Les pays arabes, monarchies en tête, font bloc derrière Amman #
Les monarchies arabes, du Golfe au Maroc, ont apporté dimanche leur soutien au pouvoir jordanien, secoué depuis la veille par une lutte de pouvoir au sein de la famille royale.
Le demi-frère du roi Abdallah II, le prince Hamza, a annoncé avoir été "assigné à résidence" à Amman, alors que 14 à 16 autres personnes étaient arrêtées pour "atteinte à la sécurité du royaume" --qui passe pour un havre de stabilité dans un Moyen-Orient déchiré par les violences.
L'Arabie saoudite, poids lourd régional et grand allié des Etats-Unis, comme la Jordanie, a été la première à réagir. Le palais royal a exprimé sur Twitter "son appui total" à la Jordanie "et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité".
Le souverain jordanien avait retiré en 2004 le titre de prince héritier au prince Hamza pour le donner à son fils Hussein.
Les Emirats Arabes Unis ont réagi dans les mêmes termes, tandis que l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a directement appelé Abdallah II pour lui exprimer son "soutien", selon un communiqué de son cabinet.
Le Koweït, Bahreïn et Oman, autres membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ont eux aussi apporté leur soutien à la Jordanie, qui dépend grandement de l'aide internationale et de ses riches voisins pétroliers et gaziers du Golfe.
Le tout premier appel à Abdallah II est toutefois venu d'un autre royaume, celui du Maroc, a indiqué Rabat.
Le roi marocain Mohammed VI, arrivé au pouvoir en 1999 comme Abdallah II, a dit "sa solidarité entière et naturelle" et son "soutien total à toutes les décisions prises" par le souverain jordanien.
L'Egypte a exprimé sa "solidarité totale", selon le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassem Radyet, et l'Irak a affirmé se "tenir aux côtés du royaume jordanien".
Le président égyptien Abdel, Fattah al-Sissi, et le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, doivent prochainement rencontrer à Bagdad Abdallah II pour un sommet.
La Ligue arabe a salué le "grand prestige" d'Abdallah II "auprès du peuple jordanien comme auprès des Arabes en général" par la voix de son secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, dans une déclaration de soutien au royaume jordanien.
En Israël, voisin de la Jordanie, le ministre de la Défense Benny Gantz a estimé qu'il s'agissait "d'affaires intérieures", ajoutant qu'une "Jordanie forte et prospère est dans l'intérêt sécuritaire et économique d'Israël".
Le vice-Premier ministre jordanien, Aymane Safadi, a accusé dimanche le prince Hamza et la quinzaine de suspects arrêtés d'avoir collaboré avec une puissance étrangère pour "porter atteinte à la sécurité" de la Jordanie.
M. Safadi n'a toutefois pas précisé de quelle puissance étrangère il s'agissait.
Le journal américain Washington Post a de son côté évoqué un complot visant à renverser le roi.
bur-aem-hha/sbh/awa
Les pays du Golfe font bloc derrière le pouvoir jordanien #
L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar et d'autres pays arabes du Golfe ont apporté leur soutien à la Jordanie, secouée depuis samedi par une lutte de pouvoir au sein de la famille royale.
Le demi-frère du roi Abdallah II, le prince Hamza, a annoncé avoir été "assigné à résidence" à Amman, après avoir été accusé par l'armée d'activités contre "la sécurité du royaume", sur fond d'arrestations notamment de proches de la famille royale.
Les Emirats ont affirmé dimanche "leur solidarité totale" avec la Jordanie, selon l'agence officielle WAM. Abou Dhabi a également exprimé son "plein appui à toutes les mesures et décisions du roi Abdallah II pour maintenir la sécurité et la stabilité" de son pays.
L'Arabie saoudite, poids lourd du Golfe et du monde arabe, avait réagi plus tôt dans les mêmes termes. Le palais royal a fait part dans un tweet de "son appui total au royaume hachémite de Jordanie (...) et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité".
L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a directement appelé le monarque jordanien pour lui exprimer son "soutien", selon un communiqué de son cabinet.
Le Koweït, Bahreïn et Oman, autres membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), ont apporté leur soutien à la Jordanie dans des termes très similaires.
Les riches pays du Golfe sont d'importants partenaires de la Jordanie, qui dépend grandement de l'aide internationale.
Selon l'agence de presse officielle jordanienne Petra, les autorités ont arrêté un ancien conseiller du roi, Bassem Awadallah, et un nombre indéterminé d'autres personnes pour "des raisons de sécurité".
Le journal américain Washington Post a évoqué un complot visant à renverser le roi.
Hamza avait été nommé prince héritier lorsque son demi-frère Abdallah était devenu roi en 1999. Mais en 2004, Abdallah II l'avait dépouillé du titre pour l'attribuer à son fils aîné Hussein.
L'Egypte a exprimé sa "solidarité totale et son soutien au royaume jordanien hachémite représenté par sa majesté Abdallah II", selon le porte-parole de la présidence, Bassem Rady.
Le gouvernement irakien a lui indiqué se "tenir aux côtés du royaume jordanien avec à sa tête le roi Abdallah II", alors que l'Irak doit accueillir prochainement un sommet réunissant le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le roi Abdallah II et le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi.
"Le roi Abdallah II jouit d'un grand prestige auprès du peuple jordanien comme auprès des Arabes en général", a déclaré pour sa part le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, dans une déclaration de soutien au royaume jordanien.
En Israël, pays voisin de la Jordanie, le ministre de la Défense Benny Gantz a déclaré que les événements relevaient "des affaires intérieures du royaume" jordanien, "voisin et allié stratégique avec lequel (l'Etat hébreu) entretient des relations pacifiques".
Une "Jordanie forte et prospère est dans l'intérêt sécuritaire et économique d'Israël", a-t-il ajouté.
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