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Les Russes et Bélarusses d'Ukraine pris entre deux feux #

8/26/2022, 12:58 PM
Kiev, UKR

Des dizaines de milliers de citoyens russes et bélarusses vivent en Ukraine : la plupart, horrifiés, soutiennent sans réserve leur pays d'accueil face à l'invasion de Moscou, mais certains voient les obstacles administratifs s'accumuler au point de compromettre leur futur.

Le 9 février, Karyna Patsiomkina s'est dit que ses ennuis étaient enfin derrière elle: six semaines après avoir fui le Bélarus, où ses amis croupissent en prison et elle-même risquait l'arrestation pour des publications anti-pouvoir, cette jeune femme de 31 ans emménageait dans un refuge loué par une compatriote à Boutcha, près de Kiev.

Elle avait pris goût à cette banlieue cossue et verdoyante et à son nouveau pays, "100 fois plus démocratique" que sa terre d'origine. Las! Deux semaines après son installation, l'armée russe envahissait l' Ukraine en arrivant notamment depuis le territoire du Bélarus, allié de Moscou.

Boutcha est occupée après de violents combats. Le 8 mars, Karyna décide de partir "car il n'y avait plus de gaz ni d'électricité". La route étant déjà coupée, elle met 48 heures pour rejoindre Kiev, puis Lviv, dans l'ouest.

Quand Boutcha est libérée début avril et qu'émergent les premiers signes des massacres commis dans la ville, elle revient immédiatement s'enrôler comme volontaire, dans une cellule d'aide psychologique puis auprès de la Croix-Rouge.

Fin juin, la jeune femme est honorée durant une cérémonie officielle par la municipalité de Boutcha. Mais quand elle se présente début juillet au service des migrations pour faire prolonger son permis de séjour, son passeport lui est confisqué 48 heures puis rendu avec un tampon: elle a 10 jours pour quitter l' Ukraine , sous peine d'expulsion.

Depuis le mois de mai et la reprise progressive du travail dans les administrations ukrainiennes, les exemples du genre se sont multipliés.

Le Free Belarus Center (FBC), une ONG basée à Kiev venant en aide aux réfugiés politiques bélarusses, a publié en août avec d'autres organisations une lettre ouverte aux autorités ukrainiennes dénonçant "des refus massifs" d'accorder ou de prolonger des permis de séjour aux Bélarusses.

Ces refus sont d'autant plus incompréhensibles, écrivent les ONG, que Kiev assure officiellement n'avoir pas changé de politique migratoire envers les citoyens bélarusses et que beaucoup de ces derniers se sont massivement engagés en défense de l' Ukraine .

"Il est pour le moins injuste" de "punir" les Bélarusses pour la décision de leur président autoritaire Alexandre Loukachenko, non reconnu par Kiev, d'ouvrir son territoire à l'armée russe pour son assaut contre l' Ukraine , s'indigne FBC.

L'ONG estime à 10.000 personnes rien que le nombre d'exilés "politiques" bélarusses en Ukraine .

Les Russes d' Ukraine - qui sont 175.000 à y bénéficier d'un titre de séjour selon les chiffres officiels - disent vivre la même situation.

Andreï Sidorkine, 41 ans, habite depuis 17 ans en Ukraine , dont il était sur le point d'obtenir la nationalité quand la guerre a éclatée. Fin février, ses papiers sont volés mais quand il demande un nouveau permis de séjour à la réouverture des administrations, la réponse est négative.

Programmateur et musicien connu pour son engagement pro-ukrainien, il a porté l'affaire devant les tribunaux, sans trop savoir de quoi son avenir sera fait.

Revenir en Russie? "Hors de question! Je n'ai plus rien là-bas. Puis je risque d'y passer 15-20 ans" en prison, poursuit-il, expliquant avoir postulé pour l'armée ukrainienne au début de la guerre mais n'avoir pas été pris car étranger, puis avoir aidé à faire des cocktails Molotov et évacué des oeuvres d'art des musées de Kiev.

Sur la messagerie Telegram, un groupe des "Russes en Ukraine " créé en mars, rejoint par près de 1.300 personnes, recueille les plaintes et les inquiétudes.

"Personne n'a encore été expulsé" d' Ukraine , insiste sous couvert d'anonymat une modératrice du groupe, Evguénia, qui n'envisage elle non plus pour rien au monde de revenir en Russie. Mais elle reconnaît des problèmes, "notamment dans les petites villes, près du front".

Le service ukrainien des migrations n'a pas répondu à la demande de commentaire de l'AFP au sujet de ces refus.

La Bélarusse Patsiomkina a elle obtenu l'annulation de sa mesure d'expulsion grâce à la mobilisation des autorités de Boutcha. Mais elle est dans un trou noir administratif, clandestine et ne pouvant pas travailler en Ukraine , sa patience arrivant à bout.

"Nous, les Bélarusses, sommes devenus des gens dont personne n'a besoin!", s'exprime-t-elle en laissant couler ses larmes. "Alors qu'on a le même ennemi que les Ukrainiens. Et que cet ennemi, il faut le battre, pas le fuir!"

tbm/ant/pop/ia

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AUG 26

L'Ukraine raccorde la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les Russes #

8/26/2022, 12:03 PM
Kiev, UKR

L' Ukraine a annoncé vendredi avoir raccordé à son réseau électrique sa gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), occupée par les Russes et débranchée la veille, sur fond d'inquiétudes grandissantes sur la sécurité du site.

Kiev avait annoncé jeudi que la centrale, la plus grande d'Europe, avait été "totalement déconnectée" du réseau "pour la première fois dans son histoire", à cause de dommages sur les lignes électriques provoqués par des "actions" de "l'envahisseur" russe.

La sécurité de Zaporijjia, située près de la ligne de front, et le risque d'un accident nucléaire en cas de bombardement inquiètent les dirigeants internationaux depuis qu'elle est passée aux mains des forces russes début mars. Et encore plus ces dernières semaines, où Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements sur le site.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé Energoatom sur Telegram tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement. Le réacteur "produit de l'électricité pour les besoins de l' Ukraine " et "l'augmentation de (sa) puissance est en cours".

Energoatom a assuré que les systèmes de sécurité du site, qui compte six réacteurs de 1.000 mégawatts chacun, fonctionnaient normalement.

"La Russie a mis les Ukrainiens, tout comme l'ensemble des Européens, aux portes d'une catastrophe nucléaire", avait prévenu le président ukrainien Volodymyr Zelensky jeudi, six mois jour pour jour après le début de l'invasion de son pays.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale pour la sécuriser et permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendue à la centrale "la semaine prochaine", selon la conseillère du ministre ukrainien de l'Energie Lana Zerkal, citée par des médias, qui a accusé les Russes "de créer artificiellement des obstacles pour que la mission n'arrive pas à atteindre cette installation".

"Le nucléaire civil ne doit pas être un instrument de guerre", a de son côté plaidé vendredi le président français Emmanuel Macron, alors que la Russie est accusée d'avoir accumulé hommes, matériel et artillerie dans la centrale.

La diplomatie américaine a prévenu que toute tentative russe de détourner l'énergie nucléaire ukrainienne serait "inacceptable".

Sur le plan militaire, la présidence ukrainienne a signalé vendredi, durant ces 24 dernières heures, des frappes russes sur les régions de Kharkiv (nord-est, un mort, trois civils blessés), Donetsk (est, deux morts et sept blessés, avec des combats concentrés notamment sur Bakhmout et ses environs) et Dnipropetrovsk (centre, pas de victime).

Dans cette dernière région, l'armée russe avait bombardé mercredi la gare de Tchapliné, faisant de nombreuses victimes.

Vendredi, "les opérations de secours et de recherches (étaient) terminées à Tchapliné", où le bilan final est de 25 morts, dont deux enfants de 6 et 11 ans, et 31 blessés, a écrit sur Telegram le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kiril Timochenko.

La Russie assure avoir frappé à Tchapliné une cible militaire. Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...), éliminant plus de 200 militaires" ukrainiens, selon le ministère russe de la Défense.

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils avaient été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants", à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

"C'est tellement dommage pour ce garçon, tellement dommage", a dit à l'AFP Viktor, un habitant de Tchapliné dont le petit voisin a été tué par le bombardement.

Dans la région de Lougansk (est), qui avec celle de Donetsk forme le Donbass, dont la conquête totale est l'objectif prioritaire de la Russie, "des attaques ennemies répétées ont été repoussées des quatre directions", selon la présidence ukrainienne.

Dans la même région, "les soldats ukrainiens ont détruit une base des occupants russes" dans la petite ville de Kadiïvka, a indiqué vendredi sur Telegram le chef de l'administration militaire régionale, Serguiï Gaïdaï. "La frappe a été si puissante que 200 parachutistes ruscistes (expression péjorative désignant des fascistes russes) ont été tués", a affirmé M. Gaïdaï. L'information n'a pu être confirmée de source indépendante.

Depuis le retrait russe des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats est concentré dans l'est et le sud, où les fronts semblent presque figés.

Jeudi, sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux qui soutiennent l' Ukraine , le président russe Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant d'augmenter de 10% (soit +137.000 soldats) les effectifs de son armée, qui a subi de lourdes pertes face à la résistance acharnée des Ukrainiens.

En France, le géant pétrolier français TotalEnergies a cru devoir réaffirmer vendredi qu'il "ne produit pas de kérosène pour l'armée russe".

Le groupe français démentait ainsi - à nouveau - des informations parues dans le quotidien français Le Monde, rassemblées avec l'ONG Global Witness, selon lesquelles du gaz qu'il co-produit en Sibérie aboutit in fine sur des bases de l'armée russe.

TotalEnergies a indiqué vendredi dans un communiqué avoir reçu des éléments nouveaux de son partenaire russe Novatek confirmant que le combustible fabriqué par leur co-entreprise n'est pas destiné aux avions de guerre russes.

Demandant "que soit mis fin à cette polémique sans fondement qui atteint à la réputation de l'entreprise", le groupe, déjà empêtré dans d'autres scandales au fil des ans (corruption en Russie, travail forcé en Birmanie...), menace de "mener toute action juridique pour y mettre fin si cela s'avérait encore nécessaire".

burx-mba/emd

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AUG 26

La centrale nucléaire de Zaporijjia raccordée au réseau (opérateur ukrainien) #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous occupation russe et dont le site a subi des bombardements, a été rebranchée au réseau électrique vendredi après une déconnexion la veille, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" vendredi à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé Energoatom sur Telegram, tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement.

Le réacteur rebranché "produit de l'électricité pour les besoins de l' Ukraine ", a ajouté l'opérateur. "L'augmentation de (sa) puissance est en cours".

"Les employés de la centrale de Zaporijjia sont de vrais héros" qui assurent "la sécurité nucléaire de l' Ukraine et de l'Europe entière", a encore déclaré le groupe.

L' Ukraine a annoncé jeudi que la centrale de Zaporijjia qui se trouve dans la région éponyme dans le sud du pays avait été "totalement déconnectée" du réseau électrique, "pour la première fois dans son histoire", après l'endommagement de lignes électriques.

Comptant six réacteurs d'une capacité de 1.000 mégawatts chacun, cette centrale est tombée aux mains des troupes russes en mars.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements qui ont visé le site de cette centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir sa sécurité et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Une mission d'inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendue à la centrale "la semaine prochaine", a indiqué jeudi soir la conseillère du ministre de l'Energie Lana Zerkal citée par des médias.

bur-ant/emd

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AUG 26

La centrale nucléaire de Zaporijjia raccordée au réseau (opérateur ukrainien) #

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous occupation russe et dont le site a subi des bombardements, a été rebranchée au réseau électrique vendredi après une déconnexion la veille, a annoncé l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Un des réacteurs de la centrale de Zaporijjia arrêtés la veille a été reconnecté au réseau électrique aujourd'hui" vendredi à 14H04 (11H04 GMT), a annoncé Energoatom sur Telegram, tout en assurant que ses systèmes de sécurité fonctionnaient normalement.

bur-ant/mba

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AUG 26

L'Ukraine prépare la reconnexion au réseau de la centrale de Zaporijjia #

L' Ukraine a annoncé vendredi préparer le raccordement au réseau électrique de sa gigantesque centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), débranchée la veille alors qu'elle se trouve sous occupation russe et que son site a subi des bombardements.

"Des travaux préparatoires sont en cours pour rebrancher au réseau deux unités de la centrale de Zaporijjia", la plus grande d'Europe, a indiqué sur Telegram Energoatom, opérateur ukrainien public des quatre centrales atomiques du pays.

Selon Energoatom, une ligne livrant de l'électricité produite par la centrale vers le réseau énergétique ukrainien "a été réparée".

La centrale est actuellement alimentée via une autre ligne réparée depuis le réseau électrique ukrainien, a précisé l'opérateur tout en assurant que les équipements et les systèmes de sécurité de cette installation fonctionnaient normalement.

L' Ukraine a annoncé jeudi que la centrale de Zaporijjia avait été "totalement déconnectée" du réseau électrique, "pour la première fois dans son histoire", après l'endommagement de lignes électriques.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements qui ont visé ole site de cette centrale, faisant craindre une catastrophe nucléaire.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir sa sécurité et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

Une mission d'inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est attendue à la centrale "la semaine prochaine", a indiqué jeudi soir la conseillère du ministre de l'Energie Lana Zerkal citée par des médias.

"Même si les Russes ont accepté que la mission voyage par le territoire ukrainien, ils sont en train de créer artificiellement des obstacles pour que la mission n'arrive pas à atteindre cette installation", a-t-elle cependant accusé.

Comptant six réacteurs d'une capacité de 1.000 mégawatts chacun, la centrale de Zaporijjia est tombée aux mains des troupes russes en mars.

bur-ant/at

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AUG 26

Entre les bombes à Mykolaïv, le théâtre revit dans un abri sous-terrain #

8/26/2022, 4:45 AM
Mykolaiv, UKR

C'est l'agitation des jours de première au théâtre d'art dramatique de Mykolaïv, en Ukraine : on y a rejoué jeudi pour la première fois depuis le début de la guerre, dans un abri sous-terrain, pour échapper aux bombes qui touchent la ville quotidiennement.

Accueillant les spectateurs, faisant visiter les locaux et s'assurant des derniers détails techniques, le directeur artistique Artiom Svytsoun, 41 ans, est au four et au moulin. C'est lui qui a oeuvré pour que rouvre le théâtre.

Grâce à un fonds d'aide européen, son équipe a eu deux mois pour transformer un abri, situé quatre mètres sous le sol, en une petite salle de 35 places aux murs blancs irréguliers recouverts d'une fresque rappelant le théâtre antique.

"Nous avons besoin de ce lieu pour combattre nous aussi sur le front culturel", raconte-t-il sur la minuscule scène, capable d'accueillir seulement une poignée d'acteurs et un décor minimaliste.

"C'est une forme de 'thérapie par l'art' pour les gens qui sont restés à Mykolaïv et ont besoin d'attention".

Port stratégique du sud de l' Ukraine , Mykolaïv, une ville qui comptait 500.000 habitants avant l'invasion russe lancée le 24 février, porte les cicatrices des bombardements qui la frappent presque quotidiennement depuis six mois.

A 300 mètres de l'élégant bâtiment néo-classique qui abrite le théâtre, se dresse la carcasse de béton tordu de l'administration régionale, foudroyée le 29 mars par un missile qui a tué 37 personnes.

Selon la mairie, Mykolaïv n'a connu que 25 jours de calme depuis le 24 février, ce qui a fait dire au président Volodymyr Zelensky qu'elle est avec Kharkiv (nord) et les cités du Donbass (est) "la plus bombardée d' Ukraine " alors que la ligne de front s'étend à une vingtaine de kilomètres seulement.

Les destructions ne touchent pas que des cibles militaires: trois universités ont été récemment touchées par des bombardements et, selon les autorités régionales, 123 institutions culturelles ont été détruites dans la région depuis que les combats ont commencé.

L'ancien théâtre dramatique russe de Mykolaïv --son nom officiel jusqu'à la guerre-- s'appelle désormais le théâtre d'art dramatique de Mykolaïv.

Dans la minuscule loge aux murs recouverts de photos d'acteurs soviétiques, ukrainiens et holywoodiens, l'actrice Kateryna Tchernolitchenko, 43 ans, reçoit les dernières touches de maquillage dans la bonne humeur.

"Je suis très heureuse de retrouver notre scène, notre maison, et je pense qu'il est important que l'art puisse être un soutien pour les gens", lance l'actrice, qui s'est comme les autres portée volontaire pour cette première.

Sa collègue Marina Vassyleva, qui s'apprête à enfiler une robe de mariée, complète avec emphase: "Les acteurs, dans ces circonstances, sont les médecins de l'âme humaine".

"Je vois ma mission et le sens de ma vie en ce moment. On a besoin de moi ici, à Mykolaïv", poursuit-elle.

Depuis le début de la guerre, trois acteurs ont rejoint l'armée et 20% de la troupe s'est réfugié ailleurs en Ukraine ou à l'étranger, une proportion finalement modeste dans une ville qui s'est vidée de plus de la moitié de sa population, selon les chiffres de la mairie.

La troupe joue habituellement dans une salle de 450 places et les pièces ont été adaptées pour la "scène dans l'abri", comme elle est appelée. Mais en dépit de la guerre, il n'est pas question de jouer uniquement des oeuvres patriotiques.

Après un levée de rideau rendant hommage à l' Ukraine , la première de la nouvelle saison, tirée d'un auteur national contemporain, est une pièce absurde traitant des "réalisations de nos désirs", explique Artiom Svytsoun.

Dès la semaine prochaine, le théâtre d'art dramatique de Mykolaïv continuera avec deux séances par jour, du jeudi au dimanche, au plus grand bonheur d'Olga Kroutchok.

"J'espère revenir tous les week-ends. Le théâtre apporte des émotions aux gens en ces temps de guerre, et cela nous rend la vie plus facile", glisse cette spectatrice de 55 ans.

Oleksandre Skotnikov, un autre spectateur de 42 ans, abonde: "Quand nous sommes sous les bombes, comme maintenant, le théâtre donne un grand sourire et inspire les gens à continuer à vivre".

tbm/cn

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AUG 25

Ukraine : la centrale de Zaporijjia déconnectée, mise en garde de Washington #

La centrale nucléaire de Zaporijjia, en zone occupée dans le sud de l' Ukraine , a été "déconnectée" jeudi du réseau ukrainien, selon Kiev, les Etats-Unis mettant en garde la Russie contre un détournement de l'énergie produite qui serait "inacceptable".

Le président russe Vladimir Poutine a signé le même jour un décret ordonnant d'augmenter de 10% (+ 137.000 soldats) le nombre des militaires que compte l'armée, en pleine offensive contre l' Ukraine et sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux.

Au centre de toutes les inquiétudes en raison de bombardements dont s'accusent mutuellement Russes et Ukrainiens, la centrale de Zaporijjia s'est trouvée "totalement déconnectée" du réseau après des dommages sur les lignes électriques causés par des incendies, a annoncé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.

Elle a précisé que les installations nucléaires restaient alimentées par la centrale thermique voisine.

"La Russie a mis les Ukrainiens, tout comme l'ensemble des Européens, aux portes d'une catastrophe nucléaire", a déclaré dans la soirée le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Les Ukrainiens doivent savoir que nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter un scénario catastrophe. Mais cela ne dépend pas que de nous", a-t-il fait valoir.

M. Zelensky a estimé que "la réaction de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) devrait être beaucoup plus rapide qu'elle ne l'est".

L'AIEA a dit avoir été "informée par l' Ukraine " de cette perte de connexion. "Mais (la centrale) est actuellement en marche", a-t-elle souligné, confirmant qu'elle "reste connectée" à partir de "la centrale thermique voisine qui peut fournir de l'électricité de secours".

La diplomatie américaine a prévenu jeudi que toute tentative russe de détourner l'énergie nucléaire de l' Ukraine serait "inacceptable".

"L'électricité qu'elle produit appartient de droit à l' Ukraine et toute tentative de déconnecter la centrale du réseau ukrainien pour rediriger (l'électricité) vers les régions occupées est inacceptable", a-t-elle martelé.

De son côté, le président américain Joe Biden s'est entretenu avec son homologue ukrainien pour lui renouveler son soutien à l'occasion de la fête nationale ukrainienne du 24 août.

"C'est un anniversaire doux-amer, mais j'ai dit clairement que les Etats-Unis continueraient à soutenir l' Ukraine et son peuple dans leur lutte pour leur souveraineté", a écrit M. Biden dans un tweet.

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe d'une gare qui a provoqué la veille selon elle la mort d'au moins 25 civils, Moscou affirmant de son côté avoir visé un train militaire et tué plus de 200 soldats.

Perpétrée le jour de la fête nationale ukrainienne, qui coïncidait avec le sixième mois de l'offensive déclenchée par la Russie le 24 février contre l' Ukraine , cette frappe sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), a été dénoncée par le président Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", avait lancé mercredi soir M. Zelensky par vidéoconférence.

Après le Britannique Boris Johnson la veille, il a reçu jeudi à Kiev le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de "25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, dénonçant le "terrorisme de Moscou".

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils avaient été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

La Russie affirme quant à elle avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...), éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi à Tchapliné, a souligné le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

"On pensait depuis longtemps qu'il allait y avoir un bombardement. Mais on ne pensait pas qu'ils allaient bombarder des civils", se désole Anatoliï, la soixantaine, devant sa maison dévastée.

Selon l'état-major de l'armée ukrainienne, celle-ci "a repoussé une attaque près de Dolyna et de Dmytrivka", dans la région de Donetsk (est).

"L'occupant a essayé d'avancer près de Kodema (est) et Bakhmout (est), lançant des assauts, subissant des pertes, puis battant en retraite", a-t-il ajouté.

Depuis le retrait des troupes russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des affrontements s'est concentré dans l'est, où elles ont progressé très lentement avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les Ukrainiens disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de frapper régulièrement d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si la capitale et ses environs sont rarement touchés.

burx-emd/ial/bds

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AUG 25

Ukraine : le village de Tchapliné en choc après une frappe russe meurtrière #

"C'est tellement dommage pour ce garçon, tellement dommage", dit Viktor, un habitant du village ukrainien de Tchapliné, dont le petit voisin a été tué par un bombardement russe dans sa maison.

Plusieurs missiles russes sont tombés mercredi après-midi sur cette localité de 4.000 personnes, un noeud ferroviaire de la région de Dnipropetrovsk (centre-est), faisant 25 morts dont deux enfants et 31 blessés, selon le dernier bilan annoncé jeudi par la présidence.

"Un garçon de 11 ans a été tué sous les décombres, encore un enfant de six ans est mort dans une voiture incendiée près de la gare", a indiqué le chef adjoint de la présidence Kyrylo Tymochenko sur Telegram.

Un des missiles a détruit la maison des voisins de Viktor laissant un énorme cratère dans la cour. Cet homme aux cheveux gris en polo bleu n'était pas chez lui mais il a entendu des explosions de loin.

"Ma fille m'a téléphoné pour dire quel cauchemar s'est passé ici. Je suis rentré à vélo. La maison à côté, elle n'existait plus. Il y avait un trou de cinq mètres de profondeur", raconte l'homme.

La voisine et son fils, blessés, ont été envoyés à l'hôpital. Mais les locaux savaient qu'il y avait encore un deuxième enfant sous les décombres et ont commencé à les déblayer.

"Après les secouristes sont arrivés et on l'a sorti" mort, poursuit Viktor. "On le voyait tous les jours, c'est comme si c'était notre gamin", se désole-t-il.

Sa fille et sa belle-mère étaient sur place au moment de la frappe. "Elle étaient en choc toutes les deux", raconte Kateryna, l'épouse de Viktor, au bout de larmes. "Dieu merci elles sont restées vivantes".

L'attaque a touché la gare et "cinq wagons ont pris feu", a indiqué Artem Jouravliov, un responsable local du service d'Etat des situations d'urgence.

La société ukrainienne des chemins de fer a fait état de trois de ses employés tués et quatre autres blessés et publié des photos de wagons passagers calcinés.

Ce bombardement intervenait au moment où l'Ukraine célébrait le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle venait aussi alors que ce pays entrait mercredi dans son septième mois de l'invasion russe, lancée le 24 février.

Moscou a affirmé avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l'Ukraine, l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils ont été tués" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

"Voilà ce que la Russie nous a fait", Anatoliï, une soixantaine, montre sa maison dévastée. "Pas de voiture, pas de maison, pas de remise", énumère-t-il.

Derrière lui, sa vielle Lada bleue n'a plus un seule vitre. Sa carrosserie est fortement endommagée par des morceaux de toiture. Sur le toit, il ne reste plus que de la charpente et la cheminée.

"On pensait depuis longtemps qu'il allait y avoir un bombardement. Mais on ne pensait pas qu'ils allaient bombarder des civils", dit Anatoliï.

str-ant/ial/

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AUG 25

Ukraine : le village de Tchapliné en choc après une frappe russe meurtrière #

"C'est tellement dommage pour ce garçon, tellement dommage", dit Viktor, un habitant du village ukrainien de Tchapliné, dont le petit voisin a été tué par un bombardement russe dans sa maison.

Plusieurs missiles russes sont tombés mercredi après-midi sur cette localité de 4.000 personnes, un noeud ferroviaire de la région de Dnipropetrovsk (centre-est), faisant 25 morts dont deux enfants et 31 blessés, selon le dernier bilan annoncé jeudi par la présidence.

"Un garçon de 11 ans a été tué sous les décombres, encore un enfant de six ans est mort dans une voiture incendiée près de la gare", a indiqué le chef adjoint de la présidence Kyrylo Tymochenko sur Telegram.

Un des missiles a détruit la maison des voisins de Viktor laissant un énorme cratère dans la cour. Cet homme aux cheveux gris en polo bleu n'était pas chez lui mais il a entendu des explosions de loin.

"Ma fille m'a téléphoné pour dire quel cauchemar s'est passé ici. Je suis rentré à vélo. La maison à côté, elle n'existait plus. Il y avait un trou de cinq mètres de profondeur", raconte l'homme.

La voisine et son fils, blessés, ont été envoyés à l'hôpital. Mais les locaux savaient qu'il y avait encore un deuxième enfant sous les décombres et ont commencé à les déblayer.

"Après les secouristes sont arrivés et on l'a sorti" mort, poursuit Viktor. "On le voyait tous les jours, c'est comme si c'était notre gamin", se désole-t-il.

Sa fille et sa belle-mère étaient sur place au moment de la frappe. "Elle étaient en choc toutes les deux", raconte Kateryna, l'épouse de Viktor, au bout de larmes. "Dieu merci elles sont restées vivantes".

L'attaque a touché la gare et "cinq wagons ont pris feu", a indiqué Artem Jouravliov, un responsable local du service d'Etat des situations d'urgence.

La société ukrainienne des chemins de fer a fait état de trois de ses employés tués et quatre autres blessés et publié des photos de wagons passagers calcinés.

Ce bombardement intervenait au moment où l'Ukraine célébrait le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle venait aussi alors que ce pays entrait mercredi dans son septième mois de l'invasion russe, lancée le 24 février.

Moscou a affirmé avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l'Ukraine, l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils ont été tués" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

"Voilà ce que la Russie nous a fait", Anatoliï, une soixantaine, montre sa maison dévastée. "Pas de voiture, pas de maison, pas de remise", énumère-t-il.

Derrière lui, sa vielle Lada bleue n'a plus un seule vitre. Sa carrosserie est fortement endommagée par des morceaux de toiture. Sur le toit, il ne reste plus que de la charpente et la cheminée.

"On pensait depuis longtemps qu'il allait y avoir un bombardement. Mais on ne pensait pas qu'ils allaient bombarder des civils", dit Anatoliï.

str-ant/ial/

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AUG 25

Ukraine : la centrale de Zaporijjia déconnectée, mise en garde de Washington #

La centrale nucléaire de Zaporijjia, en zone occupée dans le sud de l' Ukraine , a été "déconnectée" jeudi du réseau ukrainien, selon l'opérateur ukrainien, les Etats-Unis mettant en garde la Russie contre un détournement de l'énergie produite qui serait "inacceptable".

Le président russe Vladimir Poutine a signé le même jour un décret ordonnant d'augmenter de 10% (+ 137.000 soldats) le nombre des militaires que compte l'armée, en pleine offensive contre l' Ukraine et sur fond de tensions croissantes avec les pays occidentaux.

Au centre de toutes les inquiétudes en raison de bombardements dont s'accusent mutuellement Russes et Ukrainiens, la centrale de Zaporijjia s'est trouvée "totalement déconnectée" du réseau après des dommages sur les lignes électriques causés par des incendies, a annoncé la compagnie d'Etat ukrainienne Energoatom.

Elle a précisé que les installations nucléaires restaient alimentées par la centrale thermique voisine.

Dans la soirée, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dit avoir été "informée par l' Ukraine " de cette perte de connexion.

"Mais (la centrale) est actuellement en marche", a souligné l'AIEA, confirmant qu'elle "reste connectée" à partir de "la centrale thermique voisine qui peut fournir de l'électricité de secours".

La diplomatie américaine a prévenu jeudi que toute tentative russe de détourner l'énergie nucléaire de l' Ukraine serait "inacceptable".

"L'électricité qu'elle produit appartient de droit à l' Ukraine et toute tentative de déconnecter la centrale du réseau ukrainien pour rediriger (l'électricité) vers les régions occupées est inacceptable", a-t-elle martelé.

De son côté, le président américain Joe Biden s'est entretenu avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour lui renouveler son soutien à l'occasion de la fête nationale ukrainienne du 24 août.

"C'est un anniversaire doux-amer, mais j'ai dit clairement que les Etats-Unis continueraient à soutenir l' Ukraine et son peuple dans leur lutte pour leur souveraineté", a écrit M. Biden dans un tweet.

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe d'une gare qui a provoqué la veille selon elle la mort d'au moins 25 civils, Moscou affirmant de son côté avoir visé un train militaire et tué plus de 200 soldats.

Perpétrée le jour de la fête nationale ukrainienne, qui coïncidait avec le sixième mois de l'offensive déclenchée par la Russie le 24 février contre l' Ukraine , cette frappe sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), a été dénoncée par le président Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", a déclaré mercredi soir M. Zelensky par vidéoconférence.

Après le Britannique Boris Johnson mercredi, il a reçu jeudi à Kiev le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de "25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, dénonçant le "terrorisme de Moscou".

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils avaient été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

La Russie affirme quant à elle avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi à Tchapliné, a souligné le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

Selon l'état-major de l'armée ukrainienne, celle-ci "a repoussé une attaque près de Dolyna et de Dmytrivka", dans la région de Donetsk (est).

"L'occupant a essayé d'avancer près de Kodema (est) et Bakhmout (est), lançant des assauts, subissant des pertes, puis battant en retraite", a-t-il ajouté.

Les combats et les bombardements en Ukraine ont dans l'ensemble connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des troupes russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des affrontements s'est concentré dans l'est, où elles ont progressé très lentement avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les Ukrainiens disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de frapper régulièrement d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si la capitale et ses environs sont rarement touchés.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait une nouvelle fois dénoncé mercredi une guerre "absurde", après six mois d'un conflit qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

burx-emd/ial/bds

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AUG 25

Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau (opérateur) #

8/25/2022, 6:12 PM
Kiev, UKR

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous occupation russe et dont le site a subi plusieurs bombardements, est "totalement déconnectée" du réseau après l'endommagement de lignes électriques, a annoncé jeudi l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire", a déclaré le groupe d'Etat Energoatom sur Telegram.

Selon l'opérateur ukrainien, des incendies sur le territoire de la centrale thermique de Zaporijjia, située à proximité de la centrale nucléaire dans le sud de l' Ukraine , ont provoqué par deux fois la déconnexion de la dernière ligne reliant le site au réseau électrique.

"Trois autres lignes" électriques avaient été "précédemment endommagées lors d'attaques terroristes" russes, a poursuivi Energoatom.

Dans la soirée, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a dit avoir été "informée par l' Ukraine " de cette perte de connexion. "Mais (la centrale) est actuellement en marche", a souligné l'Agence.

Car elle "reste connectée" à partir de "la centrale thermique voisine qui peut fournir de l'électricité de secours".

Les systèmes de protection d'urgence des réacteurs ont été déclenchés et tous les systèmes de sûreté sont demeurés opérationnels, selon le directeur général de l'AIEA Rafael Grossi.

"Les unités sont restées déconnectées du réseau également après la restauration de la ligne électrique", a-t-il annoncé, sans s'avancer sur les causes des coupures de courant.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements ayant ciblé le site de cette centrale nucléaire qui compte six réacteurs d'une capacité totale de 6.000 mégawatts et qui est tombée aux mains des troupes russes en mars.

L' Ukraine accuse également la Russie de stocker des armes lourdes sur ce site et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions militaires ukrainiennes.

Les Russes démentent de leur côté avoir déployé de telles armes à cet endroit, affirmant n'avoir là-bas que des unités pour assurer sa sécurité.

La Russie reproche en retour aux forces ukrainiennes d'y avoir effectué des frappes au drone.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir sa sécurité et à permettre l'envoi d'une mission d'inspection internationale.

dg-bg/bds

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AUG 25

L'Ukraine dénonce une frappe meurtrière sur une gare, Moscou dit avoir tué des soldats #

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe d'une gare qui a provoqué la veille selon elle la mort d'au moins 25 civils, Moscou affirmant de son côté avoir visé un train militaire et tué plus de 200 soldats.

L'opérateur ukrainien Energoatom a par ailleurs annoncé que la centrale nucléaire de Zaporijjia, en zone occupée dans le sud de l' Ukraine et au centre de toutes les inquiétudes en raison de bombardements dont s'accusent mutuellement Russes et Ukrainiens, s'était trouvée "totalement déconnectée" du réseau après des dommages sur les lignes causés par des incendies. Il a précisé que les installations nucléaires restaient alimentées par la centrale thermique voisine.

Perpétrée le jour de la fête nationale ukrainienne, qui coïncidait avec le sixième mois de l'offensive déclenchée par la Russie le 24 février contre l' Ukraine , la frappe sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), a été dénoncée par le président Volodymyr Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", a déclaré mercredi soir M. Zelensky dans son discours par vidéoconférence.

Après le Britannique Boris Johnson mercredi, il a reçu jeudi à Kiev le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de "25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, dénonçant le "terrorisme de Moscou".

Le parquet général ukrainien a de son côté indiqué que "10 civils ont été tués, dont deux enfants de six et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne soient pas des civils.

La Russie affirme avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , l'objectif stratégique prioritaire de Moscou.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi à Tchapliné, selon le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

"L'UE condamne fermement les frappes russes atroces effectuées contre des civils" mercredi en Ukraine et leurs responsables "devront rendre des comptes", a averti jeudi le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Selon les autorités ukrainiennes, les Russes ont intensifié leurs tirs dans plusieurs régions mercredi, jour de fête nationale marquant l'indépendance acquise en 1991 à l'égard de Moscou au moment de la chute de l'URSS.

"Le nombre des bombardements sur les villes et les villages a augmenté. Au cours des dernières 24 heures, la police en a recensé 58, largement plus que ce que nous voyons d'habitude", a déclaré Evhen Enin, le vice-ministre ukrainien de l'Intérieur.

Selon les médias locaux, neuf régions ukrainiennes ont été bombardées mercredi et 189 sirènes d'alerte ont retenti au total à travers le pays, un record depuis le début de la guerre le 24 février.

Les bombardements ont notamment touché plusieurs districts de la région de Dnipropetrovsk, a précisé Valentin Reznitchenko, parlant d'"une nuit très difficile".

Selon les autorités ukrainiennes, les frappes russes ont également visé mercredi Khmelnytsky, dans l'ouest, une zone éloignée du front, la ville de Mykolaïv (sud), l'une des les plus pilonnées depuis le début de la guerre et où elles ont notamment ciblé des infrastructures portuaires, ainsi que les régions de Kharkiv (nord-est) et de Donetsk (est).

Les combats et bombardements en Ukraine ont dans l'ensemble connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où elles ont progressé très lentement avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de frapper régulièrement d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si la capitale et ses environs sont rarement touchés.

L'armée russe a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine , causant des centaines de victimes civiles et frappant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a souligné jeudi un organisme de surveillance, l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.

"L'utilisation massive par la Russie en Ukraine d'armes à sous-munitions internationalement interdites démontre un mépris flagrant pour la vie humaine, les principes humanitaires et les normes juridiques", a déclaré Mary Wareham, qui a participé à la rédaction du rapport.

La Russie en a utilisé "un nombre dévastateur" depuis le début de l'invasion, "principalement sur des infrastructures civiles", a relevé le CMC.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait dénoncé une nouvelle fois mercredi une guerre "absurde", après six mois d'un conflit a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit, un bilan probablement inférieur à la réalité. La Russie ne donne pas publiquement de chiffres sur ses pertes. Près de 80.000 de ses militaires ont été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné par décret jeudi d'augmenter de 137.000 soldats les effectifs de l'armée russe, déjà forte officiellement de plus d'un million d'hommes mais dont l'offensive contre l' Ukraine n'a pas démontré la capacité à mobiliser des renforts substantiels sur un théâtre de guerre, dans un contexte de tensions grandissantes avec les Occidentaux.

burx-emd-lpt/bds

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AUG 25

Ukraine: la centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau (opérateur) #

8/25/2022, 1:58 PM
Kiev, UKR

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe et victime de plusieurs bombardements, est "totalement déconnectée" du réseau après l'endommagement des lignes de communication, a annoncé jeudi l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire", a indiqué le groupe d'Etat Energoatom sur Telegram.

Selon l'opérateur ukrainien, des incendies sur le territoire de la centrale thermique de Zaporijjia, située à proximité de la centrale nucléaire dans le sud de l' Ukraine , ont provoqué par deux fois la déconnexion de la dernière ligne de communication reliant le site au réseau électrique.

"Trois autres lignes de communication avaient été précédemment endommagées lors d'attaques terroristes" russes, poursuit Energoatom.

L'approvisionnement en électricité de la centrale nucléaire en elle-même est assuré depuis la centrale thermique, selon la même source. "Des opérations sont en cours pour connecter un réacteur au réseau", a-t-elle ajouté.

Depuis des semaines, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de plusieurs bombardements ayant ciblé cette centrale nucléaire qui compte six réacteurs d'une capacité totale de 6.000 mégawatts et occupée depuis mars par les troupes russes.

L' Ukraine accuse également la Russie de stocker des armes lourdes dans la centrale de Zaporijjia et de l'utiliser comme base de frappes sur les positions ukrainiennes.

Moscou dément de son côté avoir déployé des armes dans la centrale et assure n'y avoir que des unités assurant la sécurité. La Russie accuse en retour les forces ukrainiennes d'avoir mené des frappes au drone sur le site.

L'ONU a appelé à mettre en place une zone démilitarisée autour de la centrale afin de garantir la sécurité du site et permettre une mission d'inspection.

dg-pop/ant/thm

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AUG 25

Ukraine: la centrale nucléaire de Zaporijjia "totalement déconnectée" du réseau (opérateur) #

8/25/2022, 1:30 PM
Kiev, UKR

La centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe et victime de plusieurs bombardements, est "totalement déconnectée" du réseau après l'endommagement des lignes de communication, a annoncé jeudi l'opérateur ukrainien Energoatom.

"Les deux réacteurs de la centrale en fonctionnement ont été déconnectés du réseau. En conséquence, les actions des envahisseurs ont provoqué une déconnexion totale de la centrale nucléaire de Zaporijjia du réseau électrique, pour la première fois dans son histoire", a indiqué le groupe d'Etat Energoatom sur Telegram.

dg-pop/ant/thm

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AUG 25

L'Ukraine dénonce un massacre de civils dans une gare, Moscou dit avoir tué des soldats #

L' Ukraine a dénoncé jeudi le bombardement russe meurtrier qui a frappé la veille une gare du centre du pays, et fait selon elle au moins 25 morts civils, alors que Moscou affirme de son côté avoir visé un train militaire et tué des soldats.

Perpétré le jour de la fête nationale ukrainienne qui marquait aussi le sixième mois de l'offensive russe contre l' Ukraine , le bombardement sur la gare de Tchapliné, dans la région de Dnipropetrovsk, a été fermement condamné par l'Union européenne.

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", avait déclaré mercredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky en annonçant et dénonçant cette "frappe de missiles russe" sur la gare dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Le bilan exact du bombardement restait à confirmer jeudi. Oleg Nikolenko, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a fait état sur Twitter de " 25 civils tués à la suite d'un tir de missile" sur la gare, en dénonçant le "terrorisme de Moscou, plaie du XXIe siècle".

Les services du procureur général d' Ukraine ont eux indiqué que "10 civils ont été tués, dont deux enfants de 6 et 11 ans, et 10 autres blessés, dont deux enfants" à la gare de Tchapliné et dans ses environs, laissant ouverte la possibilité que les autres victimes ne sont pas que des civils.

La Russie affirme elle avoir frappé "un train militaire" en partance pour "les zones de combat" de l'est de l' Ukraine , objectif stratégique prioritaire de Moscou, et tué "plus de 200 soldats" ukrainiens.

Un missile Iskander "a directement touché un train militaire dans la gare de Tchapliné (...) éliminant plus de 200 militaires de la réserve des forces armées ukrainiennes" ainsi que des équipements, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi matin à Tchapliné, selon le gouverneur de Dnipropetrovsk, Valentin Reznitchenko.

"L'UE condamne fermement les frappes russes atroces menées contre des civils" mercredi en Ukraine et leurs responsables "devront rendre des comptes", a averti jeudi sur Twitter le chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell.

Selon les autorités ukrainiennes, les Russes ont intensifié leurs tirs dans plusieurs régions mercredi, jour de fête nationale.

"Le nombre de bombardements sur les villes et villages a augmenté. Au cours des dernières 24 heures, la police en a recensé 58, largement plus que ce que nous voyons d'habitude", a déclaré Evhen Enin, vice-ministre ukrainien de l'Intérieur, sur Telegram.

Selon les médias locaux, neuf régions ukrainiennes ont été bombardées mercredi, et 189 sirènes d'alerte ont retenti au total à travers le pays, un record depuis le début de la guerre le 24 février.

Les bombardements ont notamment visé plusieurs districts de la région de Dnipropetrovsk, où se trouve Tchapliné, a précisé le gouverneur régional Valentin Reznitchenko, qui a évoqué sur Telegram "une nuit très difficile" avec des attaques et des victimes "en permanence".

Selon les autorités ukrainiennes, les frappes russes ont également visé mercredi Khmelnytsky, dans l'ouest du pays, éloigné du front, la ville de Mykolaïv (sud), l'une des les plus bombardées depuis le début de la guerre et où elles ont notamment ciblé des infrastructures portuaires, ainsi que les régions de Kharkiv (nord-est) et Donetsk (est).

Les combats et bombardements en Ukraine ont connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de régulièrement viser d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

La Russie a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine , causant des centaines de victimes civiles et endommageant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a déclaré jeudi un organisme de surveillance, l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", avait estimé mercredi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire des six mois du déclenchement des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis début mars et visée par des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

Kiev réclame le retrait immédiat des Russes de la centrale, et sa prise en main par une mission de l'AIEA.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

burx-emd/thm

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AUG 25

Ukraine: multiples bombardements russes le jour de l'indépendance, dont un meurtrier sur une gare #

L' Ukraine a été visée par de nombreux bombardements russes mercredi, le jour de sa fête nationale et six mois exactement après le début de l'invasion, dont une salve qui a atteint une gare ferroviaire et fait au moins 25 morts, a annoncé Kiev jeudi.

"Le nombre de bombardements sur les villes et villages a augmenté. Au cours des dernières 24 heures, la police en a recensé 58, largement plus que ce que nous voyons d'habitude", a déclaré Evhen Enin, vice-ministre ukrainien de l'Intérieur, sur Telegram.

Selon les médias locaux, neuf régions ukrainiennes ont été bombardées mercredi, et 189 sirènes d'alerte ont retenti au total à travers le pays, un record depuis le début de la guerre le 24 février.

Les bombardements ont notamment visé quatre districts de la région de Dnipropetrovsk (centre), selon son gouverneur Valentin Reznitchenko, qui a évoqué sur Telegram "une nuit très difficile" avec des annonces d'attaques et de victimes "en permanence".

Plusieurs missiles ont notamment frappé la gare ferroviaire et des habitations de Tchapliné, un village de près de 3.000 habitants, faisant "25 morts, dont deux enfants, et 32 blessés" selon un dernier bilan fourni jeudi matin sur Telegram par l'opérateur des trains ukrainiens.

Les opérations de recherche des survivants se poursuivaient jeudi matin, selon le gouverneur Reznitchenko.

Le bombardement meurtrier sur Tchapliné a été annoncé mercredi soir par le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en faisant état d'un premier bilan de 22 morts. Dont "cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon" et "un adolescent" de 11 ans tué par "une roquette russe qui a détruit sa maison".

"Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre", a-t-il ajouté.

Selon les autorités ukrainiennes locales, les frappes russes de mercredi ont visé des régions diverses, de Khmelnytsky, dans l'ouest du pays, éloigné du front, à Mykolaïv (sud), l'une des villes les plus bombardées depuis le début de la guerre, où elles ont notamment ciblé des infrastructures portuaires, en passant par Kharkiv (nord-est) et Donetsk (est).

Les combats et bombardements en Ukraine ont connu une baisse d'intensité depuis début juillet.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

La Russie continue cependant de régulièrement viser d'autres régions avec des missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

La Russie a massivement utilisé des armes à sous-munitions en Ukraine , causant des centaines de victimes civiles et endommageant des habitations, des écoles et des hôpitaux, a déclaré jeudi un organisme de surveillance, l'Observatoire des armes à sous-munitions (Cluster Munition Coalition, CMC) dans son rapport annuel.

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", avait estimé mercredi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les forces russes depuis début mars.

La centrale, la plus grande d'Europe, a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale", a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

Manifestation symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS n'a pas donné lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

burx-emd/fio

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AUG 25

Ukraine: le bilan de la frappe russe sur une gare grimpe à 25 morts #

Le bilan du bombardement russe qui a frappé mercredi soir une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine est monté à 25 morts et 31 blessés, a annoncé jeudi l'opérateur des trains ukrainiens.

"Selon les informations de la matinée, nous avons 25 morts dont deux enfants. Trente-et-une personnes ont été blessées, dont deux enfants", a indiqué la société sur Telegram.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé cette "frappe de missile russe" mercredi soir au début de son discours par vidéo devant le Conseil de sécurité de l'ONU, en faisant état d'un premier bilan de 22 morts.

Elle a eu lieu sur la gare de Tchapliné dans la région de Dnipropetrovsk, dans le centre de l' Ukraine . Selon M. Zelensky, quatre wagons passagers ont pris feu.

Ce bombardement intervenait au moment où l' Ukraine célébrait le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle vient aussi alors que le pays entrait mercredi dans son septième mois de la guerre contre la Russie, lancée le 24 février.

Si l'essentiel des combats se déroule aujourd'hui dans l'est et dans le sud de l' Ukraine , où aucun des deux camps ne semble progresser, la Russie frappe régulièrement les villes ukrainiennes avec des missiles à longue portée, selon Kiev.

bur-pop/emd

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AUG 25

Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #

Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.

"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon. Un adolescent est mort, il avait 11 ans, une roquette russe a détruit sa maison", a-t-il dit ultérieurement dans son allocution quotidienne du soir.

"Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre", a-t-il ajouté. "Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre."

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a pour sa part estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

Inquiet également, le pape François a réclamé des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.

La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.

Il s'agit, a expliqué M. Biden, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi. Dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

Et dans la nuit de mercredi à jeudi, de mêmes sources, d'autres ont été constatées à Vychgorod, une banlieue de Kiev, et à Kryvy Rig (sud), la ville d'origine du président Zelensky.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré par l'AFP à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine durant les six premiers mois de guerre, tuant au moins 98 personnes, a déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème: "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.

burx-jg-bds/mm/mba/ybl/mav/emd

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AUG 25

L'Ukraine veut un tribunal international pour juger l'agression de la Russie dès l'an prochain #

Au septième mois de la guerre, Kiev a l'intention de créer dès l'an prochain un tribunal international, afin d'y juger le président russe Vladimir Poutine et les responsables de l'invasion de l' Ukraine , a révélé à l'AFP un haut responsable ukrainien.

Ce plan en vue de la création de ce tribunal qui devra se prononcer sur le "crime d'agression" de la Russie est chapeauté par Andriï Smirnov, le chef-adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne.

"C'est la seule option pour que soient tenus rapidement responsables les criminels qui ont démarré la guerre contre l' Ukraine . La meilleure, la plus rapide et la plus efficace", a insisté dans un entretien à l'AFP M. Smirnov.

Le "crime d'agression" est similaire à la notion de "crime contre la paix" utilisée dans les procès de Nuremberg et de Tokyo au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

La Cour pénale internationale (CPI) a déjà commencé à enquêter sur les crimes pour lesquels elle est compétente -- génocide, crime contre l'humanité et crime de guerre -- mais ne peut se saisir des accusations de "crime d'agression" car ni Moscou, ni Kiev n'ont ratifié le Statut de Rome l'établissant en 2010.

"Le monde a la mémoire courte: c'est pour ça que j'aimerais que ce tribunal se mette au travail l'année prochaine", ajoute Andriï Smirnov en se disant "prudemment optimiste".

Juriste de formation, M. Smirnov dit avoir eu l'idée de ce tribunal spécial dès le 25 février, le lendemain de l'invasion. Y seraient jugés les dirigeants politiques, le président Vladimir Poutine en tête, et le haut commandement militaires russe ayant lancé la guerre.

L' Ukraine a conscience que les responsables en question seront absents du procès mais ce tribunal devra "exister pour appeler un criminel un criminel et qu'il ne puisse pas se déplacer dans le monde civilisé", précise M. Smirnov.

Quelque 600 mis en cause ont été identifié par les Ukrainiens dont "des hauts responsables militaires, des politiciens et des agents de propagande", avait affirmé au mois de mai la procureure générale d' Ukraine Iryna Venediktova, démise de ses fonctions depuis.

Les textes sont eux déjà prêts, assure M. Smirnov. En l'occurrence, il s'agit d'un traité international que tout Etat pourra signer et ratifier, reconnaissant alors la juridiction du tribunal sur son territoire et lui permettant d'arrêter des personnalités condamnées se trouvant sur son sol.

Sans les citer, Andriï Smirnov évoque de premières signatures avec plusieurs pays avant la fin de l'année, ainsi que des négociations avec "plusieurs partenaires internationaux européens qui sont prêts à placer le tribunal sur leur territoire".

"Nous comprenons parfaitement que les décisions de ce tribunal ne devront pas être objet de spéculation, nous souhaitons qu'elles fassent autorité", dit-il.

Une réponse notamment aux critiques émises après la condamnation à perpétuité en mai d'un soldat russe pour le meurtre d'un civil après seulement cinq jours de procès, des juristes et des experts ayant estimé qu'un tel empressement avait nui à l'image de l' Ukraine .

Malgré plusieurs réformes ces dernières années, le système judiciaire ukrainien est régulièrement critiqué pour son manque d'indépendance, sur fond de corruption, un mal endémique dans le pays.

Reste que si les négociations avec les partenaires les plus proches de l' Ukraine , comme la Pologne ou les pays baltes, sont rapides, d'autres à l'image de l'Allemagne ou la France sont plus mesurés à l'idée de ce procès qu'ils voient essentiellement comme "symbolique".

"Certains pays, tout en reconnaissant l'agression contre l' Ukraine , essaient de laisser une petite fenêtre pour des négociations avec Vladimir Poutine", regrette Andriï Smirnov.

Le Parlement européen a lui appelé dès le 19 mai, dans une résolution, à la mise en place de ce tribunal.

En juillet, durant une conférence internationale sur les crimes de guerre en Ukraine organisée à La Haye, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra avait lui aussi estimé que la question de ce tribunal était "un point très valable".

tbm/pop/ant/cn

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AUG 25

Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #

Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.

"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon. Un adolescent est mort, il avait 11 ans, une roquette russe a détruit sa maison", a-t-il dit ultérieurement dans son allocution quotidienne du soir.

"Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre", a-t-il ajouté. "Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre."

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a pour sa part estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des centaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

Inquiet également, le pape François a réclamé des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.

La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.

Il s'agit, a expliqué M. Biden, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi. Dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

Et dans la nuit de mercredi à jeudi, de mêmes sources, d'autres ont été constatées à Vychgorod, une banlieue de Kiev, et à Kryvy Rig (sud), la ville d'origine du président Zelensky.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré par l'AFP à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine durant les six premiers mois de guerre, tuant au moins 98 personnes, a déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème: "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.

burx-jg-bds/mm/mba/ybl/mav

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AUG 24

Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #

Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 22 morts et des dizaines de blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky.

"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans un wagon. Un adolescent est mort, il avait 11 ans, une roquette russe a détruit sa maison", a-t-il dit ultérieurement dans son allocution quotidienne du soir.

"Les opérations de recherche et de sauvetage vont se poursuivre", a-t-il ajouté. "Nous allons faire en sorte que les agresseurs paient pour tout ce qu'ils ont fait. Et nous allons les chasser de notre terre."

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a pour sa part estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres à propos de la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des centaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement. "Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti.

Les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection des installations.

Inquiet également, le pape François a réclamé des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.

La Russie doit cesser son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.

Il s'agit, a expliqué M. Biden, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il estimé.

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités, même si la diaspora ukrainienne a organisé de nombreux rassemblements à travers le monde (France, Pologne, Israël...).

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie avec les chefs des principales confessions religieuses.

L' Ukraine avait reconnu lundi la mort de près de 9.000 soldats depuis le début du conflit - un bilan probablement inférieur à la réalité, selon les observateurs. Côté russe, près de 80.000 soldats auraient été tués ou blessés depuis le début de l'invasion, avait estimé début août le numéro trois du Pentagone américain.

Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi. Dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré par l'AFP à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine durant les six premiers mois de guerre, tuant au moins 98 personnes, a déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème : "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.

burx-jg-bds/mm/mba

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AUG 24

Ukraine: au moins 22 morts dans une frappe russe sur une gare (nouveau bilan) #

Au moins 22 personnes ont été tuées mercredi par une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , selon un nouveau bilan annoncé en soirée par le président ukrainien Voldymyr Zelensky.

"Pour le moment, il y a 22 morts, dont cinq personnes qui ont brûlé dans une voiture" et un garçon de 11 ans, a déclaré M. Zelensky dans son allocution du soir. Plus tôt dans la journée, il avait annoncé un bilan d'au moins 15 morts et 50 blessés, au début d'un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

bur-mba/mm

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AUG 24

Six mois de guerre jour pour jour en Ukraine, nouvelle frappe russe meurtrière #

Six mois exactement après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, une frappe russe a fait mercredi, le jour de la fête nationale ukrainienne, au moins 15 morts et 50 blessés dans une gare ferroviaire, a annoncé le président Volodymyr Zelensky dans un discours devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Je viens de recevoir une information concernant une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (centre de l' Ukraine ), en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons de passagers sont en feu", a affirmé M. Zelensky au début de son intervention.

"Au moins 15 personnes ont été tuées et environ 50 blessées. (...) C'est notre vie de tous les jours", a-t-il ajouté.

"Aujourd'hui marque un jalon triste et tragique", a estimé le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres en évoquant la date anniversaire du déclenchement - le 24 février - des combats, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Déplorant les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a notamment réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement.

"Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti, tandis que les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et de l'agence atomique russe Rosatom, Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés à Istanbul (Turquie) pour discuter d'une inspection de ces installations.

Autre illustration de la grande inquiétude de la communauté internationale à ce sujet, le pape François a exhorté le même jour à prendre des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.

La Russie doit stopper sans conditions son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé M. Zelensky devant le Conseil de sécurité des Nations unies. "La mission de l'AIEA doit dès que possible prendre le contrôle permanent de la situation" à Zaporijjia.

"Nous allons nous battre pour (l' Ukraine ) jusqu'au bout", avait auparavant proclamé le président ukrainien, précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains de séparatistes prorusses soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.

Le président américain Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Etats-Unis depuis le début du conflit.

Il s'agit, a expliqué le président américain, de permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Manifestation plus symbolique du soutien occidental, le Premier ministre britannique Boris Johnson a effectué mercredi une visite-surprise à Kiev. "il y a une forte volonté des Ukrainiens de résister. Et c'est ce que (le président russe Vladimir) Poutine n'a pas compris", a-t-il à cette occasion estimé.

Après un semestre de guerre, l'anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités.

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - aux couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de la capitale, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie, auquel les chefs des principales confessions religieuses ont participé.

Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi et, dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Au total, près de 500 attaques ont visé des centres de santé en Ukraine au cours des six premiers mois de l'invasion russe, coûtant la vie à au moins 98 personnes, a par ailleurs déploré l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les Etats-Unis s'inquiètent également à court terme d'un autre problème : "Nous avons des informations selon lesquelles la Russie continue de préparer des simulacres de référendum" à Kherson (sud), ainsi qu'à Kharkiv, sur un rattachement de ces régions aux régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans l'est de l' Ukraine , a lâché mercredi la Maison Blanche.

burx-jg-bds/mba

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AUG 24

Ukraine: 15 morts et 50 blessés dans une frappe russe sur une gare ferroviaire (Zelensky) #

Au moins 15 personnes ont été tuées et 50 blessées mercredi dans une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Je viens de recevoir une information sur une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk, en plein sur les wagons à la gare de Tchaplino. Quatre wagons passagers sont en feu", a déclaré M. Zelensky au début de son discours.

Selon lui, "au moins 15 personnes ont été tuées et environ 50 blessées". "Les sauveteurs travaillent sur place, mais le bilan des victimes peut malheureusement s'alourdir. C'est notre vie de tous les jours", a ajouté M. Zelensky.

Cette frappe intervient alors que l' Ukraine célèbre le jour de l'Indépendance, qui commémore sa séparation de l'URSS en 1991. Elle vient aussi alors que le pays entre dans son septième mois de la guerre contre la Russie, lancée le 24 février.

M. Zelensky avait assuré plus tôt mercredi que l' Ukraine se battrait "jusqu'au bout".

Si l'essentiel des combats se déroule aujourd'hui dans l'est et dans le sud de l' Ukraine , où aucun des deux camps ne semble progresser, la Russie frappe régulièrement les villes ukrainiennes avec des missiles à longue portée, selon Kiev.

bur-pop/mba

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AUG 24

Ukraine: 15 morts et 50 blessés dans une frappe russe sur une gare ferroviaire (Zelensky) #

Au moins 15 personnes ont été tuées et 50 blessées mercredi dans une frappe russe ayant touché une gare ferroviaire dans le centre de l' Ukraine , a annoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

"Je viens de recevoir une information sur une frappe de missile russe sur une gare dans la région de Dnipropetrovsk (...) Au moins 15 personnes ont été tuées et environ 50 blessées", a déclaré M. Zelensky au début de son discours.

bur-pop/mba

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AUG 24

L'Ukraine veut se battre "jusqu'au bout", Boris Johnson à Kiev #

8/24/2022, 3:55 PM
Kiev, UKR

Six mois après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, le président Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que son pays se battrait "jusqu'au bout", fermement soutenu en cela par les Occidentaux, avec une nouvelle aide militaire des Etats-Unis et, plus symboliquement, la visite-surprise à Kiev pour le Jour de l'Indépendance du Premier ministre britannique Boris Johnson.

"Aujourd'hui, marque un jalon triste et tragique", a de son côté déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en évoquant cette date anniversaire du déclenchement le 24 février des combats qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.

Après avoir déploré les conséquences de cette "guerre absurde bien au-delà de l' Ukraine ", il a notamment réitéré sa "profonde inquiétude" concernant les activités militaires sur le site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, qui a subi des frappes dont les deux belligérants s'accusent mutuellement.

"Toute nouvelle escalade de la situation pourrait conduire à l'autodestruction", a-t-il averti, tandis que les directeurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi et de l'Agence atomique russe Rosatom Alexeï Likhatchev se sont rencontrés à Istanbul pour discuter d'une inspection de ces installations.

Autre illustration de la grande inquiétude de la communauté internationale à ce sujet, le pape François a exhorté le même jour à prendre des "mesures concrètes" pour "mettre fin à la guerre et écarter le risque d'un désastre" à Zaporijjia.

La Russie doit stopper sans conditions son "chantage nucléaire et simplement se retirer de la centrale" qu'elle occupe depuis début mars, a quant à lui martelé Volodymyr Zelensky dans un message vidéo diffusé au Conseil de sécurité des Nations unies.

"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", avait auparavant proclamé le chef de l'État ukrainien, précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.

Joe Biden a pour sa part confirmé l'octroi d'une aide militaire de près de trois milliards de dollars à Kiev, la plus importante des Américains depuis le début du conflit. Et ce, a expliqué le président américain, pour permettre aux Ukrainiens d'"acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Après un semestre de guerre, cet anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne devait pas donner lieu à des festivités.

Volodymyr Zelensky et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et en déposant des bouquets jaune et bleu - aux couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de la capitale, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie, auquel les chefs des principales confessions religieuses ont participé.

Les autorités de Kiev, où des sirènes d'alerte ont retenti dans la matinée, y ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi et, dans le nord-est, le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", a raconté Mykola, un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, une cité méridionale sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où les Russes ont lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente.

Allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a ouvert le territoire de son pays aux troupes russes pour qu'elles lancent l'assaut sur l' Ukraine en février, a néanmoins félicité le peuple ukrainien pour sa fête nationale, lui souhaitant "un ciel pacifique".

Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a qualifié cette démarche de "cynique" et de "bouffonnerie", évoquant "la participation active aux crimes contre l' Ukraine " de M. Loukachenko.

De leur côté, les Européens avaient réaffirmé leur soutien à Kiev mardi pendant le sommet de la "plateforme de Crimée", pré-existante à l'offensive russe et réunissant les principaux alliés de l' Ukraine .

Le président français Emmanuel Macron a adressé mercredi un nouveau message de soutien aux Ukrainiens, disant qu'ils pouvaient "être fiers" de leurs 31 années d'indépendance et de leur "résistance exceptionnelle" face à l'armée russe depuis six mois.

"Nous nous mobilisons aujourd'hui et nous nous mobiliserons demain pour aider à la résistance militaire de l' Ukraine et des Ukrainiens, et aussi pour aider demain à reconstruire", a-t-il assuré.

burx-jg-bds/at

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AUG 24

Ukraine: Jour de l'indépendance sous tension après six mois de guerre #

Six mois jour pour jour après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que son pays se battrait "jusqu'au bout" pour reconquérir tout son territoire, dans un discours à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance ukrainienne vis-à-vis de l'URSS.

En ce jour symbolique, le président américain Joe Biden a confirmé l'octroi d'une nouvelle aide militaire à l' Ukraine , la plus importante des États-Unis depuis le début du conflit le 24 février, pour lui permettre "d'acquérir des systèmes de défense aérienne, des systèmes d'artillerie et des munitions (...) ainsi que des radars".

Les États-Unis "sont déterminés à soutenir le peuple ukrainien (...). Dans le cadre de cet engagement, je suis fier d'annoncer notre plus grande tranche d'assistance sécuritaire à ce jour: environ 2,98 milliards de dollars d'armes et d'équipement", a-t-il annoncé.

Ce Jour de l'indépendance intervient dans un contexte de forte tension, l' Ukraine redoutant de possibles "provocations russes répugnantes".

"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a déclaré le chef de l'État ukrainien en précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.

Après un semestre de guerre, des dizaines de milliers de morts et d'immenses destructions, cet anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne donnera pas lieu à festivités.

Le président et son épouse ont rendu hommage aux soldats ukrainiens tués en observant une minute de silence et déposant des bouquets jaune et bleu - aux couleurs du drapeau national - devant un mémorial du centre de Kiev, avant d'assister à un rassemblement dans la cathédrale Sainte Sophie, auquel les chefs des principales confessions religieuses ont participé.

Les autorités de Kiev, où des sirènes anti-aériennes ont retenti dans la matinée, ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et dans le nord-est le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte Mykola, un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, une ville du sud du pays sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente. La Russie continue cependant régulièrement de viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

Allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a ouvert le territoire de son pays aux troupes russes pour qu'elles lancent l'assaut sur l' Ukraine en février, a néanmoins adressé mercredi un message de félicitation au peuple ukrainien pour sa fête nationale, lui souhaitant "un ciel pacifique" et appelant à un "renforcement des contacts amicaux".

"Il semble que Loukachenko croit vraiment que le monde ne remarque pas sa participation active aux crimes contre l' Ukraine ", a rétorqué sur Twitter un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, en dénonçant une "bouffonnerie" et un message "cynique" qui "aura des conséquences".

De leur côté, les Européens avaient réaffirmé leur soutien à Kiev mardi lors du sommet de la "plateforme de Crimée", pré-existante à l'invasion du 24 février et réunissant les principaux alliés de l' Ukraine .

Le président français Emmanuel Macron a adressé mercredi un nouveau message de soutien aux Ukrainiens, en affirmant qu'ils pouvaient "être fiers" de leurs 31 années d'indépendance et de leur "résistance exceptionnelle" face à l'armée russe depuis six mois.

"Nous nous mobilisons aujourd'hui et nous nous mobiliserons demain pour aider à la résistance militaire de l' Ukraine et des Ukrainiens, et aussi pour aider demain à reconstruire", assure-t-il dans un message vidéo.

À Rome, dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre", le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia", la centrale nucléaire du centre de l' Ukraine que Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de mettre en péril.

La veille, le secrétariat général de l'ONU avait appelé les belligérants à cesser toute activité militaire autour du site tandis que Moscou et Paris évoquaient une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Le directeur de l'AIEA Rafael Grossi et celui de l'Agence atomique russe Rosatom Alexeï Likhatchev, se sont rencontrés mercredi à Istanbul pour discuter d'une telle inspection, selon l'agence russe.

À la demande notamment de Washington, Paris et Londres, une autre réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi matin pour marquer les six mois de l'invasion de l' Ukraine par la Russie.

burs-jg

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AUG 24

Ukraine: Jour de l'indépendance sous tension après six mois de guerre #

Six mois jour pour jour après l'invasion de l' Ukraine par la Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré mercredi que son pays se battrait "jusqu'au bout" pour reconquérir tout son territoire, dans un discours à l'occasion de l'anniversaire de l'indépendance ukrainienne vis-à-vis de l'URSS.

Ce Jour de l'indépendance intervient dans un contexte de forte tension, l' Ukraine redoutant de possibles "provocations russes répugnantes". L'ambassade des États-Unis à Kiev a également mis en garde contre de possibles bombardements russes "ces prochains jours" et exhorté les citoyens américains à quitter immédiatement le pays.

"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a déclaré le chef de l'État ukrainien en précisant qu'il s'agissait de "l' Ukraine toute entière (...) sans aucune concession ni compromis", englobant le bassin du Donbass (est), en partie aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.

"Qu'est-ce qui signifie pour nous la fin de la guerre ? Avant on disait +la paix+. Maintenant on dit +la victoire+", a-t-il lancé.

Après un semestre de guerre, avec des dizaines de milliers de morts et d'immenses destructions, cet anniversaire de l'indépendance acquise en 1991 vis-à-vis de l'URSS ne donnera pas lieu à festivités.

Les autorités de Kiev, où deux sirènes anti-aériennes avaient déjà retenti dans la matinée, ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et dans le nord-est le gouverneur de la région de Kharkiv a ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv, Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

À Bakhmout (est), un civil a été tué au cours des dernières 24 heures, selon le chef du district du Donetsk.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte Mykola un soldat de 33 ans rencontré à Mykolaïv, une grande ville du sud du pays sur laquelle les missiles pleuvent quotidiennement.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, également très lente. La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

Allié de Moscou, le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui a ouvert le territoire de son pays aux troupes russes pour qu'elles lancent l'assaut sur l' Ukraine le 24 février dernier, a néanmoins adressé mercredi un message de félicitation au peuple ukrainien pour sa fête nationale, lui souhaitant "un ciel pacifique" et appelant à un "renforcement des contacts amicaux".

C'est à cette date hautement symbolique que les États-Unis devraient annoncer une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l' Ukraine , selon un responsable américain. Cette aide, la plus importante accordée à Kiev par Washington depuis six mois, provient d'un fonds du Pentagone qui peut être utilisé pour des opérations immédiates ou pour l'acquisition d'armements.

L'enveloppe est différente d'un autre fonds qui permet au président Joe Biden d'ordonner le transfert immédiat à l' Ukraine d'armes, matériel et équipements à partir des stocks existants.

Vendredi, le Pentagone avait annoncé y puiser 775 millions de dollars, pour une nouvelle aide comprenant notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d'artillerie de précision Himars, qui ont "changé la donne sur le champ de bataille".

Mardi, les Européens ont réaffirmé leur soutien à Kiev lors du sommet de la "plateforme de Crimée", pré-existante à l'invasion du 24 février et réunissant les principaux alliés de l' Ukraine .

Le président français Emmanuel Macron a exhorté à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie. Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l' Ukraine "dans la durée", a-t-il assuré.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l' Ukraine que ce soit", a aussi affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.

"Nous devons continuer à fournir à l' Ukraine toute l'aide nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l' Ukraine ", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des États membres doit être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien avec l'AFP.

À l'ONU, le secrétariat général a appelé les belligérants à cesser toute activité militaire autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (centre), tandis que Moscou et Kiev se sont mutuellement accusés mardi de la mettre en péril.

L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l' Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a rétorqué son homologue ukrainien Sergiy Kyslytsya.

À la demande notamment de Washington, Paris et Londres, une autre réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi matin pour marquer les six mois de l'invasion de l' Ukraine par la Russie.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire.

Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici à quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a indiqué le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi.

A Rome, le pape François a appelé mercredi à "écarter le risque d'un désastre nucléaire à Zaporijjia", dénonçant une nouvelle fois la "folie de la guerre".

burs-jg/emd

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AUG 24

Ukraine: six mois ont passé et Mykolaïv s'est habituée à la guerre #

8/24/2022, 9:05 AM
Mykolaiv, UKR

Six mois après le début de la guerre, les missiles pleuvent quotidiennement sur Mykolaïv, grande ville du sud de l' Ukraine , mais les habitants constatent avec horreur ou résignation s'être adaptés à cette nouvelle réalité.

Dans la file d'attente pour faire le plein d'eau potable, dans le quartier mal nommé de Soukhiï Fontan ("Fontaine sèche" en ukrainien), une dizaine de voisins discutent, des bidons vides de 5 ou 10 litres au bout des bras.

Depuis que les combats ont mis hors service un pipeline en avril, l'eau du robinet, après avoir été longtemps coupée, est salée et l'eau potable n'est accessible qu'aux fontaines de distribution installées dans chaque quartier.

Mais ce n'est déjà plus ce qui perturbe la population de Mykolaïv. "Récemment, il y a eu une explosion près de chez moi. C'est effrayant mais ce qui est terrible, c'est que j'ai déjà pris le pli", confie Eva Goudzon, une photographe et chanteuse de 35 ans.

Elle ne dort plus la nuit attendant les frappes. "Ça perturbe quand même mon rythme, alors que je dois m'occuper de mes deux enfants la journée", dit-elle.

Port stratégique dans l'estuaire du fleuve Dnipro (Dniepr en russe), Mykolaïv a failli être occupé au début de la guerre, quasiment encerclé par les troupes russes.

Sa capture aurait ouvert aux Russes la route d'Odessa, à l'ouest, et sûrement changé le cours de la guerre. Au prix de lourdes pertes, l'armée ukrainienne avait jeté toutes ses forces dans la bataille pour repousser l'ennemi.

Si l'étau s'est desserré, les bombardements n'ont jamais cessé. Le plus meurtrier, le 29 mars, avait touché le bâtiment de l'administration régionale et tué 37 personnes, dont de nombreux employés municipaux.

Economiquement, la ville est asphyxiée. Le port, un des plus importants d' Ukraine , subit toujours le blocus russe et les chantiers navals sont à l'arrêt.

Le yacht-club a fermé et des ados ont pris possession des lieux, faisant fi du panneau "Interdiction de nager".

Mais le centre reste animé et les restaurants ouverts, surtout fréquentés par des militaires en permission comme Mykola, 33 ans, originaire de Kherson, ville occupée où vit sa famille.

"C'est triste à dire mais les gens ont commencé à s'habituer, ils essaient de continuer à vivre de la même façon", raconte le soldat.

"S'habituer aux bombardements, c'est dangereux. Il faut continuer à descendre dans les abris", s'inquiète Valentyn Raïlan, un volontaire de la Croix-Rouge qui le jour supervise les distributions d'eau le jour et le soir répare le toit de la maison de sa mère, abimé par une frappe.

Régulièrement, les sirènes d'alerte aérienne résonnent dans Mykolaïv, qui comptait presque 500.000 habitants avant la guerre. Mais plus aucun passant ne lève la tête.

Des explosions sourdes au loin rappellent que la ligne de front n'est qu'à une vingtaine de kilomètres. Mais c'est surtout la nuit que la ville est frappée: des bombardements brefs, à heure fixe, qui peuvent s'abattre n'importe où.

En juillet, deux universités ont été touchées. Puis, le 1er août, un centre médical et un entrepôt où 100 tonnes de nourriture ont brûlé, selon le gouverneur Vitali Kim.

L'université Petro Moguyla de la mer Noire, la plus réputée de la ville, a été visée deux fois les 17 et 19 août, mais ça n'a pas empêché le recteur d'annoncer que la rentrée aurait lieu comme prévu en septembre.

C'est aussi une de ces frappes nocturnes, le 31 juillet, qui a tué chez lui le magnat des céréales Oleksiï Vadatoursky et son épouse.

Andriï, un docker au chômage de 40 ans qui ne souhaite donner que son prénom, ne s'y habituera lui jamais. Le 4 avril, son père a été tué dans la rue avec 11 autres personnes.

L'ONG Médecins sans Frontières (MSF), dont une équipe était par hasard présente sur place ce jour-là, dit y avoir relevé des "éléments pouvant suggérer l'utilisation de bombes à fragmentation".

"C'est vraiment difficile. Vous pouvez avoir vu des films ou des documentaires mais quand le son d'une explosion retentit, que tu entends les sirènes ou la chute d'un toit, c'est autre chose, c'est effrayant", confie Andriï d'une voix sourde.

"Les gens souffrent, la ville souffre et l' Ukraine souffre. Personne ne s'attendait à ça. Mais on tient le choc".

bur-tbm/ant/emd

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AUG 24

L'Ukraine se battra "jusqu'au bout", lance Zelensky le Jour de l'indépendance #

8/24/2022, 8:03 AM
Kiev, UKR

L' Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ni compromis" avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi six mois d'invasion russe.

"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a-t-il déclaré.

"Nous tenons bon depuis six mois. C'est dur mais nous avons serré les poings et nous nous battons pour notre destin" et "nous n'allons lever les mains en l'air qu'une seule fois, pour célébrer notre victoire".

"Pour nous l' Ukraine c'est l' Ukraine toute entière. Toutes les 25 régions, sans aucune concession ni compromis", a-t-il poursuivi promettant notamment de reprendre le bassin du Donbass (est), aux mains des séparatistes soutenus par Moscou depuis 2014, et la Crimée, annexée par la Russie la même année.

"Le Donbass c'est l' Ukraine . Et nous allons le récupérer quelle que soit cette voie. La Crimée c'est l' Ukraine . Et nous allons la récupérer quelle que soit cette voie", a martelé M. Zelensky.

Kiev ne prônait depuis des années que la voie diplomatique pour la restauration de son contrôle sur territoires.

"Qu'est-ce qui est pour nous la fin de la guerre ? Avant on disait +la paix+. Maintenant on dit +la victoire+. Nous n'allons pas chercher à nous entendre avec les terroristes" russes, a encore lancé M. Zelensky vêtu de son traditionnel t-shirt kaki de style militaire.

Il a de nouveau enjoint à la Russie de retirer ses troupes du territoire ukrainien : "Vous ne voulez pas que vos soldats meurent ? Libérez nos terres !", a-t-il lancé.

"L'ennemi croyait que nous allions l'accueillir avec des fleurs et du champagne. Il a reçu des couronnes mortuaires et des cocktails Molotov. Il attendait des ovations mais il entend des explosions", a poursuivi le chef de l'État.

L' Ukraine et ses alliés occidentaux ont mis en garde contre une intensification possible des bombardements russes de villes ukrainiennes, y compris Kiev, à l'occasion du Jour de l'indépendance.

Les autorités ukrainiennes ont interdit tout rassemblement public dans la capitale mercredi craignant des frappes russes et appelé les Ukrainiens à travers le pays à rester vigilants et à descendre dans les abris en cas de sirènes anti-aériennes.

A Kiev, deux sirènes ont déjà retenti dans la matinée.

bur-ant/jg

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AUG 24

L'Ukraine se battra "jusqu'au bout", lance Zelensky le Jour de l'indépendance #

8/24/2022, 7:15 AM
Kiev, UKR

L' Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ni compromis" avec la Russie, a lancé mercredi le président Volodymyr Zelensky dans un discours à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi six mois d'invasion russe.

"Nous allons nous battre pour (notre terre) jusqu'au bout", a-t-il déclaré. "Nous tenons bon depuis six mois. C'est dur mais nous avons serré les poings et nous nous battons pour notre destin".

"Pour nous l' Ukraine c'est l' Ukraine toute entière. Toutes les 25 régions, sans aucune concession ni compromis", a-t-il poursuivi.

"Qu'est-ce qui est pour nous la fin de la guerre ? Avant on disait +la paix+. Maintenant on dit +la victoire+. Nous n'allons pas chercher à nous entendre avec les terroristes" russes, a martelé M. Zelensky.

but-ant/jg

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AUG 24

L'Ukraine se battra "jusqu'au bout", lance Zelensky le Jour de l'indépendance #

L' Ukraine se battra "jusqu'au bout" sans "aucune concession ou compromis" avec la Russie, a lancé le président Volodymyr Zelensky dans son adresse à la Nation le Jour de l'indépendance de son pays, qui marque aussi mercredi six mois d'invasion russe.

"Nous allons nous battre pour (notre armée) jusqu'au bout", a-t-il déclaré en s'engageant à ne faire "aucune concession ou compromis" avec la Russie.

but-ant/emd

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AUG 24

Ukraine: Jour de l'indépendance à haut risque après six mois de guerre #

8/24/2022, 2:00 AM
Kiev, UKR

La fête nationale de l' Ukraine intervient mercredi sous forte tension six mois pile après le lancement de l'invasion russe, au moment où les Etats-Unis vont annoncer une nouvelle aide militaire de 3 milliards de dollars, la plus élevée jamais octroyée à Kiev.

"Nous devons être conscients que demain (mercredi), des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde mardi soir Volodymyr Zelensky.

"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a ajouté le président ukrainien, qui avait déjà avancé samedi dernier que "la Russie pourrait s'efforcer de faire quelque chose de particulièrement dégoûtant, particulièrement cruel".

Dans les premières heures de ce 24 août, des explosions ont retenti dans plusieurs villes, comme Kharkiv (nord-est), Zaporijjia et Dnipro (centre), selon les autorités locales.

Mardi matin, l'ambassade des Etats-Unis à Kiev a d'ailleurs diffusé un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l' Ukraine et recommandé aux citoyens américains de quitter "dès maintenant" le pays.

Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente. La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

L' Ukraine fête le 24 août son indépendance de l'URSS en 1991, une date marquant aussi un semestre de guerre, qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé d'immenses destructions dans ce pays.

Dans ce contexte macabre, "fêter" n'est pas vraiment le verbe idoine, d'autant plus que nombre d'habitants seront confinés: les autorités de Kiev ont interdit tout rassemblement public de lundi à jeudi dans la capitale, et le gouverneur de la région de Kharkiv (centre-est) a de son côté ordonné un couvre-feu de mardi soir à jeudi matin.

"En six mois, la vie paisible a été brisée dans chaque famille", a dit Nina Mikhailovna, une retraitée de 80 ans, rencontrée sur la place de l'Indépendance, au coeur de Kiev. "Combien de destructions, combien de morts, qu'est-ce que c'est que ça?", s'est-elle interrogée.

C'est à cette date hautement symbolique que les Etats-Unis vont annoncer une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l' Ukraine , selon un responsable américain.

Il s'agira de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre, qui permettra à Kiev d'acquérir de nouvelles armes ou de financer des formations ou opérations. L'argent provient d'un fonds du Pentagone qui peut être utilisé pour des opérations immédiates ou pour l'acquisition d'armements.

Cette enveloppe est différente d'un autre fonds qui permet au président Joe Biden d'ordonner le transfert immédiat à l' Ukraine d'armes, matériel et équipements à partir des stocks existants.

Vendredi dernier, le Pentagone avait annoncé une tranche d'aide militaire à l' Ukraine provenant de ce fonds, pour un montant de 775 millions de dollars. Cette nouvelle tranche d'aide comprenait notamment des missiles supplémentaires pour les systèmes américains d'artillerie de précision Himars, qui ont "changé la donne sur le champ de bataille", avait indiqué une haute responsable du ministère américain de la Défense.

Mardi, les Européens ont réaffirmé leur soutien à Kiev lors du sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l' Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.

Le président français Emmanuel Macron a exhorté la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie. Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l' Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l' Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.

"Nous devons continuer à fournir à l' Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc.) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l' Ukraine ", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.

Du côté des tensions autour de la centrale nucléraire de Zaporijjia, dans le centre de l' Ukraine , la Russie et l' Ukraine se sont à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de la mettre en péril, tandis que le secrétariat général de l'ONU les appelait à cesser toute activité militaire autour du site.

L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l' Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya.

A la demande notamment de Washington, Paris et Londres, une autre réunion du Conseil de sécurité est prévue mercredi matin pour marquer les six mois de l'invasion de l' Ukraine par la Russie.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire.

Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.

bur-ybl/cn

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AUG 23

Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton, la guerre entre dans son septième mois #

Washington a accusé Moscou de vouloir "intensifier" ses bombardements en Ukraine, où la guerre entre mercredi dans son septième mois, tandis que la Russie a averti qu'il n'y aurait "aucune pitié" après l'assassinat, qu'elle attribue aux services ukrainiens, de la fille d'un idéologue proche du Kremlin.

La France a de son côté appelé à ne rien céder à Moscou, même si sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.

Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.

La Russie et l'Ukraine se sont tout de même à nouveau mutuellement accusées mardi, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, de mettre en péril la centrale nucléaire, tandis que le secrétariat général de l'ONU les appelait à cesser toute activité militaire autour du site.

L'ambassadeur russe Vassily Nebenzia a fustigé les Occidentaux qui "vivent dans une réalité parallèle dans laquelle l'armée russe bombarde elle-même le site qu'elle protège". "Personne ne peut imaginer que l'Ukraine viserait une centrale nucléaire en créant un risque énorme de catastrophe nucléaire sur son propre territoire", a répondu l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya.

L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a diffusé dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l'Ukraine et recommandé aux citoyens américains à quitter "dès maintenant" le pays.

Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.

La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.

"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.

Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.

Dans leurs messages, les autres dirigeants occidentaux ont également continué à fermement condamner l'offensive russe.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.

"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc.) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.

Les Etats-Unis annonceront mercredi une nouvelle aide militaire d'environ 3 milliards de dollars à l'Ukraine pour marquer le jour de son indépendance ainsi que les six mois de conflit, a indiqué mardi un responsable américain.

Il s'agira de la plus grosse enveloppe d'aide militaire américaine depuis le début de la guerre, qui permettra à Kiev d'acquérir de nouvelles armes ou de financer des formations ou opérations.

L'ONU a quant à elle exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de militaires ukrainiens faits prisonniers à Marioupol (sud-est), une cité portuaire conquise en mai par les forces russes, relevant que "le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux uniquement destinés à juger" de tels détenus.

En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste proche du Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.

Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement en faveur de l'offensive russe en Ukraine.

"Cela a été un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...) Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a lâché M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.

Le FSB (sécurité d'Etat russe) a affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.

Kiev a démenti en bloc ces allégations et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique de moins en moins favorable à la guerre.

"Ce n'est certainement pas notre responsabilité. Ce n'est pas une citoyenne de notre pays. Elle ne nous intéresse pas", a sèchement répliqué mardi le président Zelensky.

burx-emd-ial-bds/mba/cn

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AUG 23

Ukraine : Occidentaux et Russes haussent le ton, la guerre entre dans son septième mois #

Washington a accusé Moscou de vouloir "intensifier" ses bombardements en Ukraine, où la guerre entre mercredi dans son septième mois, tandis que la Russie a averti qu'il n'y aurait "aucune pitié" après l'assassinat, qu'elle attribue aux services ukrainiens, de la fille d'un idéologue proche du Kremlin.

La France a de son côté appelé à ne rien céder à Moscou, même si sa ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a dans le même temps discuté avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'une inspection par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) du site de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d'Europe, sur lequel ont eu lieu des frappes dont s'accusent les deux belligérants.

Cette visite, destinée à "diminuer le risque d'un grave accident nucléaire en Europe", pourrait se dérouler "d'ici quelques jours si les négociations en cours aboutissent", a espéré le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, signalant "des dégâts supplémentaires dans la zone" après les bombardements des derniers jours.

L'ambassade des Etats-Unis à Kiev a diffusé dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait davantage encore bombarder "ces prochains jours" l'Ukraine et recommandé aux citoyens américains à quitter "dès maintenant" le pays.

Depuis le retrait des forces russes des environs de la capitale ukrainienne fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.

La Russie continue cependant de régulièrement viser les villes ukrainiennes à l'aide de missiles de longue portée, même si Kiev et ses environs sont rarement touchés.

"Nous devons être conscients que demain, des provocations russes répugnantes et des frappes brutales sont possibles", a mis en garde dans son traditionnel message-vidéo du soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky, évoquant la fête de l'indépendance mercredi en Ukraine.

"Et nous répondrons bien sûr à toute manifestation du terrorisme russe", a-t-il ajouté, après s'être entretenu dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, dont le pays l'appuie de manière inconditionnelle.

Le président français Emmanuel Macron lui aussi a haussé le ton mardi, exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, d'aucun esprit de compromission" face à la Russie.

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention de Volodymyr Zelensky, s'adressant au sommet de la "plateforme de Crimée", qui réunit les principaux alliés de l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du 24 février.

Dans leurs messages, les autres dirigeants occidentaux ont également continué à fermement condamner l'offensive russe.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a ainsi martelé le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays va livrer à Kiev pour environ 500 millions d'euros de nouveaux armements.

"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire, etc) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président russe Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres doit être "maintenue au jour le jour", a dans ce contexte souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, au cours d'un entretien avec l'AFP.

L'ONU a quant à elle exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de militaires ukrainiens faits prisonniers à Marioupol (sud-est), une cité portuaire conquise en mai par les forces russes, relevant que "le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux uniquement destinés à juger" de tels détenus.

En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste proche du Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.

Daria Douguina, journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement en faveur de l'offensive russe en Ukraine.

"Cela a été un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...) Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a lâché M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.

Le FSB (sécurité d'Etat russe) a affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.

Kiev a démenti en bloc ces allégations et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique de moins en moins favorable à la guerre.

"Ce n'est certainement pas notre responsabilité. Ce n'est pas une citoyenne de notre pays. Elle ne nous intéresse pas", a sèchement répliqué mardi le président Zelensky.

burx-emd-ial-bds/mba

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AUG 23

Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton au terme de six mois de guerre #

Les Etats-Unis ont accusé mardi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays, et la France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.

Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.

L'ambassade américaine en Ukraine a publié dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant".

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.

La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.

"Ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.

Le président ukrainien s'est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda, arrivé à Kiev dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.

M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, et réclamé des sanctions plus sévères envers Moscou, ont expliqué ses services.

La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.

Le président français Emmanuel Macron a haussé le ton mardi en exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", dans un message vidéo au Sommet de la "plateforme de Crimée".

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président Zelensky.

Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.

L'ONU a exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol, capturée en mai par la Russie, soulignant qu'il est "interdit" de créer des tribunaux destinés uniquement à juger de tels détenus.

"Le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux destinés uniquement à juger les prisonniers de guerre", ", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.

L'Ukraine a accusé de son côté Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.

"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.

Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.

"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.

Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.

L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre.

burx-emd/thm/ial/thm

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AUG 23

Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton au terme de six mois de guerre #

Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays, et la France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.

Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.

L'ambassade américaine en Ukraine a publié dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant".

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.

La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.

"Ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.

Le président ukrainien s'est entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda, arrivé à Kiev dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.

M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, et réclamé des sanctions plus sévères envers Moscou, ont expliqué ses services.

La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.

Le président français Emmanuel Macron a haussé le ton mardi en exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", dans un message vidéo au Sommet de la "plateforme de Crimée".

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président Zelensky.

Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.

L'ONU a exprimé mardi son inquiétude sur les possibles procès de prisonniers de guerre ukrainiens à Marioupol, capturée en mai par la Russie, soulignant qu'il est "interdit" de créer des tribunaux destinés uniquement à juger de tels détenus.

"Le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux destinés uniquement à juger les prisonniers de guerre", ", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani.

L'Ukraine a accusé de son côté Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.

"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.

Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.

"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.

Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens.

L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre.

burx-emd/thm/ial/thm

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AUG 23

Kiev accuse la Russie d'adoptions illégales d'enfants ukrainiens #

L'Ukraine a accusé mardi Moscou d'organiser des adoptions illégales massives d'enfants ukrainiens transférés de zones occupées vers la Russie.

"La Russie continue de kidnapper des enfants à partir du territoire ukrainien et d'arranger leur adoption illégale par des citoyens russes", a déclaré dans un communiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

"Plus de 1.000 enfants de Marioupol", une cité portuaire du sud-est de l'Ukraine tombée aux mains de l'armée russe, "ont été illégalement donnés à des étrangers à Tioumen, Irkoutsk, Kemerovo et dans le district de l'Altaï", en Sibérie, a affirmé le ministère, citant des informations publiées par les autorités de Krasnodar, une ville du sud-ouest de la Russie située non loin de l'Ukraine.

Plus de 300 enfants ukrainiens sont par ailleurs gardés dans des "établissements spécialisés" de la région de Krasnodar, a-t-il soutenu.

Ces actes de la Russie constituent une "grave violation de la Convention de Genève" sur la protection des civils pendant la guerre et de la convention de l'ONU sur les droits des enfants, a accusé le ministère.

"Tous les enfants ukrainiens illégalement transférés sur le territoire russe doivent être rendus à leurs parents ou à leurs tuteurs légaux", a-t-il souligné.

Depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février, Kiev accuse Moscou de forcer des Ukrainiens, notamment des enfants, des zones occupées par les troupes russes à aller en Russie plutôt que vers d'autres régions de l'Ukraine, une politique comparée à des "déportations" par les autorités ukrainiennes.

Plusieurs familles de Marioupol ont raconté à l'AFP avoir été obligées d'aller en Russie contre leur gré pour fuir les combats.

Ce port stratégique sur la mer d'Azov ayant compté un demi-million d'habitants avant la guerre a été attaqué par l'armée russe dans les premières heures de son offensive.

Après de semaines de siège et de pilonnage russes ayant fait au moins 20.000 morts parmi ses habitants, selon les estimations de Kiev, Marioupol est entièrement passée sous le contrôle des troupes de Moscou.

bur-ant/bds

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AUG 23

Les Occidentaux mettent en garde la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien #

Les dirigeants occidentaux ont mis en garde mardi la Russie contre toute annexion du territoire ukrainien et apporté une nouvelle fois leur soutien à Kiev, confronté depuis bientôt sept mois à une invasion des forces de Moscou.

Ils étaient réunis par vidéo dans le cadre du sommet de la "plateforme de Crimée", un format qui rassemble les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui avait été créé par Kiev avant la guerre lancée le 24 février.

Le président français Emmanuel Macron a appelé à n'avoir "aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", appelant une nouvelle fois Moscou "à cesser les hostilités, à retirer ses troupes de l'intégralité du sol ukrainien et à faire le choix de la diplomatie pour rebâtir la paix".

"Nous condamnons la Russie. Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changer le statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz.

Dénonçant "l'agression aucunement provoquée de l'Ukraine par la Russie", il a promis de poursuivre les sanctions contre Moscou et d'envoyer une nouvelle aide militaire à Kiev incluant des système de défense anti-aérienne.

Alors que des responsables prorusses dans les territoires occupés ont évoqué l'idée d'un référendum de rattachement à la Russie, comme en Crimée en 2014, M. Scholz a martelé "qu'aucun simulacre de référendum ou d'autres tentatives de modifier le statut de certaines parties du territoire ukrainien ne sera reconnu".

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé que le président russe Vladimir Poutine "veut faire à toute l'Ukraine ce qu'il a fait à la Crimée", péninsule annexée en 2014 par Moscou après une intervention de ses forces spéciales et un référendum de rattachement dénoncé par Kiev et les Occidentaux.

"Nous ne pouvons permettre que les frontières ne soient modifiées par la force des armes. Nous ne reconnaîtrons jamais l'annexion par la Russie du territoire de l'Ukraine", a-t-il poursuivi.

M. Johnson, tout comme son homologue canadien Justin Trudeau, a promis de poursuivre les aides à Kiev et le politique de sanctions visant Moscou jusqu'à ce que "la Russie mette fin à la guerre et retire ses troupes".

bur-pop/thm

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AUG 23

Ukraine: Occidentaux et Russes haussent le ton au terme de six mois de guerre #

Les Etats-Unis ont accusé mercredi la Russie de vouloir intensifier ses bombardements dans le pays, et la France a appelé à n'avoir "aucune faiblesse" face à Moscou dans ce conflit qui entrera mercredi dans son septième mois.

Le ton est également monté en Russie, où le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, a déclaré qu'il n'y aurait "aucune pitié" pour les meurtriers de la fille d'un idéologue pro-Kremlin tuée samedi, par les Ukrainiens selon les services de sécurité russes.

L'ambassade américaine en Ukraine a publié dans la matinée un message alarmiste avertissant que la Russie pourrait intensifier "ces prochains jours" ses bombardements, et appelé les citoyens américains à quitter le pays "dès maintenant".

"Le Département d'État dispose d'informations selon lesquelles la Russie intensifie ses efforts pour lancer des frappes contre l'infrastructure civile et les installations gouvernementales de l'Ukraine", a indiqué l'ambassade sur son site internet, sans plus de précisions sur les lieux potentiellement concernés.

Depuis le retrait des forces russes des environs de Kiev fin mars, l'essentiel des combats s'est concentré dans l'est de l'Ukraine, où Moscou a lentement gagné du terrain avant que le front ne se fige, et dans le sud, où les troupes ukrainiennes disent mener une contre-offensive, elle aussi très lente.

La Russie continue cependant de viser régulièrement les villes ukrainiennes à l'aide de missiles à longue portée, visant toutefois rarement la capitale Kiev et ses environs.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté estimé mardi qu'il existait "chaque jour" une menace de nouvelles frappes russes sur Kiev.

"Nous savons qu'ils visent en priorité des infrastructures ou des bâtiments gouvernementaux, mais rien n'a fondamentalement changé depuis le 24 février", le premier jour de l'invasion, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.

"C'est ce que la Russie fait en permanence", a ajouté M. Zelensky tout en promettant une "réponse puissante" en cas de frappes.

Le président ukrainien devait s'entretenir dans la journée avec son homologue polonais Andrzej Duda, arrivé dans la matinée à Kiev dans le cadre de la "plateforme de Crimée", une initiative réunissant les principaux Etats soutenant l'Ukraine et qui existait déjà avant l'invasion du pays par la Russie le 24 février.

M. Duda compte continuer à aider Kiev, y compris politiquement en aidant à "persuader d'autres pays" de soutenir les Ukrainiens, et réclamé des sanctions plus sévères envers Moscou, ont expliqué ses services.

La Pologne figure au sein de l'UE parmi les soutiens les plus inconditionnels de l'Ukraine et les plus grands critiques de la Russie, quand d'autres pays comme l'Allemagne ou la France affichent des positions parfois plus mesurées et critiquées par Kiev.

Le président français Emmanuel Macron a haussé le ton mardi en exhortant la communauté internationale à ne faire montre d'"aucune faiblesse, aucun esprit de compromission" face à la Russie", dans un message vidéo au Sommet de la "plateforme de Crimée".

Les Européens sont prêts à soutenir le "combat" de l'Ukraine "dans la durée", a-t-il ajouté à l'attention du président Zelensky.

Dans leurs adresses au sommet, les autres dirigeants occidentaux ont continué à condamner fermement l'invasion russe.

"Nous ne reconnaîtrons jamais aucune tentative de changement de statut de quelque partie de l'Ukraine que ce soit", a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous devons continuer à fournir à l'Ukraine toute l'aide (économique, militaire...) nécessaire jusqu'à ce que la Russie mette fin à cette guerre et retire ses troupes de toute l'Ukraine", a abondé le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Vladimir Poutine mise sur "la réticence" des Européens à supporter les conséquences de la guerre déclenchée par Moscou en Ukraine et l'unité des Etats membres nécessite d'être "maintenue au jour le jour", a souligné le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, dans un entretien à l'AFP.

Face à cette guerre qui "dure" et "semble devoir durer", l'Union européenne avait indiqué lundi envisager une mission "d'entraînement et d'assistance" à l'armée ukrainienne dans les pays voisins, une proposition qui sera discutée la semaine prochaine à Prague par les ministres de la Défense européens.

Kiev dit également préparer ses troupes à l'idée d'un conflit de longue haleine. Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mikhaïlo Podoliak, a affirmé lundi à l'AFP que Moscou, en dépit de ses appels du pied à l'Ukraine pour négocier, souhaitait en réalité obtenir "une pause opérationnelle pour son armée" avant de lancer "une nouvelle offensive".

Lundi, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, le général Valery Zaloujny, a reconnu que près de 9.000 de ses soldats avaient été tués depuis le début de l'invasion, une des rares déclarations des Ukrainiens au sujet de leurs pertes militaires dans cette guerre.

En Russie, plusieurs centaines de personnes se sont réunies mardi à Moscou pour les funérailles de Daria Douguina, la fille d'un idéologue et écrivain ultranationaliste pro Kremlin, tuée samedi soir dans l'explosion de sa voiture.

Daria Douguina, une journaliste et politologue de 29 ans, était comme son père, Alexandre Douguine, farouchement partisane de l'offensive russe en Ukraine.

"C'était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (...). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants", a réagi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici", a déclaré M. Douguine d'une voix tremblante, les yeux cernés.

Les services de sécurité russes ((FSB)FSBont affirmé lundi que l'attaque avait été préparée et menée par les services de renseignement ukrainiens. Dès samedi, des médias russes avaient accusé Kiev, estimant que la cible de l'attaque était en fait Alexandre Douguine.

L'Ukraine a démenti en bloc, et accusé en retour la Russie d'avoir commis ce crime pour tenter de remobiliser une opinion publique selon lui de moins en moins favorable à la guerre.

Ce meurtre a mis à mal les efforts des autorités russes qui cherchent à convaincre la population que l'offensive en Ukraine n'a aucune conséquence négative pour elle.

Or, le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d'explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances.

burx-emd/thm

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Infobox
LocationKiev - UKR
Date8/23/2022, 1:46 PM
Wikidata
Country
Ukraine
Number of deaths
25 (8/24/2022, 7:15 AM)
24 (8/24/2022, 1:00 PM)
Number of injured
31 (8/25/2022, 7:46 AM)