LVMH renfloue de 65 millions d'euros Le Parisien pour couvrir ses pertes #
Le géant du luxe LVMH, piloté par le milliardaire Bernard Arnault, a injecté 65 millions d'euros dans le groupe de presse Le Parisien, qu'il contrôle, afin d'éponger ses pertes, selon une annonce légale consultée mercredi par l'AFP, confirmant une information de La lettre A.
D'après l'annonce légale publiée le 18 août, l'associé unique du Parisien-Aujourd'hui en France, soit Ufipar, holding contrôlée par LVMH, "a décidé d'augmenter le capital social" du groupe de presse de près de 65 millions d'euros pour ensuite "le réduire, pour cause de pertes", du même montant.
Le géant du luxe avait déjà renfloué fin 2018 son groupe de médias Les Echos-Le Parisien à hauteur de 83 millions d'euros.
Si Les Echos ont atteint l'équilibre en 2021 pour la première fois depuis 2008, Le Parisien s'efforce encore de rattraper le retard accumulé en matière de conversion au numérique.
"Longtemps, (Le Parisien) n'a pas été en mesure de compenser la baisse du papier par le numérique", demeurant "très exposé à l'effritement continu des ventes en kiosque", déclarait en janvier Pierre Louette, PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, dans les colonnes de son quotidien économique.
Mais en 2021, Le Parisien a "atteint un point d'inflexion" avec douze mois consécutifs de diffusion à la hausse, assurait-il, espérant le voir se "rapprocher de l'équilibre" et conquérir 200.000 abonnés numériques à horizon 2025, un objectif établi dans le cadre d'un nouveau projet éditorial, déployé courant 2020.
Celui-ci s'est assorti de la suppression des éditions départementales et d'un plan de départs volontaires qui a concerné au total cinquante employés.
Pour réduire son exposition à la crise de la presse papier, le groupe Les Echos-Le Parisien a par ailleurs cédé les sociétés de distribution en portage Proximy et Média Presse en octobre 2021 au poids lourd de l'impression Riccobono.
Autant de transformations qui ont pesé sur les comptes du Parisien et qui peuvent expliquer la recapitalisation décidée par LVMH, selon des experts du secteur.
cgu/elc/mj
Implants orthopédiques : liquidation judiciaire du groupe Acropole #
Le fabricant stéphanois d'implants orthopédiques Acropole (90 salariés) a été placé en liquidation judiciaire faute de repreneurs, a-t-on appris mercredi de source syndicale et auprès de la direction.
Après avoir étudié la possibilité de reprendre leur entreprise sous la forme d'une Scop (Société coopérative et participative), les salariés y ont finalement renoncé "car cette solution nécessitait d'importants moyens pour financer les obligations réglementaires", a expliqué à l'AFP un de leurs représentants.
Ces derniers estiment également que l'ouverture de la procédure collective a été "trop tardive pour se donner une chance de reprise" et reprochent aux actionnaires d'avoir "refusé, l'an dernier, le rachat de notre société par le groupe lyonnais Menix".
Outre les "plans blancs" hospitaliers durant la crise du covid-19, qui ont déprogrammé de nombreuses interventions chirurgicales, le président d'Acropole, Jean-Pierre Martin, pointe pour sa part la responsabilité du règlement européen "draconien" relatif aux dispositifs médicaux, entré en application en mai 2021, qu'il juge "trop contraignant et coûteux à mettre en oeuvre pour les PME".
Détenu majoritairement par des actionnaires financiers (UI, Sigma Gestion, Altur Investissement), le groupe Acropole a été constitué par la reprise en 2016 de la société Science et médecine (SEM), de Créteil, par l'entreprise stéphanoise Aston Médical créée en 1992.
Il comptait alors 130 salariés et réalisait un chiffre d'affaires d'une vingtaine de millions d'euros, sur deux unités de production de Créteil et St-Etienne.
DM/rl/mj
Paris Match: motion de défiance après le départ de Bruno Jeudy #
La rédaction de Paris Match a voté une motion de défiance contre la direction après le départ d'un des rédacteurs en chef, Bruno Jeudy, nouvel épisode des tensions qui secouent les rédactions de Lagardère depuis la prise de contrôle par Vincent Bolloré.
Le vote s'est tenu ce week-end, après l'annonce jeudi du départ du rédacteur en chef politique et économie de l'hebdomadaire. La motion a été approuvée par 60 voix pour, deux contre et huit blancs, sur un total de 78 inscrits à la Société des journalistes, avait annoncé dimanche soir cette dernière à l'AFP.
"Nous considérons que l'avenir de Paris Match est menacé et ce, dans le contexte de la prise de contrôle du groupe Lagardère, propriétaire de Paris Match, par le groupe Vivendi et son actionnaire de référence, le groupe Bolloré", s'alarment les journalistes.
"La presse est un métier qui impose des devoirs et ne peut se cantonner à des opérations financières ou des stratégies d'influence", poursuivent-ils dans une lettre accompagnant la motion.
La rédaction explique avoir appris "avec stupeur" le départ de M. Jeudy: cette "mise à l'écart d'un pilier de Match affaiblit considérablement notre rédaction (...) Elle symbolise au plus haut point l'arbitraire et la brutalité des pratiques managériales".
La rédaction rappelle notamment que Bruno Jeudy avait "critiqué" à plusieurs reprises "l'ingérence" de la direction dans les choix éditoriaux du magazine.
Elle cite notamment "l'absence de couverture (sur) Emmanuel Macron, au lendemain de sa réélection", une première dans l'histoire du magazine, et une première page consacrée, contre l'avis de la rédaction, en juillet, à l'une des figures de proue des conservateurs catholiques, le cardinal Sarah, deux choix critiqués par M. Jeudy.
Son départ "est un avertissement donné à ceux qui veulent exercer leur métier en toute indépendance, sans céder aux pressions éditoriales. N'importe qui contesterait les choix de la direction prendra désormais la porte", poursuit la rédaction.
Cette dernière avait appris jeudi par un courriel des directeur général et directrice de la rédaction, Patrick Mahé et Caroline Mangez, le départ de Bruno Jeudy, "d'un commun accord" entre les parties selon ce message.
Ce départ marque un nouvel épisode des remous, polémiques et départs dans les trois principales rédactions du groupe Lagardère (Europe 1, le Journal du Dimanche et Paris Match) depuis que Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, en a pris progressivement le contrôle.
Reporters sans frontières, qui en octobre 2021 avait déjà dénoncé les "méthodes brutales" du milliardaire dans un documentaire intitulé "le Système B", a apporté lundi son soutien à la SDJ de Paris Match.
"RSF s'inquiète de l'application du #SystèmeBolloré aux médias du groupe #Lagardère", a publié l'ONG sur Twitter.
fbe-cgu/elc/tes
Paris Match: motion de défiance après le départ de Bruno Jeudy #
La rédaction de Paris Match a voté une motion de défiance contre la direction après le départ d'un des rédacteurs en chef, Bruno Jeudy, nouvel épisode des tensions qui secouent les rédactions de Lagardère depuis la prise de contrôle par Vincent Bolloré.
La motion a été votée vendredi, au lendemain de l'annonce du départ du rédacteur en chef politique et économie de l'hebdomadaire, par 60 voix pour, deux contre et huit blancs, sur un total de 78 inscrits à la Société des journalistes, a annoncé cette dernière dimanche soir à l'AFP.
"Nous considérons que l'avenir de Paris Match est menacé et ce, dans le contexte de la prise de contrôle du groupe Lagardère, propriétaire de Paris Match, par le groupe Vivendi et son actionnaire de référence, le groupe Bolloré", s'alarment les journalistes.
"La presse est un métier qui impose des devoirs et ne peut se cantonner à des opérations financières ou des stratégies d'influence", poursuivent-ils dans une lettre accompagnant la motion.
La rédaction explique avoir appris "avec stupeur" le départ de M. Jeudy: cette "mise à l'écart d'un pilier de Match affaiblit considérablement notre rédaction (...) Elle symbolise au plus haut point l'arbitraire et la brutalité des pratiques managériales".
La rédaction rappelle notamment que Bruno Jeudy avait "critiqué" à plusieurs reprises "l'ingérence" de la direction dans les choix éditoriaux du magazine.
Elle cite notamment "l'absence de couverture (sur) Emmanuel Macron, au lendemain de sa réélection", une première dans l'histoire du magazine, et une première page consacrée, contre l'avis de la rédaction, en juillet, à l'une des figures de proue des conservateurs catholiques, le cardinal Sarah, deux choix critiqués par M. Jeudy.
Son départ "est un avertissement donné à ceux qui veulent exercer leur métier en toute indépendance, sans céder aux pressions éditoriales. N'importe qui contesterait les choix de la direction prendra désormais la porte", poursuit la rédaction.
Cette dernière avait appris jeudi par un courriel des directeur général et directrice de la rédaction, Patrick Mahé et Caroline Mangez, le départ de Bruno Jeudy, "d'un commun accord" entre les parties selon ce message.
Ce départ marque un nouvel épisode des remous, polémiques et départs dans les trois principales rédactions du groupe Lagardère (Europe 1, le Journal du Dimanche et Paris Match) depuis que Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, en a pris progressivement le contrôle.
fbe/may/gvy