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Interdire les touristes russes: les Européens en ordre dispersé #

8/19/2022, 4:45 AM
Bruxelles, BEL

Kiev appelle les Européens à bannir les touristes russes pour punir Moscou de la guerre en Ukraine, mais cette mesure est loin de faire consensus et contredirait la ligne suivie jusqu'à présent par les Vingt-Sept en matière de sanctions.

Elle sera discutée lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE fin août à Prague.

- "Les touristes russes en Russie!"-

"Les Russes soutiennent massivement la guerre, applaudissent les frappes de missiles sur les villes ukrainiennes et les meurtres d'Ukrainiens. Laissons donc les touristes russes profiter de la Russie", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

Le président Volodymyr Zelensky a réclamé aux Occidentaux la fermeture de leurs frontières aux Russes qui doivent "vivre dans leur propre monde jusqu'à ce qu'ils changent de philosophie", dans un entretien le 8 août au Washington Post. Un appel jugé "irrationnel" par le Kremlin.

- Finlandais et Baltes offensifs -

Plusieurs pays ont pris les devants mais souhaitent une position unifiée de l'UE.

Frontalière de la Russie, la Finlande, qui traite quelque 1.000 demandes de visas par jour, a décidé de réduire à 10% le nombre de visas délivrés aux touristes russes à compter du 1er septembre.

Depuis la fermeture de l'espace aérien européen en réaction à la guerre, les Russes sont de plus en plus nombreux à se rendre dans ce pays pour transiter vers d'autres Etats de l'UE grâce à des visas Schengen de court séjour (90 jours par période de 180 jours).

Pour la Première ministre finlandaise, Sanna Marin, il "n'est pas juste que les citoyens russes puissent entrer en Europe, dans l'espace Schengen, faire du tourisme (...) pendant que la Russie tue des gens en Ukraine".

Cette mesure qui serait inédite "a peu de chance d'être adoptée par l'UE mais elle devrait séduire une bonne partie des opinions publiques, au-delà des pays historiquement méfiants envers la Russie", estime Cyrille Bret, de l'institut Jacques-Delors.

- Visas Schengen en question -

Les 26 pays de l'espace de libre circulation Schengen (22 Etats de l'UE, plus Norvège, Islande, Suède et Liechtenstein) ont reçu 3 millions de demandes de visas en 2021, les Russes étant les plus nombreux (536.000 demandes avec environ 3% de refus).

Les refus, susceptibles de recours, doivent être motivés (menace pour la sécurité, l'ordre public ou les relations internationales de l'un des Etats).

L'Estonie a déploré ne pas pouvoir interdire l'entrée "aux personnes munies d'un visa d'un autre pays de l'espace Schengen". "Visiter l'Europe est un privilège, pas un droit humain", a lancé sa Première ministre Kaja Kallas.

La République tchèque, qui occupe la présidence tournante de l'UE, mettra cette question au menu de la réunion des ministres des Affaires étrangères européens les 30-31 août à Prague.

"En cette période d'agression russe, que le Kremlin ne cesse d'intensifier, il ne peut être question de tourisme comme à l'ordinaire pour les citoyens russes", a soutenu le ministre des Affaires étrangères tchèque Jan Lipavsky, dont le pays ne délivre plus de visas aux simples ressortissants.

A l'instar de Prague, les Pays baltes et la Pologne ont durci depuis le début de l'offensive leur régime de visas pour les Russes (arrêt total ou pour les seuls touristes), avec des exceptions (humanitaires, études, travail).

- Epargner le peuple russe -

Pour le chancelier allemand, Olaf Scholz, une limitation des visas touristiques pénaliserait "tous les gens qui fuient la Russie parce qu'ils sont en désaccord avec le régime russe".

Les sanctions doivent d'abord viser à "pénaliser la machine de guerre russe et non le peuple russe", abonde le Portugal.

"L'UE se contredirait elle-même. Cette mesure est contraire à la liberté de mouvement et à la politique de sanctions suivie jusqu'à présent", souligne l'expert de l'institut Jacques-Delors.

Quant à la Commission européenne, elle met en avant la nécessité de protéger pour des raisons humanitaires les dissidents, journalistes et familles, rappelant que les demandes doivent être examinées au cas par cas.

Les propositions de sanctions sont une prérogative de la Commission, dont la priorité est l'unité du bloc face au Kremlin. Leur adoption exige l'unanimité des Vingt-Sept.

- Sanctions en vigueur -

Depuis le déclenchement du conflit, l'UE a suspendu partiellement les facilités de délivrance de visas de court séjour dans le cadre d'un accord UE-Russie, en interdisant l'accès à certaines catégories liées au régime russe (délégations officielles, membres du gouvernement, détenteurs de passeport diplomatique, chefs d'entreprise...).

Helsinki souhaite une suspension totale de cet accord.

L'UE a en outre déclaré persona non grata 1.214 responsables, dont le président Vladimir Poutine.

bur-fmi/jug/alc

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AUG 17

Centrale de Zaporijjia en Ukraine: l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA #

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi "urgent" qu'une "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.

La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes au tout début de leur invasion de l'Ukraine. Depuis le 5 août, Kiev et Moscou s'y accusent mutuellement de bombardements, alors que des frappes ont atterri une fois près d'un bâtiment de stockage radioactif, et ont une autre fois provoqué l'arrêt automatique d'un réacteur.

L'occupation du site par les soldats russes "constitue une grave menace pour sa sécurité et augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes", a estimé M. Stoltenberg, lors d'une conférence de presse.

Le contrôle russe de Zaporijjia "met en danger la population de l'Ukraine, des pays voisins, ainsi que la communauté internationale", a-t-il insisté, s'exprimant après une rencontre avec le président serbe Aleksandar Vucic.

Les frappes qui ont récemment visé la centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire, ont provoqué la semaine dernière une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU et le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, a plaidé pour l'envoi d'une mission sur place "dans les meilleurs délais" pour inspecter le site.

La Russie a accusé les services de l'ONU d'avoir empêché la mission de l'AIEA. L'Ukraine s'y est de son côté opposée en considérant que cela légitimerait l'occupation russe du site aux yeux de la communauté internationale.

jug/fmi/blb

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AUG 17

Centrale de Zaporijjia en Ukraine: l'Otan réclame une "inspection" urgente de l'AIEA #

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a jugé mercredi "urgent" qu'une " "inspection" de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ait lieu à la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine, sous contrôle russe et autour de laquelle frappes et affrontements se multiplient.

La centrale, la plus grande d'Europe, a été prise début mars par les troupes russes. "Cela constitue une grave menace pour la sécurité, qui augmente les risques d'accident ou d'incident nucléaire (...) Il est urgent d'autoriser une inspection de l'AIEA et d'obtenir le retrait de toutes les forces russes" du site, a estimé M. Stoltenberg, lors d'une conférence de presse.

jug/fmi/at

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AUG 16

Un soldat franco-israélien tué par un "tir ami" en Cisjordanie occupée #

Un soldat franco-israélien de 20 ans a été tué par un "tir ami" dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé mardi l'armée israélienne.

L'ambassade de France à Tel-Aviv a indiqué à l'AFP que Natan Fitoussi était français. Il était arrivé de France en Israël en 2014 avec sa famille, a précisé à l'AFP un responsable de la mairie de la ville israélienne de Netanya (ouest) où il résidait.

Lundi soir, il a été tué par des tirs de l'armée israélienne près de la ville palestinienne de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, a indiqué l'armée, sans détailler dans un premier temps les circonstances de l'incident.

Elle avait fait état lundi soir d'une fusillade près de Tulkarem, avant de se dédire et d'indiquer passer l'incident en revue, sans épiloguer.

Mardi en soirée, l'armée israélienne a présenté les conclusions de son "enquête préliminaire" sur cette affaire.

"Le sergent Natan Fitoussi a quitté le poste de garde et à son retour, il a été identifié par un autre soldat comme suspect. À la suite d'une erreur d'identification, le soldat a tiré sur lui", a indiqué l'armée israélienne dans ce rapport en hébreu.

"Immédiatement après le coup de feu, le soldat à l'origine du tir s'est rendu compte qu'il y avait eu une erreur d'identification et a signalé l'incident à ses commandants qui ont appelé des soins médicaux", poursuit l'armée disant que le soldat franco-israélien avait été déclaré mort à l'hôpital après des "efforts de réanimation" sur place.

Sergent, Natan Fitoussi a été promu sergent-chef à titre posthume, a dit l'armée, tandis que le Premier ministre Yaïr Lapid a salué sa mémoire du soldat et adressé ses condoléances à sa famille.

Territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'armée israélienne, la Cisjordanie est le théâtre fréquent de heurts et de raids.

mib-cgo-gl/alv/hj

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AUG 16

Un soldat franco-israélien tué par un "tir ami" en Cisjordanie occupée #

Un soldat de 20 ans a été tué par un "tir ami" dans le nord de la Cisjordanie occupée, a annoncé l'armée israélienne mardi.

Natan Fitoussi était arrivé de France en Israël en 2014 avec sa famille, a précisé à l'AFP un responsable de la mairie de la ville israélienne de Netanya (ouest) où il résidait.

Lundi soir, il a été tué par des tirs de l'armée israélienne près de la ville de Tulkarem, a indiqué l'armée dans un communiqué, sans détailler les circonstances de l'incident.

Elle avait d'abord fait état lundi soir d'une fusillade près de Tulkarem, avant de se dédire et d'indiquer passer l'incident en revue, sans épiloguer.

Sergent, Natan Fitoussi a été promu sergent chef à titre posthume, a dit l'armée, précisant avoir ouvert une enquête sur l'incident.

Sur Twitter, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a salué la mémoire du soldat, disant avoir "le coeur brisé", et adressé ses condoléances à sa famille.

La Cisjordanie est un territoire palestinien occupé depuis 1967 par l'armée israélienne.

mib-cgo/feb

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AUG 16

Nucléaire: l'UE "consulte ses partenaires" sur la réponse de l'Iran (Commission) #

8/16/2022, 7:44 AM

Bruxelles "étudie" la réponse de l'Iran au "texte final" élaboré par l'UE pour sauver l'accord de 2015 sur le dossier nucléaire iranien, "en consultation avec ses partenaires", a annoncé mardi une porte-parole de la Commission européenne.

"Nous avons reçu la réponse de l'Iran lundi soir, nous l'étudions et sommes en consultation avec les autres partenaires" de l'accord (Etats-Unis, Royaume-Uni, Chine, France, Allemagne, Russie) "sur la façon d'avancer", a indiqué à l'AFP une porte-parole de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne et facilitateur des négociations de Vienne sur cet accord.

jug/fmi/pz

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