"16 ans pour toujours": les ravages du fentanyl au sein de la jeunesse américaine #
Makayla Cox, lycéenne américaine en Virginie, pensait prendre un médicament pour traiter la douleur et l'anxiété, obtenu par le biais d'un ami.
Mais la pilule avalée deux semaines après son seizième anniversaire était du fentanyl, un opiacé de synthèse jusqu'à 50 fois plus puissant que l'héroïne. Elle est morte presque immédiatement.
Un soir de janvier, après avoir regardé un film avec sa mère Shannon, Makayla semblait en forme lorsqu'elle est allée dans sa chambre avec son chien, un husky qui dormait souvent sur son lit.
Mais le lendemain matin, Shannon a découvert Makayla appuyée contre la tête de lit, à moitié assise, un liquide orange sortant de sa bouche et de son nez.
"Elle était toute raide. Je l'ai secouée, j'ai crié son nom, j'ai appelé les secours", relate Shannon à l'AFP. "Mes voisins sont venus et ont tenté de la réanimer, mais il était trop tard. Après ça, je ne me souviens pas de grand chose."
Aux Etats-Unis, la crise des opiacés prend des proportions catastrophiques.
Plus de 80.000 personnes sont mortes d'overdoses par opiacés l'an dernier, causées pour la plupart par des drogues de synthèse comme le fentanyl -- soit sept fois plus qu'il y a une dizaine d'années.
"C'est l'épidémie la plus dangereuse que nous ayons vue", juge Ray Donovan, haut responsable de l'Agence américaine anti-drogue (DEA). "Le fentanyl n'est pas comme n'importe quelle autre drogue illicite, il est mortel instantanément."
Et le nombre de morts s'envole particulièrement vite chez les jeunes. En 2019, 493 adolescents américains étaient décédés d'overdose. En 2021, ils étaient 1.146.
Ils se procurent des médicaments de contrefaçon via les réseaux sociaux. Et, sans le savoir, ils ingèrent des pilules contenant du fentanyl.
Pour atteindre les plus jeunes, les dealers passent par des applications comme Snapchat, TikTok ou encore Instagram.
Ils remplacent souvent le nom de la drogue par des émojis. L'oxycodone, médicament très addictif, prend ainsi la forme d'une banane à moitié épluchée. Le Xanax, un tranquillisant, celle d'une barre de chocolat.
Le nombre d'Américains qui prennent de la drogue est plutôt stable ces dernières années, mais ce qui change, c'est la dangerosité des substances, selon Wilson Compton, directeur adjoint de l'Institut national américain sur la toxicomanie.
Le fentanyl est si puissant que la différence entre vivre ou mourir tient à moins d'un gramme.
"Il suffit de très petites quantités pour que cela devienne un poison qui vous empêche de respirer", décrit Wilson Compton à l'AFP.
Aux Etats-Unis, la majeure partie du fentanyl illégal est fabriqué par des cartels mexicains, à partir de produits expédiés de Chine.
Cette drogue est une bonne affaire pour ces groupes criminels, car la puissance du fentanyl fait qu'une plus petite dose suffit à remplir une pilule.
Un kilogramme de produit pur, acheté pour environ 12.000 dollars, est transformé en un demi-million de pilules, plus facilement transportables, pouvant valoir jusqu'à 30 dollars l'unité.
L'an dernier, la DEA a saisi près de sept tonnes de fentanyl -- assez pour tuer tous les Américains. Quatre pilules sur 10 contenaient une dose létale.
Dans un hall du siège de l'agence anti-drogue, les photos des "visages du fentanyl" sont affichés sur les murs. La collection de portraits rend hommage à une douzaine de personnes dont la vie a été récemment volée par la drogue.
Sous l'un d'entre eux: "Makayla - 16 ans pour toujours"
Elève modèle et pom-pom girl, la jeune fille aimait peindre, jouer avec ses chiens, et espérait étudier le droit à l'université, raconte sa mère Shannon Doyle, 41 ans.
Après le divorce de ses parents, Makayla avait eu des problèmes d'anxiété, empirés par la pandémie.
L'été dernier, un ami lui avait fait découvrir les médicaments de contrefaçon.
Les pilules bleues retrouvées dans le lit de Makayla étaient en fait entièrement composées de fentanyl. Une enquête policière est en cours, mais n'a pour l'heure mené à aucune arrestation.
"Avant, quand vous étiez accro à la drogue, vous aviez 5, 10, 15 ans pour essayer de vaincre l'addiction", explique Shannon Doyle dans sa maison de Virginia Beach, ville côtière à environ 330 km au sud de Washington.
"Vous n'avez plus cette chance."
La DEA a lancé une campagne de prévention sur les risques du fentanyl, et des initiatives tentent d'accroître l'accessibilité du naloxone, un antidote pouvant sauver une personne en train de faire une overdose.
Les cendres de Makayla reposent dans sa chambre, une pièce dans laquelle Shannon jette toujours un coup d'oeil matin et soir, comme quand elle était vivante.
Au nom de Makayla, elle a monté une fondation pour tenter d'éviter des tragédies similaires -- une façon de gérer son deuil, dit-elle.
La meilleure amie de l'adolescente, Kaydence Blanchard, 16 ans, vit son premier été sans elle. Elle essaie d'accomplir les rêves qu'elles partageaient: passer son permis, et conduire jusqu'à la plage.
Mais pour Makayla, "l'avenir ne se concrétisera jamais", souligne-t-elle. "Elle ne réalisera jamais aucun des projets que nous avions imaginés ensemble."
md/bgs/led/vgr/alc
La star du film "The Flash", Ezra Miller, dit souffrir de problèmes de santé mentale #
Ezra Miller, star du prochain film de super-héros de Warner Bros, "The Flash", a annoncé mardi souffrir de problèmes de santé mentale et avoir débuté un traitement après plusieurs arrestations par la police.
"Etant récemment passé par une période de crise intense, je comprends désormais que je souffre de problèmes complexes de santé mentale et j'ai commencé à suivre un traitement", a déclaré l'artiste dans un communiqué transmis à l'AFP par ses représentants.
Ezra Miller, 29 ans, qui a déjà joué le personnage de "Flash" dans plusieurs grosses productions comme "Justice League", a été inculpé pour cambriolage au début du mois d'août dans le Vermont, et pour trouble à l'ordre public après deux arrestations à Hawaï.
Ces incidents -- et des allégations de confrontation physique avec une femme en Islande qui n'ont pas donné lieu à une plainte -- ont soulevé des questions quant au futur du film "Flash" et, au-delà, à sa carrière.
"Je veux présenter des excuses à tous ceux que j'ai pu inquiéter et bouleverser par mon comportement passé", ajoute le communiqué, dans lequel l'incarnation du "Flash" assure aussi vouloir "accomplir le travail nécessaire afin de renouer avec une période saine, sûre et productive de (sa) vie".
En dépit de ces controverses, Warner Bros a récemment confirmé son intention de diffuser "The Flash", prévu pour l'été prochain.
Le tournage du film, dont le budget est estimé à 200 millions de dollars, a déjà été achevé.
Ezra Miller avait connu un succès précoce avec ses rôles dans des drames à succès comme "Afterschool", "We Need to Talk About Kevin" et "Le Monde de Charlie".
L'artiste, qui se présente comme non-binaire, a ensuite joué le rôle du super-héros Flash dans plusieurs films de l'univers DC Comics, concurrent de Marvel, en 2016 et 2017.
amz/hg/vgr/dax
La star du film "The Flash", Ezra Miller, dit souffrir de problèmes de santé mentale #
Ezra Miller, star du prochain film de super-héros de Warner Bros, "The Flash", a annoncé mardi souffrir de problèmes de santé mentale et avoir débuté un traitement après plusieurs arrestations par la police.
"Etant récemment passé par une période de crise intense, je comprends désormais que je souffre de problèmes complexes de santé mentale et j'ai commencé à suivre un traitement", a déclaré l'artiste dans un communiqué transmis à l'AFP par ses représentants.
Ezra Miller, 29 ans, qui a déjà joué le personnage de "Flash" dans plusieurs grosses productions comme "Justice League", a été inculpé pour cambriolage au début du mois d'août dans le Vermont, et pour trouble à l'ordre public après deux arrestations à Hawaï.
Ces incidents -- et des allégations de confrontation physique avec une femme en Islande qui n'ont pas donné lieu à une plainte -- ont soulevé des questions quant au futur du film "Flash" et, au-delà, à sa carrière.
"Je veux présenter des excuses à tous ceux que j'ai pu inquiéter et bouleverser par mon comportement passé", ajoute le communiqué, dans lequel l'incarnation du "Flash" assure aussi vouloir "accomplir le travail nécessaire afin de renouer avec une période saine, sûre et productive de (sa) vie".
En dépit de ces controverses, Warner Bros a récemment confirmé son intention de diffuser "The Flash", prévu pour l'été prochain.
Le tournage du film, dont le budget est estimé à 200 millions de dollars, a déjà été achevé.
Ezra Miller avait connu un succès précoce avec ses rôles dans des drames à succès comme "Afterschool", "We Need to Talk About Kevin" et "Le Monde de Charlie".
L'artiste, qui se présente comme non-binaire, a ensuite joué le rôle du super-héros Flash dans plusieurs films de l'univers DC Comics, concurrent de Marvel, en 2016 et 2017.
amz/hg/vgr/dax
Le rappeur américain A$AP Rocky inculpé pour une fusillade #
Le rappeur américain A$AP Rocky, compagnon de Rihanna, a été inculpé pour son rôle dans une fusillade en novembre dernier à Hollywood, ont annoncé lundi les autorités de Los Angeles en Californie.
De son vrai nom Rakim Mayers, le musicien de 33 ans est visé par deux chefs d'accusation pour agression avec une arme semi-automatique, selon le bureau du procureur de Los Angeles.
Il est soupçonné d'avoir pointé son arme vers un ancien ami lors d'une dispute en novembre dernier, puis, plus tard, d'avoir tiré sur lui à deux reprises, lui infligeant une "blessure légère" selon la police.
A$AP Rocky doit comparaître mercredi devant un tribunal de Los Angeles.
Le rappeur avait été arrêté en avril à l'aéroport de Los Angeles, à sa descente d'un jet privé en provenance de la Barbade, d'où est originaire sa compagne Rihanna et avec qui il a eu un enfant en mai.
Rihanna, immense star à l'origine des tubes "Diamonds" et "Umbrella", est "l'amour de ma vie" et "l'unique", avait confié le chanteur au magazine GQ en mai 2021.
A$AP Rocky avait été condamné en août 2019 à une peine de prison avec sursis pour violences après une rixe à Stockholm.
hg/ube/jnd
Les procureurs américains s'opposent à la publication des raisons de la perquisition chez Trump #
Le ministère américain de la Justice s'est opposé lundi à la publication d'un document judiciaire censé donner les raisons qui ont poussé les enquêteurs fédéraux à mener une perquisition inédite chez l'ancien président Donald Trump la semaine dernière.
L'opération de la police fédérale dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride - une première pour un ex-président - a provoqué une tempête politique, M. Trump et ses partisans dénonçant une "chasse aux sorcières".
Plusieurs organisations, dont des médias, avaient demandé à un juge de publier un document judiciaire dans lequel les enquêteurs expliquent habituellement pourquoi la perquisition était nécessaire.
Le ministère de la Justice a assuré lundi qu'une telle publication "nuirait de manière irréparable à l'enquête pénale en cours", selon un document judiciaire.
Vendredi, à la demande des procureurs cette fois-ci, un juge avait rendu publics le mandat autorisant la perquisition et une liste des documents saisis.
Mais, à l'inverse des premiers, le document dont la publication était cette fois demandée contient "des informations très sensibles sur des témoins", des techniques utilisées par la police et des faits "extrêmement importants sur l'enquête", a estimé le ministère.
Sa publication pourrait révéler la stratégie des enquêteurs et "compromettre (la réussite) de prochaines étapes de l'investigation", a-t-il ajouté.
Selon les documents révélés vendredi, la justice soupçonne le républicain d'avoir violé une loi américaine sur l'espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. La liste des objets saisis mentionne de nombreux documents classés "top secret".
Donald Trump, pressenti pour se relancer dans la course à la Maison Blanche pour 2024, a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
Lundi, en indiquant avoir vu ses passeports saisis lors de la perquisition, le républicain s'est dit victime d'une "attaque contre un opposant politique comme on n'en a jamais vu dans notre pays".
cl-ube/led
Le chanteur R. Kelly jugé dans une nouvelle affaire de crimes sexuels #
La star déchue du R&B, R. Kelly, déjà condamnée à 30 ans de prison en juin pour crimes sexuels, comparaît de nouveau cette semaine pour des charges similaires dans un tribunal de sa ville natale de Chicago, où la sélection des jurés a commencé lundi.
Robert Sylvester Kelly, 55 ans, avait été reconnu coupable à New York d'avoir piloté pendant plusieurs décennies un "système" d'exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, et condamné fin juin à 30 ans derrière les barreaux.
Il est accusé devant le tribunal de Chicago d'obstruction à la justice, de production de pédopornographie et d'activité sexuelle illégale avec une personne mineure.
Lui et deux anciens associés sont accusés d'avoir perturbé le cours de son procès pour pédopornographie en 2008, au cours duquel le jury l'avait déclaré non coupable, en ayant à la fois menacé et corrompu une victime, qui n'avait alors pas témoigné, mais devrait cette fois prendre la parole.
Les deux autres accusés sont son ancien manager Derrel McDavid et un ancien employé Milton "June" Brown. Le procès devrait durer environ quatre semaines.
Son avocate, Jennifer Bonjean, a demandé à ce que quiconque ayant vu la série documentaire "Surviving R. Kelly", qui donne la parole à plusieurs de ses victimes, soit exclu du jury, mais le juge Harry Leinenweber a rejeté cette requête.
La condamnation de R. Kelly à New York, la première dans un procès où la majorité des parties civiles étaient des femmes noires, a été vue comme un tournant du mouvement #MeToo.
Les débats avaient permis de mettre au jour le "système" de R. Kelly pour attirer de très jeunes femmes et les violer, avec la complicité de son entourage. Nombre de victimes avaient raconté leur rencontre avec leur idole lors de concerts après lesquels on leur glissait un petit papier avec les coordonnées du chanteur.
Il est également poursuivi dans deux autres Etats.
cl/vgr
Salman Rushdie va un peu mieux après avoir été poignardé aux Etats-Unis #
Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l'écrivain des "Versets sataniques", menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l'Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d'origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis .
Cette attaque vendredi matin sur la scène d'un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua , près du lac Erié dans le nord de l'Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.
L'intellectuel britannique et américain de 75 ans n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.
"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s'était précipité sur l'estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua .
Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".
Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.
Si les nouvelles de dimanche sont rassurantes, l'agent Wylie avait été alarmiste vendredi en parlant de blessures graves au bras et au foie et la perte possible d'un oeil.
L'animateur de la conférence, Henry Reese, 73 ans, qui a été légèrement touché au visage, a raconté sur CNN que l'attaque "ressemblait à une sorte de mauvaise blague (qui) n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel".
Leur agresseur, Hadi Matar, né aux Etats-Unis , vivant dans le New Jersey et dont les parents sont d'un village du sud du Liban, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression".
En tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, il n'a pas dit un mot samedi soir devant le tribunal de Chautauqua et a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.
Il doit comparaître de nouveau le 19 août.
Sans donner de mobile, les procureurs ont qualifié l'attaque de préméditée.
L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".
Vivant à New York depuis vingt ans, naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie avait repris une vie publique à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.
Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la fatwa réclamant son assassinat.
La fatwa n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".
Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid -- dont le pays est l'ennemi de l'Iran -- a dénoncé "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".
Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.
En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie " et le journal Javan écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré dimanche que des médias d'Etat iraniens "jubilaient" après l'agression de l'intellectuel. "C'est abject", a-t-il observé dans un communiqué.
Au Pakistan, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".
Au Royaume-Uni, la police enquête sur une menace dont l'autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, dit être la cible sur Twitter, après avoir exprimé son soutien à Salman Rushdie .
bur-nr/rle/jnd/dth
Salman Rushdie va un peu mieux après avoir été poignardé aux Etats-Unis #
Salman Rushdie va un peu mieux selon ses proches, deux jours après que l'écrivain des "Versets sataniques", menacé de mort depuis 1989 par une fatwa de l'Iran, eut été poignardé au moins dix fois par un Américain d'origine libanaise, dans le nord des Etats-Unis .
Cette attaque vendredi matin sur la scène d'un amphithéâtre du centre culturel de la ville tranquille de Chautauqua , près du lac Erié dans le nord de l'Etat de New York, a choqué en Occident mais a été saluée par des extrémistes musulmans.
L'intellectuel britannique et américain de 75 ans n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", s'est félicité son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.
"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'écrivain à la renommée mondiale, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen. Un homme de 24 ans, Hadi Matar, s'était précipité sur l'estrade avant que M. Rushdie ne prenne la parole au centre culturel de Chautauqua .
Zafar Rushdie, son fils, a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour". La famille s'est dite "extrêmement soulagée".
Salman Rushdie reste hospitalisé à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada.
Si les nouvelles de dimanche sont rassurantes, l'agent Wylie avait été alarmiste vendredi en parlant de blessures graves au bras et au foie et la perte possible d'un oeil.
L'animateur de la conférence, Henry Reese, 73 ans, qui a été légèrement touché au visage, a raconté sur CNN que l'attaque "ressemblait à une sorte de mauvaise blague (qui) n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel".
Leur agresseur, Hadi Matar, né aux Etats-Unis , vivant dans le New Jersey et dont les parents sont d'un village du sud du Liban, a été inculpé de "tentative de meurtre et agression".
En tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué, il n'a pas dit un mot samedi soir devant le tribunal de Chautauqua et a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat.
Il doit comparaître de nouveau le 19 août.
Sans donner de mobile, les procureurs ont qualifié l'attaque de préméditée.
L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".
Vivant à New York depuis vingt ans, naturalisé américain en 2016, Salman Rushdie avait repris une vie publique à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.
Coïncidence, le magazine allemand Stern l'avait interviewé quelques jours avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la fatwa réclamant son assassinat.
La fatwa n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé le président Emmanuel Macron, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était déclaré "horrifié".
Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid -- dont le pays est l'ennemi de l'Iran - a dénoncé "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".
Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.
En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité "cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie " et le journal Javan écrit dimanche qu'il s'agit d'un complot des Etats-Unis qui "veulent probablement propager l'islamophobie dans le monde".
Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé que Rushdie "méritait d'être tué".
Au Royaume-Uni, la police enquête sur une menace dont l'autrice de Harry Potter, J.K. Rowling, dit être la cible sur Twitter, après avoir exprimé son soutien à Salman Rushdie .
bur-nr/rle
Un homme se tue après avoir foncé dans une barricade près du Capitole américain #
Un homme s'est donné la mort tôt dimanche après avoir foncé en voiture dans une barricade près du bâtiment où siège le Congrès américain, à Washington, et avoir tiré plusieurs fois en l'air sans faire de blessés, a annoncé la police du Capitole.
"Peu après 04H00 du matin, un homme a foncé avec sa voiture dans une barricade anti-véhicules située sur East Capitol Street et Second Street", soit juste derrière la Cour suprême américaine et à deux pas du Capitole, selon un communiqué de la police du Capitole dimanche matin.
La voiture a pris feu et l'homme en est sorti, avant de commencer à tirer en l'air. En entendant les coups de feu, la police s'est dirigée vers l'homme, mais celui-ci s'est ensuite tué en retournant son arme contre lui.
"Personne d'autre n'a été blessé", selon le communiqué.
Une enquête va être menée sur les antécédents de l'homme en question, qui n'a pas été identifié.
Il a deux adresses, l'une dans le Delaware et l'autre en Pennsylvanie, a seulement précisé le chef de la police du Capitole, Tom Manger, lors d'une conférence de presse dimanche.
"Nous n'avons aucune information" sur le motif de son geste pour le moment, a précisé M. Manger.
L'homme ne semblait pas viser des membres du Congrès, qui sont actuellement en congé, a noté dans son communiqué la police du Capitole.
Ce bâtiment est sous haute protection depuis l'attaque du 6 janvier 2021 par des partisans de Donald Trump protestant contre les résultats de l'élection présidentielle. Il en est de même de la Cour suprême, notamment depuis sa décision ayant révoqué le droit constitutionnel à l'avortement.
En avril 2021, un homme avait précipité sa voiture sur des policiers du Capitole, tuant un agent et en blessant un autre, avant d'être abattu.
la/rle
L'homme sur scène avec Salman Rushdie durant l'attaque a d'abord cru à "une mauvaise blague" #
L'homme qui devait animer la conférence avec Salman Rushdie dans le nord des Etats-Unis , et qui se trouvait sur l'estrade avec l'écrivain au moment où il s'est fait poignarder, a raconté dimanche avoir d'abord cru à "une mauvaise blague".
Il était "très difficile de comprendre" la situation sur le coup, a expliqué Henry Reese dans une interview à la chaîne CNN.
"Ça ressemblait à une sorte de mauvaise blague, et ça n'avait pas l'air réel. Quand il y a eu du sang derrière lui, c'est devenu réel", a raconté l'homme de 73 ans, qui n'a pas souhaité s'exprimer plus en détails sur le déroulé exact de l'attaque.
Il a indiqué avoir "immédiatement" pensé à la fatwa visant l'écrivain depuis 30 ans, mais avoir d'abord cru à une "allusion" de mauvais goût à celle-ci, pas à une "véritable attaque".
Lui-même a été blessé, et répondait aux questions de CNN avec un large pansement blanc au-dessus de son oeil droit, noir et boursouflé.
"Je vais bien", a-t-il dit. "Nous devrions tous nous inquiéter pour Salman Rushdie , pas pour moi."
L'événement, qui a eu lieu dans un centre culturel de la petite ville de Chautauqua, dans l'Etat de New York, devait porter sur le mouvement "City of Asylum", co-fondé par Henry Reese. L'association est dédiée à la défense de la liberté d'expression des écrivains et artistes en danger à cause de leur travail, et leur propose notamment un hébergement temporaire aux Etats-Unis .
C'est précisément un discours de Salman Rushdie , dans la ville proche de "Pittsburgh, en 1997, qui a inspiré ma femme et moi pour la création de cette organisation", a expliqué Henry Reese.
"C'est la sinistre ironie, ou peut-être l'intention: de ne pas seulement attaquer son corps, mais tout ce qu'il représente", a-t-il poursuivi.
"En tant que lecteurs, nous devrions tous aller acheter un livre de Salman Rushdie cette semaine, et le lire", a-t-il appelé.
L'auteur, visé par une fatwa de l'Iran pour son roman "Les Versets sataniques" publié en 1988, reste hospitalisé aux Etats-Unis et ses blessures sont graves, mais il est actuellement en voie de rétablissement, selon son agent.
la/rle
Salman Rushdie en voie de rétablissement, sa famille "soulagée" #
Salman Rushdie va mieux et a pu parler, ont affirmé dimanche son fils et son agent, deux jours après que l'écrivain britannique eut été violemment poignardé une dizaine de fois par un Américain d'origine libanaise lors d'une conférence dans le nord des Etats-Unis .
Âgé de 75 ans, Il n'est plus sous assistance respiratoire et "la voie du rétablissement a commencé", a indiqué son agent Andrew Wylie dans un communiqué transmis au Washington Post.
"Les blessures sont graves, mais son état évolue dans la bonne direction", a ajouté ce proche de l'auteur des "Versets sataniques" poignardé vendredi matin une dizaine de fois au cou et à l'abdomen, lors d'une conférence littéraire au centre culturel de Chautauqua (Etat de New York).
Son fils Zafar Rushdie a confirmé sur Twitter que son père "avait pu dire quelques mots" samedi et qu'il avait "conservé intact son sens de l'humour".
La famille Rushdie s'est dite "extrêmement soulagée".
Salman Rushdie reste hospitalisé depuis vendredi à Erié, en Pennsylvanie, au bord du lac qui sépare les Etats-Unis du Canada. Selon le New York Times samedi soir, citant M. Wylie qui avait été alarmiste vendredi, le célèbre écrivain, britannique et naturalisé américain, avait recommencé à parler.
L'agresseur présumé, Hadi Matar, 24 ans, inculpé de "tentative de meurtre et agression", a comparu samedi soir devant un tribunal de Chautauqua , en tenue rayée noire et blanche de détenu, menotté et masqué et n'a pas dit un mot, selon la presse locale.
Les procureurs ont estimé que l'attaque de vendredi était préméditée.
Le suspect, qui vit dans le New Jersey, a plaidé "non coupable" par la voix de son avocat et comparaîtra une nouvelle fois le 19 août.
L'attentat a provoqué une onde de choc, particulièrement en Occident: le président américain Joe Biden a condamné "une attaque brutale" et rendu hommage à M. Rushdie pour son "refus d'être intimidé et réduit au silence".
Vivant à New York depuis vingt ans, Salman Rushdie avait repris une vie à peu près normale tout en continuant de défendre, dans ses livres, la satire et l'irrévérence.
Coïncidence, le magazine allemand Stern l'a interviewé il y a quelques jours, avant l'attaque: "Depuis que je vis aux Etats Unis, je n'ai plus de problème (...) Ma vie est de nouveau normale", assure l'écrivain, dans cet entretien à paraître in extenso le 18 août, en se disant "optimiste" malgré "les menaces de mort quotidiennes".
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques", jugés par les musulmans les plus rigoristes comme blasphématoires à l'égard du Coran et du prophète Mahomet, et conduisant l'ayatollah iranien Rouhollah Khomeiny à émettre la "fatwa" réclamant son assassinat.
La "fatwa" n'a de fait jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont été blessés par des attaques, voire tués, comme le Japonais Hitoshi Igarashi, poignardé à mort en 1991.
"Son combat est le nôtre, universel", avait lancé vendredi le président Emmanuel Macron, tandis que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a dénoncé samedi une "attaque lâche".
Le chef du gouvernement israélien Yair Lapid a quant à lui assuré que cet attentat est "le résultat de décennies d'incitation au meurtre par le régime extrémiste iranien".
Mais dans des pays musulmans, l'attaque a été saluée par des extrémistes.
En Iran, le quotidien ultraconservateur Kayhan a félicité l'assaillant: "Bravo à cet homme courageux et conscient de son devoir qui a attaqué l'apostat et le vicieux Salman Rushdie ", écrit le journal. "Baisons la main de celui qui a déchiré le cou de l'ennemi de Dieu avec un couteau".
Au Pakistan voisin, le parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan -- réputé pour sa violence contre ce qu'il considère comme du blasphème antimusulman -- a jugé aussi que Rushdie "méritait d'être tué".
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