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Ponts détruits au Burkina: une "tentative d'isolement" des villes par les jihadistes #

7/19/2022, 1:09 PM
Ouagadougou, BFA

Des groupes jihadistes du Burkina Faso ont récemment détruit à la dynamite des ponts sur les axes principaux menant vers Dori et Djibo, une "tentative d'isolement" de ces deux grandes villes du nord, selon l'armée burkinabè.

Les ponts de Woussé, sur l'axe Koungoussi-Djibo, et de Naré, sur l'axe Kaya-Dori, ont été dynamités quasi-simultanément vendredi par des groupes jihadistes, selon l'armée qui note "une tentative d'isolement" de ces localités.

Les villes de Dori et Djibo étaient toujours inaccessibles par la route mardi, selon des habitants.

Le pont de Naré avait déjà subi des dégâts après un dynamitage le 30 juin, mais avait vite été réparé, permettant la reprise du trafic, de nouveau complètement interrompu par les récents sabotages.

L'objectif des groupes jihadistes est d'isoler ces villes de la capitale Ouagadougou, "et plus largement, des régions du centre, du Plateau central, et du centre-ouest, les plus peuplées et les plus névralgiques en termes d'activités économiques et politiques", note mardi dans un éditorial l'Observateur Paalga (indépendant), plus ancien des quotidiens burkinabè.

La destruction des ponts "pourrait présager des attaques de grande envergure", craint l'expert en sécurité Mahamoudou Sawadogo qui ajoute: "Cela peut avoir pour but de complexifier le déploiement logistique de l'armée qui est en train de se déployer dans le cadre de la mise en oeuvre des zones d'intérêt militaires".

Le régime militaire issu d'un coup d'Etat en janvier, a décidé fin juin de créer deux "zones d'intérêt militaires" où toute "présence humaine est interdite" dans le nord du pays, afin de lutter contre les violences jihadistes fréquentes et meurtrières.

Faire sauter les ponts "pourrait viser à empêcher les populations de quitter ces zones militaires et permettre que les terroristes restent confondus à la population et mettent en difficulté l'armée dans ses manoeuvres", selon M. Sawadogo.

Outre les ponts, "on assiste à une destruction systématique depuis le début de l'année des moyens de communication et aussi d'installations sensibles comme l'aérodrome de Ouahigouya" dans le nord, ajoute-t-il.

Depuis 2015, à l'instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.

Plus de 40% du territoire burkinabè échappent au contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.

ab/stb/cl

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JUL 18

Burkina: arrestation d'un homme soupçonné d'avoir menacé de mort un célèbre journaliste #

7/18/2022, 4:27 PM
Ouagadougou, BFA

Un homme soupçonné d'avoir menacé de mort, dans un enregistrement audio relayé par les réseaux sociaux, un célèbre journaliste du Burkina Faso, Newton Ahmed Barry, a été interpellé, a annoncé lundi la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC).

En juin, le suspect, "un commerçant de 35 ans" a tenu "des propos diffamatoires et incitant à la violence sur la personne de Monsieur Newton Ahmed Barry ainsi qu'à la destruction de ses biens privés", indique la brigade dans un communiqué.

L'enregistrement audio en langue mooré, d'abord publié dans un groupe Whatsapp, avait été relayé sur les réseaux sociaux.

On etend une voix dire: "Il faut aller brûler son domicile, raser complètement sa maison, ramasser tous les débris de sable et laisser le terrain vide". Le journaliste est également traité de "terroriste" qui "ne mérite pas de vivre".

Le suspect, "interpellé puis conduit dans les locaux de la BCLCC à la suite des investigations, a été soumis à une audition au cours de laquelle il reconnaît être l'auteur de l'audio et n'a pas mesuré sa portée lors de l'enregistrement", souligne le communiqué qui précise qu'il a été "conduit devant le Procureur du Faso pour répondre de ses actes".

Les raisons pour lesquelles des menaces ont été proférées contre M. Barry ne sont pas précisées dans l'enregistrement audio.

Mais M. Barry a déclaré à l'organisation internationale de défense des journalistes Committee to protect journalists (CPJ), qu'il "avait récemment fait part de son scepticisme quant à l'accord entre le gouvernement malien et une société russe de mercenaires (Wagner, ndlr) qui aurait été vu comme une provocation par les pro-Russes" dans la région, selon un communiqué du CPJ.

Ancien rédacteur en chef du journal d'investigation L'Evènement, Newton Ahmed Barry a été un présentateur vedette de la télévision du Burkina Faso dans les années 80.

Il en avait démissionné avec fracas au lendemain de l'assassinat en 1998 du journaliste d'investigation et directeur de publication de l'hebdomadaire l'Indépendant, Norbert Zongo et de trois de ses amis, dont les corps avaient été retrouvés criblés de balles et carbonisés dans leur véhicule dans le sud du Burkina.

Très critique à l'encontre du régime de l'ancien président Blaise Compaoré (1987-2014), il avait été porté à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) après la chute de ce dernier en 2014.

Alors qu'il avait la possibilité de briguer un second mandat, il avait annoncé son départ de la Ceni en 2021, reprenant dans la foulée ses critiques contre l'Etat dans des publications très suivies sur les réseaux sociaux.

ab/pid/blb

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JUL 18

Nord du Burkina: une dizaine de civils tués dans une attaque de jihadistes présumés #

7/18/2022, 4:03 PM
Ouagadougou, BFA

Une dizaine de civils ont été tués dimanche dans une attaque de jihadistes présumés contre des populations à Guissingori, dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué lundi à l'AFP des sources sécuritaire et locale.

"Le village de Guissingori a été la cible d'une attaque de jihadistes présumés hier (dimanche). L'attaque a coûté la vie à une dizaine de civils", a affirmé une source sécuritaire.

Après l'attaque, les assaillants ont pillé des biens et emporté du bétail, a souligné la même source.

Une source locale a confirmé l'attaque, évoquant un premier bilan de huit corps "qui a évolué avec la découverte d'autres cadavres", sans plus de précisions.

La localité de Guissingori se trouve dans la province du Yagha, frontalière du Niger, l'une des zones les plus touchées par les violences jihadistes dans le pays.

Dans un point de situation mensuel sur la sécurité, l'armée burkinabè a indiqué avoir mené une opération conjointe avec les forces du Niger entre le 26 juin et le 10 juillet, sur leur frontière commune, "avec un effort particulier sur la localité de Seytenga".

Cette commune du Burkina Faso avait été le théâtre d'un massacre commis par des jihadistes, le 9 juin dernier, dans lequel 86 civils avaient été tués.

"Plusieurs actions offensives coordonnées" au cours de cette opération baptisée "Koural" ont permis de tuer une cinquantaine de "terroristes", indique l'armée.

Vendredi, le ministre nigérien de la Défense Alkassoum Indatou a indiqué que deux compagnies militaires de son pays se sont installées à Seytenga pour assister l'armée burkinabè et "sécuriser les axes routiers" qui mènent au Niger.

L'armée burkinabè a également affirmé avoir détruit "trois bases terroristes" et "abattu vingt-sept terroristes" dans une contre-offensive la semaine dernière, faisant suite à une attaque jihadiste à Barsalogho (nord) qui avait coûté la vie à cinq soldats.

Comme ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.

Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.

Le pays est devenu l'épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d'attaques meurtrières qu'au Mali ou au Niger en 2021, selon l'ONG Acled.

Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa "priorité".

Mais la situation sécuritaire au Burkina ne s'est pas améliorée, le pays étant toujours régulièrement visé par des attaques meurtrières.

ab/pid/blb

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JUL 18

Nord du Burkina: une dizaine de civils tués dans une attaque de jihadistes présumés #

7/18/2022, 3:48 PM

Une dizaine de civils ont été tués dimanche dans une attaque de jihadistes présumés contre des populations à Guissingori, dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué lundi à l'AFP des sources sécuritaire et locale.

"Le village de Guissingori a été la cible d'une attaque de jihadistes présumés hier (dimanche). L'attaque a coûté la vie à une dizaine de civils", a affirmé une source sécuritaire.

Après l'attaque, les assaillants ont pillé des biens et emporté du bétail, a souligné la même source.

Une source locale a confirmé l'attaque, évoquant un premier bilan de huit corps "qui a évolué avec la découverte d'autres cadavres", sans plus de précisions.

La localité de Guissingori se trouve dans la province du Yagha, frontalière du Niger, l'une des zones les plus touchées par les violences jihadistes dans le pays.

Comme ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.

Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l'Etat, selon des chiffres officiels.

Le pays est devenu l'épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d'attaques meurtrières qu'au Mali ou au Niger en 2021, selon l'ONG Acled.

Fin janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'avoir été incapable d'enrayer la violence jihadiste, et fait du rétablissement de la sécurité sa "priorité".

Mais la situation sécuritaire au Burkina ne s'est pas améliorée, le pays étant toujours régulièrement visé par des attaques meurtrières.

ab/pid/blb

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LocationOuagadougou - BFA
Date7/18/2022, 3:48 PM