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Incendies en Bretagne: plus de 300 hectares brûlés dans le Finistère et dans le Morbihan #

Des incendies en Bretagne ont brûlé samedi et dimanche plus de 300 hectares de végétation dans le Finistère et dans le Morbihan, a-t-on appris auprès des préfectures des deux départements.

Dans le Finistère, des incendies dans les monts d'Arrée, déjà touchés en juillet par d'importants feux, ont brûlé près de 250 hectares de végétation.

Dans le secteur de Brasparts, "le feu est fixé mais pas maîtrisé", a indiqué la préfecture du Finistère dans un communiqué, avec 225 hectares qui ont déjà brûlé. Plus de 200 pompiers sont présents sur site, d'après la même source.

Sur le secteur de Brennilis, le feu est fixé, avec 15 hectares brûlés et 40 pompiers sur place.

Des pompiers d'autres départements sont venus en renfort, notamment en provenance d'Ille-et-Vilaine, des Côtes d'Armor, du Calvados, de la Mayenne et de l'Orne.

"De nombreux agriculteurs sont également présents sur place et prêtent leur concours aux pompiers pour la réalisation de pare-feu et le traitement des lisières avec les tonnes à lisier", a ajouté la préfecture.

Les incendies, habituellement rares en Bretagne, avaient déjà détruit en juillet plus de 1.700 ha de landes, de sapinières et de feuillus sur les Monts d'Arrée, site naturel remarquable.

Dans le département du Morbihan, les feux ont ravagé 75 hectares de végétation samedi et durant la nuit de samedi à dimanche.

"Un feu à Meucon est parti cette nuit et il est désormais fixé, les derniers incendies de Locoal-Mendon et Erdeven dans le Morbihan ont été eux maîtrisés durant la nuit", a indiqué dimanche matin la préfecture du Morbihan à l'AFP.

Samedi, une quinzaine de communes du Morbihan avaient été touchées par des incendies d'espaces naturels "dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants", selon la même source.

A Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu'île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, un château comprenant des gîtes et un camping ont été évacués, soit environ 300 personnes prises en charge par la mairie d'Erdeven et celle de Belz.

Aucun blessé n'est à déplorer et aucune maison n'a été attaquée par les flammes.

Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

mas/sp

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AUG 7

Incendies dans le Morbihan: 75 hectares ont brûlé, feux fixés dimanche matin #

Les feux qui ont ravagé 75 hectares de végétation samedi et durant la nuit de samedi à dimanche dans le Morbihan étaient fixés dimanche matin, a indiqué à l'AFP la préfecture du département breton.

"Un feu à Meucon est parti cette nuit et il est désormais fixé, les derniers incendies de Locoal-Mendon et Erdeven dans le Morbihan ont été eux maîtrisés durant la nuit", a précisé la préfecture du Morbihan.

Samedi, une quinzaine de communes du Morbihan ont été touchées par des incendies d'espaces naturels "dont la propagation a été facilitée par la forte sécheresse et les vents tournants", selon la même source.

A Erdeven, commune du littoral située non loin de la presqu'île de Quiberon, 25 hectares ont brûlé et une trentaine de maisons, un château comprenant des gîtes et un camping ont été évacués, soit environ 300 personnes prises en charge par la mairie d'Erdeven et celle de Belz.

Aucun blessé n'est à déplorer et aucune maison n'a été attaquée par les flammes.

Le centre de traitement des appels du département a dû gérer près de 1.000 appels téléphoniques contre environ 300 habituellement en cette période.

Plus à l'ouest de la péninsule, dans le Finistère, deux incendies ont touché environ 25 hectares dans les secteurs de Brennilis et de Brasparts.

Les incendies, habituellement rares en Bretagne, avaient déjà détruit en juillet plus de 1.700 ha de landes, de sapinières et de feuillus sur les Monts d'Arrée, un site naturel remarquable.

Selon les scientifiques, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes (canicule, sécheresse, incendies, etc.) est une conséquence directe du réchauffement climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

mas/sp

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AUG 7

Quotas, tarifs progressifs de l'eau, irrigation raisonnée, des pistes pour préserver l'eau #

Instaurer un tarif progressif de l'eau, voire des quotas, ne pas trop encourager l'irrigation agricole... Des pistes existent pour préserver l'eau, ressource vitale mise à mal par le changement climatique, explique à l'AFP Agnès Ducharne, chercheuse au CNRS.

"La principale source d'eau dont nous disposons en France, ce sont les précipitations", rappelle cette spécialiste du cycle de l'eau et des impacts du changement climatique en France.

Pendant l'hiver, ces précipitations rechargent les nappes phréatiques et alimentent les rivières.

Cette année, "tout l'hiver et le printemps, hormis juin, nous avons eu des déficits de pluie sur une bonne partie du territoire, ce qui fait qu'à la fois les nappes et les débits sont plus bas que la moyenne", constate la chercheuse.

Les canicules successives renforcent le phénomène, les sols perdant l'eau par évaporation, tandis que "les nappes phréatiques se vident en alimentant les rivières et en étant pompées par les activités humaines", poursuit-elle.

L'agriculture est l'activité la plus gourmande en eau. On prélève environ 40 milliards de m3 d'eau par an en France dont cinq milliards sont consommés, c'est-à-dire non restitués aux milieux.

L'agriculture représente 45% de la consommation pour seulement 9% des prélèvements, devant le refroidissement des centrales électriques (31% de la consommation), l'eau potable (21%) et l'industrie (3%), selon le gouvernement.

Les impacts de l'agriculture "sont importants, car ils sont concentrés sur une seule période de l'année - les trois mois d'été -, où l'agriculture peut représenter jusqu'à 80% de l'eau consommée", toujours selon le gouvernement.

Aujourd'hui, en cas de sécheresse, des restrictions plus ou moins sévères des usages de l'eau sont mises en place suivant le niveau d'alerte.

Si ce système est "un bon principe", comment aller plus loin, alors que le réchauffement climatique va intensifier la durée et l'intensité des sécheresses? Depuis 2001, la France métropolitaine a perdu 14% de ses ressources en eau renouvelable par rapport à la période 1990-2001.

- "Pas de miracle" -

"Une tarification progressive de l'eau peut être mise en oeuvre: le premier m3 serait gratuit et ensuite l'eau serait de plus en plus chère", par palier, suggère la chercheuse. "Les gens qui utilisent beaucoup d'eau la payeraient au prix fort", argumente-t-elle.

Cette piste a été mise en avant par le gouvernement en 2019 lors des Assises de l'eau.

Une solution plus radicale serait l'instauration de "quotas" en eau par utilisateur, poursuit Agnès Ducharne.

Ces mesures "inciteraient à des comportements plus sobres en eau", fait-elle valoir.

Le principal syndicat agricole, la FNSEA, défend la construction de retenues d'eau qui se remplissent en hiver, pour irriguer l'été car ces retenues ne sont pas concernées par les restrictions. "Ce serait idiot de dire qu'il n'en faut pas, ce serait idiot d'en faire trop", avertit la chercheuse.

"On a constaté par le passé qu'avec le développement de retenues d'eau, la surface irriguée augmente" et que les agriculteurs "restent tout aussi vulnérables aux sécheresses", indique-t-elle en citant comme contre-exemple l'Espagne.

"Il faut éviter ce type de mal-adaptation au changement climatique", insiste-t-elle.

"La meilleure place pour stocker l'eau est dans les nappes, à l'abri de l'évaporation et de la pollution", contrairement aux retenues d'eau où "elle s'évapore et est perdue", souligne encore la spécialiste en hydrologie.

Autres pistes, "des cultures plus adaptées à la sécheresse estivale", manger moins de viande pour réduire les besoins en aliments pour les animaux ou encore irriguer à la surface du sol plutôt que par dispersion où de l'eau se perd par évaporation, suggère Agnès Ducharne.

La réutilisation des eaux usées fait aussi partie des pistes, pour des usages agricoles ou autres (golfs, jardins...) tout comme des économies faites par les particuliers.

Le choix du nucléaire est aussi soulevé par la chercheuse. "Je ne suis pas sûre que vouloir développer la production électrique en France via le nucléaire principalement soit, face aux futurs problèmes de sécheresse, la solution la plus évidente", commente-t-elle.

"Quand il n'y a plus d'eau du tout, on ne peut pas en fabriquer, on peut juste en amener. Il n'y a pas de miracle à attendre", prévient la chercheuse.

laf/kd/dch

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AUG 5

Sécheresse: Colmar veut arroser ses massifs fleuris, malgré les restrictions #

La touristique ville de Colmar, qui jouit d'un label "quatre fleurs", a annoncé vendredi avoir demandé une dérogation à la préfecture du Haut-Rhin pour pouvoir continuer à arroser ses massifs fleuris, alors que le département fait l'objet de nouvelles mesures de restriction de l'usage de l'eau.

Colmar a "fortement investi pour assurer sa réputation de +Ville 4 Fleurs+ et +Fleur d'Or+ et ainsi conserver son attractivité touristique", fait valoir la ville dans un communiqué diffusé sur son site.

Son maire, le LR Éric Straumann, "souscrit à la volonté de préserver les ressources en eau, mais aimerait que certaines particularités de la Ville de Colmar soient prises en compte et des compromis trouvés", poursuit la municipalité.

Mercredi, le préfet, Louis Laugier, avait annoncé dans un communiqué avoir pris un arrêté imposant de "nouvelles mesures de limitation provisoire de certains usages de l'eau", après celles prises le 12 juillet, la situation étant devenue entretemps "critique dans les vallées vosgiennes et dans le sud du département".

Colmar fait partie des communes concernées par ces restrictions, selon l'arrêté qui, s'il "n'interdit pas l'arrosage des arbres, arbustes et arbres en pots", proscrit en revanche celui "des pelouses, des espaces verts et des massifs floraux publics", note la mairie, qui a donc stoppé "l'arrosage des espaces enherbés et des espaces verts".

Mais pour que les "investissements en main d'oeuvre et en végétaux" consentis par la ville "ne soient pas une perte, et pour ne pas fragiliser encore un secteur économique déjà touché par la crise de la COVID, (Eric Straumann) a soumis une demande de dérogation au Préfet afin de poursuivre l'arrosage des massifs fleuris et des jardinières", indique la mairie.

Colmar repense en effet "depuis plusieurs années ses espaces verts pour s'adapter aux effets du changement climatique et aux sécheresses successives", argumente la ville, soucieuse de trouver "un juste équilibre entre besoins vitaux et préservation de la faune et de la flore.

La France fait face depuis des semaines à une sécheresse historique. Actuellement, "plus d'une centaine de communes" sont privées d'eau potable, a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

dsa/ha/mpm

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AUG 5

Yvelines: des contrôles du bon usage de l'eau, même au golf #

8/5/2022, 4:26 PM
Rochefort-en-Yvelines, FRA

Au golf, interdit d'arroser autre chose que le green. Dans un champ de maïs, défense d'arroser abondamment. Les vertes Yvelines, à l'ouest de Paris, sont rattrapées par la sécheresse qui frappe la France hexagonale et une partie vient d'être classée en "situation de crise".

Vendredi, l'heure était au contrôle du respect des restrictions d'usage de l'eau.

"Là, c'est un peu brutal, parce qu'on est passé du niveau 1 à 4", se résigne Sébastien Garzon, directeur du majestueux golf de plus de 100 hectares du château de Rochefort. Pour la Vallée de Chevreuse, où il se situe, le préfet des Yvelines a pris un arrêté le 28 juillet afin de placer en "crise" la zone jusque-là sous "vigilance", sans passer par les cases "alerte" et "alerte renforcée".

"Ces interdictions tiennent compte de l'état des rivières, des nappes phréatiques, des données de Météo-France, des statistiques à moyen terme", énumère Alain Tuffery, directeur adjoint à la direction départementale des territoires (DDT).

Un changement de classification s'accompagnant de mesures coercitives, notamment pour les golfs qui ont désormais interdiction d'arroser autre chose que leurs greens et encore, avec "une délimitation en volume d'eau" et de nuit, explique à l'AFP le responsable de la DDT.

Avec la sous-préfète Florence Ghilbert, il accompagne ce vendredi la police de l'environnement de l'Office français de la biodiversité qui mène le contrôle et sensibilise dans les golfs, stades sportifs, centres équestres, stations de lavage, zones agricoles et résidentielles...

Sébastien Garzon s'y plie de bonne grâce, lui qui assure avoir réduit de 70% la consommation d'eau du golf depuis l'arrêté. "On réfléchit à l'avenir (...), à planter des graminées beaucoup plus résistantes aux conditions climatiques". Des investissements "coûteux" mais nécessaires "si on veut résister dans le temps", projette le responsable.

- Jardin "crevé" et pelouse "jaune" -

A la terrasse du restaurant, surplombant le green, Benoît Salaün prend un café à l'ombre. "Mon jardin est crevé, ma pelouse est jaune mais on fait avec", rit ce directeur d'entreprise de 54 ans.

"Cette année, la situation dans les Yvelines est à l'image de ce qu'il se passe en France", estime auprès de l'AFP la sous-préfète de l'arrondissement de Rambouillet, Florence Ghilbert, rappelant que la Première ministre a activé vendredi une cellule interministérielle de crise alors qu'une centaine de communes en France n'ont plus d'eau potable.

Au total dans l'Hexagone, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62 sont "en crise".

"Jusque-là préservées", les Yvelines n'ont pas résisté au manque de pluie cet hiver et "aux canicules extrêmes", détaille la sous-préfète.

Cette année, le comité de ressource en eau s'est réuni plusieurs fois sous la houlette de l'Etat afin "d'attirer la vigilance de tous ceux qui ont des usages importants en eau".Dix jours après l'arrêté, les contrôles débutent, explique Mme Ghilbert.

A Saint-Arnoult-en-Yvelines, dans une station de lavage près d'un supermarché, des traces d'eau luisent encore sur les emplacements. "On voit que la station a été utilisée récemment", constate Cécile Grimaldi, inspectrice de l'environnement à l'OFB. Or, "en crise", seuls les véhicules à enjeu sanitaire (SAMU, pompiers, etc.) sont autorisés à les utiliser.

Mais "on ne va pas verbaliser" les usagers qui viennent nettoyer leur véhicule en toute bonne foi, pensant que dans une station de lavage, c'est autorisé, explique Johanna Van Herrenthals, cheffe de service à la direction régionale Ile-de-France de l'OFB.

Les agents restent attentifs aux besoins spécifiques, comme ceux des centres équestres où les responsables "sont obligés de préserver les matériaux (les sols, ndlr) pour ne pas que les chevaux se cassent les jambes", explique Cécile Grimaldi.

Idem pour l'agriculture, prégnante dans les Yvelines avec ses grandes plaines céréalières. Ainsi le goutte-à-goutte reste autorisé mais pas les grandes aspersions, explique un agent de la DDT devant un champ de maïs.

Les contrevenants risquent jusqu'à 1.500 euros d'amende pour les particuliers, 7.000 euros pour les professionnels.

ola/lbx/or

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AUG 5

Sécheresse: fermeture de deux refuges sur l'ascension du Mont-Blanc #

8/5/2022, 4:10 PM
Lyon, FRA

Deux refuges permettant l'ascension du Mont-Blanc ont été fermés en raison du "danger de mort" que représentent de nombreuses chutes de pierres dues à la sécheresse, a annoncé vendredi le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie).

"Aujourd'hui, on voit des alpinistes toute la journée qui vont sur le massif, en permanence, comme si on était à Disneyland ou au Parc Astérix", s'indigne auprès de l'AFP Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, commune du sommet du Mont-Blanc.

"Ils s'en foutent, ils se moquent de nous, des gendarmes, et c'est la raison pour laquelle on a décidé de fermer les refuges du Goûter (120 places) et de la Tête rousse (74 places) ainsi que le camp de base qui autorise entre 40 et 50 campements", détaille le maire, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

M. Peillex entend ainsi "bien montrer qu'il n'y a plus de logement" sur l'ascension du "Toit de l'Europe".

"Quand bien même on avait déconseillé l'ascension, (jeudi) soir, 79 personnes étaient au refuge (du Goûter)", a-t-il ajouté.

Cette décision a été prise en raison de la dangerosité que représente l'ascension du Mont-Blanc depuis plusieurs semaines compte-tenu de la sécheresse, de la période de canicule et des importantes chutes de pierres que cela provoque, selon le maire de la commune de 5.700 habitants.

Leur nombre de plus en plus important est un indicateur de l'évolution du climat.

"On va vers une catastrophe", alerte l'édile, et "le passage du couloir du Goûter représente un vrai danger de mort", insiste-t-il.

Alors que l'ascension est déconseillée depuis la mi-juillet, "de nombreux" alpins font fi des recommandations et se rendent quand même sur le plus haut sommet d'Europe occidentale.

En accord avec les gardiens des refuges, le président des guides de Saint-Gervais et la préfecture, cette mesure sera en vigueur jusqu'à ce que "les conditions redeviennent normales".

"Mais avec les prévisions météo d'aujourd'hui, on sait que ça ne sera pas avant début septembre", conclut le maire saint-gervolain.

Mercredi, Jean-Marc Peillex avait annoncé son intention d'exiger une caution de 15.000 euros aux alpinistes qui iraient à l'encontre des recommandations, basés sur la moyenne du coût d'une opération de secours en montagne et des prix pratiqués par les pompes funèbres, bien qu'il n'ait aucun moyen de la demander juridiquement.

anr/lv/pb/cca/bow

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AUG 5

Sécheresse en France: plus de 100 communes sans eau potable #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la sécheresse d'"historique" dans le pays, à l'instar d'autres pays européens.

Au total, en France métropolitaine, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62, soit les deux tiers du pays, sont "en crise".

Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

Dans la centaine de communes qui manquent d'eau potable dans l'Hexagone, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations", a précisé Christophe Béchu, lors d'un déplacement dans le sud-est du pays. "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver-là", a ajouté le ministre français.

Vendredi matin, la Première ministre française Elisabeth Borne a activé une cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

En France, 47.361 hectares ont brûlé depuis janvier contre 43.602 en 2019, selon les données du Système européen d'information sur les feux de forêt, publiées jeudi.

A l'instar de la France, de nombreux pays d'Europe sont touchés par une vague de chaleur et par la sécheresse. Ainsi, mercredi, les autorités néerlandaises ont décrété une "pénurie d'eau" et averti que de nouvelles mesures sont envisagées après l'instauration de limites à l'agriculture et à la navigation.

Les pénuries d'eau affectent à ce jour 11% de la population de l'UE et 17% de son territoire, mais la situation est plus préoccupante autour de la Méditerranée où environ 50% de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.

Les sécheresses et les pénuries d'eau risquent de devenir plus fréquentes et plus graves à l'avenir, a averti mercredi la Commission européenne, qui a recommandé aux Etats membres d'apprendre à réutiliser les eaux usées traitées.

En outre, la multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

est-jp/uh/pb/bat

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AUG 5

Sécheresse: une unité de dessalement d'eau de mer installée sur l'île de Groix #

Une unité temporaire de dessalement d'eau de mer a été installée à Groix (Morbihan) afin d'assurer la distribution d'eau potable pour les habitants de l'île, touchée par la sécheresse, a fait savoir vendredi Lorient Agglomération.

Il s'agit par cette installation de "répondre aux besoins en eau potable de la population groisillonne, dans un contexte de crise sécheresse exceptionnelle", a expliqué dans un communiqué la collectivité, compétente en matière de production et de distribution d'eau potable sur l'île de Groix.

Si certaines îles bretonnes disposent d'une canalisation avec le continent (Bréhat, Batz) ou d'une usine de dessalement (Sein), Groix a recours pour son eau potable à quatre puits de forage et un barrage, dont le niveau a franchi le seuil de crise cette année.

"Au regard de la situation de sécheresse de l'hiver 2021-2022, le niveau d'eau n'a pas atteint la cote attendue au barrage, il a par conséquent été nécessaire de trouver une solution alternative pour répondre aux besoins en eau", résume le communiqué.

"Deux scénarios ont été étudiés: l'apport en eau venue du continent par bateau ou l'installation d'une unité de dessalement. Pour des raisons de disponibilité de la ressource sur le continent ainsi que des problématiques techniques de pompage, c'est finalement la solution de l'installation d'une unité de dessalement qui a été privilégiée", indique la collectivité, précisant que "ce chantier (...) représente un investissement de 800.000 euros".

Une unité mobile de dessalement a également été installée temporairement ces dernières semaines sur l'île de Molène, proche d'Ouessant, qui souffrait également d'une pénurie d'eau potable.

Beaucoup plus petite, Molène compte environ 160 habitants l'hiver, quand Groix en compte 2.200. L'été, la population estivale triple sur la première et n'est pas loin de quadrupler pour la seconde.

mcl/mb/mpm

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique", lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre a activé la cellule interministérielle de crise qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a appelé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté en termes de logistique et d'acheminement n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

La liste précise des communes concernées n'était pas disponibles dans l'immédiat, a-t-on appris auprès du ministère de la transition écologique. "C'est précisément l'objet de la cellule interministérielle de crise, qui demandera aux préfets une remontée systématique des ruptures d'approvisionnement en eau potable des communes via les préfectures", a-t-on précisé.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu devait se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, sur le cours d'eau du Colostre, pour évoquer les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp-laf-bl/uh/or

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AUG 5

Sécheresse: fermeture de deux refuges sur l'ascension du Mont-Blanc #

8/5/2022, 12:10 PM
Lyon, FRA

Deux refuges permettant l'ascension du Mont-Blanc ont été fermés en raison du "danger de mort" que représentent de nombreuses chutes de pierres dues à la sécheresse, a annoncé vendredi le maire de Saint-Gervais (Isère).

"Aujourd'hui, on voit des alpinistes toute la journée qui vont sur le massif, en permanence, comme si on était à Disneyland ou au Parc Astérix", s'indigne auprès de l'AFP Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, commune du sommet du Mont-Blanc.

"Ils s'en foutent, ils se moquent de nous, des gendarmes, et c'est la raison pour laquelle on a décidé de fermer les refuges du Goûter (120 places) et de la Tête rousse (74 places) ainsi que le camp de base qui autorise entre 40 et 50 campements", détaille le maire, confirmant une information du Dauphiné Libéré.

M. Peillex entend ainsi "bien montrer qu'il n'y a plus de logement" sur l'ascension du toit de l'Europe.

"Quand bien même on avait déconseillé l'ascension, (jeudi) soir, 79 personnes étaient au refuge (du Goûter)", a-t-il ajouté.

Cette décision a été prise en raison de la dangerosité que représente l'ascension du Mont-Blanc depuis plusieurs semaines compte-tenu de la sécheresse, de la période de canicule et des importantes chutes de pierres que cela provoque, selon le maire de la commune de 5.700 habitants.

Leur nombre de plus en plus important est un indicateur de l'évolution du climat. "On va vers une catastrophe", alerte l'édile, et "le passage du couloir du Goûter représente un vrai danger de mort".

Alors que l'ascension est déconseillée depuis la mi-juillet, "de nombreux" alpins font fi des recommandations et se rendent quand même sur le plus haut sommet d'Europe occidentale.

En accord avec les gardiens des refuges, le président des guides de Saint-Gervais et la préfecture, cette mesure sera en vigueur jusqu'à ce que "les conditions redeviennent normales".

"Mais avec les prévisions météo d'aujourd'hui, on sait que ça ne sera pas avant début septembre", conclut le maire saint-gervolain.

Mercredi, Jean-Marc Peillex avait annoncé son intention d'exiger une caution de 15.000 euros aux alpinistes qui irait à l'encontre des recommandations, basés sur la moyenne du coût d'une opération de secours en montagne et des prix pratiqués par les pompes funèbres, bien qu'il n'ait aucun moyen de la demander juridiquement.

anr/lv/pb

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AUG 5

Sécheresse en France: plus de 100 communes sans eau potable #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la sécheresse d'"historique" dans le pays, à l'instar d'autres pays européens.

Au total, en France métropolitaine, 93 départements sur 96 font l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62, soit les deux tiers du pays, sont "en crise".

Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau.

Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.

Dans la centaine de communes qui manquent d'eau potable dans l'Hexagone, "il y a des approvisionnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations", a précisé Christophe Béchu, lors d'un déplacement dans le sud-est du pays. "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver-là", a ajouté le ministre français.

Vendredi matin, la Première ministre française Elisabeth Borne a activé une cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

A l'instar de la France, de nombreux pays de l'Europe sont touchés par une vague de chaleur et par la sécheresse. Ainsi, mercredi, les autorités néerlandaises ont décrété une "pénurie d'eau" et averti que de nouvelles mesures sont envisagées après l'instauration de limites à l'agriculture et à la navigation.

Les pénuries d'eau affectent à ce jour 11% de la population de l'UE et 17% de son territoire, mais la situation est plus préoccupante autour de la Méditerranée où environ 50% de la population vit sous un stress hydrique constant durant l'été.

Les sécheresses et les pénuries d'eau risquent de devenir plus fréquentes et plus graves à l'avenir, a averti mercredi la Commission européenne, qui a recommandé aux Etats membres d'apprendre à réutiliser les eaux usées traitées.

En outre, la multiplication des vagues de chaleur est une conséquence directe de la crise climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

est-jp/uh/pb/bat/bpi

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique" lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté, en termes de logistique et d'acheminement, n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, sur le cours d'eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp/uh/pb/or

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France (ministre) #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique", lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté en termes de logistique et d'acheminement n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneaux, sur le cours d'eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp/uh/pb

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France (ministre) #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique", lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

"Les mots d'Elisabeth Borne sont très clairs: une sécheresse historique", a martelé le ministre, en déplacement à Roumoules, au coeur d'une exploitation de lavande.

Vendredi matin, la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée, face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon.

M. Béchu a plaidé, dans les territoires qui connaissent "des déficits hydriques qui se prolongent", à "anticiper": "si vous devez aller fournir de l'eau, il faut pas vous en préoccuper le matin où y'a plus d'eau dans les canalisations".

"La difficulté en termes de logistique et d'acheminement n'est pas la même" selon les communes, a souligné le ministre, selon qu'il s'agisse d'une commune de montagne, d'une grande ou d'une petite agglomération.

Après l'exploitation de lavande de Roumoules, Christian Béchu doit se rendre, en compagnie du ministre de l'Agriculture Marc Fesneaux, sur le cours d'eau du Colostre, où il évoquera les enjeux de la sécheresse et de la biodiversité.

est-jp/uh/pb

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AUG 5

Sécheresse: plus de 100 communes sans eau potable en France (ministre) #

"Plus d'une centaine de communes en France aujourd'hui n'ont plus d'eau potable", a indiqué vendredi le ministre de la transition écologique, Christophe Béchu, qui a qualifié la situation d'"historique",lors d'une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Dans ces communes, a précisé le ministre, "il y a des approvisonnements qui se font avec des camions d'eau potable qu'on achemine (...) puisqu'il n'y a plus rien dans les canalisations". "Tout l'enjeu c'est de durcir un certain nombre de restrictions pour éviter d'en arriver là".

est-jp/uh/pb

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AUG 5

Sécheresse: "nécessité d'accélérer les transitions", affirme Christophe Béchu #

Face à la sécheresse "historique", le gouvernement veut "faire passer des messages sur la nécessité et le besoin d'accélérer les transitions", assure le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, dans une interview à la Provence vendredi, avant une visite dans les Alpes-de-Haute-Provence.

En amont d'une journée de rencontres avec des agriculteurs touchés par la sécheresse, en compagnie du ministre de l'Agriculture, M. Béchu a rappelé que "l'eau potable c'est 20% des prélèvements de la consommation. Les usages agricoles, c'est le double".

"L'adaptation, ce n'est pas une option, c'est de toute façon une obligation", a insisté le ministre dans les colonnes du quotidien régional, "beaucoup de pans de l'agriculture et de l'industrie, de la société ont déjà initié ce mouvement, pas tous. On va à la fois voir ceux qui vont dans le bon sens et les autres."

M. Béchu, qui a signé fin juillet un décret autorisant le contrôle et le suivi des niveaux même en hiver, insiste sur la gestion en amont des crises: "qu'on n'attende pas l'étiage bas pour se poser la question".

Egalement interviewé par La Provence, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, abonde en se demandant "comment récupérer de l'eau dans les périodes où les précipitations sont excessives pour les mobiliser en période de pénurie sans impacter les autres besoins".

Interrogé sur les arrosages agricoles en cette période de crise, M. Fesneau a estimé que "s'il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de récolte et si pas de récolte c'est la question de la souveraineté alimentaire qui se pose. Parfois, le seul fait d'abreuver le bétail est un problème et il faut y veiller aussi".

Pour les cultures les plus gourmandes en eau, comme celle du maïs, Marc Fesneau a assuré qu'"on n'a pas attendu l'épisode de 2022. Des systèmes plus économes en eau sont installés", ajoutant qu'en l'absence de maïs pour nourrir le bétail, "on est obligés d'importer du soja qui est un produit de la déforestation", plaidant pour "une vue d'ensemble".

Vendredi matin, face à une "sécheresse exceptionnelle" et une "situation historique que traversent de nombreux territoires", la Première ministre Elisabeth Borne a décidé d'activer la cellule interministérielle de crise, a annoncé Matignon.

jp/sp

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AUG 4

Face à la sécheresse, un village du Cap Corse opte pour le dessalement #

Face à la sécheresse et au risque de pénurie d'eau, le village de Rogliano en Haute-Corse a opté pour l'acquisition d'une unité de dessalement, une première dans cette île méditerranéenne, a indiqué son maire à l'AFP.

"On n'a plus le choix, on va être les pionniers en Corse à installer une unité de dessalement pour produire 500 mètres cubes d'eau potable par jour qui doit commencer à fonctionner vers le 10 septembre", a expliqué à l'AFP Patrice Quilici, maire de ce village situé à la pointe du Cap Corse qui inclut le port de plaisance de Macinaggio, très prisé des touristes.

L'eau potable de Rogliano est stockée dans un réservoir d'une capacité de 48.000 m3 et dont le niveau était au 1er août à 16.500 m3, sachant que le village voit sa population quasiment décuplée en été avec la venue de nombreux touristes. Avec pour conséquence une consommation d'eau potable augmentée à environ 1.000 m3 par jour, soit 15 jours de réserve, a détaillé le maire.

Le village "passe de 650 habitants l'hiver à 6.000 en saison. Tous les jeunes ont des commerces ou travaillent du tourisme ou de la plaisance", souligne l'édile.

"Les préparatifs et les autorisations ont été longs mais j'espère qu'on va réussir à faire la jonction entre notre réserve et l'unité de dessalement", a déclaré, inquiet, M. Quilici dont la commune connait des restrictions d'usage de l'eau depuis le 1er avril.

Pour un coût total de "1 million et 50.000 euros", en partie pris en charge par l'Etat et la Collectivité de Corse, selon le maire, cette unité doit fonctionner jusqu'en décembre avant d'être stockée et remise en service l'année prochaine.

L'idée est venue d'une précédente expérience à Macinaggio, en 2002: "Veolia avait installé une unité de dessalement temporaire pendant deux mois qui a sauvé la commune d'une pénurie d'eau", a-t-il expliqué.

"A 40 minutes du port de Macinaggio, l'île italienne de la Capraia (..) fonctionne depuis 10 ans avec une usine de dessalement, ils sont autonomes toute l'année et n'ont plus aucun problème", a-t-il fait valoir.

En France, l'île bretonne de Sein dispose d'une usine de dessalement et un projet est à l'étude sur l'île de Groix, également en Bretagne.

Les usines de dessalinisation sont de plus en plus présentes dans le monde qui compte aujourd'hui 1,5 à 2 milliards d'humains vivant dans des régions où l'eau manque au moins durant une partie de l'année, selon l'ONU.

Et le dérèglement du climat promet d'aggraver la situation : à chaque degré supplémentaire gagné, un demi-milliard de personnes perdront 20% de leur eau douce, prédit le groupe des experts de l'ONU sur le climat (GIEC).

Mais une étude des chercheurs de l'Université de l'ONU au Canada, aux Pays-Bas et en Corée du sud, publiée en 2019, a montré que les 16.000 usines de désalinisation installées dans le monde, qui produisent près de 100 millions de mètres cube d'eau dessalée par jour, créent plus de rejets toxiques que d'eau.

En moyenne, pour chaque litre d'eau douce générée, 1,5 litre de boue saline est rejetée, généralement dans l'océan, bouleversant les écosystèmes.

mc/iw/pb

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AUG 4

Face à la sécheresse, un village du Cap Corse opte pour le dessalement #

Face à la sécheresse et au risque de pénurie d'eau, le village de Rogliano en Haute-Corse a opté pour l'acquisition d'une unité de dessalement, une première dans cette île méditerranéenne, a indiqué son maire à l'AFP.

"On n'a plus le choix, on va être les pionniers en Corse à installer une unité de dessalement pour produire 500 mètres cubes d'eau potable par jour qui doit commencer à fonctionner vers le 10 septembre", a expliqué à l'AFP Patrice Quilici, maire de ce village situé à la pointe du Cap Corse qui inclut le port de plaisance de Macinaggio, très prisé des touristes.

L'eau potable de Rogliano est stockée dans un réservoir d'une capacité de 48.000 m3 et dont le niveau était au 1e août à 16.500 m3, sachant que le village voit sa population multipliée presque par 10 en été avec la venue de nombreux touristes. Avec pour conséquence une consommation d'eau potable augmentée à environ 1.000 m3 par jour, a détaillé le maire.

Le village "passe de 650 habitants l'hiver à 6.000 en saison" et connait déjà des restrictions d'usage de l'eau depuis le 1er avril, selon l'édile.

Les usines de desalinisation sont de plus en plus présentes dans le monde qui compte aujourd'hui 1,5 à 2 milliards d'humains vivant dans des régions où l'eau manque au moins durant une partie de l'année, selon l'ONU.

Mais une étude des chercheurs de l'Université de l'ONU au Canada, aux Pays-Bas et en Corée du sud, publiée en 2019, a montré que les 16.000 usines de désalinisation installées dans le monde, qui produisent près de 100 millions de mètres cube d'eau dessalée par jour, créent plus de rejets toxiques que d'eau.

En moyenne, pour chaque litre d'eau douce générée, 1,5 litre de boue saline est rejetée, généralement dans l'océan, bouleversant les écosystèmes.

mc/iw/abl

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