Au bord des Grands lacs américains, une communauté sous le choc de l'attaque contre Rushdie #
Lorsqu'Emily Sack a vu un jeune homme se jeter sur l'écrivain Salman Rushdie, elle s'est à peine rendu compte, dans la panique, que l'écrivain était attaqué au couteau.
Comme nombre de résidents de la Chautauqua Institution -- sorte d'université pour séniors dans un gigantesque parc au bord du superbe lac Chautauqua, au nord de l'Etat de New York --, Emily Sack reste groggy, une semaine après les faits.
"C'est allé si vite. C'était quasiment terminé avant que cela n'ait commencé", souffle à l'AFP cette octogénaire qui était tranquillement assise dans l'amphithéâtre partiellement en plein air, le 12 août au matin.
Elle y attendait la conférence littéraire de l'auteur des "Versets sataniques" lorsque celui-ci a été attaqué par Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans habitant le New Jersey, une tentative de meurtre qui a indigné en Occident.
Après l'attentat, la Chautauqua Institution "a tout annulé pour le reste de la journée" et "tout le monde ici, moi comprise, nous en sommes sortis complètement déprimés", confie Mme Sack, les larmes aux yeux.
La Chautauqua Institution se veut être un phare de la "diversité" et de la vie culturelle, communautaire et religieuse du nord des Etats-Unis, à quelques encablures du grand lac Erié à la frontière avec le Canada.
Fondée en 1874 par deux protestants méthodistes, elle est devenue un lieu renommé d'activités et d'échanges dans les arts, les sciences humaines, l'éducation, la religion...
Le président Franklin Roosevelt y a prononcé en août 1936 un discours resté célèbre sur sa "haine" de la guerre.
Cette organisation à but non lucratif revendique durant son festival d'été 100.000 visiteurs et résidents -- dont une majorité de personnes âgées -- qui déambulent à pied et à vélo dans ce qui ressemble à un village communautaire protégé par une clôture d'enceinte, aux rues, maisons coloniales et jardins magnifiquement entretenus, avec sa bibliothèque, ses commerces, sa propre police et son service postal.
"C'est évidemment un choc pour toute notre communauté, pour toute la région et pour quiconque connaît la Chautauqua Institution. On est là depuis près de 150 ans et on n'a jamais eu à subir quelque chose de la sorte", dit à l'AFP, la gorge nouée et réprimant des sanglots, Emily Morris, la vice-présidente du centre.
"C'est malheureux que nous ayons été touchés par le monde extérieur", lâche même un résident, sous couvert de l'anonymat.
Car dans le petit comté de Chautauqua et son minuscule chef-lieu Mayville, où Hadi Matar a comparu jeudi devant le tribunal après son inculpation pour "tentative de meurtre" et "agression", personne n'imaginait que ce joli coin tranquille de la région des Grands lacs subisse une attaque au retentissement international.
Le procureur local Jason Schmidt, qui instruit le dossier de l'attaque contre M. Rushdie -- visé depuis 1989 par une condamnation à mort contenue dans une fatwa du Guide iranien --, a reconnu devant la presse que sa "petite" juridiction" n'avait pas les épaules pour gérer une telle affaire, sur laquelle la police fédérale enquête également.
Emily Sack répond aussi n'avoir "jamais pensé auparavant que cela puisse arriver" à Chautauqua.
Barbara Warner, du même âge, une habituée de la Chautauqua Institution, déplore que "ces choses, qui arrivent un peu partout dans le pays (...), arrivent aussi malheureusement" dans le centre culturel.
David Wilson est également "sous le choc", mais une semaine après il se sent tout de même "en sécurité" pour profiter des dernières activités de l'été à la Chautauqua Institution.
Le centre a été critiqué par la presse américaine pour l'absence apparente de mesures de sécurité pour un hôte tel que Salman Rushdie, lequel se rétablit lentement dans un hôpital à Erié, au bord du lac.
La vice-présidente Emily Morris a assuré avoir mis en place la détection d'objets métalliques et l'interdiction des sacs dans l'amphithéâtre.
Quelques gardes patrouillent effectivement autour de l'amphithéâtre, dont l'entrée est strictement contrôlée.
Alors que la protection autour de Salman Rushdie s'était largement allégée depuis une vingtaine d'années qu'il habitait aux Etats-Unis, "nous n'aurions évidemment pas (organisé) un tel événement si nous ne pensions pas avoir des mesures (de sécurité) adéquates", se défend Mme Morris.
nr/vgr/alc
A New York, le monde littéraire rend hommage à Salman Rushdie #
Des figures du monde littéraire américain, comme les écrivains Paul Auster et Gay Talese, se sont rassemblées vendredi pour une lecture de l'oeuvre de Salman Rushdie, en soutien à l'auteur gravement blessé dans une attaque au couteau la semaine dernière.
Une dizaine d'écrivains reconnus, dont des proches de M. Rushdie, se sont exprimés sur les marches de la majestueuse bibliothèque publique de Manhattan. L'auteur a été invité à suivre l'événement en ligne, depuis sa chambre d'hôpital.
Le 12 août, Salman Rushdie, qui a écrit "Les Versets sataniques", s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, au cou et à l'abdomen.
Evacué en hélicoptère vers un hôpital, il avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
L'écrivain et journaliste Gay Talese, coiffé de son chapeau fedora fétiche, a lu un extrait du roman "La Maison Golden", tandis que l'auteur irlandais Colum McCann a récité un passage de l'essai "Out of Kansas", publié par Salman Rushdie dans la revue New Yorker en 1992.
M. Rushdie "s'est toujours montré à la hauteur du moment", a déclaré M. McCann. "Je pense qu'il aura quelque chose de profond à dire", une fois rétabli, a-t-il poursuivi.
L'Américaine A.M. Homes - dont certains des livres, comme "La fin d'Alice", ont créé la controverse - a lu des extraits du texte "On Censorship" ("Sur la Censure").
"Aucun écrivain ne veut vraiment parler de la censure", a-t-elle déclamé. "Les écrivains veulent parler de création, et la censure est anti-création."
Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques" en 1988, conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre une fatwa réclamant son assassinat.
L'auteur avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.
Hari Kunzru, romancier et journaliste britannique, a récité le début de ce livre qui a radicalement transformé la vie de Salman Rushdie.
"Salman a écrit un jour que le rôle d'un écrivain est de nommer l'innommable, de montrer les imposteurs, de prendre parti, de lancer des débats, de façonner le monde et de l'empêcher de s'endormir", a-t-il dit. "Voilà pourquoi nous sommes ici."
Arrêté immédiatement après les faits, l'agresseur de M. Rushdie, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury.
"Pas même une lame à travers la gorge ne pourrait faire taire la voix de Salman Rushdie", a affirmé vendredi Suzanne Nossel, présidente de l'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, à l'origine du rassemblement.
Avant de lire un texte à son tour, l'auteure britannique Tina Brown s'est adressée directement à Salman Rushdie: "tu n'as jamais demandé à tenir le rôle d'un héros", a-t-elle dit.
"Tu voulais simplement écrire", a poursuivi Mme Brown. "Mais la ténacité avec laquelle tu as défendu la liberté d'expression fait de toi un héros, et tu as payé un lourd tribut."
Pour l'écrivaine et historienne Amanda Foreman, la mobilisation de vendredi "montre que les gens n'ont pas peur".
"Nous sommes tous prêts à défendre ce en quoi nous croyons", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016.
En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.
Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."
mdo/bgs/dax/led/ube
A New York, le monde littéraire rend hommage à Salman Rushdie #
Des figures du monde littéraire américain, comme les écrivains Paul Auster et Gay Talese, se sont rassemblées vendredi pour une lecture de l'oeuvre de Salman Rushdie, en soutien à l'auteur gravement blessé dans une attaque au couteau la semaine dernière.
Une dizaine d'écrivains reconnus, dont des proches de M. Rushdie, se sont exprimés sur les marches de la majestueuse bibliothèque publique de Manhattan. L'auteur a été invité à suivre l'événement en ligne, depuis sa chambre d'hôpital.
Le 12 août, Salman Rushdie, qui a écrit "Les Versets sataniques", s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, au cou et à l'abdomen.
Evacué en hélicoptère vers un hôpital, il avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
L'écrivain et journaliste Gay Talese, coiffé de son chapeau fedora fétiche, a lu un extrait du roman "La Maison Golden", tandis que l'auteur irlandais Colum McCann a récité un passage de l'essai "Out of Kansas", publié par Salman Rushdie dans la revue New Yorker en 1992.
M. Rushdie "s'est toujours montré à la hauteur du moment", a déclaré M. McCann. "Je pense qu'il aura quelque chose de profond à dire", une fois rétabli, a-t-il poursuivi.
L'Américaine A.M. Homes - dont certains des livres, comme "La fin d'Alice", ont créé la controverse - a lu des extraits du texte "On Censorship" ("Sur la Censure").
"Aucun écrivain ne veut vraiment parler de la censure", a-t-elle déclamé. "Les écrivains veulent parler de création, et la censure est anti-création."
Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques" en 1988, conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre une fatwa réclamant son assassinat.
L'auteur avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.
Hari Kunzru, romancier et journaliste britannique, a récité le début de ce livre qui a radicalement transformé la vie de Salman Rushdie.
"Salman a écrit un jour que le rôle d'un écrivain est de nommer l'innommable, de montrer les imposteurs, de prendre parti, de lancer des débats, de façonner le monde et de l'empêcher de s'endormir", a-t-il dit. "Voilà pourquoi nous sommes ici."
Arrêté immédiatement après les faits, l'agresseur de M. Rushdie, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury.
"Pas même une lame à travers la gorge ne pourrait faire taire la voix de Salman Rushdie", a affirmé vendredi Suzanne Nossel, présidente de l'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, à l'origine du rassemblement.
Avant de lire un texte à son tour, l'auteure britannique Tina Brown s'est adressée directement à Salman Rushdie: "tu n'as jamais demandé à tenir le rôle d'un héros", a-t-elle dit.
"Tu voulais simplement écrire", a poursuivi Mme Brown. "Mais la ténacité avec laquelle tu as défendu la liberté d'expression fait de toi un héros, et tu as payé un lourd tribut."
Pour l'écrivaine et historienne Amanda Foreman, la mobilisation de vendredi "montre que les gens n'ont pas peur".
"Nous sommes tous prêts à défendre ce en quoi nous croyons", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016.
En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.
Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."
mdo/bgs/dax/led/ube
A New York, le monde littéraire rend hommage à Salman Rushdie #
Des figures du monde littéraire américain, comme les écrivains Paul Auster et Gay Talese, se sont rassemblées vendredi pour une lecture de l'oeuvre de Salman Rushdie, en soutien à l'auteur gravement blessé dans une attaque au couteau la semaine dernière.
Une dizaine d'écrivains reconnus, dont des proches de M. Rushdie, se sont exprimés sur les marches de la majestueuse bibliothèque publique de Manhattan. L'auteur a été invité à suivre l'événement en ligne, depuis sa chambre d'hôpital.
Le 12 août, Salman Rushdie, qui a écrit "Les Versets sataniques", s'apprêtait à s'exprimer lors d'une conférence dans le nord de l'Etat de New York quand un homme a fait irruption sur scène et l'a poignardé à plusieurs reprises, au cou et à l'abdomen.
Evacué en hélicoptère vers un hôpital, il avait dû être brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
L'écrivain et journaliste Gay Talese, coiffé de son chapeau fedora fétiche, a lu un extrait du roman "La Maison Golden", tandis que l'auteur irlandais Colum McCann a récité un passage de l'essai "Out of Kansas", publié par Salman Rushdie dans la revue New Yorker en 1992.
M. Rushdie "s'est toujours montré à la hauteur du moment", a déclaré M. McCann. "Je pense qu'il aura quelque chose de profond à dire", une fois rétabli, a-t-il poursuivi.
L'Américaine A.M. Homes - dont certains des livres, comme "La fin d'Alice", ont créé la controverse - a lu des extraits du texte "On Censorship" ("Sur la Censure").
"Aucun écrivain ne veut vraiment parler de la censure", a-t-elle déclamé. "Les écrivains veulent parler de création, et la censure est anti-création."
Salman Rushdie avait embrasé une partie du monde islamique avec la publication des "Versets sataniques" en 1988, conduisant l'ayatollah iranien Khomeiny à émettre une fatwa réclamant son assassinat.
L'auteur avait été contraint de vivre dans la clandestinité et sous protection policière, allant de cachette en cachette.
Hari Kunzru, romancier et journaliste britannique, a récité le début de ce livre qui a radicalement transformé la vie de Salman Rushdie.
"Salman a écrit un jour que le rôle d'un écrivain est de nommer l'innommable, de montrer les imposteurs, de prendre parti, de lancer des débats, de façonner le monde et de l'empêcher de s'endormir", a-t-il dit. "Voilà pourquoi nous sommes ici."
Arrêté immédiatement après les faits, l'agresseur de M. Rushdie, Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury.
"Pas même une lame à travers la gorge ne pourrait faire taire la voix de Salman Rushdie", a affirmé vendredi Suzanne Nossel, présidente de l'association de défense des écrivains dans le monde, PEN America, à l'origine du rassemblement.
Avant de lire un texte à son tour, l'auteure britannique Tina Brown s'est adressée directement à Salman Rushdie: "tu n'as jamais demandé à tenir le rôle d'un héros", a-t-elle dit.
"Tu voulais simplement écrire", a poursuivi Mme Brown. "Mais la ténacité avec laquelle tu as défendu la liberté d'expression fait de toi un héros, et tu as payé un lourd tribut."
Pour l'écrivaine et historienne Amanda Foreman, la mobilisation de vendredi "montre que les gens n'ont pas peur".
"Nous sommes tous prêts à défendre ce en quoi nous croyons", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016.
En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.
Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."
mdo/bgs/dax/led/ube
Un morceau de pied humain retrouvé dans un bassin du parc national de Yellowstone #
Un morceau de pied humain a été retrouvé dans une source d'eau chaude à Yellowstone, a annoncé vendredi le parc national américain, qui enquête sur les circonstances du décès.
Une partie de pied, qui se trouvait dans une chaussure, a été découverte mardi par un agent dans "Abyss Pool", l'un des bassins naturels d'eau chaude (60°C) les plus profonds du parc.
Les premiers éléments de l'enquête menée par la police du parc "suggèrent qu'un événement impliquant un individu s'est probablement produit au matin du 31 juillet 2022 à Abyss Pool", précise le communiqué.
"A ce stade, le parc pense qu'il ne s'agit pas d'un acte criminel. L'enquête se poursuit pour déterminer les circonstances du décès", a ajouté le parc.
Il ne s'agit pas du premier accident tragique dans ce parc national mythique de l'Ouest américain, le plus ancien du pays.
En 2016, un jeune homme était mort après avoir chuté d'une passerelle dans une autre source d'eau chaude et l'an passé, deux personnes s'étaient gravement brûlées de manière similaire.
Les autorités ont une nouvelle fois rappelé aux visiteurs de rester sur les chemins et d'"être extrêmement prudent" à proximité des espaces géothermiques.
Le parc national de Yellowstone, plus grand que la plupart des départements français et à cheval sur les Etats du Wyoming, de l'Idaho et du Montana (nord-ouest), a accueilli 4,8 millions de visiteurs en 2021.
Le parc est connu pour son activité géothermique et concentre environ la moitié des geysers actifs dans le monde.
hg/amz/bgs/ube/led
Tir mortel sur un tournage: Alec Baldwin dit s'attendre à ce que personne ne soit inculpé #
L'acteur américain Alec Baldwin a dit s'attendre à ce que personne ne soit inculpé pour le tir mortel émanant d'un revolver qu'il manipulait lui-même sur le tournage du western "Rust", et a indiqué qu'il avait embauché un détective privé pour établir les responsabilités dans cette affaire.
Le tir avait tué en octobre au Nouveau-Mexique la directrice de la photographie Halyna Hutchins et blessé le réalisateur Joel Souza. L'enquête est toujours en cours et les procureurs n'ont pas écarté d'inculper des personnes impliquées.
"Je pense sincèrement (...) (que les enquêteurs vont) dire que c'était un accident. C'est tragique", a dit M. Baldwin à CNN lors d'une rare interview sur le sujet diffusée vendredi, expliquant avoir eu recours aux services d'un détective privé.
Tout en assurant ne pas vouloir "condamner" l'armurière Hannah Gutierrez-Reed, l'acteur l'a pointée du doigt et a également évoqué l'adjoint à la réalisation Dave Halls, qui lui avait remis l'arme peu avant le tir.
"Quelqu'un a mis une balle réelle dans le pistolet, et ce quelqu'un aurait dû faire preuve de discernement", a-t-il dit.
"C'était le travail" de Hannah Gutierrez-Reed. "Son travail était d'examiner les munitions et de mettre la balle à blanc, et il n'aurait pas dû y avoir de balles réelles sur le tournage", a-t-il déclaré.
"il y a deux personnes qui n'ont pas fait ce qu'elles devaient faire", a-t-il ajouté.
"Je ne suis pas là à dire que je veux qu'elles aillent en prison ou que leur vie soit un enfer. Je ne veux pas de ça, mais je veux que tout le monde sache que ce sont les deux personnes qui sont responsables de ce qui s'est passé".
Alec Baldwin, qui fait l'objet de plusieurs plaintes au civil, dont une déposée par la famille d'Halyna Hutchins, a toujours dit qu'on lui avait assuré que son arme était inoffensive et affirme n'avoir jamais actionné la détente au moment du coup de feu mortel.
Hannah Gutierrez-Reed a porté plainte contre le fournisseur de munitions du film, l'accusant d'avoir laissé des balles réelles au milieu des cartouches de balles à blanc.
Jeudi, son avocat a critiqué le FBI pour ne pas avoir effectué de tests ADN ou d'empreintes digitales pour établir qui avait manipulé les balles réelles retrouvées.
A la suite de la dernière interview d'Alec Baldwin, les avocats de Mme Gutierrez-Reed et de M. Halls ont dit à CNN que l'acteur tentait de se dédouaner de toute responsabilité.
amz/iba/ube
L'un des "Beatles" du groupe jihadiste Etat islamique condamné à la prison à vie aux Etats-Unis #
L'un des membres des "Beatles" du groupe jihadiste Etat islamique (EI), une cellule spécialisée dans la capture, la torture et l'exécution d'otages occidentaux, a été condamné vendredi à la prison à vie par un tribunal américain.
El Shafee el-Sheikh, 34 ans, a été condamné à huit peines de prison à perpétuité après avoir été reconnu coupable en avril pour son rôle dans la mort de quatre Américains, les journalistes James Foley et Steven Sotloff ainsi que les travailleurs humanitaires Peter Kassig et Kayla Mueller.
cl/dax/ube
Trois hommes inculpés pour la mort d'un ex-parrain de la mafia de Boston #
Trois hommes ont été inculpés en lien avec la mort d'un ancien parrain de la mafia de Boston qui avait inspiré de nombreux films, a annoncé jeudi la justice américaine.
James "Whitey" Bulger, qui purgeait une peine de réclusion à perpétuité après avoir été reconnu coupable de onze meurtres, avait été retrouvé mort en 2018 dans une prison de Virginie-Occidentale où il venait d'être transféré.
Les trois hommes ont été inculpés d'association de malfaiteurs en vue de commettre un meurtre avec préméditation, ont indiqué les autorités judiciaires dans un communiqué.
Deux des trois individus inculpés mercredi, Fotios Geas, 55 ans, et Paul DeCologero, 48 ans, "sont accusés d'avoir frappé Bulger à la tête à de multiples reprises et causé sa mort".
Un troisième homme, Sean McKinnon, 36 ans, est lui accusé d'avoir fait de fausses déclarations à un agent fédéral.
Le célèbre gangster, qui fut aussi informateur du FBI, était âgé de 89 ans au moment de son décès.
Il avait été retrouvé inanimé dans sa cellule, battu au point d'être méconnaissable selon le New York Times.
Désigné nouvel ennemi numéro 1 par le FBI à la mort d'Oussama ben Laden, il avait été arrêté à Los Angeles en 2011 après seize ans de cavale.
Personnage complexe, cruel et charismatique, Whitey Bulger a fait l'objet de dizaines de livres et inspiré le personnage incarné par Jack Nicholson dans le film "Les Infiltrés" de Martin Scorsese (2006), comme celui joué par Johnny Depp dans le polar "Strictly criminal" (2015).
bur-vgr/iba
Inculpé par un grand jury, le suspect de l'attaque contre Rushdie plaide non coupable #
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression devant un tribunal de l'Etat de New York, lors d'une première comparution après son inculpation par un grand jury, dans une affaire au retentissement international.
Hadi Matar, Américain d'origine libanaise de 24 ans, est accusé d'avoir poignardé le 12 août Salman Rushdie, l'auteur britannique des "Versets sataniques", attaque qui a choqué en Occident mais qui a été saluée par des extrémistes de pays musulmans comme l'Iran ou le Pakistan.
L'écrivain, poursuivi depuis 33 ans par une fatwa du Guide suprême iranien le condamnant à mort, était venu s'exprimer dans la petite ville de Chautauqua, lieu d'un festival littéraire annuel depuis des décennies, tout près du lac Erié qui sépare les Etats-Unis du Canada.
Arrêté immédiatement après les faits, Hadi Matar avait déjà plaidé non coupable lors d'une audience de procédure samedi mais la comparution de ce jeudi, devant le tribunal de Mayville en présence de la presse, laisse augurer d'un procès dans plusieurs mois.
M. Matar, tête baissée, masqué, menotté et habillé d'une tenue de prisonnier aux rayures noires et blanches, s'est exprimé jeudi par la voix de son avocat Nathaniel Barone.
Il n'a pas ouvert la bouche sauf pour répondre deux fois "oui" à des questions de procédure.
Il risque jusqu'à 25 ans de prison pour tentative de meurtre et jusqu'à sept ans de plus pour agression. Le juge David Foley l'a maintenu en détention, sans possibilité de libération sous caution, et l'accusation a répété que l'attaque était préméditée et "visait" M. Rushdie.
Me Barone a souligné devant la presse que son client avait droit à un "procès équitable" et au respect de la "présomption d'innocence" dans l'"Etat de droit" et la "démocratie" que sont les Etats-Unis. Plus surprenant, l'avocat a regretté que cette affaire hors norme fasse l'objet d'une telle exposition médiatique et d'un "procès public".
De fait, Hadi Matar a donné mercredi un entretien vidéo depuis sa prison au tabloïd New York Post, qui a beaucoup choqué le tribunal de Mayville. M. Matar s'y est dit "surpris" que Salman Rushdie ait survécu à l'attaque.
L'auteur britannique de 75 ans, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen et évacué en hélicoptère vers un hôpital, avait brièvement dû être placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
Hadi Matar n'a pas dit s'il avait été inspiré par la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeiny en 1989 et appelant à la mort de l'écrivain, son livre "Les versets sataniques" ayant été jugé blasphématoire par le Guide suprême iranien.
Tout juste a-t-il expliqué au New York Post avoir "de l'estime pour l'ayatollah", quelqu'un de "remarquable".
Quant à Salman Rushdie, M. Matar a affirmé qu'il n'était pas "un homme bien" et qu'il avait "attaqué l'islam".
Ce jeune Américain du New Jersey était revenu "changé" et davantage religieux après un voyage en 2018 au Liban, pays d'origine de ses parents, avait affirmé lundi sa mère au Daily Mail.
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait provoqué la colère d'une partie du monde musulman avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", roman jugé par les plus rigoristes comme blasphématoire à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.
L'ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique d'Iran, a émis en 1989 une fatwa appelant au meurtre de Salman Rushdie, qui a vécu des années sous protection policière.
La fatwa n'a jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
Mais Téhéran a nié lundi toute implication dans l'attaque, faisant porter la responsabilité à Salman Rushdie lui-même.
L'écrivain de renommée mondiale vivait à New York depuis vingt ans et était devenu citoyen américain en 2016. En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans protection visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.
Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."
Hadi Matar doit de nouveau comparaître devant la justice les 7 et 22 septembre, selon le juge Foley.
Mais le procureur du comté de Chautauqua, Jason Schmidt, a reconnu devant la presse que sa "petite" juridiction n'était pas préparée au choc d'une telle affaire. Des enquêteurs de la police fédérale, le FBI, enquêtent également et rien n'exclut que l'affaire soit un jour jugée à l'échelon fédéral.
bur-nr/vgr
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie plaide non coupable #
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression devant un tribunal de Mayville, dans l'Etat de New York.
Hadi Matar, 24 ans, est accusé d'avoir poignardé Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques", lors d'une conférence vendredi dans la ville voisine de Chautauqua.
Arrêté immédiatement après les faits, le suspect avait déjà plaidé non coupable lors d'une audience de procédure samedi.
Tête baissée, masqué, menotté et habillé d'une tenue de prisonnier aux rayures noires et blanches, M. Matar s'est exprimé jeudi par la voix de son avocat.
Il risque jusqu'à 25 ans de prison pour tentative de meurtre et jusqu'à 7 ans pour agression. Le juge a choisi de le maintenir en détention, sans possibilité de libération sous caution.
Lors de la précédente audience, les procureurs avaient qualifié l'attaque de préméditée.
Son avocat Nathaniel Barone a souligné jeudi que son client avait droit à un "procès équitable" et au respect de la "présomption d'innocence".
Interrogé mercredi par le New York Post, qui affirme l'avoir contacté en prison, Hadi Matar s'est dit "surpris" que Salman Rushdie ait survécu à l'attaque.
L'auteur britannique de 75 ans, poignardé une dizaine de fois au cou et à l'abdomen et évacué en hélicoptère vers un hôpital, avait brièvement dû être placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
M. Matar, 24 ans, n'a pas dit s'il avait été inspiré par la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeiny en 1989 depuis l'Iran, appelant à la mort de l'écrivain, son livre "Les versets sataniques" ayant été jugé blasphématoire par le Guide suprême iranien.
Tout juste a-t-il expliqué au New York Post avoir "de l'estime pour l'ayatollah", quelqu'un de "remarquable".
Quant à Salman Rushdie, M. Matar a affirmé qu'il n'était pas "un homme bien". "Je n'aime pas cette personne", a-t-il lancé.
"C'est quelqu'un qui a attaqué l'islam", a-t-il ajouté. En regardant des vidéos de l'auteur sur YouTube, il l'a trouvé "hypocrite".
Hadi Matar était revenu "changé" et davantage religieux d'un voyage en 2018 au Liban, pays d'origine de sa famille, avait affirmé lundi sa mère au site internet du Daily Mail.
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait provoqué la colère d'une partie du monde musulman avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", roman jugé par les plus rigoristes comme blasphématoire à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.
L'ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique d'Iran, a émis en 1989 une fatwa appelant au meurtre de Salman Rushdie, qui a vécu des années sous protection policière.
La fatwa de l'ayatollah Khomeiny contre l'écrivain n'a jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
Après trois jours de silence, l'Iran a nié lundi toute implication dans l'attaque, faisant porter la responsabilité à Salman Rushdie lui-même.
"Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d'être blâmés et même condamnés", avait jugé Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Salman Rushdie, qui s'était installé à New York depuis vingt ans, était devenu citoyen américain en 2016.
En dépit de la menace, il était apparu de plus en plus fréquemment en public, souvent sans escorte visible, tout en continuant de défendre dans ses livres la satire et l'irrévérence.
Lors d'un entretien donné au magazine allemand Stern quelques jours avant l'attaque de vendredi, il s'était dit "optimiste" et avait confié: "Depuis que je vis aux Etats-Unis, je n'ai plus de problèmes (...) Ma vie est de nouveau normale."
Hadi Matar doit de nouveau comparaître devant la justice le 7 septembre.
bur-nr/vgr/led
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie plaide non coupable #
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression dans un tribunal de Mayville, dans l'Etat de New York.
Hadi Matar, 24 ans, est accusé d'avoir poignardé Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques", lors d'une conférence vendredi dans la ville voisine de Chautauqua.
Arrêté immédiatement après les faits, le suspect avait déjà plaidé non coupable lors d'une audience de procédure samedi.
Tête baissée, masqué, menotté et habillé d'une tenue de prisonnier aux rayures noires et blanches, M. Matar s'est exprimé jeudi par la voix de son avocat.
Le juge a choisi de maintenir le suspect en détention, sans caution.
Interrogé mercredi par le New York Post, qui affirme l'avoir contacté en prison, Hadi Matar s'était dit "surpris" que Salman Rushdie ait survécu à l'attaque.
L'auteur britannique de 75 ans, poignardé une dizaine de fois et évacué en hélicoptère vers un hôpital, avait été brièvement placé sous respirateur avant que son état ne s'améliore.
M. Matar, 24 ans, n'avait pas dit s'il avait été inspiré par la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeiny en 1989 depuis l'Iran, appelant à la mort de l'écrivain, son livre "Les versets sataniques" ayant été jugé blasphématoire.
Tout juste avait-il expliqué au New York Post avoir "de l'estime pour l'ayatollah", quelqu'un de "remarquable".
"Je n'aime pas cette personne. Je ne pense pas qu'il soit un homme bien", avait lancé le suspect au tabloïd à propos de l'intellectuel.
"C'est quelqu'un qui a attaqué l'Islam", avait-il ajouté. En regardant des vidéos de l'auteur sur YouTube, il l'a trouvé "hypocrite", avait-il poursuivi.
Hadi Matar était revenu "changé" et davantage religieux d'un voyage en 2018 au Liban, pays d'origine de sa famille, avait affirmé lundi sa mère au site internet du Daily Mail.
Salman Rushdie, né en 1947 en Inde dans une famille d'intellectuels musulmans non pratiquants, avait provoqué la colère dans une partie du monde musulman avec la publication en 1988 des "Versets sataniques", roman jugé par les plus rigoristes comme blasphématoire à l'égard du Coran et du prophète Mahomet.
L'ayatollah Khomeiny, fondateur de la République islamique, a émis en 1989 une fatwa appelant au meurtre de Salman Rushdie, qui a vécu des années sous protection policière.
La fatwa de l'ayatollah Khomeiny contre l'écrivain n'a jamais été levée et beaucoup de ses traducteurs ont subi des attaques.
Après trois jours de silence, l'Iran avait nié lundi toute implication dans l'attaque, faisant porter la responsabilité à Salman Rushdie lui-même.
"Dans cette attaque, seuls Salman Rushdie et ses partisans mériteraient d'être blâmés et même condamnés", avait jugé Nasser Kanani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
nr-led/dax
Jadis haï par la gauche, le FBI est aujourd'hui diabolisé par les conservateurs #
Les agents du FBI ont l'habitude d'être critiqués, mais jamais dans leur histoire ils n'ont été confrontés à des attaques du genre de celles que leur ont infligé des conservateurs républicains depuis qu'ils ont perquisitionné le domicile de Donald Trump en Floride.
Depuis sa création il y a plus de cent ans, la police fédérale américaine a surtout été critiquée pour sa répression du mouvement pour les droits civiques des années 1960, au nom de la sécurité nationale.
Aujourd'hui, c'est le socle politique du Federal Bureau of Investigation, les conservateurs américains, qui le menace.
"C'est le monde à l'envers!", s'exclame Kenneth O'Reilly, un ancien professeur d'histoire de l'Université de l'Alaska, auteur de plusieurs ouvrages sur le FBI.
Selon lui, le FBI a toujours été une "institution profondément conservatrice", soutenue aussi bien par les démocrates que par les républicains.
Mais depuis que Donald Trump a dénoncé la perquisition de son domicile de Mar-a-Lago en Floride, où la police fédérale a saisi des documents "top secret", les attaques des partisans de l'ex-président républicain n'ont pas cessé.
La présidente du parti républicain, Ronna McDaniel, a accusé le FBI d'"abus de pouvoir".
Le sénateur républicain Marco Rubio a comparé le FBI à la police politique d'une dictature marxiste, tandis qu'un autre élu républicain, Paul Gosar, appelait à "démanteler le FBI".
Sur les réseaux sociaux, les menaces se sont faites violentes - et réelles.
Le 11 août, un homme armé de 42 ans a tenté d'entrer par la force dans les locaux du FBI à Cincinnati, dans l'Ohio, après avoir lancé un "appel aux armes" sur le réseau social de Donald Trump, Truth Social.
L'homme, qui a été ensuite tué par les forces de l'ordre, estimait qu'il fallait "répondre par la force" à la perquisition chez Donald Trump et "tirer à vue sur les agents du FBI".
Le lendemain, un homme de 46 ans a été arrêté en Pennsylvanie après avoir publié des menaces similaires. "Si vous travaillez pour le FBI, vous méritez de mourir", avait-il posté.
Longtemps idéalisé au cinéma et à la télévision, le FBI des Incorruptibles et du sulfureux J. Edgar Hoover, son premier directeur, n'a pourtant pas une réputation sans tache, rappelle Kenneth O'Reilly.
"Parmi les racistes du Sud, au début des années 60, il y a eu une forte opposition au FBI, qui était comparé à la Gestapo" quand ses agents enquêtaient sur les lynchages d'Afro-Américains, explique-t-il à l'AFP.
La période la plus difficile a été les années 1960, quand le FBI a procédé à des écoutes illégales des militants des droits civiques, discrédité la réputation de Martin Luther King et attisé les violences entre groupes rivaux.
Il y a eu des critiques et des procès, puis une vaste enquête parlementaire qui a révélé les agissements illégaux du FBI. Mais "il n'y a pas eu de violences dirigées contre des agents du FBI", souligne l'historien.
Le FBI a subi une attaque violente en 1995, lorsque deux extrémistes ont fait exploser un véhicule piégé devant un immeuble d'Oklahoma City abritant ses bureaux, tuant 168 personnes. Les auteurs de l'attentat voulaient protester contre la gestion par le FBI de prises d'otages à l'issue tragique en 1992 et 1993.
Mais tout au long de ces périodes troublées, le FBI a conservé le soutien de la population américaine et de la classe politique.
Le mouvement anti-FBI actuel prend ses racines dans l'enquête de la police fédérale sur l'assaut de partisans de Donald Trump contre le Capitole le 6 janvier 2021, explique M. O'Reilly.
Pour lui, ce sont les menaces ouvertes de politiciens contre les agents du FBI qui sont les plus choquantes.
"Je parierais que la grande majorité des agents du FBI ont voté Trump", dit-il. "C'est donc incroyable que les éléments les plus conservateurs du parti républicains voient le FBI comme un organe de la gauche radicale".
En réponse aux menaces, des barrières protectrices ont été érigées autour du siège du FBI à Washington."La violence et les menaces contre les forces de l'ordre, y compris le FBI, sont dangereuses et devraient profondément inquiéter tous les Américains", a déclaré le directeur de l'agence fédérale, Christopher Wray.
Le département de la Sécurité intérieure (DHS) a publié un bulletin spécial à l'intention de ses agents pour les prévenir qu'ils pourraient être en danger.
"Je n'ai pas souvenir de telles menaces depuis longtemps", a déclaré à la radio publique NPR le président de l'association des agents du FBI, Brian O'Hare. "Il y a une atmosphère d'acceptation de la violence et ça doit changer".
pmh/sst/sl/ube
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie plaide non coupable de tentative de meurtre #
Le suspect de l'attaque contre Salman Rushdie a plaidé jeudi non coupable de tentative de meurtre et d'agression dans un tribunal de Mayville, dans l'Etat de New York.
Hadi Matar, 24 ans, avait poignardé Salman Rushdie, l'auteur des "Versets sataniques", lors d'une conférence vendredi dans la ville voisine de Chautauqua. Arrêté immédiatement après les faits, le suspect avait déjà plaidé non coupable lors d'une audience de procédure samedi.
nr-led/ube