ont ainsi raconté les liens qu'ils ont noués depuis quatre ans. A force de discussions, d'humour, et de visites communes, à la mosquée de l'un et à l'église de l'autre.

Réduits depuis la pandémie à des échanges virtuels, leur relation semble néanmoins avoir résisté aux évènements du Capitole - que Greg juge "horribles", au nom de sa foi chrétienne.

Carlos Hernandez, latino pro-Trump, et Amania Drane, militante noire anti-raciste, qui échangent eux depuis quelques mois, sont tombés d'accord pour dire qu'il fallait d'abord combattre sa "propre polarisation" - en mesurant d'abord ses clichés sur l'autre camp.

- Pessimisme -

Il existe d'autres initiatives favorisant le dialogue entre personnes d'opinions opposées, locales ou nationales, parfois beaucoup plus anciennes, comme l'association "Living Room Conversations" ("conversations de salons"), créé en 2010. Elles se sont multipliées avec la présidence Trump, qui a brouillé nombre de familles et d'amis de longue date.

Mais que pèsent ces bonnes volontés face à la détermination des extrêmes, alimentée par un climat de surenchère sur les réseaux sociaux?

La semaine dernière, on a vu, d'un côté, certains opposants de Trump prôner la mise à l'index de tous les manifestants pro-Trump du 6 janvier, et de l'autre, des fidèles du président présenter l'arrestation des émeutiers et la fermeture de plateformes conservatrices comme Parler comme l'instauration d'un Etat totalitaire...

Le futur président Joe Biden - élu avec 81 millions de voix contre 74 millions pour Donald Trump - a beau se présenter comme l'homme de la réconciliation, les Américains sont pessimistes: 56% s'attendent à ce que les divisions restent inchangées sous sa présidence, et 31% seulement le pensent capable d'"unir le pays", selon un sondage Quinnipiac du 11 janvier.

"Les gens qui participent (à ces initiatives) ne sont pas ceux qui causent les conflits", souligne Kai Ruggeri, professeur à Columbia et co-auteur en 2019 d'une étude sur la polarisation. "Si ces programmes n'ont pas lieu là où les problèmes existent, je ne pense pas qu'ils puissent avoir beaucoup (d'effets)."

L'étude qu'il a menée suggère cependant que la polarisation pourrait être grandement atténuée par moins de politisation. Les Américains ne sont "pas si divisés que ça" lorsqu'on les interroge sur des problèmes concrets, comme l'immigration, sans étiqueter politiquement les différentes positions, dit-il.

- "Tribal" -

"Démocrates et conservateurs sont divisés sur les questions politiques, mais pas plus qu'ils ne l'étaient il y a 30 ans", dit aussi Robert Talisse, expert en polarisation à l'université Vanderbilt. "Ce qui a changé, c'est (...) l'animosité envers l'autre camp, qui s'est intensifiée bien plus que les divisions politiques."

Une animosité exacerbée par un fonctionnement de plus en plus "tribal", selon lui: chaque camp a ses valeurs, ses modes de consommation, et de moins en moins d'endroits où côtoyer l'autre côté, loin de toute politique.

"Tous les lieux de socialisation - lieux de travail, destinations de vacances, magasins, écoles - sont désormais séparés selon des lignes de fracture politiques (...) Nos interactions au quotidien ont donc tendance à nous mettre en contact uniquement avec des gens qui sont comme nous", dit-il.

La tendance est alimentée par les réseaux sociaux depuis des années, et la pandémie, qui depuis dix mois réduit les interactions en personne, l'a encore renforcée.

"Aucun homme politique ou élu, nouveau président compris, ne peut vraiment remédier à ça", dit M. Talisse. "Si on veut vraiment réparer notre démocratie, nous devons apprendre à faire des choses ensemble (...) qui ne s'organisent pas autour de la politique."

cat/cjc/lbx

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JAN 18

Une investiture, une procédure de destitution: début d'une semaine historique à Washington #

1/18/2021, 1:44 AM
Washington, USA

Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de leurs crises économique, sociale et sanitaire, sans être trop ralenti par la procédure de destitution de Donald Trump.

Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi mercredi dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché, après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.

Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.

Des manifestations pro-Trump, prévues devant les bâtiments officiels de chaque Etat, ont démarré calmement avec seulement de petits groupes de manifestants armés rassemblés dans des Etats comme l'Ohio, le Texas, l'Oregon et le Michigan, selon les médias américains dimanche.

- "Enorme gâchis" à réparer -

"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, sur CNN dimanche.

"Nous héritons d'un énorme gâchis, mais nous avons un plan pour le réparer", a-t-il encore promis.

Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.

Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.

Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.

Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.

L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, grâce à d'imposants centres de vaccination. "C'est faisable", juge le très respecté Anthony Fauci, qui va devenir le conseiller principal de Joe Biden sur le Covid-19 après avoir été celui de Donald Trump. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.

- Crime "le plus grave" -

Joe Biden, vétéran de la politique, sera dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.

Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'allocations chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.

Il devra aussi respecter le calendrier parlementaire pour faire confirmer les membres de son gouvernement, soumis chacun à un vote du Sénat.

Le procès en destitution de son prédécesseur Donald Trump pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.

Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.

Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure, dimanche.

Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.

L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation".

Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.

En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".

"Ce sera une cérémonie inaugurale comme aucune autre, en grande partie en raison du Covid-19", a déclaré la vice-présidente élue Kamala Harris dans un entretien diffusé dimanche sur CBS. "Mais nous allons prêter serment. Et nous allons faire le boulot pour lequel nous avons été engagés."

cjc/tu/lbx/ahe

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JAN 18

Twitter suspend le compte d'une élue de l'ultra-droite américaine #

1/18/2021, 12:33 AM
Washington, USA

Twitter a temporairement suspendu dimanche le compte d'une députée américaine de l'ultra-droite républicaine, adepte des théories complotistes, pour avoir enfreint aux règles d'intégrité du discours sur le réseau social, ont indiqué Twitter et le bureau de l'élue.

Marjorie Taylor Greene, une représentante de Géorgie (Sud) récemment élue au Congrès qui ne cache pas ses affinités avec la mouvance complotiste QAnon, avait tweeté plus tôt dimanche sur les élections sénatoriales de Géorgie, arguant de fraude.

Les messages de la députée avaient ensuite été frappés d'une mention spéciale par Twitter indiquant que "cette affirmation qu'il y a eu fraude électorale est contestée. On ne peut pas répondre à ce Tweet ni le retweeter à cause du risque de violence", dit le groupe.

Dimanche après-midi, Twitter a décidé de bannir la députée pour douze heures. "Le compte en question a été temporairement suspendu pour de multiples violations de nos règles déontologiques", a indiqué un porte-parole de Twitter dans un email à l'AFP.

Cette initiative constitue le dernier épisode des efforts des grands de la tech pour purger leurs plateformes des extrémistes pro-Trump après les incidents violents du Capitole le 6 janvier.

Deux jours après des émeutes de ses partisans qui ont envahi les bâtiments du Congrès, Twitter avait suspendu de façon permanente le compte de Donald Trump. Outil favori de la communication du président, il comptait plus de 88 millions d'abonnés.

En plus de sa mesure phare, Twitter a aussi supprimé le week-end dernier 70.000 comptes affiliés à QAnon.

Facebook a de son côté entrepris de retirer tous les messages liés au slogan "Stop the steal" (Stop au trucage des élections) et suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche pour une durée indéterminée.

Google et Apple ont exclu le réseau social Parler de leurs plateformes de téléchargement d'applications.

Et Amazon a enfoncé le clou en évinçant de ses serveurs le réseau conservateur, prisé des soutiens de Donald Trump, ce qui revient à le chasser d'internet.

Dans un communiqué Mme Taylor Greene a protesté: "quelques jours après que le cartel de la Silicon Valley a lancé une attaque multi-front pour museler la liberté d'expression en Amérique en +déplateformant+ le président Donald Trump et en purgeant nombre de comptes conservateurs, Twitter a décidé de suspendre mon compte personnel sans explication".

"Cette main-mise monopolistique que quelques grands de la tech exercent sur le discours politique américain est hors de contrôle", ajoute-t-elle.

vmt/cn

TWITTER

FACEBOOK

APPLE INC.

GOOGLE

AMAZON.COM

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JAN 18

Twitter suspend le compte d'une élue de l'ultra-droite américaine #

1/18/2021, 12:11 AM
Washington, USA

Twitter a temporairement suspendu dimanche le compte d'une députée américaine de l'ultra-droite républicaine, adepte des théories complotistes, pour avoir enfreint aux règles d'intégrité du discours sur le réseau social, a indiqué le bureau de l'élue.

Marjorie Taylor Greene, une représentante de Georgie (Sud) récemment élue au Congrès qui ne cache pas ses affinités avec la mouvance complotiste QAnon, avait tweeté plus tôt dimanche sur les élections sénatoriales de Georgie, arguant de fraude.

Les messages de la députée avaient ensuite été frappés d'une mention spéciale par Twitter indiquant que "cette affirmation qu'il y a eu fraude électorale est contestée. On ne peut pas répondre à ce Tweet ni le retweeter à cause du risque de violence", dit le groupe.

Dimanche après-midi, Twitter a décidé de bannir la député pour douze heures dans ce qui constitue le dernier épisode des efforts des grands de la tech pour purger leurs plateformes des extrémistes pro-Trump après les incidents violents du Capitole le 6 janvier.

Deux jours après des émeutes de ses partisans qui ont envahi les bâtiments du Congrès, Twitter avait suspendu de façon permanente le compte de Donald Trump. Outil favori de la communication du président, il comptait plus de 88 millions d'abonnés.

En plus de sa mesure phare, Twitter a aussi supprimé le week-end dernier 70.000 comptes affiliés à QAnon.

Facebook a de son côté entrepris de retirer tous les messages liés au slogan "Stop the steal" (Stop au trucage des élections) et suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche pour une durée indéterminée.

Google et Apple ont exclu le réseau social Parler de leurs plateformes de téléchargement d'applications.

Et Amazon a enfoncé le clou en évinçant de ses serveurs le réseau conservateur, prisé des soutiens de Donald Trump, ce qui revient à le chasser d'internet.

Dans un communiqué Mme Taylor Greene a protesté: "quelques jours après que le cartel de la Silicon Valley a lancé une attaque multi-front pour museler la liberté d'expression en Amérique en +déplateformant+ le président Donald Trump et en purgeant nombre de comptes conservateurs, Twitter a décidé de suspendre mon compte personnel sans explication".

"Cette main-mise monopolistique que quelques grands de la tech exercent sur le discours politique américain est hors de contrôle", ajoute-t-elle.

vmt/cn

TWITTER

FACEBOOK

APPLE INC.

GOOGLE

AMAZON.COM

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JAN 17

Une investiture, une procédure de destitution: début d'une semaine historique à Washington #

1/17/2021, 8:36 PM
Washington, USA

Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé dimanche sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de ses crises économique, sociale et sanitaire, sans être trop ralenti par la procédure de destitution de Donald Trump.

Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi le 20 janvier dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché après l'assaut meurtrier du Capitole.

Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.

"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, sur CNN dimanche.

Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.

Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.

Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.

Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.

L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, grâce à d'imposants centres de vaccination. "C'est faisable", juge le très respecté Anthony Fauci, qui va devenir le conseiller principal de Joe Biden sur le Covid-19 après avoir été celui de Donald Trump. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.

- Crime "le plus grave" -

Joe Biden, vétéran de la politique, sera dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.

Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'allocations chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.

Il devra aussi respecter le calendrier parlementaire pour faire confirmer les membres de son gouvernement, soumis chacun à un vote du Sénat.

Le procès en destitution de son prédécesseur Donald Trump pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.

Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.

Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure, dimanche.

Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.

L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation".

Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.

En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".

cjc/tu

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JAN 17

Une investiture, une procédure de destitution: une semaine historique s'ouvre à Washington #

1/17/2021, 6:01 PM
Washington, USA

Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé dimanche sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de ses crises écononomique, sociale et sanitaire, sans être empêché par la procédure de destitution de Donald Trump.

Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi le 20 janvier dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché après l'assaut meurtrier du Capitole.

Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.

"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, à CNN dimanche.

Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.

Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.

Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.

Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.

L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, via des centres de vaccination de proximité dans des gymnases, stades ou écoles. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.

- Crime "le plus grave" -

Ce vétéran de la politique sera, dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.

Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'aides au chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.

Et le procès en destitution de son prédecesseur pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.

Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.

Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure.

Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.

Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.

En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".

L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation."

cjc/tu

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JAN 17

Une investiture, une procédure de destitution: une semaine historique s'ouvre à Washington #

1/17/2021, 5:47 PM
Washington, USA

Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé dimanche sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de ses crises écononomique, sociale et sanitaire, sans être empêché par la procédure de destitution de Donald Trump.

Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi le 20 janvier dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché après l'assaut meurtrier du Capitole.

Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.

"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, à CNN dimanche.

Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.

Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.

Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.

Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.

L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, via des centres de vaccination de proximité dans des gymnases, stades ou écoles. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.

- Crime "le plus grave" -

Ce vétéran de la politique sera, dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.

Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'aides au chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.

Et le procès en destitution de son prédecesseur pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.

Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.

Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure.

Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.

Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.

En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".

L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation."

cjc/tu

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JAN 17

Un homme lourdement armé arrêté près du Capitole #

1/17/2021, 3:11 AM
Washington, USA

Un homme lourdement armé a été arrêté vendredi à Washington alors qu'il cherchait à passer un des nombreux points de contrôles près du Capitole, où Joe Biden prêtera serment dans quelques jours, selon un rapport de la police.

Wesley Allen Beeler, originaire de Virginie, s'est présenté vendredi soir à un point de contrôle à quelques encablures du Capitole, détaille un rapport de police consulté samedi par l'AFP, confirmant une information de CNN.

Il était muni d'une accréditation "non valide" pour la cérémonie d'investiture de Joe Biden.

La police a retrouvé une arme de poing chargée et plus de 500 cartouches de munitions en possession de l'individu. Sur son pick-up blanc, plusieurs autocollants défendant le droit au port d'armes: "S'ils viennent prendre vos armes, filez-leur vos balles d'abord".

M. Beeler a été arrêté dans la foulée pour possession d'armes à feu non enregistrées et détention illégale de munitions.

"C'était une erreur de bonne foi", a déclaré M. Beeler au quotidien Washington Post après avoir été libéré.

"Je me suis rendu à un point de contrôle après m'être perdu dans Washington: je suis un gars de la campagne", a-t-il affirmé. "Je leur ai montré le badge d'accès à la cérémonie qu'on m'avait remis".

M. Beeler a précisé au journal qu'il était affecté comme agent de sécurité privé près du Capitole et a présenté un certificat remis par son employeur. Il a dit avoir un port d'arme en Virginie mais avoir oublié de retirer son arme de son véhicule avant de quitter son domicile pour sa permanence de nuit à Washington.

- Garde nationale mobilisée -

Le Parquet ne s'est pas opposé à sa libération, a rapporté le Washington Post, précisant qu'il avait néanmoins été sommé de ne plus se rendre dans la capitale sauf pour les démarches relatives à la procédure judiciaire le concernant.

En réaction au violent assaut contre le Capitole par des partisans pro-Trump le 6 janvier, Washington a pris ces derniers jours des allures de camp retranché avec ses blocs de béton et ses fils barbelés.

Les autorités craignent de nouveaux troubles en marge de la prestation de serment de Joe Biden, mais aussi que la violence prévue à Washington ne se déporte ailleurs dans le pays.

Des membres de la garde nationale ont été mobilisés dans plusieurs Etats, et des grillages ont été installés autour de certains parlement locaux, comme en Californie, ou dans le Minnesota.

D'ordinaire, la cérémonie d'investiture est l'occasion pour des centaines de milliers d'Américains d'affluer tous les quatre ans dans la capitale, s'arracher des produits dérivés en tous genres à l'effigie de leur président, avant de le regarder prêter serment sur les marches du Capitole.

Mais la fête aura cette année un goût particulier: le "National Mall", l'immense esplanade au pied du Capitole, sera fermé au public.

Seules les personnes dûment accréditées seront autorisées à pénétrer dans la zone et il est probable que le nombre de militaires patrouillant la capitale dépasse celui des spectateurs sur place.

cjc/tu/uh/ybl

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JAN 17

Pas de preuve d'un projet d'assassinat d'élus au Capitole (justice) #

1/17/2021, 2:10 AM

Les enquêteurs du ministère américain de la Justice n'ont jusqu'ici trouvé aucune preuve que les émeutiers ayant attaqué le Capitole la semaine dernière aient eu pour projet de capturer et assassiner des élus.

Lors d'une audience vendredi devant un tribunal de l'Arizona, relative à la détention d'un des émeutiers, Jacob Chansley, un conspirationniste QAnon, les procureurs fédéraux sont revenus sur leurs précédentes accusations selon lesquelles des partisans du président Donald Trump projetaient de "capturer et assassiner des élus" lors de l'attaque du 6 janvier à Washington.

Lors d'une précédente déposition devant le tribunal, les procureurs avaient invoqué ce projet d'assassinat pour réclamer le maintien en détention de Jacob Chansley, 33 ans, devenu célèbre dans le monde entier après avoir été photographié torse nu en tenue de chaman à cornes durant l'émeute.

Vendredi, les procureurs de l'Ariozona ont retiré leur accusation après que le ministère de la Justice eut indiqué qu'en dépit d'appels, lors de l'attaque, à capturer certains élus et à tuer le vice-président Mike Pence, aucune preuve n'avait été trouvée qui montre qu'un tel projet était sérieusement envisagé.

"Il n'y a pas de preuve directe à ce stade de l'existence d'équipes pour capturer et assassiner" (des élus), a déclaré à la presse Michael Sherwin, l'avocat général du district de Washington qui supervise l'enquête sur l'attaque du Capitole.

En réaction à l'attaque du 6 janvier, Washington a pris ces derniers jours des allures de camp retranché avec ses blocs de béton et ses fils barbelés.

Vendredi, un homme lourdement armé a été arrêté alors qu'il cherchait à passer un des nombreux points de contrôles mis en place près du Capitole, où le président-élu Joe Biden prêtera serment le 20 janvier.

pmh/alc/ybl

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LocationWashington - USA
Date1/17/2021, 2:10 AM
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Country
Etats-Unis