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Mort d'une Londonienne: "ça suffit", disent les femmes #

3/16/2021, 4:43 PM
Londres, GBR

Un policier britannique a comparu mardi devant une cour londonienne pour l'enlèvement et le meurtre d'une femme dont la mort a causé un électrochoc au Royaume-Uni, mais aussi en Irlande, multipliant les hommages et appels à cesser les violences faites aux femmes.

Wayne Couzens, policier de 48 ans, a été maintenu en détention après avoir comparu par visioconférence devant la cour criminelle de l'Old Bailey, depuis une prison de haute sécurité de Londres. Il s'est borné à confirmer son identité et sa date de naissance.

Agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, il devra plaider coupable ou non le 9 juillet devant la même cour, avant son procès, dont la date a été fixée provisoirement au 25 octobre.

M. Couzens avait été inculpé vendredi pour enlèvement et meurtre dans l'enquête sur la mort de Sarah Everard. Cette cadre de 33 ans avait disparue le 3 mars en plein Londres alors qu'elle rentrait chez elle à pied après une visite à des amis.

Son corps a été retrouvé une semaine plus tard dans un bois du Kent (Sud-Est). La cause du décès n'a pas été communiquée.

Depuis, des centaines de bouquets de fleurs et de petits mots ont été déposés autour du kiosque à musique du parc de Clapham Common, près duquel elle a été vue avant sa disparition. L'émotion reste très forte dans ce quartier du sud de Londres, constellé mardi encore d'avis de recherche montrant le visage souriant de la jeune femme.

- Choc et colère -

Ce qui lui est arrivé, "c'est quelque chose que l'on craint toutes, quand on rentre chez soi la nuit", a dit à l'AFP Elena Percival, 35 ans, "bouleversée" et "furieuse".

Réagissant à l'émotion suscitée, le gouvernement conservateur du Premier ministre Boris Johnson a annoncé lundi soir qu'il allait dégager des fonds supplémentaires pour améliorer l'éclairage des rues, ajouter des caméras de vidéosurveillance, et il a promis des patrouilles de police renforcées.

"Plus d'éclairage ne règlera pas le problème. La violence masculine est dans notre culture", proclame un panneau déposé par Elena. Pour elle, "l'éducation est la seule façon" de changer les choses.

"Ca doit changer! Les gens en ont marre du statu quo", lance Charlotte, 43 ans, qui ne souhaite pas donner son patronyme.

Après la disparition de Sarah Everard, des témoignages de femmes exprimant leur sentiment d'insécurité et racontant les stratégies utilisées pour éviter les agressions -emprunter des rues éclairées, appeler des proches, par exemple- ont afflué sur les réseaux sociaux.

"Quand je rentre chez moi, j'ai mes clés dans la main. Mon mari ne sait même pas ça", dit Charlotte. "Cela fait partie de notre vie alors que ça ne devrait pas".

Outre le choc de la mort de Sarah Everard, l'intervention musclée de la police samedi lors d'un hommage spontané à Clapham Common, alors que tout rassemblement était interdit en raison de la pandémie, a ajouté au ressentiment.

"C'est inacceptable ce qu'ils ont fait, arrêter des femmes d'une façon si brutale", a dit à l'AFP Chloe San, photographe de 30 ans sur place samedi. "On ne leur fait plus confiance", dit-elle à propos des policiers.

Ailleurs dans le pays des veillées ont été organisées comme à Nottingham ou Birmingham, dans le centre de l'Angleterre, sans incidents.

A Dublin, en Irlande, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées mardi midi pour dénoncer les violences faites aux femmes. "Pas une de plus", "Cessez de rejeter la faute sur les victimes" pouvait-on lire sur les panneaux des manifestantes.

"La pandémie a fait ressortir le pire des gens. Nous avons vu une hausse des affaires de violence conjugale, de viols, de féminicides", a dit à l'AFP une manifestante de 53 ans, Andrea Murray, ajoutant: "Il est temps de dire : +ça suffit+".

mpa-pau/fb/gde

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MAR 16

Mort d'une Londonienne: un policier devant la justice, appels à renforcer la sécurité #

3/16/2021, 1:36 PM
Londres, GBR

Un policier britannique a comparu mardi devant une cour londonienne pour l'enlèvement et le meurtre d'une femme dont la mort a causé un électrochoc au Royaume-Uni, relançant le débat sur la sécurité des femmes dans l'espace public.

Wayne Couzens, policier de 48 ans, a été maintenu en détention après avoir comparu par visioconférence durant une demi-heure environ devant la cour criminelle de l'Old Bailey, depuis la prison de haute sécurité de la capitale britannique où il est détenu.

Il s'est borné à confirmer son identité et sa date de naissance.

Agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, il avait été inculpé vendredi pour enlèvement et meurtre. Il devra plaider coupable ou non le 9 juillet devant la même cour, avant son procès, dont la date a été fixée provisoirement au 25 octobre.

La mort de Sarah Everard, une cadre de 33 ans disparue le 3 mars en plein Londres alors qu'elle rentrait chez elle à pied après une visite à des amis, a suscité une immense émotion au Royaume-Uni.

Son corps a été retrouvé une semaine plus tard dans un bois du Kent (Sud-Est). La cause du décès n'a pas été communiquée.

Depuis, des centaines de bouquets ont été déposés autour du kiosque à musique du parc de Clapham Common, près duquel elle a été vue avant sa disparition. L'émotion reste très forte dans ce quartier du sud de Londres, constellé mardi encore d'avis de recherche montrant le visage souriant de la jeune femme.

Ce qui lui est arrivé, "c'est quelque chose que l'on craint toutes, quand on rentre chez soi la nuit", a dit à l'AFP Elena Percival, 35 ans, "bouleversée" et "furieuse".

Le gouvernement conservateur du Premier ministre Boris Johnson a annoncé lundi soir qu'il allait dégager des fonds supplémentaires pour améliorer l'éclairage des rues, ajouter des caméras de vidéosurveillance, et a promis des patrouilles de police renforcées.

"Plus d'éclairage ne règlera pas le problème. La violence masculine est dans notre culture", proclame un panneau déposé par Elena. Pour elle, "l'éducation est la seule façon" de changer les choses.

"Ca doit changer! Les gens en ont marre du statu quo", lance Charlotte, 43 ans, qui ne souhaite pas donner son patronyme. Après la disparition de Sarah Everard, des témoignages de femmes exprimant leur sentiment d'insécurité et les stratégies utilisées pour éviter les agressions -emprunter des rues éclairées, appeler des proches, par exemple- ont afflué sur les réseaux sociaux.

"Quand je rentre chez moi, j'ai mes clés dans la main. Mon mari ne sait même pas ça", dit Charlotte. "Cela fait partie de notre vie alors que ça ne devrait pas".

Outre le choc de la mort de Sarah Everard, l'intervention musclée de la police samedi lors d'un hommage spontané alors que tout rassemblement était interdit en raison de la pandémie a ajouté au ressentiment.

"C'est inacceptable ce qu'ils ont fait, arrêter des femmes d'une façon si brutale", a dit à l'AFP Chloe San, photographe de 30 ans sur place samedi. "On ne leur fait plus confiance", dit-elle à propos des policiers.

mpa-pau/fb/ode

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MAR 16

Mort d'une Londonienne: un policier britannique maintenu en détention #

3/16/2021, 11:41 AM
Londres, GBR

Un policier britannique a été maintenu en détention mardi après sa comparution devant une cour londonienne pour l'enlèvement et le meurtre d'une Londonienne dont la mort a profondément choqué au Royaume-Uni.

Wayne Couzens, 48 ans, a comparu par visioconférence durant une demi-heure environ devant la cour criminelle de l'Old Bailey, à Londres, depuis la prison de haute sécurité de la capitale britannique où il est détenu.

Agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, il devra plaider coupable ou non le 9 juillet devant la même cour, avant son procès dont la date a été fixée provisoirement au 25 octobre.

Il n'a pris la parole mardi que pour confirmer son identité et sa date de naissance.

La disparition au soir du 3 mars de Sarah Everard, une cadre âgée de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle à pied après avoir rendu visite à des amis a suscité une immense émotion au Royaume-Uni et relancé le débat sur la sécurité des femmes dans l'espace public.

Son corps a été retrouvé une semaine plus tard dans un bois du Kent (Sud-Est). La cause de la mort n'a pas encore été communiquée.

Wayne Couzens avait été inculpé vendredi pour enlèvement et meurtre.

Le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson a annoncé lundi soir qu'il allait dégager des fonds supplémentaires pour améliorer l'éclairage des rues le soir et a promis des patrouilles de police renforcées.

La police londonienne est toutefois critiquée pour une intervention musclée samedi lors d'un hommage à Sarah Everard, interdit en raison de la pandémie, où des jeunes femmes ont été maîtrisées et menottées par des policiers.

phz-mpa/fb/lch

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MAR 15

Johnson soutient la cheffe de la police, après une intervention policière critiquée #

3/15/2021, 6:15 PM
Londres, GBR

Le Premier ministre Boris Johnson a exprimé lundi sa confiance envers la cheffe de la police de Londres, tout en jugeant "perturbante" une intervention critiquée de la police au cours d'un hommage à une Londonienne dont la mort a profondément choqué au Royaume-Uni.

Les images montrant des jeunes femmes maîtrisées et menottées samedi soir pendant cet hommage interdit en raison du confinement ont provoqué la colère, s'ajoutant à la forte émotion suscitée par le meurtre de Sarah Everard, 33 ans, portée disparue le 3 mars après avoir quitté à pied l'appartement d'amis à Clapham, dans le sud de la capitale, et retrouvée morte dans un bois du Kent (sud-est).

Un policier de 48 ans a été inculpé vendredi soir d'enlèvement et de meurtre et doit comparaître mardi devant la justice.

A l'occasion d'une visite à Coventry, Boris Johnson,interrogé pour savoir s'il avait pleinement confiance en la cheffe de Scotland Yard, Cressida Dick, a répondu "oui", ajoutant que la police faisait un "travail très très difficile".

"Mais il est clair que les scènes que l'on a vues étaient très perturbantes", a-t-il poursuivi, jugeant "juste" l'ouverture d'une enquête sur l'intervention des forces de l'ordre ce soir-là.

"Le pays est toujours sous le choc (...) de ce qui est arrivé à Sarah Everard et nous devons tout faire pour trouver des réponses", a déclaré le dirigeant conservateur.

- "Assez c'est assez" -

La ministre de l'Intérieur Priti Patel a souligné de son côté, en présentant au Parlement une loi qui prévoit de renforcer les pouvoirs de la police, avoir demandé que cette enquête soit conclue "dans les quinze prochains jours".

"Personne ne devrait préjuger de quoi que ce soit tant que nous ne savons pas ce qui s'est passé", a-t-elle ajouté, estimant "juste" que la police soit "indépendante sur le plan opérationnel".

Dénonçant l'intervention de la police au moment du rassemblement en hommage à Sarah Everard, le groupe féministe Sisters Uncut s'est opposé à cette loi qui doit être votée mardi, estimant dans un communiqué que "donner plus de pouvoirs à la police augmentera la violence envers les femmes".

Lundi, des centaines de manifestantes ont protesté devant le parlement contre ce texte et la violence à l'encontre des femmes en général, avec des pancartes arborant des slogans comme "On vous paye pour nous protéger, pas pour nous tuer", "Assez c'est assez" ou encore "Protégez les femmes contre les violences masculines".

Les associations féministes ont en outre qualifié de "nouvelle trahison à l'encontre des femmes et des filles victimes de violence" la décision de la Cour d'Appel, lundi, de ne pas demander au parquet de modifier sa politique de poursuite des viols présumés, critiquée pour avoir conduit à "une baisse choquante et sans précédent du pourcentage et du volume d'inculpation pour viol".

pau-cdu/fb/bds

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MAR 15

Johnson soutient la cheffe de la police, après une intervention policière critiquée #

3/15/2021, 2:14 PM
Londres, GBR

Le Premier ministre Boris Johnson a exprimé lundi sa confiance envers la cheffe de la police de Londres, après l'intervention critiquée des forces de l'ordre lors d'un hommage à une Londonienne dont la mort a profondément choqué au Royaume-Uni.

Les images montrant de jeunes femmes maîtrisées et menottées samedi soir lors de cet hommage interdit par la police en raison du confinement ont provoqué un sentiment d'écoeurement, qui s'ajoute à la forte émotion suscitée par la disparition le 3 mars de Sarah Everard, une cadre de 33 ans qui avait quitté l'appartement d'amis à Clapham, dans le sud de Londres, et rentrait chez elle à pied.

Son corps a été retrouvé dans un bois du Kent (sud-est). Un policier de 48 ans a été inculpé vendredi soir pour enlèvement et meurtre et maintenu en détention avant une comparution devant la justice prévue mardi.

Durant une visite à Coventry, Boris Johnson s'est vu demander s'il avait pleinement confiance en la cheffe de Scotland Yard, Cressida Dick. "Oui", a-t-il répondu, ajoutant que la police faisait un "travail très très difficile".

"Mais il est clair que les scènes que l'on a vues étaient très perturbantes", a-t-il poursuivi, jugeant "juste" qu'il y ait une enquête de l'inspecteur en chef des forces de police sur l'intervention des forces de l'ordre ce soir-là.

"Le pays est toujours sous le choc et le chagrin de ce qui est arrivé à Sarah Everard, et nous devons tout faire pour trouver des réponses", a déclaré le dirigeant conservateur.

M. Johnson réunit lundi un groupe chargé des questions de criminalité et de justice. Une loi prévoyant notamment de renforcer les pouvoirs de la police est débattue lundi au parlement avant un vote mardi.

Dénonçant l'intervention de la police lors du rassemblement en hommage à Sarah Everard, le groupe féministe Sisters Uncut s'est opposé à ce texte de loi, estimant dans un communiqué que "donner plus de pouvoirs à la police augmentera la violence envers les femmes".

pau/cdu/mr

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MAR 14

Dans un Royaume-Uni bouleversé, Johnson veut améliorer la sécurité des femmes #

3/14/2021, 10:34 PM
Londres, GBR

Après un week-end marqué par l'intervention controversée de la police lors d'un hommage à une jeune Londonienne dont la mort suscite un vif émoi au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson envisage de nouvelles actions pour lutter contre les violences infligées aux femmes.

Les images montrant des jeunes femmes maîtrisées et menottées ont suscité de nombreuses condamnations et un sentiment d'écoeurement, qui vient s'ajouter à l'émotion intense suscitée par la disparition le 3 mars de Sarah Everard, une cadre de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle.

Son corps a été retrouvé cette semaine dans un bois du Kent (sud-est). Un agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé vendredi soir d'enlèvement et de meurtre et maintenu en détention.

"Comme tous ceux qui les ont vues, je suis profondément préoccupé par les images" des incidents survenus samedi lors de la veillée en hommage à la jeune femme, a déclaré Boris Johnson dans un communiqué dimanche soir.

Lundi, "je présiderai une réunion du groupe criminalité et justice pour examiner les mesures supplémentaires que nous devons prendre pour protéger les femmes et la sécurité de nos rues", a ajouté le chef du gouvernement conservateur.

A la suite des heurts survenus lors de cette veillée spontanée, la ministre de l'Intérieur Priti Patel a demandé à l'inspecteur en chef des forces de police de procéder à un examen de leur action lors de cette soirée.

Insatisfait des explications qu'il a reçues de la part des forces de l'ordre, le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a également demandé une enquête indépendante.

Une perspective accueillie favorablement par la cheffe de la police de Londres Cressida Dick, qui a déclaré dimanche qu'elle n'entendait pas démissionner malgré les appels en ce sens. "Personne n'a envie de voir les événements auxquels nous avons assisté" samedi, a-t-elle déclaré, ajoutant que si le rassemblement avait été légal, elle se serait elle-même rendue à la veillée.

- "Petite minorité" -

Les policiers ont essayé de convaincre les gens de se disperser, ce que "beaucoup de gens ont fait", a-t-elle souligné, "sauf une petite minorité".

Selon la commissaire adjointe Helen Ball, ladite minorité a commencé à scander des slogans, à pousser les policiers et leur jeter des projectiles.

La situation était telle que l'intervention de la police était "nécessaire", a-t-elle assuré dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche. "Des centaines de personnes étaient massées, posant un réel risque" de transmission du Covid-19, qui a fait plus de 125.000 morts au Royaume-Uni, le plus lourd bilan en Europe.

Quatre personnes ont été interpellées pour infractions aux règles anticoronavirus et à l'ordre public.

Dimanche après-midi, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant Scotland Yard à Londres pour exprimer leur colère avant de se regrouper devant le Parlement situé non loin.

Sur les lieux des incidents de la veille, de nombreux Londoniens sont venus dimanche autour du kiosque à musique de Clapham, quartier de la disparition de Sarah Everard, devenu un lieu de recueillement où s'accumulent les bouquets de fleurs.

- "Réveil de conscience" -

"Toutes les femmes autour de moi ont été vraiment affectées par la mort de Sarah", a déclaré à l'AFP Isabel, 34 ans. "J'ai l'impression que c'est une prise de conscience du public de ce que c'est que d'être une femme dans une société où on ne se sent pas en sécurité à tant d'égards".

Le mouvement Reclaim these streets, qui avait initialement organisé la veillée de samedi avant de l'annuler faute de compromis avec la police, a condamné l'action des policiers qui ont "malmené physiquement des femmes lors d'une veillée contre la violence masculine".

Pour le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, les événements de samedi sont "profondément dérangeants". "Ce n'était pas une bonne méthode de maintien de l'ordre", a-t-il tweeté.

En dépit de l'annulation de l'événement à cause des restrictions en vigueur contre le coronavirus, la foule s'était rassemblée samedi à partir de la fin de l'après-midi. Plus tôt dans la journée samedi, l'épouse du prince William, Kate, s'était même rendue au kiosque à musique.

Des événements se sont également tenus dans plusieurs villes, Glasgow, Nottingham, Birmingham et Bristol.

Dimanche la cagnotte lancée par Reclaim these streets a recueilli plus de 500.000 livres sterling (580.000 euros), dépassant largement son objectif de 320.000 livres sterling (372.000 euros) pour des causes en faveur des femmes.

spe/fio

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MAR 14

Dans un Royaume-Uni bouleversé, Johnson veut améliorer la sécurité des femmes #

3/14/2021, 10:34 PM
Londres, GBR

Après un week-end marqué par l'intervention controversée de la police lors d'un hommage à une jeune Londonienne dont la mort suscite un vif émoi au Royaume-Uni, le Premier ministre Boris Johnson envisage de nouvelles actions pour lutter contre les violences infligées aux femmes.

Les images montrant des jeunes femmes maîtrisées et menottées ont suscité de nombreuses condamnations et un sentiment d'écoeurement, qui vient s'ajouter à l'émotion intense suscitée par la disparition le 3 mars de Sarah Everard, une cadre de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle.

Son corps a été retrouvé cette semaine dans un bois du Kent (sud-est). Un agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé vendredi soir d'enlèvement et de meurtre et maintenu en détention.

"Comme tous ceux qui les ont vues, je suis profondément préoccupé par les images" des incidents survenus samedi lors de la veillée en hommage à la jeune femme, a déclaré Boris Johnson dans un communiqué dimanche soir.

Lundi, "je présiderai une réunion du groupe criminalité et justice pour examiner les mesures supplémentaires que nous devons prendre pour protéger les femmes et la sécurité de nos rues", a ajouté le chef du gouvernement conservateur.

A la suite des heurts survenus lors de cette veillée spontanée, la ministre de l'Intérieur Priti Patel a demandé à l'inspecteur en chef des forces de police de procéder à un examen de leur action lors de cette soirée.

Insatisfait des explications qu'il a reçues de la part des forces de l'ordre, le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a également demandé une enquête indépendante.

Une perspective accueillie favorablement par la cheffe de la police de Londres Cressida Dick, qui a déclaré dimanche qu'elle n'entendait pas démissionner malgré les appels en ce sens. "Personne n'a envie de voir les événements auxquels nous avons assisté" samedi, a-t-elle déclaré, ajoutant que si le rassemblement avait été légal, elle se serait elle-même rendue à la veillée.

- "Petite minorité" -

Les policiers ont essayé de convaincre les gens de se disperser, ce que "beaucoup de gens ont fait", a-t-elle souligné, "sauf une petite minorité".

Selon la commissaire adjointe Helen Ball, ladite minorité a commencé à scander des slogans, à pousser les policiers et leur jeter des projectiles.

La situation était telle que l'intervention de la police était "nécessaire", a-t-elle assuré dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche. "Des centaines de personnes étaient massées, posant un réel risque" de transmission du Covid-19, qui a fait plus de 125.000 morts au Royaume-Uni, le plus lourd bilan en Europe.

Quatre personnes ont été interpellées pour infractions aux règles anticoronavirus et à l'ordre public.

Dimanche après-midi, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant Scotland Yard à Londres pour exprimer leur colère avant de se regrouper devant le Parlement situé non loin.

Sur les lieux des incidents de la veille, de nombreux Londoniens sont venus dimanche autour du kiosque à musique de Clapham, quartier de la disparition de Sarah Everard, devenu un lieu de recueillement où s'accumulent les bouquets de fleurs.

- "Réveil de conscience" -

"Toutes les femmes autour de moi ont été vraiment affectées par la mort de Sarah", a déclaré à l'AFP Isabel, 34 ans. "J'ai l'impression que c'est une prise de conscience du public de ce que c'est que d'être une femme dans une société où on ne se sent pas en sécurité à tant d'égards".

Le mouvement Reclaim these streets, qui avait initialement organisé la veillée de samedi avant de l'annuler faute de compromis avec la police, a condamné l'action des policiers qui ont "malmené physiquement des femmes lors d'une veillée contre la violence masculine".

Pour le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, les événements de samedi sont "profondément dérangeants". "Ce n'était pas une bonne méthode de maintien de l'ordre", a-t-il tweeté.

En dépit de l'annulation de l'événement à cause des restrictions en vigueur contre le coronavirus, la foule s'était rassemblée samedi à partir de la fin de l'après-midi. Plus tôt dans la journée samedi, l'épouse du prince William, Kate, s'était même rendue au kiosque à musique.

Des événements se sont également tenus dans plusieurs villes, Glasgow, Nottingham, Birmingham et Bristol.

Dimanche la cagnotte lancée par Reclaim these streets a recueilli plus de 500.000 livres sterling (580.000 euros), dépassant largement son objectif de 320.000 livres sterling (372.000 euros) pour des causes en faveur des femmes.

spe/fio

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MAR 14

La police conspuée après son intervention lors d'un hommage à une Londonienne tuée #

3/14/2021, 7:41 PM
Londres, GBR

Manifestation, inspection, appel à la démission: la police de Londres a affronté un feu nourri de critiques dimanche, au lendemain de son intervention controversée lors d'un hommage non autorisé à une jeune londonienne dont la disparition suscite un vif émoi au Royaume-Uni.

Les images montrant des jeunes femmes maîtrisées et menottées ont suscité de nombreuses condamnations et un sentiment d'écoeurement, qui vient s'ajouter à l'émotion intense suscitée par la disparition le 3 mars de Sarah Everard, une jeune cadre de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle.

Son corps a été retrouvé dans un bois du Kent (sud-est). Un agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé vendredi soir pour enlèvement et meurtre et maintenu en détention.

A la suite des incidents survenus lors de la veillée en hommage à la jeune femme samedi soir, la ministre de l'Intérieur Priti Patel a demandé à l'inspecteur en chef des forces de police de procéder à un examen de l'action de la police lors de cette soirée, selon ses services.

Insatisfait des explications qu'il a reçues de la part de la police, le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a également demandé une enquête indépendante.

Une perspective accueillie favorablement par la cheffe de la police de Londres Cressida Dick, qui déclaré dimanche qu'elle n'entendait pas démissionner malgré les appels en ce sens. "Aucun de nous n'aurait envie de voir les événements auxquels nous avons assisté" samedi, a-t-elle déclaré, ajoutant que si le rassemblement avait été légal, elle se serait elle-même rendue à la veillée.

- "Petite minorité" -

Les policiers ont essayé de convaincre les gens de se disperser, ce que "beaucoup de gens ont fait", a-t-elle souligné, "sauf une petite minorité".

Selon la commissaire adjointe Helen Ball, ladite minorité a commencé à scander des slogans, à pousser les policiers et leur jeter des projectiles.

La situation était telle que l'intervention de la police était "nécessaire", a-t-elle assuré dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche. "Des centaines de personnes étaient massées, posant un réel risque" de transmission du Covid-19, qui a fait plus de 125.000 morts au Royaume-Uni, le plus lourd bilan en Europe.

Quatre personnes ont été interpellées pour infractions aux règles anticoronavirus et à l'ordre public.

Dimanche, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans l'après-midi devant Scotland Yard à Londres pour exprimer leur colère avant de se regrouper devant le Parlement situé non loin.

Sur les lieux des incidents de la veille dans le quartier de Clapham, de nombreux Londoniens sont venus dimanche autour du kiosque à musique, devenu un lieu de recueillement en hommage à Sarah Everard où s'accumulent les bouquets de fleurs.

- "Réveil de conscience" -

"Toutes les femmes autour de moi ont été vraiment affectée par la mort de Sarah", a déclaré à l'AFP Isabel, 34 ans, "j'ai l'impression que c'est un réveil de la conscience du public de ce que c'est que d'être une femme dans une société où on ne se sent pas en sécurité à tant d'égards".

Le mouvement Reclaim these streets, qui avait initialement organisé la veillée de samedi avant de l'annuler faute de compromis avec la police, a condamné l'action des policiers qui ont "malmené physiquement des femmes lors d'une veillée contre la violence masculine".

Pour le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, les événements de samedi sont "profondément dérangeants". "Ce n'était pas une bonne méthode de maintien de l'ordre", a-t-il tweeté.

En dépit de l'annulation de l'événement à cause des restrictions en vigueur contre le coronavirus, la foule s'était rassemblée samedi à partir de la fin de l'après-midi. Plus tôt dans la journée samedi, l'épouse du prince William, Kate, s'était même rendue au kiosque à musique de Clapham, quartier de la disparition de Sarah Everard.

Des événements se sont également tenus dans plusieurs villes, Glasgow, Nottingham, Birmingham et Bristol.

Dimanche la cagnotte lancée par Reclaim these streets a recueilli plus de 500.000 livres sterling (580.000 euros), dépassant largement son objectif de 320.000 livres sterling (372.000 euros) pour des causes en faveur des femmes, correspondant à l'amende de 10.000 livres sterling (11.600 euros) encourue par les organisatrices multipliée par le nombre d'endroits où des événements devaient se tenir.

spe/slb

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MAR 14

La police conspuée après son intervention lors d'un hommage à une Londonienne tuée #

3/14/2021, 5:05 PM
Londres, GBR

Manifestation, inspection, appel à la démission, la police de Londres affronte un feu nourri de critiques dimanche, au lendemain de son intervention controversée lors d'un hommage non autorisé à une jeune londonienne dont la disparition suscite un vif émoi au Royaume-Uni.

Les images montrant des jeunes femmes maîtrisées et menottées ont suscité de nombreuses condamnations et un sentiment d'écoeurement, qui vient s'ajouter à l'émotion intense suscitée par la disparition le 3 mars de Sarah Everard, une jeune cadre de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle.

Son corps a été retrouvé dans un bois du Kent (sud-est). Un agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé vendredi soir pour enlèvement et meurtre et maintenu en détention.

A la suite des incidents survenus lors de la veillée en hommage à la jeune femme samedi soir, la ministre de l'Intérieur Priti Patel a demandé à l'inspecteur en chef des forces de police de procéder à un examen de l'action de la police lors de cette soirée, selon une source gouvernementale.

Insatisfait des explications qu'il a reçues de la part de la police, le maire travailliste de Londres Sadiq Khan a demandé une enquête indépendante.

Dimanche, quelques centaines de personnes se sont rassemblées dans l'après-midi devant Scotland Yard à Londres pour exprimer leur colère avant de se regrouper devant le Parlement situé non loin.

Le mouvement Reclaim these streets, qui avait initialement organisé la veillée de samedi avant de l'annuler faute de compromis avec la police, a condamné l'action des policiers qui ont "malmené physiquement des femmes lors d'une veillée contre la violence masculine".

Le chef des Libéraux-démocrates Ed Davey a appelé la cheffe de la police de Londres, Cressida Dick, à démissionner, estimant qu'elle avait "perdu la confiance de millions de femmes à Londres".

Pour le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, les événements de samedi sont "profondément dérangeants". "Ce n'était pas une bonne méthode de maintien de l'ordre", a-t-il tweeté.

- "Petite minorité" -

La situation était telle que l'intervention de la police était "nécessaire", a assuré Dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche, la commissaire adjointe Helen Ball. "Des centaines de personnes étaient massées, posant un réel risque" de transmission du Covid-19, qui a fait plus de 125.000 morts au Royaume-Uni, le plus lourd bilan en Europe.

"Nous avons à plusieurs reprises incité ceux qui étaient là à se conformer à la loi et à partir", a-t-elle ajouté, affirmant qu'une "petite minorité de gens" ont commencé à scander des slogans, à pousser les policiers et leur jeter des projectiles.

Quatre personnes ont été interpellées pour infractions aux règles anticoronavirus et à l'ordre public, selon la police.

En dépit de l'annulation de l'événement à cause des restrictions en vigueur contre le coronavirus, la foule s'était rassemblée samedi à partir de la fin de l'après-midi dans le quartier londonien de Clapham, dans lequel Sarah Everard a disparu il y a dix jours.

Plus tôt dans la journée samedi, l'épouse du prince William, Kate, s'était rendue au kiosque à musique de Clapham, devenu un lieu de recueillement pour Sarah Everard où s'accumulent les bouquets de fleurs.

Une bougie a été allumée samedi soir sur le perron du 10 Downing Street, résidence du Premier ministre Boris Johnson.

Des événements se sont également tenus dans plusieurs villes, Glasgow, Nottingham, Birmingham et Bristol.

Dimanche la cagnotte lancée par Reclaim these streets a recueilli plus de 500.000 livres sterling (580.000 euros), dépassant largement son objectif de 320.000 livres sterling (372.000 euros) pour des causes en faveur des femmes, correspondant à l'amende de 10.000 livres sterling (11.600 euros) encourue par les organisatrices multipliée par le nombre d'endroits où des événements devaient se tenir.

Le mouvement avait saisi vendredi la justice pour contester le refus de la police de Londres de laisser l'événement se tenir samedi, en vain.

spe/fio

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MAR 14

La police conspuée après son intervention lors d'un hommage à une Londonienne tuée #

3/14/2021, 4:06 PM
Londres, GBR

La police de Londres essuie un feu nourri de critiques dimanche, après son intervention lors d'un hommage non autorisé à une jeune londonienne dont la disparition a suscité un vif émoi au Royaume-Uni, affaire dans laquelle un policier est inculpé pour meurtre.

Des heurts ont éclaté samedi en début de soirée entre des policiers et certains participants qui s'y étaient rassemblés pour une veillée aux bougies ou aux lumières de téléphones portables.

Quatre personnes ont été interpellées pour infractions aux règles anticoronavirus et à l'ordre public, selon la police.

Les images montrant des jeunes femmes maîtrisées et menottées ont suscité de nombreuses condamnations et un sentiment d'écoeurement, qui vient s'ajouter à l'émotion intense suscitée par la disparition de Sarah Everard, une jeune cadre de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle.

Son corps a été retrouvé dans un bois du Kent (sud-est). Un agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé vendredi soir pour enlèvement et meurtre.

Le mouvement Reclaim these streets, qui avait initialement organisé l'événement avant de l'annuler faute de compromis avec la police, a condamné l'action des policiers qui ont "malmené physiquement des femmes lors d'une veillée contre la violence masculine".

La ministre de l'Intérieur Priti Patel et le maire travailliste de Londres Sadiq Khan ont exigé des explications de la part de la police sur sa gestion de l'événement.

Le chef des Libéraux-démocrates a quant à lui appelé la cheffe de la police de Londres, Cressida Dick, à démissionner, estimant qu'elle avait "perdu la confiance de millions de femmes à Londres".

Pour le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, les événements de samedi sont "profondément dérangeants". "Ce n'était pas une bonne méthode de maintien de l'ordre", a-t-il tweeté.

Dans un communiqué publié dans la nuit de samedi à dimanche, la commissaire adjointe Helen Ball a défendu l'action de la police, assurant que la situation était telle que son intervention était "nécessaire". "Des centaines de personnes étaient massées, posant un réel risque" de transmission du Covid-19, qui a fait plus de 125.000 morts au Royaume-Uni, le plus lourd bilan en Europe.

- Bougie à Downing Street -

"Nous avons à plusieurs reprises incité ceux qui étaient là à se conformer à la loi et à partir", indique le communiqué, affirmant qu'une "petite minorité de gens" ont commencé à scander des slogans, à pousser les policiers et leur jeter des projectiles.

En dépit de l'annulation de l'événement à cause des restrictions en vigueur contre le coronavirus, une foule s'était rassemblée samedi à partir de la fin de l'après-midi dans le quartier londonien de Clapham, dans lequel Sarah Everard a disparu il y a dix jours.

Plus tôt dans la journée samedi, l'épouse du prince William, Kate, s'était rendue au kiosque à musique de Clapham, dans le sud de Londres, devenu un lieu de recueillement pour Sarah Everard. Bouquets de fleurs et messages s'y accumulent.

Une bougie a été allumée samedi soir sur le perron du 10 Downing Street, résidence du Premier ministre Boris Johnson.

Des événements se sont également tenus dans plusieurs villes, Glasgow, Nottingham, Birmingham et Bristol.

Un mouvement féministe, Sisters uncut, a appelé à manifester dimanche après-midi devant Scotland Yard.

Samedi soir, la cagnotte lancée par Reclaim these streets a atteint son objectif de recueillir 320.000 livres sterling (372.000 euros) pour des causes en faveur des femmes, correspondant à l'amende de 10.000 livres sterling (11.600 euros) encourue par les organisatrices multipliée par le nombre d'endroits où des événements devaient se tenir.

Le mouvement avait saisi vendredi la justice pour contester le refus de la police de Londres de laisser l'événement se tenir samedi, en vain.

spe/slb

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MAR 14

La police conspuée après son intervention lors d'un hommage à une Londonienne tuée #

3/14/2021, 9:51 AM

La police de Londres essuie un feu nourri de critiques dimanche, après son intervention lors d'un hommage non autorisé à une jeune londonienne enlevée et tuée, affaire dans laquelle un policier est inculpé.

Des heurts ont éclaté samedi en début de soirée entre des policiers et certains participants qui s'y étaient rassemblés pour une veillée aux bougies ou aux lumières de téléphones portables.

Les images montrant la police en train de maîtriser et de menotter certains participants ont suscité de nombreuses condamnations et un sentiment d'écoeurement, qui vient s'ajouter à l'émotion intense suscitée par la disparition de Sarah Everard, une jeune cadre de 33 ans, alors qu'elle rentrait chez elle.

Le mouvement Reclaim these streets, qui avait initialement organisé l'événement avant de l'annuler faute de compromis avec la police, a condamné l'action des policier qui ont "malmené physiquement des femmes lors d'une veillée contre la violence masculine".

La ministre de l'Intérieur Priti Patel et le maire travailliste de Londres Sadiq Khan ont exigé des explications de la part de la police sur sa gestion de l'événement.

Le chef des Libéraux-démocrates à quant à lui appelé la cheffe de la police de Londres, Cressida Dick, à démissionner, estimant qu'elle avait "perdu la confiance de millions de femmes à Londres".

Pour le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, les événements de samedi sont "profondément dérangeants". "Ce n'était pas une bonne méthode de maintien de l'ordre", a-t-il tweeté.

Dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche, la commissaire adjointe Helen Ball a défendu l'action de la police, assurant que la situation était telle que son intervention était "nécessaire". "Des centaines de personnes étaient massées, posant un réel risque" de transmission du Covid-19, qui a fait plus de 125.000 morts au Royaume-Uni, le plus lourd bilan en Europe.

- Bougie à Downing Street -

"Nous avons à plusieurs reprises incité ceux qui étaient là à se conformer à la loi et à partir", affirmant qu'une "petite minorité de gens" ont commencé à scander des slogans, à pousser les policiers et leur jeter des projectiles.

En dépit de l'annulation de l'événement à cause des restrictions en vigueur contre le coronavirus, une foule s'était rassemblée samedi à partir de la fin de l'après-midi dans le quartier londonien de Clapham, dans lequel Sarah Everard a disparu il y a dix jours.

Son corps a été retrouvé dans un bois du Kent (sud-est). Un agent de l'unité de la police de Londres chargée de la protection des représentations diplomatiques, Wayne Couzens, 48 ans, a été inculpé vendredi soir pour enlèvement et meurtre.

Plus tôt dans la journée samedi, l'épouse du prince William, Kate, s'était rendue au kiosque à musique de Clapham, dans le sud de Londres, devenu un lieu de recueillement pour Sarah Everard. Bouquets de fleurs et messages d'y accumulent.

Une bougie a été allumée samedi soir sur le perron du 10 Downing Street, résidence du Premier ministre Boris Johnson.

Des événements se sont également tenu dans plusieurs villes, Glasgow, Nottingham, Birmingham et Bristol.

Un mouvement féministe, Sisters uncut, a appelé à manifester dimanche après-midi devant Scotland Yard.

Samedi soir, la cagnotte lancée par Reclaim these streets a atteint son objectif de recueillir 320.000 livres sterling (372.000 euros) pour des causes en faveur des femmes, correspondant à l'amende de 10.000 livres sterling (11.600 euros) encourue par les organisatrices multipliée par le nombre d'endroits où des événements devaient se tenir.

Le mouvement avait saisi vendredi la justice pour contester le refus de la police de Londres de laisser l'événement se tenir samedi, en vain.

spe/ia

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