Retour au Tchad du chef rebelle Timan Erdimi après des années d'exil #
A deux jours de l'ouverture d'un dialogue national plusieurs fois reporté, Timan Erdimi, un important chef rebelle tchadien en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, est rentré jeudi à N'Djamena.
Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur la capitale en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, a atterri en début de matinée à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Je suis très content de regagner le pays après tant d'années d'exil", a déclaré à l'AFP Timan Erdimi, 67 ans, arborant une fine barbe blanche et vêtu d'un habit traditionnel et d'un bonnet blanc.
M. Erdimi doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif (DNI), qui doit déboucher sur des élections "libres et démocratiques" et le transfert des pouvoirs aux civils.
Le chef de l'UFR, qui vivait en exil depuis une dizaine d'années au Qatar, est membre de l'ethnie zaghawa comme son oncle Idriss Déby, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans avant d'être tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021.
Le chef de l'UFR avait également participé à l'offensive de 2008 qui est arrivée aux portes du palais présidentiel, avant finalement d'être repoussé, notamment grâce à l'appui de la France.
En 2019, après son offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d'emprisonnement à perpétuité.
En novembre 2021, la junte au pouvoir avait décrété une amnistie générale pour les rebelles et opposants, affirmant vouloir "faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays".
Le rebelle est un cousin de Mahamat Idriss Déby, le nouvel homme fort du Tchad, qui a pris le pouvoir à la suite de son père Idriss Déby, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT). Mahamat Idriss Déby s'est arrogé pratiquement tous les pouvoirs, après avoir dissous le gouvernement et suspendu la Constitution. Il a promis le retour d'un pouvoir civil à l'issue d'une période de transition de 18 mois.
Après plusieurs années de lutte armée, le 8 août, l'UFR de Timan Erdimi, au côté d'une quarantaine d'autres groupes rebelles, a signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un cessez-le-feu. "Nous avons signé cet accord pour rebâtir le Tchad", a affirmé à l'AFP Timan Erdimi.
Les groupes signataires sont invités à participer au DNI, forum de réconciliation nationale qui s'ouvre le 20 août à N'Djamena après plusieurs reports. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum.
Mais deux des principaux groupes rebelles, ainsi qu'une plateforme de partis politiques et de la société civile, ont refusé de participer au DNI, le considérant comme "biaisé".
L'UFR, avec plusieurs centaines d'hommes, est basée dans le sud de la Libye et dans le nord du Tchad.
L'histoire du Tchad indépendant, colonie française jusqu'en 1960, est ponctuée de coups d'État ou tentatives, et d'offensives de rébellions venues de Libye ou du Soudan voisins.
Le Tchad, membre du G5 Sahel, est considéré comme un partenaire clé dans la lutte antijihadiste menée en Afrique centrale et de l'Ouest par les Occidentaux, à commencer par la France.
dwi-dyg/jhd
Retour au Tchad du chef rebelle Timan Erdimi après des années d'exil #
A deux jours de l'ouverture d'un dialogue national plusieurs fois reporté, Timan Erdimi, un important chef rebelle tchadien en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, est rentré jeudi à N'Djamena.
Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur la capitale en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, a atterri en début de matinée à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Je suis très content de regagner le pays après tant d'années d'exil", a déclaré à l'AFP Timan Erdimi, 67 ans, arborant une fine barbe blanche et vêtu d'un habit traditionnel et d'un bonnet blanc.
M. Erdimi doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif (DNI), qui doit déboucher sur des élections "libres et démocratiques" et le transfert des pouvoirs aux civils.
Le chef de l'UFR, qui vivait en exil depuis une dizaine d'années au Qatar, est membre de l'ethnie zaghawa comme son oncle Idriss Déby, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans avant d'être tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021.
Le chef de l'UFR avait également participé à l'offensive de 2008 qui est arrivée aux portes du palais présidentiel, avant finalement d'être repoussé, notamment grâce à l'appui de la France.
En 2019, après son offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d'emprisonnement à perpétuité.
En novembre 2021, la junte au pouvoir avait décrété une amnistie générale pour les rebelles et opposants, affirmant vouloir "faire table rase des vestiges hérités des périodes sombres de notre pays".
Le rebelle est un cousin de Mahamat Idriss Déby, le nouvel homme fort du Tchad, qui a pris le pouvoir à la suite de son père Idriss Déby, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT). Mahamat Idriss Déby s'est arrogé pratiquement tous les pouvoirs, après avoir dissous le gouvernement et suspendu la Constitution. Il a promis le retour d'un pouvoir civil à l'issue d'une période de transition de 18 mois.
Après plusieurs années de lutte armée, le 8 août, l'UFR de Timan Erdimi, au côté d'une quarantaine d'autres groupes rebelles, a signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un cessez-le-feu. "Nous avons signé cet accord pour rebâtir le Tchad", a affirmé à l'AFP Timan Erdimi.
Les groupes signataires sont invités à participer au DNI, forum de réconciliation nationale qui s'ouvre le 20 août à N'Djamena après plusieurs reports. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum.
Mais deux des principaux groupes rebelles, ainsi qu'une plateforme de partis politiques et de la société civile, ont refusé de participer au DNI, le considérant comme "biaisé".
L'UFR, avec plusieurs centaines d'hommes, est basée dans le sud de la Libye et dans le nord du Tchad.
L'histoire du Tchad indépendant, colonie française jusqu'en 1960, est ponctuée de coups d'État ou tentatives, et d'offensives de rébellions venues de Libye ou du Soudan voisins.
Le Tchad, membre du G5 Sahel, est considéré comme un partenaire clé dans la lutte antijihadiste menée en Afrique centrale et de l'Ouest par les Occidentaux, à commencer par la France.
dwi-dyg/jhd
Dialogue national: un important chef rebelle de retour au Tchad après des années d'exil #
Un important chef rebelle tchadien, en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, est rentré jeudi à N'Djamena, à deux jours d'un dialogue national entre l'opposition civile et armée et la junte au pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP.
Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur la capitale en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, a atterri à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches à 08H10 (07H10 GMT).
M. Erdimi doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif, qui doit déboucher sur des élections "libres et démocratiques" et le transfert des pouvoirs aux civils.
Le chef de l'UFR, qui vivait en exil depuis une dizaine d'années au Qatar, est membre de l'ethnie zaghawa comme son oncle Idriss Déby, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans avant d'être tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021.
En 2019, après son offensive ratée, la justice tchadienne avait condamné Timan Erdimi par contumace à une peine d'emprisonnement à perpétuité.
M. Erdimi, en habit traditionnel blanc, a enlacé plusieurs proches qui l'attendait à l'aéroport, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le rebelle, 67 ans, est un cousin de Mahamat Idriss Déby, le nouvel homme fort du Tchad, qui a pris le pouvoir à la suite de son père Idriss Déby, à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT).
Le 8 août, l'UFR de Timan Erdimi, au côté d'une quarantaine d'autres groupes rebelles, a signé un accord au Qatar avec la junte au pouvoir, prévoyant notamment un "cessez le feu". Les groupes signataires sont invités à participer à un dialogue national inclusif, qui doit s'ouvrir le 20 août, pour une durée de trois semaines, à N'Djamena. Ce dialogue doit aboutir à des élections "libres et démocratiques" et le transfert du pouvoir aux civils.
dwi-dyg/jhd
Dialogue national: un important chef rebelle de retour au Tchad après des années d'exil #
Un important chef rebelle tchadien, en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, est rentré jeudi à N'Djamena, à deux jours d'un dialogue national entre l'opposition civile et armée et la junte au pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP.
Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur N'Djamena en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, a atterri à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches à 08H10 (07H10 GMT)
M. Erdimi doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif, qui doit déboucher sur des élections "libres et démocratiques" et le transfert des pouvoirs aux civils.
dwi-dyg/jhd
Dialogue national: un important chef rebelle de retour au Tchad après des années d'exil #
Un important chef rebelle tchadien, en exil depuis des années après avoir tenté de renverser l'ancien président Idriss Déby Itno, est rentré mercredi à N'Djamena, à deux jours d'un dialogue national entre l'opposition civile et armée et la junte au pouvoir, a constaté un journaliste de l'AFP.
Timan Erdimi, le chef de l'Union des forces de la résistance (UFR), dont les colonnes qui fondaient sur N'Djamena en 2019 ont été stoppées grâce aux bombardements d'avions de l'armée française, a atterri à l'aéroport de N'Djamena où l'attendait une cinquantaine de proches à 08H10 (07H10 GMT)
M. Erdimi doit participer, à partir de samedi, à un grand dialogue national inclusif, qui doit déboucher sur des élections "libres et démocratiques" et le transfert des pouvoirs aux civils.
dwi-dyg/jhd
Tchad: le dialogue national sera "souverain" et les décisions "exécutoires" (décret) #
Le dialogue national inclusif qui s'ouvre samedi au Tchad, pour déboucher sur des élections que le pouvoir promet "libres et démocratiques", sera "souverain" et ses décisions "exécutoires", selon un décret signé mercredi par le chef de la junte, Mahamat Idriss Déby Itno.
Mahamat Idriss Déby, arrivé au pouvoir en avril 2021 à la tête d'un Conseil militaire de transition (CMT) au lendemain de la mort de son père, Idriss Déby, avait promis d'organiser un dialogue avec l'opposition civile et armée pour permettre, au terme de la transition, le transfert du pouvoir aux civils et des élections dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois.
"Le dialogue national inclusif est souverain" et ses résolutions sont "exécutoires", selon un décret signé mercredi. "Le président du Conseil militaire de transition, président de la République, chef de l'État, en est le garant", poursuit le décret.
Ce forum de réconciliation nationale s'ouvre le 20 août à N'Djamena après plusieurs reports. Quelque 1.400 délégués, membres de syndicats, de partis politiques et du CMT, se réuniront pendant trois semaines pour discuter de la réforme des institutions et d'une nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumise à référendum.
Une quarantaine de groupes rebelles, certains ayant mené ces dernières années des offensives qui sont arrivées aux portes du palais présidentiel, seront également présents au dialogue, après avoir signé le 8 août, après cinq mois de négociations parfois houleuses, un accord de paix avec la junte à Doha.
Mais deux des principaux groupes rebelles, dont le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), à l'origine de l'offensive qui a coûté la vie en avril 2021 à Idriss Déby - lui-même était arrivé au pouvoir par les armes en 1990 avant de diriger le pays d'une main de fer pendant 30 ans -, ont refusé de signer l'accord de Doha.
Wakit Tamma, une coalition de partis d'opposition et de membres de la société civile, a également refusé de participer au dialogue, accusant la junte de perpétuer des "violations des droits humains".
"Il aurait fallu consacrer le caractère souverain du dialogue dans la charte de transition, car un décret est annulable à tout moment par une volonté unilatérale", a dénoncé Succès Masra, président du parti Les Transformateurs, membre de Wakit Tamma.
Mahamat Idriss Déby a dû donner des gages à la communauté internationale à qui il a promis de rendre, sous 18 mois, le pouvoir aux civils, et de ne pas se présenter aux futures élections.
Mais le chef de la junte a porté en juin 2021 un premier coup de canif à ses promesses, en envisageant une prolongation de 18 mois de la transition et en remettant son "destin" à "Dieu" sur une éventuelle candidature à la présidentielle.
yas-dyg/mba
Tchad: la junte interdit une manifestation de l'opposition #
La junte au pouvoir au Tchad a interdit une manifestation prévue vendredi à l'appel de plusieurs partis d'opposition car ses organisateurs n'ont pas "respecté le délai légal de dépôt", selon un communiqué publié mercredi du ministre de la Sécurité publique.
Wakit Tamma, un collectif de partis d'opposition et d'associations de la société civile, avait appelé à manifester le 19 août contre le Conseil militaire de transition (CMT), dirigé par Mahamat Idriss Déby Itno, fils du défunt président Idriss Déby, au pouvoir sans partage pendant plus de 30 ans, tué en se rendant au front contre des rebelles en avril 2021.
Wakit Tamma voulait manifester à la veille de l'ouverture à N'Djamena du Dialogue national inclusif entre l'opposition civile et l'armée et la junte au pouvoir. Un dialogue qui doit déboucher sur des "élections libres et démocratiques" et la remise de pouvoir aux civils.
"Avec le soutien laxiste et un brin complaisant de la communauté internationale et particulièrement de la France, le CMT a tout orchestré pour préparer un dialogue biaisé en écartant les principaux mouvements politico-militaires et les forces vives les plus représentatives", a accusé le collectif dans un communiqué.
"La marche ou la manifestation dite pacifique (...) prévue pour le vendredi 19 août 2022 est strictement interdite" car "la demande n'a pas respecté le délai légal de dépôt qui est de cinq jours francs au minimum", selon un communiqué signé par le général Idriss Dokony Adiker, ministre de la Sécurité publique.
"Nous avons respecté toutes les procédures demandées, en nous refusant ils nous poussent à la résistance populaire", a déclaré à l'AFP Max Loalngar, le coordinateur du collectif Wakit Tama.
Les manifestations de l'opposition sont régulièrement interdites par les autorités.
En avril 2021, quelques jours après l'arrivée au pouvoir de Mahamat Idriss Déby, six personnes avaient été tuées à N'Djamena, la capitale, et dans le sud du Tchad, selon les autorités, neuf selon une ONG locale, au cours de manifestations interdites par les autorités, organisées par l'opposition et la société civile.
yas-dwi-dyg/cl
Tchad: deux soldats tués par des jihadistes près du lac Tchad #
Deux soldats tchadiens ont été tués par des jihadistes dans la région du lac Tchad, devenue ces dernières années un repaire important des groupes Boko Haram et Etat islamique, a annoncé lundi le président Mahamat Idriss Déby Itno.
"Nos vaillantes forces armées viennent de repousser une agression de la nébuleuse secte Boko Haram dans les environs de Bol", à environ 300 km au nord de la capitale N'Djamena, a précisé le chef de la junte au pouvoir sur Twitter, affirmant que "deux soldats sont tombés en accomplissant leur devoir".
Le président Déby a aussi fait état de "la mort d'une dizaine de terroristes".
Les autorités appellent indistinctement "Boko Haram" le groupe jihadiste nigérian du même nom et sa branche dissidente Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), qui ont installé des camps sur la multitude d'îlots couvrant le bassin du lac Tchad, vaste étendue d'eau et de marécages qui étend ses rives dans quatre pays: Tchad, Niger, Cameroun et Nigeria.
Les jihadistes conduisent régulièrement des attaques contre les militaires et les civils dans toute la zone.
En juin, la Force multinationale mixte (FMM) avait affirmé avoir tué plus de 800 jihadistes en deux mois sur des îles du Lac Tchad dans des opérations de la Force conjointe.
L'insurrection de Boko Haram est apparue en 2009 au Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36.000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU.
En février, cinq soldats tchadiens ont été tués par des jihadistes dans la localité de Kaiga Kindjiria, à environ 150 km au nord de la capitale N'Djamena.
En août 2021, au moins 26 militaires tchadiens avaient été tués dans la région du lac Tchad, près de la frontière avec le Cameroun, par des jihadistes qui ont aussi multiplié, ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l'extrême nord du Cameroun.
dwi-yas-lad/dyg/cpy