Irak: des milliers de partisans de Sadr à la prière du vendredi dans la Zone Verte #
Des milliers de partisans du leader chiite Moqtada Sadr ont participé à la prière du vendredi dans un secteur de la Zone Verte de Bagdad qu'ils occupent pour faire pression sur leurs adversaires politiques, en plein bras de fer sur l'avenir de l'Irak.
"Oui! Oui à Moqtada!", ont-ils notamment scandé, alors que la grande prière débutait sous un soleil de plomb. L'incontournable clerc et chef politique Moqtada Sadr, lui, n'était pas présent.
Par milliers, ses partisans campent aux abords du Parlement, dans la Zone Verte, depuis trois semaines, signe de l'escalade des tensions dans un Irak englué dans la crise politique depuis les législatives d'octobre 2021.
Depuis lors, le pays attend la désignation d'un nouveau chef du gouvernement et d'un nouveau président.
Fin juillet, la tension est encore montée d'un cran.
D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. Il vitupère à l'envi ses adversaires des factions chiites du Cadre de coordination, les qualifiant de "corrompus".
Ces derniers, dont une majorité sont favorables à l'Iran, veulent poser leurs conditions à un hypothétique scrutin et exigent au préalable un gouvernement de transition. Ils ont lancé leur propre sit-in en dehors de la Zone Verte, pour, là aussi, montrer leurs muscles.
A ce jour la situation n'a pas dégénéré, mais les tentatives de médiation entre les deux bords n'ont pas abouti.
Pour tenter de remédier à la crise, le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a organisé une première session du "Dialogue national" mercredi en présence des barons de la politique irakienne, mais sans aucun représentant de Moqtada Sadr, qui rejette mordicus toute initiative en ce sens.
"Votre dialogue politique ne se fait qu'au nom de vos propres intérêts politiques et partisans et non dans l'intérêt du peuple", s'est emporté Mohaned al-Moussaoui, un proche de Sadr, dans son sermon lors de la prière organisée dans la Zone Verte vendredi.
"Nous resterons ici jusqu'à ce que Sadr nous ordonne de nous retirer", a assuré à l'AFP Ali Hachem, 29 ans, un partisan du clerc chiite qui participe au sit-in près du Parlement.
Moqtada Sadr avait appelé à une "manifestation d'un million" de personnes samedi, mais l'a ensuite reportée sine die.
bur-lk/gde/sbh
Clim' et repas chauds: à Bagdad, les sit-in s'installent dans la durée #
Deux salles, une même ambiance: à Bagdad, le sit-in des partisans du leader chiite Moqtada Sadr et celui de ses adversaires ont beau s'opposer dans leurs revendications, leur quotidien n'en est pas moins semblable -- avec leurs marmites de riz et leurs climatiseurs.
Fin juillet, une marée de tentes est apparue sur les pelouses du Parlement irakien, dans la Zone verte. Cet essaim de toile a été monté par les partisans de Moqtada Sadr, chef religieux et politique auquel des centaines de milliers d'Irakiens obéissent au doigt et à l'oeil.
L'objectif de ce sit-in: montrer à leurs adversaires chiites du Cadre de coordination la capacité de Moqtada Sadr à mobiliser, en plein bras de fer sur l'avenir politique de l'Irak.
Le Cadre de coordination a alors réagi en organisant son propre sit-in sur une avenue menant à la Zone verte, quartier ultra-sécurisé abritant institutions gouvernementales et ambassades.
L'organisation des deux campements est ancrée dans la tradition des "mawakeb". Ces stands, financés généralement par des particuliers, servent à boire et à manger aux pèlerins de l'Achoura et de l'Arbaïne, deux temps forts du calendrier chiite, tout au long du périple qui les conduit chaque année à la ville sainte de Kerbala (centre).
Chez les sadristes, Fadel Rahmane, conducteur de tuk-tuk de 33 ans, confie à l'AFP: "on a attrapé nos oreillers et on est venu".
Avec une vingtaine de personnes, il a contribué au financement d'un "mawkeb", à travers une cotisation d'environ 170 dollars.
"On sert des repas aux contestataires. il y a du thé et de l'eau froide, c'est le plus important par cette chaleur", ajoute-t-il, alors que les températures dépassent les 40 degrés.
Sa revendication: "éloigner les corrompus", soit le leitmotiv déclamé par Moqtada Sadr qui exige la dissolution du Parlement et des législatives anticipées.
Plus de dix mois après le scrutin d'octobre 2021, l'Irak n'a toujours pas de nouveau Premier ministre ni de nouveau gouvernement. Les tractations piétinent sur fond de marchandages en coulisses et de querelles virulentes entres barons de la politique.
Sur l'avenue menant au Parlement, les tentes colorées des sadristes s'alignent, protégeant du soleil des manifestants allongés sur des matelas. Les plus chanceux ont un climatiseur mobile... branché sur le réseau électrique du Parlement.
Depuis des tables pliantes, des volontaires distribuent des sandwichs. La plateforme d'un pick-up a été transformée en cantine ambulante d'où sortent du riz, des haricots et des viandes en sauce mijotées dans d'immenses marmites.
Au total, le campement des sadristes est approvisionné par "70 mawakeb", financés par des partisans du courant du leader chiite, indique à l'AFP un organisateur sous couvert d'anonymat.
Chaque jour, chaque "mawkeb" prépare et sert environ 100 kg de riz ainsi que de la viande, des boissons et des fruits pour un budget quotidien d'environ 4.000 dollars, estime-t-il.
Mohamed Hussein transpire sous le soleil en servant le déjeuner. "Tous les soirs, on se réunit avec mes amis pour décider du menu du lendemain", explique le trentenaire.
Ses revenus hebdomadaires ne dépassent pas les 40.000 dinars (environ 27 dollars), mais il a déboursé entre 15.000 et 20.000 dinars pour les courses.
Dans le camp adverse, les partisans du Cadre de coordination, influentes factions chiites majoritairement pro-Iran, moins nombreux que les sadristes, occupent depuis une semaine une avenue menant à la Zone verte.
Ils réclament un gouvernement capable d'améliorer le quotidien des Irakiens, de remédier aux délestages électriques et aux pénuries d'eau, entre autres maux.
Accrochée à une tente, une bannière appelle au "respect des institutions étatiques, en particulier les pouvoirs législatif et judiciaire".
Le Cadre de coordination a, lui aussi, recours au soutien des "mawakeb", selon un responsable.
"Des milliers de personnes sont affectées par le retard dans la formation du gouvernement. Elles sont disposées à apporter toute forme de soutien pour qu'un gouvernement voie le jour", avance-t-il, demandant à ce que son anonymat soit préservé.
"Nous cuisinons nous-mêmes et nous servons les gens", confirme à l'AFP un manifestant, Abou Ali al-Zayadi, 45 ans.
Le sit-in se poursuivra "jusqu'à la concrétisation de nos demandes légitimes, et surtout la formation d'un gouvernement", martèle-t-il. "Tout est en suspens en Irak à cause de ceux qui occupent le Parlement".
bur-lk/tgg/gde/hj
Clim' et repas chauds: à Bagdad, les sit-in s'installent dans la durée #
Deux salles, une même ambiance: à Bagdad, le sit-in des partisans du leader chiite Moqtada Sadr et celui de ses adversaires ont beau s'opposer dans leurs revendications, leur quotidien n'en est pas moins semblable -- avec leurs marmites de riz et leurs climatiseurs.
Fin juillet, une marée de tentes est apparue sur les pelouses du Parlement irakien, dans la Zone verte. Cet essaim de toile a été monté par les partisans de Moqtada Sadr, chef religieux et politique auquel des centaines de milliers d'Irakiens obéissent au doigt et à l'oeil.
L'objectif de ce sit-in: montrer à leurs adversaires chiites du Cadre de coordination la capacité de Moqtada Sadr à mobiliser, en plein bras de fer sur l'avenir politique de l'Irak.
Le Cadre de coordination a alors réagi en organisant son propre sit-in sur une avenue menant à la Zone verte, quartier ultra-sécurisé abritant institutions gouvernementales et ambassades.
L'organisation des deux campements est ancrée dans la tradition des "mawakeb". Ces stands, financés généralement par des particuliers, servent à boire et à manger aux pèlerins de l'Achoura et de l'Arbaïne, deux temps forts du calendrier chiite, tout au long du périple qui les conduit chaque année à la ville sainte de Kerbala (centre).
Chez les sadristes, Fadel Rahmane, conducteur de tuk-tuk de 33 ans, confie à l'AFP: "on a attrapé nos oreillers et on est venu".
Avec une vingtaine de personnes, il a contribué au financement d'un "mawkeb", à travers une cotisation d'environ 170 dollars.
"On sert des repas aux contestataires. il y a du thé et de l'eau froide, c'est le plus important par cette chaleur", ajoute-t-il, alors que les températures dépassent les 40 degrés.
Sa revendication: "éloigner les corrompus", soit le leitmotiv déclamé par Moqtada Sadr qui exige la dissolution du Parlement et des législatives anticipées.
Plus de dix mois après le scrutin d'octobre 2021, l'Irak n'a toujours pas de nouveau Premier ministre ni de nouveau gouvernement. Les tractations piétinent sur fond de marchandages en coulisses et de querelles virulentes entres barons de la politique.
Sur l'avenue menant au Parlement, les tentes colorées des sadristes s'alignent, protégeant du soleil des manifestants allongés sur des matelas. Les plus chanceux ont un climatiseur mobile... branché sur le réseau électrique du Parlement.
Depuis des tables pliantes, des volontaires distribuent des sandwichs. La plateforme d'un pick-up a été transformée en cantine ambulante d'où sortent du riz, des haricots et des viandes en sauce mijotées dans d'immenses marmites.
Au total, le campement des sadristes est approvisionné par "70 mawakeb", financés par des partisans du courant du leader chiite, indique à l'AFP un organisateur sous couvert d'anonymat.
Chaque jour, chaque "mawkeb" prépare et sert environ 100 kg de riz ainsi que de la viande, des boissons et des fruits pour un budget quotidien d'environ 4.000 dollars, estime-t-il.
Mohamed Hussein transpire sous le soleil en servant le déjeuner. "Tous les soirs, on se réunit avec mes amis pour décider du menu du lendemain", explique le trentenaire.
Ses revenus hebdomadaires ne dépassent pas les 40.000 dinars (environ 27 dollars), mais il a déboursé entre 15.000 et 20.000 dinars pour les courses.
Dans le camp adverse, les partisans du Cadre de coordination, influentes factions chiites majoritairement pro-Iran, moins nombreux que les sadristes, occupent depuis une semaine une avenue menant à la Zone verte.
Ils réclament un gouvernement capable d'améliorer le quotidien des Irakiens, de remédier aux délestages électriques et aux pénuries d'eau, entre autres maux.
Accrochée à une tente, une bannière appelle au "respect des institutions étatiques, en particulier les pouvoirs législatif et judiciaire".
Le Cadre de coordination a, lui aussi, recours au soutien des "mawakeb", selon un responsable.
"Des milliers de personnes sont affectées par le retard dans la formation du gouvernement. Elles sont disposées à apporter toute forme de soutien pour qu'un gouvernement voie le jour", avance-t-il, demandant à ce que son anonymat soit préservé.
"Nous cuisinons nous-mêmes et nous servons les gens", confirme à l'AFP un manifestant, Abou Ali al-Zayadi, 45 ans.
Le sit-in se poursuivra "jusqu'à la concrétisation de nos demandes légitimes, et surtout la formation d'un gouvernement", martèle-t-il. "Tout est en suspens en Irak à cause de ceux qui occupent le Parlement".
bur-lk/tgg/gde/hj
Clim' et repas chauds: à Bagdad, les sit-in s'installent dans la durée #
Deux salles, une même ambiance: à Bagdad, le sit-in des partisans du leader chiite Moqtada Sadr et celui de ses adversaires ont beau s'opposer dans leurs revendications, leur quotidien n'en est pas moins semblable -- avec leurs marmites de riz et leurs climatiseurs.
Fin juillet, une marée de tentes est apparue sur les pelouses du Parlement irakien, dans la Zone verte. Cet essaim de toile a été monté par les partisans de Moqtada Sadr, chef religieux et politique auquel des centaines de milliers d'Irakiens obéissent au doigt et à l'oeil.
L'objectif de ce sit-in: montrer à leurs adversaires chiites du Cadre de coordination la capacité de Moqtada Sadr à mobiliser, en plein bras de fer sur l'avenir politique de l'Irak.
Le Cadre de coordination a alors réagi en organisant son propre sit-in sur une avenue menant à la Zone verte, quartier ultra-sécurisé abritant institutions gouvernementales et ambassades.
L'organisation des deux campements est ancrée dans la tradition des "mawakeb". Ces stands, financés généralement par des particuliers, servent à boire et à manger aux pèlerins de l'Achoura et de l'Arbaïne, deux temps forts du calendrier chiite, tout au long du périple qui les conduit chaque année à la ville sainte de Kerbala (centre).
Chez les sadristes, Fadel Rahmane, conducteur de tuk-tuk de 33 ans, confie à l'AFP: "on a attrapé nos oreillers et on est venu".
Avec une vingtaine de personnes, il a contribué au financement d'un "mawkeb", à travers une cotisation d'environ 170 dollars.
"On sert des repas aux contestataires. il y a du thé et de l'eau froide, c'est le plus important par cette chaleur", ajoute-t-il, alors que les températures dépassent les 40 degrés.
Sa revendication: "éloigner les corrompus", soit le leitmotiv déclamé par Moqtada Sadr qui exige la dissolution du Parlement et des législatives anticipées.
Plus de dix mois après le scrutin d'octobre 2021, l'Irak n'a toujours pas de nouveau Premier ministre ni de nouveau gouvernement. Les tractations piétinent sur fond de marchandages en coulisses et de querelles virulentes entres barons de la politique.
Sur l'avenue menant au Parlement, les tentes colorées des sadristes s'alignent, protégeant du soleil des manifestants allongés sur des matelas. Les plus chanceux ont un climatiseur mobile... branché sur le réseau électrique du Parlement.
Depuis des tables pliantes, des volontaires distribuent des sandwichs. La plateforme d'un pick-up a été transformée en cantine ambulante d'où sortent du riz, des haricots et des viandes en sauce mijotées dans d'immenses marmites.
Au total, le campement des sadristes est approvisionné par "70 mawakeb", financés par des partisans du courant du leader chiite, indique à l'AFP un organisateur sous couvert d'anonymat.
Chaque jour, chaque "mawkeb" prépare et sert environ 100 kg de riz ainsi que de la viande, des boissons et des fruits pour un budget quotidien d'environ 4.000 dollars, estime-t-il.
Mohamed Hussein transpire sous le soleil en servant le déjeuner. "Tous les soirs, on se réunit avec mes amis pour décider du menu du lendemain", explique le trentenaire.
Ses revenus hebdomadaires ne dépassent pas les 40.000 dinars (environ 27 dollars), mais il a déboursé entre 15.000 et 20.000 dinars pour les courses.
Dans le camp adverse, les partisans du Cadre de coordination, influentes factions chiites majoritairement pro-Iran, moins nombreux que les sadristes, occupent depuis une semaine une avenue menant à la Zone verte.
Ils réclament un gouvernement capable d'améliorer le quotidien des Irakiens, de remédier aux délestages électriques et aux pénuries d'eau, entre autres maux.
Accrochée à une tente, une bannière appelle au "respect des institutions étatiques, en particulier les pouvoirs législatif et judiciaire".
Le Cadre de coordination a, lui aussi, recours au soutien des "mawakeb", selon un responsable.
"Des milliers de personnes sont affectées par le retard dans la formation du gouvernement. Elles sont disposées à apporter toute forme de soutien pour qu'un gouvernement voie le jour", avance-t-il, demandant à ce que son anonymat soit préservé.
"Nous cuisinons nous-mêmes et nous servons les gens", confirme à l'AFP un manifestant, Abou Ali al-Zayadi, 45 ans.
Le sit-in se poursuivra "jusqu'à la concrétisation de nos demandes légitimes, et surtout la formation d'un gouvernement", martèle-t-il. "Tout est en suspens en Irak à cause de ceux qui occupent le Parlement".
bur-lk/tgg/gde/hj
Crise en Irak: les dirigeants politiques appellent Moqtada Sadr à se joindre au dialogue #
Les principaux responsables politiques en Irak se sont engagés mercredi à oeuvrer à "une feuille de route" pour tenter de sortir le pays de l'impasse, lors d'une réunion boudée par l'incontournable leader chiite Moqtada Sadr.
Dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion convoquée à l'initiative du Premier ministre, ils ont d'ailleurs invité le Courant sadriste à "s'engager dans le dialogue national", qu'ils se sont accordés à "poursuivre", afin d'élaborer "une feuille de route constitutionnelle pour remédier à la crise actuelle", sans donner de plus amples détails.
Les participants ont également évoqué l'idée de législatives anticipées, jugeant qu'elles "ne constituaient pas un évènement exceptionnel dans l'histoire des expériences démocratiques, quand les crises politiques conduisent à des impasses", sans toutefois les appeler explicitement de leurs voeux.
Dix mois après les dernières législatives d'octobre 2021, l'Irak attend toujours la désignation d'un nouveau chef de gouvernement et d'un nouveau président.
Depuis fin juillet la tension est montée d'un cran entre les deux grands pôles du chiisme politique et les tentatives de médiation n'ont pas abouti.
D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. De l'autre, ses adversaires du Cadre de coordination composé d'influentes factions chiites majoritairement pro-Iran, exigent la formation d'un gouvernement avant de discuter d'élections anticipées.
M. Kazimi, qui expédie les affaires courantes, a réuni au siège du gouvernement à Bagdad les barons de la politique irakienne, selon un communiqué de ses services.
Le Cadre de coordination était représenté par Nouri al-Maliki et Haider al-Abadi, deux ex-Premiers ministres, mais aussi par Hadi al-Ameri et Faleh al-Fayyad, hauts responsables du Hachd al-Chaabi, alliance d'anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.
Le chef de l'Etat Barham Saleh et le président du Parlement Mohamed al-Halboussi, allié de M. Sadr et acteur politique incontournable de la communauté sunnite, ont également assisté à la réunion, selon leurs services.
De même, des responsables des principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), étaient présents, ainsi que l'émissaire de l'ONU dans le pays, Jeanine Hennis-Plasschaert.
Au début de la réunion, le Courant sadriste avait lui annoncé dans un communiqué laconique qu'il ne participait pas "au dialogue national".
Mardi, M. Kazimi avait appelé à ce dialogue pour initier "une réflexion commune afin de trouver des solutions à la crise politique".
Trublion de la vie politique irakienne, Moqtada Sadr, dont les partisans occupent depuis plus de deux semaines les abords du Parlement dans la Zone verte à Bagdad, avait appelé à une "manifestation d'un million" de personnes samedi, mais il a ensuite annoncé son report sine die.
Depuis le 12 août, les partisans du Cadre de coordination campent, eux, sur une avenue de Bagdad menant à la Zone verte, secteur ultrasécurisé abritant les institutions irakiennes et des ambassades étrangères.
sf-lk/tgg/gde/hj
Crise en Irak: réunion des forces politiques en l'absence du Courant sadriste #
Les principaux responsables politiques en Irak ont tenu une réunion mercredi à l'initiative du Premier ministre Moustafa al-Kazimi pour tenter de sortir le pays de l'impasse, une rencontre boudée par l'incontournable leader chiite Moqtada Sadr.
Dix mois après les dernières législatives d'octobre 2021, l'Irak attend toujours la désignation d'un nouveau chef de gouvernement et d'un nouveau président.
Depuis fin juillet la tension est montée d'un cran entre les deux grands pôles du chiisme politique et les tentatives de médiation n'ont pas abouti.
D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. De l'autre, ses adversaires du Cadre de coordination composé d'influentes factions chiites majoritairement pro-Iran, exigent la formation d'un gouvernement avant de discuter d'élections anticipées.
Selon un communiqué de ses services, M. Kazimi, qui expédie les affaires courantes, a réuni au siège du gouvernement à Bagdad les barons de la politique irakienne.
Le Cadre de coordination était représenté par Nouri al-Maliki et Haider al-Abadi, deux ex-Premiers ministres, mais aussi par Hadi al-Ameri et Faleh al-Fayyad, hauts responsables du Hachd al-Chaabi, alliance d'anciens paramilitaires intégrés aux forces régulières.
Le chef de l'Etat Barham Saleh et le président du Parlement Mohamed al-Halboussi, allié de M. Sadr et principal acteur politique de la communauté sunnite en Irak, étaient aussi présents à la réunion, selon leurs services. De même que des responsables des principaux partis kurdes, le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), représentant la région autonome du Kurdistan (nord).
Dans un communiqué laconique, le Courant sadriste a, lui, annoncé qu'il ne participait pas "au dialogue national".
Mardi, M. Kazimi avait souhaité cette réunion "pour initier un dialogue national sérieux et une réflexion commune afin de trouver des solutions à la crise politique".
Trublion de la vie politique irakienne, Moqtada Sadr, dont les partisans occupent depuis plus de deux semaines les abords du Parlement dans la Zone verte à Bagdad, avait appelé à une "manifestation d'un million" de personnes samedi mais il a ensuite annoncé son report sine die.
Depuis le 12 août, les partisans du Cadre de coordination campent, eux, sur une avenue de Bagdad menant à la Zone verte, secteur ultrasécurisé abritant les institutions irakiennes et des ambassades étrangères.
sf-lk/tgg/gde/tp
Irak: le Premier ministre Kazimi appelle à un "dialogue national" mercredi #
Le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, en charge des affaires courantes en Irak, a appelé mardi les forces politiques à se réunir dès mercredi pour engager un "dialogue national" au siège du gouvernement et sortir le pays de l'impasse politique.
Dix mois après les dernières législatives d'octobre 2021, l'Irak attend toujours la désignation d'un nouveau chef du gouvernement et la nomination d'un nouveau président.
Depuis fin juillet la tension est montée d'un cran: les deux grands pôles du chiisme politique enchaînent joutes verbales et surenchères, sans toutefois laisser la situation basculer dans la violence.
D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. De l'autre, les factions chiites proIran du Cadre de coordination veulent poser leurs conditions à cet hypothétique scrutin et exigent au préalable un gouvernement de transition.
"J'invite les dirigeants des forces politiques à une réunion mercredi au siège du gouvernement pour initier un dialogue national sérieux et une réflexion commune, afin de trouver des solutions à la crise politique actuelle", a plaidé M. Kazimi dans un communiqué.
Il n'était pas clair dans l'immédiat qui participerait à la réunion. Les grands partis irakiens n'ont pas encore commenté l'appel du Premier ministre.
Le chef du gouvernement a appelé "toutes les parties à stopper l'escalade", alors que deux sit-in sont actuellement installés à Bagdad.
Chaque camp cherche à faire pression sur l'autre, notamment en faisant planer la menace de nouvelles manifestations.
M. Sadr, dont les partisans occupent depuis plus de deux semaines les abords du Parlement, avait appelé à une "manifestation d'un million" de personnes samedi à Bagdad.
Il a fait marche arrière mardi, annonçant "le report sine die de la manifestation". "Si vous pariez sur une guerre civile, je mise sur la préservation de la paix sociale. Le sang des Irakiens est plus précieux que toute autre chose", a-t-il justifié sur Twitter.
Lundi soir, un comité organisant les manifestations de soutien au Cadre de coordination avait lui aussi annoncé de nouveaux rassemblements, sans en préciser la date.
Depuis le 12 août, les partisans de cette coalition, qui englobe les anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi et l'ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de M. Sadr, campent sur une avenue de Bagdad.
A ce jour, toutes les tentatives de médiation et les appels au dialogue entre les deux bords n'ont pas abouti.
M. Kazimi a par ailleurs accepté la démission présentée par le ministre des Finances Ali Allawi, selon l'agence de presse étatique INA. Le ministre du Pétrole Ihsan Ismaïl récupère son portefeuille.
La lettre de démission de M. Allawi souligne "que le gouvernement a les mains liées en raison du conflit entre les forces politiques, tout particulièrement ces jours-ci", a indiqué le porte-parole du gouvernement en conférence de presse.
L'impasse actuelle a débuté quand le Courant sadriste a refusé fin juillet une candidature au poste de Premier ministre présentée par le Cadre de coordination.
lk/tgg/hj
Irak: après un nouvel appel à manifester, Moqtada Sadr se rétracte #
L'influent leader chiite irakien Moqtada Sadr qui a appelé ses partisans à rallier Bagdad pour une manifestation massive, a fait marche arrière mardi en reportant sine die le rassemblement par crainte de violences.
L'annonce intervient alors que les discussions se poursuivent en coulisse pour sortir le pays de la crise: depuis fin juillet les deux grands pôles du chiisme politique enchaînent joutes verbales et surenchères, sans toutefois laisser la situation basculer dans la violence.
D'un côté, Moqtada Sadr veut dissoudre le Parlement et organiser des législatives anticipées. De l'autre, les factions chiites proIran du Cadre de coordination veulent poser leurs conditions à cet hypothétique scrutin et exigent au préalable un gouvernement de transition.
M. Sadr, dont les partisans occupent depuis plus de deux semaines les abords du Parlement, avait appelé à une "manifestation d'un million" de personnes samedi dans la capitale irakienne.
"Si vous pariez sur une guerre civile, je mise sur la préservation de la paix sociale. Le sang des Irakiens est plus précieux que toute autre chose", a lancé sur Twitter M. Sadr, annonçant "le report sine die de la manifestation de samedi".
Lundi soir, un comité organisant les manifestations de soutien au Cadre de coordination avait lui aussi annoncé de nouveaux rassemblements, sans en préciser la date.
Depuis le 12 août, les partisans de cette coalition, qui englobe les anciens paramilitaires du Hachd al-Chaabi et l'ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, ennemi historique de M. Sadr, campent sur une avenue de Bagdad.
A ce jour la situation n'a pas dégénéré, mais les tentatives de médiation entre les deux bords n'ont pas abouti.
Dirigeant d'une faction du Hachd, Hadi al-Ameri a multiplié les appels au calme et au dialogue. Ces derniers jours il a enchaîné les rencontres avec les principaux responsables politiques du pays, notamment avec des alliés de M. Sadr. Il s'est entretenu avec le chef du Parlement, Mohamed al-Halboussi, et les dirigeants des deux grands partis kurdes historiques.
L'impasse actuelle a débuté quand le Courant sadriste a refusé fin juillet une candidature au poste de Premier ministre présentée par le Cadre de coordination.
Depuis les dernières législatives d'octobre 2021, le pays attend toujours la désignation d'un nouveau chef du gouvernement et la nomination d'un nouveau président.
Mardi, le ministre des Finances Ali Allawi, membre du gouvernement en charge d'expédier les affaires courantes, a présenté sa démission en Conseil des ministres, selon l'agence de presse étatique INA.
lk/tgg/hj