Le dilemme des réseaux sociaux après la suspension des comptes de Trump #
Plusieurs géants des réseaux sociaux ont franchi une étape cruciale en suspendant le compte du président américain Donald Trump, mais doivent désormais peser les conséquences de cette décision face à leur volonté affichée de promouvoir la liberté d'expression.
Après les émeutes du Capitole le 6 janvier, où une foule de partisans de M. Trump a pris d'assaut le Congrès américain, des plateformes ont coupé l'accès à leurs services au milliardaire républicain.
Twitter et Snapchat ont suspendu son compte de manière permanente, Facebook l'a empêché de publier "jusqu'à nouvel ordre" et YouTube, filiale de Google, lui a interdit de mettre en ligne de nouvelles vidéos pendant au moins une semaine.
Ces mesures radicales mettent à mal l'idée de neutralité des réseaux sociaux, simples supports permettant à tous les points de vue de s'exprimer également.
"L'interdiction de Donald Trump a été le franchissement du Rubicon pour ces entreprises et elles ne peuvent pas revenir en arrière", estime Samuel Woolley, chercheur à l'école de journalisme de l'Université du Texas. "Jusqu'à présent, leur but principal était de promouvoir la liberté d'expression, mais les événements récents ont montré qu'elles ne pouvaient plus faire cela."
Le patron de Twitter, Jack Dorsey, a défendu la suspension de M. Trump la semaine dernière tout en admettant qu'elle représentait un "échec" et établissait un "précédent dangereux".
Twitter, et les autres grands réseaux, pourraient en effet se voir contraints de prendre des mesures similaires dans d'autres pays.
"Les entreprises ont réagi aux appels à la violence du président des Etats-Unis et c'est une bonne chose", juge Javier Pallero de l'organisation de défense des droits numériques Access Now. "Mais elles ont échoué dans d'autres endroits, comme en Birmanie".
Dans les régimes autoritaires, les plateformes doivent évaluer la défense des droits humains face au respect des lois nationales.
Pour M. Pallero, elles "devraient rester et donner une voix aux militants pro-démocratie... Cependant, si elles doivent identifier les dissidents ou les censurer, elles devraient probablement partir, mais pas sans avoir tout essayé."
Avant la suspension du compte Twitter de Donald Trump, qui y comptait plus de 88 millions d'abonnés, le réseau aux gazouillis se montrait assez laxiste face aux publications des dirigeants mondiaux, les jugeant d'intérêt public même lorsqu'elles contenaient des propos incendiaires.
La suspension soudaine de M. Trump révèle le pouvoir immense acquis par un petit nombre de réseaux dans la circulation de l'information, note Bret Schafer, chercheur pour le groupe Alliance for Securing Democracy.
"Une des choses qui les a poussés à agir est le fait que la rhétorique du président s'est matérialisée en violence dans le monde réel", souligne M. Schafer.
Mais le spécialiste souligne aussi les incohérences dans la mise en oeuvre de ces mesures dans le reste du monde, notamment dans les régimes autoritaires.
"Il y a un débat légitime sur le fait que les dirigeants de ces pays peuvent posséder un compte alors que leurs citoyens en sont privés et ne peuvent pas prendre part à la conversation", explique M. Schafer.
La pression pour un renforcement de la régulation des grandes plateformes numériques devrait encore s'amplifier à la suite des émeutes du Capitole.
Mais pour Karen Kornbluh, chercheuse au German Marshall Fund, tout effort en ce sens se doit d'être modeste pour éviter que le gouvernement ne régule la parole en ligne.
Mme Kornbluh juge que les plateformes devraient avoir un "code de conduite" transparent, limitant la désinformation et les incitations à la violence, et devraient être tenues responsables en cas de manquement.
"Je ne pense pas qu'on veuille réguler l'internet", affirme la chercheuse. "On veut appliquer des protections hors-ligne pour les droits de l'individu."
Les plateformes pourraient aussi utiliser des sortes de disjoncteur pour empêcher la propagation de contenu incendiaire, sur le modèle de ceux utilisés à Wall Street en cas de volatilité extrême sur les marchés.
Pour Daniel Kreiss, professeur et chercheur à l'université de Caroline du Nord, les grands réseaux "vont devoir revoir leurs règlements de fond en comble."
"Cette situation révèle vraiment le pouvoir de ces entreprises de prendre des décisions pour savoir qui sera affecté dans la sphère publique", indique M. Kreiss.
Il ne s'agit pas seulement de "liberté d'expression, mais aussi de liberté d'amplification. Mais comme il s'agit d'entreprises privées, elles disposent d'une bonne dose de flexibilité pour fixer leurs propres règles", en conclut-il.
rl/dho/lo/cjc/ob
Hollywood: le syndicat des acteurs menace d'expulser Trump de ses rangs #
Le syndicat des acteurs américains a annoncé mardi avoir lancé une procédure disciplinaire à l'encontre de Donald Trump qui pourrait aboutir à l'expulsion du président sortant, pendant longtemps animateur d'une célèbre émission de télé-réalité, "The Apprentice".
Le syndicat SAG-AFTRA "a voté ultra-majoritairement" pour l'ouverture d'une procédure sur la violation de la Constitution par Donald Trump, en lien avec l'invasion du Capitole par des partisans du milliardaire conservateur le 6 janvier dernier à Washington.
La commission de discipline du syndicat va examiner l'implication dans ces événements de Donald Trump, qui fait aussi l'objet au Congrès d'une seconde procédure de destitution pour "incitation à l'insurrection".
"Donald Trump a attaqué les valeurs que ce syndicat tient pour les plus sacrées -- la démocratie, la vérité, le respect de nos concitoyens de toutes races et religions, et la sacro-sainte liberté de la presse", déclare dans un communiqué la présidente du SAG-AFTRA, Gabrielle Carteris.
La commission de discipline se penchera en outre sur la "dangereuse campagne de désinformation visant à discréditer, et au final menacer la sécurité des journalistes", orchestrée selon le syndicat par le président sortant.
Parmi les 160.000 membres du SAG-AFTRA figurent des acteurs mais aussi un grand nombre de professionnels des médias audiovisuels.
"Il y a un lien direct entre ce mépris délibéré pour la vérité et les attaques perpétrées par ses partisans contre des journalistes", a estimé Mme Carteris.
"En tant que syndicat, notre rôle le plus important est la protection de nos membres", a souligné de son côté David White, le directeur exécutif de l'organisation.
S'il est reconnu coupable, Donald Trump s'expose à une amende, une suspension voire une expulsion du SAG-AFTRA, qui assure généralement à ses membres des indemnités retraite ainsi que certains avantages, comme un accès à certains films avant leur sortie.
D'après le média spécialisé Deadline, Donald Trump a rejoint les rangs du SAG-AFTRA en 1989.
Outre ses prestations dans "The Aprentice" à partir de 2004, Donald Trump est surtout connu à l'écran pour une scène dans "Maman, j'ai encore raté l'avion!" (1992) mais a aussi fait des apparitions dans le film "Zoolander" et, en tant que lui-même, dans des séries télévisées comme "Le Prince de Bel-Air" et "Sex and the City".
amz-ban/cjc
Assaut sur le Congrès: un militant d'extrême droite inculpé pour conspiration #
Un militant d'extrême droite a été arrêté mardi et inculpé pour conspiration après l'assaut meurtrier contre le Congrès le 6 janvier à Washington, a annoncé la justice américaine.
Thomas Caldwell, sexagénaire et habitant dans le nord de la Virginie, est accusé d'avoir organisé un petit groupe associé à la mouvance des Oath Keepers, qui rassemble une myriade de groupuscules violents anti-gouvernement à travers le pays, pour entrer "volontairement" dans le bâtiment du Congrès.
Les violences du 6 janvier étaient globalement chaotiques, désorganisées et typiques d'une émeute spontanée. Mais les vidéos, les photos et les communications analysées depuis ces violences menées par des partisans de Donald Trump suggèrent un niveau inquiétant de préparation et d'organisation, propre aux groupes de miliciens qui s'entraînent régulièrement au maniement des armes et à la guérilla.
Selon l'enquête de la police fédérale, M. Caldwell, qui semble avoir "un rôle de meneur au sein des Oath Keepers", a "planifié et coordonné" son action en désignant un hôtel des environs de Washington à ses présumés complices. "C'est un bon emplacement et il nous permettrait de chasser de nuit si on le voulait", a-t-il notamment expliqué dans un message sur Facebook posté le 1er janvier.
Parmi ses complices, le FBI cite une femme, Jessica Watkins, et un homme, Donovan Crowl, qui ont été arrêtés lundi dans l'Ohio et sont accusés de s'être introduits de force dans un bâtiment interdit.
Ancienne militaire âgée de 38 ans et membre d'une milice de l'Ohio, Jessica Watkins avait posté des messages et des photos le 6 janvier la montrant, en tenue de combat, près du Capitole.
"Moi, avant de forcer l'entrée du Capitole", explique-t-elle sur son compte Parler. "Oui, on a pris d'assaut le Capitole", ajoute-t-elle plus tard sur son compte, affirmant avoir "créé des événements historiques".
Donovan Crowl, un ancien Marine quinquagénaire, membre de la même milice que Jessica Watkins, a lui aussi publiquement admis sa présence pendant l'assaut dans un entretien au magazine New Yorker.
Il a expliqué s'être rendu à Washington pour "assurer la sécurité d'un VIP" qu'il n'a pas identifié, et assuré que ses intentions étaient "pacifiques".
Près de 90 personnes ont été inculpés, dont au moins cinq pour "conspiration", pour les violences au Congrès, qui ont fait cinq morts.
cyj/dax/
Investiture de Biden: 12 militaires écartés après enquête #
Douze soldats de la Garde nationale américaine ont été écartés du dispositif de sécurité de la cérémonie d'investiture de Joe Biden dans le cadre d'une procédure de recherche d'éventuels liens avec des groupes extrémistes, a indiqué mardi le Pentagone.
Sur les 12 soldats écartés, deux l'ont été pour des "commentaires ou textes déplacés", a indiqué à la presse le commandant de la Garde nationale, le général Daniel Hokanson, refusant de préciser la nature de ces commentaires.
Ces vérifications ont été décidées après que des policiers et des militaires en civil ont participé au violent assaut contre le Capitole par des partisans du président sortant Donald Trump le 6 janvier.
Les autorités redoutent une infiltration d'extrémistes au sein des forces chargées de sécuriser mercredi la prestation de serment du nouveau président des Etats-Unis .
Les deux soldats dont les commentaires ont été jugés "déplacés" se trouvaient déjà à Washington quand ils ont été signalés au commandement de la Garde nationale, l'un par un supérieur hiérarchique et l'autre par une source anonyme, a précisé le général Hokanson. Ils ont été renvoyés chez eux.
Dans le cas des 10 autres soldats écartés du dispositif de sécurité, la décision "n'a rien à voir avec les événements qui se déroulent au Capitole ni les inquiétudes de beaucoup de monde au sujet de l'extrémisme", a assuré le porte-parole du ministère de la Défense, Jonathan Hoffman, sans fournir plus de précision.
Le FBI a annoncé lundi qu'il contrôlerait les antécédents des réservistes déployés pour la cérémonie.
"Nous voulons nous assurer que nous avons les bonnes personnes au sein du cercle" qui protègera le président et la vice-présidente, a expliqué le général William Walker, chef de la Garde nationale de Washington.
Des milliers de soldats de la Garde nationale ont déjà été déployés, et ils seront jusqu'à 25.000 mercredi dans la capitale, pour protéger une large "zone rouge" allant du Capitole, où Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment, à la Maison Blanche.
sl/rle
Assaut sur le Capitole: Trump a "incité" la foule, dit le chef républicain du Sénat #
Les partisans de Donald Trump qui ont envahi le Capitole le 6 janvier ont été "abreuvés de mensonges" et "incités" à agir par le président américain, a déclaré mardi l'influent chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell.
"La foule a été abreuvée de mensonges. Elle a été incitée (à agir) par le président et d'autres personnes puissantes", a-t-il lancé lors d'un discours au Sénat.
Parmi les plus solides alliés du milliardaire républicain, Mitch McConnell a pris ses distances récemment. Il a même fait savoir, après la mise en accusation du président pour "incitation à l'insurrection", qu'il n'excluait pas de le juger coupable lors de son procès au Sénat.
Dans son allocution, mardi, il a dénoncé les "criminels violents qui ont essayé d'empêcher le Congrès de faire son devoir", en perturbant la session consacrée à certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
"Ils ont essayé d'utiliser la peur et la violence pour interrompre la procédure" mais "nous avons persévéré" et le président démocrate prêtera serment mercredi, comme prévu, a-t-il souligné. "Ensuite, nous continuerons à avancer" et à travailler pour les Américains, a-t-il promis.
Le démocrate Chuck Schumer, qui doit prochainement lui succéder en tant que chef du Sénat, a partagé son analyse. "Des émeutiers, des insurgés, des suprémacistes blancs et des terroristes intérieurs ont essayé d'empêcher le transfert du pouvoir. Ils ont été incités (à agir) par le président des Etats-Unis en personne", a-t-il déclaré.
Mais "ils ont échoué", a-t-il poursuivi, et "le transfert pacifique du flambeau aura lieu demain comme c'est le cas depuis des générations".
chp/vgr
Investiture de Biden: deux militaires écartés après enquête #
Deux soldats de la Garde nationale américaine ont été écartés du dispositif de sécurité de la cérémonie d'investiture de Joe Biden, dans le cadre d'une procédure de recherche d'éventuels liens avec des groupes extrémistes, a rapporté CNN mardi.
Ces vérifications ont été décidées après que des policiers et des militaires en civil ont participé au violent assaut contre le Capitole par des partisans pro-Trump le 6 janvier. Les autorités redoutent une infiltration d'extrémistes au sein des forces chargées de sécuriser mercredi la prestation de serment du nouveau président des Etats-Unis .
La chaîne, assurant s'appuyer sur un responsable du ministère de la Défense américain, n'a pas précisé quels faits justifiaient la mise à l'écart des deux soldats, ni s'ils se connaissaient.
La Garde nationale, citée par CNN, a déclaré: "pour des raisons de sécurité opérationnelle, nous ne discutons pas du processus ni des résultats des procédures de vérifications concernant les militaires impliqués dans la cérémonie d'investiture".
Le FBI a annoncé lundi qu'il contrôlerait les antécédents des réservistes déployés pour la cérémonie.
"Nous voulons nous assurer que nous avons les bonnes personnes au sein du cercle" qui protègera le président et la vice-présidente, a expliqué le général William Walker, chef de la Garde nationale de Washington.
Des milliers de soldats de la Garde nationale ont déjà été déployés, et ils seront jusqu'à 25.000 mercredi dans la capitale, pour protéger une large "zone rouge" allant du Capitole, où Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment, à la Maison Blanche.
rle/seb
Assaut sur le Capitole: Trump a "incité" la foule, dit le chef républicain du Sénat #
Les partisans de Donald Trump qui ont envahi le Capitole le 6 janvier ont été "abreuvés de mensonges" et "incités" à agir par le président américain, a déclaré mardi l'influent chef des sénateurs républicains, Mitch McConnell.
"La foule a été abreuvée de mensonges. Elle a été incitée (à agir) par le président et d'autres personnes puissantes", a-t-il lancé lors d'un discours au Sénat.
Parmi les plus solides alliés du milliardaire républicain, Mitch McConnell a pris ses distances récemment et a fait savoir qu'il n'excluait pas de le juger coupable lors de son procès au Sénat.
chp/seb
Une femme soupçonnée d'avoir voulu vendre aux Russes l'ordinateur de Nancy Pelosi #
Une femme de 22 ans est soupçonnée d'avoir voulu, sans succès, vendre aux renseignements russes l'ordinateur de la cheffe de file des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dérobé lors de l'attaque du Capitole, le 6 janvier.
Selon l'acte d'accusation, consulté par l'AFP, Riley June Williams, originaire de Pennsylvanie, faisait partie des émeutiers qui se sont introduits au Capitole.
Le Washington Post a rapporté lundi soir que les autorités fédérales avaient annoncé l'arrestation de la jeune femme, sans fournir de détails.
Des images diffusées par la chaîne britannique ITV montrent une jeune femme, dont sa mère a confirmé l'identité auprès de la chaîne, enjoignant à la foule de se rendre à l'étage du bâtiment.
Un témoin anonyme, interrogé par les autorités américaines, affirme avoir vu d'autres vidéos dans lesquelles Riley Williams se saisit d'un ordinateur (ou d'un disque dur) dans le bureau de Nancy Pelosi.
Selon ce même témoin cité dans l'acte d'accusation, qui affirme être un ex-partenaire de la jeune femme, cette dernière avait prévu d'envoyer le matériel à un contact en Russie afin qu'il le vende aux services de renseignements extérieurs russes (SVR).
L'opération aurait finalement échoué, pour des raisons non précisées, et Riley Williams serait donc toujours en possession de l'ordinateur ou l'ayant détruit.
Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de la jeune femme, dont sa mère a indiqué à un journaliste d'ITV qu'elle avait quitté le domicile familial.
Sollicité par l'AFP, le bureau du procureur fédéral de Washington s'est refusé à donner plus de détail dans l'immédiat.
L'acte d'accusation n'a pour l'instant retenu contre Riley Williams que les chefs d'effraction et de trouble à l'ordre public, mais pas de vol.
Près de 70 personnes ont déjà été inculpées suite aux événements du 6 janvier, selon le ministère américain de la Justice.
Les autorités ont encore procédé dimanche à une série d'interpellations en lien avec ces inculpations.
Les chefs d'inculpation vont d'effraction à port d'armes prohibé en passant par trouble à l'ordre public et agression d'agents de la force publique.
tu/vgr/ahe/cn
Une femme soupçonnée d'avoir voulu vendre aux Russes l'ordinateur de Nancy Pelosi #
Une femme de 22 ans est soupçonnée d'avoir voulu, sans succès, vendre aux renseignements russes l'ordinateur de la cheffe de file des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dérobé lors de l'attaque du Capitole, le 6 janvier.
Selon l'acte d'accusation, consulté par l'AFP, Riley June Williams, originaire de Pennsylvanie, faisait partie des émeutiers qui se sont introduits au Capitole.
Des images diffusées par la chaîne britannique ITV montrent une jeune femme, dont sa mère a confirmé l'identité auprès de la chaîne, enjoignant à la foule de se rendre à l'étage du bâtiment.
Un témoin anonyme, interrogé par les autorités américaines, affirme avoir vu d'autres vidéos dans lesquelles Riley Williams se saisit d'un ordinateur (ou d'un disque dur) dans le bureau de Nancy Pelosi.
Selon ce même témoin cité dans l'acte d'accusation, qui affirme être un ex-partenaire de la jeune femme, cette dernière avait prévu d'envoyer le matériel à un contact en Russie afin qu'il le vende aux services de renseignements extérieurs russes (SVR).
L'opération aurait finalement échoué, pour des raisons non précisées, et Riley Williams serait donc toujours en possession de l'ordinateur ou l'ayant détruit.
Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de la jeune femme, dont sa mère a indiqué à un journaliste d'ITV qu'elle avait quitté le domicile familial.
Sollicité par l'AFP, le bureau du procureur fédéral de Washington s'est refusé à donner plus de détail dans l'immédiat.
L'acte d'accusation n'a pour l'instant retenu contre Riley Williams que les chefs d'effraction et de trouble à l'ordre public, mais pas de vol.
Près de 70 personnes ont déjà été inculpées suite aux événements du 6 janvier, selon le ministère américain de la Justice.
Les autorités ont encore procédé dimanche à une série d'interpellations en lien avec ces inculpations.
Les chefs d'inculpation vont d'effraction à port d'armes prohibé en passant par trouble à l'ordre public et agression d'agents de la force publique.
tu/vgr
Le FBI contrôle les militaires avant l'investiture de Joe Biden #
Les agences américaines chargées de faire respecter la loi contrôlent les membres de la Garde nationale pour s'assurer qu'ils ne présenteront aucun risque le jour de la cérémonie d'investiture du président Joe Biden, mercredi, a déclaré dimanche le général Daniel Hokanson.
Après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier, quand des supporters du président sortant Donald Trump avaient envahi le siège du Congrès, il est apparu que certains des manifestants avaient des liens - passés ou actuels - avec l'armée.
Le général Daniel Hokanson, qui dirige le Bureau de la Garde nationale, a été interrogé par CBS News pour savoir si les militaires avaient été contrôlés avant leur arrivée à Washington.
"En coordination avec le Secret Service et le FBI, tous les militaires qui sont arrivés ont été passés au crible", a répondu le général Hokanson.
Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi mercredi dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché, après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.
Quelque 25.000 membres de la Garde nationale ont été déployés dans la capitale.
Dans une lettre récente aux troupes américaines, les chefs d'états-major ont affirmé que les émeutes du 6 janvier étaient "incompatibles avec l'Etat de droit" et ont demandé aux soldats d'"incarner les valeurs et les idéaux de la nation".
wat/cn/lbx
Pour contourner le procès Trump, Joe Biden va démarrer ses réformes par décrets #
Décidé à lancer dès son arrivée à la Maison Blanche, mercredi, un vaste programme de réformes, Joe Biden va initier le mouvement par décrets et contourner ainsi les possibles lenteurs dues au procès en destitution de Donald Trump.
Le 46e président des Etats-Unis a promis qu'il ferait revenir dès le premier jour de son mandat le pays au sein de l'accord de Paris sur le climat dont Donald Trump avait claqué la porte en 2017.
Il s'est aussi engagé à annuler le même jour le décret migratoire emblématique de Donald Trump, qui interdit l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays, à majorité musulmane, et considéré par ses opposants comme une mesure islamophobe.
Il prévoit d'abroger ces deux décrets présidentiels d'une simple signature, a redit samedi son futur chef de cabinet, Ron Klain. Il va ajouter à ces deux mesures une série de décrets censés donner, durant les dix premiers jours de son mandat, l'impulsion nécessaire à sa présidence.
Le décret, qui n'est pas soumis à un vote du Congrès, permet au nouveau président d'éviter tout retard législatif dû au procès, au Sénat, de Donald Trump, mis en accusation pour "incitation à l'insurrection" lors des violences au Capitole le 6 janvier.
Mais si Joe Biden peut se passer du Congrès pour démarrer ses réformes, il devra se soumettre au calendrier parlementaire pour faire confirmer les membres de son gouvernement, soumis chacun à un vote du Sénat.
"J'espère que le Sénat trouvera une façon de gérer ses responsabilités constitutionnelles concernant le procès en destitution, tout en conduisant les affaires urgentes de la nation", a affirmé Joseph R. Biden Jr après la mise en accusation de son futur prédécesseur.
Il a émis l'idée que le Sénat, qui passera sous contrôle démocrate, divise son temps avec une demi-journée pour le procès et l'autre pour les auditions de confirmation.
Ces auditions débuteront dès le 19 janvier, à la veille de l'investiture du démocrate, avec Alejandro Mayorkas à la Sécurité intérieur, Lloyd Austin à la Défense, Janet Yellen au Trésor et Antony Blinken aux Affaires étrangères.
La date du procès contre Donald Trump n'est pas encore fixée. Son premier procès en destitution, qui s'était ouvert en janvier 2020, avait duré 21 jours.
Et le climat d'affrontement partisan qui pourrait accompagner les débats menace aussi la promesse de "réconciliation" du président démocrate.
Le président a dévoilé le 14 janvier un plan de relance titanesque de 1.900 milliards de dollars pour répondre à l'urgence et empêcher le pays de s'enfoncer encore dans la crise économique.
Au menu notamment, de nouveaux chèques directs de 1.400 dollars par personne aux familles, un salaire minimum doublé à 15 dollars de l'heure, la prolongation des aides au chômage ou encore des aides pour les Etats et collectivités locales.
La poursuite du moratoire sur les expulsions locatives et les saisies immobilières jusqu'à fin septembre ou encore une aide alimentaire renforcée figurent également dans le texte.
Quelques mesures du plan, notamment le moratoire, vont être prises par décrets dès les premiers jours de la présidence.
Ce plan d'aide d'urgence doit être suivi dans les prochaines semaines d'un plan d'investissements pour relancer l'économie.
Il devra créer les millions d'emplois "bien payés" promis par Joe Biden lors de sa campagne, répondre à l'urgence climatique, ou encore résorber les inégalités raciales.
Il prévoit d'investir massivement dans les infrastructures ou encore de réduire les émissions de carbone du pays pour atteindre la neutralité carbone dès 2050.
Pour financer une partie de son plan, Joe Biden veut augmenter les impôts des plus grandes entreprises du pays et des personnes gagnant plus de 400.000 dollars par an.
Joe Biden veut aussi accélérer la campagne de vaccination massive des Américains contre le Covid-19, dans un pays qui continue de battre des records de décès quotidiens de la pandémie et pourrait franchir d'ici son entrée en fonction la barre des 400.000 morts.
Son plan est ambitieux: 100 millions de doses injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat. Il prévoit notamment des centres de vaccination de proximité, une coopération renforcée entre le pouvoir fédéral et les Etats et la mobilisation de 100.000 soignants.
Le président veut aller vite car il faudra encore des mois pour que les restaurants, bars, hôtels, ou encore compagnies aériennes, puissent retrouver un niveau correct d'activité.
bur-cyj/tu/cjc/lbx
Dépolariser l'Amérique? Les bonnes volontés existent mais les espoirs sont minces #
Peut-on encore "dépolariser" l'Amérique? Après les violences du Capitole et à l'approche de l'investiture de Joe Biden, des milliers d'Américains se disent prêts à tendre la main à "l'autre camp", mais beaucoup jugent le mal trop profond pour que leur bonne volonté puisse payer.
Au moment où l'inquiétude montait la semaine dernière devant la possibilité de nouvelles violences, Braver Angels ("Anges plus courageux"), association créée en 2016 pour surmonter les divisions, a organisé une réunion virtuelle ouverte à tous ceux qui veulent "ressouder l'Amérique".
Elle a rassemblé sur Zoom 4.500 participants, de tout le pays, et gagné plus de 2.000 nouveaux abonnés dans la foulée, selon un porte-parole, Ciaran O'Connor. Tous désireux d'"écouter" l'autre camp et de redoubler d'efforts, pour éviter "une guerre civile", comme l'ont dit plusieurs participants.
La réunion a été l'occasion de faire témoigner trois "duos" formés d'un "bleu" (démocrate) et d'un "rouge (républicain), qui ont réussi à établir un dialogue amical malgré leurs divergences politiques.
Kouhyar Mostashfi, musulman proche de l'aile gauche des démocrates, et Greg Smith, ex-policier pro-Trump et chrétien fervent, ont ainsi raconté les liens qu'ils ont noués depuis quatre ans. A force de discussions, d'humour, et de visites communes, à la mosquée de l'un et à l'église de l'autre.
Réduits depuis la pandémie à des échanges virtuels, leur relation semble néanmoins avoir résisté aux évènements du Capitole - que Greg juge "horribles", au nom de sa foi chrétienne.
Carlos Hernandez, latino pro-Trump, et Amania Drane, militante noire anti-raciste, qui échangent eux depuis quelques mois, sont tombés d'accord pour dire qu'il fallait d'abord combattre sa "propre polarisation" - en mesurant d'abord ses clichés sur l'autre camp.
Il existe d'autres initiatives favorisant le dialogue entre personnes d'opinions opposées, locales ou nationales, parfois beaucoup plus anciennes, comme l'association "Living Room Conversations" ("conversations de salons"), créé en 2010. Elles se sont multipliées avec la présidence Trump, qui a brouillé nombre de familles et d'amis de longue date.
Mais que pèsent ces bonnes volontés face à la détermination des extrêmes, alimentée par un climat de surenchère sur les réseaux sociaux?
La semaine dernière, on a vu, d'un côté, certains opposants de Trump prôner la mise à l'index de tous les manifestants pro-Trump du 6 janvier, et de l'autre, des fidèles du président présenter l'arrestation des émeutiers et la fermeture de plateformes conservatrices comme Parler comme l'instauration d'un Etat totalitaire...
Le futur président Joe Biden - élu avec 81 millions de voix contre 74 millions pour Donald Trump - a beau se présenter comme l'homme de la réconciliation, les Américains sont pessimistes: 56% s'attendent à ce que les divisions restent inchangées sous sa présidence, et 31% seulement le pensent capable d'"unir le pays", selon un sondage Quinnipiac du 11 janvier.
"Les gens qui participent (à ces initiatives) ne sont pas ceux qui causent les conflits", souligne Kai Ruggeri, professeur à Columbia et co-auteur en 2019 d'une étude sur la polarisation. "Si ces programmes n'ont pas lieu là où les problèmes existent, je ne pense pas qu'ils puissent avoir beaucoup (d'effets)."
L'étude qu'il a menée suggère cependant que la polarisation pourrait être grandement atténuée par moins de politisation. Les Américains ne sont "pas si divisés que ça" lorsqu'on les interroge sur des problèmes concrets, comme l'immigration, sans étiqueter politiquement les différentes positions, dit-il.
"Démocrates et conservateurs sont divisés sur les questions politiques, mais pas plus qu'ils ne l'étaient il y a 30 ans", dit aussi Robert Talisse, expert en polarisation à l'université Vanderbilt. "Ce qui a changé, c'est (...) l'animosité envers l'autre camp, qui s'est intensifiée bien plus que les divisions politiques."
Une animosité exacerbée par un fonctionnement de plus en plus "tribal", selon lui: chaque camp a ses valeurs, ses modes de consommation, et de moins en moins d'endroits où côtoyer l'autre côté, loin de toute politique.
"Tous les lieux de socialisation - lieux de travail, destinations de vacances, magasins, écoles - sont désormais séparés selon des lignes de fracture politiques (...) Nos interactions au quotidien ont donc tendance à nous mettre en contact uniquement avec des gens qui sont comme nous", dit-il.
La tendance est alimentée par les réseaux sociaux depuis des années, et la pandémie, qui depuis dix mois réduit les interactions en personne, l'a encore renforcée.
"Aucun homme politique ou élu, nouveau président compris, ne peut vraiment remédier à ça", dit M. Talisse. "Si on veut vraiment réparer notre démocratie, nous devons apprendre à faire des choses ensemble (...) qui ne s'organisent pas autour de la politique."
cat/cjc/lbx
Une investiture, une procédure de destitution: début d'une semaine historique à Washington #
Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de leurs crises économique, sociale et sanitaire, sans être trop ralenti par la procédure de destitution de Donald Trump.
Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi mercredi dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché, après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.
Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.
Des manifestations pro-Trump, prévues devant les bâtiments officiels de chaque Etat, ont démarré calmement avec seulement de petits groupes de manifestants armés rassemblés dans des Etats comme l'Ohio, le Texas, l'Oregon et le Michigan, selon les médias américains dimanche.
"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, sur CNN dimanche.
"Nous héritons d'un énorme gâchis, mais nous avons un plan pour le réparer", a-t-il encore promis.
Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.
Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.
Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.
Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.
L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, grâce à d'imposants centres de vaccination. "C'est faisable", juge le très respecté Anthony Fauci, qui va devenir le conseiller principal de Joe Biden sur le Covid-19 après avoir été celui de Donald Trump. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.
Joe Biden, vétéran de la politique, sera dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.
Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'allocations chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.
Il devra aussi respecter le calendrier parlementaire pour faire confirmer les membres de son gouvernement, soumis chacun à un vote du Sénat.
Le procès en destitution de son prédécesseur Donald Trump pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.
Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.
Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure, dimanche.
Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.
L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation".
Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.
En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".
"Ce sera une cérémonie inaugurale comme aucune autre, en grande partie en raison du Covid-19", a déclaré la vice-présidente élue Kamala Harris dans un entretien diffusé dimanche sur CBS. "Mais nous allons prêter serment. Et nous allons faire le boulot pour lequel nous avons été engagés."
cjc/tu/lbx/ahe
Twitter suspend le compte d'une élue de l'ultra-droite américaine #
Twitter a temporairement suspendu dimanche le compte d'une députée américaine de l'ultra-droite républicaine, adepte des théories complotistes, pour avoir enfreint aux règles d'intégrité du discours sur le réseau social, ont indiqué Twitter et le bureau de l'élue.
Marjorie Taylor Greene, une représentante de Géorgie (Sud) récemment élue au Congrès qui ne cache pas ses affinités avec la mouvance complotiste QAnon, avait tweeté plus tôt dimanche sur les élections sénatoriales de Géorgie, arguant de fraude.
Les messages de la députée avaient ensuite été frappés d'une mention spéciale par Twitter indiquant que "cette affirmation qu'il y a eu fraude électorale est contestée. On ne peut pas répondre à ce Tweet ni le retweeter à cause du risque de violence", dit le groupe.
Dimanche après-midi, Twitter a décidé de bannir la députée pour douze heures. "Le compte en question a été temporairement suspendu pour de multiples violations de nos règles déontologiques", a indiqué un porte-parole de Twitter dans un email à l'AFP.
Cette initiative constitue le dernier épisode des efforts des grands de la tech pour purger leurs plateformes des extrémistes pro-Trump après les incidents violents du Capitole le 6 janvier.
Deux jours après des émeutes de ses partisans qui ont envahi les bâtiments du Congrès, Twitter avait suspendu de façon permanente le compte de Donald Trump. Outil favori de la communication du président, il comptait plus de 88 millions d'abonnés.
En plus de sa mesure phare, Twitter a aussi supprimé le week-end dernier 70.000 comptes affiliés à QAnon.
Facebook a de son côté entrepris de retirer tous les messages liés au slogan "Stop the steal" (Stop au trucage des élections) et suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche pour une durée indéterminée.
Google et Apple ont exclu le réseau social Parler de leurs plateformes de téléchargement d'applications.
Et Amazon a enfoncé le clou en évinçant de ses serveurs le réseau conservateur, prisé des soutiens de Donald Trump, ce qui revient à le chasser d'internet.
Dans un communiqué Mme Taylor Greene a protesté: "quelques jours après que le cartel de la Silicon Valley a lancé une attaque multi-front pour museler la liberté d'expression en Amérique en +déplateformant+ le président Donald Trump et en purgeant nombre de comptes conservateurs, Twitter a décidé de suspendre mon compte personnel sans explication".
"Cette main-mise monopolistique que quelques grands de la tech exercent sur le discours politique américain est hors de contrôle", ajoute-t-elle.
vmt/cn
Twitter suspend le compte d'une élue de l'ultra-droite américaine #
Twitter a temporairement suspendu dimanche le compte d'une députée américaine de l'ultra-droite républicaine, adepte des théories complotistes, pour avoir enfreint aux règles d'intégrité du discours sur le réseau social, a indiqué le bureau de l'élue.
Marjorie Taylor Greene, une représentante de Georgie (Sud) récemment élue au Congrès qui ne cache pas ses affinités avec la mouvance complotiste QAnon, avait tweeté plus tôt dimanche sur les élections sénatoriales de Georgie, arguant de fraude.
Les messages de la députée avaient ensuite été frappés d'une mention spéciale par Twitter indiquant que "cette affirmation qu'il y a eu fraude électorale est contestée. On ne peut pas répondre à ce Tweet ni le retweeter à cause du risque de violence", dit le groupe.
Dimanche après-midi, Twitter a décidé de bannir la député pour douze heures dans ce qui constitue le dernier épisode des efforts des grands de la tech pour purger leurs plateformes des extrémistes pro-Trump après les incidents violents du Capitole le 6 janvier.
Deux jours après des émeutes de ses partisans qui ont envahi les bâtiments du Congrès, Twitter avait suspendu de façon permanente le compte de Donald Trump. Outil favori de la communication du président, il comptait plus de 88 millions d'abonnés.
En plus de sa mesure phare, Twitter a aussi supprimé le week-end dernier 70.000 comptes affiliés à QAnon.
Facebook a de son côté entrepris de retirer tous les messages liés au slogan "Stop the steal" (Stop au trucage des élections) et suspendu le profil du locataire de la Maison Blanche pour une durée indéterminée.
Google et Apple ont exclu le réseau social Parler de leurs plateformes de téléchargement d'applications.
Et Amazon a enfoncé le clou en évinçant de ses serveurs le réseau conservateur, prisé des soutiens de Donald Trump, ce qui revient à le chasser d'internet.
Dans un communiqué Mme Taylor Greene a protesté: "quelques jours après que le cartel de la Silicon Valley a lancé une attaque multi-front pour museler la liberté d'expression en Amérique en +déplateformant+ le président Donald Trump et en purgeant nombre de comptes conservateurs, Twitter a décidé de suspendre mon compte personnel sans explication".
"Cette main-mise monopolistique que quelques grands de la tech exercent sur le discours politique américain est hors de contrôle", ajoute-t-elle.
vmt/cn
Une investiture, une procédure de destitution: début d'une semaine historique à Washington #
Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé dimanche sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de ses crises économique, sociale et sanitaire, sans être trop ralenti par la procédure de destitution de Donald Trump.
Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi le 20 janvier dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché après l'assaut meurtrier du Capitole.
Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.
"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, sur CNN dimanche.
Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.
Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.
Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.
Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.
L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, grâce à d'imposants centres de vaccination. "C'est faisable", juge le très respecté Anthony Fauci, qui va devenir le conseiller principal de Joe Biden sur le Covid-19 après avoir été celui de Donald Trump. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.
Joe Biden, vétéran de la politique, sera dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.
Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'allocations chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.
Il devra aussi respecter le calendrier parlementaire pour faire confirmer les membres de son gouvernement, soumis chacun à un vote du Sénat.
Le procès en destitution de son prédécesseur Donald Trump pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.
Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.
Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure, dimanche.
Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.
L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation".
Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.
En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".
cjc/tu
Une investiture, une procédure de destitution: une semaine historique s'ouvre à Washington #
Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé dimanche sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de ses crises écononomique, sociale et sanitaire, sans être empêché par la procédure de destitution de Donald Trump.
Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi le 20 janvier dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché après l'assaut meurtrier du Capitole.
Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.
"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, à CNN dimanche.
Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.
Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.
Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.
Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.
L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, via des centres de vaccination de proximité dans des gymnases, stades ou écoles. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.
Ce vétéran de la politique sera, dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.
Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'aides au chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.
Et le procès en destitution de son prédecesseur pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.
Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.
Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure.
Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.
Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.
En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".
L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation."
cjc/tu
Une investiture, une procédure de destitution: une semaine historique s'ouvre à Washington #
Comment panser les plaies d'une Amérique à cran? A l'ouverture d'une semaine historique, le camp Biden a dévoilé dimanche sa feuille de route pour sortir les Etats-Unis de ses crises écononomique, sociale et sanitaire, sans être empêché par la procédure de destitution de Donald Trump.
Militaires à tous les coins de rues, fils barbelés et imposants grillages... Joe Biden sera investi le 20 janvier dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché après l'assaut meurtrier du Capitole.
Le démocrate a placé sa prestation de serment sous le thème de "l'Amérique unie" et prévoit de s'entourer de ses prédécesseurs Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush pour lancer une main tendue à un pays meurtri et divisé.
"Ces dernières semaines ont montré à quel point l'âme de l'Amérique est endommagée et combien il est important de la restaurer: ce travail commence mercredi", a affirmé le futur chef de cabinet du président Biden, Ron Klain, à CNN dimanche.
Dès le premier jour de son mandat, Joe Biden entend ainsi ré-engager les Etats-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et lever l'interdiction d'entrée sur le territoire américain visant les ressortissants de plusieurs pays, principalement à majorité musulmane.
Le 46ème président des Etats-Unis espère aussi donner un nouvel élan à la plus grande campagne de vaccination de l'histoire américaine.
Il y a urgence: en moyenne, depuis le 1er janvier, plus de 3.000 personnes sont mortes du Covid-19 chaque jour aux Etats-Unis, et plus de 236.000 cas quotidiens ont été détectés.
Une hécatombe que n'a pas ralenti, loin s'en faut, le début hoquetant de la campagne de vaccination.
L'ancien vice-président d'Obama souhaite ainsi que 100 millions de doses soient injectées pendant ses 100 premiers jours de mandat, via des centres de vaccination de proximité dans des gymnases, stades ou écoles. Quelque 100.000 soignants seront mobilisés.
Ce vétéran de la politique sera, dans un premier temps, contraint de gouverner par décrets, afin d'éviter d'en passer par le Congrès et en particulier le Sénat, occupé par la procédure de destitution de Donald Trump.
Des pans entiers de son programme, comme son plan de relance économique titanesque de 1.900 milliards de dollars, censé aider les millions d'Américains qui vivent aujourd'hui d'aides au chômage, doivent toutefois être soumis à l'approbation des élus américains.
Et le procès en destitution de son prédecesseur pourrait s'ouvrir seulement quelques heures après la prise de fonctions de Joe Biden.
Les démocrates accusent le milliardaire républicain d'avoir "incité à l'insurrection" de ses partisans contre le Capitole le 6 janvier, un assaut qui a fait 5 morts.
Donald Trump a commis "le crime présidentiel le plus grave de l'histoire américaine", a jugé sans détours Jamie Raskin, un des élus à l'origine de cette procédure.
Le camp Trump voit en ce procès "une attaque honteuse contre la Constitution et la démocratie" américaine. Son équipe a indiqué dans un communiqué ne pas avoir encore choisi d'avocat pour le représenter.
Donald Trump a d'ores et déjà annoncé faire l'impasse sur la prestation de serment de son successeur. Il s'envolera mercredi à l'aube vers son luxueux complexe hôtelier de Floride.
En attendant, la Maison Blanche l'assure: il continue "à travailler sans relâche pour les Américains", et ses journées comportent "beaucoup de réunions et beaucoup d'appels téléphoniques".
L'influent sénateur républicain Lindsey Graham, proche du président sortant, a exhorté les leaders démocrates du Sénat à rejeter cette procédure, une fois arrivée au Sénat. Autrement, promet-il dans une lettre dimanche, "nous retarderons indéfiniment, voire à jamais, la guérison de cette grande nation."
cjc/tu