Iran/nucléaire: le président Hassan Rohani prêt à recevoir le directeur de l'AIEA #
Le président iranien, Hassan Rohani, s'est dit mercredi prêt à recevoir le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui souhaite "trouver une solution" à la limitation d'accès des inspecteurs à certaines installations prévue dès le 23 février.
Téhéran doit réduire davantage ses engagements nucléaires à partir du 23 février, conformément à une nouvelle loi adoptée en décembre, ce qui alimente les inquiétudes internationales quant à une éventuelle expulsion des inspecteurs des Nations unies.
Celle-ci oblige le gouvernement à restreindre l'accès des inspecteurs à des installations non nucléaires, y compris de sites militaires suspectés d'avoir une activité nucléaire, sous certaines conditions, si les États-Unis ne lèvent pas leurs sanctions imposées depuis 2018.
Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le "chien de garde nucléaire" de l'ONU, a suggéré vendredi que les États membres de l'organisme se rendent en Iran pour tenter de trouver une "solution".
"La propagande étrangère a commencé, disant que vous expulsez les inspecteurs de l'AIEA. Pourquoi mentez-vous?", a réagi le président Rohani lors d'une réunion hebdomadaire de son cabinet, retransmise à la télévision.
"Non seulement nous n'expulserons pas, mais même le directeur de l'AIEA a maintenant demandé à venir à Téhéran, et il le peut", a-t-il ajouté.
"S'il veut négocier, il peut négocier", a affirmé M. Rohani, soulignant qu'il "ne s'agit pas de laisser notre activité nucléaire sans inspection".
Dans un rapport remis mardi aux États membres, Rafael Grossi a confirmé que l'Iran avait l'intention de cesser "de mettre en oeuvre des mesures volontaires de transparence", à partir du 23 février.
Depuis le retrait par l'ancien président américain Donald Trump de Washington de l'accord nucléaire multilatéral de 2015, l'Iran s'est retiré de la plupart de ses engagements clés.
La nouvelle administration du président Joe Biden a exprimé sa volonté de revenir à l'accord, mais demande à l'Iran de s'y conformer pleinement en premier lieu.
Téhéran se dit prêt à revenir à ses engagements mais réclame la levée des sanctions d'abord, et rejette les appels à élargir les termes de l'accord.
amh/kam/sc/bfi
En Iran, les amateurs de jeux vidéo rusent pour contourner les sanctions américaines #
En Iran, les amateurs de jeux vidéo usent de multiples astuces pour contourner les dommages collatéraux des sanctions américaines, qui étouffent l'économie du pays et les empêchent souvent d'acheter directement leurs jeux préférés ou d'y jouer librement sur internet.
"Le consommateur subit un problème qui oppose des gouvernements", déplore Amir Golkhani, joueur et journaliste spécialisé de 24 ans. "Nous n'avons aucune revendication politique. Nous voulons juste jouer", affirme-t-il à l'AFP.
Près de la place Imam-Khomeini, au coeur de Téhéran, les consoles les plus modernes comme la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft sont empilées aux côtés des jeux les plus récents: un magasin de jeux vidéo comme on en trouve ailleurs dans le monde.
Mais, dans la pratique, aucune des deux sociétés n'est officiellement présente en Iran, à cause des sanctions de Washington, et leurs produits sont importés par des sociétés tierces ou introduits en contrebande via des pays voisins.
Réimposées en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, les sanctions ne visent pas directement l'industrie du jeu vidéo mais le risque de mesures punitives incite les entreprises du secteur à priver les Iraniens de leurs services, même quand elles ne le reconnaissent pas officiellement.
L'Iran compte au moins 32 millions de joueurs pour 80 millions d'habitants, selon un rapport de la Fondation iranienne des jeux vidéo et informatiques publié en septembre.
En raison des sanctions contre le système financier iranien, ils ne peuvent acheter des jeux sur internet que grâce à des intermédiaires, la quasi-totalité des Iraniens étant privés de cartes bancaires internationales permettant des transactions à l'étranger.
Les joueurs doivent aussi souvent créer une fausse adresse numérique pour créer un compte sur les plateformes dédiées. Au risque de perdre en rapidité de connexion et donc en qualité de jeu.
"Nous avons besoin d'intermédiaires en Russie ou en Turquie", relève Sadeq Kia, 25 ans, à la sortie d'une compétition à Téhéran. Ils fournissent aux joueurs des cartes-cadeaux pour effectuer des achats en ligne, explique ce joueur, aspirant professionnel.
"Le jeu me permet d'échapper à la réalité", commente Farchad Rezayi, un chef cuisinier de 32 ans.
Pour pouvoir continuer à jouer, il recourt depuis 2018 à l'option "Gameshare", qui permet à un propriétaire de console ou de compte sur une plateforme de partager ses jeux avec d'autres.
Certaines boutiques achètent ainsi les jeux grâce à des intermédiaires et créent des comptes avec des méthodes comme les VPN (réseaux privés virtuels), puis elles en vendent l'accès à plusieurs joueurs.
Le prix est jusqu'à 60% inférieur à celui du marché (50 euros ou plus par jeu, soit un peu plus de la moitié du salaire mensuel minimum en Iran). Le site de petites annonces Divar.ir contient des centaines d'annonces pour ce type de compte.
"C'est trop cher de payer 18 ou 28 millions de rials (environ 58 à 90 euros au taux de change actuel) pour le nouveau Fifa", célèbre jeu de football, affirme Achkan Rajabi, 31 ans, propriétaire d'une boutique de jeux vidéo. "Il me suffit d'avoir un compte partagé (...) Même jeu, même sensation, mais moins cher."
Pour Farchad Rezayi, cette méthode est une alternative "légale" moralement supérieure au piratage, très courant en Iran, où les droits d'auteur sont peu voire pas du tout protégés.
Selon Omid Sedigh Imani, critique de jeux vidéo et "streamer" (ou "instavidéaste", joueur qui partage ses parties sur une plateforme de diffusion en continu) à Téhéran, le partage de compte vient de la culture de consommation iranienne qui consiste à "toujours chercher des solutions de contournement".
Lui aussi est contre le piratage et préconise l'utilisation de services comme Xbox Game Pass --une plateforme qui offre des centaines de jeux pour un abonnement de 10 dollars mensuels qui nécessite intermédiaires et VPN car les serveurs Xbox rejettent les connexions depuis l'Iran.
Microsoft n'est pas le seul à empêcher les Iraniens d'utiliser ses services: Epic Games ou Riot Games bloquent aussi leur accès.
"Nous n'avons rien fait de mal. C'est juste le fait d'être Iranien", dit Omid Sedigh Imani.
Cependant, certaines entreprises comme Sony sont plus "douces", selon lui. Elles "connaissent certainement la situation".
amh/kam/feb/mj/mdz/gk
En Iran, les amateurs de jeux vidéo rusent pour contourner les sanctions américaines #
En Iran, les amateurs de jeux vidéo usent de multiples astuces pour contourner les dommages collatéraux des sanctions américaines, qui étouffent l'économie du pays et les empêchent souvent d'acheter directement leurs jeux préférés ou d'y jouer librement sur internet.
"Le consommateur subit un problème qui oppose des gouvernements", déplore Amir Golkhani, joueur et journaliste spécialisé de 24 ans. "Nous n'avons aucune revendication politique. Nous voulons juste jouer", affirme-t-il à l'AFP.
Près de la place Imam-Khomeini, au coeur de Téhéran, les consoles les plus modernes comme la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft sont empilées aux côtés des jeux les plus récents: un magasin de jeux vidéo comme on en trouve ailleurs dans le monde.
Mais, dans la pratique, aucune des deux sociétés n'est officiellement présente en Iran, à cause des sanctions de Washington, et leurs produits sont importés par des sociétés tierces ou introduits en contrebande via des pays voisins.
Réimposées en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, les sanctions ne visent pas directement l'industrie du jeu vidéo mais le risque de mesures punitives incite les entreprises du secteur à priver les Iraniens de leurs services, même quand elles ne le reconnaissent pas officiellement.
L'Iran compte au moins 32 millions de joueurs pour 80 millions d'habitants, selon un rapport de la Fondation iranienne des jeux vidéo et informatiques publié en septembre.
En raison des sanctions contre le système financier iranien, ils ne peuvent acheter des jeux sur internet que grâce à des intermédiaires, la quasi-totalité des Iraniens étant privés de cartes bancaires internationales permettant des transactions à l'étranger.
Les joueurs doivent aussi souvent créer une fausse adresse numérique pour créer un compte sur les plateformes dédiées. Au risque de perdre en rapidité de connexion et donc en qualité de jeu.
"Nous avons besoin d'intermédiaires en Russie ou en Turquie", relève Sadeq Kia, 25 ans, à la sortie d'une compétition à Téhéran. Ils fournissent aux joueurs des cartes-cadeaux pour effectuer des achats en ligne, explique ce joueur, aspirant professionnel.
"Le jeu me permet d'échapper à la réalité", commente Farchad Rezayi, un chef cuisinier de 32 ans.
Pour pouvoir continuer à jouer, il recourt depuis 2018 à l'option "Gameshare", qui permet à un propriétaire de console ou de compte sur une plateforme de partager ses jeux avec d'autres.
Certaines boutiques achètent ainsi les jeux grâce à des intermédiaires et créent des comptes avec des méthodes comme les VPN (réseaux privés virtuels), puis elles en vendent l'accès à plusieurs joueurs.
Le prix est jusqu'à 60% inférieur à celui du marché (50 euros ou plus par jeu, soit un peu plus de la moitié du salaire mensuel minimum en Iran). Le site de petites annonces Divar.ir contient des centaines d'annonces pour ce type de compte.
"C'est trop cher de payer 18 ou 28 millions de rials (environ 58 à 90 euros au taux de change actuel) pour le nouveau Fifa", célèbre jeu de football, affirme Achkan Rajabi, 31 ans, propriétaire d'une boutique de jeux vidéo. "Il me suffit d'avoir un compte partagé (...) Même jeu, même sensation, mais moins cher."
Pour Farchad Rezayi, cette méthode est une alternative "légale" moralement supérieure au piratage, très courant en Iran, où les droits d'auteur sont peu voire pas du tout protégés.
Selon Omid Sedigh Imani, critique de jeux vidéo et "streamer" (ou "instavidéaste", joueur qui partage ses parties sur une plateforme de diffusion en continu) à Téhéran, le partage de compte vient de la culture de consommation iranienne qui consiste à "toujours chercher des solutions de contournement".
Lui aussi est contre le piratage et préconise l'utilisation de services comme Xbox Game Pass --une plateforme qui offre des centaines de jeux pour un abonnement de 10 dollars mensuels qui nécessite intermédiaires et VPN car les serveurs Xbox rejettent les connexions depuis l'Iran.
Microsoft n'est pas le seul à empêcher les Iraniens d'utiliser ses services: Epic Games ou Riot Games bloquent aussi leur accès.
"Nous n'avons rien fait de mal. C'est juste le fait d'être Iranien", dit Omid Sedigh Imani.
Cependant, certaines entreprises comme Sony sont plus "douces", selon lui. Elles "connaissent certainement la situation".
amh/kam/feb/mj/mdz/gk
En Iran, les amateurs de jeux vidéo rusent pour contourner les sanctions américaines #
En Iran, les amateurs de jeux vidéo usent de multiples astuces pour contourner les dommages collatéraux des sanctions américaines, qui étouffent l'économie du pays et les empêchent souvent d'acheter directement leurs jeux préférés ou d'y jouer librement sur internet.
"Le consommateur subit un problème qui oppose des gouvernements", déplore Amir Golkhani, joueur et journaliste spécialisé de 24 ans. "Nous n'avons aucune revendication politique. Nous voulons juste jouer", affirme-t-il à l'AFP.
Près de la place Imam-Khomeini, au coeur de Téhéran, les consoles les plus modernes comme la PlayStation 5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft sont empilées aux côtés des jeux les plus récents: un magasin de jeux vidéo comme on en trouve ailleurs dans le monde.
Mais, dans la pratique, aucune des deux sociétés n'est officiellement présente en Iran, à cause des sanctions de Washington, et leurs produits sont importés par des sociétés tierces ou introduits en contrebande via des pays voisins.
Réimposées en 2018 par l'ancien président américain Donald Trump, les sanctions ne visent pas directement l'industrie du jeu vidéo mais le risque de mesures punitives incite les entreprises du secteur à priver les Iraniens de leurs services, même quand elles ne le reconnaissent pas officiellement.
L'Iran compte au moins 32 millions de joueurs pour 80 millions d'habitants, selon un rapport de la Fondation iranienne des jeux vidéo et informatiques publié en septembre.
En raison des sanctions contre le système financier iranien, ils ne peuvent acheter des jeux sur internet que grâce à des intermédiaires, la quasi-totalité des Iraniens étant privés de cartes bancaires internationales permettant des transactions à l'étranger.
Les joueurs doivent aussi souvent créer une fausse adresse numérique pour créer un compte sur les plateformes dédiées. Au risque de perdre en rapidité de connexion et donc en qualité de jeu.
"Nous avons besoin d'intermédiaires en Russie ou en Turquie", relève Sadeq Kia, 25 ans, à la sortie d'une compétition à Téhéran. Ils fournissent aux joueurs des cartes-cadeaux pour effectuer des achats en ligne, explique ce joueur, aspirant professionnel.
"Le jeu me permet d'échapper à la réalité", commente Farchad Rezayi, un chef cuisinier de 32 ans.
Pour pouvoir continuer à jouer, il recourt depuis 2018 à l'option "Gameshare", qui permet à un propriétaire de console ou de compte sur une plateforme de partager ses jeux avec d'autres.
Certaines boutiques achètent ainsi les jeux grâce à des intermédiaires et créent des comptes avec des méthodes comme les VPN (réseaux privés virtuels), puis elles en vendent l'accès à plusieurs joueurs.
Le prix est jusqu'à 60% inférieur à celui du marché (50 euros ou plus par jeu, soit un peu plus de la moitié du salaire mensuel minimum en Iran). Le site de petites annonces Divar.ir contient des centaines d'annonces pour ce type de compte.
"C'est trop cher de payer 18 ou 28 millions de rials (environ 58 à 90 euros au taux de change actuel) pour le nouveau Fifa", célèbre jeu de football, affirme Achkan Rajabi, 31 ans, propriétaire d'une boutique de jeux vidéo. "Il me suffit d'avoir un compte partagé (...) Même jeu, même sensation, mais moins cher."
Pour Farchad Rezayi, cette méthode est une alternative "légale" moralement supérieure au piratage, très courant en Iran, où les droits d'auteur sont peu voire pas du tout protégés.
Selon Omid Sedigh Imani, critique de jeux vidéo et "streamer" (ou "instavidéaste", joueur qui partage ses parties sur une plateforme de diffusion en continu) à Téhéran, le partage de compte vient de la culture de consommation iranienne qui consiste à "toujours chercher des solutions de contournement".
Lui aussi est contre le piratage et préconise l'utilisation de services comme Xbox Game Pass --une plateforme qui offre des centaines de jeux pour un abonnement de 10 dollars mensuels qui nécessite intermédiaires et VPN car les serveurs Xbox rejettent les connexions depuis l'Iran.
Microsoft n'est pas le seul à empêcher les Iraniens d'utiliser ses services: Epic Games ou Riot Games bloquent aussi leur accès.
"Nous n'avons rien fait de mal. C'est juste le fait d'être Iranien", dit Omid Sedigh Imani.
Cependant, certaines entreprises comme Sony sont plus "douces", selon lui. Elles "connaissent certainement la situation".
amh/kam/feb/mj/mdz/gk
Scientifique tué: les forces armées iraniennes critiquent le ministre des Renseignements #
Les forces armées iraniennes ont critiqué mardi le ministre des Renseignements pour avoir indiqué qu'un de leurs membres était impliqué dans l'assassinat du physicien nucléaire Mohsen Fakhrizadeh, affirmant que le suspect avait été renvoyé de l'armée des années auparavant.
Le suspect était un stagiaire de l'armée en 2014 mais "avait été renvoyé la même année pour des questions morales et d'addiction", a affirmé le général des forces armées dans un communiqué publié par l'agence officielle Irna.
L'individu n'avait "jamais été recruté officiellement" et en tant que civil "relèverait de la compétence du ministère du Renseignement" en ce qui concerne sa surveillance, a-t-il précisé, dans une rare dispute publique entre un service de sécurité et l'armée iranienne.
Le 27 novembre, le scientifique nucléaire de haut niveau Mohsen Fakhrizadeh se trouvait sur une autoroute à l'extérieur de Téhéran, accompagné d'un service de sécurité, lorsque son convoi a été visé par des tirs de mitrailleuses, selon les autorités iraniennes.
Le 8 février, le ministre des Renseignements, Mahmoud Alavi, a déclaré dans une interview à la télévision d'Etat qu'un membre des forces armées "avait mené les premiers préparatifs" du meurtre et qu'il n'était pas possible pour son ministère "de surveiller les forces armées".
Les forces armées ont répondu attendre du ministre qu'il "soit plus prudent dans ses adresses aux médias" afin de ne pas servir les intérêts des ennemis de l'Iran et de protéger "la dignité des forces armées" et de son ministère.
Dimanche, le ministre a été cité par l'agence de presse ISNA comme affirmant que le suspect était un "ex-membre des forces armées" et avait quitté le pays avant l'assassinat.
Selon les autorités iraniennes, Fakhrizadeh était vice-ministre de la Défense et menait des travaux sur la "défense nucléaire".
Les gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du pays, ont déclaré qu'une arme commandée par satellite et dotée d'une "intelligence artificielle" avait été utilisée dans l'attaque, que Téhéran a imputée à son principal ennemi, Israël.
L'Etat hébreu n'a pas répondu à cette accusation, mais son Premier ministre Benjamin Netanyahu avait déclaré en 2018 que Fakhrizadeh dirigeait un programme secret d'armes nucléaires, dont l'Iran a nié à plusieurs reprises l'existence.
amh/hc/awa/hj
Nucléaire iranien: visite à Téhéran du chef de la diplomatie du Qatar #
Le chef de la diplomatie du Qatar, dont le pays a récemment signalé son intention de jouer les bons office entre Téhéran et Washington sur la question nucléaire iranienne a rencontré lundi son homologue iranien à Téhéran, selon un journaliste de l'AFP.
Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a été reçu par le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif à moins d'une semaine d'un nouveau désengagement attendu de l'Iran par rapport à ses obligations nucléaires dans le cas où les Etats-Unis ne lèveraient pas d'ici là les sanctions qu'ils ont imposées à la République islamique depuis 2018.
Selon la présidence iranienne, le ministre qatari a également rencontré le président Hassan Rohani, à qui il a remis un message de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Doha entretient des relations cordiales avec la République islamique, tout en étant un proche allié des Etats-Unis.
La visite de cheikh Mohammed intervient sur fond de tensions entre Téhéran et Washington en dépit de la volonté annoncée du nouveau président américain Joe Biden de mettre fin à la politique de "pression maximale" menée par son prédécesseur, Donald Trump, contre l'Iran.
Ce dernier a sorti unilatéralement en 2018 les Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.
En riposte, l'Iran s'est affranchi progressivement depuis 2019 de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions internationales à son encontre.
Tenu par les conservateurs, le Parlement iranien a adopté en décembre, une loi imposant en substance au gouvernement modéré-réformateur d'arrêter "la mise en oeuvre du protocole additionnel" au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à partir du 21 février si les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018 ne sont pas supprimées d'ici là.
Cela signifierait, entre autres, que Téhéran cesserait d'autoriser aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) un accès limité à des installations non nucléaires, notamment militaires, sous certaines conditions, en cas de soupçons d'activités nucléaires illégales.
La loi "sera mise en oeuvre dans les temps (le 23 février) et l'AIEA en a été informée aujourd'hui afin de permettre, le moment venu, une transition en douceur", a écrit lundi dans un bref message sur Twitter Kazem Gharibabadi, représentant de l'Iran au siège de l'AIEA à Vienne.
Contacté par l'AFP, un porte-parole de l'AIEA a déclaré que "le directeur général de l'agence Rafael Mariano Grossi ferait un rapport au Conseil (des gouverneurs) et qu'il était en train de parler aux autorités iraniennes".
bur-mj-jsk/hj
Nucléaire iranien: le chef de la diplomatie du Qatar à Téhéran #
Le chef de la diplomatie du Qatar, dont le pays a récemment signalé son intention de jouer les bons office entre Téhéran et Washington sur la question nucléaire iranienne a rencontré lundi son homologue iranien à Téhéran, selon un journaliste de l'AFP.
Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani a été reçu par le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif à moins d'une semaine d'un nouveau désengagement attendu de l'Iran par rapport à ses obligations nucléaires dans le cas où les Etats-Unis ne lèveraient pas d'ici là les sanctions qu'ils ont imposées à la République islamique depuis 2018.
Selon la présidence iranienne, le ministre qatari a également rencontré le président Hassan Rohani, à qui il a remis un message de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.
Doha entretient des relations cordiales avec la République islamique, tout en étant un proche allié des Etats-Unis.
La visite de cheikh Mohammed intervient sur fond de tensions entre Téhéran et Washington en dépit de la volonté annoncée du nouveau président américain Joe Biden de mettre fin à la politique de "pression maximale" menée par son prédécesseur, Donald Trump, contre l'Iran.
Ce dernier a sorti unilatéralement en 2018 les Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.
En riposte, l'Iran s'est affranchi progressivement depuis 2019 de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions internationales à son encontre.
Tenu par les conservateurs, le Parlement iranien a adopté en décembre, une loi imposant en substance au gouvernement modéré-réformateur d'arrêter "la mise en oeuvre du protocole additionnel" au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) à partir du 21 février si les sanctions imposées par Washington contre Téhéran depuis 2018 ne sont pas supprimées d'ici là.
Cela signifierait, entre autres, que Téhéran cesserait d'autoriser aux inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) un accès limité à des installations non nucléaires, notamment militaires, sous certaines conditions, en cas de soupçons d'activités nucléaires illégales.
La loi "sera mise en oeuvre dans les temps (le 23 février) et l'AIEA en a été informée aujourd'hui afin de permettre, le moment venu, une transition en douceur", a écrit lundi dans un bref message sur Twitter Kazem Gharibabadi, représentant de l'Iran au siège de l'AIEA à Vienne.
bur-mj/hj
Sur fond de polémique, Téhéran redit son opposition à la bombe A #
L'Iran a réaffirmé lundi son opposition à la bombe atomique, arguant d'un interdit religieux sur la possession d'une telle arme après une polémique suscitée par un ministre.
"La position de l'Iran n'a pas changé : les activités nucléaires de l'Iran ont toujours été pacifiques et le resteront", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse à Téhéran.
"La fatwa du guide suprême sur l'interdiction des armes nucléaires est toujours valide", a ajouté M. Khatibzadeh en faisant référence à un décret religieux du numéro un iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Le texte de cette fatwa, dont l'Iran affirmait l'existence depuis plusieurs années, a été rendu public pour la première fois en 2010, en pleine crise sur la question nucléaire iranienne.
La République islamique était alors accusée par la communauté internationale, Occidentaux et Israël en tête, de chercher à se doter secrètement de la bombe atomique en violation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), dont l'Iran est membre.
La fatwa du Guide déclare comme "haram" (interdite par l'islam) l'utilisation de la bombe atomique et est régulièrement brandie par Téhéran comme une garantie absolue de ses bonnes intentions en matière nucléaire.
Mais le ministre des Renseignements iranien, Mahmoud Alavi, a récemment semé le doute avec des propos jugés "très inquiétants" par le département d'Etat à Washington.
"Notre industrie nucléaire est une industrie pacifique, le Guide suprême [l'a] explicitement déclaré dans sa fatwa [...] Mais si un chat est acculé, il peut se comporter autrement que le ferait un chat libre", avait déclaré M. Alavi à la télévision d'Etat le 8 février.
"S'ils poussent l'Iran dans cette direction, alors ce ne sera pas la faute de l'Iran, mais la faute de ceux qui l'ont poussé", avait-il encore dit, ajoutant qu'"en temps normal, l'Iran n'a ni une telle intention ni un tel plan."
Le ministre des Renseignements fait partie de ces membres du cabinet qui ne peuvent être nommés ou démis par le président sans l'aval du guide suprême.
A l'étranger, les propos de M. Alavi ont pu être perçus comme une tentative de faire monter les enjeux dans le bras de fer qui oppose Téhéran à Washington à propos de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, alors que l'Occident s'alarme de la montée en puissance des activités nucléaires de la République islamique.
En riposte à la sortie unilatérale des Etats-Unis de ce pacte en 2018, l'Iran s'est en effet affranchi progressivement depuis 2019 de nombre de limites qu'il avait accepté d'imposer à son programme nucléaire en échange d'un allègement des sanctions internationales à son encontre.
Alors que le nouveau gouvernement américain dit vouloir réintégrer l'accord de Vienne, auquel l'Iran dit également tenir, Téhéran et Washington semblent actuellement dans une impasse.
L'Iran exige, pour revenir à l'application pleine et entière de l'accord, que les Etats-Unis lèvent préalablement leurs sanctions, alors que Washington exige un retour de Téhéran au respect de ses engagements pour annuler ces mesures.
L'agence de presse ultraconservatrice iranienne Tasnim a vivement critiqué M. Alavi, l'accusant de ne pas penser "aux conséquences" de ses propos "complètement erronés".
La fatwa n'est "pas une position hypocrite [destinée à] plaire ou tromper les diplomates occidentaux", a souligné Tasnim.
ap/mj/feb
Sur fond de polémique, l'Iran redit son opposition à la bombe A #
La République islamique d'Iran a réaffirmé lundi son opposition à la bombe atomique, arguant d'un interdit religieux sur la possession d'une telle arme après une polémique suscitée par les propos d'un ministre.
"La position de l'Iran n'a pas changé : les activités nucléaires de l'Iran ont toujours été pacifiques et le resteront", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes Saïd Khatibzadeh, lors d'une conférence de presse à Téhéran.
"La fatwa du guide suprême sur l'interdiction des armes nucléaires est toujours valide", a ajouté M. Khatibzadeh en faisant référence à un décret religieux du numéro un iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
Le texte de cette fatwa, dont l'Iran affirmait l'existence depuis plusieurs années, a été rendu public pour la première fois en 2010, en pleine crise sur la question nucléaire iranienne.
L'Iran était alors accusé par la communauté internationale, Occidentaux et Israël en tête, de chercher à se doter secrètement de la bombe atomique.
La fatwa du Guide déclare comme "haram" l'utilisation de la bombe atomique et est régulièrement brandie par les autorités iraniennes comme une garantie absolue des bonnes intentions de la République islamique en matière nucléaire.
Mais le ministre des Renseignements iranien, Mahmoud Alavi, a semé le doute il y a quelque jours avec des propos jugés "très inquiétants" par le département d'Etat à Washington.
"Notre industrie nucléaire est une industrie pacifique, le Guide suprême [l'a] explicitement déclaré dans sa fatwa [...] Mais si un chat est acculé, il peut se comporter autrement que le ferait un chat libre", avait déclaré M. Alavi à la télévision d'Etat le 8 février.
"S'ils poussent l'Iran dans cette direction, alors ce ne sera pas la faute de l'Iran, mais la faute de ceux qui l'ont poussé", avait-il encore dit avant d'ajouter qu'"en temps normal, l'Iran n'a ni une telle intention ni un tel plan."
Le ministre des Renseignements fait partie de ces membres du cabinet qui ne peuvent être nommés ou démis par le président sans l'aval du guide suprême.
A l'étranger, les propos de M. Alavi ont pu être perçus comme une tentative de faire monter les enjeux dans le bras de fer qui oppose Téhéran à Washington à propos de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015 alors que l'Occident s'alarme de la montée en puissance des activités nucléaires de la République islamique.
ap/mj/feb