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Mali: un journaliste français aux mains d'un groupe lié à Al-Qaïda #

5/5/2021, 8:22 PM
Bamako, MLI

Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de divers médias, a été enlevé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, une information qu'il a annoncée lui-même dans une vidéo diffusée mercredi sur les réseau sociaux, déclenchant l'ouverture d'une enquête antiterroriste en France.

Dans un enregistrement d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (Nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Assis en tailleur dans une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour (le) faire libérer".

"Je peux vous confirmer la disparition au Mali du journaliste Olivier Dubois", a dit à Paris le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.

Une enquête préliminaire pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste" a été ouverte, a-t-on appris auprès du parquet national antiterroriste (Pnat), une démarche classique lorsqu'un Français est enlevé à l'étranger.

Olivier Dubois, journaliste indépendant de 46 ans vivant et travaillant au Mali depuis 2015 (BIEN 2015), a couvert la tourmente sécuritaire traversée par le pays sahélien pour différents médias, comme le magazine français Le Point Afrique et, depuis un an, le quotidien français Libération.

- Rendez-vous avec un jihadiste -

Il s'était rendu de sa propre initiative à Gao en vue d'un entretien avec Abdallah Ag Albakaye, commandant d'un groupe du GSIM dans la zone de Talataye, à environ 150 km de Gao, selon des informations recueillies par l'AFP auprès de différents interlocuteurs militaires et diplomatiques et du "fixeur" d'Olivier Dubois, l'un de ces locaux auxquels les journalistes font couramment appel dans les zones à risques pour les aider dans leur travail.

Olivier Dubois a rallié Gao depuis Bamako le 8 avril au matin par avion. Il a déposé des affaires comme son passeport et son téléphone à l'hôtel où il avait une chambre réservée. Son fixeur a indiqué l'avoir accompagné dans une rue de Gao où il l'a vu embarquer dans une voiture avec plusieurs hommes.

Le journaliste n'a plus été vu depuis. L'alerte a été donnée discrètement deux jours après, quand il ne s'est pas présenté à son vol de retour vers Bamako.

La nouvelle de sa disparition a été tenue secrète, avec l'espoir d'un simple changement de programme, qui est allé s'amenuisant de jour en jour jusqu'à la diffusion de la vidéo dans la nuit de mardi à mercredi.

"Olivier se retrouve aujourd'hui de l'autre côté du miroir, lui-même captif", a écrit Libération sur son site internet.

Un expert français de la propagande jihadiste sur internet a indiqué que la vidéo avait été mise en ligne par Wareeth al-Qassam, un média pro-Al-Qaïda, sans pour autant revendiquer son enlèvement.

- Six otages occidentaux au Sahel -

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée en décembre 2016 à Gao également. Mme Pétronin a été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens.

Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de jihadistes, contre celle de ces quatre otages.

L'enlèvement d'Olivier Dubois porte à au moins six le nombre d'otages occidentaux détenus au Sahel. Les autres sont un Roumain et un Australien enlevés au Burkina Faso, un Américain kidnappé au Niger, une religieuse colombienne au Mali et un Allemand au Niger.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.

Les violences - jihadistes, intercommunautaires ou autres - ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention des forces de l'ONU, française et africaines.

Les Fédérations internationale et européenne des journalistes (FIJ-FEJ) et leurs affiliés français SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes ont exigé dans un communiqué conjoint la "libération immédiate" d'Olivier Dubois.

Ces syndicats soulignent que la couverture des zones dangereuses "repose en grande partie sur des journalistes pigistes" travaillant pour plusieurs médias et que ceux-ci "méritent une pleine assistance financière, logistique, psychologique et de la gestion des risques de la part de leurs rédactions". Les directions des médias pour lesquels Olivier Dubois travaille doivent "tout mettre en oeuvre pour sa libération", disent-elles.

burs-siu/ayv/

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MAY 5

Mali: circonstances et contexte de l'enlèvement du journaliste Olivier Dubois #

5/5/2021, 3:40 PM
Bamako, MLI

Que sait-on des circonstances de l'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois, collaborateur sur place de différents médias au Mali depuis plusieurs années?

Dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant mercredi sur les réseaux sociaux, celui indique avoir été kidnappé début avril par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

- Que faisait-il à Gao ?

Olivier Dubois, journaliste indépendant de 46 ans vivant et travaillant au Mali depuis 2015, a couvert la tourmente sécuritaire traversée par le pays sahélien pour différents médias, comme le magazine français Le Point Afrique et, depuis un an, le quotidien français Libération.

Dans la vidéo circulant sur les réseaux sociaux, il dit avoir été enlevé le 8 avril à Gao (Nord) par des éléments du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), nébuleuse jihadiste affiliée à Al-Qaïda.

Il s'était rendu de sa propre initiative à Gao en vue d'un entretien avec un commandant du GSIM, Abdallah Ag Albakaye, selon des informations recueillies par l'AFP auprès de différents interlocuteurs militaires et diplomatiques et du "fixeur" d'Olivier Dubois, l'un de ces locaux auxquels les journalistes font couramment appel dans les zones à risques pour les aider dans leur travail.

L'interview avait été arrangée avec le concours de ce "fixeur", seulement identifié comme Souleymane pour des raisons de sécurité. Avec son aide, le journaliste avait préalablement échangé par écrit avec Abdallah Ag Albakaye, commandant d'un groupe de jihadistes dans la zone de Talataye, à environ 150 km de Gao. Souleymane est originaire de cette même région.

- L'enlèvement -

Olivier Dubois a rallié Gao depuis Bamako le 8 avril au matin par avion, grâce à la réouverture récente de lignes commerciales entre la capitale et plusieurs villes du centre et du Nord. Il a déposé des affaires comme son passeport et son téléphone à l'hôtel où il avait une chambre réservée.

Il avait rendez-vous dans un appartement de Gao avec Abdallah Ag Albakaye. Souleymane a indiqué avoir accompagné le journaliste dans une rue de Gao où il l'a vu embarquer dans une voiture avec plusieurs hommes.

Le journaliste n'a plus été vu en public depuis. L'alerte a été donnée discrètement deux jours après, quand il ne s'est pas présenté à son vol de retour de Gao vers Bamako. La nouvelle de sa disparition, connue d'un certain nombre, a été tenue secrète, avec l'espoir d'un simple changement de programme, qui est allé s'amenuisant de jour en jour jusqu'à la diffusion de la vidéo dans la nuit de mardi à mercredi.

Souleymane, un infirmier, a été interrogé pendant plusieurs jours par les militaires de l'opération antijihadiste française Barkhane qui dispose à Gao de sa principale base au Sahel. Puis il a été remis aux autorités maliennes. Conduit depuis à Bamako, il y est toujours entendu par la police, selon des sources sécuritaires maliennes.

- Le contexte -

Plusieurs groupes armés sont établis dans la région de Gao. Certains ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2015. Mais d'autres, affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, combattent les forces maliennes et étrangères et tout ce qui représente l'Etat.

Gao, principale ville du Nord, au nombre de celles temporairement prises en 2012 par les jihadistes, reste elle-même en proie à l'instabilité et à la criminalité.

Plus largement, ce sont de vastes territoires ruraux sur lesquels les jihadistes conservent la mainmise au Mali et au Sahel.

Les enlèvements y sont l'un des graves dangers encourus par les journalistes, locaux comme étrangers. De nombreuses régions sont désormais hors d'atteinte, sauf à prendre des risques considérables, notamment dans le Nord et le centre du Mali, le Nord et l'Est du Burkina Faso et l'Ouest du Niger.

De nombreuses ambassades, dont les françaises, déconseillent fortement la circulation de leurs ressortissants sur la quasi-totalité des territoires de ces trois pays.

Mi-avril, deux journalistes espagnols ont été tués alors qu'ils effectuaient un reportage dans l'Est du Burkina Faso. En 2013, deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI) ont été tués dans le Nord du Mali alors qu'ils étaient également en reportage.

ah-sd/lal/ayv

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MAY 5

Mali: circonstances et contexte de l'enlèvement du journaliste Olivier Dubois #

5/5/2021, 3:03 PM
Bamako, MLI

Que sait-on des circonstances de l'enlèvement au Mali du journaliste français Olivier Dubois, collaborateur sur place de différents médias au Mali depuis plusieurs années?

Dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant mercredi sur les réseaux sociaux, celui indique avoir été kidnappé début avril par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

- Que faisait-il à Gao ?

Olivier Dubois, journaliste indépendant de 46 ans vivant et travaillant au Mali depuis 2015, a couvert la tourmente sécuritaire traversée par le pays sahélien pour différents médias, comme le magazine français Le Point Afrique et, depuis un an, le quotidien français Libération.

Dans la vidéo circulant sur les réseaux sociaux, il dit avoir été enlevé le 8 avril à Gao (Nord) par des éléments du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), nébuleuse jihadiste affiliée à Al-Qaïda.

Il s'était rendu de sa propre initiative à Gao en vue d'un entretien avec un commandant du GSIM, Abdallah Ag Albakaye, selon des informations recueillies par l'AFP auprès de différents interlocuteurs militaires et diplomatiques et du "fixeur" d'Olivier Dubois, l'un de ces locaux auxquels les journalistes font couramment appel dans les zones à risques pour les aider dans leur travail.

L'interview avait été arrangée avec le concours de ce "fixeur", seulement identifié comme Souleymane pour des raisons de sécurité. Avec son aide, le journaliste avait préalablement échangé par écrit avec Abdallah Ag Albakaye, commandant d'un groupe de jihadistes dans la zone de Talataye, à environ 150 km de Gao. Souleymane est originaire de cette même région.

- L'enlèvement -

Olivier Dubois a rallié Gao depuis Bamako le 8 avril au matin par avion, grâce à la réouverture récente de lignes commerciales entre la capitale et plusieurs villes du centre et du Nord. Il a déposé des affaires comme son passeport et son téléphone à l'hôtel où il avait une chambre réservée.

Il avait rendez-vous dans un appartement de Gao avec Abdallah Ag Albakaye. Souleymane a indiqué avoir accompagné le journaliste dans une rue de Gao où il l'a vu embarquer dans une voiture avec plusieurs hommes.

Le journaliste n'a plus été vu en public depuis. L'alerte a été donnée discrètement deux jours après, quand il ne s'est pas présenté à son vol de retour de Gao vers Bamako. La nouvelle de sa disparition, connue d'un certain nombre, a été tenue secrète, avec l'espoir d'un simple changement de programme, qui est allé s'amenuisant de jour en jour jusqu'à la diffusion de la vidéo dans la nuit de mardi à mercredi.

Souleymane, un infirmier, a été interrogé pendant plusieurs jours par les militaires de l'opération antijihadiste française Barkhane qui dispose à Gao de sa principale base au Sahel. Puis il a été remis aux autorités maliennes. Conduit depuis à Bamako, il y est toujours entendu par la police, selon des sources sécuritaires maliennes.

- Le contexte -

Plusieurs groupes armés sont établis dans la région de Gao. Certains ont signé un accord de paix avec le gouvernement en 2015. Mais d'autres, affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, combattent les forces maliennes et étrangères et tout ce qui représente l'Etat.

Gao, principale ville du Nord, au nombre de celles temporairement prises en 2012 par les jihadistes, reste elle-même en proie à l'instabilité et à la criminalité.

Plus largement, ce sont de vastes territoires ruraux sur lesquels les jihadistes conservent la mainmise au Mali et au Sahel.

Les enlèvements y sont l'un des graves dangers encourus par les journalistes, locaux comme étrangers. De nombreuses régions sont désormais hors d'atteinte, sauf à prendre des risques considérables, notamment dans le Nord et le centre du Mali, le Nord et l'Est du Burkina Faso et l'Ouest du Niger.

De nombreuses ambassades, dont les françaises, déconseillent fortement la circulation de leurs ressortissants sur la quasi-totalité des territoires de ces trois pays.

Mi-avril, deux journalistes espagnols ont été tués alors qu'ils effectuaient un reportage dans l'Est du Burkina Faso. En 2013, deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI) ont été tués dans le Nord du Mali alors qu'ils étaient également en reportage.

ah-sd/lal/ayv

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MAY 5

Mali: un journaliste français enlevé par un groupe jihadiste #

5/5/2021, 1:25 PM
Bamako, MLI

Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de divers médias, dit dans une vidéo circulant mercredi sur les réseaux sociaux avoir été enlevé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

"Je peux vous confirmer la disparition au Mali du journaliste Olivier Dubois et je veux immédiatement adresser mes pensées à lui, à ses proches et à l'ensemble des rédactions avec lesquelles il a l'habitude de travailler", a réagi à Paris le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal.

Dans une brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (Nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Assis en tailleur sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour (le) faire libérer".

Le journaliste indépendant de 46 ans, vêtu d'un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, s'exprime face caméra d'une voix ferme. Les mouvements de ses doigts et d'une jambe semblent néanmoins traduire une certaine nervosité.

- Journaliste aguerri -

Au Mali depuis 2016, Olivier Dubois "était en reportage à Gao", a tweeté le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire. "Le 8 avril, il n'est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri qui travaille habituellement pour Le Point Afrique et Libération connaissait bien cette région très dangereuse".

"Olivier se retrouve aujourd'hui de l'autre côté du miroir, lui-même captif", a indiqué sur son site Libération, pour lequel il travaillait régulièrement depuis avril 2020.

Le journaliste s'était rendu de sa propre initiative dans cette région du nord-est du Mali après avoir préparé, grâce à ses contacts, un entretien avec un dirigeant du groupe jihadiste.

Il n'avait pas repris l'avion qui devait le ramener à Bamako deux jours plus tard.

RSF, Libération et d'autres rédactions, rapidement au courant, tout comme ses proches et les autorités françaises, avaient pris la décision de ne pas rendre publique sa disparition afin de ne pas entraver une issue positive.

"Nos services effectuent actuellement les vérifications techniques d'usage sur la vidéo qui a été diffusée", a expliqué Gabriel Attal. "Nous renouvelons notre recommandation à ne pas se rendre sur cette zone qui est particulièrement à risque", a-t-il ajouté.

Contacté par l'AFP, un expert français de la propagande jihadiste sur internet, qui a requis l'anonymat, a indiqué que la vidéo avait été mise en ligne tôt mercredi matin par Wareeth al-Qassam, un média pro-Al-Qaïda, sans pour autant revendiquer son enlèvement.

- Plus d'autres otages français -

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée en décembre 2016 par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait une organisation d'aide à l'enfance.

Mme Pétronin avait été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des jihadistes.

Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de jihadistes, contre celle de ces quatre otages.

L'enlèvement d'Olivier Dubois porte toutefois à au moins six le nombre d'otages occidentaux détenus au Sahel, un décompte qui ne recouvre que les cas ayant été rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement.

Il s'agit d'un officier de sécurité roumain et d'un chirurgien australien enlevés au Burkina Faso, d'un travailleur humanitaire américain kidnappé au Niger, d'une religieuse colombienne au Mali, et d'un Allemand travaillant pour une ONG au Niger.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays. Les violences se sont également propagées au Burkina Faso et au Niger voisins.

Les violences - jihadistes, intercommunautaires ou autres - ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention des forces de l'ONU, française et africaines.

ah-sd-dla/lal-jri-siu/sst

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MAY 5

Mali: un journaliste français affirme avoir été enlevé par un groupe jihadiste #

5/5/2021, 9:45 AM
Bamako, MLI

Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de différents médias, affirme avoir été kidnappé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant sur les réseaux sociaux mercredi.

Un responsable aux Affaires étrangères françaises à Paris a confirmé à l'AFP la "disparition" d'Olivier Dubois, qui a coopéré avec des médias français comme le Point Afrique ou le quotidien Libération.

Dans un brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel.

Assis par terre, les jambes croisées sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer".

Le journaliste, vêtu d'un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, regarde fixement la caméra et s'exprime d'une voix ferme. Les mouvements de ses doigts et d'une jambe semblent néanmoins traduire une certaine nervosité.

"Nous confirmons la disparition au Mali de M. Olivier Dubois. Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu'avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d'usage", a assuré à l'AFP un responsable du ministère français des Affaires étrangères.

Le quotidien Libération, pour lequel il travaillait régulièrement depuis avril 2020, a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire dans l'immédiat.

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée près de 4 ans plus tôt, par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance.

Mme Pétronin avait été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des jihadistes.

Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de jihadistes, contre la liberté de ces quatre otages.

En octobre 2020, la Suisse avait été informée que le GSIM) avait exécuté Béatrice Stöckli, une missionnaire évangélique, qui avait été enlevée en janvier 2016 à Tombouctou. En mars dernier, le ministère suisse des Affaires étrangères avait indiqué que son corps avait pu être retrouvé et formellement identifié.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays. Les violences se sont également propagées au Burkina Faso et au Niger voisins.

Les violences - jihadistes, intercommunautaires ou autres - ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention des forces de l'ONU, française et africaines.

ah-sd-dla-lal-siu/jhd

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MAY 5

Mali: un journaliste français enlevé par un groupe jihadiste #

5/5/2021, 9:22 AM
Bamako, MLI

Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de divers médias, affirme avoir été kidnappé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant mercredi sur les réseaux sociaux.

Un responsable au ministère français des Affaires étrangères à Paris a confirmé à l'AFP la "disparition" d'Olivier Dubois.

Dans une brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel dirigée par le Malien Iyad Ag Ghaly.

Assis par terre, les jambes croisées sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer".

Le journaliste de 46 ans, vêtu d'un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, regarde fixement la caméra et s'exprime d'une voix ferme. Les mouvements de ses doigts et d'une jambe semblent néanmoins traduire une certaine nervosité.

- Journaliste aguerri -

"Olivier Dubois était en reportage à Gao au Mali. Le 8 avril, il n'est pas rentré à son hôtel après le déjeuner. Ce journaliste aguerri qui travaille habituellement pour Le Point Afrique et Libération connaissait bien cette région très dangereuse", a réagi sur Twitter le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire.

"Nous avons été informés deux jours après sa disparition. En concertation avec les rédactions qui l'emploient habituellement, nous avons pris la décision de ne pas rendre publique cette prise d'otage, afin de ne pas entraver une éventuelle issue positive rapide", ajoute M. Deloire, en demandant aux autorités maliennes et françaises de "tout mettre en oeuvre pour obtenir sa libération".

"Nous confirmons la disparition au Mali de M. Olivier Dubois. Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu'avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d'usage", a assuré à l'AFP un responsable du ministère français des Affaires étrangères.

Le quotidien Libération, pour lequel il travaillait régulièrement depuis avril 2020, a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire dans l'immédiat.

- Plus d'autres otages français -

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée près de 4 ans plus tôt par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance.

Mme Pétronin avait été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des jihadistes.

Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de jihadistes, contre la liberté de ces quatre otages.

En octobre 2020, la Suisse avait été informée que le GSIM avait exécuté Béatrice Stöckli, une missionnaire évangélique, qui avait été enlevée en janvier 2016 à Tombouctou. En mars dernier, le ministère suisse des Affaires étrangères avait indiqué que son corps avait pu être retrouvé et formellement identifié.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays. Les violences se sont également propagées au Burkina Faso et au Niger voisins.

Les violences - jihadistes, intercommunautaires ou autres - ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention des forces de l'ONU, française et africaines.

ah-sd-dla-lal-siu/jhd

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MAY 5

Mali: un journaliste français affirme avoir été enlevé par un groupe jihadiste #

5/5/2021, 8:44 AM
Bamako, MLI

Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de différents médias, affirme avoir été kidnappé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant sur les réseaux sociaux mercredi.

Un responsable aux Affaires étrangères françaises à Paris a confirmé à l'AFP la "disparition" d'Olivier Dubois, qui a coopéré avec des médias comme la chaîne France24 ou le quotidien Libération.

Dans un brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois explique avoir été enlevé le 8 avril à Gao (nord) par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel.

Assis par terre, les jambes croisées sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente, il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérer".

Le journaliste, vêtu d'un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, regarde fixement la caméra et s'exprime d'une voix ferme. Les mouvements de ses doigts et d'une jambe semblent néanmoins traduire une certaine nervosité.

"Nous confirmons la disparition au Mali de M. Olivier Dubois. Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu'avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d'usage", a assuré à l'AFP un responsable du ministère français des Affaires étrangères.

Le quotidien Libération, pour lequel il travaillait régulièrement depuis avril 2020, a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire dans l'immédiat.

Il n'y avait plus de Français otage dans le monde depuis la libération en octobre 2020 de Sophie Pétronin, une septuagénaire enlevée près de 4 ans plus tôt, par des hommes armés à Gao également, où elle vivait et dirigeait depuis des années une organisation d'aide à l'enfance.

Mme Pétronin avait été libérée en même temps que l'homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des jihadistes.

Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n'a jamais confirmé le paiement d'une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de jihadistes, contre la liberté de ces quatre otages.

En octobre 2020, la Suisse avait été informée que le GSIM) avait exécuté Béatrice Stöckli, une missionnaire évangélique, qui avait été enlevée en janvier 2016 à Tombouctou. En mars dernier, le ministère suisse des Affaires étrangères avait indiqué que son corps avait pu être retrouvé et formellement identifié.

Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée jihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s'est étendue au centre du pays. Les violences se sont également propagées au Burkina Faso et au Niger voisins.

Les violences - jihadistes, intercommunautaires ou autres - ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l'intervention des forces de l'ONU, française et africaines.

ah-sd-dla-lal-siu/jhd

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MAY 5

Mali: un journaliste français affirme avoir été enlevé par un groupe jihadiste #

5/5/2021, 8:24 AM

Un journaliste français, Olivier Dubois, collaborateur de différents médias, indique avoir été kidnappé début avril au Mali par des jihadistes affiliés à Al-Qaïda, dans une vidéo à la provenance indéterminée circulant sur les réseaux sociaux mercredi.

Un responsable aux Affaires étrangères françaises à Paris a confirmé à l'AFP la "disparition" d'Olivier Dubois, qui a coopéré avec des médias comme la chaîne France24 ou le quotidien Libération.

Dans un brève vidéo d'une vingtaine de secondes, Olivier Dubois dit avoir été enlevé le 8 avril à Gao par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM, ou Jnim en arabe), principale alliance jihadiste au Sahel. Il dit s'adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises "pour qu'elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me faire libérér".

ah-sd-dla-lal/jhd

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