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Le Nigeria ordonne le dégel des comptes bancaires des manifestants #

2/10/2021, 2:42 PM
Abuja, NGA

La justice nigériane a ordonné mercredi à la Banque centrale de procéder au dégel des comptes bancaires de 20 figures du mouvement de contestation contre les violences policières qui avait secoué les grandes villes du sud du pays en octobre.

Les comptes bancaires de ces manifestants, qui avaient reçu le soutien de nombreuses personnalités à travers le monde, avaient été bloqués en novembre.

Le gel était intervenu peu après la fin du mouvement de contestation, qui avait duré plusieurs semaines, avant d'être réprimé par les autorités et de dégénérer en émeutes et pillages.

Mercredi, le juge Ahmed Mohammed a ordonné le dégel de ces comptes après un accord passé entre les avocats des manifestants et de la Banque centrale.

"L'ordonnance du 4 novembre 2020, ordonnant le gel des comptes (...) est annulé", a-t-il déclaré.

Le pays le plus peuplé d'Afrique avait été secoué en octobre par cette vague de manifestations qui réclamait le démantèlement d'une unité de police, la brigade spéciale anti-vols (SARS), accusée d'exactions, et pour une partie, contre le pouvoir en place.

Ce mouvement, baptisé #EndSARS, avait été violemment réprimé notamment le 20 octobre à Lagos, lorsque les forces de sécurité avaient tiré sur la foule rassemblée pacifiquement au péage de Lekki, épicentre de la contestation dans la capitale, tuant au moins 10 personnes selon Amnesty International.

Devant une commission d'enquête mise en place par l'Etat de Lagos, l'armée avait nié avoir eu recours à des balles réelles, affirmant que seules des balles à blanc avaient été tirées.

Depuis le début de l'année, l'enquête patauge, les responsables de l'armée, convoqués à trois reprise devant cette commission, ne s'étant plus présentés.

Plusieurs activistes appellent à occuper samedi le péage de Lekki, pour protester contre sa prochaine réouverture, décidée samedi par la justice.

Ils considèrent ce lieu comme une scène de crime qui doit rester en l'état tant que les responsables de la répression n'ont pas été jugés.

Sur twitter au Nigeria, le message "Pas de justice, pas de réouverture, occupons samedi 13 février le péage de Lekki" était largement partagé.

En réaction, certains internautes ont appelé à une contre-manifestation, utilisant le hashtag #DefendLagos.

Ces dernier appellent à se rendre le même jour sur le péage pour "défendre Lagos" des risques de "pillages" et "d'émeutes", faisant craindre une confrontation et de nouvelles violences.

str-lhd/cma/hba

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FEB 9

Nigeria: un responsable du rapt de centaines de garçons amnistié #

2/9/2021, 6:07 PM
Kano, NGA

Le chef d'un des groupes criminels responsables de l'enlèvement de plus de 300 garçons en décembre dans le nord-ouest du Nigeria, en proie aux attaques meurtrières, s'est rendu aux autorités en échange d'un accord d'amnistie.

Le 11 décembre 2020, Awwalun Daudawa et des dizaines d'hommes armés avaient kidnappé au moins 344 garçons dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l'Etat de Katsina.

Ils avaient agi pour le compte du groupe jihadiste Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria.

Ce rapt était intervenu alors que le président Muhammadu Buhari, originaire de l'Etat de Katsina, effectuait une visite d'ordre privé dans cette région.

Les enfants avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara.

Awwalun Daudawa s'est rendu aux autorités locales lundi avec six membres de son groupe armé, a déclaré le porte-parole du gouvernement de l'Etat de Zamfara, Zailani Bappa, dans un communiqué.

Ce chef de gang a "remis les armes" et "a juré avec ses combattants sur le Saint Coran de ne pas revenir à leurs anciennes pratiques", selon le communiqué.

Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels qualifiés localement de "bandits", qui multiplient les enlèvements contre rançon et les vols de bétail.

Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s'étend sur quatre Etats du nord et du centre du Nigeria: ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger.

Depuis lundi, au moins 23 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques de villages de l'Etat de Kaduna, ont annoncé mardi les autorités locales.

L'attaque la plus meurtrière a eu lieu dans le district de Birnin Gwari, où 10 personnes sont mortes et trois autres ont été blessées.

L'Armée de l'air nigériane a poursuivi ces bandits et a effectué des frappes visant certains de ces groupes à Chikun, Birnin Gwari, Giwa et Igabi, selon le communiqué.

Samedi, des "bandits" avaient également tué 19 personnes dans deux attaques de villages dans le même Etat.

Depuis 2011, ces violences ont fait plus de 8.000 morts, et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.

Jusqu'ici, les autorités ont notamment cherché à négocier des accords de paix avec ces bandits, leur offrant une amnistie en échange de la remise de leurs armes. La reddition de M. Daudawa intervient dans le cadre de ces accords, selon le communiqué de l'Etat de Zamfara.

"Des dizaines d'autres bandits armés cachés dans la forêt m'ont contacté et se disent prêts à cesser les hostilités à condition qu'ils ne soient pas harcelés par la suite", a affirmé Awwalun Daudawa devant des journalistes.

Ces bandes sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens étroits avec les groupes jihadistes présents dans le Nord-Est.

L'enlèvement de ces centaines de garçons avait ainsi provoqué un émoi mondial, et ravivé le souvenir de l'enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles à Chibok en 2014.

Ce rapt de masse avait été coordonné par Awwalun Daudawa en collaboration avec deux autres "bandits" notoirement connus, Idi Minoriti et Dankarami, selon des informations recueillies par l'AFP.

Awwalun Daudawa, âgé de 43 ans, est à l'origine un voleur de bétail qui s'est reconverti dans le trafic d'armes, notamment entre la Libye et le nord du Nigeria, où il commerçait avec des groupes criminels ou jihadistes.

Au fil du temps, il a noué une alliance avec Boko Haram, dont il est devenu le marchand d'armes, avait indiqué une source sécuritaire à l'AFP.

abu-cma/sst

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FEB 9

Nigeria: reddition d'un des responsables du rapt de centaines de garçons #

2/9/2021, 4:06 PM
Kano, NGA

Le chef d'un des groupes criminels responsables de l'enlèvement de plus de 300 garçons en décembre dernier dans le nord-ouest du Nigeria s'est rendu aux autorités en échange d'un accord d'amnistie, a affirmé mardi le gouvernement de l'Etat de Zamfara.

Le 11 décembre 2020, Awwalun Daudawa et des dizaines d'hommes armés avaient kidnappé au moins 344 garçons dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l'Etat voisin de Katsina.

Ils avaient agi pour le compte du groupe jihadiste Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria.

Ce rapt était intervenu alors que le président Muhammadu Buhari, originaire de l'Etat de Katsina, effectuait une visite d'ordre privé dans cette région.

Les enfants avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara.

Awwalun Daudawa s'est rendu aux autorités locales lundi avec six membres de son groupe armé, a déclaré le porte-parole du gouvernement local, Zailani Bappa, dans un communiqué.

Ce chef de gang a "remis les armes" et "a juré avec ses combattants sur le Saint Coran de ne pas revenir à leurs anciennes pratiques", précise le communiqué.

Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels surnommés "bandits", qui multiplient les enlèvements contre rançons et vol de bétail.

Ces bandes sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens étroits avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est.

Jusqu'ici, les autorités ont cherché à négocier des accords de paix avec ces bandits, leur offrant une amnistie en échange de la remise de leurs armes. La reddition de Daudawa intervient dans le cadre de ces accords, selon le communiqué.

"Des dizaines d'autres bandits armés cachés dans la forêt m'ont contacté et se disent prêts à cesser les hostilités à condition qu'ils ne soient pas harcelés par la suite", a affirmé Awwalun Daudawa devant des journalistes.

L'enlèvement de ces centaines de garçons avait provoqué un émoi mondial, et ravivé le souvenir de l'enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles à Chibok en 2014.

Ce rapt de masse avait été coordonné par Awwalun Daudawa en collaboration avec deux autres "bandits" notoirement connus, Idi Minoriti et Dankarami, selon des informations recueillies par l'AFP.

Awwalun Daudawa, âgé de 43 ans, est à l'origine un voleur de bétail qui s'est reconverti dans le trafic d'armes, notamment entre la Libye et le nord du Nigeria, où il commerçait avec des groupes criminels ou jihadistes.

Au fil du temps, il a forgé une alliance avec Boko Haram et est devenu leur trafiquant d'armes, avait indiqué une source sécuritaire à l'AFP.

abu-cma/sba

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FEB 9

Manifestations réprimées au Nigeria: appel à marcher samedi pour réclamer justice #

2/9/2021, 2:12 PM
Lagos, NGA

Plusieurs figures du mouvement contre les violences policières qui a balayé le Nigeria en octobre appellent à occuper samedi un péage à Lagos, où l'armée avait réprimé dans le sang une manifestation, pour réclamer justice.

Sur le Twitter nigérian, le hashtag "OccupyLekkiTollGate" (Occupons le péage de Lekki) était largement partagé après la décision samedi d'un tribunal d'autoriser la réouverture de ce péage de Lagos, capitale économique du Nigeria.

Le 20 octobre, l'armée avait ouvert le feu sur des manifestants réunis à ce péage, devenu l'épicentre de la contestation #Endsars qui avait balayé le pays, faisant au moins 10 morts, selon l'ONG Amnesty international.

Après la fusillade de Lekki, qui avait provoqué une indignation internationale, les manifestations avaient cessé, mais des violences et pillages avaient éclaté un peu partout dans le pays.

En tout, au moins 56 personnes (manifestants, civils et policiers) avaient été tuées au Nigeria, selon Amnesty International.

Depuis le retour au calme fin octobre, les voitures circulaient librement sur le péage, qui portait toujours les stigmates de cette contestation et de la répression qui avait suivi.

La Cour de justice mise en place par l'Etat de Lagos pour enquêter sur les accusations de brutalités policières et sur la répression des manifestations, a finalement autorisé samedi la compagnie en charge du péage à reprendre possession des lieux.

Pour de nombreux activistes, la remise en état du péage et de son exploitation commerciale est perçue comme un affront, alors que les responsables de cette tuerie n'ont pas été jugés.

Depuis le début de l'année, l'enquête patauge, les responsables de l'armée accusés d'avoir ordonné les tirs sur les manifestants, convoqués à trois reprise, ne s'étant plus présentés devant cette cour.

Le message "Pas de justice, pas de réouverture, occupons samedi 13 février le péage de Lekki" était largement partagé depuis samedi sur Twitter.

"S'ils rouvrent le péage de Lekki et commencent à collecter l'argent du sang, alors nous devons l'occuper à nouveau", écrivait par exemple l'un des leaders de la contestation, "Comrade" (camarade, en anglais) Deji Adeyanju, suivi par 120.000 abonnés.

En réaction, certains internautes ont appelé à une contre-manifestation.

Le hashtag #DefendLagos, appelant les citoyens à se rendre le même jour sur le péage de Lekki pour "défendre Lagos" contre les "pilleurs", était lui aussi largement partagé.

cma/sst

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FEB 9

Nigeria: l'un des responsables du rapt de centaines de garçons en décembre se rend aux autorités #

2/9/2021, 11:45 AM
Kano, NGA

Le chef d'un des groupes criminels responsables de l'enlèvement de plus de 300 garçons en décembre dernier dans le nord-ouest du Nigeria s'est rendu aux autorités en échange d'un accord d'amnistie, a affirmé mardi le gouvernement de l'Etat de Zamfara.

Le 11 décembre 2020, Awwalun Daudawa et des dizaines d'hommes armés avaient kidnappé au moins 344 garçons dans un pensionnat de la ville de Kankara, dans l'Etat voisin de Katsina.

Ils avaient agi pour le compte du groupe jihadiste Boko Haram, qui avait revendiqué le rapt dans une vidéo, mais dont le bastion se trouve à des centaines de kilomètres, dans le nord-est du Nigeria.

Ce rapt était intervenu alors que le président Muhammadu Buhari, originaire de l'Etat de Katsina, était dans la région pour un "séjour personnel".

Les enfants avaient été libérés après une semaine de captivité à la suite de négociations entre ces gangs et les gouvernements de Katsina et Zamfara.

Awwalun Daudawa s'est rendu aux autorités locales lundi avec six membres de son groupe armé, a déclaré le porte-parole du gouvernement local, Zailani Bappa, dans un communiqué.

Ce chef de gang a "remis les armes" et "a juré avec ses combattants sur le Saint Coran de ne pas revenir à leurs anciennes pratiques", précise le communiqué.

Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels surnommés "bandits", qui multiplient les enlèvements contre rançons et vol de bétail.

Ces bandes sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est.

Jusqu'ici, les autorités ont cherché à négocier des accords de paix avec ces bandits, leur offrant une amnistie en échange de la remise de leurs armes. La reddition de Daudawa intervient dans le cadre de ces accords, selon le communiqué.

L'enlèvement de ces centaines de garçons avait provoqué un émoi mondial, et ravivé le souvenir de l'enlèvement par Boko Haram de plus de 200 jeunes filles à Chibok en 2014.

Ce rapt de masse avait été coordonné par M. Daudawa en collaboration avec deux autres "bandits" renommés, Idi Minoriti et Dankarami, selon des informations recueillies par l'AFP.

Awwalun Daudawa, âgé de 43 ans, est à l'origine un voleur de bétail qui s'est reconverti dans le trafic d'armes, notamment entre la Libye et le nord du Nigeria, où il commerçait avec des groupes criminels ou jihadistes.

Au fil du temps, il a forgé une alliance avec Boko Haram et est devenu leur trafiquant d'armes, avait indiqué une source sécuritaire à l'AFP.

abu-cma/sva

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FEB 8

Nigeria: 19 personnes tuées dans deux attaques de "bandits" dans le nord-ouest #

2/8/2021, 10:32 AM

Des hommes armés ont tué au moins 19 personnes samedi dans deux attaques de villages de l'Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, a-t-on appris lundi des autorités locales.

Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels surnommés "bandits", qui multiplient les enlèvements contre rançons et volent le bétail.

"Ces civils ont été tués par des bandits armés dans le village de Kutemeshi, à Birnin Gwari, et dans le village de Kujeni, à Kajuru", a déclaré dans un communiqué le commissaire aux affaires internes de l'Etat de Kaduna, Samuel Aruwan, qui précise que le nombre de victimes s'élève à 19.

"Plusieurs autres villageois ont été blessés par balle", a-t-il ajouté.

Samedi soir, des bandits sont arrivés à moto dans le village de Kutemeshi où ils ont pillé plusieurs magasins, tué 14 personnes et blessé plusieurs autres, détaille le communiqué des autorités.

Mais des habitants interrogés par l'AFP affirment que 19 personnes ont été tuées dans cette seule attaque. "Nous avons perdu 19 personnes. Nous les avons enterrées hier (dimanche)", a déclaré Ayuba Abdullahi, l'un des habitants.

Le même jour, des hommes armés, également à moto, ont envahi le village de Kujeni, où ils ont tué cinq personnes et incendié des maisons, des entrepôts et une église, selon le communiqué de l'Etat de Kaduna.

Le mois dernier, des hommes armés ont tué 12 personnes et enlevé trente autres dans l'attaque de trois villages dans la zone de Birnin Gwari et dans l'Etat voisin de Katsina.

Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s'étend sur quatre Etats du nord et du centre du Nigeria: ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger.

Ces bandes criminelles sont motivées par l'appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes présents dans le nord-est.

Ces violences ont fait plus de 8.000 morts depuis 2011, et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.

abu/pma/cma/sva

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