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"L'amour plus fort que la peur": des femmes russes manifestent contre la répression #

2/14/2021, 9:14 PM
Moscou, RUS

Des centaines de femmes ont manifesté dimanche à Moscou et dans d'autres villes de Russie pour la Saint-Valentin, dans une action symbolique de soutien à l'épouse de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny et aux personnes arrêtées lors des récentes manifestations.

Environ 300 femmes ont formé par -13°C, à partir de 14H00 (11H00 GMT), une "chaîne de solidarité" sur l'Arbat, une rue historique du centre de Moscou. Le mot d'ordre de cette action pour la Saint-Valentin était "L'amour plus fort que la peur".

"Nous voulons montrer que nous sommes pour l'amour et contre la violence. Des filles très courageuses et gentilles sont venues ici", a déclaré à l'AFP une étudiante de 22 ans, Daria Obraztsova, disant souhaiter "que la liberté et la justice règnent dans notre pays".

A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), cette action a réuni une centaine de personnes, selon une journaliste de l'AFP. Certaines portaient des fleurs ou des coeurs en papier sur lesquels était inscrit le nom de femmes symbolisant l'opposition aux autorités russes.

Des images publiées sur les réseaux sociaux les montraient scandant toutes ensembles "Liberté pour les prisonniers politiques".

"Seul l'amour peut vaincre le mal", a dit Valeria Stepanova, 25 ans.

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, une action du même type s'est terminée par neuf arrestations à Kazan (Oural).

L'équipe d'Alexeï Navalny avait également appelé les habitants des grandes villes à brandir à 20H00 lampes de poches, téléphones ou bougies et à publier les photos de leurs actions sur les réseaux sociaux.

- Flashmobs pro-Navalny -

A Moscou et Saint-Pétersbourg des habitants ont organisé des flashmobs de la Saint-Valentin dans des cours d'immeubles et sur les places, allumant leurs lampes sur leurs téléphones pour soutenir l'opposant emprisonné.

Présent sur la place Manezhnaya près du Kremlin, Alexander Kozhokar, a dit craindre que la Russie ne devienne une "dictature". "J'ai peur de penser à la suite des événements", a déclaré à l'AFP cet ouvrier de 28 ans qui réside à Mytishchi, près de Moscou.

Mikhaïl Orlov, un ingénieur de 29 ans, a lui expliqué à l'AFP s'être joint à la manifestation pour signaler son mécontentement à l'égard de la politique de Vladimir Poutine. "Le pays est en déclin, la science est en déclin", s'est-il lamenté.

Des manifestations de soutien à Alexeï Navalny, arrêté sitôt rentré en Russie mi-janvier et condamné début février à presque trois ans de prison, se sont soldées par plus de 10.000 arrestations à travers tout le pays.

Son équipe a publié dimanche sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos de rassemblements similaires dans plusieurs villes du pays, avec des Russes allumant des lampes de poche, des bougies et des petites lanternes.

"L'amour est plus fort que la peur", indiquait un panneau électronique sur une tour résidentielle de la ville sibérienne de Tomsk, selon une de ces vidéos.

L'entourage de M. Navalny a toutefois annoncé ne plus avoir l'intention d'organiser de manifestations massives avant le printemps, préférant des actions plus ciblées.

bur-tbm/lpt/fio/fjb

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FEB 14

"L'amour plus fort que la peur": des femmes russes manifestent contre la répression #

2/14/2021, 4:10 PM
Moscou, RUS

Des centaines de femmes ont manifesté samedi à Moscou et dans d'autres villes de Russie pour la Saint-Valentin, dans une action symbolique de soutien à l'épouse de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny et aux personnes arrêtées lors des récentes manifestations.

Environ 300 femmes ont formé par -13°C, à partir de 14H00 (11H00 GMT), une "chaîne de solidarité" sur l'Arbat, une rue historique du centre de Moscou. Le mot d'ordre de cette action pour la Saint-Valentin était "L'amour plus fort que la peur".

"Nous voulons montrer que nous sommes pour l'amour et contre la violence. Des filles très courageuses et gentilles sont venues ici", a déclaré à l'AFP une étudiante de 22 ans, Daria Obraztsova, disant souhaiter "que la liberté et la justice règnent dans notre pays".

A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), cette action a réuni une centaine e personnes, selon une journaliste de l'AFP. Certaines portaient des fleurs ou des coeurs en papier sur lesquels était inscrit le nom de femmes symbolisant l'opposition aux autorités russes.

Des images publiées sur les réseaux sociaux les montraient scandant toutes ensembles "Liberté pour les prisonniers politiques".

"Seul l'amoiyr peut vaincre le mal", a dit Valeria Stepanova, 25 ans.

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, une action du même type s'est terminée par neuf arrestations à Kazan (Oural).

L'équipe d'Alexeï Navalny a également appelé les habitants des grandes villes à brandir à 20H00 lampes de poches, téléphones ou bougies et à publier les photos de leurs actions sur les réseaux sociaux.

Cette mobilisation est inspirée du mouvement anti-Loukachenko au Bélarus, où les gigantesques manifestations de l'automne après la réélection contestée du président au pouvoir depuis 1994 ont été accompagnées de nombreuses actions de ce type.

Plusieurs manifestations de soutien à Alexeï Navalny, arrêté sitôt rentré en Russie mi-janvier et condamné début février à presque trois ans de prison, se sont soldées par plus de 10.000 arrestations à travers tout le pays.

Son équipe a annoncé ne plus avoir l'intention d'organiser de manifestations massives avant le printemps, préférant des actions plus ciblées.

bur-tbm/lpt

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FEB 14

En Russie, la baisse du niveau de vie nourrit la grogne politique #

2/14/2021, 1:54 PM
Moscou, RUS

"Sarrasin, huile végétale, sucre, thé", énumère Svetlana Ardachéva, une bénévole de 57 ans, remplissant un paquet d'aide alimentaire pour les Moscovites se pressant dans le sous-sol du monastère qui accueille l'association Miloserdie.

Entre les sanctions occidentales et l'embargo imposé en retour par le Kremlin sur les importations de denrées alimentaires européennes, la pandémie, la chute du rouble et une économie depuis longtemps anémique, nombreux sont les Russes qui voient leur portefeuille maigrir.

Un motif de mécontentement croissant, alors que les partisans de l'opposant incarcéré Alexeï Navalny veulent mobiliser la rue à l'approche d'élections législatives en septembre.

"Avant la pandémie, nous recevions 30-40 personnes par jour, c'est désormais 50-60 personnes" qui viennent chercher des vivres, constate Elena Timochouk, employée de l'association, adossée à une table chargée de bouteilles d'huile de tournesol.

Beaucoup sont retraités, mais il y a également des personnes ayant perdu leur travail ou dont le salaire a été réduit, précise-t-elle.

"On ne peux plus rien acheter. Avant, je pouvais me permettre de nourrir les oiseaux mais maintenant même le gruau coûte cher. Je ne vais plus faire les courses. Ce que l'on me donne ici me suffit", explique Sandra, retraitée de 66 ans, coiffée d'une casquette rouge, le visage encadré de longues tresses grises, avant de repartir avec son sachet.

En cause, une baisse des revenus réels disponibles de 3,5% sur un an en 2020, comme depuis plusieurs années. Mais aussi une flambée des prix des produits alimentaires de base.

Le prix du sucre, par exemple, a bondi de 64% en janvier sur un an malgré les efforts des autorités pour maîtriser les prix.

- Elections en septembre -

Or "les Russes sont très sensibles à la hausse des prix, plus encore qu'à la chute des revenus", relève Igor Nikolaïev, directeur de l'Institut d'analyse stratégique de FBK Grant Thornton Russie: "Ca leur rappelle la folle inflation" du début des années 90.

A l'approche des législatives, l'enjeu politique est de taille, la popularité du parti au pouvoir Russie Unie étant au plus bas et celle de Vladimir Poutine s'étant doucement effritée, même si elle reste élevée.

"Les risques pour les autorités ont vraiment augmenté" estime l'économiste, certain que le gouvernement annoncera un vaste plan de soutien économique avant les élections: "Il doit faire quelque chose".

Depuis que le pouvoir d'achat a commencé à baisser, en 2014 avec l'annexion de la Crimée ukrainienne, l'adoption de premières sanctions occidentales et celle d'un embargo en retour sur les importations alimentaires européennes, les revenus réels ont diminué de plus de 10%, relève-t-il.

"Dans le contexte d'une baisse générale du niveau de vie, d'une augmentation des problèmes économiques et d'une hausse de l'âge de la retraite, l'hostilité envers la bureaucratie et de plus en plus souvent envers le président s'est accrue", écrivait fin janvier dans Forbes-Russie le sociologue Denis Volkov, directeur adjoint du centre d'études indépendant Levada.

En janvier, la popularité du président était de 64%, quatre points de moins qu'un an plus tôt, selon cet institut.

Les manifestations du début d'année, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes malgré la répression policière, n'étaient pas seulement motivées par les appels à la libération d'Alexeï Navalny, selon M. Volkov.

Les foules exprimaient "leur déception face aux autorités, leur inquiétude face au manque de perspectives et l'impasse dans laquelle, selon eux, se trouve notre pays", dit-il.

"Je vois la Russie stagner, incapable d'offrir une perspective de développement économique et politique", estime Ekaterina Nikiforova, étudiante en sciences politiques de 18 ans qui a manifesté à Vladivostok, en Extrême-Orient.

Idem pour Arseni Dmitriev, 22 ans, qui a terminé des études de sociologie et a protesté de l'autre côté du pays à Saint-Pétersbourg: "J'ai travaillé sur les chiffres et j'ai compris comment vont les choses dans le pays: on regarde les statistiques et on comprend que les revenus réels chutent".

Le mécontentement économique semble être un point faible pour Vladimir Poutine, qui avait bâti sa popularité de président sur la hausse du niveau de vie au début des années 2000.

Et les partisans de M. Navalny comptent bien peser sur le scrutin législatif, prévoyant des nouveaux rassemblements au printemps et à l'été.

Selon un sondage de Levada, début février près de 43% des Russes s'attendaient à des manifestations motivées par des revendications économiques, un niveau atteint la dernière fois en 1998. Mais seuls 17% se disent pour l'instant prêts à participer.

apo/alf/lpt

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FEB 14

En Russie, la baisse du niveau de vie nourrit la grogne politique #

2/14/2021, 1:48 PM
Moscou, RUS

"Sarrasin, huile végétale, sucre, thé", énumère Svetlana Ardachéva, une bénévole de 57 ans, remplissant un paquet d'aide alimentaire pour les Moscovites se pressant dans le sous-sol du monastère qui accueille l'association Miloserdie.

Entre les sanctions occidentales et l'embargo imposé en retour par le Kremlin sur les importations de denrées alimentaires européennes, la pandémie, la chute du rouble et une économie depuis longtemps anémique, nombreux sont les Russes qui voient leur portefeuille maigrir.

Un motif de mécontentement croissant, alors que les partisans de l'opposant incarcéré Alexeï Navalny veulent mobiliser la rue à l'approche d'élections législatives en septembre.

"Avant la pandémie, nous recevions 30-40 personnes par jour, c'est désormais 50-60 personnes" qui viennent chercher des vivres, constate Elena Timochouk, employée de l'association, adossée à une table chargée de bouteilles d'huile de tournesol.

Beaucoup sont retraités, mais il y a également des personnes ayant perdu leur travail ou dont le salaire a été réduit, précise-t-elle.

"On ne peux plus rien acheter. Avant, je pouvais me permettre de nourrir les oiseaux mais maintenant même le gruau coûte cher. Je ne vais plus faire les courses. Ce que l'on me donne ici me suffit", explique Sandra, retraitée de 66 ans, coiffée d'une casquette rouge, le visage encadré de longues tresses grises, avant de repartir avec son sachet.

En cause, une baisse des revenus réels disponibles de 3,5% sur un an en 2020, comme depuis plusieurs années. Mais aussi une flambée des prix des produits alimentaires de base.

Le prix du sucre, par exemple, a bondi de 64% en janvier sur un an malgré les efforts des autorités pour maîtriser les prix.

- Elections en septembre -

Or "les Russes sont très sensibles à la hausse des prix, plus encore qu'à la chute des revenus", relève Igor Nikolaïev, directeur de l'Institut d'analyse stratégique de FBK Grant Thornton Russie: "Ca leur rappelle la folle inflation" du début des années 90.

A l'approche des législatives, l'enjeu politique est de taille, la popularité du parti au pouvoir Russie Unie étant au plus bas et celle de Vladimir Poutine s'étant doucement effritée, même si elle reste élevée.

"Les risques pour les autorités ont vraiment augmenté" estime l'économiste, certain que le gouvernement annoncera un vaste plan de soutien économique avant les élections: "Il doit faire quelque chose".

Depuis que le pouvoir d'achat a commencé à baisser, en 2014 avec l'annexion de la Crimée ukrainienne, l'adoption de premières sanctions occidentales et celle d'un embargo en retour sur les importations alimentaires européennes, les revenus réels ont diminué de plus de 10%, relève-t-il.

"Dans le contexte d'une baisse générale du niveau de vie, d'une augmentation des problèmes économiques et d'une hausse de l'âge de la retraite, l'hostilité envers la bureaucratie et de plus en plus souvent envers le président s'est accrue", écrivait fin janvier dans Forbes-Russie le sociologue Denis Volkov, directeur adjoint du centre d'études indépendant Levada.

En janvier, la popularité du président était de 64%, quatre points de moins qu'un an plus tôt, selon cet institut.

Les manifestations du début d'année, qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes malgré la répression policière, n'étaient pas seulement motivées par les appels à la libération d'Alexeï Navalny, selon M. Volkov.

Les foules exprimaient "leur déception face aux autorités, leur inquiétude face au manque de perspectives et l'impasse dans laquelle, selon eux, se trouve notre pays", dit-il.

"Je vois la Russie stagner, incapable d'offrir une perspective de développement économique et politique", estime Ekaterina Nikiforova, étudiante en sciences politiques de 18 ans qui a manifesté à Vladivostok, en Extrême-Orient.

Idem pour Arseni Dmitriev, 22 ans, qui a terminé des études de sociologie et a protesté de l'autre côté du pays à Saint-Pétersbourg: "J'ai travaillé sur les chiffres et j'ai compris comment vont les choses dans le pays: on regarde les statistiques et on comprend que les revenus réels chutent".

Le mécontentement économique semble être un point faible pour Vladimir Poutine, qui avait bâti sa popularité de président sur la hausse du niveau de vie au début des années 2000.

Et les partisans de M. Navalny comptent bien peser sur le scrutin législatif, prévoyant des nouveaux rassemblements au printemps et à l'été.

Selon un sondage de Levada, début février près de 43% des Russes s'attendaient à des manifestations motivées par des revendications économiques, un niveau atteint la dernière fois en 1998. Mais seuls 17% se disent pour l'instant prêts à participer.

apo/alf/lpt

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FEB 14

Plusieurs actions de soutien aux femmes emprisonnées en Russie #

2/14/2021, 12:34 PM
Moscou, RUS

Plusieurs centaines de femmes se sont réunies samedi à Moscou et dans d'autres villes de Russie pour une action symbolique de soutien à l'épouse d'Alexeï Navalny, Ioulia Navalnaïa, et aux femmes arrêtées après les récentes manifestations d'opposition.

Environ 200 femmes ont formé par -13°C, à partir de 14H00 (11H00 GMT), une "chaîne de solidarité" sur une rue historique du centre de Moscou. Le mot d'ordre de cette action pour la Saint-Valentin était "L'amour plus fort que la peur".

"Nous voulons montrer que nous sommes pour l'amour et contre la violence. Des filles très courageuses et gentilles sont venues ici", a déclaré à l'AFP une étudiante de 22 ans, Daria Obraztsova, disant souhaiter "que la liberté et la justice règnent dans notre pays".

A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), cette action a réuni entre 80 et 100 personnes, selon une journaliste de l'AFP. Certaines portaient des fleurs ou des coeurs en papier sur lesquels était inscrit le nom de femmes symbolisant l'opposition aux autorités russes.

Des images publiées sur les réseaux sociaux les montraient scandant toutes ensembles "Liberté pour les prisonniers politiques".

Selon l'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, une action du même type s'est terminée par neuf arrestations à Kazan (Oural).

L'équipe d'Alexeï Navalny a également appelé les habitants des grandes villes à brandir à 20H00 lampes de poches, téléphones ou bougies et à publier les photos de leurs actions sur les réseaux sociaux.

Cette mobilisation est inspirée du mouvement anti-Loukachenko au Bélarus, où les gigantesques manifestations de l'automne après la réélection contestée du président au pouvoir depuis 1994 ont été accompagnées de nombreuses actions de ce type.

Plusieurs manifestations de soutien à Alexeï Navalny, arrêté sitôt rentré en Russie mi-janvier et condamné début février à presque trois ans de prison, se sont soldées par plus de 10.000 arrestations à travers tout le pays.

Son équipe a annoncé ne plus avoir l'intention d'organiser de manifestations massives avant le printemps, préférant des actions plus ciblées.

bur-tbm/lpt

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FEB 14

Poutine accuse les Occidentaux d'utiliser Navalny pour tenter d'"endiguer" la Russie #

2/14/2021, 7:57 AM

Le président russe Vladimir Poutine a accusé dans une interview diffusée dimanche les pays occidentaux d'utiliser l'opposant Alexeï Navalny, emprisonné, dans le cadre de "leur politique d'endiguement" de la Russie.

"Nos opposants ou nos adversaires potentiels (...) ont toujours compté sur des personnes ambitieuses, assoiffées de pouvoir, les ont toujours utilisés", a-t-il déclaré dans une interview aux médias russes, réalisée mercredi mais diffusée tôt dimanche par la chaîne publique Rossiya 24.

Evoquant les récentes manifestations ayant suivi le retour et l'emprisonnement d'Alexeï Navalny, le président russe a estimé qu'elles étaient elles aussi alimentées de l'étranger dans le contexte de la pandémie de coronavirus.

"Ils utilisent ce personnage (Navalny, ndlr) justement maintenant, au moment où tous les pays du monde, y compris le nôtre, connaissent l'épuisement, la frustration et l'insatisfaction" en raison "des conditions dans lesquelles ils vivent, du niveau de leurs revenus", a-t-il affirmé.

Pour Vladimir Poutine, "les nombreux succès" de la Russie, sur le plan militaire mais aussi dans la gestion de la pandémie de coronavirus et la conception du vaccin Spoutnik V, "commencent à irriter" les adversaires de Moscou.

"Plus nous devenons forts, plus cette politique d'endiguement est forte", a-t-il assuré.

Opposant acharné du Kremlin, Alexeï Navalny est rentré en Russie mi-janvier après plusieurs mois de convalescence en Allemagne, où il se remettait d'un empoisonnement pour lequel il accuse le Kremlin et les services spéciaux russes (FSB).

Il a été arrêté dès son arrivée et un tribunal russe a ordonné début février son emprisonnement pour plus de deux ans, révoquant le sursis d'une précédente condamnation.

Plusieurs manifestations ont été organisées pour demander sa libération, dans un contexte plus large de grogne face à la baisse du niveau de vie. Elles se sont soldées par plus de 10.000 arrestations à travers le pays et de nombreuses condamnations à de courtes peines de détention.

L'ampleur de la répression a été dénoncée par les pays européens, les Etats-Unis mais aussi de nombreuses ONG et médias russes. L'Union européenne, dont les relations avec Moscou sont déjà délétères, a indiqué envisager de nouvelles sanctions, ce qui a provoqué la colère de Moscou.

tbm/lch

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LocationMoscou - RUS
Date2/14/2021, 7:57 AM