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Russie: un raid d'envergure contre les Témoins de Jéhovah #

2/10/2021, 6:26 PM
Moscou, RUS

Les forces de sécurité russes ont procédé mercredi à un raid d'envergure contre les Témoins de Jéhovah, selon le Comité d'enquête russe, ce culte étant interdit en Russie et qualifié d'"extrémiste".

Des membres du Comité d'enquête, l'organisme en charge des dossiers criminels les plus importants, du ministère de l'Intérieur et des services de sécurité (FSB, ex-KGB), ainsi que des membres de la Garde nationale "mènent à Moscou des perquisitions à 16 adresses où vivent des membres de cette organisation".

Plusieurs "responsables et membres" des Témoins de Jéhovah ont été arrêtés, selon le Comité, qui ne chiffre pas ces arrestations.

Ils sont accusés d'avoir fondé depuis septembre 2017, malgré l'interdiction de ce culte, des antennes dans la capitale russe et organisé des "réunions conspiratrices", pour notamment étudier "de la littérature religieuse" et à des fins de prosélytisme.

Pour leur part, les Témoins de Jéhovah ont accusé les autorités russes de poursuivre "la chasse" aux adeptes de leur religion, en soulignant, dans un communiqué envoyé à l'AFP, que "personne n'est en mesure d'expliquer en quoi consiste leur danger pour l'Etat".

Le mouvement a dénoncé ces "raids visant des croyants pacifiques", Jarrod Lopes, le porte-parole des Témoins de Jéhovah à New York, y voyant un retour vers le temps "des répressions soviétiques".

"Nous espérons que les autorités mettront fin aux persécutions et défendront la liberté de religion inscrite dans la Constitution russe", a-t-il déclaré à l'AFP.

Par ailleurs, dans la région de Krasnodar (sud de la Russie), un tribunal a condamné mercredi un témoin de Jéhovah âgé de 63 ans, Alexander Kholoshin, à sept ans et demi de prison.

Un porte-parole des Témoins de Jéhovah en Russie, Yaroslav Sivulsky, a affirmé que M. Kholoshin avait été la cible d'une enquête pour "avoir discuté de la Bible avec des amis d'une ville voisine par visioconférence".

Les Témoins de Jéhovah ont été interdits en 2017 par la Cour suprême russe et leur mouvement est considéré comme "extrémiste" par le ministère de la Justice, un qualificatif vague pouvant aussi bien viser une organisation "terroriste", une secte ou des groupes d'opposition politique.

Ce culte est dénoncé par la puissante Eglise orthodoxe russe, proche du Kremlin.

Les autorités russes mènent une politique de promotion de l'identité russe, fondée sur un certain conservatisme qui trouve ses racines dans l'orthodoxie. L'Eglise est très attentive au prosélytisme d'autres croyances chrétiennes.

Depuis l'interdiction des Témoins de Jéhovah, plusieurs adeptes ont été condamnés à de la prison ferme en Russie.

En novembre dernier, les autorités russes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pénale visant les Témoins de Jéhovah pour "activités extrémistes", après avoir mené des perquisitions dans plus de 20 régions.

Mouvement fondé dans les années 1870 aux Etats-Unis par Charles Russel, les Témoins de Jéhovah se revendiquent du christianisme et se considèrent comme les seuls à être fidèles au christianisme des origines. Ils sont régulièrement accusés de dérives sectaires.

mp/pop/mr/avz

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FEB 10

Russie: un raid d'envergure contre les Témoins de Jéhovah #

2/10/2021, 1:23 PM
Moscou, RUS

Les forces de sécurité russes ont procédé mercredi à un raid d'envergure contre les Témoins de Jéhovah, selon le Comité d'enquête russe, ce culte étant interdit en Russie et qualifié d'"extrémiste".

Des membres du Comité d'enquête, l'organisme en charge des dossiers criminels les plus importants, du ministère de l'Intérieur et des services de sécurité (FSB, ex-KGB), ainsi que des membres de la Garde nationale "mènent à Moscou des perquisitions à 16 adresses où vivent des membres de cette organisation".

Plusieurs "responsables et membres" des Témoins de Jéhovah ont été arrêtés, selon le Comité, que ne chiffre pas ces arrestations.

Ils sont accusés d'avoir fondé depuis septembre 2017, malgré l'interdiction de ce culte, des antennes dans la capitale russe et organisé des "réunions conspiratrices", pour notamment étudier "de la littérature religieuse" et à des fins de prosélytisme.

Pour leur part, les Témoins de Jéhovah ont accusé les autorités russes de poursuivre "la chasse" aux adeptes de leur religion, en soulignant, dans un communiqué envoyé à l'AFP, que "personne n'est en mesure d'expliquer en quoi consiste leur danger pour l'Etat".

Le mouvement a dénoncé ces "raids visant des croyants pacifiques", Jarrod Lopes, le porte-parole des Témoins de Jéhovah à New York, y voyant un retour vers le temps "des répressions soviétiques".

"Nous espérons que les autorités mettront fin aux persécutions et défendront la liberté de religion inscrite dans la Constitution russe", a-t-il déclaré à l'AFP.

Les Témoins de Jéhovah ont été interdits en 2017 par la Cour suprême russe et leur mouvement est considéré comme "extrémiste" par le ministère de la Justice, un qualificatif vague pouvant aussi bien viser une organisation "terroriste", une secte ou des groupes d'opposition politique.

Ce culte est dénoncé par la puissante Eglise orthodoxe russe, proche du Kremlin.

Les autorités russes mènent une politique de promotion de l'identité russe, fondée sur un certain conservatisme qui trouve ses racines dans l'orthodoxie. L'Eglise est très attentive au prosélytisme d'autres croyances chrétiennes.

Depuis l'interdiction des Témoins de Jéhovah, plusieurs adeptes ont été condamnés à de la prison ferme en Russie.

En novembre dernier, les autorités russes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pénale visant les Témoins de Jéhovah pour "activités extrémistes", après avoir mené des perquisitions dans plus de 20 régions.

Mouvement fondé dans les années 1870 aux Etats-Unis par Charles Russel, les Témoins de Jéhovah se revendiquent du christianisme et se considèrent comme les seuls à être fidèles au christianisme des origines. Ils sont régulièrement accusés de dérives sectaires.

mp/pop/mr

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FEB 10

Russie: un raid d'envergure contre les Témoins de Jéhovah #

2/10/2021, 9:42 AM
Moscou, RUS

Les forces de sécurité russes ont procédé mercredi à un raid d'envergure contre les Témoins de Jéhovah, selon le Comité d'enquête russe, ce culte étant interdit en Russie et qualifié d'extrémiste.

Des membres du Comité d'enquête, l'organe en charge des dossiers criminels les plus importants, du ministère de l'Intérieur et des services de sécurité (FSB, ex-KGB), ainsi que des gardes nationaux "mènent à Moscou des perquisitions à 16 adresses où vivent des membres de cette organisation".

Plusieurs "responsables et membres" des Témoins de Jéhovah ont été arrêtés, selon le Comité, sans chiffrer ces arrestations.

Ils sont accusés d'avoir fondé depuis septembre 2017, malgré l'interdiction de ce culte, des antennes dans la capitale et organisé des "réunions conspiratrices", pour notamment étudier "de la littérature religieuse" et à des fins de prosélytisme.

Les Témoins de Jéhovah ont été interdits en 2017 par la Cour suprême russe et leur mouvement est considéré comme "extrémiste" par le ministère de la Justice, un qualificatif vague pouvant aussi bien viser une organisation "terroriste", une secte ou des groupes d'opposition politique.

Ce culte est dénoncé par la puissante Eglise orthodoxe russe, proche du Kremlin.

Les autorités russes mènent une politique de promotion de l'identité russe, fondée sur un certain conservatisme qui trouve ses racines dans l'orthodoxie. L'Eglise est très attentive au prosélytisme d'autres croyances chrétiennes.

Depuis l'interdiction des Témoins de Jéhovah, plusieurs adeptes ont été condamnés à de la prison ferme en Russie.

En novembre dernier, les autorités russes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pénale visant les Témoins de Jéhovah pour "activités extrémistes", après avoir mené des perquisitions dans plus de 20 régions.

Mouvement fondé dans les années 1870 aux Etats-Unis par Charles Russel, les Témoins de Jéhovah se revendiquent du christianisme et se considèrent comme les seuls à être fidèles au christianisme des origines. Ils sont régulièrement accusés de dérives sectaires.

mp/alf/slb

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FEB 10

La Russie demande l'arrestation d'un proche de Navalny vivant à l'étranger #

2/10/2021, 9:40 AM
Moscou, RUS

Les autorités russes ont émis mercredi un nouveau mandat d'arrêt visant un proche collaborateur de l'opposant Alexeï Navalny, un militant que Moscou a qualifié de traître la veille après son appel à des sanctions européennes.

Léonid Volkov, qui vit en Lituanie, était déjà visé par un ordre d'arrestation en Russie. Le tribunal moscovite de Basmanny a indiqué à l'AFP qu'il a désormais été inclus à la base de données des personnes recherchées de la Communauté des états indépendants (CEI), regroupant la plupart des ex-républiques soviétiques, des alliées de la Russie.

La porte-parole du tribunal, Irina Morozova, a précisé que M. Volkov est recherché pour avoir "incité des mineurs à commettre des actes illégaux", une référence aux manifestations non autorisées du mois de janvier à travers la Russie. Le délit est passible d'une peine maximale de trois ans de prison.

"Voilà comment réagir: (...) ne pas y prêter attention, continuer à travailler", a indiqué l'opposant sur Telegram après cette annonce.

Leonid Volkov avait indiqué lundi soir sur Telegram avoir "discuté avec des représentants des pays de l'UE" d'un "paquet de sanctions" ciblant des personnes de l'entourage du président russe Vladimir Poutine, pour répliquer à l'incarcération d'Alexeï Navalny.

Cette annonce a fait bondir Moscou, qui a qualifié mardi de "trahison" le fait que des ressortissants russes parlent avec des pays étrangers de telles mesures.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté jugé approprié de légiférer pour qualifier "d'actes criminels" les appels à des sanctions contre la Russie, une loi en ce sens étant en cours de rédaction.

L'UE a réclamé à maintes reprises la libération d'Alexeï Navalny, emprisonné depuis le 17 janvier. Elle accuse aussi Moscou de refuser d'enquêter sur l'empoisonnement dont cet adversaire acharné du Kremlin a été victime en août, ce qui a conduit les Européens à sanctionner plusieurs responsables russes.

or-tbm/alf/mba

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FEB 8

Russie: une association LGBT dénonce un "enlèvement" de deux Tchétchènes #

2/8/2021, 4:42 PM
Moscou, RUS

Une association russe de défense des droits LGBT a comparé lundi à un "enlèvement" l'arrestation de deux hommes tchétchènes qui ont été transférés dans des conditions troubles en Tchétchénie, réputée pour sa persécution des homosexuels.

Salekh Magamadov et Ismaïl Issaïev ont été appréhendées par les forces de l'ordre jeudi à Nijni Novgorod, dans l'Ouest de la Russie, et se sont retrouvés samedi dans un commissariat de la ville de Goudermes, en Tchétchénie, à 1.700 kilomètres plus au Sud, selon l'ONG "LGBT Set".

Ils ont été incarcérés dans un centre de détention dans le district d'Ourous-Martan en Tchétchénie, a-t-elle affirmé dans un communiqué envoyé à l'AFP.

L'avocat envoyé par l'ONG sur place, Mark Alekseïev, s'est rendu lundi dans ce centre de détention, mais a été informé par ses employés que les deux hommes ne voulaient pas bénéficier de ses services.

M. Alekseïev a dénoncé l'illégalité de la détention des deux hommes. "En réalité, nous pouvons dire que ces citoyens ont été enlevés", a-t-il indiqué.

"C'est une violation de toutes les normes" juridiques, s'est insurgé M. Alekseïev, après s'être vu refuser l'accès à MM. Issaïev et Magamadov.

Dimanche, un proche collaborateur du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, Akhmed Doudaïev, a assuré que les deux hommes avaient "avoué avoir fourni une aide à un membre d'un groupe armé illégal", tué lors d'une opération des forces anti-terroristes le 20 janvier.

L'avocat Mark Alekseïev a de son côté accusé les autorités d'avoir "délibérément diffusé de fausses informations sur le sort" des deux jeunes hommes. Selon lui, "les aveux ont très probablement été obtenus par le biais de menaces et de pressions".

Samedi, LGBT Set avait dit craindre que les deux hommes, dont l'un est mineur, soient "en danger de mort" en Tchétchénie.

Ils avaient été évacués avec l'aide de cette ONG en juillet 2020 hors de cette république russe du Caucase à majorité musulmane et dirigée d'une main de fer par Ramzan Kadyrov.

Selon M. Bestsvet, ils avaient été interpellés une première fois au printemps 2020, "initialement pour leur orientation sexuelle" et contraints d'enregistrer des excuses filmées, lors desquelles ils disaient "ne pas être des hommes".

La Tchétchénie est régulièrement accusée de graves violations des droits envers les opposants politiques, les femmes et les personnes LGBT.

Le journal d'opposition russe Novaïa Gazeta, suivi par plusieurs ONG, avait révélé en 2017 que des homosexuels y étaient arrêtés et parfois torturés et assassinés par la police.

pop-mp/mm

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FEB 8

Russie: une association LGBT sans nouvelles de deux Tchétchènes arrêtés #

2/8/2021, 3:02 PM

Une association russe de défense des droits LGBT a dit lundi être sans nouvelles de deux hommes "enlevés" il y a quatre jours et transportés dans des conditions troubles vers la Tchétchénie, réputée pour sa persécution des homosexuels.

Salekh Magamadov et Ismaïl Issaïev ont été appréhendées par les forces de l'ordre jeudi à Nijni Novgorod, dans l'ouest de la Russie, et se sont retrouvés samedi dans un commissariat de la ville de Goudermes, en Tchétchénie, à 1.700 kilomètres plus au sud, selon l'ONG "LGBT Set".

Quatre jours après leur arrestation, l'ONG a expliqué lundi à l'AFP ne pas avoir connaissance de leur sort.

"Nos avocats n'ont pas eu la possibilité de voir leurs clients et n'ont reçu aucune pièce du dossier", a indiqué son porte-parole, Tim Bestsvet.

L'avocat envoyé par l'ONG sur place, Mark Alekseïev, a de son côté dénoncé l'illégalité de la détention des deux hommes. "En réalité, nous pouvons dire que ces citoyens ont été enlevés. Il n'y a pas d'informations fiables sur leur sort", a-t-il indiqué.

Dimanche, un proche collaborateur du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, Akhmed Doudaïev, a assuré que les deux hommes avaient "avoué avoir fourni une aide à un membre d'un groupe armé illégal", tué lors d'une opération des forces anti-terroristes le 20 janvier.

L'avocat Mark Alekseïev a de son côté accusé les autorités d'avoir "délibérément diffusé de fausses informations sur le sort" des deux jeunes hommes. Selon lui, "les aveux ont très probablement été obtenus par le biais de menaces et de pressions".

Samedi, LGBT Set avait dit craindre que les deux hommes, dont l'un est mineur, soient "en danger de mort" en Tchétchénie.

Ils avaient été évacués avec l'aide de cette ONG en juillet 2020 hors de de cette république russe du Caucase à majorité musulmane et dirigée d'une main de fer par Ramzan Kadyrov.

Selon M. Bestsvet, ils avaient été interpellés une première fois au printemps 2020, "initialement pour leur orientation sexuelle" et contraints d'enregistrer des excuses filmées, lors desquelles ils disaient "ne pas être des hommes".

La Tchétchénie est régulièrement accusée de graves violations des droits envers les opposants politiques, les femmes et les personnes LGBT.

Le journal d'opposition russe Novaïa Gazeta, suivi par plusieurs ONG, avait révélé en 2017 que des homosexuels y étaient arrêtés et parfois torturés et assassinés par la police.

pop/alf/lpt

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