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Ouïghours: les États de l'UE s'accordent sur des sanctions contre la Chine (diplomates) #

3/17/2021, 12:07 PM
Bruxelles, BEL

Les Etats membres de l'UE se sont accordés pour sanctionner la Chine pour les violations des droits de l'homme commises contre la minorité musulmane des Ouïghours dans le Xinjiang, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques européennes.

Quatre personnes et une entité seront inscrites sur la liste des sanctions de l'UE pour les violations des droits de l'Homme, si cette décision est approuvée à l'unanimité lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne lundi prochain à Bruxelles.

L'ambassadeur de Chine auprès de l'UE, Zhang Ming, a mis en garde Bruxelles contre le risque de "confrontation" avec Pékin si des sanctions étaient adoptées pour dénoncer les violations des droits des Ouïghours dans le Xinjian.

Les Etats membres se sont accordés sur un nouveau train de sanctions pour les violations des droits de homme qui sera soumis aux ministres lundi prochain. Il concerne en tout onze personnes et quatre entités de six pays, dont la Chine. Les autres pays visés sont la Russie, la Corée du Nord, la Libye, l'Érythrée et le Sud Soudan, selon des sources diplomatiques européennes.

L'UE veut également sanctionner les militaires qui ont pris le pouvoir en Birmanie et mènent une violente répression.

csg/aro/sg

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MAR 17

Ouighours: Les États de l'UE s'accordent sur des sanctions contre la Chine (diplomates) #

3/17/2021, 11:45 AM
Bruxelles, BEL

Les Etats membres de l'UE se sont accordés pour sanctionner la Chine pour les violations des droits de l'homme commises contre la minorité musulmane des Ouighours dans le Xinjiang, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques européennes.

Quatre personnes et une entité seront inscrites sur la liste des sanctions de l'UE pour les violations des droits de l'Homme, si cette décision est approuvée à l'unanimité lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE lundi prochain à Bruxelles.

csg/aro/pz

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MAR 17

Accord UE-Turquie sur la migration: des résultats mais des griefs #

3/17/2021, 10:29 AM
Bruxelles, BEL

Le 18 mars 2016, l'Union européenne et la Turquie signaient un accord controversé pour stopper l'afflux de migrants vers l'UE. Cinq ans après, les arrivées ont été considérablement réduites, mais les deux parties s'accusent de ne pas remplir leurs obligations et les Turcs veulent le réviser.

- Ce que contient l'accord -

Signée après la "crise migratoire" de 2015 lors de laquelle l'Europe avait été débordée par l'arrivée d'1,2 million de personnes fuyant pour beaucoup la guerre en Syrie, cette "déclaration" prévoit notamment le renvoi des îles grecques vers la Turquie des "migrants irréguliers".

Dans le cadre de cet accord, décrié par les organisations de défense des droits de l'homme, les Européens s'engageaient en échange à "réinstaller" dans l'UE des Syriens restés dans les camps de réfugiés en Turquie, et à verser deux tranches de 3 milliards d'euros pour aider la Turquie dans l'accueil des réfugiés.

L'UE devait aussi accélérer le processus de libéralisation des visas pour les citoyens turcs, à condition qu'un certain nombre de critères soient remplis, celui de l'adhésion à l'UE, ainsi que les discussions sur l'élargissement de l'union douanière. Des questions actuellement au point mort.

- Bataille de chiffres -

La totalité des six milliards d'euros ont été engagés, dont quelque 4,1 milliards ont été versés à ce jour, selon la Commission européenne, qui a soutenu plus de 100 projets pour fournir aux réfugiés des biens de première nécessité, soins de santé et éducation.

Selon Bruxelles, les paiements devraient se poursuivre pour la plupart des projets jusqu'en 2022 et 2023.

En 2020, 535 millions d'euros supplémentaires ont été alloués par l'UE pour l'aide aux réfugiés dans ce pays.

Ankara de son côté affirme que "seuls 3,6 milliards d'euros ont été versés pour les Syriens", soulignant accueillir sur son sol 3,7 millions de ressortissants de ce pays.

- Chute des arrivées -

Le nombre d'arrivées de migrants en Grèce a chuté de façon spectaculaire. De 856.000 en 2015, le nombre de ceux qui ont traversé la mer Égée est tombé à 173.000 l'année suivante, et 30.000 en 2017. Il était d'à peine 10.000 en 2020, mais le chiffre s'explique en grande partie par l'impact de la pandémie.

Cet accord "a été très critiqué mais il a produit des résultats tangibles", a estimé lundi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell: "une réduction significative des pertes de vies humaines, une baisse des traversées irrégulières et une amélioration de la situation des réfugiés et migrants en Turquie". "Les chiffres sont là".

Depuis 2016, la Turquie a repris 2.140 migrants depuis les îles grecques, tandis que 28.621 réfugiés syriens ont été réinstallés depuis la Turquie dans l'UE.

- Les critiques de l'UE -

L'UE reproche à Ankara d'avoir arrêté de reprendre les migrants en situation irrégulière sur les îles grecques depuis le début de la pandémie.

"Nous attendons de la Turquie qu'elle fasse sa part, spécialement la lutte contre les trafiquants d'êtres humains et qu'elle reprenne les retours de migrants depuis les îles grecques", a récemment déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.

Elle a indiqué qu'après une interruption, l'UE avait recommencé en août 2020 à accueillir des réfugiés restés en Turquie. Selon elle, "2.500-3.000" ont été "réinstallés" depuis l'an dernier.

- Que veut Ankara? -

"Nous ne reprenons pas les migrants parce que l'UE ne remplit pas les obligations de l'accord", déclare à l'AFP Faruk Kaymakçi, vice-ministre turc des Affaires étrangères en charge des Affaires européennes.

Il demande notamment à l'UE de coopérer avec la Turquie dans le nord de la Syrie pour y permettre le retour des réfugiés, mais aussi une aide financière supplémentaire pour s'occuper d'un demi-million de réfugiés d'autres nationalités présents sur son territoire.

- Révision de l'accord? -

Le président Recep Tayyip Erdogan, qui a dans le passé menacé à plusieurs reprises d'annuler l'accord afin de faire pression sur l'UE, souhaite le renouveler et l'élargir. La Turquie demande des perspectives sur l'adhésion à l'UE, une relance des négociations sur l'union douanière et sur la libéralisation des visas.

"La +déclaration+ (de 2016) reste valable et doit continuer à être mise en oeuvre", souligne Josep Borrell. Quant à l'avenir? "Cela fera partie de nos discussions, entre nous, Etats membres et institutions de l'UE, et plus tard avec la Turquie de rechercher un renouvellement de cet engagement commun", a-t-il dit.

Les relations avec la Turquie seront au menu du prochain sommet de l'UE, les 25 et 26 mars.

mt-bg-alm/fmi/pz

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MAR 16

Pékin met en garde l'UE contre "une confrontation" en cas de sanctions #

3/16/2021, 10:30 AM
Bruxelles, BEL

La Chine a mis en garde l'Union européenne mardi contre le risque de "confrontation" si des sanctions sont adoptées pour dénoncer les violations des droits des Ouïghours dans le Xinjiang et la réforme du système électoral à Hong Kong.

"Je tiens à souligner que les sanctions sont une confrontation. Des sanctions fondées sur des mensonges pourraient être interprétées comme une atteinte délibérée à la sécurité et au développement de la Chine", a averti l'ambassadeur de la Chine après de l'UE, Zhang Ming, lors d'une discussion organisée par l'European Policy Centre à Bruxelles.

"Il est de la responsabilité du gouvernement chinois de protéger la sécurité et le bien-être de la population en Chine", a ajouté le diplomate chinois.

"Nous voulons, nous avons besoin, nous voulons le dialogue et non la confrontation", a-t-il assuré.

"Nous demandons à la partie européenne d'y réfléchir à deux fois. Si certains insistent sur la confrontation, nous ne reculerons pas, car nous n'avons pas d'autre choix que d'assumer nos responsabilités envers le peuple de notre pays", a-t-il conclu.

La Chine est visée par un nouveau train de sanctions européennes pour les violations des droits de l'homme commises au Xinjiang contre la minorité musulmane des Ouïghours, a-t-on appris de sources diplomatiques européennes.

Plusieurs autres pays sont concernés par ces sanctions qui consistent en une interdiction de visa et le gel des avoirs possédés dans l'UE par les personnes et les entités visées, a-t-on précisé.

Les mesures seront soumises pour approbation aux ministres des Affaires étrangères de l'UE le 22 mars lors de leur réunion pour préparer le sommet européen des 25 et 26 mars, au cours duquel les dirigeants européens doivent arrêter leur stratégie vis-à-vis de la Chine.

L'unanimité est requise pour l'adoption des sanctions.

Les Européens préparent également pour avril un paquet de mesures pour dénoncer la violation par Pékin du principe "un pays, deux systèmes" avec l'adoption d'une réforme du système électoral à Hong Kong qui donnera au pouvoir un droit de veto sur les candidats de l'opposition militant pour la démocratie aux élections législatives, a-t-on précisé de mêmes sources.

csg/fmi/at

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MAR 15

Nucléaire iranien: "donnant-donnant pour sortir de l'impasse" (Téhéran) #

3/15/2021, 11:24 AM

La sortie de l'impasse sur l'accord nucléaire impose un compromis entre Washington et Téhéran, a déclaré lundi le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif au cours d'une visio-conférence organisée à Bruxelles.

"Les Européens sont habitués aux compromis. L'Iran et les États-Unis ne le sont pas. Les Américains ont l'habitude d'imposer, et nous avons l'habitude de résister. Il est donc temps de décider si nous allons tous deux faire des compromis et revenir au JCPOA (le plan d'action global commun conclu en 2015), ou si nous allons reprendre nos propres chemins", a-t-il averti lors d'un entretien organisé par le European Policy Centre à Bruxelles.

"Parvenir à un accord implique toujours un donnant-donnant. Le JCPOA présente des lacunes de notre point de vue, mais aussi de celui de nos partenaires occidentaux. Mais quoi qu'il en soit, c'est le meilleur accord que nous puissions avoir", a-t-il expliqué.

"Nous sommes prêts à revenir au JCPOA dès que les États-Unis reviendront sur l'application de l'accord. C'est aussi simple que cela. Nous n'avons pas besoin de négociations supplémentaires", a-t-il soutenu.

Téhéran campe sur ses positions. "Nous attendons (de la nouvelle administration dirigée par Joe Biden) la reprise de leurs obligations au titre du JCPOA", a rappelé le chef de la diplomatie iranienne.

A cette condition, "nous pourrons avoir de nouvelles discussions avec le P5+1. D'ici là, nous ne voyons aucune raison d'avoir des discussions", a-t-il affirmé, rappelant la condition posée par l'Iran pour une rencontre directe avec Washington.

L'accord signé par Téhéran à Vienne en 2015 avec les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni) ainsi que l'UE vise à empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique, avec de strictes limites à son programme nucléaire censé demeurer exclusivement civil et pacifique. La communauté internationale avait en échange levé toutes ses sanctions économiques contre l'Iran.

"L'UE peut jouer un rôle très important pour revenir au JCPOA. J'espère que le E3 (France, Allemagne et Grande-Bretagne) et l'UE comprennent également qu'ici le coupable est les États-Unis, pas l'Iran", a-t-il insisté.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, qui coordonne la commission conjointe du JCPOA, tente de réunir tous les acteurs autour de la table de négociation.

"L'administration américaine actuelle ou la prochaine administration ne sera pas en mesure d'obtenir un meilleur accord avec l'Iran que le JCPOA. Pas avec ce gouvernement et pas avec un futur gouvernement. C'est le meilleur accord possible", a conclu Mohammad Javad Zarif.

L'ex-président Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien et a rétabli toutes les sanctions.

Joe Biden s'est dit prêt à y revenir "si" l'Iran revient également dans les clous des restrictions à son programme nucléaire, dont il a commencé à s'affranchir en réponse aux sanctions américaines.

L'Iran exige comme préalable la levée des sanctions qui ont fait plonger l'économie iranienne dans une profonde récession.

csg/dc/at

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