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Nord du Burkina: treize morts dont quatre soldats dans une attaque #

8/5/2022, 4:28 PM
Ouagadougou, BFA

Neuf supplétifs civils de l'armée et quatre soldats ont été tués jeudi dans une attaque de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a annoncé vendredi l'armée burkinabè dans un communiqué.

"Un groupe armé terroriste" a attaqué "une unité du détachement militaire de Bourzanga qui coordonnait une action offensive avec un groupe de VDP", les Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs cvils de l'armée, dans la région du Centre-Nord, indique le communiqué de l'état-major des armées.

"On déplore malheureusement la mort de quatre militaires et neuf VDP, dix blessés ont également été enregistrés", ajoute-t-il, affirmant "qu'au moins 34 terroristes" ont été tués.

Selon l'armée, "de l'armement, des moyens roulants et du matériel servant à la conception d'engins explosifs improvisés ont été récupérés au cours des opérations de ratissage".

Des sources sécuritaires et un responsable local des VDP avaient auparavant annoncé à l'AFP cette attaque de Bourzanga, ajoutant que "les localités d'Alga et Boulounga situées dans la même commune" avaient également été attaquées simultanément.

Une source sécuritaire avait donné un bilan de neuf VDP tués à Alga et de trois soldats morts à Bourzanga, le responsable des VDP parlant de la mort de six de ses hommes à Alga et de trois à Boulounga.

Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.

Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste.

Mais la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée et les attaques attribuées aux groupes jihadistes se sont même multipliées ces derniers mois, visant indifféremment civils et militaires.

Début juillet, 34 civils ont été tués lors de deux attaques distinctes dans le nord et le nord-ouest.

Mi-juin, ce sont 86 civils qui avaient été massacrés par des jihadistes à Seytenga (nord), l'une des pires tueries de l'histoire du pays.

Cette attaque avait poussé les autorités à créer deux "zones d'intérêt militaire", où "toute présence humaine est interdite" et où l'armée mène des opérations contre les jihadistes, dans le nord et l'est, les régions les plus ciblées par les attaques.

L'armée a reconnu mercredi la mort de civils lors de frappes aériennes contre des "groupes terroristes" dans l'est du Burkina, sans en préciser le nombre, des habitants de la région interrogés par l'AFP parlant d'une "trentaine" de tués.

ab-stb/blb

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AUG 5

Nord du Burkina: douze morts dont trois soldats dans des attaques #

Neuf supplétifs civils de l'armée et trois soldats ont été tués jeudi dans des attaques simultanées de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a appris vendredi l'AFP de sources sécuritaires et locale.

Des hommes armés "ont attaqué le détachement militaire de la commune rurale de Bourzanga", dans la région du Centre-Nord, puis "des positions des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs) dans les localités d'Alga et Boulounga situées dans la même commune", tuant au total neuf VDP et trois soldats, selon une source sécuritaire. Ces attaques et le bilan ont été confirmés par un responsable des VDP.

"Trois soldats sont tombés à Bourzanga et neuf volontaires à Alga", a précisé la source sécuritaire, évoquant également "quelques blessés parmi les forces de défense et de sécurité et les Volontaires".

Un responsable local des VDP a lui indiqué que six d'entre eux étaient "tombés à Alga et trois à Boulounga", ajoutant que "plusieurs assaillants ont été également abattus".

"Lors de leurs ripostes contre ces attaques coordonnées, les forces armées et les Volontaires ont neutralisé une trentaine de terroristes", a affirmé une seconde source sécuritaire en confirmant les différentes attaques.

Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.

Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste.

Mais la situation sécuritaire ne s'est pas améliorée et les attaques attribuées aux groupes jihadistes se sont même multipliées ces derniers mois, visant indifféremment civils et militaires.

Début juillet, 34 civils ont été tuées lors de deux attaques distinctes dans le nord et le nord-ouest.

Mi-juin, ce sont 86 civils qui avaient été massacrés par des jihadistes à Seytenga (nord), l'une des pires tueries de l'histoire du pays.

Cette attaque avait poussé les autorités à créer deux "zones d'intérêt militaire", où "toute présence humaine est interdite" et où l'armée mène des opérations contre les jihadistes, dans le nord et l'est, les régions les plus ciblées par les attaques.

L'armée a reconnu mercredi la mort de civils lors de frappes aériennes contre des "groupes terroristes" dans l'est du Burkina, sans en préciser le nombre, des habitants de la région interrogés par l'AFP parlant d'une "trentaine" de tués.

ab-stb/cl

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AUG 5

Nord du Burkina: douze morts dont trois soldats dans des attaques #

Neuf supplétifs civils de l'armée et trois soldats ont été tués jeudi dans des attaques simultanées de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a appris vendredi l'AFP de sources sécuritaires et locale.

Des hommes armés "ont attaqué le détachement militaire de la commune rurale de Bourzanga", dans la région du Centre-Nord, puis "des positions des VDP (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs) dans les localités d'Alga et Boulounga situées dans la même commune", tuant au total neuf VDP et trois soldats, selon une source sécuritaire. Ces attaques et le bilan ont été confirmés par un responsable des VDP.

ab/stb/cl

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AUG 3

Burkina: l'armée reconnait la mort de civils lors d'un raid aérien #

L'armée burkinabè a reconnu mercredi la mort de civils lors de frappes aériennes contre des "groupes terroristes" dans l'est du Burkina Faso, sans en préciser le nombre, des habitants de la région interrogés par l'AFP parlant d'une "trentaine" de tués.

"Des actions de ciblage visant des groupes terroristes responsables de plusieurs exactions ont été effectuées dans plusieurs localités (Djamanga, Djabiga, Mandéni, Bounou, Obiagou, Pognoa-Sankoado) de la région de l'Est" lundi, indique l'état-major de l'armée dans un communiqué.

"Au cours de ces opérations qui ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes, les frappes ont malencontreusement causé des victimes collatérales au sein des populations civiles", ajoute-t-il.

Les victimes, dont le nombre n'a pas été communiqué par l'état-major, "se trouvaient à proximité d'un repaire terroriste sur l'axe Kompienga-Pognoa" lorsqu'elles "ont malheureusement été mortellement atteintes par des projectiles", souligne le texte.

Des habitants de la région interrogés au téléphone par l'AFP depuis Ouagadougou, ont affirmé qu' une "trentaine de civils", majoritairement des femmes, ont été tués lors des frappes de l'armée.

"Elles étaient réunies pour l'inauguration d'un moulin lorsque le drame s'est produit", a expliqué l'un d'eux sous couvert d'anonymat.

L'état-major indique qu'une enquête "a immédiatement été ouverte en vue de situer les responsabilités" et présente ses "sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes". Il assure de son "engagement à collaborer pleinement avec les services compétents et les populations pour faire toute la lumière sur cet incident malheureux".

Depuis plusieurs mois, l'armée burkinabè multiple les opérations aériennes contre les groupes armés jihadistes.

Elle a admis avoir accidentellement tué un civil le 11 juin, lors d'une "action aérienne" conduite dans la région du Centre-Sud contre un groupe de trafiquants armés. Une enquête avait été ouverte par le procureur militaire.

Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

ab/stb/jhd

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AUG 3

Burkina: les habitants d'une ville sous blocus jihadiste menacés de famine #

Les habitants de la ville de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, dans le nord du Burkina Faso, soumis à un "blocus" de groupes jihadistes depuis un mois, ont lancé un cri d'alarme, se disant menacés de famine, ce qu'a confirmé une ONG.

"L'axe qui relie cette ville à Dori", le chef-lieu de la région du Sahel où se trouve Sebba, "est coupé et la population se retrouve aujourd'hui dans une situation où elle de plus en plus est isolée", a déclaré le chargé de mission de Médecins sans frontières (MSF) au Burkina, Ulrich Crépin Namfeibona.

Selon lui, "il y a un manque criant de nourriture, les gens se nourrissent avec des feuilles, tous les jours". "Si vraiment rien n'est fait pour donner de quoi se nourrir à cette population, dans les jours à venir, nous pourrions assister à une catastrophe, une crise nutritionnelle qui va frapper beaucoup plus les enfants", a-t-il ajouté.

Quelques 30.000 personnes, dont de nombreux déplacés, vivent actuellement à Sebbba.

Interrogé par l'AFP, Abdoulaye Ly, un habitant de Sebba, a estimé que "la situation alimentaire est critique". "Les alertes ont été lancées, mais jusqu'à présent on ne voit pas le bout du tunnel" et "légitimement, la population se sent abandonnée".

Des commerçants s'étaient organisés pour approvisionner la localité, mais un convoi de 14 camions est resté bloqué à Dori à la suite du sabotage d'un pont sur l'axe reliant Dori à Sebba, a expliqué Abdoulaye Ly.

Des habitants avaient tenté de réhabiliter le pont de Sebba endommagé le 25 juin, mais un nouveau sabotage, le 26 juillet, l'a complètement détruit, coupant la ville du reste du pays.

"Si cet axe n'est pas réhabilité, c'est toute la province, dont Sebba est la porte d'entrée, qui est isolée. C'est donc vital pour toute la province, avec des localités somme Solhan et Mansila qui souffrent également le martyre", a relevé Mohamed Dicko, un autre habitant de Sebba.

L'Association des ressortissants du Yagha (Ary) a appelé à "une action rapide pour éviter une catastrophe humanitaire". "Il faut permettre rapidement un accès à la ville de Sebba pour l'approvisionnement en carburant, nourriture et autres produits de première nécessité", indique une note de l'Ary.

Les attaques attribuées aux jihadistes sont fréquentes dans la province du Yagha dont les habitants de localités chassés par les groupes jihadistes, se sont réfugiés à Sebba.

Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.

Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l'année.

ab/stb/jhd

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