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Commandes et livraisons en berne en 2020 pour Airbus, qui reste "prudemment optimiste" #

1/8/2021, 7:04 PM
Paris, FRA

Airbus été frappé de plein fouet en 2020 par la pandémie de Covid-19, voyant ses commandes d'avions neufs s'effondrer des deux tiers et ses livraisons d'un tiers, mais a affiché vendredi un "optimisme prudent" pour l'avenir.

L'effondrement du trafic aérien mondial, qui a mis à genoux financièrement les compagnies aériennes, s'est immédiatement traduit sur l'activité de l'avionneur: ses livraisons d'avions commerciaux ont chuté de 34% et ses commandes de 65%.

"Ces chiffres reflètent la gravité de la crise qui touche notre secteur", a noté le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury lors d'un point-presse téléphonique.

En 2020, Airbus a livré 566 appareils, contre 863 l'année précédente. Des chiffres qui se traduiront dans les résultats financiers annuels publiés le 18 février.

Les livraisons constituent en effet un indicateur fiable de la rentabilité dans l'aéronautique, principalement parce que les clients paient la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions.

Une partie des compagnies a cherché à reporter les livraisons afin de préserver leurs liquidités en attendant des jours meilleurs. Fin juillet, 145 avions produits n'avaient pas été livrés, un "nombre qui a diminué au second semestre", a affirmé sans plus de précision M. Faury.

D'autres clients ont rencontré des difficultés à venir prendre possession de leur appareil en raison des restrictions de voyages internationaux. Airbus a donc mis en place un système de livraison électronique "qui a concerné plus de 25% des livraisons de 2020", indique la société dans un communiqué.

L'avionneur, qui n'avait ainsi pu livrer que 14 appareils en avril alors que le monde était figé et le fonctionnement des usines perturbé par l'explosion de la pandémie, en a livré 89 en décembre.

L'avionneur européen reste en bonne position dans son match face à l'américain Boeing, qui a obtenu en novembre l'autorisation de retour en vol de son 737 MAX aux États-Unis et au Brésil, mais n'avait livré que 118 appareils entre janvier et novembre.

Pour s'adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025, l'avionneur européen a baissé au printemps ses cadences de production de près de 40%, ne produisant plus ainsi que 40 appareils de la famille A320 contre 60 auparavant. Il a parallèlement annoncé 15.000 suppressions d'emplois sur le 134.000 que compte le groupe dans le monde, dont 5.000 en France et 5.100 en Allemagne.

Il a toutefois prévenu ses sous-traitants de se préparer à une possible augmentation des cadences de production à 47 appareils de la famille A320 par mois (40 actuellement), "sans doute pas avant le début du troisième trimestre 2021", avait indiqué fin octobre le patron d'Airbus Guillaume Faury.

"Nous pensons qu'il y aura une augmentation des cadences pour les monocouloirs (A220, A319, A320 et A321, ndr) au second semestre", a-t-il convenu vendredi.

La reprise du trafic aérien devrait d'abord concerner le vols intérieurs et continentaux, pour lesquels l'A320 est destiné, les vols long-courriers desservis par des gros porteurs étant plus touchés.

"Sur la base de nos livraisons de 2020, nous affichons un optimisme prudent pour 2021, même si les défis et incertitudes demeurent nombreux à court terme", selon M. Faury.

Le site américain de Mobile (sud des États-Unis) a contribué à 8% des livraisons mondiales et les clients américains ont représenté 13% de celles-ci "malgré les droits de douane" punitifs imposés par les États-Unis dans le cadre du litige entre Airbus et Boeing devant l'OMC, a-t-il noté, déplorant la volonté américaine de taxer dorénavant les pièces détachées d'avions et non plus seulement les avions complets.

Les commandes se sont elles encore plus effondrées, avec 268 commandes nettes en 2020, contre 768 l'année précédente (-65%). Hors annulations et modifications, elles s'élèvent à 383 appareils, dont 296 pour le seul mois de janvier, avant que le Covid-19 n'explose à la face du monde.

Mais Airbus dispose de plusieurs années de production devant lui: son carnet de commandes s'établissait fin décembre à 7.184 appareils, contre 7.482 un an plus tôt.

Le "faible niveau d'annulations montre que les clients attendent le retour du trafic et veulent sécuriser leur créneau" pour prendre livraison d'appareils adaptés à leurs futurs besoins, selon le directeur commercial Christian Scherer.

mra/tq/LyS

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JAN 8

Airbus a livré 566 avions en 2020, un tiers de moins qu'en 2019 #

1/8/2021, 5:11 PM
Paris, FRA

Airbus a livré 566 avions commerciaux en 2020, soit un tiers (34%) de moins que l'année précédente, conséquence des difficultés des compagnies aériennes provoquées par la pandémie de Covid-19, a annoncé vendredi l'avionneur européen.

La société a par ailleurs engrangé 268 commandes nettes (383 sans compter les annulations et modifications de commande) en 2020, contre 768 l'année précédente, soit un effondrement de 65%.

Les livraisons constituent un indicateur fiable de la rentabilité dans l'aéronautique, principalement parce que les clients paient la majeure partie de la facture au moment où ils prennent possession des avions.

Or, les compagnies aériennes ont été terrassées par l'effondrement du trafic aérien et conduites pour certaines à chercher à reporter ou annuler leurs livraisons.

"Afin de surmonter les restrictions de voyages internationaux, les équipes d'Airbus ont développé une solution innovante de e-livraisons (livraisons électroniques) qui a concerné plus de 25% des livraisons de 2020. Ce dispositif a permis à nos clients de prendre réception de leurs avions tout en minimisant la nécessité pour leurs équipes de voyager", indique la société.

Pour s'adapter à une reprise du trafic aérien qui ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu'entre 2023 et 2025, l'avionneur a baissé au printemps ses cadences de production de près de 40%.

Il a toutefois prévenu ses sous-traitants de se préparer à une possible augmentation des cadences de production à 47 appareils de la famille A320 par mois (40 actuellement), "sans doute pas avant le début du troisième trimestre 2021", avait indiqué fin octobre le patron d'Airbus Guillaume Faury.

La reprise du trafic aérien, et donc de la production, devrait d'abord concerner le vols intérieurs et continentaux, pour lesquels l'A320 est destiné, les vols long-courriers desservis par des gros porteurs étant plus touchés.

Le carnet de commandes d'Airbus s'établissait fin décembre à 7.184 appareils, contre 7.482 un an plus tôt.

"Sur la base de nos livraisons de 2020, nous affichons un optimisme prudent pour 2021, même si les défis et incertitudes demeurent nombreux à court terme", affirme M. Faury, cité dans le communiqué.

mra/tq/LyS

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JAN 8

Airbus a livré 566 avions en 2020, un tiers de moins qu'en 2019 #

1/8/2021, 4:54 PM
Paris, FRA

Airbus a livré 566 avions commerciaux en 2020, soit un tiers (34%) de moins que l'année précédente, conséquence des difficultés des compagnies aériennes provoquées par la pandémie de Covid-19, a annoncé vendredi l'avionneur européen.

La société a par ailleurs engrangé 268 commandes nettes (383 sans compter les annulations et modifications de commande) en 2020, contre 768 l'année précédente.

mra/tq/LyS

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JAN 7

Un syndicat dénonce la multiplication des plans sociaux dans les filiales de Transdev #

1/7/2021, 6:54 PM
Paris, FRA

Un représentant syndical de Visual, une entreprise de transport touristique appartenant au groupe Transdev, dénonce la multiplication des plans sociaux dans les filiales du groupe sur le pôle aéroportuaire de Roissy, s'apparentant à "un PSE Groupe" plutôt qu'à plusieurs petites restructurations.

"C'est un bouquet de PSE (plans de sauvegarde de l'emploi, ndlr) qui est en train d'éclater", s'indigne Jérôme Lafon, délégué syndical Unsa chez Visual. Le 21 octobre, la direction a annoncé la fermeture totale de sa société, qui embauche 63 salariés.

Juste avant Noël, un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) a été présenté aux salariés de Flybus, appartenant lui aussi au groupe Transdev et spécialisé dans le transport de passagers aéroportuaires. Il prévoit la suppression de 22 postes sur 96.

Deux autres filiales sont concernées par des plans sociaux: Aeropass et TSF (société de VTC).

"Les directeurs de filiale disent qu'ils décident entièrement du PSE alors que tout est synchronisé, on voit bien que c'est une organisation de groupe", avance le délégué syndical. "Tout ça pour nous dire que les moyens pour les salariés ne seront qu'au niveau de chaque filiale", ajoute-t-il.

Jérôme Lafon dénonce le refus de la direction de Visual de négocier un accord d'activité partielle de longue durée (APLD) afin d'éviter le licenciement de l'ensemble des salariés.

Transdev "profite du Covid pour couper les branches qui ne l'intéressent plus", estime Jérôme Lafon. Il dénonce aussi "un climat délétère" et "les méthodes de la direction", notamment "l'annonce brutale de la fermeture et du PSE".

Chez Flybus, les syndicats ont également fustigé un PSE juste avant Noël "alors que l'État a pour politique de préserver les emplois des entreprises fragilisées par cette crise sanitaire". Transdev est en effet détenu à 66% par la Caisse des dépôts, "soit l'État", affirme l'intersyndicale.

Fin novembre, le départ de 14 salariés sur 17 a été annoncé chez TSF, avec une première réunion pour en discuter le 21 décembre. "On est sur les mêmes dates, le même système, en fait c'est un copier-coller de plans sociaux", s'indigne un salarié de la société, préférant conserver l'anonymat.

"La forte baisse de l'activité en 2020 - pouvant atteindre jusqu'à 90% - ne nous permet pas d'envisager une reprise prochaine" des activités de transport sur les aéroports, a réagi Transdev auprès de l'AFP.

Transdev se dit également attentif à offrir les meilleures mesures sociales d'accompagnement à ses collaborateurs pour "amoindrir au mieux les conséquences sociales de cette situation".

agu/lum/dlm

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JAN 7

Le géant du luxe LVMH finalise le rachat de Tiffany et en remanie la direction #

1/7/2021, 5:25 PM
Paris, FRA

Le rachat de Tiffany par le numéro un mondial du luxe français LVMH a été finalisé pour un montant de 15,8 milliards de dollars, une opération record dans l'industrie du luxe, et LVMH a annoncé jeudi un remaniement de la direction du joaillier américain.

Le patron Alessandro Bogliolo va être remplacé par Anthony Ledru, ont indiqué jeudi les deux entreprises dans un communiqué conjoint. M. Bogliolo quittera Tiffany le 22 janvier.

Anthony Ledru, qui prend ses fonctions dès ce jeudi, était jusque-là directeur général adjoint chargé des activités commerciales mondiales de Louis Vuitton, la marque phare de LVMH. Il avait déjà été l'un des dirigeants de Tiffany pour l'Amérique du Nord, de 2013 à 2014.

Alexandre Arnault, fils du PDG de LVMH Bernard Arnault et qui oeuvrait jusqu'à présent chez le malletier Rimowa, dont il avait pris les rênes début 2017 après avoir lancé puis piloté l'acquisition par LVMH, devient le directeur exécutif, produits et communication du célèbre joaillier new-yorkais, immortalisé dans le film "Breakfast at Tiffany's" avec Audrey Hepburn.

Outre Alessandro Bogliolo, le directeur artistique Reed Krakoff et la directrice générale adjointe produits et marketing Daniella Vitale quitteront eux aussi Tiffany, "après une courte période de transition".

"Nous avons confiance dans la capacité de Tiffany à accélérer sa croissance, à innover et à demeurer la marque de joaillerie la plus désirable", a déclaré Bernard Arnault, cité dans le communiqué, en remerciant Alessandro Bogliolo et son équipe pour "leur travail ces trois dernières années, notamment lors de la période difficile que le monde traverse actuellement".

"Je suis heureux de revenir chez Tiffany, la marque de luxe américaine la plus emblématique, que j'admire depuis si longtemps", s'est réjoui Anthony Ledru.

Alessandro Bogliolo a, lui, souligné sa fierté du travail "accompli ensemble au cours de ces trois dernières années", se disant "convaincu que Tiffany rayonnera sous la conduite de LVMH".

Jeudi à la Bourse de Paris, l'action LVMH a progressé de 2,59%, atteignant 515,30 euros à la clôture, dans un marché en hausse de 0,7%.

Le 30 décembre, les actionnaires de Tiffany avaient donné leur aval au projet d'union avec LVMH, géant aux quelque 70 maisons dont Louis Vuitton, Dior, Céline, Bulgari, Hennessy, Dom Perignon...

Les fiançailles avaient été annoncées en novembre 2019, dans un contexte économique porteur, avant d'être rompues en septembre 2020 en pleine pandémie.

La crise économique a coûté cher à Tiffany, avec une perte de 65 millions de dollars en février-mars-avril 2020, mais le groupe avait néanmoins distribué de substantiels dividendes à ses actionnaires.

En septembre 2020, LVMH avait annoncé n'être "plus en mesure" de racheter "en l'état" le joaillier américain, parlant d'une "succession d'événements de nature à fragiliser l'opération". Il avait évoqué la mauvaise gestion de Tiffany en temps de pandémie et une demande du gouvernement français de reporter l'acquisition, en plein conflit commercial entre les États-Unis et l'Union européenne.

Tiffany et LVMH s'étaient alors affrontés sur le terrain judiciaire aux Etats-Unis, le premier accusant LVMH d'avoir fait traîner des démarches réglementaires, le second répliquant devant la même juridiction américaine. Rendez-vous avait été fixé au 5 janvier 2021 pour un procès.

Mais, fin octobre 2020, les deux groupes s'entendaient sur un prix revu en baisse à 131,50 dollars par action contre 135 dollars à l'origine, soit une économie de 425 millions de dollars, et les poursuites étaient abandonnées.

Le 5 janvier, Tiffany a annoncé des ventes "record" pour la période des fêtes de fin d'année (du 1er novembre au 31 décembre 2020), en hausse de 2% par rapport à l'année précédente. L'entreprise a été portée par un boom des ventes sur internet (+80%) et dans la région Asie-Pacifique (+20%).

LVMH, grâce au bond du chiffre d'affaires de la Mode et Maroquinerie et au dynamisme de l'Asie, avait limité l'érosion au 3e trimestre 2020 et dépassé les attentes en atteignant des ventes de 11,955 milliards d'euros entre juillet et septembre 2020 (-7% en données organiques).

Tiffany va être retiré de la Bourse de New York, mais LVMH n'a pas encore dit comment il comptait transformer le joaillier américain, qui a souffert ces dernières années de la concurrence de bijoutiers prisés par les "millennials" (17-34 ans).

led-fs/tq/

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JAN 7

Un consortium implanté en Guinée prend le contrôle d'Alteo, leader de l'alumine #

1/7/2021, 5:10 PM
Marseille, FRA

La justice a confié jeudi à un groupe implanté en Guinée l'avenir de l'usine Alteo de Gardanne, leader de l'alumine de spécialité qui cessera de transformer la bauxite, mettant fin à un savoir-faire exploité sur place depuis 1894 et décrié par les défenseurs de l'environnement.

Seul candidat encore en lice lors de la dernière audience le 8 décembre, United Mining Supply (UMS) a vu son plan de continuation de l'usine Alteo validé par le tribunal de commerce de Marseille.

L'usine de Gardanne, un des plus gros employeurs privés de la zone d'Aix-en-Provence, avec quelque 500 salariés et 400 emplois indirects, propriété jusqu'ici du fonds d'investissement américain HIG, avait été placée en redressement judiciaire il y a plus d'un an à la suite d'une baisse des commandes et d'une crise du marché mondial de l'aluminium.

"Le soutien financier de la société UMSI [son nom juridique] en sa qualité de nouvel actionnaire de la SAS Alteo Holding devrait permettre à la SAS Alteo Gardanne de dégager une capacité d'autofinancement suffisante pour lui permettre de faire face aux engagement prévus par le plan" de poursuite, écrit le tribunal dans sa décision consultée par l'AFP.

Ce plan proposé par l'entreprise "permet son redressement et l'apurement de son passif, soit une somme totale déclarée de 156 millions d'euros environ", détaille le tribunal.

UMS, propriété de l'homme d'affaires franco-libano-guinéen Fadi Wazni, prévoit de reprendre une partie de la dette d'Alteo, et, au terme d'une transition de 12 à 18 mois, l'arrêt de l'importation de bauxite, et donc la transformation de cette matière première utilisée dans la fabrication de l'alumine et entrant dans la composition des écrans de smartphones et employée dans l'industrie automobile.

Il n'importera plus que de la poudre brute d'alumine qu'il raffinera sur place, s'épargnant ainsi de devoir stocker les résidus de bauxite, pointés du doigt par des habitants et des défenseurs de l'environnement.

Berceau mondial de la fabrication d'alumine depuis 1894 grâce au procédé inventé par Karl Josef Bayer en 1887, l'usine de Gardanne mettra ainsi fin à 126 ans de savoir-faire, une évolution qui devrait aussi aboutir à la suppression de 98 emplois sur 500, même si UMS assure qu'il tâchera de tendre vers zéro.

"Notre entreprise a de nouveau un avenir, pourtant deux sentiments se confondent: la tristesse de perdre une partie du procédé Bayer, symbole de l'histoire de Gardanne et de l'alumine française et le soulagement d'avoir un repreneur qui permet à Alteo d'avoir un avenir pour l'emploi et l'activité", a réagi le syndicat Force ouvrière.

Le raffinage de la bauxite, une roche importée notamment de Guinée, était au coeur des tensions avec certains habitants de la commune voisine de Bouc-Bel-Air: chaque année quelque 300.000 tonnes de résidus du minerai rouge étaient entreposés à ciel ouvert sur le site de Mange-Garri, au grand dam de riverains déplorant notamment l'envol des poussières et redoutant la pollution des nappes phréatiques.

Durant des années, l'usine a aussi rejeté ses boues rouges dans la Méditerranée avant de traiter ses rejets liquides.

L'ex-propriétaire des lieux, Rio Tinto qui "a pris acte de la décision" a rappelé qu'il s'était engagé dans le cadre de ce plan de continuation à conserver la "garantie environnementale" prenant en compte les activités de "remédiation et de dépollution" des sites de Gardanne et de Mange-Garri, comme il l'avait conclu lors du rachat par HIG huit ans auparavant.

"Le projet industriel, financé sur des fonds propres, va permettre à l'entreprise de développer un outil de pointe, d'augmenter ses moyens de production, d'accroître sa capacité à trouver de nouveaux clients pour renforcer ses outils de recherche et développement", assure UMS dans un communiqué.

"Au-delà de la question prioritaire de l'emploi, ce projet de reprise permet également de tourner la page des +boues rouges+, qui avaient durablement entaché l'image d'Alteo ces dernières années", s'est réjoui Renaud Muselier, président (LR) de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. "C'est, au moins sur ce volet, une bonne nouvelle pour la transition environnementale du territoire régional".

Dans un communiqué, le député aixois François-Michel Lambert (Libertés et Territoires) déplore lui "un gâchis social" et "environnemental": "Cette pollution qui avait disparu par des innovations techniques (...) va maintenant réapparaître en Afrique".

ll-est-jp/pb

BAYER

SAS

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JAN 7

ESL Sondage Lyon (ex-Sofres) en liquidation judiciaire #

1/7/2021, 5:04 PM
Lyon, FRA

La liquidation judiciaire de la société ESL Sondage Lyon, ancienne filiale de TNS Sofres (150 salariés), a été prononcée jeudi, a-t-on appris de sources judiciaire et syndicale.

La société, rachetée au groupe Kantar en 2018 par Hichem Guerfali, accuse une dette de "2 millions d'euros", selon la déléguée Sud Christelle Matheu.

"Les retards de paiement des salaires ont été systématiques en 2020", allant jusqu'à "sept semaines de retard", a déploré Mme Matheu.

Les difficultés de l'entreprise se sont accentuées quelques mois avant la vente d'ESL Sondage Lyon à M. Guerfali, au moment de la révision de la grille tarifaire par Kantar, avec qui ESL était liée par un contrat d'exclusivité jusqu'en novembre, a estimé Jérôme Petit, autre membre du syndicat Sud.

"Le comité social d'entreprise dénonce depuis l'an dernier cette grille tarifaire, qui ne permettait pas la survie de l'entreprise", a ajouté Mme Matheu.

Sur les 150 salariés, la centaine de permanents devraient être licenciés fin janvier avec la mise en oeuvre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).

"On a des inquiétudes car des cotisations URSSAF et retraite n'ont pas été payées. Cela devrait être régularisé avec le PSE, sinon on risque d'aller aux prud'hommes", a prévenu la syndicaliste.

mb/ag/dch

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JAN 7

Le géant du luxe LVMH finalise le rachat de Tiffany et en remanie la direction #

1/7/2021, 4:00 PM
Paris, FRA

Le rachat de Tiffany par le numéro un mondial du luxe français LVMH a été finalisé pour un montant de 15,8 milliards de dollars, une opération record dans l'industrie du luxe, et LVMH a annoncé jeudi un remaniement de la direction du joaillier américain.

Le patron Alessandro Bogliolo va être remplacé par Anthony Ledru, ont indiqué jeudi les deux entreprises dans un communiqué conjoint. M. Bogliolo quittera Tiffany le 22 janvier.

Anthony Ledru, qui prend ses fonctions dès ce jeudi, était jusque-là directeur général adjoint chargé des activités commerciales mondiales de Louis Vuitton, la marque phare de LVMH. Il avait déjà été l'un des dirigeants de Tiffany pour l'Amérique du Nord, de 2013 à 2014.

Alexandre Arnault, fils du PDG de LVMH Bernard Arnault et qui oeuvrait jusqu'à présent chez le malletier Rimowa, dont il avait pris les rênes début 2017 après avoir lancé puis piloté l'acquisition par LVMH, devient le directeur exécutif, produits et communication du célèbre joaillier new-yorkais, immortalisé dans le film "Breakfast at Tiffany's" avec Audrey Hepburn.

Outre Alessandro Bogliolo, le directeur artistique Reed Krakoff et la directrice générale adjointe produits et marketing Daniella Vitale quitteront eux aussi Tiffany, "après une courte période de transition".

"Nous avons confiance dans la capacité de Tiffany à accélérer sa croissance, à innover et à demeurer la marque de joaillerie la plus désirable", a déclaré Bernard Arnault, cité dans le communiqué, en remerciant Alessandro Bogliolo et son équipe pour "leur travail ces trois dernières années, notamment lors de la période difficile que le monde traverse actuellement".

"Je suis heureux de revenir chez Tiffany, la marque de luxe américaine la plus emblématique, que j'admire depuis si longtemps", s'est réjoui Anthony Ledru.

Alessandro Bogliolo a, lui, souligné sa fierté du travail "accompli ensemble au cours de ces trois dernières années", se disant "convaincu que Tiffany rayonnera sous la conduite de LVMH".

Le 30 décembre, les actionnaires de Tiffany avaient donné leur aval au projet d'union avec LVMH, géant aux quelque 70 maisons dont Louis Vuitton, Dior, Céline, Bulgari, Hennessy, Dom Perignon...

Les fiançailles avaient été annoncées en novembre 2019, dans un contexte économique porteur, avant d'être rompues en septembre 2020 en pleine pandémie.

La crise économique a coûté cher à Tiffany, avec une perte de 65 millions de dollars en février-mars-avril 2020, mais le groupe avait néanmoins distribué de substantiels dividendes à ses actionnaires.

En septembre 2020, LVMH avait annoncé n'être "plus en mesure" de racheter "en l'état" le joaillier américain, parlant d'une "succession d'événements de nature à fragiliser l'opération". Il avait évoqué la mauvaise gestion de Tiffany en temps de pandémie et une demande du gouvernement français de reporter l'acquisition, en plein conflit commercial entre les États-Unis et l'Union européenne.

Tiffany et LVMH s'étaient alors affrontés sur le terrain judiciaire aux Etats-Unis, le premier accusant LVMH d'avoir fait traîner des démarches réglementaires, le second répliquant devant la même juridiction américaine. Rendez-vous avait été fixé au 5 janvier 2021 pour un procès.

Mais, fin octobre 2020, les deux groupes s'entendaient sur un prix revu en baisse à 131,50 dollars par action contre 135 dollars à l'origine, soit une économie de 425 millions de dollars, et les poursuites étaient abandonnées.

Le 5 janvier, Tiffany a annoncé des ventes "record" pour la période des fêtes de fin d'année (du 1er novembre au 31 décembre 2020), en hausse de 2% par rapport à l'année précédente. L'entreprise a été portée par un boom des ventes sur internet (+80%) et dans la région Asie-Pacifique (+20%).

LVMH, grâce au bond du chiffre d'affaires de la Mode et Maroquinerie et au dynamisme de l'Asie, avait limité l'érosion au 3e trimestre 2020 et dépassé les attentes en atteignant des ventes de 11,955 milliards d'euros entre juillet et septembre 2020 (-7% en données organiques).

Tiffany va être retiré de la Bourse de New York, mais LVMH n'a pas encore dit comment il comptait transformer le joaillier américain, qui a souffert ces dernières années de la concurrence de bijoutiers prisés par les "millennials" (17-34 ans).

led/ak/LyS

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JAN 7

France: un consortium guinéen reprend Alteo, un leader mondial de l'alumine #

1/7/2021, 3:32 PM
Marseille, FRA

La justice française a confié jeudi à un groupe de Guinée l'usine Alteo de Gardanne près de Marseille (sud), leader de l'alumine de spécialité utilisée notamment pour les composants électroniques, qui va se transformer pour cesser de stocker ses déchets dans l'environnement.

L'usine est le berceau mondial de la fabrication d'alumine depuis 1894 grâce au procédé inventé par Karl Josef Bayer en 1887, où elle transforme la bauxite pour en tirer des alumines de spécialité largement utilisés dans les écrans de smartphone ou dans l'industrie automobile. La Guinée détient, elle, les principales réserves de bauxite du monde.

Seul candidat encore en lice lors de la dernière audience le 8 décembre, United Mining Supply (UMS), propriété de l'homme d'affaires franco-libano-guinéen Fadi Wazni, a vu son plan de continuation de l'usine Alteo validé par le tribunal de commerce de Marseille.

Elle avait été placée en redressement judiciaire il y a plus d'un an à la suite d'une baisse des commandes et d'une crise du marché mondial de l'aluminium.

UMS prévoit de reprendre une partie de la dette, et à terme, cesser l'importation de la bauxite, la matière première dont est extraite l'alumine, mais dont les importants résidus sous forme de formes de boues et de terres rouges font polémique.

A la place, il importera directement la poudre brute d'alumine, s'épargnant ainsi le stockage ou l'évacuation de ces déchets.

Le raffinage de cette bauxite était au coeur des tensions avec certains habitants de la commune voisine de Bouc-Bel-Air: chaque année quelque 300.000 tonnes de résidus du minerai rouge étaient entreposés à ciel ouvert sur le site de Mange-Garri, au grand dam de riverains déplorant notamment l'envol des poussières et redoutant la pollution des nappes phréatiques.

Durant des années, l'usine a aussi rejeté ses boues rouges dans la Méditerranée avant de traiter ses rejets liquides.

Pour le député centriste de la région d'Aix-en-Provence, François-Michel Lambert, ce projet est "un gâchis social", de "souveraineté" et "environnemental": "Cette pollution qui avait disparu par des innovations techniques (...) va maintenant réapparaître en Afrique".

L'usine de Gardanne, un des plus gros employeurs privés de la zone d'Aix-en-Provence, avec quelque 500 salariés et 400 emplois indirects, était jusqu'ici propriété du fonds d'investissement américain HIG.

Le projet d'UMS devrait aboutir à la suppression de 98 emplois dans l'usine, même si le repreneur assure qu'il tâchera de tendre vers zéro.

ll-est/mdm/fz/cf/blb

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JAN 7

Viticulteurs: le gouvernement étudie des aides pour compenser les droits de douanes américains #

1/7/2021, 3:23 PM
Paris, FRA

Le gouvernement devrait prochainement accorder des aides aux viticulteurs pour compenser l'application de taxes américaines sur le vin français, dont une nouvelle salve doit s'appliquer à partir du 12 janvier, a-t-on appris jeudi auprès de Bercy.

Le ministre de l'Économie s'est dit "favorable et ouvert à des compensations et à des mesures d'aides", réclamées avec force par les viticulteurs, a indiqué Bercy à l'AFP, à l'issue d'une réunion entre les représentants de la filière viticole et quatre ministres: Bruno Le Maire (Economie), Julien Denormandie (Agriculture), Franck Riester (Commerce) et Alain Griset (PME).

"Nous avons exprimé la colère de la filière viticole face à une situation injuste qui dure depuis plus d'un an et nous félicitons de l'écoute attentive que nous ont accordé les ministres" ont déclaré à l"AFP deux représentants du secteur, Jérome Despey et César Giron, à l'issue de la réunion.

Les deux responsables estiment l'impact de l'ensemble des taxes américaines sur les vins français à 1 milliard d'euros de perte de chiffre d'affaires. Chiffre comparable aux 1,2 milliard d'euros de vins et spiritueux exportés vers les États-Unis en 2019.

"C'est comme si on rayait de la carte la production viticole de toute l'Occitanie ou de toutes les Côtes de Provence" a souligné M. Giron.

Le 31 décembre, Washington a décidé d'augmenter de 25%, à compter du 12 janvier, les droits de douanes sur tous les vins non pétillants, moûts de raisin et cognacs, et de 15% sur des pièces aéronautiques, tous en provenance d'Allemagne et de France.

Ces taxes s'ajouteront à celles imposées depuis 2019 sur des importations européennes comme le vin, le fromage ou les avions d'Airbus, dans le cadre du bras de fer commercial qui oppose l'UE et les États-Unis sur les aides publiques à l'aéronautique.

Pour soutenir les viticulteurs, Bercy envisage notamment de "faire bénéficier les viticulteurs de l'indemnisation à hauteur de 20% du chiffre d'affaires mensuel, jusqu'à 200.000 euros", mise en place fin 2020 pour les entreprises affectées par la crise sanitaire.

Il travaille aussi avec les banques et Bruxelles à reporter d'un an le début du remboursement des Prêts garantis par l'État (PGE) accordés aux entreprises pénalisées par la pandémie.

Autre chantier à l'étude: renforcer le soutien à l'export et à la compétitivité de la filière française, a indiqué le ministère.

Mais Paris souhaiterait aussi que Bruxelles mette la main au portefeuille dans ce dossier. Les quatre ministres vont écrire à la Commission européenne pour "exiger un travail européen sur des mesures de compensations", indique-t-on à Bercy, où on juge "inacceptable" que Bruxelles ne prévoie rien pour les secteurs touchés par ricochets dans ce bras de fer commercial.

Ces propositions surviennent le jour où devaient entrer en vigueur des droits de douane supplémentaires sur des produits français, en représailles à la taxe sur le numérique mise en place par la France. Washington n'a pas encore confirmé leur entrée en vigueur, mais a menacé l'Inde, l'Italie et la Turquie de représailles à la mise en place de leurs propres taxes sur le numérique.

"Il y a nécessité de trouver une solution rapide pour garder la compétitivité de nos entreprises et de nos produits sur le marché" a déclaré Jerome Despey, président du conseil viticole de FranceAgriMer: "Nous ne pouvons plus attendre".

"Il y a aujourd'hui beaucoup de vins bloqués dans des ports français, dans des containers expédiés après les fêtes de Noël vers les États-Unis qui sont revenus au port car les importateurs américains ne veulent pas payer les taxes de dédouanement" a précisé M. Giron, président de la Fédération des exportateurs FEVS.

mhc-im/pn/LyS

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JAN 7

Altice Europe: les actionnaires autorisent Drahi à racheter le solde du groupe (source proche) #

1/7/2021, 3:14 PM
Paris, FRA

L'assemblée générale extraordinaire d'Altice Europe a autorisé jeudi Patrick Drahi, fondateur du groupe de télécoms et de médias, à en racheter le solde dans le but de le retirer de la Bourse d'Amsterdam, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Toutes les résolutions ont été adoptées, selon cette source qui n'a pas détaillé le résultat des votes.

Un temps contesté par certains actionnaires minoritaires, M. Drahi, qui détient 77,6% du capital du groupe, avait réussi fin décembre à rallier plusieurs fonds d'investissements en relevant le prix de son offre.

Dans un communiqué, la société Next Private, contrôlée par M. Drahi, avait annoncé avoir relevé son offre de 4,11 à 5,35 euros par titre d'Altice Europe, qui contrôle notamment l'opérateur SFR, la radio RMC et le groupe BFMTV.

Lancée officiellement fin novembre, l'opération, approuvée par le conseil d'administration de l'entreprise et validée par le régulateur financier, doit ainsi atteindre 3,25 milliards d'euros.

L'opération doit permettre au groupe de mettre en place plus facilement sa stratégie et de mieux se concentrer sur des objectifs de long terme, sans avoir ses performances trimestrielles scrutées par les marchés, avait expliqué le dirigeant.

"Ne plus être sous le regard quotidien des marchés financiers va lui enlever certainement une forme de pression et de contrainte d'immédiateté pour la gestion de son activité. Cela va lui donner certainement un petit peu plus de latitude notamment pour gérer sa dette et ses projets stratégiques", avait indiqué à l'AFP Thomas Coudry, analyste télécoms de Bryan, Garnier & Co.

La dette d'Altice, dont les activités européennes et américaines ont été séparées en 2018, a longtemps inquiété les marchés. Celle d'Altice Europe, gonflée par des acquisitions successives, s'affichait à 28,5 milliards d'euros à fin septembre.

A la Bourse d'Amsterdam vers 16H00, le titre du groupe était quasi stable (+0,04% à 5,33 euros).

jub/soe/LyS

ALTICE

L'OREAL

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JAN 7

L'impact des taxes Trump sur les exportations de vins (et cognac) français #

1/7/2021, 3:01 PM
Paris, FRA

Les exportations de vins et spiritueux français aux États-Unis devraient chuter d'un milliard d'euros par an après l'application de nouvelles taxes punitives annoncées le 31 décembre par l'administration Trump, selon la fédération des exportateurs du secteur FEVS.

Le manque à gagner pour la filière viticole hexagonale à la suite de la première vague de droits de douane de 25%, appliqués depuis la mi-octobre 2019 sur les produits français, est chiffré à quelque 700 millions d'euros par la FEVS.

Les taxes touchent jusqu'à présent les vins tranquilles (non effervescents) de moins de 14 degrés en bouteilles de moins de deux litres.

Leur extension annoncée aux vins en vrac, vins de plus de 14 degrés et spiritueux à base de vin comme le cognac et l'armagnac, applicable à partir du 12 janvier, devrait augmenter ce chiffre "de quelque 300 millions d'euros", évalue César Giron, président de la FEVS.

Seuls les champagne et vins mousseux seraient exemptés de taxes. "C'est dramatique pour la filière viticole française qui avait exporté pour 1,2 milliard d'euros en 2019" a rappelé M. Giron.

"Et c'est très grave pour le cognac", pour lequel les États-Unis sont un marché vital, ajoute un professionnel. Près d'une bouteille de cognac français sur deux est en effet commercialisée aux États-Unis, où le marketing vise beaucoup les rappeurs et +hipsters+ ainsi que les clientèles afro-américaines et hispaniques.

Même s'il n'était pas visé par la première salve de taxes, le cognac a déjà subi un recul outre-Atlantique en 2020, probablement en raison de la fermeture des bars, restaurants et clubs durant la pandémie, car il est surtout consommé en cocktail: les ventes y ont reculé de 4% en volume à 7,2 millions de caisse, et de 17% en valeur à 1,1 milliard d'euro sur les 10 premiers mois de 2020.

Globalement, sur cette période, la France a vu ses exportations de vins non effervescents vers les États-Unis reculer de 8% en volume et de 25% en valeur, à respectivement 11,7 millions de caisses, et 740 millions de d'euros, indique la FEVS.

Or, les boissons alcoolisées constituent l'un des points forts des exportations françaises, au deuxième poste excédentaire du commerce extérieur juste derrière l'aéronautique et les États-Unis sont le premier marché de la viticulture et du négoce à l'exportation.

Les taxes sont imposées par l'administration Trump dans le cadre de son différend avec l'UE sur les aides publiques à Airbus et Boeing.

Le président américain s'était aussi vanté dans ses tweets de vouloir punir "la folie de Macron", qui souhaitait imposer une taxe sur les "Gafa", les géants technologiques américains: "J'ai toujours dit que le vin américain est meilleur que le vin français", avait-il lancé le 26 juillet 2019.

im/pn/soe/LyS

BOEING

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JAN 7

Un consortium implanté en Guinée prend le contrôle d'Alteo, leader de l'alumine #

1/7/2021, 2:46 PM
Marseille, FRA

La justice a confié jeudi à un groupe implanté en Guinée l'avenir de l'usine Alteo de Gardanne, leader de l'alumine de spécialité qui cessera de transformer la bauxite, mettant fin à un savoir-faire exploité sur place depuis 1894 et décrié par les défenseurs de l'environnement.

Seul candidat encore en lice lors de la dernière audience le 8 décembre, United Mining Supply (UMS) a vu son plan de continuation de l'usine Alteo validé par le tribunal de commerce de Marseille.

L'usine de Gardanne, un des plus gros employeurs privés de la zone d'Aix-en-Provence, avec quelque 500 salariés et 400 emplois indirects, propriété jusqu'ici du fonds d'investissement américain HIG, avait été placée en redressement judiciaire il y a plus d'un an à la suite d'une baisse des commandes et d'une crise du marché mondial de l'aluminium.

"Le soutien financier de la société UMSI [son nom juridique] en sa qualité de nouvel actionnaire de la SAS Alteo Holding devrait permettre à la SAS Alteo Gardanne de dégager une capacité d'autofinancement suffisante pour lui permettre de faire face aux engagement prévus par le plan" de poursuite, écrit le tribunal dans sa décision consultée par l'AFP.

Ce plan proposé par l'entreprise "permet son redressement et l'apurement de son passif, soit une somme totale déclarée de 156 millions d'euros environ", détaille le tribunal.

UMS, propriété de l'homme d'affaires franco-libano-guinéen Fadi Wazni, prévoit de reprendre une partie de la dette d'Alteo, et, au terme d'une transition de 12 à 18 mois, l'arrêt de l'importation de bauxite, et donc la transformation de cette matière première utilisée dans la fabrication de l'alumine et entrant dans la composition des écrans de smartphones et employée dans l'industrie automobile.

Il n'importera plus que de la poudre brute d'alumine qu'il raffinera sur place, s'épargnant ainsi de devoir stocker les résidus de bauxite, pointés du doigt par des habitants et des défenseurs de l'environnement.

Berceau mondial de la fabrication d'alumine depuis 1894 grâce au procédé inventé par Karl Josef Bayer en 1887, l'usine de Gardanne mettra ainsi fin à 126 ans de savoir-faire, une évolution qui devrait aussi aboutir à la suppression de 98 emplois sur 500, même si UMS assure qu'il tâchera de tendre vers zéro.

"Notre entreprise a de nouveau un avenir, pourtant deux sentiments se confondent: la tristesse de perdre une partie du procédé Bayer, symbole de l'histoire de Gardanne et de l'alumine française et le soulagement d'avoir un repreneur qui permet à Alteo d'avoir un avenir pour l'emploi et l'activité", a réagi le syndicat Force ouvrière.

Le raffinage de la bauxite, une roche importée notamment de Guinée, était au coeur des tensions avec certains habitants de la commune voisine de Bouc-Bel-Air: chaque année quelque 300.000 tonnes de résidus du minerai rouge étaient entreposés à ciel ouvert sur le site de Mange-Garri, au grand dam de riverains déplorant notamment l'envol des poussières et redoutant la pollution des nappes phréatiques.

Durant des années, l'usine a aussi rejeté ses boues rouges dans la Méditerranée avant de traiter ses rejets liquides.

L'ex-propriétaire des lieux, Rio Tinto qui "a pris acte de la décision" a rappelé qu'il s'était engagé dans le cadre de ce plan de continuation à conserver la "garantie environnementale" prenant en compte les activités de "remédiation et de dépollution" des sites de Gardanne et de Mange-Garri, comme il l'avait conclu lors du rachat par HIG huit ans auparavant.

"Le projet industriel, financé sur des fonds propres, va permettre à l'entreprise de développer un outil de pointe, d'augmenter ses moyens de production, d'accroître sa capacité à trouver de nouveaux clients pour renforcer ses outils de recherche et développement", assure UMS dans un communiqué.

Dans un communiqué, le député aixois François-Michel Lambert (Libertés et Territoires) déplore "un gâchis social", de "souveraineté" et "environnemental": "Cette pollution qui avait disparu par des innovations techniques (...) va maintenant réapparaître en Afrique".

ll-est/mdm/tes

BAYER

SAS

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JAN 7

Tiffany: le rachat par LVMH finalisé, le patron du joaillier va quitter le groupe #

1/7/2021, 2:35 PM
Paris, FRA

Le rachat de Tiffany par le géant du luxe français LVMH a été finalisé et le patron du joaillier Alessandro Bogliolo va être remplacé par Anthony Ledru, ont annoncé jeudi les deux entreprises dans un communiqué conjoint.

Anthony Ledru était jusque-là directeur général adjoint chargé des activités commerciales mondiales de Louis Vuitton. Il prend ses fonctions à partir de ce jeudi, et M. Bogliolo quittera Tiffany le 22 janvier, précise le communiqué.

Alexandre Arnault, fils du PDG de LVMH Bernard Arnault et qui oeuvrait jusqu'à présent chez le malletier Rimowa, devient le directeur exécutif, produits et communication de Tiffany.

Outre Alessandro Bogliolo, le directeur artistique Reed Krakoff et la directrice générale adjointe produits et marketing Daniella Vitale vont eux aussi quitter Tiffany, "après une courte période de transition".

"Nous avons confiance dans la capacité de Tiffany à accélérer sa croissance, à innover et à demeurer la marque de joaillerie la plus désirable", a déclaré Bernard Arnault, cité dans le commmuniqué, en remerciant Alessandro Bogliolo et son équipe pour "leur travail ces trois dernières années, notamment lors de la période difficile que le monde traverse actuellement".

Annoncées en novembre 2019, les fiançailles de Tiffany et LVMH, numéro un mondial du luxe aux quelque 70 maisons (dont Louis Vuitton, Dior, Céline, Bulgari, Hennessy, Dom Perignon), avaient été rompues en septembre 2020 dans le contexte de la crise économique causée par le Covid-19, avant que les groupes ne se réconcilient en octobre, et s'accordent sur un prix revu en baisse de 131,50 dollars par action contre 135.

Le 30 décembre, les actionnaires de Tiffany avaient approuvé l'union avec LVMH pour un montant de 15,8 milliards de dollars, une opération record dans l'industrie du luxe.

led/ak

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JAN 7

Assurance: le superviseur rappelle les compagnies à l'ordre sur les pratiques commerciales #

1/7/2021, 2:09 PM
Paris, FRA

Le superviseur français du secteur de l'assurance a rappelé jeudi les compagnies à l'ordre concernant le respect des pratiques commerciales, après avoir épinglé un assureur à qui il reproche une information insuffisamment équilibrée sur des contrats de retraite complémentaire.

L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), nom de ce superviseur, "a mis en garde un organisme d'assurance après avoir constaté la diffusion de documents publicitaires présentant de manière insuffisamment équilibrée les avantages et inconvénients du contrat proposé", a-t-elle fait savoir dans un communiqué de presse.

Les faits constatés "portent atteinte aux règles de bonnes pratiques de la profession en matière de communication à caractère publicitaire", ajoute ce superviseur, qui ne révèle pas le nom de l'organisme en question.

En l'espèce, les pratiques pointées du doigt consistaient à transmettre aux assurés détenant des contrats de retraite supplémentaire relevant de gammes anciennes, comportant des garanties contractuelles importantes (taux de revalorisation notamment), des courriers publicitaires visant à promouvoir le transfert de l'épargne vers des contrats de retraite de type Madelin ou PERP plus récents, assortis de garanties moindres.

"Or, ces courriers publicitaires mettaient en avant les avantages potentiels des opérations de transfert, sans pour autant présenter clairement les risques de baisse de la rente annuelle garantie s'y attachant", dénonce l'ACPR.

Dans son communiqué, l'autorité se dit "particulièrement attentive à la clarté et à l'exactitude de l'information contenue dans les communications à caractère publicitaire" et "appelle l'ensemble des professionnels, assureurs et intermédiaires, à toujours veiller à l'équilibre des communications diffusées, quel que soit le type de contrats".

"Les clients doivent comprendre les caractéristiques principales de l'offre, avec une présentation loyale et équilibrée des avantages et des risques encourus", exige-t-elle.

bt/ktr/cd/LyS

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JAN 7

Tiffany: le rachat par LVMH finalisé, le patron du joaillier va quitter le groupe #

1/7/2021, 2:04 PM
Paris, FRA

Le rachat de Tiffany par le géant du luxe français LVMH a été finalisé et le patron du joaillier Alessandro Bogliolo va être remplacé par Anthony Ledru, ont annoncé les deux entreprises dans un communiqué conjoint jeudi.

Anthony Ledru était jusque-là directeur général adjoint chargé des activités commerciales mondiales de Louis Vuitton. Alexandre Arnault, fils du PDG de LVMH Bernard Arnault et qui oeuvrait jusqu'à présent chez le malletier Rimowa, devient le directeur exécutif, produits et communication de Tiffany.

led/ak/LyS

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JAN 7

Viticulteurs: le gouvernement planche sur des aides pour compenser les droits de douanes américains #

1/7/2021, 1:48 PM
Paris, FRA

Le gouvernement devrait prochainement accorder des aides aux viticulteurs pour compenser l'application de taxes américaines sur le vin français, dont une nouvelle salve doit s'appliquer à partir du 12 janvier, a-t-on appris jeudi auprès de Bercy.

Le ministre de l'Économie s'est dit "favorable et ouvert à des compensations et à des mesures d'aides", réclamées avec force par les viticulteurs, a indiqué Bercy à l'AFP, à l'issue d'une réunion entre les représentants de la filière viticole et quatre ministres: Bruno Le Maire (Economie), Julien Denormandie (Agriculture), Franck Riester (Commerce) et Alain Griset (PME).

Le 31 décembre, Washington avait décidé d'augmenter de 25%, à compter du 12 janvier, les droits de douanes sur les vins non pétillants, moûts de raisin et cognacs, et de 15% sur des pièces aéronautiques, tous en provenance d'Allemagne et de France.

Ces taxes s'ajouteront à celles imposées depuis 2019 sur des importations européennes comme le vin, le fromage ou les avions d'Airbus, dans le cadre du bras de fer commercial qui oppose l'UE et les États-Unis sur les aides publiques à l'aéronautique.

Pour soutenir les viticulteurs, Bercy envisage notamment de "faire bénéficier les viticulteurs de l'indemnisation à hauteur de 20% du chiffre d'affaires mensuel, jusqu'à 200.000 euros", mise en place fin 2020 pour les entreprises affectées par la crise sanitaire.

Il travaille aussi avec les banques et Bruxelles à reporter d'un an le début du remboursement des Prêts garantis par l'État (PGE) accordés aux entreprises pénalisées par la pandémie.

Autre chantier à l'étude: renforcer le soutien à l'export et à la compétitivité de la filière française, a indiqué le ministère.

Mais Paris souhaiterait aussi que Bruxelles mette la main au portefeuille dans ce dossier. Les quatre ministres vont écrire à la Commission européenne pour "exiger un travail européen sur des mesures de compensations", indique-t-on à Bercy, où on juge "inacceptable" que Bruxelles ne prévoie rien pour les secteurs touchés par ricochets dans ce bras de fer commercial.

Ces propositions surviennent le jour où devaient entrer en vigueur des droits de douane supplémentaires sur des produits français, en représailles à la taxe sur le numérique mise en place par la France. Washington n'a pas encore confirmé leur entrée en vigueur, mais a menacé l'Inde, l'Italie et la Turquie de représailles à la mise en place de leurs propres taxes sur le numérique.

mhc/soe/LyS

AIRBUS GROUP

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JAN 7

Des salariés de Michelin débrayent à Clermont-Ferrand #

1/7/2021, 1:23 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Des salariés de l'usine Michelin de La Combaude à Clermont-Ferrand ont débrayé jeudi matin pour protester contre la suppression de 2.300 postes en France, a constaté une journaliste de l'AFP.

Une trentaine de "Bibs" vêtus de leurs habits de travail aux couleurs du manufacturier sont sortis devant le site en fin de matinée, sous la neige, accompagnés de représentants de la CGT.

"Une quarantaine de salariés ont débrayé ce matin dans l'atelier des moules, mais certains ne sont pas sortis", a indiqué à l'AFP Éric Gouttebaron, élu CGT.

Aucun débrayage n'a été observé dans les autres sites de Michelin en France, selon une porte-parole de la direction.

Une trentaine de personnes ayant débrayé vers 11H00 ont été reçues par un responsable du personnel, a-t-elle précisé.

Michelin a annoncé mercredi vouloir supprimer 2.300 postes, sans départs contraints en France, dont 1.200 dans les activités industrielles.

Selon le quotidien régional La Montagne, la moitié des coupes prévues concernerait les sites de Clermont-Ferrand, où se situe le siège de Michelin et la majorité de ses activités tertiaires.

"On est très mécontents par rapport à ces annonces, qui interviennent en pleine crise sanitaire et on redoute le pire. Comment gagner en compétitivité quand on nous enlève des moyens?", estime Thibaud Bernard, 31 ans, salarié à La Combaude.

"Beaucoup de collègues vont partir à la retraite et ceux qui restent vont devoir compenser", estime M. Gouttebaron, selon lequel "la situation est très anxiogène".

Pour atteindre l'objectif de 5% de gain de compétitivité par an, "il est évident que nous allons mettre les moyens, notamment grâce à l'automatisation des machines. Nous avons d'ailleurs prévu des investissements dans de nouvelles machines à La Combaude", précise de son côté la direction.

cca/fga/LyS

COMPAGNIE GENERALE DES ETABLISSEMENTS MICHELIN SCA

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JAN 7

Aéronautique: 30.000 emplois supprimés en France, autant sauvés en 2020 (Gifas) #

1/7/2021, 12:20 PM
Paris, FRA

Environ 30.000 emplois ont été supprimés dans la filière aéronautique française à la suite de la crise sanitaire, mais autant ont été sauvés grâce aux mesures de soutien, a affirmé jeudi Eric Trappier, président de l'organisation professionnelle du secteur.

"On avait à peu près 60.000 emplois menacés sur 2020-2021 et nous pensons que nous avons déjà pu en sauver la moitié, c'est-à-dire 30.000 personnes", a estimé le président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas).

Les entreprises représentées au sein du Gifas comptent 202.000 salariés.

La filière, frappée par l'effondrement du trafic aérien et les baisses de cadences de production, a pu limiter les plans sociaux massifs grâce aux mesures d'urgence mises en place par l'Etat et la filière, a expliqué M. Trappier, également PDG de Dassault Aviation, lors de ses voeux à la presse.

"Cela dépendra évidemment de la durée de la crise et du moment où la reprise va se faire, mais grâce au chômage partiel de longue durée on doit pouvoir préserver les chiffres dont je parle pourvu que cette reprise arrive quelque part en 2021", a-t-il espéré.

Si plusieurs entreprises ont déjà annoncé des suppressions d'emplois (5.000 pour Airbus, 679 chez Daher, 475 chez Latécoère ou encore 567 chez AAA), la filière a pu éviter les plans sociaux massifs et fait preuve d'une "forte résilience": "il n'y a pas eu d'effondrement, même si elle a été fortement secouée", selon lui.

Chez les nombreux sous-traitants de la filière, "il y a eu très peu de défaillances d'entreprise ou de procédures collectives", a abondé Christophe Cador, président du comité Aero-PME au sein du Gifas. "Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de procédures à venir", a-t-il nuancé.

Selon lui, "les mesures d'Etat ont été fondamentales". A côté des prêts garantis par l'Etat (PGE), les PGE-aéro permettant de financer les stocks, l'Etat et les grands donneurs d'ordre ont mis en place un fonds, Ace Aéro Partenaires, doté initialement de 630 millions d'euros et à terme d'un milliard pour financer en fonds propres les PME et ETI stratégiques.

Parmi les autres mesures: 1,5 milliard sur trois ans consacrés à l'innovation et la recherche sur l'avion décarboné et un fonds de modernisation des entreprises doté de 300 millions d'euros sur trois ans.

Fin 2020, 136 projets avaient été retenus pour ce dernier pour un montant de 118 millions d'euros, selon M. Trappier.

mra/kd/spi

DASSAULT AVIATION

SOCIETE INDUSTRIELLE D'AVIATION LATECOERE

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JAN 7

Un consortium implanté en Guinée prend le contrôle d'Alteo, leader de l'alumine #

1/7/2021, 11:33 AM
Marseille, FRA

Le tribunal de commerce de Marseille a confié jeudi au groupe de logistique implanté en Guinée United Mining Supply (UMS), seul en lice, l'avenir de l'usine Alteo, leader mondial de l'alumine de spécialité basée dans les Bouches-du-Rhône.

Seul candidat encore intéressé par l'entreprise lors de la dernière audience le 8 décembre, UMS avait déposé un plan de continuation de l'usine de Gardanne, placée en redressement judiciaire il y a plus d'un an à la suite d'une baisse des commandes et d'une crise du marché mondial de l'aluminium.

"Le soutien financier de la société UMSI (son nom juridique, NDLR) en sa qualité de nouvel actionnaire de la SAS Alteo Holding devrait permettre à la SAS Alteo Gardanne de dégager une capacité d'autofinancement suffisante pour lui permettre de faire face aux engagement prévus par le plan" de poursuite, écrit le tribunal dans sa décision consultée par l'AFP.

Dans son offre, UMS, propriété de l'homme d'affaires franco-libano-guinéen Fadi Wazni, prévoit de reprendre une partie de la dette d'Alteo, et, au terme d'une transition de 12 à 18 mois, l'arrêt de l'importation de bauxite, matière première utilisée pour la fabrication de l'alumine entrant dans la composition des écrans de smartphones et employée dans l'industrie automobile aussi.

Il n'importerait plus que de la poudre brute d'alumine qu'il raffinerait sur place, s'épargnant ainsi de devoir stocker les résidus de bauxite, pointés du doigt par des habitants et défenseurs de l'environnement.

Cette évolution aboutirait à la suppression de 98 emplois sur 500 --en essayant de se rapprocher le plus possible de zéro-- principalement centrés sur la transformation de la bauxite.

L'usine génère également plus de 400 emplois indirects, ce qui en fait un des plus gros employeurs de la zone d'Aix-en-Provence.

La bauxite, une roche importée notamment de Guinée, est au coeur de la discorde entre certains habitants de la commune voisine de Bouc-Bel-Air et l'usine. Après raffinage, les résidus du minerai rouge, quelque 300.000 tonnes par an, sont entreposés à ciel ouvert sur le site de Mange-Garri, au grand dam des riverains qui déplorent notamment l'envol des poussières et redoutent la pollution des nappes phréatiques.

Durant des années, l'usine a aussi rejeté ses boues rouges dans la Méditerranée avant de traiter ses rejets liquides.

Avec ce plan de continuation déposé par UMS, Rio Tinto a annoncé qu'il conserverait "la garantie environnementale" en s'engageant à dépolluer le site même s'il n'en était plus propriétaire, comme il l'avait conclu lors du rachat par HIG huit ans auparavant. Cette dépollution coûterait 20 à 30 millions d'euros dans l'immédiat, selon Alain Moscatello, administrateur d'UMS.

ll-est/mdm/spi

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JAN 7

Veolia relance son projet de rachat "inéluctable" de Suez #

1/7/2021, 11:21 AM

Après une pause pendant les Fêtes, Veolia a relancé son offensive sur Suez et adressé jeudi le détail de son projet d'offre, estimant avoir franchi ainsi une nouvelle étape dans le rapprochement "inéluctable" des deux rivaux.

Cette proposition formelle transmise au conseil d'administration "décrit l'ensemble des éléments du projet industriel, du projet social et des conditions financières que Veolia proposera lors du dépôt effectif de l'offre", indique Veolia dans un communiqué. Suez n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette annonce de Veolia relance un feuilleton débuté fin août et qui a vu les directions de deux géants français de l'eau et des déchets s'affronter publiquement pendant plusieurs mois, en pleine crise sanitaire et économique.

Veolia a finalement acquis début octobre 29,9% de Suez auprès du groupe Engie et entend lancer une OPA sur les 70,1% du capital qui ne sont pas en sa possession après avoir obtenu le feu vert des actionnaires de sa cible lors d'une assemblée générale.

Mais ce projet est jugé hostile par Suez et le dossier s'est largement déplacé sur le terrain judiciaire ces derniers mois avec de multiples procédures en cours.

Le PDG de Veolia Antoine Frérot a cependant jugé lors d'une conférence de presse que le rapprochement était "inéluctable" et deviendrait "irréversible" après l'approbation des actionnaires. Il espère le boucler d'ici 9 à 15 mois.

"Nous franchissons aujourd'hui une nouvelle étape, qui nous rapproche encore de la réalisation de notre projet", a jugé M. Frérot.

Face à l'hostilité de la direction de Suez, il entend séduire directement les actionnaires de l'entreprise qui pourraient être alléchés par son projet d'offre à 18 euros par action.

"L'unique obstacle à la réalisation de l'offre de Veolia c'est l'attitude de ce conseil d'administration de Suez, qui joue contre les intérêts de ses propres actionnaires", a affirmé M. Frérot.

Son groupe dit souhaiter "que cette nouvelle démarche permette à l'ensemble des actionnaires de Suez de prendre connaissance des modalités de la proposition d'offre de Veolia sur laquelle ils auront à se prononcer".

La lettre de 6 pages adressée à Suez jeudi, publiée par Veolia, reprend les promesses du groupe sur les plans industriel et social. Elle défend également un prix "extrêmement attractif".

La lettre est accompagnée d'un prospectus détaillant l'offre envisagée mais qui n'a toutefois pas été déposée à ce stade auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF).

Antoine Frérot cite aussi des "points ouverts pour une discussion", sur plusieurs sujets, dont la question épineuse du devenir de l'activité Suez Eau France, que Veolia entend céder au fonds Meridiam.

Le dirigeant imagine que cet ensemble pourrait avoir une "composante internationale" avec par exemple une présence dans "deux ou trois pays".

Mais Suez a placé son activité Eau France dans une fondation de droit néerlandais pour en interdire la cession, une manoeuvre qui constitue l'un des contentieux juridiques en cours.

Alors que la direction Suez travaille aussi à un autre projet pour échapper à son concurrent, Antoine Frérot a demandé que cette éventuelle offre alternative soit "ou détaillée ou infirmée".

Le fonds Ardian s'était notamment dit prêt l'an dernier à jouer les chevaliers blancs aux côtés de Suez.

"Il est temps que les masques tombent et que les intentions se dévoilent. Nos cartes sont sur la table, qu'il en soit désormais de même pour tous", s'est agacé M. Frérot.

De son côté, l'intersyndicale de Suez s'est de nouveau opposée jeudi au projet de Veolia de créer un "champion mondial".

"C'est seulement un slogan creux, démagogique (...) qui n'a qu'un objectif: masquer la destruction de son principal concurrent au prix d'une casse sociale inévitable", estiment les syndicats dans un communiqué.

jmi/pn/spi

VEOLIA ENVIRONNEMENT

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