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Attaque au Mozambique: Palma aux mains des jihadistes #

3/27/2021, 3:50 PM
Maputo, MOZ

La ville de Palma, située dans le nord-est du Mozambique et seulement à dix kilomètres du mégaprojet gazier piloté par le groupe français Total, est désormais aux mains des jihadistes à l'issue de trois jours de combats, a-t-on appris samedi auprès de sources sécuritaires.

"Les forces gouvernementales se sont retirées de Palma, donc la ville est de fait saisie" par les groupes armés jihadistes depuis la nuit dernière, a affirmé à l'AFP l'une de ces sources. "Palma est tenue par les assaillants", a ajouté une autre source qui a requis l'anonymat, affirmant que des combats se poursuivaient dans la zone.

La province musulmane de Cabo Delgago, riche en gaz naturel, est confrontée à une violente guérilla depuis plus de trois ans. Palma, où des milliers de personnes fuyant ces violences dans leurs villages se sont réfugiées, compte actuellement 75.000 habitants.

Mercredi après-midi, ces groupes armés jihadistes qui s'étaient montrés plus discrets ces derniers mois, ont lancé une attaque d'envergure contre la ville, le jour même où le géant français annonçait la reprise des travaux du site d'exploitation gazière, censé être opérationnel en 2024.

Selon plusieurs experts, vu l'ampleur de l'attaque et sa préparation minutieuse, il semble peu probable qu'elle soit liée à l'annonce de Total le même jour.

Et l'accalmie des groupes armés, attribuée dans un premier temps à la réplique militaire mozambicaine, semble désormais être plus vraisemblablement attribuable à la saison des pluies, qui ralentit tout, mais aussi à la préparation de nouvelles attaques.

A Palma, "presque tout a été détruit et beaucoup de gens sont morts", affirmait vendredi à l'AFP un salarié du site gazier évacué, sans autre détail sur les victimes ou leur nationalité.

Plusieurs personnes ont été tuées, affirme l'ONG Human Rights Watch, citant des témoins "qui nous disent avoir vu des corps dans les rues". Parmi eux, au moins un citoyen sud-africain, a-t-on appris auprès d'une source gouvernementale à Johannesburg.

- Piégés dans un hôtel -

L'attaque surprise mercredi a fait fuir des gens terrifiés vers la forêt environnante tandis que des travailleurs du site, parmi lesquels des étrangers, et des fonctionnaires mozambicains se réfugiaient à l'intérieur du site voisin mais aussi dans un hôtel de Palma.

Près de 180 personnes y ont passé plus de 48 heures terrifiantes, assiégés sans savoir si des secours arriveraient à temps pour les sauver, dans le boucan des hélicoptères survolant la zone. Vendredi, en fin de journée, ils ont enfin été évacués mais plusieurs personnes ont ensuite été tuées dans une embuscade.

Les détails sur l'évacuation restaient confus. Et la communication via téléphone portable particulièrement aléatoire dans la zone, peut-être en raison de brouillages intentionnels par les autorités.

Un premier groupe de 80 personnes a quitté l'hôtel Amarula à bord de camions de l'armée, selon une source sécuritaire qui participe aux opérations. Mais "le convoi de 17 camions a été attaqué peu après avoir quitté l'hôtel. Plusieurs ont été tués mais la plupart ont réussi à s'échapper", a affirmé cette source.

La centaine d'autres assiégés, aux abois, ont quitté l'hôtel à pied pour rejoindre la plage. Les militaires les ont trouvés là, en pleine nuit, et les ont évacués en bateau.

Vendredi dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, qui n'a pas pu être vérifiée, l'un des assiégés de l'hôtel, un homme visiblement ému, qualifiait en portugais la situation de "critique": "Nous ne savons pas si nous allons être sauvés", dit-il mâchoire serrée, face à son téléphone portable. Comme le SOS d'un naufragé.

Le gouvernement mozambicain ne s'est pas exprimé depuis jeudi, quand il a annoncé répliquer militairement à l'attaque.

Les attaques des jihadistes armés, connus sous le nom d'Al Shabab ("les jeunes" en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique en 2019, ont forcé plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled.

str-sn-ger/thm

TOTAL

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MAR 27

Attaque au Mozambique: Palma aux mains des jihadistes #

3/27/2021, 3:43 PM
Maputo, MOZ

La ville de Palma, située dans le nord-est du Mozambique et seulement à dix kilomètres du mégaprojet gazier piloté par le groupe français Total, est désormais aux mains des jihadistes à l'issue de trois jours de combats, a-t-on appris samedi auprès de sources sécuritaires.

"Les forces gouvernementales se sont retirées de Palma, donc la ville est de fait saisie" par les groupes armés jihadistes depuis la nuit dernière, a affirmé à l'AFP l'une de ces sources. "Palma est tenue par les assaillants", a ajouté une autre source qui a requis l'anonymat, affirmant que des combats se poursuivaient dans la zone.

La province musulmane de Cabo Delgago, riche en gaz naturel, est confrontée à une violente guérilla depuis plus de trois ans. Palma, où des milliers de personnes fuyant ces violences dans leurs villages se sont réfugiées, compte actuellement 75.000 habitants.

Mercredi après-midi, ces groupes armés jihadistes qui s'étaient montrés plus discrets ces derniers mois, ont lancé une attaque d'envergure contre la ville, le jour même où le géant français annonçait la reprise des travaux du site d'exploitation gazière, censé être opérationnel en 2024.

Selon plusieurs experts, vu l'ampleur de l'attaque et sa préparation minutieuse, il semble peu probable qu'elle soit liée à l'annonce de Total le même jour.

Et l'accalmie des groupes armés, attribuée dans un premier temps à la réplique militaire mozambicaine, semble désormais être plus vraisemblablement attribuable à la saison des pluies, qui ralentit tout, mais aussi à la préparation de nouvelles attaques.

A Palma, "presque tout a été détruit et beaucoup de gens sont morts", affirmait vendredi à l'AFP un salarié du site gazier évacué, sans autre détail sur les victimes ou leur nationalité.

Plusieurs personnes ont été tuées, affirme l'ONG Human Rights Watch, citant des témoins "qui nous disent avoir vu des corps dans les rues". Parmi eux, au moins un citoyen sud-africain, a-t-on appris auprès d'une source gouvernementale à Johannesburg.

- Piégés dans un hôtel -

L'attaque surprise mercredi a fait fuir des gens terrifiés vers la forêt environnante tandis que des travailleurs du site, parmi lesquels des étrangers, et des fonctionnaires mozambicains se réfugiaient à l'intérieur du site voisin mais aussi dans un hôtel de Palma.

Près de 180 personnes y ont passé plus de 48 heures terrifiantes, assiégés sans savoir si des secours arriveraient à temps pour les sauver, dans le boucan des hélicoptères survolant la zone. Vendredi, en fin de journée, ils ont enfin été évacués mais plusieurs personnes ont ensuite été tuées dans une embuscade.

Les détails sur l'évacuation restaient confus. Et la communication via téléphone portable particulièrement aléatoire dans la zone, peut-être en raison de brouillages intentionnels par les autorités.

Un premier groupe de 80 personnes a quitté l'hôtel Amarula à bord de camions de l'armée, selon une source sécuritaire qui participe aux opérations. Mais "le convoi de 17 camions a été attaqué peu après avoir quitté l'hôtel. Plusieurs ont été tués mais la plupart ont réussi à s'échapper", a affirmé cette source.

La centaine d'autres assiégés, aux abois, ont quitté l'hôtel à pied pour rejoindre la plage. Les militaires les ont trouvés là, en pleine nuit, et les ont évacués en bateau.

Vendredi dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, qui n'a pas pu être vérifiée, l'un des assiégés de l'hôtel, un homme visiblement ému, qualifiait en portugais la situation de "critique": "Nous ne savons pas si nous allons être sauvés", dit-il mâchoire serrée, face à son téléphone portable. Comme le SOS d'un naufragé.

Le gouvernement mozambicain ne s'est pas exprimé depuis jeudi, quand il a annoncé répliquer militairement à l'attaque.

Les attaques des jihadistes armés, connus sous le nom d'Al Shabab ("les jeunes" en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique en 2019, ont forcé plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled.

str-sn-ger/thm

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MAR 27

Mozambique: la ville de Palma aux mains des jihadistes (sources sécuritaires) #

3/27/2021, 2:56 PM
Maputo, MOZ

La ville de Palma, située dans le nord-est du Mozambique et seulement à dix kilomètres du mégaprojet gazier piloté par le groupe français Total, est désormais aux mains des jihadistes qui l'ont attaquée depuis mercredi, a-t-on appris samedi auprès de sources sécuritaires.

"Les forces gouvernementales se sont retirées de Palma, donc la ville est de fait saisie" par les groupes armés jihadistes, a affirmé à l'AFP l'une de ces sources. "Palma est tenue par les assaillants", a ajouté une autre source qui a requis l'anonymat, affirmant que des combats se poursuivaient dans la zone.

str-ger/thm

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MAR 27

Attaque jihadiste au Mozambique: évacuation confuse de 180 personnes piégées dans un hôtel #

3/27/2021, 1:53 PM
Maputo, MOZ

Les 180 personnes, dont des étrangers, qui étaient piégées depuis trois jours dans un hôtel au Mozambique après une attaque de groupes jihadistes, ont été évacuées vendredi mais certaines ont ensuite été tuées dans une embuscade, a-t-on appris samedi auprès d'une source de sécurité.

Les détails sur l'évacuation restaient confus. Et la communication via téléphone portable, dans cette zone du nord-est du pays limitrophe de la Tanzanie, à proximité de la zone abritant un méga-projet gazier auquel participe le groupe français Total, est particulièrement aléatoire depuis le début de l'attaque mercredi.

Des groupes jihadistes ont lancé une attaque surprise mercredi après-midi dans la petite ville de Palma, faisant fuir des gens terrifiés vers la forêt environnante, tandis que des travailleurs du site, parmi lesquels des expatriés, et des fonctionnaires mozambicains se réfugiaient dans l'hôtel Amarula.

Un premier groupe de 80 personnes a quitté l'hôtel à bord de camions de l'armée vendredi, selon la source de sécurité qui participe à ces opérations. Mais "le convoi de 17 camions a été attaqué peu après avoir quitté l'hôtel".

"Plusieurs personnes ont été tuées mais la plupart ont réussi à s'échapper", a affirmé cette source, précisant que seuls sept des camions étaient arrivés à sortir de la zone de combats, le parcours des autres restant inconnu.

La centaine d'autres assiégés ont quitté l'hôtel à pied pour rejoindre la plage. Les militaires les ont trouvés là en milieu de nuit et ils ont été évacués en bateau.

"Les combats se poursuivent et plusieurs équipes militaires continuent les recherches pour tenter de sauver les personnes qui étaient à bord des camions attaqués", a encore précisé cette source.

Le gouvernement mozambicain ne s'est pas exprimé publiquement depuis jeudi, quand il a annoncé répliquer militairement à l'attaque. Un responsable militaire, interrogé par l'AFP, n'a pas souhaité donner de précisions mais a affirmé que le ministre de la Défense s'exprimerait prochainement.

- "Des corps dans les rues" -

A Palma, "presque tout a été détruit et beaucoup de gens sont morts", a affirmé à l'AFP un salarié du site gazier par téléphone vendredi après avoir été évacué, sans être en mesure de donner de détails sur les victimes ou leur nationalité.

Plusieurs personnes ont été tuées, a affirmé l'ONG Human Rights Watch, citant des témoins "qui nous disent avoir vu des corps dans les rues". Parmi eux, au moins un citoyen sud-africain, a-t-on appris auprès d'une source gouvernementale à Johannesburg.

L'attaque a été lancée le jour même où Total annonçait la reprise des travaux de construction sur le site, suspendus depuis le début de l'année en raison de l'insécurité dans la zone. Mais selon plusieurs experts, les préparatifs nécessaires pour mener une attaque d'une telle ampleur écartent l'hypothèse d'une réplique à cette annonce.

Vendredi, des hélicoptères avaient survolé la zone pour tenter de trouver un corridor pour évacuer les assiégés de l'hôtel, selon plusieurs sources.

Dans une vidéo publiée vendredi sur les réseaux sociaux, qui n'a pas pu être vérifiée, l'un des assiégés, un homme visiblement ému, qualifiait en portugais la situation de "critique": "Nous ne savons pas si nous allons être sauvés", dit-il face à son téléphone portable, comme un SOS.

Palma est située plus de 1.800 km au nord de Maputo, la capitale, dans la province musulmane du Cabo Delgado, où les autorités sont confrontées à une violente guérilla depuis plus de trois ans.

Les attaques de ces jihadistes armés, connus sous le nom d'Al-Shabab ("les jeunes", en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019, avaient faibli ces derniers mois, une accalmie jusque-là imputée à la riposte militaire.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled, et forcé plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

str-sn-ger/sst

TOTAL

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MAR 27

Attaque jihadiste au Mozambique: évacuation confuse de 180 personnes piégées dans un hôtel #

3/27/2021, 1:47 PM
Maputo, MOZ

Les 180 personnes, dont des étrangers, qui étaient piégées depuis trois jours dans un hôtel au Mozambique après une attaque de groupes jihadistes, ont été évacuées vendredi mais certaines ont ensuite été tuées dans une embuscade, a-t-on appris samedi auprès d'une source de sécurité.

Les détails sur l'évacuation restaient confus. Et la communication via téléphone portable, dans cette zone du nord-est du pays limitrophe de la Tanzanie, à proximité de la zone abritant un méga-projet gazier auquel participe le groupe français Total, est particulièrement aléatoire depuis le début de l'attaque mercredi.

Des groupes jihadistes ont lancé une attaque surprise mercredi après-midi dans la petite ville de Palma, faisant fuir des gens terrifiés vers la forêt environnante, tandis que des travailleurs du site, parmi lesquels des expatriés, et des fonctionnaires mozambicains se réfugiaient dans l'hôtel Amarula.

Un premier groupe de 80 personnes a quitté l'hôtel à bord de camions de l'armée vendredi, selon la source de sécurité qui participe à ces opérations. Mais "le convoi de 17 camions a été attaqué peu après avoir quitté l'hôtel".

"Plusieurs personnes ont été tuées mais la plupart ont réussi à s'échapper", a affirmé cette source, précisant que seuls sept des camions étaient arrivés à sortir de la zone de combats, le parcours des autres restant inconnu.

La centaine d'autres assiégés ont quitté l'hôtel à pied pour rejoindre la plage. Les militaires les ont trouvés là en milieu de nuit et ils ont été évacués en bateau.

"Les combats se poursuivent et plusieurs équipes militaires continuent les recherches pour tenter de sauver les personnes qui étaient à bord des camions attaqués", a encore précisé cette source.

Le gouvernement mozambicain ne s'est pas exprimé publiquement depuis jeudi, quand il a annoncé répliquer militairement à l'attaque. Un responsable militaire, interrogé par l'AFP, n'a pas souhaité donner de précisions mais a affirmé que le ministre de la Défense s'exprimerait prochainement.

- "Des corps dans les rues" -

A Palma, "presque tout a été détruit et beaucoup de gens sont morts", a affirmé à l'AFP un salarié du site gazier par téléphone vendredi après avoir été évacué, sans être en mesure de donner de détails sur les victimes ou leur nationalité.

Plusieurs personnes ont été tuées, a affirmé l'ONG Human Rights Watch, citant des témoins "qui nous disent avoir vu des corps dans les rues". Parmi eux, au moins un citoyen sud-africain, a-t-on appris auprès d'une source gouvernementale à Johannesburg.

L'attaque a été lancée le jour même où Total annonçait la reprise des travaux de construction sur le site, suspendus depuis le début de l'année en raison de l'insécurité dans la zone. Mais selon plusieurs experts, les préparatifs nécessaires pour mener une attaque d'une telle ampleur écartent l'hypothèse d'une réplique à cette annonce.

Vendredi, des hélicoptères avaient survolé la zone pour tenter de trouver un corridor pour évacuer les assiégés de l'hôtel, selon plusieurs sources.

Dans une vidéo publiée vendredi sur les réseaux sociaux, qui n'a pas pu être vérifiée, l'un des assiégés, un homme visiblement ému, qualifiait en portugais la situation de "critique": "Nous ne savons pas si nous allons être sauvés", dit-il face à son téléphone portable, comme un SOS.

Palma est située plus de 1.800 km au nord de Maputo, la capitale, dans la province musulmane du Cabo Delgado, où les autorités sont confrontées à une violente guérilla depuis plus de trois ans.

Les attaques de ces jihadistes armés, connus sous le nom d'Al-Shabab ("les jeunes", en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019, avaient faibli ces derniers mois, une accalmie jusque-là imputée à la riposte militaire.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled, et forcé plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

str-sn-ger/sst

TOTAL

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MAR 27

Mozambique: évacuation confuse de 180 personnes piégées par des jihadistes dans un hôtel #

3/27/2021, 12:12 PM
Maputo, MOZ

Les 180 personnes, dont des travailleurs expatriés, qui sont restées piégées trois jours dans un hôtel du nord-est du Mozambique après une attaque de groupes armés jihadistes, ont été évacuées vendredi, a-t-on appris samedi auprès d'une source de sécurité.

Mais il n'était pas clair dans l'immédiat si ces personnes étaient hors de danger.

La destination de ces assiégés et les détails de leur évacuation restaient confus. La communication via téléphone portable, dans cette zone frontalière avec la Tanzanie, est particulièrement aléatoire depuis le début de l'attaque mercredi.

Un premier groupe de 80 personnes est parti à bord de camions de l'armée vendredi, mais elles ne sont pas toutes arrivées à bon port, selon la source sécuritaire, qui participe à ces opérations.

"Le convoi de 17 camions a été attaqué peu après avoir quitté l'hôtel Amarula" à Palma, a expliqué cette source à l'AFP. "Plusieurs ont été tués mais la plupart ont réussi à s'échapper", a-t-il affirmé, précisant que seuls sept des camions étaient arrivés à destination, le parcours des autres restant inconnu.

La centaine d'autres assiégés ont quitté l'hôtel à pied pour rejoindre la plage. Les militaires les ont trouvés là au milieu de la nuit et ils ont été évacués en bateau.

"Les combats se poursuivent et plusieurs équipes de militaires continuent leurs recherches pour tenter de sauver les personnes qui étaient à bord des camions attaqués", a encore précisé cette source samedi matin.

Les groupes jihadistes, qui mènent une guérilla sanglante depuis plus de trois ans dans la province de Cabo Delgado, riche en gaz naturel, ont lancé une attaque surprise mercredi après-midi contre la petite ville de Palma, près de la zone qui abrite un méga-projet gazier auquel participe le groupe français Total.

Cette attaque a fait fuir des habitants terrifiés vers la forêt environnante, tandis que des travailleurs du site, parmi lesquels des étrangers, et des fonctionnaires mozambicains se réfugiaient dans l'hôtel Amarula.

str-sn-ger/at/sst

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MAR 26

Mozambique: 180 personnes piégées dans un hôtel par une attaque jihadiste #

3/26/2021, 11:47 PM
Maputo, MOZ

Environ 180 personnes, dont des travailleurs expatriés, sont piégées dans un hôtel depuis trois jours à Palma, par une attaque jihadiste contre cette ville du nord-est du Mozambique, ont indiqué vendredi des travailleurs et des sources sécuritaires.

L'armée tentait d'évacuer par voie aérienne les travailleurs vers une zone sûre depuis cette zone qui abrite un mégaprojet gazier auquel participe le groupe français Total, selon des travailleurs concernés.

Des jihadistes ont lancé leur attaque mercredi après-midi, obligeant des habitants terrifiés à chercher abri dans la forêt environnante et des travailleurs à se réfugier dans l'hôtel Amarula.

Le gouvernement a confirmé l'attaque et précisé que les forces de sécurité (SDS) avaient lancé une offensive pour chasser les rebelles.

L'attaque jihadiste est survenue le jour de l'annonce par le géant français de la reprise des travaux de construction sur le site gazier qui devrait être opérationnel en 2024.

Total est le principal investisseur du projet, avec une participation de 26,5%. Six autres groupes internationaux sont impliqués dans ce projet, dont l'italien Eni et l'américain ExxonMobil.

"Presque toute la ville a été détruite. Beaucoup de gens sont morts", a dit un travailleur par téléphone vendredi après avoir été évacué. Il n'a pas donné de détails sur les victimes et leur nationalité.

Une autre personne travaillant pour une compagnie associée au géant de l'énergie Total a dit que des hélicoptères ont survolé l'hôtel vendredi en essayant de trouver "un corridor pour évacuer quelque 180 personnes piégées dans l'hôtel".

"Mais à la tombée de la nuit beaucoup de personnes sont piégées sur place alors que les rebelles avancent vers l'hôtel", a-t-elle ajouté.

Dans un bref clip vidéo posté sur les réseaux sociaux, qui n'a pas pu être vérifié, une personne non identifiée a filmé le hall de l'hôtel montrant plusieurs personnes rassemblées sur la terrasse. On entend le moteur d'un hélicoptère alors qu'elle décrit la situation à Palma comme "critique".

"Nous ne savons pas si nous allons être sauvés", dit cette personne, ajoutant que l'hôtel manquait de nourriture mais qu'il y avait encore de l'eau.

Palma est située à plus de 1.800 km au nord-est de Maputo dans la province riche en gaz de Cabo Delgado, où les autorités sont confrontées à une violente insurrection depuis 2017.

Des jihadistes armés, connus sous le nom d'Al Shabab ("les jeunes" en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019, y mènent des attaques sanglantes depuis plus de trois ans.

Les attaques avaient néanmoins faibli ces derniers mois, une accalmie imputée à la riposte militaire.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled, et forcé plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

str-sn/cn/ybl

TOTAL

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MAR 25

Mozambique: l'armée traque des insurgés à Palma #

3/25/2021, 10:36 AM
Maputo, MOZ

Des soldats mozambicains ont lancé jeudi une offensive pour repousser des jihadistes présumés au lendemain d'une attaque à Palma (nord-est), où un mégaprojet gazier auquel participe le groupe français Total a été paralysé plusieurs mois par les violences, a annoncé le ministère de la Défense.

Des jihadistes ont attaqué Palma mercredi après-midi, forçant des habitants terrifiés à fuir dans la forêt environnante alors qu'ils se frayaient un chemin dans la ville en bord de mer.

Cette attaque est survenue le jour de l'annonce par le géant français de la reprise des travaux de construction sur le site gazier qui devrait être opérationnel en 2024.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Omar Saranga, a assuré que les forces de sécurité du Mozambique (SDS) traquaient "les mouvements de l'ennemi" et travaillaient "sans relâche pour rétablir la sécurité et l'ordre".

Les "SDS feront tout pour assurer la sécurité et le bien-être de la population (... ) tout en continuant à garantir la protection des projets économiques", a-t-il déclaré à la presse à Maputo.

Il a ajouté que le nombre des victimes ainsi que l'étendue des dégâts étaient encore indéterminés, et que le réseau de téléphonie mobile avait été "interrompu".

Palma est située à plus de 1.800 km au nord-est de Maputo dans la province riche en gaz de Cabo Delgado, où les autorités sont confrontées à une violente insurrection depuis 2017.

Des jihadistes armés, connus sous le nom d'Al Shabab ("les jeunes" en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019, y mènent des attaques sanglantes depuis plus de trois ans.

Les attaques avaient néanmoins faibli ces derniers mois, une accalmie imputée à la riposte militaire.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG Acled, et forcé plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

Début mars, Amnesty International a accusé les forces gouvernementales mozambicaines et des mercenaires d'avoir tué sans discernement des civils dans la province de Cabo Delgado.

Les habitants sont "pris entre les forces de sécurité mozambicaines, la milice privée combattant aux côtés du gouvernement et le groupe d'opposition armé Al Shabab - dont aucun ne respecte le droit à la vie ni les règles de la guerre", avait affirmé Amnesty.

L'insurrection a également impacté le développement du plus grand projet de gaz naturel liquéfié (GNL) d'Afrique au large de la péninsule d'Afungi, qui devrait être mis en service en 2024.

Total est le principal investisseur du projet, avec une participation de 26,5%. Six autres groupes internationaux sont impliqués dans ce projet, dont l'Italien Eni et l'Américain ExxonMobil.

str-sch/sn/sba/jhd

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MAR 24

Mozambique: attaque près d'un mégaprojet gazier dans le Nord #

3/24/2021, 4:42 PM

Des jihadistes présumés ont attaqué mercredi la ville de Palma dans le nord-est du Mozambique, où un mégaprojet gazier auquel participe le groupe français Total a été paralysé plusieurs mois par les violences, selon des sources militaires et sécuritaires.

Cette attaque survient le jour même de l'annonce par le géant français de la reprise des travaux de construction sur le site gazier qui devrait être opérationnel en 2024.

"Une attaque est en cours à Palma", a indiqué à l'AFP une source de sécurité à Maputo.

Une autre source de sécurité à Pemba, capitale de la province du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, a confirmé l'attaque, déclarant que les forces armées combattaient des "rebelles".

Des jihadistes armés, connus sous le nom d'Al-Shabab ("les jeunes" en arabe) et qui ont fait allégeance au groupe Etat islamique (EI) en 2019, mènent des attaques sanglantes depuis plus de trois ans dans cette région pauvre mais stratégique.

A majorité musulmane, la province du Cabo Delgado est riche en gaz naturel.

Selon une source militaire, les assaillants ont subi de nombreuses pertes. "Ils manquent de nourriture et sont durement touchés par les forces de sécurité", a affirmé cette source.

Ces derniers mois, les attaques avaient considérablement faibli, une accalmie largement imputée à l'intensification de la riposte militaire.

Le conflit a connu un tournant symbolique fin décembre avec des attaques menées pour la première fois à quelques kilomètres seulement du projet gazier de plusieurs milliards d'euros opéré par Total. Le géant français avait évacué une partie de son personnel en janvier.

Le conflit a fait au moins 2.600 morts, dont plus de la moitié de civils, selon l'ONG ACLED. Et déclenché une grave crise humanitaire, forçant plus de 670.000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU.

str-cld/ger/sst

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