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Tours: des travaux d'intérêt général requis pour avoir menacé Edouard Philippe #

2/4/2021, 9:12 PM
Tours, FRA

Le parquet de Tours a requis 70 heures de travaux d'intérêt général à l'encontre d'un sympathisant "gilet jaune", qui comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel pour avoir menacé Edouard Philippe, alors Premier ministre, sur les réseaux sociaux.

"Quelqu'un te chopera tôt ou tard, c'est certain", avait écrit le prévenu sur Facebook le 29 février 2020, sous une vidéo de l'ancien Premier ministre qui annonçait le recours à l'article 49.3 pour faire passer le projet de loi sur la réforme des retraites.

L'homme, âgé de 42 ans, était poursuivi pour "menace de commettre un crime ou un délit à l'encontre d'une personne dépositaire de l'autorité publique", après une plainte du cabinet du Premier ministre.

"Ça ne fait aucun doute, ce sont des menaces. Tous les mots ont un poids, on ne s'adresse pas au Premier ministre comme à ses amis du café du commerce. D'autre part, votre commentaire aurait pu être incitatif", a lancé au prévenu le substitut du procureur de la République de Tours, David Arnault.

Ce sympathisant des "gilets jaunes" père de deux enfants, sans emploi, qui bénéficie d'une reconnaissance d'adulte handicapé, a avoué être l'auteur de ce commentaire, évoquant "un ras-le-bol".

"C'était l'expression d'une colère, d'une expression politique, mais en rien une menace", s'est défendu le prévenu, qui avait fait l'objet d'une perquisition à son domicile d'Indre-et-Loire en novembre 2020.

"Je n'aurais d'ailleurs jamais tenu ces propos si j'avais rencontré Edouard Philippe", a-t-il ajouté pendant l'audience.

Son avocate, Me Laura Izemmour a ainsi plaidé la relaxe estimant que "l'infraction n'était pas caractérisée". Son client n'avait "aucunement eu l'intention de troubler la tranquillité du Premier ministre", a-t-elle expliqué.

Le jugement a été mis en délibéré au 8 janvier.

pvt/mam/hdu/cbn

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FEB 4

Forêts: l'intersyndicale de l'ONF craint de nouvelles suppressions de postes #

2/4/2021, 7:33 PM
Paris, FRA

L'intersyndicale de l'Office national des forêts s'est alarmée jeudi de possibles nouvelles suppressions de postes susceptibles de "porter atteinte à la santé des personnels de l'ONF".

"Pour le futur contrat État/ONF 2021-2025, le gouvernement envisagerait la suppression de 500 postes supplémentaires et ce, alors que le changement climatique et le dépérissement des forêts vont nécessiter de plus en plus de travail pour assurer le suivi sanitaire et le renouvellement des peuplements forestiers", a dénoncé l'intersyndicale dans un communiqué transmis jeudi soir à l'AFP.

"Ces décisions gouvernementales sont de nature à amplifier gravement la dégradation des conditions de travail et à porter atteinte à la santé des personnels de l'ONF", a-t-elle ajouté.

En 20 ans, "l'ONF a subi près de 5.000 suppressions de postes", a-t-il rappelé.

Contacté par l'AFP, le ministère de l'Agriculture a assuré qu'"aucun arbitrage n'a été rendu à ce stade".

"Ca fait des années qu'on dit qu'on a des signes inquiétants pour la santé des personnels, des burn-outs, des gens en arrêt maladie qui quittent la boutique au bout d'un an ou deux parce qu'ils ne se sentent pas bien", a déclaré à l'AFP Arnaud Metais, coordinateur Efa-CGC et membre de l'intersyndicale.

Cette dernière affirme envisager de porter plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui", afin de "placer les décideurs devant leurs responsabilités".

Les contours de cette action en justice semblent toutefois encore flous. Ils doivent être précisés dans les prochains jours, a indiqué M. Metais, qui a dénoncé une absence de vision d'avenir.

- "On détruit tous les outils" de protection -

"Il y a un problème de politique nationale des établissements techniques de gestion de la nature, avec un affichage politique ambitieux, super beau, tout écolo, et en pratique on détruit tous les outils qui permettraient de tenir les engagements qui sont pris au plus haut niveau de l'Etat", a-t-il ajouté.

Le volet agricole du plan de relance prévoit 200 millions d'euros pour la forêt, dont 150 millions d'euros pour reboiser des forêts parfois gravement touchées par la sécheresse et des attaques d'insectes sur les arbres, comme les scolytes. Ces coléoptères creusent des trous dans les arbres fragilisés par la sécheresse, un budget qui tranche par son ampleur avec les moyens engagés ces dernières années pour le reboisement.

Les parcs nationaux s'inquiètent aussi d'une diminution de leurs effectifs. En décembre, le porte-parole de la conférence des présidents de parcs nationaux, Laurent Grandsimon, demandait au président de la République de "mettre fin à l'érosion des moyens des parcs nationaux".

Jeudi, des agents du parc national des Cévennes ont fait grève pour dénoncer la suppression de "dix postes dans les Parcs nationaux en 2021", selon le syndicat Syndicat National de l'Environnement -FSU.

"Comment croire alors que nous allons créer d'ici 2022 10% d'espaces naturels en protection forte (une promesse d'Emmanuel Macron) sans y mettre des moyens ambitieux", s'interroge le syndicat dans un communiqué. Il demande aussi des moyens dédiés aux parcs nationaux.

ngu-laf/ak/bma

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FEB 4

Des milliers de manifestants pour l'emploi en France, malgré le virus #

2/4/2021, 5:39 PM
Paris, FRA

"Masqué.e mais pas muselé.e" : des milliers de manifestants, dont certains portant cette devise sur le masque, ont défilé jeudi en France, à l'appel de la CGT, de la FSU, de Solidaires et d'organisations de jeunesse, pour défendre l'emploi et les services publics, même en temps d'épidémie.

Etudiants, énergéticiens, enseignants, soignants, de nombreuses professions se sont retrouvées jeudi sur ce mot d'ordre, bravant un contexte sanitaire peu favorable aux mobilisations, de l'aveu même des syndicats. Des intermittents du spectacle étaient aussi présents pour réclamer une prolongation de "l'année blanche".

La manifestation parisienne, forte de 20.000 manifestants selon la CGT, 4.800 pour la préfecture de police, s'est ébranlée vers 14H30 de la place de la République en direction de celle de la Nation, derrière une banderole proclamant "emplois, salaires, temps de travail, retraites... relançons le social".

Elle est arrivée peu après 16H00 place de la Nation, après s'être déroulée dans le calme. Le service d'ordre syndical avait été étoffé, rassemblant 200 personnes, deux à trois fois plus que d'habitude pour une manifestation nationale selon la CGT.

- "Sommet de l'iceberg" -

"Il y a des salariés qui disent qu'ils ne viendront pas parce qu'il y a le contexte sanitaire. Ce n'est pas pour cela que la colère et les mobilisations ne sont pas à la hauteur", a déclaré à la presse le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, en tête du cortège.

"On est dans une dynamique qui peut paraître lente dans une période où tout est compliqué" mais la manifestation est "le sommet de l'iceberg en terme de colère sociale", a expliqué de son côté Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires.

Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l'Education nationale le 26, du secteur de l'énergie le 28.

Et dans leur communiqué commun, les organisateurs avaient annoncé dès lundi qu'ils se retrouveraient "la semaine prochaine pour donner des suites à ces mobilisations".

Au total, plus de 165 initiatives étaient prévues dans toute la France - rassemblements, manifestations, bureaux d'embauche. Dans les cortèges, beaucoup ont dénoncé des milliards d'aides publiques bénéficiant aux actionnaires et trop peu selon eux aux salariés et aux services publics.

"Toulouse, c'est une ville dans laquelle on expérimente grâce à l'aéronautique l'utilisation des milliards distribués par le gouvernement qui vont directement dans la poche des actionnaires pendant que l'emploi quitte le périmètre national. L'argent public doit bénéficier à l'emploi", a déclaré le secrétaire général de la CGT Haute-Garonne, Cédric Caubère. Plusieurs centaines de manifestants s'étaient rassemblés dans la Ville rose.

A Marseille, où 2.800 personnes selon la police ont manifesté jeudi, Grégory Fontaine, infirmier délégué à l'hôpital de la Timone, a expliqué que "les soignants sont épuisés. Ça fait un an que cette pandémie a commencé. Rien n'a été fait de vraiment sérieux pour renforcer les moyens de l'hôpital et même au contraire".

Rencontré à Bordeaux, où 850 personnes ont manifesté selon la police, Franck Dole, 54 ans, co-secrétaire CGT Education Gironde, a opposé "les milliards donnés au grand patronat, au Medef, aux grandes entreprises" aux "multitudes de licenciements".

A Nantes, 2.500 personnes ont manifesté selon la CGT, 1.700 selon la police, à Lyon 3.000 selon les organisateurs, 1.600 pour la police, à Saint-Etienne 1.200 personnes d'après la CGT, 460 selon la police, à Roanne 250 (200 selon la police).

A Rennes, 1.500 selon la CGT, 1.100 selon la police, ont défilé derrière une banderole "Pour l'emploi, les salariés et le progrès social".

Entre 400 et 500 personnes ont manifesté à Strasbourg selon la police et la CGT, plusieurs centaines à Lille.

- "Sanofric" -

La CGT et ses partenaires prônent une politique de "relocalisation industrielle", le partage du temps de travail, le "développement des services publics", l'interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiant d'aides publiques "surtout lorsqu'elles continuent à dégager des profits", a détaillé auprès de l'AFP Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

Parmi les exemples les plus saillants de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) récemment annoncés, celui de Sanofi, où 364 emplois doivent être supprimés au sein de l'entité Sanofi-Aventis Recherche et Développement, selon les syndicats.

Philippe Martinez s'est rendu jeudi matin devant le site du groupe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour apporter son soutien aux salariés, arborant une blouse dénonçant "Sanofric". Un rassemblement a également été organisé devant le siège du groupe à Paris.

burs-sl/bfa/bow

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FEB 4

Liban: "indignation" de Paris après l'assassinat "odieux" de Slim #

2/4/2021, 5:29 PM
Paris, FRA

La France a condamné jeudi "avec la plus grande fermeté" l'assassinat "odieux" de l'intellectuel libanais Lokman Slim dans la nuit du 3 au 4 février au Liban.

"Nous avons appris avec indignation le meurtre de l'intellectuel libanais Lokman Slim dans la nuit du 3 au 4 février au sud-Liban. La France condamne cet acte odieux avec la plus grande fermeté", a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.

"La France demande à ce que les faits soient clairement établis et que tous ceux qui peuvent contribuer à la manifestation de la vérité y concourent pleinement. Elle attend des autorités libanaises et de tous les responsables libanais qu'ils permettent à la justice d'agir avec efficacité, en toute transparence et sans interférence", ajoute le communiqué.

Le militant et intellectuel libanais Lokman Slim, 58 ans, connu pour ses positions critiques envers le mouvement chiite Hezbollah, a été retrouvé mort jeudi dans sa voiture, tué par balle.

Avant l'annonce du décès, sa soeur Rasha al-Ameer estimait que sa disparition était liée à ses opinions.

"Le pluralisme et la liberté d'expression sont des composantes essentielles du modèle de société auquel sont attachés les Libanais. La France est à leurs côtés pour les aider à le préserver", précise le ministère.

Lui même de confession chiite, engagé en faveur de la laïcité et de la démocratie et fervent opposant au confessionnalisme qui mine la politique libanaise, Lokman Slim avait signalé avoir reçu des menaces.

Le chercheur, qui a notamment étudié la philosophie à Paris, a beaucoup travaillé sur les problématiques de la mémoire, de la réconciliation et sur la question des disparus après la guerre civile libanaise (1975-1990).

Son meurtre n'est pas sans rappeler l'assassinat de l'historien et intellectuel Samir Kassir, tué en 2005 à Beyrouth.

bq/fz/ial/

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FEB 4

Gilet jaune éborgné à Rennes: un policier mis en examen #

2/4/2021, 3:43 PM
Rennes, FRA

Un policier a été mis en examen pour blessures involontaires après la perte d'un oeil par un manifestant, en 2019 à Rennes, suite au jet d'une grenade de désencerclement lors d'une manifestation des "gilets jaunes", a indiqué jeudi le procureur de la République de Rennes.

Gwendal Leroy, 27 ans, participait à l'acte 10 des "gilets jaunes" le 19 janvier à Rennes lorsqu'il a été atteint à l'oeil par un tir de grenade. Il avait porté plainte contre X et contre l'État.

Le parquet avait ouvert une information judiciaire pour "blessures involontaires" le 27 décembre 2019. "Le magistrat instructeur avait, par ordonnance du 2 mars 2020, refusé de mettre le policier en cause en examen. Sur appel du parquet, la chambre de l'instruction de la cour d'appel a, le 2 octobre 2020, infirmé cette ordonnance et mis en examen l'intéressé", a déclaré à l'AFP le procureur de Rennes Philippe Astruc, ajoutant que l'information judiciaire se poursuivait.

"Le positionnement du parquet dans cette affaire démontre qu'il n'y a pas de la part du ministère public de posture mais une appréciation au cas par cas des éléments de chaque procédure et chaque situation. Aucune responsabilité de policier ou de gendarme ne sera bradée, mais aucune ne sera éludée", a précisé le procureur dans un courriel.

Lors d'une rencontre avec l'AFP quatre mois après sa mutilation, ce cariste de profession avait raconté ce qu'il avait vécu, confiant avoir le sentiment d'avoir perdu ce jour là son "droit de manifester". "Il était temps qu'on rentre, on avait deux heures de route. Et en remontant la rue, arrivé au niveau des arrêts de bus, j'ai entendu une grenade atterrir à mes pieds. On entend le bruit (...) on se retourne et donc là j'ai vu un flash, une explosion, violente", avait-il déclaré.

"J'ai senti quelque chose qui m'a percuté le visage. Donc je n'estimais pas encore avoir perdu l'usage de l'oeil, je sentais que c'était comme un coup de poing", se souvenait-il. "C'est le lendemain que j'ai appris que j'avais perdu l'usage de mon oeil", avait expliqué le jeune homme.

hdu/gvy/dlm

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FEB 4

À Vitry puis à Paris, des salariés de Sanofi protestent contre "Sanofric" #

2/4/2021, 2:47 PM
Paris, FRA

Plusieurs dizaines de salariés de Sanofi, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) puis à Paris, ont manifesté jeudi contre la stratégie du groupe pharmaceutique, dénonçant les suppressions d'emplois dans la recherche décidées par "Sanofric", a constaté une journaliste de l'AFP.

"L'avenir de la R&D en danger", "Non aux destructions d'emplois chez Sanofi", qui "tue sa recherche": les banderoles accrochées jeudi aux barrières, devant le site du groupe à Vitry-sur-Seine, résument l'amertume des salariés rassemblés à l'appel de la CGT - quelque 200 personnes, selon le syndicat.

Vêtu comme de nombreux manifestants d'une blouse blanche de chercheur, au dos de laquelle était écrit "CAC 40, Sanofric", le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, est venu apporter "un soutien affirmé et clair à (cette) mobilisation", a-t-il déclaré au micro, en jugeant "absolument scandaleux qu'une entreprise comme Sanofi, un des leaders mondiaux" de la pharmacie, "continue cette politique".

"J'ai discuté avec des chimistes", a dit M. Martinez à l'AFP, après sa prise de parole devant les manifestants. "Ils donnent tout, ont une qualification, sont conscients que ce qu'ils font, c'est d'intérêt général" et "ils sont remerciés par une lettre de licenciement", a-t-il protesté. "Sanofi, un des groupes les plus importants au monde, touche beaucoup d'argent public et supprime des emplois dans la recherche. On peut légitimement s'interroger sur les conséquences de cette stratégie" sur la mise au point d'un vaccin anti-Covid, a-t-il souligné. "C'est la loi du marché qui l'emporte sur l'intérêt général", a-t-il dénoncé.

Avec "en douze ans la moitié des effectifs et huit centres de recherche supprimés, ça ressemble à un démantèlement de la recherche et développement de France", tandis qu'en parallèle, le groupe recourt à "une externalisation galopante de tous nos métiers, y compris la recherche", a critiqué auprès de l'AFP Pascal Collemine, délégué CGT.

Parmi les manifestants, Sandrine Ruchot, "depuis 32 ans" chez Sanofi, "travaille au contrôle en laboratoire". "Personnellement", elle a "vu la charge de travail augmenter sans cesse", avec une demande de "polyvalence, de flexibilité", alors que "des emplois sont supprimés".

Plus tard à Paris, en face du siège du groupe, les salariés de Sanofi ont suivi une parodie de procès de l'entreprise, avec le soutien de personnalités politiques et de grévistes de la raffinerie Total de Grandpuits (Seine-et-Marne), venus avec des bidons bleus transformés en tambours.

Devant environ 200 personnes, le député LFI François Ruffin, en faux avocat de la défense, a soutenu que "Sanofi remplit son contrat à l'égard de ses actionnaires" en distribuant des milliards d'euros de dividendes. "Coupable", Sanofi est "coupable", a conclu le "jury populaire" formé par les manifestants.

er/bfa/dlm

TOTAL

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FEB 4

Des milliers de manifestants en France, la CGT occupe le terrain #

2/4/2021, 2:47 PM
Paris, FRA

Occuper le terrain social et prendre date pour la suite: la CGT a réuni jeudi avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse des milliers de manifestants pour défendre l'emploi et les services publics, même en temps d'épidémie.

"Ce jeudi, nous affirmons, aux niveaux national et interprofessionnel, qu'il est impossible de mettre de côté les luttes actuelles pour l'emploi et l'amélioration des conditions de travail au nom d'une pseudo-unité nationale contre le Covid-19", résumait dans L'Humanité le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

"Bruno Le Maire nous dit que ce n'est pas le moment de faire un printemps social. Au contraire", ajoutait-il.

Etudiants, énergéticiens, enseignants, soignants, intermittents du spectacle, de nombreuses professions se sont retrouvées jeudi sur ce mot d'ordre.

La manifestation parisienne, forte de 20.000 manifestants selon la CGT, s'est ébranlée vers 14H30 de la place de la République en direction de celle de la Nation, derrière une banderole proclamant "emplois, salaires, temps de travail, retraites... relançons le social".

En tête du cortège, alors que 165 initiatives étaient recensées dans toute la France, M. Martinez a expliqué que des salariés craignaient de descendre dans la rue "parce qu'il y a le contexte sanitaire", mais "ce n'est pas pour ça que la colère et les mobilisations ne sont pas à la hauteur".

La présidente de l'Unef, Mélanie Luce, a demandé "des réponses pour la précarité". "Les étudiants ne peuvent pas manger, se loger, se chauffer, on est dans une situation extrême", a-t-elle ajouté.

"On est dans une dynamique qui peut paraître lente dans une période où tout est compliqué" mais la manifestation est "le sommet de l'iceberg en terme de colère sociale", a expliqué de son côté Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires.

A Marseille, où 2.800 personnes selon la police ont manifesté jeudi, Grégory Fontaine, infirmier délégué à l'hôpital de la Timone, a expliqué que "les soignants sont épuisés. Ça fait un an que cette pandémie a commencé. Rien n'a été fait de vraiment sérieux pour renforcer les moyens de l'hôpital et même au contraire".

Rencontré à Bordeaux, où 850 personnes ont manifesté selon la police, Franck Dole, 54 ans, co-secrétaire CGT Education Gironde, a opposé "les milliards donnés au grand patronat, au Medef, aux grandes entreprises" aux "centaines de milliers de plans de licenciement".

A Nantes, 2.500 personnes ont manifesté selon la CGT, 1.700 selon la police, à Lyon 3.000 selon les organisateurs, 1.600 pour la police, à Saint-Etienne 1.200 personnes d'après la CGT, 460 selon la police, à Roanne 250 (200 selon la police).

A Rennes, 1.500 selon la CGT, 1.100 selon la police, ont défilé derrière une banderole "Pour l'emploi, les salariés et le progrès social".

- Service d'ordre étoffé -

La précédente journée de ce type, le 17 septembre, avait réuni quelque 42.500 participants selon le ministère de l'Intérieur.

La CGT et ses partenaires demandent notamment jeudi une politique de "relocalisation industrielle", le partage du temps de travail, le "développement des services publics", l'interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiant d'aides publiques "surtout lorsqu'elles continuent à dégager des profits", détaille auprès de l'AFP Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

Parmi les exemples les plus saillants de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) récemment annoncés, celui de Sanofi, où 364 emplois doivent être supprimés au sein de l'entité Sanofi-Aventis Recherche et Développement, selon les syndicats.

Philippe Martinez s'est rendu jeudi matin devant le site du groupe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour apporter son soutien aux salariés, arborant une blouse dénonçant "Sanofric".

Un rassemblement a également été organisé devant le siège du groupe à Paris. Par ailleurs une centaine d'agents EDF et quelques députés de gauche se sont rassemblés devant l'Assemblée nationale pour protester contre le plan controversé "Hercule" de réorganisation de l'électricien.

Sans illusion sur leur capacité à mobiliser massivement, les syndicats évoquent la crainte des violences qui ont émaillé les manifestations contre la loi sécurité globale.

Le service d'ordre a d'ailleurs été étoffé à Paris, avec plus de deux fois plus de membres que d'habitude, a constaté l'AFP.

Sollicitée pour se joindre au mouvement, Force ouvrière a décliné. "Je ne suis pas convaincu que les conditions soient réunies aujourd'hui" pour une mobilisation d'ampleur, a souligné auprès de l'AFP son secrétaire général, Yves Veyrier.

Qu'à cela ne tienne, "on ne pouvait pas ne rien faire", a estimé Céline Verzeletti de la CGT, espérant un effet "boule de neige" qui débouche sur une mobilisation d'ampleur au moment de la levée des restrictions sanitaires.

Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l'Education nationale le 26, du secteur de l'énergie le 28.

burs-sl-lum/bfa/zl

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FEB 4

De Marseille à Paris, des milliers de manifestants pour l'emploi #

2/4/2021, 2:18 PM
Paris, FRA

Des milliers de personnes ont manifesté jeudi pour l'emploi et la défense des services publics, à l'appel de la CGT notamment, de Marseille à Paris où le cortège s'est élancé vers 14h30, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Derrière une banderole de tête affichant "emplois, salaires, temps de travail, retraites... relançons le social", les manifestants, au nombre de 20.000 selon la CGT, ont quitté la place de la République en direction de celle de la Nation.

Cette manifestation fait partie des quelque 165 initiatives recensées dans toute la France par les organisateurs avec, aux côtés de la CGT, Solidaires, la FSU et plusieurs organisations de jeunesse.

Portant un masque "culture en danger", le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a plaidé pour la réouverture des lieux culturels avant le départ de la manifestation. Face au risque que la journée de jeudi mobilise peu, il a expliqué que des salariés craignaient de descendre dans la rue "parce qu'il y a le contexte sanitaire", mais "ce n'est pour ça que la colère et les mobilisations ne sont pas à la hauteur".

"On est dans une dynamique qui peut paraître lente dans une période où tout est compliqué" mais la manifestation est "le sommet de l'iceberg en terme de colère sociale", a jugé Simon Duteil (Solidaires).

Pour Benoit Teste (FSU), "le gouvernement s'appuie sur (un) discours du bon sens, mais ce n'est pas vrai: il fait des choix qui vont entraver l'avenir. On le voit sur les étudiants, les hôpitaux...".

"Les étudiants ne peuvent pas manger, se loger, se chauffer, on est dans une situation extrême", a déclaré de son côté Mélanie Luce, présidente de l'Unef, réclamant "des réponses à notre détresse psychologique".

D'autres manifestations avaient eu lieu dès la matinée, comme à Nantes où les organisateurs ont décompté 2.500 participants (1.700 selon la police) et où la manifestation a démarré avec un "die-in": plusieurs personnes se sont allongées au sol tandis qu'une personne scandait au mégaphone "alerte générale, la culture meurt".

"Winter is coming. C'est le grand froid dans les collèges et les lycées de l'Education nationale parce qu'avec Blanquer, c'est la dèche", a dénoncé un militant syndical dans les rangs de la manifestation de Marseille, qui a rassemblé 2.800 personnes selon la préfecture de police.

A Rennes, ils étaient 1.500 selon la CGT (1.100 selon la police), aux cris de "à bas le capitalisme", ou encore "aucun licenciement, augmentation de tous les salaires". Des drapeaux de FO, qui n'appelait pas à se joindre à cette journée, émaillaient le cortège rennais.

burs-sl-rbo-cel/bfa/zl

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FEB 4

De Marseille à Paris, des milliers de manifestants pour l'emploi #

2/4/2021, 1:50 PM
Paris, FRA

Des milliers de personnes ont manifesté jeudi pour l'emploi et la défense des services publics, à l'appel de la CGT notamment, de Marseille à Paris où le cortège s'est élancé vers 14h30, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Derrière une banderole de tête affichant "emplois, salaires, temps de travail, retraites... relançons le social", les manifestants ont quitté la place de la République en direction de celle de la Nation.

Cette manifestation fait partie des quelque 165 initiatives recensées dans toute la France par les organisateurs avec, aux côtés de la CGT, Solidaires, la FSU et plusieurs organisations de jeunesse.

Portant un masque "culture en danger", le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez a plaidé pour la réouverture des lieux culturels avant le départ de la manifestation. Face au risque que la journée de jeudi mobilise peu, il a expliqué que des salariés craignaient de descendre dans la rue "parce qu'il y a le contexte sanitaire", mais "ce n'est pour ça que la colère et les mobilisations ne sont pas à la hauteur".

"On est dans une dynamique qui peut paraître lente dans une période ou tout est compliqué" mais la manifestation est "le sommet de l'iceberg en terme de colère sociale", a jugé Simon Dutreuil (Solidaires).

Pour Benoit Teste (FSU), "le gouvernement s'appuie sur (un) discours du bon sens, mais ce n'est pas vrai: il fait des choix qui vont entraver l'avenir. On le voit sur les étudiants, les hôpitaux...".

"Les étudiants ne peuvent pas manger, se loger, se chauffer, on est dans une situation extrême", a déclaré de son côté Mélanie Luce, présidente de l'Unef, réclamant "des réponses à notre détresse psychologique".

D'autres manifestations avaient eu lieu dès la matinée, comme à Nantes où les organisateurs ont décompté 2.500 participants (1.700 selon la police) et où la manifestation a démarré avec un "die-in": plusieurs personnes se sont allongées au sol tandis qu'une personne scandait au mégaphone "alerte générale, la culture meurt".

"Winter is coming. C'est le grand froid dans les collèges et les lycées de l'Education nationale parce qu'avec Blanquer, c'est la dèche", a dénoncé un militant syndical dans les rangs de la manifestation de Marseille, qui a rassemblé 2.800 personnes selon la préfecture de police.

A Rennes, ils étaient 1.500 selon la CGT (1.100 selon la police), aux cris de "à bas le capitalisme", ou encore "aucun licenciement, augmentation de tous les salaires". Des drapeaux de FO, qui n'appelait pas à se joindre à cette journée, émaillaient le cortège rennais.

burs-sl-rbo-cel/bfa/pb

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FEB 4

La CGT occupe le terrain et espère un "printemps social" #

2/4/2021, 10:17 AM
Paris, FRA

Occuper le terrain social, et prendre date pour la suite: la CGT organise jeudi avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse une journée de mobilisation interprofessionnelle, sans nourrir d'illusions sur l'ampleur de la participation à l'heure d'un possible confinement.

"Ce jeudi, nous affirmons, aux niveaux national et interprofessionnel, qu'il est impossible de mettre de côté les luttes actuelles pour l'emploi et l'amélioration des conditions de travail au nom d'une pseudo-unité nationale contre le Covid-19", affirme dans L'Humanité le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.

"Bruno Le Maire nous dit que ce n'est pas le moment de faire un printemps social. Au contraire", ajoute-t-il.

Une manifestation reliera à Paris la place de la République à celle de la Nation, à partir de 14h00.

La précédente journée de ce type, le 17 septembre, avait réuni quelque 42.500 participants selon le ministère de l'Intérieur. A Paris, 10.000 personnes selon les organisateurs et 4.800 selon la police avaient défilé dans le calme sur le même parcours.

Mot d'ordre de la journée de jeudi, la défense de l'emploi et des services publics, alors que "pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d'emplois, de fermetures d'entreprises ou restructurations et réductions de services", soulignent les organisateurs dans un communiqué.

La CGT et ses partenaires demandent notamment une politique de "relocalisation industrielle", le partage du temps de travail, le "développement des services publics", l'interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiant d'aides publiques "surtout lorsqu'elles continuent à dégager des profits", détaille auprès de l'AFP Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

Parmi les exemples les plus saillants de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) récemment annoncés, celui de Sanofi, où 364 emplois doivent être supprimés au sein de l'entité Sanofi-Aventis Recherche et Développement, selon les syndicats.

Philippe Martinez s'est rendu jeudi matin devant le site du groupe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour apporter son soutien aux salariés, arborant une blouse dénonçant "Sanofric".

Un rassemblement est aussi organisé devant le siège du groupe à Paris à partir de 11H00, avec la présence annoncée du député LFI François Ruffin.

- "Déconfinement des colères" -

Au total, plus de 165 initiatives sont prévues, rassemblements, manifestations, bureaux d'embauche, selon Mme Verzeletti.

"Ca ne sera pas une journée qui pourra être massive", concède-t-elle. Certaines fédérations départementales ont renoncé à organiser des défilés, anticipant une faible participation alors que la perspective d'un troisième confinement est dans toutes les têtes.

De leur côté, la SNCF et la RATP ont dit s'attendre à un trafic normal jeudi sur leurs réseaux.

La crainte de violences, comme celles qui ont émaillé les manifestations contre la loi sécurité globale, peut aussi rebuter les participants. Selon Mme Verzeletti, un appel a été lancé auprès des organisations pour étoffer le service d'ordre de la manifestation et permettre à chacun de défiler "sans être violenté et sans être interpellé".

Sollicitée pour se joindre au mouvement, Force ouvrière a décliné. "Je ne suis pas convaincu que les conditions soient réunies aujourd'hui" pour une mobilisation d'ampleur, a souligné auprès de l'AFP son secrétaire général, Yves Veyrier.

Qu'à cela ne tienne, "on ne pouvait pas ne rien faire", dit Mme Verzeletti.

Pour la dirigeante syndicale, l'enjeu est de "recréer une dynamique (...) de lutte et de mobilisation", de retisser du lien avec les représentants syndicaux et les salariés, en espérant que cela fasse "boule de neige" et débouche sur une mobilisation d'ampleur à l'heure de la levée des restrictions sanitaires.

Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l'Education nationale le 26, du secteur de l'énergie le 28.

Après la "sidération" des derniers mois, Mme Verzeletti se dit "persuadée qu'il y aura de fortes mobilisations" quand on aura retrouvé "la liberté d'agir et de circuler".

"Ce qu'on peut gagner (avec la journée de jeudi) c'est un déconfinement des colères", juge dans Libération Simon Duteil, porte-parole de Solidaires.

sl/cel/zl

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FEB 4

La CGT occupe le terrain en attendant un éventuel "printemps social" #

2/4/2021, 3:00 AM
Paris, FRA

Occuper le terrain social, et prendre date pour la suite: la CGT organise jeudi avec la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse une journée de mobilisation interprofessionnelle, sans nourrir d'illusions sur l'ampleur de la participation à l'heure d'un possible confinement.

Une manifestation reliera à Paris la place de la République à celle de la Nation, à partir de 14h00.

La précédente journée de ce type, le 17 septembre, avait réuni quelque 42.500 participants selon le ministère de l'Intérieur. A Paris, 10.000 personnes selon les organisateurs et 4.800 selon la police avaient défilé dans le calme sur le même parcours.

Mot d'ordre de la journée de jeudi, la défense de l'emploi et des services publics, alors que "pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d'emplois, de fermetures d'entreprises ou restructurations et réductions de services", soulignent les organisateurs dans un communiqué.

De fait, le nombre de licenciements a explosé avec la crise sanitaire liée au Covid-19: la direction des statistiques du ministère du Travail (Dares) comptait en janvier 84.130 ruptures de contrats de travail envisagées dans le cadre de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), contre 30.562 sur la même période en 2019.

La CGT et ses partenaires demandent notamment une politique de "relocalisation industrielle", le "développement des services publics", l'interdiction des licenciements dans les entreprises bénéficiant d'aides publiques "surtout lorsqu'elles continuent à dégager des profits", détaille auprès de l'AFP Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

Parmi les exemples les plus saillants de PSE, celui de Sanofi, où 364 emplois doivent être supprimés au sein de l'entité Sanofi-Aventis Recherche et Développement, selon les syndicats.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez se rendra à 09H30 à un rassemblement devant le site du groupe à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Un rassemblement sera ensuite organisé devant le siège du groupe à Paris à partir de 11H00, en présence du député LFI François Ruffin.

- "Boule de neige" -

Entre 70 et 80 lieux de rassemblements sont prévus en France, moins que la centaine habituellement recensée, selon Mme Verzeletti.

"Ca ne sera pas une journée qui pourra être massive", concède-t-elle. Certaines fédérations départementales ont renoncé à organiser des défilés, anticipant une faible participation alors que la perspective d'un troisième confinement est dans toutes les têtes.

Elles prévoient d'autres actions, de proximité, comme des "bureaux d'embauche" virtuels devant les entreprises.

De leur côté, la SNCF et la RATP ont dit s'attendre à un trafic normal jeudi sur leurs réseaux.

La crainte de violences, comme celles qui ont émaillé les manifestations contre la loi sécurité globale, peut aussi rebuter les participants. Selon Mme Verzeletti, un appel a été lancé auprès des organisations pour étoffer le service d'ordre de la manifestation et permettre à chacun de défiler "sans être violenté et sans être interpellé".

Sollicitée pour se joindre au mouvement, Force ouvrière a décliné. "Je ne suis pas convaincu que les conditions soient réunies aujourd'hui" pour une mobilisation d'ampleur, a souligné auprès de l'AFP son secrétaire général, Yves Veyrier.

Qu'à cela ne tienne, "on ne pouvait pas ne rien faire", dit Mme Verzeletti.

Pour la dirigeante syndicale, l'enjeu est de "recréer une dynamique (...) de lutte et de mobilisation", de retisser du lien avec les représentants syndicaux et les salariés, en espérant que cela fasse "boule de neige" et débouche sur une mobilisation d'ampleur à l'heure de la levée des restrictions sanitaires.

Interrogé dimanche sur RTL, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a dit "souhaite(r)" un printemps social.

Déjà, la "colère sociale est là", "l'inquiétude, elle s'exprime", a-t-il souligné. Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l'Education nationale le 26, du secteur de l'énergie le 28.

Après la "sidération" des derniers mois, Mme Verzeletti se dit "persuadée qu'il y aura de fortes mobilisations" quand on aura retrouvé "la liberté d'agir et de circuler".

sl/cel/ao

Sanofi

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FEB 3

Des enseignants en grève de la faim pour que leur collège soit classé Rep+ #

2/3/2021, 4:26 PM
Lyon, FRA

Deux professeurs d'un collège de Givors, entre Lyon et Saint-Étienne, sont en grève de la faim depuis neuf jours, une action entamée après des agressions de collègues mais qui s'inscrit dans un combat ancien pour que l'établissement soit classé Rep+.

Ses quelque 540 élèves font partie d'un réseau d'éducation prioritaire (Rep). "En 2015, nous avions tous les critères nécessaires pour passer en Rep+ (dispositif renforcé, ndlr) mais cela ne nous a toujours pas été accordé, alors que les indicateurs se sont dégradés depuis" en raison d'une nouvelle sectorisation, regrette Leïla M., qui y enseigne les arts plastiques depuis dix ans.

Elle et son collègue d'histoire-géographie Pierre R., en poste depuis 25 ans, ont entamé une grève de la faim le 25 janvier. "Ça peut paraître excessif mais on a fait des grèves, on a fait des manifs, on a fait des pétitions qui n'ont pas abouti. Alors on s'est dit qu'on allait frapper un grand coup", explique ce dernier.

Tous deux ne s'alimentent que de bouillons et passent leurs nuits dans l'établissement. Avec des collègues réunis au sein du "Collectif Aubrac", ils diffusent quotidiennement des vidéos sur YouTube pour expliquer leur action qui a démarré après une série d'agressions.

Lors d'un cours, un délégué de classe mécontent d'une remarque d'un enseignant a lancé des ciseaux qui se sont plantés dans le tableau; à la sortie du collège, une professeure a été prise à partie et insultée par des élèves; enfin, un collègue a manqué d'être écrasé par une voiture qui l'a poursuivi un soir de réunion tardive.

Le collectif n'y voit que "le triste aboutissement d'une dégradation du climat scolaire depuis plusieurs années", face à laquelle il réclame plus de moyens, ce qu'un classement Rep+ permettrait d'obtenir selon lui.

Pour l'heure, la mobilisation a permis de gagner un demi-poste de conseiller principal d'éducation (CPE) et un poste d'assistant d'éducation (AED) supplémentaire. Des avancées "insuffisantes" pour les enseignants ; selon le rectorat, elles dotent cependant le collège de moyens comparables à ceux d'un établissement Rep+.

Obtenir ce classement ne changerait pas grand-chose et reste de toute façon impossible pour l'heure, souligne Guy Charlot, directeur académique des services de l'Éducation nationale dans le Rhône.

La carte nationale de l'éducation prioritaire, figée de 2015 à 2019, est en cours de refonte et lors d'une réunion lundi soir, "le recteur leur a clairement dit qu'elle ne changerait pas à la rentrée 2021" - pas avant 2022, précise-t-il.

Mais les profs, qui interpellent directement le gouvernement dans leur dernière vidéo, n'en démordent pas: passer en Rep+ permettrait de dédoubler les classes de grande section de maternelle dans les écoles du réseau, et pas seulement celles de CP et de CE1 comme actuellement. Ce classement apporterait aussi 18 demi-journées par an de concertation collective, décomptées sur le temps de travail, ainsi qu'une prime aux enseignants.

Ils y gagneraient surtout, expliquent-ils, des garanties pour l'avenir, à l'heure où la réforme annoncée de l'éducation prioritaire prévoit de remplacer les Rep par des dispositifs locaux - sans toucher aux Rep+.

ppy/mb/caz

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FEB 3

Des chauffeurs VTC devant Bercy pour dénoncer les "dysfonctionnements" du fonds de solidarité #

2/3/2021, 3:09 PM
Paris, FRA

Une centaine de chauffeurs VTC se sont rassemblés mercredi devant le ministère de l'Économie pour protester contre "les dysfonctionnements" du fonds de solidarité censé pallier la baisse de leur activité et en ont profité pour organiser une distribution alimentaire.

"Les oubliés du fonds de solidarité vont au devant des plus démunis et devant le ministère des Finances", scande au mégaphone Brahim Ben Ali, secrétaire général de l'intersyndicale nationale VTC (INV), à l'initiative du mouvement.

INV proteste contre la suspension des aides prévues par le fonds de solidarité qui a touché plusieurs chauffeurs après la décision de Bercy de procéder à davantage de contrôles pour éviter les fraudes.

Brahim Ben Ali a évoqué des refus "incompréhensibles" parce que, "quand on regarde les dossiers, il n'y a eu aucun problème sur les déclarations". Même si la plupart des cas finissent par se régler, il dénonce de nombreux blocages qui laissent des travailleurs indépendants sans aucun revenu.

"Nous, les indépendants, on est dans la survie, pas dans la fraude", a insisté Brahim Ben Ali. "On commence à arriver au bout de ce que l'État peut distribuer et ils essaient de trouver le moindre petit prétexte pour supprimer les aides", a-t-il ajouté.

Pour marquer le coup, le syndicat INV avait décidé d'organiser une distribution alimentaire pour les plus précaires devant Bercy. Plus de 2.000 euros ont été récoltés pour financer cette action.

L'idée a germé après avoir vu une vidéo d'étudiants faisant la queue pour une aide alimentaire. "C'est aussi pour contrer le ministère. Les étudiants sont dans la galère, nous aussi on l'est, mais on montre qu'on peut donner quand même", explique Hecham Toudrissin, qui n'a quasiment plus travaillé depuis mars.

"Il y en a qui essaient d'aller jusqu'à 15 heures de connexion (sur les applications) par jour, mais ils vont générer entre 50 et 80 euros de chiffre d'affaires. Cela ne couvre rien du tout", déplore Brahim Ben Ali.

Le fonds de solidarité est censé indemniser les travailleurs des secteurs les plus durablement touchés par la crise sanitaire, dont font partie les chauffeurs VTC.

Mardi cependant, le ministère de l'Économie a annoncé avoir identifié 23.000 versements "probablement indus" à des entreprises ayant fait appel au fonds de solidarité pour un montant global de 30 millions d'euros et fait part de son souhait de "lutter contre toutes les fraudes".

Actuellement, 300.000 demandes d'aide font l'objet de vérification et 250 contractuels ont été recrutés pour accélérer le traitement de celles-ci.

agu/lum/LyS

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FEB 3

La CGT affiche des ambitions modestes pour sa journée de mobilisation jeudi #

2/3/2021, 2:34 PM
Paris, FRA

La CGT, FSU, Solidaires et plusieurs organisations de jeunesse appellent jeudi à une journée de mobilisation interprofessionnelle pour défendre l'emploi, dont le point d'orgue sera une manifestation à Paris, sans nourrir d'illusions sur l'ampleur du mouvement, compte tenu du contexte sanitaire.

Une manifestation reliera à Paris la place de la République à celle de la Nation, à partir de 14h00.

La précédente journée de ce type, le 17 septembre, avait réuni quelque 42.500 participants selon le ministère de l'Intérieur. A Paris, 10.000 personnes selon les organisateurs et 4.800 selon la police avaient défilé dans le calme sur le même parcours.

Mot d'ordre de la journée de jeudi, la défense de l'emploi et des services publics, alors que "pas une journée ne se passe sans une nouvelle annonce de plan de suppressions d'emplois, de fermetures d'entreprises ou restructurations et réductions de services", selon les organisateurs dans un communiqué.

De fait, le nombre de licenciements a explosé avec la crise sanitaire liée au Covid-19: la direction des statistiques (Dares) comptait en janvier 84.130 ruptures de contrats de travail envisagées dans le cadre de plans de sauvegarde de l'emploi (PSE), contre 30.562 sur la même période en 2019.

Entre 70 et 80 lieux de rassemblements sont prévus, moins que la centaine habituellement recensée, selon Céline Verzeletti, dirigeante confédérale de la CGT.

"Ca ne sera pas une journée qui pourra être massive", concède-t-elle. Certaines fédérations départementales ont renoncé à organiser des défilés, anticipant une faible participation alors que la perspective d'un troisième confinement est dans toutes les têtes.

Mais l'enjeu est de "recréer une dynamique (...) de lutte et de mobilisation", de retisser du lien avec les représentants syndicaux et les salariés, en espérant que cela fasse "boule de neige" et débouche sur une mobilisation d'ampleur à l'heure de la levée des restrictions sanitaires.

Déjà, la "colère sociale" est là, "l'inquiétude, elle s'exprime", a souligné dimanche sur RTL le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le mois de janvier a été ponctué de plusieurs mobilisations sectorielles, avec un certain succès selon les syndicats: professionnels de santé le 21, de l'Education nationale le 26, du secteur de l'énergie le 28.

"Il y a beaucoup d'endroits de tensions", souligne le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier.

Invitée par la GCT à se joindre au mouvement, l'organisation a cependant décliné. "Je ne suis pas convaincu que les conditions soient réunies aujourd'hui" pour une mobilisation d'ampleur, a souligné M. Veyrier auprès de l'AFP.

sl/lum/dch

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FEB 3

Des enseignants en grève de la faim pour que leur collège soit classé Rep+ #

2/3/2021, 11:07 AM
Lyon, FRA

Deux professeurs d'un collège de Givors, entre Lyon et Saint-Etienne, sont en grève de la faim depuis neuf jours, une action entamée après des agressions de collègues mais qui s'inscrit dans une lutte ancienne pour que l'établissement soit classé Rep+.

Un rassemblement est prévu mercredi à l'occasion d'une audience au rectorat sur le dossier. Une première n'avait pas abouti lundi, selon une porte-parole de l'équipe éducative du collège Lucie-Aubrac, qui compte quelque 540 élèves et fait déjà partie d'un réseau d'éducation prioritaire (Rep).

"En 2015, nous avions tous les critères nécessaires pour passer en Rep+ mais cela ne nous a pas été accordé, alors que les indicateurs se sont dégradés depuis", affirme Leïla M., qui enseigne les arts plastiques dans l'établissement depuis 10 ans.

Elle a entamé une grève de la faim le 25 janvier avec son collègue d'histoire-géographie Pierre R., en poste depuis 25 ans. "Une grève de la faim, ça peut paraître excessif mais on a fait des grèves, on a fait des manifs, on a fait des pétitions depuis cinq-six ans et on a vraiment l'impression de perdre notre temps. Alors on s'est dit qu'on allait frapper un grand coup", explique ce dernier.

Tous deux ne s'alimentent que de légers bouillons et passent leurs nuits dans l'établissement. Avec des collègues réunis au sein du "Collectif Aubrac", ils diffusent quotidiennement des vidéos sur YouTube pour expliquer leur action qui a démarré après "trois agressions en quatre jours".

Lors d'un cours, un délégué de classe mécontent d'une remarque d'un enseignant lui a lancé une paire de ciseaux qui s'est plantée dans le tableau; à la sortie du collège, une professeure a été prise à partie par plusieurs élèves qui l'ont insultée; enfin, un collègue a été poursuivi en voiture en sortant d'une réunion tard le soir.

Le collectif n'y voit que "le triste aboutissement d'une dégradation du climat scolaire depuis plusieurs années", face à laquelle ils réclament plus de moyens financiers et humains, qu'un classement Rep+ permettrait d'obtenir.

Pour l'heure, la mobilisation a permis d'obtenir un demi-poste de conseiller principal d'éducation (CPE) et un poste d'assistant d'éducation (AED) supplémentaires. Mais toujours pas de Rep+: le rectorat a répondu que ce n'était pas de son ressort, selon le collectif qui s'est donc adressé directement au gouvernement dans sa dernière vidéo diffusée mardi soir.

ppy/dfa/sp

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FEB 3

Birmanie: l'UE devra "envisager" des sanctions si l'état d'urgence n'est pas levé (ministre français) #

2/3/2021, 8:49 AM
Paris, FRA

L'Union européenne devra "envisager" de nouvelles sanctions contre les militaires birmans s'ils ne lèvent pas l'état d'urgence décrété lundi et ne libèrent pas les responsables civils arrêtés, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie française.

"Si la situation se poursuit, il faudra envisager au niveau européen (...) des mesures supplémentaires pour marquer à la fois notre soutien au processus démocratique et notre volonté de ne pas laisser ce pays dériver dans la dictature militaire", a souligné Jean-Yves Le Drian sur la radio Europe 1.

L'Union européenne avait déjà pris des sanctions - gel des avoirs et interdiction de pénétrer sur son territoire - contre sept responsables militaires et de la police des frontières en 2018, en raison de la répression visant les musulmans rohingyas dans ce pays.

Lundi, l'armée a brutalement mis fin à la fragile transition démocratique en instaurant l'état d'urgence pour un an et en arrêtant la cheffe de facto du gouvernement civil Aung San Suu Kyi, ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L'Union européenne a "fermement" condamné le coup d'Etat et réclamé "la libération immédiate" des responsables arrêtés.

"Il faut respecter" les "élections (législatives) démocratiques" de novembre, remportées massivement par le LND, a souligné M. Le Drian. "Le peuple birman doit être entendu".

vl/dla/pz

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FEB 3

Birmanie : l'UE devra "envisager" des sanctions si l'état d'urgence n'est pas levé (ministre français) #

2/3/2021, 8:04 AM
Paris, FRA

L'Union européenne devra "envisager" de nouvelles sanctions contre les militaires birmans s'ils ne lèvent pas l'état d'urgence décrété lundi, a déclaré mercredi le chef de la dpilomatie française.

"Si la situation se poursuit, il faudra envisager au niveau européen (...) des mesures supplémentaires pour marquer à la fois notre soutien au processus démocratique et notre volonté de ne pas laisser ce pays dériver dans la dictature militaire", a souligné Jean-Yves Le Drian sur la radio Europe 1.

vl/pz

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FEB 2

Des agriculteurs en colère déversent du fumier devant la préfecture d'Aurillac #

2/2/2021, 3:01 PM
Clermont-Ferrand, FRA

Environ 200 agriculteurs ont manifesté mardi à Aurillac contre "l'abandon des éleveurs", déversant du fumier devant la préfecture dont les portes ont été symboliquement "murées", a indiqué un représentant syndical.

"La situation de l'élevage est catastrophique, on se sent abandonné", a déclaré à l'AFP Mathieu Thérond, président des Jeunes Agriculteurs (JA) du Cantal.

Les manifestants protestent notamment contre l'ajournement du dossier sécheresse de l'été 2020 dont l'étude a été repoussée d'un mois, au 18 février: "nous devrons attendre un mois de plus pour être payés et financer le fourrage", déplore M. Thérond.

Accompagnés d'une dizaine de tracteurs, les agriculteurs ont déversé près de 100 tonnes de fumier devant la préfecture et muré ses entrées avec des parpaings, lançant des slogans "Manu arrose" ou encore "De Normandie tu as menti on n'a pas de prix!"

"Le prix des matières premières explose, celui des broutards est en baisse et l'Etat se désengage, il n'a pas réussi à faire travailler ensemble les différents acteurs", a ajouté M. Thérond, précisant que du fumier avait déjà été déversé dans la nuit de lundi à mardi devant plusieurs trésoreries du canton.

Les agriculteurs redoutent également une baisse des soutiens à l'élevage de montagne, confronté depuis quelques mois à la pullulation des campagnols, à l'origine d'importants dégâts dans les prairies.

cca/ag/it

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FEB 1

Deux à onze ans de prison pour un projet de braquage "à visée terroriste" #

2/1/2021, 11:59 PM

Quatre hommes ont été condamnés lundi à des peines allant de deux à onze ans de prison ferme pour un projet de braquage "à visée terroriste", le jour de l'acte 1 du mouvement des "gilets jaunes" en novembre 2018.

Initialement soupçonnés d'avoir envisagé un attentat le 17 novembre 2018, les quatre prévenus avaient finalement été renvoyés devant le tribunal, à l'issue de deux ans d'investigations, pour un projet de braquage d'agence bancaire à Saint-Etienne.

Toute la question de ce procès, entamé le 22 janvier, était de trancher si ce dessein avait, ou non, un but terroriste: à l'issue de près de cinq heures de délibéré, la 16e chambre correctionnelle a répondu à cette question par l'affirmative, en condamnant les quatre hommes pour association de malfaiteurs terroriste.

La plus lourde peine a été prononcée à l'encontre de Kévin B., 27 ans, en détention au moment des faits pour une tentative de départ en zone irako-syrienne. Kamel A. (37 ans) a été condamné à 8 ans d'emprisonnement et son frère, Hillal A. (25 ans) à 5 ans. Rémi M., 54 ans, le seul prévenu qui comparaissait libre, a écopé de 4 ans dont 2 ferme.

"Nous avons estimé que vous adhériez volontairement à une organisation terroriste et que c'est dans ce cadre que vous avez choisi sciemment, en lien avec cette doctrine, d'effectuer un vol", a déclaré le président, alors que deux des prévenus explosaient de colère dans le box.

- "Désir de combattre" -

Dans l'après-midi, la représentante du parquet national antiterroriste (Pnat) a reconnu dans son réquisitoire qu'un sms envoyé par Rémi M., "sa va saigné le 17", qui avait précipité les interpellations des quatre hommes placés sur écoute, n'avait en fait "rien à voir" avec un projet d'action violente.

En mars 2019, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait fait référence à ce message en évoquant alors sur France 2 une "attaque terroriste" déjouée.

Pour autant, selon la procureure, il existait bien des éléments pour condamner les prévenus pour un projet de braquage, notamment des extraits de discussions interceptées entre Kamel A. et Kévin B., depuis sa prison.

Elle a aussi mentionné la tentative d'Hillal A. d'acquérir, dans une armurerie lyonnaise, une réplique de fusil d'assaut et une conversation où Rémi M. parle du 17 novembre comme la date à laquelle il "faut agir".

Et pour la magistrate, le "but" était bien terroriste: "Ce qui ressort (des écoutes), c'est un désir de combattre la société, de la plier, de la blesser, de la punir", a-t-elle déclaré, avant de requérir entre trois et quatorze ans de prison ferme.

- "Reconstruction artificielle" -

En rangs serrés, la défense a ensuite plaidé, pour chacun, la relaxe, dépeignant un projet "au stade de la tentation" qui n'avait qu'un objectif banalement crapuleux, pour des hommes qui vivotaient alors du RSA.

Rémi M. était "rigoriste oui, Daech, certainement pas", a résumé son avocat, Me Michaël Bendavid. Il ne s'agissait pas de "servir une cause terroriste, mais de vivre un petit peu mieux", a-t-il assuré.

Cette affaire est "le symbole des petits échecs, des démissions, des renoncements, face à la politique pénale menée depuis 2016 en matière terroriste", a lancé Me Léa Dordilly, avocate d'Hillal A.

"C'est un cas pratique de tous les écueils du sujet", a-t-elle tancé, citant une "communication médiatique désastreuse" et le "vide abyssal" de "preuve matérielle".

"Ce dossier se fonde d'abord sur une erreur, une mauvaise analyse des enquêteurs", a rappelé Simon Clémenceau, conseil de Kamel A. "La procédure s'est effondrée" et, ensuite, "c'est une reconstruction artificielle" de l'affaire.

"La radicalisation de Kevin B. suffit-elle pour se dispenser d'une raisonnement juridique ?" a asséné son avocate. Du projet, "il n'en avait pas connaissance" et dans les préparatifs, "où est-ce qu'il intervient ?" a demandé Me Louise Dumont Saint Priest.

Estimant qu'on avait "tordu" l'infraction d'association de malfaiteurs terroriste, elle s'est élevée contre la "peine d'élimination" proposée par l'accusation, demandant au tribunal de ne pas "laisser" son client "se noyer".

alv/tib/ob

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