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Nord du Burkina: manifestation contre la crise sécuritaire et humanitaire #

8/27/2022, 3:49 PM
Ouagadougou, BFA

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi dans la principale ville du nord du Burkina Faso pour dénoncer une "situation sécuritaire alarmante" et réclamer une réponse à une "crise humanitaire généralisée".

"Non à l'abandon du Sahel", "Ravitaillez nos villes", "Oui au retour des services publics", ont scandé des manifestants, rassemblés sur la place Arba Diallo à Dori, chef-lieu de la région du Sahel.

Ils ont ensuite défilé dans les rues de la ville brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "S.O.S pour nos villes en danger", "La région du Sahel est délaissée, elle agonise" ou encore "Non a l'indifférence des autorités face à la misère des populations du Sahel".

"La situation sécuritaire est de plus en plus alarmante. Les provinces de l'Oudalan, du Séno, du Soum, et Yagha, qui composent la région du Sahel, sont de plus en plus sous pression des terroristes et rien de concret n'est fait pour stopper leur avancée", a déclaré un des manifestants, Ali Dicko.

"La région et toutes ses localités manquent de tout. Même l'eau courante est devenue une denrée rare à Dori. Les lignes téléphoniques constamment perturbées. Nous vivons une crise humanitaire généralisée. Si rien n'est fait la situation sera plus catastrophique" encore, a-t-il ajouté.

Les manifestants n'ont pas été reçus par le gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Fabien Sorgho, à qui ils comptaient remettre leur déclaration, suscitant la colère des organisateurs.

"Nous sommes venus au gouvernorat pour remettre notre mot mais il a refusé de nous recevoir", a regretté le coordonnateur de la marche Yaya Hama Dicko, y voyant "un acte de mépris face à la souffrance des populations".

Des groupes jihadistes ont récemment détruit à la dynamite des ponts sur les axes principaux menant vers Dori et Djibo, une "tentative d'isolement" de ces deux grandes villes du nord, selon l'armée burkinabè.

Le pont de Naré, sur l'axe Kaya-Dori, dont l'énième sabotage à l'engin explosif le 21 août, isolait davantage le chef-lieu de la région du Sahel, a été réparé par le génie militaire, puis rouvert vendredi dernier à la circulation.

Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l'année.

ab/ck/cl

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AUG 26

Burkina: au moins sept civils tués lors d'une attaque dans l'est #

Au moins sept civils ont été tués vendredi dans l'est du Burkina Faso, lors d'une "attaque terroriste" contre un convoi logistique d'une mine d'or, a appris l'AFP de sources sécuritaire et locales.

"Une attaque terroriste a causé la mort d'au moins sept civils ce matin aux environs de 05H00 (GMT et locales) dans la zone de Nadiabonli", a indiqué à l'AFP une source militaire.

Des habitants ont donné un bilan légèrement différent, évoquant "huit morts et des blessés", "tous des conducteurs civils".

"L'attaque a visé une partie d'un convoi logistique de la mine d'or de Boungou, située dans la localité de Nadiabonli après des difficultés techniques (qui l'empêchait) de poursuivre son chemin", a précisé la source militaire.

Les mines d'or burkinabè sont régulièrement ciblées par des groupes armés.

En novembre 2019, des hommes armés non identifiés avaient ainsi tendu une embuscade à un convoi de cinq cars, escortés par des militaires, transportant des travailleurs de la même mine Boungou. L'attaque avait fait 38 morts parmi les employés, selon un bilan officiel, entraînant une fermeture de la mine, propriété du canadien Semafo, pendant trois mois.

Le 2 avril, une vingtaine de personnes avaient été tuées dans l'attaque d'une mine d'or artisanale dans le nord du Burkina Faso.

Le 12 mars, ce sont onze personnes qui avaient également été tuées dans l'attaque d'une autre mine artisanale à Baliata, une localité située dans la région du Sahel, également dans le nord du Burkina.

Deux jours plus tôt, une attaque similaire avait visé une mine d'or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts.

Face à l'insécurité, le producteur d'or russe Nordgold avait annoncé en avril l'arrêt des activités de la mine d'or de Taparko, principale mine privée du Burkina, située dans le nord.

Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est le théâtre d'attaques jihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plusieurs milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'inefficacité face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité", mais les attaques contre civils et militaires se multiplient depuis le coup d'Etat.

ab/stb/blb

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AUG 26

Burkina: au moins sept civils tués lors d'une attaque dans l'est #

Au moins sept civils ont été tués vendredi dans l'est du Burkina Faso, lors d'une "attaque terroriste" contre un convoi logistique d'une mine d'or, a appris l'AFP de sources sécuritaire et locales.

"Une attaque terroriste a causé la mort d'au moins sept civils ce matin aux environs de 05H00 (GMT et locales) dans la zone de Nadiabonli", a indiqué à l'AFP une source militaire.

Des habitants ont donné un bilan légèrement différent, évoquant "huit morts et des blessés", "tous des conducteurs civils".

"L'attaque a visé une partie d'un convoi logistique de la mine d'or de Boungou, située dans la localité de Nadiabonli après des difficultés techniques (qui l'empêchait) de poursuivre son chemin", a précisé la source militaire.

Les mines d'or burkinabè sont régulièrement ciblées par des groupes armés.

En novembre 2021, des hommes armés non identifiés avaient ainsi tendu une embuscade à un convoi de cinq cars, escortés par des militaires, transportant des travailleurs de la même mine Boungou. L'attaque avait fait 38 morts parmi les employés, selon un bilan officiel, entraînant une fermeture de la mine, propriété du canadien Semafo, pendant trois mois.

Le 2 avril, une vingtaine de personnes avaient été tuées dans l'attaque d'une mine d'or artisanale dans le nord du Burkina Faso.

Le 12 mars, ce sont onze personnes qui avaient également été tuées dans l'attaque d'une autre mine artisanale à Baliata, une localité située dans la région du Sahel, également dans le nord du Burkina.

Deux jours plus tôt, une attaque similaire avait visé une mine d'or sauvage de Tondobi, une localité de la commune de Seytenga, près de la frontière nigérienne, faisant une dizaine de morts.

Face à l'insécurité, le producteur d'or russe Nordgold avait annoncé en avril l'arrêt des activités de la mine d'or de Taparko, principale mine privée du Burkina, située dans le nord.

Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est le théâtre d'attaques jihadistes depuis 2015, perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait plusieurs milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'inefficacité face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité", mais les attaques contre civils et militaires se multiplient depuis le coup d'Etat.

ab/stb/blb

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