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Un Libanais se rend après avoir pris en otage des employés d'une banque #

8/11/2022, 4:03 PM
Beyrouth, LBN

Un Libanais armé s'est rendu jeudi après avoir libéré des employés pris en otage dans une banque à Beyrouth en échange d'une partie de son épargne, a indiqué l'agence d'information officielle ANI.

Il s'agit du dernier incident violent du genre dans un pays ravagé depuis 2019 par une crise économique inédite imputée par une grande partie de la population à la mauvaise gestion, la corruption, la négligence et l'inertie d'une classe dirigeante en place depuis des décennies.

La crise s'est caractérisée par des restrictions bancaires draconiennes sans précédent qui empêchent les épargnants d'avoir librement accès à leur argent, par une chute vertigineuse de la monnaie locale et un appauvrissement de la population.

Et les disputes parfois violentes entre clients en colère voulant retirer leurs économies et employés appliquant les consignes sont fréquentes.

Jeudi matin, un Libanais a fait irruption dans l'agence bancaire de la Federal Bank dans le quartier de Hamra et menacé avec une arme les employés en réclamant son épargne de plus de 200.000 dollars.

Le quadragénaire a "répandu de l'essence, fermé la porte de la banque et retenu les employés en otage", selon une source de sécurité.

Il a "menacé de s'immoler par le feu et de tuer tout le monde", en réclamant la totalité de son épargne de plus de 200.000 dollars, d'après ANI. Il a dit vouloir l'argent car son père avait été "admis à l'hôpital pour une opération et ne pouvait la payer".

Après plusieurs heures de négociations, l'assaillant a accepté de libérer en début de soirée les otages en échange d'une partie de son argent, environ 30.000 dollars (près de 30.000 euros), selon ANI.

Il est sorti de la banque sous escorte policière et a été acclamé par la foule aux cris de "Bassam, tu es un héros".

Une vidéo mise en ligne montre deux négociateurs qui réclament à l'assaillant -qu'ils appellent Bassam-- de libérer des otages.

"Mon frère veut payer les factures d'hôpital", a affirmé Atef al-Cheikh Hussein, le frère de l'assaillant sur les lieux, où les forces de sécurité ont été déployées.

"Il ne s'agit pas du premier incident du genre, il faut une solution radicale", a déclaré à l'AFP Georges el-Hajj, président du syndicat des employés de banques au Liban.

Sur la toile, de nombreux épargnants ont exprimé leur solidarité avec le preneur d'otages.

L'économiste libanais Jad Chaaban s'en est pris sur sa page Facebook aux "propriétaires de banques et leurs amis dans les milices au pouvoir qui prennent en otage tout un peuple".

elw/tp

META

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AUG 11

Un Libanais prend en otage une banque pour récupérer son épargne #

8/11/2022, 11:46 AM
Beyrouth, LBN

Un homme armé retient jeudi des employés d'une banque de Beyrouth en otage pour réclamer son épargne de plus de 200.000 dollars, dernier incident violent dans un pays ravagé par la crise économique, ont indiqué des sources de sécurité à l'AFP.

L'agence bancaire de la Federal Bank proche de la très commerçante rue Hamra était en début d'après-midi entourée d'un imposant cordon de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'usager en colère "est entré avec un fusil de chasse et des matériaux inflammables et a menacé les employés pour qu'ils lui donnent son épargne", a expliqué l'une de ces sources.

Une autre source a précisé que le quadragénaire avait "répandu de l'essence, fermé la porte de la banque et retenait les employés en otage".

Selon l'agence d'information libanaise NNA, l'homme a "menacé de s'immoler par le feu et de tuer tout le monde en braquant son pistolet sur la tête du directeur d'agence".

Selon NNA, il a déclaré avoir pris d'assaut la banque parce que son père "a été admis à l'hôpital il y a quelque temps pour une opération et ne pouvait pas la payer".

Son frère Atef al-Cheikh Hussein était sur les lieux.

"Mon frère a 210.000 dollars en banque et veut obtenir seulement 5.000 dollars pour payer les factures d'hôpital", a-t-il déclaré aux journalistes, ajoutant qu'il se rendrait dès qu'il aurait son argent.

D'après lui, son frère s'est emparé d'une arme "à la banque et ne l'avait pas apportée avec lui". "Peu importe s'il va en prison, l'important est qu'on soulage notre détresse (financière)", a-t-il ajouté.

Une vidéo mise en ligne montre deux négociateurs qui réclament à l'assaillant --qu'ils appellent Bassam-- de libérer deux clients.

Brandissant son arme et une cigarette, il a ensuite libéré un otage, selon un correspondant de l'AFP sur place, alors que des dizaines de passants et de proches des otages se rassemblaient à la banque.

Depuis 2019, le Liban traverse l'une des pires crises socio-économiques dans l'histoire du monde depuis 1850, selon la Banque mondiale.

La monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur et environ 80% de la population a plongé dans la pauvreté, notamment du fait des restrictions bancaires draconiennes qui les empêchent d'avoir librement accès à leur argent.

Régulièrement, des incidents violents éclatent entre employés de banque et épargnants excédés.

elw-lar/aya/sbh/hj

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AUG 11

Un Libanais prend en otage une banque pour récupérer son épargne (sécurité) #

Un homme armé retient jeudi des employés d'une banque de Beyrouth en otage pour réclamer son épargne de plus de 200.000 dollars, dernier incident violent dans un pays ravagé par la crise économique, ont indiqué des sources de sécurité à l'AFP.

L'agence bancaire de la Federal Bank proche de la très commerçante rue Hamra était jeudi en début d'après-midi entourée d'un imposant cordon de sécurité, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'usager en colère "est entré avec un fusil de chasse et des matériaux inflammables et a menacé les employés pour qu'ils lui donnent son épargne", a expliqué l'une de ces sources.

Une autre source a précisé que le quadragénaire avait "répandu de l'essence, fermé la porte de la banque et retenait les employés en otage".

Selon l'agence d'information libanaise NNA, l'homme a "menacé de s'immoler par le feu et de tuer tout le monde en braquant son pistolet sur la tête du directeur d'agence".

Une vidéo mise en ligne montre deux négociateurs qui réclament à l'assaillant --qu'ils appellent Bassam-- de libérer deux clients. Brandissant son arme et une cigarette, il refuse catégoriquement de libérer ses otages.

Depuis 2019, le Liban traverse l'une des pires crises socio-économiques dans l'histoire du monde depuis 1850, selon la Banque mondiale.

La monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur et environ 80% de la population a plongé dans la pauvreté, notamment du fait des restrictions bancaires draconiennes qui les empêchent d'avoir librement accès à leur argent.

Régulièrement, des incidents violents éclatent entre employés de banque et épargnants excédés.

elw-lar/aya/sbh/hj

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AUG 10

Liban: la justice ordonne la saisie des biens de deux députés accusés dans l'explosion du port #

La justice a ordonné mercredi la saisie temporaire des biens de deux députés accusés dans l'affaire de l'explosion meurtrière qui a détruit le port de Beyrouth il y a deux ans.

"La juge Najah Itani a émis un ordre de saisie temporaire d'une valeur de 100 milliards de livres libanaises sur les biens des députés Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaiter", a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

La décision de justice a été émise dans le cadre d'une plainte déposée par le barreau de Beyrouth auprès du tribunal civil de première instance de la capitale pour interroger les deux députés Ali Hassan Khalil (ancien ministre des Finances) et Ghazi Zeaiter (ancien ministre des Travaux publics et des Transports", pour avoir "usé de leurs droits (...) de manière arbitraire en déposant des plaintes destinées à entraver l'enquête", a-t-on ajouté de même source.

Le barreau réclame une compensation d'une valeur de 100 milliards de livres.

A la suite du drame du 4 août 2020 au port de Beyrouth, le barreau avait lancé des poursuites contre l'Etat au nom de près de 1.400 familles de victimes de l'explosion, qui a détruit le port et plusieurs quartiers de la capitale, faisant plus de 200 morts et 6.500 blessés.

Les députés Khalil et Zeaiter sont membres du parti Amal du président du Parlement, Nabih Berri.

Les politiciens mis en cause ont déposé une vingtaine de plaintes au total contre le juge Tareq Bitar pour entraver l'enquête, le forçant à suspendre ses investigations à plusieurs reprises. L'enquête est suspendue depuis fin décembre.

Les responsables politiques de tous bords refusent d'être interrogés par le juge, que le puissant Hezbollah accuse de politiser l'enquête, même si les autorités ont imputé le drame, qui a détruit des quartiers entiers de Beyrouth, au stockage sans mesures de précaution d'énormes quantités de nitrate d'ammonium.

A l'occasion du deuxième anniversaire de la tragédie, les proches des victimes ont réclamé une enquête internationale sur les causes de l'explosion, qualifiée de l'une des plus importantes non nucléaires jamais enregistrées dans le monde.

Les causes sont toujours inconnues tout comme l'identité des responsables, dans un pays où règne très souvent l'impunité.

str-lar/feb/hj

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