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Birmanie: des dizaines de milliers de manifestants à Rangoun malgré la censure et les arrestations #

2/7/2021, 6:02 AM
Rangoun, MMR

Des dizaines de milliers de Birmans manifestaient de nouveau dimanche, malgré la censure d'internet et les arrestations, contre le coup d'Etat militaire qui a renversé Aung San Suu Kyi en début de semaine.

Les manifestants prévoyaient de se retrouver devant l'hôtel de ville, mais l'accès à la zone a été bloqué par des barricades et plusieurs groupes défilaient dans la ville où des policiers anti-émeutes ont été déployés en nombre. Aucun affrontement n'a été rapporté.

"Nous continuerons à nous rassembler jusqu'à ce que nous obtenions la démocratie. A bas la dictature", a déclaré Myo Win, 37 ans, sous un concert de coups de klaxons.

"La dictature est enracinée dans notre pays depuis trop longtemps", a déploré Myat Soe Kyaw. La Birmanie a déjà vécu près de 50 ans sous le joug de l'armée depuis son indépendance en 1948.

Non loin de là, des contestataires brandissaient des pancartes: "Respectez notre vote", "libérez Mother Suu", en référence à Aung San Suu Kyi. D'autres agitaient des drapeaux aux couleurs de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance.

Malgré la peur, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des habitants sont de nouveau sortis dans les rues aux premières heures de la journée pour "chasser les démons", les militaires, en tapant sur des casseroles.

Un autre rassemblement se tenait à Mandalay (centre). "Nous ne pouvons accepter ce coup d'Etat totalement illégal", a relevé à l'AFP Win Mya Mya, un député de la région.

Samedi, des dizaines de milliers de personnes avaient déjà manifesté dans plusieurs villes pour condamner le putsch du 1er février qui a mis un terme à une fragile transition démocratique de dix ans. Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an, arrêté Suu Kyi, cheffe de facto du gouvernement civil, et d'autres responsables de la LND.

- "Nos héros" -

Malgré les ordres de blocage d'internet et des réseaux sociaux par l'armée, le rassemblement de dimanche à Rangoun était retransmis en ligne sur Facebook où les messages de soutien affluaient: "Vous êtes nos héros", "Respect aux manifestants".

Les outils de communication restaient très perturbés.

Internet fonctionne seulement "à 14% de ses niveaux habituels", "les coupures touchent l'ensemble du pays", a fait savoir l'ONG spécialisée Netblocks.

"Les généraux tentent de paralyser le mouvement citoyen de résistance et de laisser le monde extérieur dans l'ignorance", a déploré Tom Andrews, rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme en Birmanie.

Les arrestations se poursuivent. Plus de 160 personnes ont été interpellées, selon l'Association d' assistance aux prisonniers politiques, basée à Rangoun.

Un conseiller économique de l'ex-dirigeante de 75 ans, l'Australien Sean Turnell, était retenu dans son hôtel.

"Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose", a déclaré samedi à la BBC ce professeur de l'Université Macquarie en Australie. Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch.

- Adulée -

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des musulmans rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les autorités "doivent garantir que le droit de réunion pacifique est pleinement respecté et que les manifestants ne seront pas soumis à des représailles", a tweeté le bureau des droits de l'Homme des Nations Unies après les manifestations de samedi.

L'ONU a appelé à la libération de tous les détenus mais n'a pas condamné formellement le coup d'Etat dans sa déclaration commune, Pékin et Moscou, soutiens traditionnels de l'armée birmane aux Nations Unis, s'opposant à cette formulation.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font de leurs côtés planer la menace de sanctions.

Pour justifier son passage en force, le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a allégué d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi, qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires.

Ces derniers ont promis des élections libres à la fin de l'état d'urgence.

bur-sde/pz

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FEB 7

Birmanie: des milliers de manifestants à Rangoun malgré la censure et les arrestations #

2/7/2021, 4:37 AM
Rangoun, MMR

Des milliers de Birmans sont à nouveau descendus dans les rues dimanche, malgré la censure d'internet et les arrestations, pour protester contre le coup d'Etat militaire qui a renversé Aung San Suu Kyi en début de semaine.

Des policiers anti-émeutes ont été déployés en nombre près de l'université de Rangoun, dans le nord de la capitale économique birmane, où avait lieu la manifestation. Aucun affrontement n'a a été rapporté.

"Nous continuerons à nous rassembler jusqu'à ce que nous obtenions la démocratie. A bas la dictature", a déclaré Myo Win, 37 ans, sous un concert de coups de klaxons.

"La dictature est enracinée dans notre pays depuis trop longtemps", a déploré Myat Soe Kyaw.

La Birmanie a déjà vécu près de 50 ans sous le joug de l'armée depuis son indépendance en 1948.

Non loin de là, des contestataires criaient: "libérez Mother Suu", en référence à Aung San Suu Kyi. D'autres agitaient des drapeaux aux couleurs de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance.

Malgré la peur, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des habitants de Rangoun sont de nouveau sortis dans les rues aux premières heures de la journée pour "chasser les démons", les militaires, en tapant sur des casseroles.

Samedi, des dizaines de milliers de personnes avaient déjà manifesté dans plusieurs villes pour condamner le coup d'État du 1er février qui a mis un terme à une fragile transition démocratique de dix ans. Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an, arrêté Suu Kyi, cheffe de facto du gouvernement civil, et d'autres responsables de la LND.

- "Nos héros" -

Malgré les ordres de blocage d'internet et des réseaux sociaux par l'armée, le rassemblement de dimanche était retransmis en ligne sur Facebook où les messages de soutien affluaient: "Vous êtes nos héros", "Respect aux manifestants".

Dimanche, la censure se poursuivait et les outils de communication restaient très perturbés.

"Les généraux tentent de paralyser le mouvement citoyen de résistance et de laisser le monde extérieur dans l'ignorance", a déploré Tom Andrews, rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme en Birmanie.

Les arrestations se poursuivent. Plus de 160 personnes ont été interpellées, selon l'Association d' assistance aux prisonniers politiques, basée à Rangoun.

Un conseiller économique de l'ex-dirigeante de 75 ans, l'Australien Sean Turnell, était retenu dans son hôtel.

"Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose", a déclaré samedi à la BBC ce professeur de l'Université Macquarie en Australie. Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch.

- Adulée -

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des musulmans rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les autorités "doivent garantir que le droit de réunion pacifique est pleinement respecté et que les manifestants ne seront pas soumis à des représailles", a tweeté le bureau des droits de l'Homme des Nations Unies après les manifestations de samedi.

L'ONU a appelé à la libération de tous les détenus mais n'a pas condamné formellement le coup d'Etat dans sa déclaration commune, Pékin et Moscou, soutiens traditionnels de l'armée birmane aux Nations Unis, s'opposant à cette formulation.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font de leurs côtés planer la menace de sanctions.

Pour justifier son passage en force, le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a allégué d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi, qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires.

Ces derniers ont promis des élections libres à la fin de l'état d'urgence.

bur-sde/roc

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FEB 7

Birmanie: plus d'un millier de manifestants à Rangoun contre le coup d'Etat #

2/7/2021, 3:35 AM
Rangoun, MMR

Plus d'un millier de Birmans manifestaient dimanche à Rangoun contre le coup d'Etat du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des policiers anti-émeutes ont été déployés en nombre près de l'université de Rangoun, où avait lieu la manifestation.

"Nous continuerons à nous rassembler jusqu'à ce que nous obtenions la démocratie. A bas la dictature", a déclaré Myo Win, un manifestant de 37 ans, sous un concert de coups de klaxons.

"La dictature est enracinée dans notre pays depuis trop longtemps", a déploré Myat Soe Kyaw, alors que la Birmanie a déjà vécu près de 50 ans sous le joug de l'armée depuis son indépendance en 1948.

Samedi, plusieurs milliers de personnes s'étaient déjà réunies dans la capitale économique birmane, premier grand rassemblement depuis le putsch des militaires qui ont instauré l'état d'urgence pour un an, arrêté Aung San Suu Kyi ainsi que des dizaines de responsables politiques et des activistes.

Des contestataires criaient: "libérez Mother Suu", en référence à Aung San Suu Kyi. D'autres agitaient des drapeaux, aux couleurs de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND,) et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance.

Malgré les ordres de blocage d'internet par les généraux putschistes, le rassemblement était retransmis en ligne sur Facebook où les messages de soutien affluaient. "Vous êtes nos héros", "Respect aux manifestants", pouvait-on lire.

La censure se poursuit, et le pays connaissait toujours des coupures internet importantes dimanche.

L'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans, ainsi qu'à Twitter et Instagram étaient aussi nettement restreints.

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des Rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

bur-sde/roc

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FEB 7

Birmanie: plus d'un millier de manifestants à Rangoun contre le coup d'Etat #

2/7/2021, 3:08 AM
Rangoun, MMR

Plus d'un millier de Birmans manifestaient dimanche à Rangoun contre le coup d'Etat du 1er février qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Nous continuerons à nous rassembler jusqu'à ce que nous obtenions la démocratie. A bas la dictature", a déclaré Myo Win, un manifestant. Samedi, plusieurs milliers de personnes s'étaient déjà réunies dans la capitale économique.

bur-sde/roc

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FEB 6

Birmanie: plusieurs milliers de manifestants à Rangoun, un Australien arrêté #

2/6/2021, 2:10 PM
Rangoun, MMR

Plusieurs milliers de Birmans ont manifesté samedi à Rangoun, formant le plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, malgré une censure d'internet et la poursuite des arrestations.

Dernière arrestation en date, celle d'un conseiller économique de l'ex-dirigeante de 75 ans, l'Australien Sean Turnell, retenu dans son hôtel samedi.

"Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose", a déclaré à la BBC ce professeur de l'Université Macquarie en Australie.

Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch.

A Rangoun, des milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé près d'une université de la capitale économique, arborant masques, foulards et bracelets rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi arrêtée lundi.

"A bas la dictature militaire", ont crié les contestataires, agitant des drapeaux de la LND et faisant le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté aux films américains "Hunger Games".

Aucune confrontation n'a eu lieu avec les forces de l'ordre, déployées en nombre. La manifestation s'est terminée à la tombée de la nuit, des manifestants promettant de retourner dans les rues dimanche.

A Mandalay (centre), quelque 2.000 personnes ont également manifesté, selon des journalistes de l'AFP sur place.

- Premier contact de l'ONU -

Ces protestations interviennent alors que la censure se poursuit, et que le pays connaît des coupures internet importantes sur l'ensemble du territoire, selon l'ONG de surveillance, NetBlocks.

Le groupe de télécommunications norvégien Telenor a indiqué que les autorités avaient ordonné de "bloquer temporairement" l'accès aux données mobiles, "invoquant la circulation de fausses informations et des risques pour la stabilité du pays".

L'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans, Twitter et Instagram est aussi nettement restreint.

Objectif: tenter de faire taire la contestation, très présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Les Birmans se retrouvent "dans une situation d'incertitude absolue", a estimé Ming Yu Hah d'Amnesty International.

Ces événements restent au coeur de l'agenda international, et l'envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale", a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants avaient déjà manifesté vendredi à Rangoun, et des habitants de la ville avaient à nouveau klaxonné et tapé sur des casseroles le soir pour "chasser les démons", les militaires.

Pour justifier son passage en force, le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a allégué d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi, qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'étranger depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, l'a aussi renversée par ambition politique, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des Rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

bur-sde/slb/avz

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FEB 6

Birmanie: plusieurs milliers de manifestants à Rangoun, un Australien arrêté #

2/6/2021, 10:48 AM
Rangoun, MMR

Plusieurs milliers de Birmans ont manifesté samedi à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes censurent internet et poursuivent les arrestations.

Dernière en date, celle d'un conseiller économique de l'ex-dirigeante de 75 ans, l'Australien Sean Turnell, retenu dans son hôtel depuis samedi.

"Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose. Je ne sais pas ce que cela peut être", a déclaré à la BBC ce professeur de l'Université Macquarie en Australie qui ne travaillerait plus pour la prix Nobel de la paix selon un de ses proches.

Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch.

A Rangoun, quelque 3.000 personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé près d'une université de la capitale économique, arborant masques, foulards et bracelets rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi arrêtée lundi.

"A bas la dictature militaire", ont crié les contestataires, agitant des drapeaux de la LND et faisant le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain. "Nous sommes ici pour nous battre pour la prochaine génération, pour les libérer de la dictature militaire", a déclaré à l'AFP une des manifestantes.

Aucune confrontation n'a eu lieu avec les forces de l'ordre, déployées en nombre.

La censure se poursuit. Le pays connait des coupures internet importantes sur l'ensemble du territoire, selon l'ONG de surveillance, NetBlocks.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications en Birmanie, a par ailleurs indiqué que les autorités avaient ordonné de "bloquer temporairement" l'accès aux données mobiles, "invoquant la circulation de fausses informations et des risques pour la stabilité du pays".

L'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans, Twitter et Instagram est aussi nettement restreint.

Objectif: tenter de faire taire la contestation, très présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Les Birmans se retrouvent "dans une situation d'incertitude absolue", a estimé Ming Yu Hah d'Amnesty International.

Pour tenter d'échapper à la censure, certains se tournent vers des VPN, qui permettent de contourner toute restriction géographique.

- Premier contact de l'ONU -

Les événements restent au coeur de l'agenda international.

Christine Schraner Burgener, envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué vendredi à la presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, Chinois et Russes s'opposant à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition démocratique", a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

L'Union européenne et les Etats-Unis font planer la menace de sanctions depuis les premières heures du coup d'Etat.

Députés et responsables LND, étudiants, activistes: l'armée a multiplié les arrestations.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants ont déjà manifesté vendredi à Rangoun. Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail, tandis qu'à la tombée de la nuit des habitants de la ville ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes, qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille, ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Pour justifier son passage en force, le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a allégué d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, l'a aussi renversé par ambition politique, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des Rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/at

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FEB 6

Birmanie: plusieurs milliers de manifestants à Rangoun, un Australien arrêté #

2/6/2021, 9:44 AM
Rangoun, MMR

Plusieurs milliers de Birmans ont manifesté samedi à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes censurent internet et poursuivent les arrestations.

Dernière en date, celle d'un conseiller économique de l'ex-dirigeante de 75 ans, l'Australien Sean Turnell, retenu dans son hôtel depuis samedi.

"Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose. Je ne sais pas ce que cela peut être", a déclaré à la BBC ce professeur de l'Université Macquarie en Australie qui ne travaillerait plus pour la prix Nobel de la paix selon un de ses proches.

Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch.

A Rangoun, quelque 3.000 personnes, dont beaucoup de jeunes, ont défilé près d'une université de la capitale économique, arborant masques, foulards et bracelets rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi arrêtée lundi.

"A bas la dictature militaire", ont crié les contestataires, agitant des drapeaux de la LND et faisant le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain. "Nous sommes ici pour nous battre pour la prochaine génération, pour les libérer de la dictature militaire", a déclaré à l'AFP une des manifestantes.

Aucune confrontation n'a eu lieu avec les forces de l'ordre, déployées en nombre.

La censure se poursuit. Le pays connait des coupures internet importantes sur l'ensemble du territoire, selon l'ONG de surveillance, NetBlocks.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications en Birmanie, a par ailleurs indiqué que les autorités avaient ordonné de "bloquer temporairement" l'accès aux données mobiles, "invoquant la circulation de fausses informations et des risques pour la stabilité du pays".

L'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans, Twitter et Instagram est aussi nettement restreint.

Objectif: tenter de faire taire la contestation, très présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Les Birmans se retrouvent "dans une situation d'incertitude absolue", a estimé Ming Yu Hah d'Amnesty International.

Pour tenter d'échapper à la censure, certains se tournent vers des VPN, qui permettent de contourner toute restriction géographique.

- Premier contact de l'ONU -

Les événements restent au coeur de l'agenda international.

Christine Schraner Burgener, envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué vendredi à la presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, Chinois et Russes s'opposant à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition démocratique", a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

L'Union européenne et les Etats-Unis font planer la menace de sanctions depuis les premières heures du coup d'Etat.

Députés et responsables LND, étudiants, activistes: l'armée a multiplié les arrestations.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants ont déjà manifesté vendredi à Rangoun. Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail, tandis qu'à la tombée de la nuit des habitants de la ville ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes, qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille, ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Pour justifier son passage en force, le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a allégué d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, l'a aussi renversé par ambition politique, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des Rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/at

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FEB 6

Birmanie: un conseiller économique australien d'Aung San Suu Kyi arrêté (BBC) #

2/6/2021, 8:51 AM
Rangoun, MMR

Un conseiller économique australien de l'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi a déclaré samedi à la BBC qu'il avait été arrêté en Birmanie, quelques jours après le coup d'Etat.

"Je suis actuellement détenu et peut-être accusé de quelque chose. Je ne sais pas ce que cela peut être", a déclaré Sean Turnell, professeur à l'Université Macquarie en Australie. Il s'agit de la première arrestation connue d'un ressortissant étranger depuis le putsch militaire de lundi.

bur-sde/at

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FEB 6

Birmanie: plusieurs milliers de manifestants à Rangoun, internet très perturbé #

2/6/2021, 7:54 AM
Rangoun, MMR

Plusieurs milliers de Birmans ont manifesté samedi à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes censurent internet avec d'importantes coupures dans tout le pays.

"A bas la dictature militaire", ont crié les contestataires, quelque 3.000 selon une estimation de l'AFP.

Ils ont défilé près d'une université de la capitale économique, arborant masques, foulards et bracelets rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi arrêtée lundi.

Certains ont agité des drapeaux de la LND, d'autres fait le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain.

"Nous sommes ici pour nous battre pour la prochaine génération, pour les libérer de la dictature militaire", a déclaré à l'AFP une des manifestantes.

Les forces de l'ordre se sont déployées en nombre, bloquant plusieurs routes à proximité.

Aucune confrontation n'a eu lieu, selon des journalistes de l'AFP présents sur place, mais un autre rassemblement est prévu plus tard dans la journée.

Le pays connait, pour la seconde fois cette semaine, des coupures internet importantes sur l'ensemble du territoire, selon l'ONG de surveillance, NetBlocks.

L'accès à Twitter et Instagram est nettement restreint depuis la veille pour tenter de faire taire la contestation, également présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications en Birmanie, a confirmé que les autorités avaient ordonné le blocage de ces plateformes "jusqu'à nouvel ordre".

Cette injonction porte atteinte "au droit des gens de faire entendre leurs voix", a relevé un porte-parole de Twitter.

L'armée avait ordonné deux jours plus tôt d'empêcher l'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans.

Ces réseaux servent à "provoquer des malentendus chez le public", a justifié le ministère des Transports et des Communications, dans un document que l'AFP a pu consulter.

Les Birmans se retrouvent "dans une situation d'incertitude absolue", a estimé Ming Yu Hah d'Amnesty International.

Pour tenter d'échapper à la censure, certains se tournent vers des VPN, qui permettent de contourner toute restriction géographique.

- Premier contact de l'ONU -

Les événements restent au coeur de l'agenda international.

Christine Schraner Burgener, envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué vendredi à la presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, Chinois et Russes s'opposant à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition démocratique", a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

L'Union européenne et les Etats-Unis font planer la menace de sanctions depuis les premières heures du coup d'Etat.

Députés et responsables LND, étudiants, activistes: l'armée a multiplié les arrestations.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants ont déjà manifesté vendredi à Rangoun.

Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail, tandis qu'à la tombée de la nuit des habitants de la ville ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes, qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille, ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Pour justifier son passage en force, le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a allégué d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire d'Aung San Suu Kyi qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, l'a aussi renversé par ambition politique, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, très critiquée il y a encore peu par la communauté internationale pour sa passivité dans la crise des Rohingyas, reste adulée dans son pays.

Elle a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/at

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FEB 6

Birmanie: des milliers de manifestants à Rangoun, internet très perturbé #

2/6/2021, 6:23 AM
Rangoun, MMR

Plusieurs milliers de Birmans manifestent samedi à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes censurent internet avec d'importantes coupures dans tout le pays.

"A bas la dictature militaire", criaient des contestataires qui défilaient dans un quartier au nord de la capitale économique.

Certains agitaient des drapeaux rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de l'ex-dirigeante de 75 ans, arrêtée lundi. D'autres faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain.

Les forces de l'ordre s'étaient déployées en nombre, bloquant plusieurs routes à proximité et installant deux canons à eau, selon des journalistes de l'AFP présents sur place.

Le pays connait, pour la seconde fois cette semaine, des coupures internet importantes sur l'ensemble du territoire, selon l'ONG de surveillance, NetBlocks.

L'accès à Twitter et Instagram est nettement restreint depuis la veille pour tenter de faire taire la contestation, également très présente sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar et #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications en Birmanie, a confirmé que les autorités avaient ordonné le blocage de ces plateformes "jusqu'à nouvel ordre".

"Nous sommes profondément préoccupés" par cette injonction qui porte atteinte "au droit des gens de faire entendre leurs voix", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Twitter.

L'armée avait ordonné deux jours plus tôt d'empêcher l'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans.

Ces réseaux servent à "provoquer des malentendus chez le public", a justifié le ministère des Transports et des Communications, dans un document que l'AFP a pu consulter.

Pour tenter d'échapper à la censure, des Birmans se tournent vers des VPN, qui permettent de contourner toute restriction géographique.

- Premier contact de l'ONU -

Les événements restaient au coeur de l'agenda international.

Christine Schraner Burgener, envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué vendredi à la presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, Chinois et Russes s'opposant à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition démocratique", a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

L'Union européenne et les Etats-Unis font planer la menace de sanctions depuis les premières heures du coup d'Etat.

Écrivains, moines, étudiants, activistes, députés, responsables locaux: l'armée a multiplié les arrestations.

Win Htein, proche d'Aung San Suu Kyi, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010, a été arrêté vendredi.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants avaient déjà manifesté vendredi à Rangoun.

Des dizaines de fonctionnaires avaient cessé le travail dans plusieurs ministères et 300 députés organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement. Des habitants de Rangoun ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi, adulée dans son pays, par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

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FEB 6

Birmanie: la contestation s'amplifie, internet perturbé dans tout le pays #

2/6/2021, 5:27 AM
Rangoun, MMR

Près d'un millier de Birmans manifestaient samedi à Rangoun, le plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes, avec qui l'ONU a établi un premier contact, censuraient internet.

"A bas la dictature militaire", criaient des contestataires dans la capitale économique, agitant des drapeaux rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de l'ex-dirigeante de 75 ans, arrêtée lundi.

La Birmanie connaît des "coupures d'internet" dans l'ensemble du pays, constatait samedi l'ONG de surveillance d'internet, NetBlocks.

Ces importantes perturbations "ont commencé vers 10H00" heure locale (03H30 GMT), a fait savoir l'organisation.

L'accès à Twitter et Instagram avait été restreint vendredi soir pour tenter de faire taire la contestation, surtout sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar, #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient ordonné le blocage de ces plate-formes "jusqu'à nouvel ordre".

"Nous sommes profondément préoccupés" par cette injonction qui porte atteinte "au droit des gens de faire entendre leurs voix", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Twitter.

L'armée avait ordonné deux jours plus tôt d'empêcher l'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans.

Ces réseaux servent à "provoquer des malentendus chez le public", a justifié le ministère des Transports et des Communications, dans un document que l'AFP a pu consulter.

Pour tenter d'échapper à la censure, des Birmans se tournent vers des VPN, outils virtuels qui permettent de contourner toute restriction géographique.

- Premier contact de l'ONU -

Les événements restaient au coeur de l'agenda international.

Christine Schraner Burgener, envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué vendredi à la presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, Chinois et Russes s'opposant à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition démocratique" du pays, a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

L'Union européenne et les Etats-Unis font planer la menace de sanctions depuis les premières heures du coup d'Etat.

Écrivains, moines, étudiants, activistes, députés, responsables locaux: l'armée a multiplié les arrestations.

Win Htein, proche d'Aung San Suu Kyi, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010, a été arrêté vendredi.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants avaient déjà manifesté vendredi à Rangoun.

Des dizaines de fonctionnaires avaient cessé le travail dans plusieurs ministères et 300 députés organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

A la tombée de la nuit, des habitants de la capitale économique ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi, adulée dans son pays, par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/uh/roc

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FEB 6

Birmanie: "coupures d'internet" à l'échelle nationale (ONG) #

2/6/2021, 5:04 AM
Rangoun, MMR

La Birmanie connaît des "coupures d'internet" dans l'ensemble du pays, quelques jours après le coup d'Etat qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, a indiqué samedi l'ONG de surveillance d'internet, NetBlocks.

Ces importantes perturbations "ont commencé vers 10H00" heure locale (03H30 GMT), a fait savoir l'organisation. Ces coupures ont une amplitude similaire à celles qui avaient été constatées au moment du putsch de lundi, a précisé un observateur.

bur-sde/roc

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FEB 6

Birmanie: la contestation prend de l'ampleur, blocage des réseaux sociaux #

2/6/2021, 4:49 AM
Rangoun, MMR

Près d'un millier de Birmans manifestaient samedi à Rangoun, plus gros rassemblement depuis le coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, tandis que les généraux putschistes, avec qui l'ONU a établi un premier contact, censuraient internet.

"A bas la dictature militaire", criaient des contestataires dans la capitale économique, agitant des drapeaux rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de l'ex-dirigeante de 75 ans, arrêtée lundi.

La censure se poursuit. L'accès à Twitter et Instagram a été restreint vendredi soir pour tenter de faire taire la contestation qui continue à émerger dans le pays, surtout sur les réseaux sociaux où les hashtags #WeNeedDemocracy, #HeartheVoiceofMyanmar, #Freedomfromfear ont été utilisés des millions de fois.

Le groupe norvégien Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient ordonné le blocage de ces plate-formes "jusqu'à nouvel ordre".

"Nous sommes profondément préoccupés" par cette injonction qui porte atteinte "au droit des gens de faire entendre leurs voix", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Twitter.

L'armée avait ordonné deux jours plus tôt d'empêcher l'accès à Facebook, principal outil de communication pour des millions de Birmans.

Ces réseaux servent à "provoquer des malentendus chez le public", a justifié le ministère des Transports et des Communications, dans un document que l'AFP a pu consulter.

Pour tenter d'échapper à la censure, des Birmans se tournent vers des VPN, outils virtuels qui permettent de contourner toute restriction géographique.

- Premier contact de l'ONU -

Les événements restaient au coeur de l'agenda international.

Christine Schraner Burgener, envoyée spéciale de l'ONU pour la Birmanie, a eu un premier contact avec les militaires.

Elle a "clairement exprimé notre position": mettre un terme au coup d'Etat et libérer les personnes détenues, a indiqué vendredi à la presse, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Mais le Conseil de sécurité n'a pas formellement condamné le putsch dans sa déclaration commune, Chinois et Russes s'opposant à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Une réunion en ligne s'est aussi tenue vendredi entre les autorités birmanes et plusieurs diplomates et ambassades étrangères, selon le journal Global New Light of Myanmar, détenu par l'Etat.

"Le gouvernement comprend les préoccupations de la communauté internationale sur la poursuite du processus de transition démocratique" du pays, a déclaré le ministre de la Coopération internationale Ko Ko Hlaing lors de cette réunion, selon le journal.

L'Union européenne et les Etats-Unis font planer la menace de sanctions depuis les premières heures du coup d'Etat.

Écrivains, moines, étudiants, activistes, députés, responsables locaux: l'armée a multiplié les arrestations.

Win Htein, proche d'Aung San Suu Kyi, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010, a été arrêté vendredi.

- "Chasser les démons" -

Malgré la peur des représailles, dans un pays habitué aux répressions sanglantes comme en 1988 et 2007, des centaines d'enseignants et d'étudiants avaient déjà manifesté vendredi à Rangoun.

Des dizaines de fonctionnaires avaient cessé le travail dans plusieurs ministères et 300 députés organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

A la tombée de la nuit, des habitants de la capitale économique ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu d'"énormes" fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi, adulée dans son pays, par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/uh

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FEB 6

Birmanie: un millier de manifestants à Rangoun contre le coup d'Etat (AFP) #

2/6/2021, 4:07 AM
Rangoun, MMR

Environ un millier de Birmans manifestaient samedi à Rangoun pour protester contre le coup d'Etat qui a renversé Aung San Suu Kyi en début de semaine, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"A bas la dictature militaire", criaient des manifestants, agitant des drapeaux rouges aux couleurs du parti de l'ex-dirigeante, la Ligue nationale pour la démocratie. Il s'agit du rassemblement le plus important depuis le putsch militaire de lundi.

bur-sde/roc

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FEB 6

L'accès à Twitter restreint en Birmanie où la contestation s'intensifie #

2/6/2021, 1:48 AM
Rangoun, MMR

L'accès à Twitter a été restreint vendredi soir en Birmanie, une nouvelle mesure visant les réseaux sociaux deux jours après Facebook, pour tenter de faire taire la contestation qui s'intensifie dans ce pays après le coup d'Etat militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

L'armée avait ordonné mercredi aux fournisseurs de bloquer l'accès à Facebook, la porte d'entrée sur internet pour des millions de Birmans. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Conséquence, beaucoup d'utilisateurs étaient passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Mais aux alentours de 22H00 heure locale vendredi (15H30 GMT), ils ont vu leur accès à Twitter restreint à son tour.

Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications dans le pays, a confirmé que les autorités avaient ordonné vendredi le blocage de Twitter et d'Instagram "jusqu'à nouvel ordre".

L'entreprise, basée en Norvège, "a contesté la nécessité et la proportionnalité de la directive (...) et souligné (sa) contradiction avec le droit international relatif aux droits de l'Homme", a-t-elle indiqué dans un communiqué, se disant "gravement préoccupée".

Puis Twitter a condamné samedi l'ordre de l'armée birmane de bloquer l'accès à sa plateforme.

"Nous sommes profondément préoccupés par l'ordre de bloquer les services internet", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Twitter. Cela porte atteinte "au droit des gens de faire entendre leurs voix".

Selon un document du ministère des Transports et des Communications, que l'AFP a pu consulter, Twitter et Instagram étaient utilisés pour "provoquer des malentendus chez le public".

D'autres services de Facebook, comme Whatsapp, connaissaient aussi des perturbations.

L'armée a aussi multiplié les arrestations, mais des centaines de personnes ont manifesté à Rangoun vendredi.

Des professeurs et des étudiants s'étaient ainsi rassemblés devant l'Université Dagon pour la première manifestation d'importance contre le putsch.

- "Chasser les démons" -

Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail dans plusieurs ministères et 300 députés ont organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

A la tombée de la nuit, des habitants de Rangoun ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Win Htein, 79 ans, un proche d'Aung San Suu Kyi, a été interpellé vendredi à l'aube, selon leur parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Ce vétéran du parti a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010.

En tout, près de 150 responsables politiques et militants ont été placés en détention depuis le coup d'Etat, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, qui a son siège à Rangoun.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux à "renoncer au pouvoir", son gouvernement envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, appelant à la libération des détenus, mais n'a pas formellement condamné le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

Chinois et Russes se sont en effet opposés à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Le putsch a aussi ses partisans dans le pays, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu des fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Fille d'un héros de l'indépendance assassiné, elle est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche nettement écornée dans le monde, de nombreuses voix ayant dénoncé sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/bds/ode/lpt/uh/roc

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FEB 5

L'accès à Twitter restreint en Birmanie où la contestation s'intensifie #

2/5/2021, 8:42 PM
Rangoun, MMR

L'accès à Twitter a été restreint vendredi soir en Birmanie, une nouvelle mesure visant les réseaux sociaux deux jours après Facebook, pour tenter de faire taire la contestation qui s'intensifie dans ce pays après le coup d'État militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

L'armée avait ordonné mercredi aux fournisseurs de bloquer l'accès à Facebook, la porte d'entrée sur internet pour des millions de Birmans. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Conséquence, beaucoup d'utilisateurs étaient passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Mais aux alentours de 22H00 heure locale vendredi (15H30 GMT), ils ont vu leur accès à Twitter restreint à son tour.

Telenor, l'un des principaux opérateurs de télécommunications dans le pays, a confirmé que les autorités avaient ordonné vendredi le blocage de Twitter et d'Instagram "jusqu'à nouvel ordre".

L'entreprise, basée en Norvège, "a contesté la nécessité et la proportionnalité de la directive (...) et souligné (sa) contradiction avec le droit international relatif aux droits de l'Homme", a-t-elle indiqué dans un communiqué, se disant "gravement préoccupée".

Selon un document du ministère des Transports et des Communications, que l'AFP a pu consulter, Twitter et Instagram étaient utilisés pour "provoquer des malentendus chez le public".

D'autres services de Facebook, comme Whatsapp, connaissaient aussi des perturbations.

L'armée a aussi multiplié les arrestations, mais des centaines de personnes ont manifesté à Rangoun vendredi.

Des professeurs et des étudiants s'étaient ainsi rassemblés devant l'Université Dagon pour la première manifestation d'importance contre le putsch.

- "Chasser les démons" -

Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail dans plusieurs ministères et 300 députés ont organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

A la tombée de la nuit, des habitants de Rangoun ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Win Htein, 79 ans, un proche d'Aung San Suu Kyi, a été interpellé vendredi à l'aube, selon leur parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Ce vétéran du parti a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010.

En tout, près de 150 responsables politiques et militants ont été placés en détention depuis le coup d'Etat, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, qui a son siège à Rangoun.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux à "renoncer au pouvoir", son gouvernement envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, appelant à la libération des détenus, mais n'a pas formellement condamné le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

Chinois et Russes se sont en effet opposés à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Le putsch a aussi ses partisans dans le pays, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu des fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier la Constitution, très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Fille d'un héros de l'indépendance assassiné, elle est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche nettement écornée dans le monde, de nombreuses voix ayant dénoncé sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/bds/ode/lpt

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FEB 5

L'accès à Twitter restreint en Birmanie où la contestation s'intensifie #

2/5/2021, 7:11 PM
Rangoun, MMR

L'accès à Twitter a été restreint vendredi soir en Birmanie, une nouvelle mesure visant les réseaux sociaux deux jours après Facebook, pour tenter de faire taire la contestation qui s'intensifie dans ce pays après le coup d'État militaire qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

L'armée avait ordonné mercredi aux fournisseurs de bloquer l'accès à Facebook, la porte d'entrée sur internet pour des millions de Birmans, où des groupes de "désobéissance civile" se sont créés. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Conséquence, beaucoup d'utilisateurs étaient passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Mais aux alentours de 22H00 heure locale vendredi (15H30 GMT), ils ont vu leur accès à Twitter restreint à son tour.

La consultation de "Twitter est à présent restreinte au #Myanmar (en Birmanie, ndlr) par plusieurs fournisseurs d'accès", a annoncé NetBlocks, une organisation non gouvernementale qui surveille les coupures d'internet dans le monde.

D'autres services de Facebook, comme Whatsapp et Instagram, connaissaient aussi des perturbations.

Selon un document du ministère des Transports et des Communications, que l'AFP a pu consulter, Twitter et Instagram ont été utilisés pour "répandre des incitations et de fausses nouvelles (...) provoquant des malentendus chez le public".

"Dans l'intérêt du public et de la stabilité du pays, Instagram et Twitter seront provisoirement bloqués jusqu'à nouvel ordre à partir du 5 février", selon ce document.

L'armée a aussi multiplié les arrestations, mais des centaines de personnes ont manifesté à Rangoun vendredi.

Des professeurs et des étudiants s'étaient ainsi rassemblés devant l'Université Dagon pour la première manifestation d'importance contre le putsch.

- "Chasser les démons" -

Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail dans plusieurs ministères et 300 députés ont organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

A la tombée de la nuit, des habitants de Rangoun ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

Win Htein, 79 ans, un proche d'Aung San Suu Kyi, a été interpellé vendredi à l'aube, selon leur parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Ce vétéran du parti a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010.

En tout, près de 150 responsables politiques et militants ont été placés en détention depuis le coup d'Etat, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, qui a son siège à Rangoun.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux à "renoncer au pouvoir", son gouvernement envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, appelant à la libération des détenus, mais n'a pas formellement condamné le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

Chinois et Russes se sont en effet opposés à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Le putsch a aussi ses partisans dans le pays, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu des fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier une Constitution très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale et se trouve "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw, "en bonne santé", d'après un porte-parole de la LND.

Fille d'un héros de l'indépendance assassiné, elle est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix ayant dénoncé sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/bds/ode/bds

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FEB 5

L'accès à Twitter restreint en Birmanie, selon l'ONG NetBlocks et des témoins #

2/5/2021, 5:40 PM
Rangoun, MMR

L'accès à Twitter était restreint vendredi soir en Birmanie, selon l'organisation non gouvernementale de surveillance d'internet NetBlocks et des témoins dans ce pays où un coup d'Etat a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

"Twitter est à présent restreint au #Myanmar (en Birmanie, ndlr) sur plusieurs fournisseurs d'accès", a annoncé NetBlocks, ajoutant que la perturbation avait commencé autour de 22H00 locales (15H30 GMT). Des utilisateurs dans le pays ont confirmé que la plateforme n'était plus accessible.

bur-dhc/wat/ode/sg

TWITTER

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FEB 5

L'accès à Twitter restreint en Birmanie, selon l'ONG NetBlocks et des témoins #

2/5/2021, 5:21 PM
Rangoun, MMR

L'accès à Twitter était restreint vendredi soir en Birmanie, selon l'organisation non gouvernementale de surveillance d'internet NetBlocks et des témoins dans ce pays où un coup d'Etat a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.

"Twitter est à présent restreint au #Myanmar (en Birmanie, ndlr) sur plusieurs fournisseurs d'accès", a annoncé NetBlocks, ajoutant que la perturbation avait commencé autour de 10H00 locales (15H30 GMT). Des utilisateurs dans le pays ont confirmé que la plateforme n'était plus accessible.

bur-dhc/wat/ode/sg

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FEB 5

Birmanie : la contestation s'intensifie, l'armée poursuit les arrestations #

2/5/2021, 3:20 PM
Rangoun, MMR

Des centaines de personnes ont manifesté vendredi à Rangoun pour protester contre le coup d'État qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, alors que l'armée a multiplié les arrestations.

Ces contestataires, des professeurs et des étudiants, se sont rassemblés devant l'Université Dagon à Rangoun pour la première manifestation d'importance contre le putsch.

Ils ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté au cinéma américain, et scandé "longue vie à Mother Suu !", Aung San Suu Kyi, "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw et "en bonne santé", d'après un porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

"Tant qu'ils (les généraux) garderont le pouvoir, nous ne viendrons pas travailler. Si tout le monde fait ça, leur système ne tiendra pas", a déclaré Win Win Maw, un professeur au département d'histoire. Un rassemblement similaire a eu lieu devant une autre université de la ville.

La résistance aux putschistes continuait à prendre de l'ampleur. Des dizaines de fonctionnaires ont cessé le travail dans plusieurs ministères.

300 députés ont organisé une session virtuelle pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

A la tombée de la nuit, des habitants de Rangoun ont une fois de plus klaxonné et tapé sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Une vingtaine de personnes qui avaient ainsi manifesté leur mécontentement la veille ont été condamnées à sept jours de détention. Quatre étudiants ont été inculpés pour avoir manifesté.

- Dizaines d'interpellations-

Les généraux, qui ont mis brutalement fin lundi à la fragile démocratie, poursuivaient les interpellations, malgré les condamnations internationales.

Win Htein, 79 ans, un proche d'Aung San Suu Kyi, a été interpellé vendredi à l'aube, selon la LND. Ce vétéran du parti a passé plus de vingt ans en détention sous la junte, de 1989 à 2010.

Min Htin Ko Ko Gyi, un réalisateur de films, qui a déjà fait de la prison pour avoir critiqué l'armée, a également été arrêté, d'après son neveu.

En tout, près de 150 responsables politiques et militants ont été placés en détention depuis le coup d'Etat, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, qui a son siège à Rangoun.

Ces événements restent au coeur des préoccupations actuelles de la communauté internationale.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux à "renoncer au pouvoir", son gouvernement envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, appelant à la libération des détenus, mais n'a pas formellement condamné le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

Chinois et Russes se sont en effet opposés à une telle prise de position.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée au moment de la crise des musulmans rohingyas.

Face aux condamnations internationales, les entreprises étrangères sont sous pression.

Le brasseur japonais Kirin Holdings a annoncé mettre fin à son partenariat avec un conglomérat contrôlé par les militaires.

La peur restait vive en Birmanie, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Mais, depuis les précédentes répressions de 1988 et de 2007, la donne a changé : les Birmans utilisent les réseaux sociaux pour résister.

Des groupes de "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, la porte d'entrée sur internet pour des millions d'habitants.

En réponse, l'armée a ordonné aux fournisseurs de bloquer l'accès à la plate-forme. Ses services étaient toujours perturbés.

Conséquence, beaucoup sont passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Le putsch a aussi ses partisans, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a expliqué son passage en force en alléguant qu'il y avait eu des fraudes aux législatives de novembre, massivement remportées par la LND.

Mais les observateurs n'ont pas décelé de problèmes majeurs pendant le scrutin.

En réalité, les généraux craignaient de voir leur influence diminuer après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier une Constitution très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas et proche de la retraite, a aussi renversé Aung San Suu Kyi par ambition politique, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Fille d'un héros de l'indépendance assassiné, elle est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix ayant dénoncé sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/bds

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FEB 5

Birmanie: la contestation s'intensifie, l'armée poursuit les arrestations #

2/5/2021, 11:21 AM
Rangoun, MMR

Des centaines de manifestants se sont réunis vendredi à Rangoun pour protester contre le coup d'État qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, alors que l'armée poursuit les arrestations.

Ces professeurs et étudiants se sont rassemblés devant l'Université Dagon à Rangoun, première manifestation d'importance contre le putsch.

Ils ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté aux films américains Hunger Games et scandé "longue vie à Mother Suu", Aung San Suu Kyi, "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw et "en bonne santé", d'après un porte-parole de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

"Tant qu'ils (les généraux) garderont le pouvoir, nous ne viendrons pas travailler. Si tout le monde fait ça leur système ne tiendra pas", a déclaré à l'AFP Win Win Maw, professeur au département d'histoire. Un rassemblement similaire a eu lieu devant une autre université de la ville.

Des dizaines de fonctionnaires de plusieurs ministères ont également cessé le travail, arborant un ruban rouge, couleur du parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

La veille, des avocats et médecins avaient pris part à la protestation, tandis que des habitants de Rangoun klaxonnaient et tapaient sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

Quatre étudiants, arrêtés lors d'un petit rassemblement à Mandalay (centre), ont été inculpés vendredi.

- Dizaines d'interpellations-

Les généraux, qui ont mis brutalement fin lundi à la fragile démocratie, poursuivaient les interpellations, malgré les condamnations internationales.

Win Htein, 79 ans, très proche d'Aung San Suu Kyi, a été interpellé vendredi à l'aube, selon la LND. Ce vétéran du parti a passé plus de vingt ans en détention sous la junte de 1989 à 2010.

Min Htin Ko Ko Gyi, un réalisateur, qui a déjà fait de la prison pour avoir critiqué l'armée, a également été interpellé, d'après son neveu.

Près de 150 responsables politiques et activistes, ont été arrêtés, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, une ONG basée à Rangoun.

Les événements restent au coeur de l'agenda international.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir", son administration envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, exprimant sa "profonde préoccupation" et appelant à la libération des détenus, mais n'a pas formellement condamné le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

La Chine et la Russie se sont opposées à une telle formulation, selon des diplomates sous couvert d'anonymat.

Pékin reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée lors de la crise des musulmans rohingyas.

Face aux condamnations internationales, les entreprises étrangères sont sous pression.

Le brasseur japonais Kirin Holdings a annoncé vendredi mettre fin à son partenariat avec un conglomérat contrôlé par les militaires.

La peur restait vive dans le pays, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Mais, depuis les dernières répressions de 1988 et de 2007, la donne a changé: les Birmans utilisent désormais internet pour résister.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour des millions d'habitants.

En réponse, l'armée a ordonné aux fournisseurs de bloquer l'accès à la plate-forme. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Du coup, beaucoup sont passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Le putsch a aussi ses partisans, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son passage en force en allégeant d'"énormes" fraudes lors des législatives de novembre, remportées massivement par la LND.

Mais les observateurs n'ont pas décelé de problèmes majeurs lors du scrutin.

En réalité, les généraux craignaient que leur influence diminue après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier une constitution très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

Cette dernière a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Fille d'un héros de l'indépendance assassiné, elle est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/at

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FEB 5

Birmanie: Aung San Suu Kyi "assignée à résidence" dans la capitale et "en bonne santé" (parti) #

2/5/2021, 11:02 AM
Rangoun, MMR

L'ex-dirigeante Aung San Suu Kyi, renversée lundi par un coup d'Etat, est "assignée à résidence" dans la capitale Naypyidaw et "en bonne santé", a indiqué vendredi un porte-parole de son parti.

"Elle est assignée à résidence (...) et en bonne santé à son domicile", a indiqué Kyi Toe, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND). Aung San Suu Kyi a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale. Plusieurs autres responsables de la LND ont également été interpellés.

bur-sde/jhd

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FEB 5

Birmanie: la contestation s'intensifie, l'armée poursuit les arrestations #

2/5/2021, 10:30 AM
Rangoun, MMR

Des centaines de manifestants se sont réunis vendredi à Rangoun pour protester contre le coup d'État qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, alors que l'armée poursuit les arrestations d'hommes politiques et d'activistes.

Des centaines de professeurs et d'étudiants se sont réunis devant l'Université Dagon à Rangoun, première manifestation d'importance contre le putsch.

Ils ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté aux films américains Hunger Games et scandé "longue vie à Mother Suu" Kyi.

"Tant qu'ils (les généraux) garderont le pouvoir, nous ne viendrons pas travailler. Si tout le monde fait ça leur système ne tiendra pas", a déclaré à l'AFP Win Win Maw, professeur au département d'histoire. Un rassemblement similaire a eu lieu devant une autre université de la ville.

Des dizaines de fonctionnaires de plusieurs ministères ont également cessé temporairement le travail dans la capitale, Naypyidaw, arborant un ruban rouge, couleur du parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

La veille, des avocats et médecins avaient pris part à la protestation, tandis que des habitants de Rangoun klaxonnaient et tapaient sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

- Dizaines d'interpellations-

Les généraux, qui ont mis brutalement fin lundi à la fragile démocratie, poursuivaient les interpellations, malgré les condamnations internationales.

Win Htein, 79 ans, très proche d'Aung San Suu Kyi, a été interpellé vendredi à l'aube, selon la LND.

"Je m'attends à être arrêté, mais je ne suis pas inquiet. Nous sommes habitués à la lutte pacifique", avait déclaré mercredi sur RFI ce vétéran du parti, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte de 1989 à 2010.

Min Htin Ko Ko Gyi, un réalisateur, qui a déjà fait de la prison pour avoir critiqué l'armée, a également été interpellé, d'après son neveu.

Quatre jours après l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, détenue au secret et inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale, près de 150 responsables politiques et activistes, ont été arrêtés, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, une ONG basée à Rangoun.

Les événements restent au coeur de l'agenda international.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir", son administration envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, exprimant sa "profonde préoccupation" et appelant à la libération des détenus, mais n'a pas formellement condamné le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

La Chine et la Russie se sont opposées à une telle formulation, selon des diplomates sous couvert d'anonymat.

Pékin reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée lors de la crise des musulmans rohingyas.

Face aux condamnations internationales, les entreprises étrangères sont sous pression.

Le brasseur japonais Kirin Holdings a annoncé vendredi mettre fin à son partenariat avec un conglomérat contrôlé par les militaires.

La peur restait vive dans le pays, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Mais, depuis les dernières répressions de 1988 et de 2007, la donne a changé: les Birmans utilisent désormais internet pour résister.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour des millions d'habitants.

En réponse, l'armée a ordonné aux fournisseurs de bloquer l'accès à la plate-forme. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Du coup, beaucoup sont passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Le putsch a aussi ses partisans, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son passage en force en allégeant d'"énormes" fraudes lors des législatives de novembre, remportées massivement par la LND.

Mais les observateurs n'ont pas décelé de problèmes majeurs lors du scrutin.

En réalité, les généraux craignaient que leur influence diminue après la victoire de la LND qui aurait pu vouloir modifier une constitution très favorable aux militaires, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires ont instauré l'état d'urgence pour un an et promis des élections à l'issue de cette période.

bur-sde/at

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FEB 5

Birmanie: la contestation s'intensifie, l'armée poursuit les arrestations #

2/5/2021, 8:19 AM
Rangoun, MMR

Des centaines de manifestants se sont réunis vendredi à Rangoun pour protester contre le coup d'État qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, alors que l'armée poursuit les arrestations d'hommes politiques et d'activistes.

Plusieurs centaines de professeurs et d'étudiants se sont réunis devant l'Université Dagon à Rangoun, la première manifestation d'importance contre le putsch.

Les manifestants ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance utilisé par des mouvements pro-démocratie notamment en Thaïlande, scandant un vieux chant popularisé lors du soulèvement de 1988 violemment réprimé par l'armée et "longue vie à Mother Suu" Kyi.

"Tant qu'ils (les généraux) garderont le pouvoir, nous ne viendrons pas travailler. Si tout le monde fait ça leur système ne tiendra pas", a déclaré à l'AFP Win Win Maw, professeur du département d'histoire.

Des fonctionnaires de plusieurs ministères ont également cessé temporairement le travail dans la capitale, Naypyidaw, arborant un ruban rouge, couleur du parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), selon des journalistes de l'AFP.

La veille, des avocats et médecins avaient pris part à la protestation, tandis que des habitants de Rangoun klaxonnaient et tapaient pour la troisième soirée consécutive sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

- Dizaines d'interpellations-

Les généraux, qui ont mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, poursuivaient les interpellations, malgré les condamnations internationales.

Win Htein, 79 ans, vétéran de la LND, "a été interpellé au domicile de sa fille" à Rangoun vendredi à l'aube, a indiqué le porte-parole du parti.

"Je m'attends à être arrêté, mais je ne suis pas inquiet. Nous sommes habitués à la lutte pacifique", avait déclaré mercredi sur RFI Win Htein, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte de 1989 à 2010.

Min Htin Ko Ko Gyi, un réalisateur, qui a déjà fait de la prison pour avoir critiqué l'armée, a également été interpellé, d'après son neveu.

Quatre jours après l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, toujours détenue au secret et inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale, près de 150 responsables politiques et activistes, ont été arrêtés, d'après les données de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, une ONG basée à Rangoun.

Les événements en Birmanie restent au coeur de l'agenda international.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir", son administration envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, exprimant sa "profonde préoccupation" et appelant à la libération des détenus, mais ce texte ne condamne finalement pas le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

La Chine et la Russie se sont opposées à une telle formulation, selon des diplomates s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Pékin reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée lors de la crise des musulmans rohingyas.

La peur restait vive dans le pays, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Mais, depuis les dernières répressions de 1988 et de 2007, la donne a changé: les Birmans utilisent désormais internet pour résister.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour des millions d'habitants.

En réponse, l'armée a ordonné aux fournisseurs d'internet du pays de bloquer l'accès à la plate-forme. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Du coup, beaucoup sont passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Le putsch a aussi ses partisans, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en allégeant d'"énormes" fraudes lors des législatives de novembre, remportées massivement par la LND.

Mais les observateurs n'ont pas décelé de problèmes majeurs lors du scrutin.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire de la prix Nobel de la paix 1991, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires, qui ont instauré l'état d'urgence pour un an, ont promis la tenue d'élections libres à l'issue de cette période.

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FEB 5

Birmanie: des centaines de manifestants à Rangoun contre le coup d'Etat (AFP) #

2/5/2021, 7:56 AM
Rangoun, MMR

Plusieurs centaines de professeurs et d'étudiants se sont réunis vendredi devant une université de Rangoun, plus gros rassemblement à ce jour contre le coup d'Etat qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les manifestants ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance, scandant un vieux chant popularisé lors du soulèvement de 1988 violemment réprimé par l'armée, et "longue vie à Mother Suu" Kyi.

bur-sde/jhd

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FEB 5

Birmanie: la contestation s'intensifie, l'armée poursuit les arrestations #

2/5/2021, 7:10 AM
Rangoun, MMR

La contestation contre le coup d'État, qui a renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, s'intensifie vendredi en Birmanie alors que l'armée poursuit les arrestations d'hommes politiques et d'activistes.

Plusieurs dizaines d'enseignants et d'étudiants de l'Université Dagon à Rangoun ont organisé un rassemblement vendredi matin, la première manifestation d'importance contre le putsch.

Les manifestants ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance emprunté aux mouvements pro-démocratie de Hong Kong et de Thaïlande, scandant un vieux chant popularisé lors du soulèvement de 1988 violemment réprimé par l'armée.

"Tant qu'ils (les généraux) garderont le pouvoir, nous ne viendrons pas travailler. Si tout le monde fait ça leur système ne tiendra pas", a déclaré à l'AFP Win Win Maw, professeur du département d'histoire.

Des fonctionnaires de plusieurs ministères ont également cessé temporairement le travail dans la capitale, Naypyidaw, arborant un ruban rouge, couleur du parti d'Aung San Suu Kyi, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), selon des journalistes de l'AFP.

La veille, des avocats et médecins avaient pris part à la protestation, tandis que des habitants de Rangoun klaxonnaient et tapaient pour la troisième soirée consécutive sur des casseroles pour "chasser les démons", les militaires.

- Dizaines d'interpellations-

Les généraux, qui ont mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, poursuivaient les interpellations, malgré les condamnations internationales.

Win Htein, 79 ans, vétéran de la LND, "a été interpellé au domicile de sa fille" à Rangoun vendredi à l'aube, a indiqué le porte-parole du parti.

"Je m'attends à être arrêté, mais je ne suis pas inquiet. Nous sommes habitués à la lutte pacifique", avait déclaré mercredi sur RFI Win Htein, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte de 1989 à 2010.

Min Htin Ko Ko Gyi, un réalisateur, qui a déjà fait de la prison pour avoir critiqué l'armée, a également été interpellé, d'après son neveu.

Quatre jours après l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, toujours détenue au secret et inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale, près de 150 responsables politiques et activistes, ont été arrêtés, d'après les données de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, une ONG basée à Rangoun.

Les événements en Birmanie restent au coeur de l'agenda international.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir", son administration envisageant des "sanctions ciblées" contre certains.

En revanche, l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, exprimant sa "profonde préoccupation" et appelant à la libération des détenus, mais ce texte ne condamne finalement pas le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

La Chine et la Russie se sont opposées à une telle formulation, selon des diplomates s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Pékin reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée lors de la crise des musulmans rohingyas.

La peur restait vive dans le pays, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Mais, depuis les dernières répressions de 1988 et de 2007, la donne a changé: les Birmans utilisent désormais internet pour résister.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour des millions d'habitants.

En réponse, l'armée a ordonné aux fournisseurs d'internet du pays de bloquer l'accès à la plate-forme. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Du coup, beaucoup sont passés sur Twitter et les hashtags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Le putsch a aussi ses partisans, dont plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw.

Le chef de l'armée, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en allégeant d'"énormes" fraudes lors des législatives de novembre, remportées massivement par la LND.

Mais les observateurs n'ont pas décelé de problèmes majeurs lors du scrutin.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire de la prix Nobel de la paix 1991, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires, qui ont instauré l'état d'urgence pour un an, ont promis la tenue d'élections libres à l'issue de cette période.

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FEB 5

Birmanie: un proche d'Aung San Suu Kyi arrêté, Biden appelle les généraux putschistes à abandonner le pouvoir #

2/5/2021, 2:54 AM
Rangoun, MMR

Un des bras droits d'Aung San Suu Kyi, renversée par un coup d'Etat en début de semaine en Birmanie, a été interpellé vendredi, tandis que le président américain Joe Biden appelle les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir" mais que l'ONU baisse le ton.

Quatre jours après le passage en force de militaires, les arrestations se poursuivent dans le pays.

Win Htein, 79 ans, un vétéran de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, "a été interpellé au domicile de sa fille" à Rangoun vendredi à l'aube, a indiqué le porte-parole du mouvement.

"Je m'attends à être arrêté, mais je ne suis pas inquiet. Nous sommes habitués à la lutte pacifique", avait déclaré mercredi sur RFI Win Htein, qui a passé plus de vingt ans en détention sous la junte de 1989 à 2010.

133 responsables politiques, dont des députés, ont été arrêtés de lundi à jeudi, d'après les données de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques, une ONG basée à Rangoun. Plus d'une dizaine d'activistes sont également détenus, selon elle.

Les événements en Birmanie restent au coeur de l'agenda international.

Joe Biden a exhorté les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir", son administration envisageant des "sanctions ciblées" contre certains militaires.

Mais l'ONU a adouci le ton. Le Conseil de sécurité a adopté une déclaration commune, exprimant sa "profonde préoccupation" et appelant à la libération des détenus, mais ce texte ne condamne finalement pas le coup d'Etat.

- Soutien de Pékin et Moscou -

La Chine et la Russie se sont opposées à une telle formulation, selon des diplomates s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Pékin reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative contre l'armée lors de la crise des musulmans rohingyas.

Les généraux birmans ont mis brutalement fin cette semaine à la fragile transition démocratique du pays, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Aung San Suu Kyi, 75 ans, mise au secret depuis lundi, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive.

Mais des signes de résistance continuaient à se propager.

- "Chasser les démons" -

A Rangoun, des habitants ont klaxonné et tapé sur des seaux et des casseroles jeudi pour la troisième soirée consécutive.

"On a l'habitude de faire un maximum de bruit pour chasser les mauvais esprits des maisons et des villages", ici les démons ceux sont les militaires, a relevé un activiste Thinzar Shunlei Yi.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail, tandis que des députés ont tenu une session symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des groupes appellant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour des millions de Birmans.

En réponse, l'armée a ordonné aux fournisseurs d'internet du pays de bloquer l'accès à la plate-forme. Ses services étaient toujours perturbés vendredi.

Du coup, beaucoup sont passés sur Twitter, les hastags #HearthevoiceofMyanmar, #RespectOurVotes ont été utilisés des millions de fois, notamment par plusieurs célébrités birmanes.

Mais le putsch a aussi ses supporters. Plusieurs centaines se sont réunis jeudi à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", pouvait-on lire sur des pancartes.

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en allégeant d'"énormes" fraudes lors des législatives de novembre, remportées massivement par la LND.

Mais les observateurs internationaux n'ont pas décelé de problèmes majeurs lors de ce scrutin.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire de la prix Nobel de la paix 1991, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

Les militaires, qui ont instauré l'état d'urgence pour un an, ont promis la tenue d'élections libres à l'issue de cette période.

bur-sde/plh

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FEB 5

Birmanie: Biden appelle les généraux putschistes à abandonner le pouvoir, un proche d'Aung San Suu Kyi arrêté #

2/5/2021, 1:05 AM
Rangoun, MMR

Le président américain Joe Biden a exhorté jeudi les généraux birmans, qui ont renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, à "renoncer au pouvoir" sans conditions, tandis que sur place les appels à résister au putsch se propageaient et qu'un proche de l'ex-dirigeante était arrêté.

"L'armée birmane doit renoncer au pouvoir dont elle s'est emparée, libérer les défenseurs et militants qu'elle a arrêtés, lever les restrictions sur les communications et s'abstenir de toute violence", a déclaré M. Biden.

Quelques heures auparavant, la Maison Blanche avait annoncé envisager des "sanctions ciblées" contre les militaires putschistes.

Ceux-ci ont ordonné jeudi aux fournisseurs d'internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Vendredi matin, Win Htein, un vétéran de la LND âgé de 79 ans qui a longtemps combattu aux côtés d'Aung San Suu Kyi, a été "arrêté au domicile de sa fille", selon le porte-parole du parti.

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise au secret depuis son arrestation, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous une dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

A Rangoun, à la tombée de la nuit, des habitants klaxonnaient et tapaient sur des seaux et des casseroles pour la troisième soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail. En réponse, l'armée a annoncé que les gens pourraient se faire soigner dans les hôpitaux militaires.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

La plate-forme a fait savoir que ses services étaient "perturbés". La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" le réseau.

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- "Préoccupation" du Conseil de sécurité -

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé jeudi dans une déclaration sa "profonde préoccupation" et a demandé "la libération de tous les détenus".

Ce texte, rédigé par le Royaume-Uni, ne condamne cependant plus le coup d'Etat militaire, comme envisagé dans un premier texte lors d'une réunion d'urgence mardi. La Chine et la Russie - qui disposent d'un droit de veto en tant que membres permanents du Conseil - se sont opposées à cette formulation, selon des diplomates.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer la menace de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant d' "énormes" fraudes lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

bur-sde/ial/avz/alc/roc

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FEB 5

Birmanie: Win Htein, un proche d'Aung San Suu Kyi, arrêté (parti) #

2/5/2021, 1:02 AM
Rangoun, MMR

Win Htein, un proche d'Aung San Suu Kyi renversée en début de semaine par un coup d'Etat en Birmanie, a été interpellé vendredi matin, selon le porte-parole du parti de l'ex-dirigeante.

Win Htein, 79 ans, "a été arrêté au domicile de sa fille" à Rangoun, la capitale économique du pays, a écrit sur Facebook Kyi Toe, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

"Je m'attends à être arrêté, mais je ne suis pas inquiet. Nous sommes habitués à la lutte pacifique", avait relevé mercredi sur RFI ce vétéran de la LND, qui a longtemps combattu aux côtés d'Aung San Suu Kyi et a passé plus de vingt ans en détention sous la junte de 1989 à 2010.

"Nous demandons à la communauté internationale de soutenir notre combat pour la démocratie (...) les militaires doivent reconnaître les résultats des législatives" de novembre, remportées massivement par la LND.

L'armée a justifié son coup d'Etat en alléguant que ces élections seraient entachées d'irrégularités alors que les observateurs internationaux n'ont pas vu de problèmes majeurs lors de ce scrutin.

Le président américain Joe Biden a exhorté les généraux putschistes à "renoncer au pouvoir" et "libérer les défenseurs et militants" arrêtés, son administration envisageant des "sanctions ciblées" contre certains militaires.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, qui a déjà vécu près de 50 ans sous un régime militaire depuis son indépendance en 1948.

Aung San Suu Kyi, 75 ans, mise au secret depuis lundi, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

L'armée a ordonné aux fournisseurs d'internet du pays de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays. Mais des signes de résistance se sont propagés dans les rues et sur les réseaux sociaux.

bur-sde/alc

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FEB 5

Birmanie: Biden appelle les généraux putschistes à abandonner le pouvoir, un proche d'Aung San Suu Kyi arrêté #

2/5/2021, 12:45 AM
Rangoun, MMR

Le président américain Joe Biden a exhorté jeudi les généraux birmans, qui ont renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, à "renoncer au pouvoir" sans conditions, tandis que sur place les appels à résister au putsch se propageaient et qu'un proche de l'ex-dirigeante était arrêté.

"L'armée birmane doit renoncer au pouvoir dont elle s'est emparée, libérer les défenseurs et militants qu'elle a arrêtés, lever les restrictions sur les communications et s'abstenir de toute violence", a déclaré M. Biden.

Quelques heures auparavant, la Maison Blanche avait annoncé envisager des "sanctions ciblées" contre les militaires putschistes.

Ceux-ci ont ordonné jeudi aux fournisseurs d'internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Vendredi matin, Win Htein, un vétéran de la LND âgé de 80 ans qui a longtemps combattu aux côtés d'Aung San Suu Kyi, a été "arrêté au domicile de sa fille", selon le porte-parole du parti.

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise au secret depuis son arrestation, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous une dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

A Rangoun, à la tombée de la nuit, des habitants klaxonnaient et tapaient sur des seaux et des casseroles pour la troisième soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail. En réponse, l'armée a annoncé que les gens pourraient se faire soigner dans les hôpitaux militaires.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

La plate-forme a fait savoir que ses services étaient "perturbés". La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" le réseau.

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- "Préoccupation" du Conseil de sécurité -

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé jeudi dans une déclaration sa "profonde préoccupation" et a demandé "la libération de tous les détenus".

Ce texte, rédigé par le Royaume-Uni, ne condamne cependant plus le coup d'Etat militaire, comme envisagé dans un premier texte lors d'une réunion d'urgence mardi. La Chine et la Russie - qui disposent d'un droit de veto en tant que membres permanents du Conseil - se sont opposées à cette formulation, selon des diplomates.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer la menace de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant d' "énormes" fraudes lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

bur-sde/ial/avz/alc/roc

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FEB 5

Birmanie: Win Htein, un proche d'Aung San Suu Kyi, arrêté (parti) #

2/5/2021, 12:27 AM
Rangoun, MMR

Win Htein, un proche d'Aung San Suu Kyi renversée en début de semaine par un coup d'Etat en Birmanie, a été interpellé vendredi matin, selon le porte-parole du parti de l'ex-dirigeante.

Win Htein, 80 ans, "a été arrêté au domicile de sa fille", a écrit sur Facebook Kyi Toe, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie. Aung San Suu Kyi est tenue au secret par l'armée depuis son arrestation lundi.

bur-sde/roc

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FEB 4

Birmanie: Biden appelle les généraux putschistes à abandonner le pouvoir, ceux-ci bloquent Facebook #

2/4/2021, 9:23 PM
Rangoun, MMR

Le président américain Joe Biden a exhorté jeudi les généraux birmans, qui ont renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, à "renoncer au pouvoir" sans conditions, tandis que sur place les appels à résister au putsch se propageaient.

"L'armée birmane doit renoncer au pouvoir dont elle s'est emparée, libérer les défenseurs et militants qu'elle a arrêtés, lever les restrictions sur les communications et s'abstenir de toute violence", a déclaré M. Biden.

Quelques heures auparavant, la Maison Blanche avait annoncé envisager des "sanctions ciblées" contre les militaires putschistes.

Ceux-ci ont ordonné jeudi aux fournisseurs d'internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous une dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

A Rangoun, à la tombée de la nuit, des habitants klaxonnaient et tapaient sur des seaux et des casseroles pour la troisième soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail. En réponse, l'armée a annoncé que les gens pourraient se faire soigner dans les hôpitaux militaires.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

La plate-forme a fait savoir que ses services étaient "perturbés". La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" le réseau.

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- "Préoccupation" du Conseil de sécurité -

Le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé jeudi dans une déclaration sa "profonde préoccupation" et a demandé "la libération de tous les détenus".

Ce texte, rédigé par le Royaume-Uni, ne condamne cependant plus le coup d'Etat militaire, comme envisagé dans un premier texte lors d'une réunion d'urgence mardi. La Chine et la Russie - qui disposent d'un droit de veto en tant que membres permanents du Conseil - se sont opposées à cette formulation, selon des diplomates.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer la menace de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant d' "énormes" fraudes lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

bur-sde/ial/avz

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FEB 4

Birmanie: les généraux ordonnent de bloquer Facebook, les appels à résister se propagent #

2/4/2021, 6:12 PM
Rangoun, MMR

Les généraux birmans ont ordonné jeudi aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, tandis que les appels à résister au putsch se propageaient.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous une dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

A Rangoun, à la tombée de la nuit, des habitants klaxonnaient et tapaient sur des seaux et des casseroles pour la troisième soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail. En réponse, l'armée a annoncé que les gens pourraient se faire soigner dans les hôpitaux militaires.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

La plate-forme a fait savoir que ses services étaient "perturbés". La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" le réseau. Nous avons coupé la connexion, mais "nous ne pensons pas que cette mesure soit conforme au droit international".

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- "Préoccupation" du Conseil de sécurité -

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré qu'il ferait tout "pour mobiliser tous les acteurs-clés et la communauté internationale afin de mettre assez de pression sur la Birmanie pour s'assurer que (le) coup d'Etat échoue".

Le Conseil de sécurité a exprimé jeudi dans une déclaration sa "profonde préoccupation" et a demandé "la libération de tous les détenus".

Ce texte, rédigé par le Royaume-Uni, ne condamne cependant plus le coup d'Etat militaire, comme envisagé dans un premier texte lors d'une réunion d'urgence mardi. La Chine et la Russie - qui disposent d'un droit de veto au Conseil - se sont opposées à cette formulation, selon des diplomates.

La Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Les Etats-Unis envisagent des "sanctions ciblées à la fois contre des individus et contre des entités contrôlées par l'armée", a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden.

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant d' "énormes" fraudes lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Aung San Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

bur-sde/ial/avz

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FEB 4

Birmanie: les généraux ordonnent de bloquer Facebook, les appels à résister se propagent #

2/4/2021, 1:58 PM
Rangoun, MMR

Les généraux birmans ont ordonné jeudi aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, tandis que les appels à résister au putsch se propageaient.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous le joug de la dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

A Rangoun, à la tombée de la nuit, des habitants klaxonnaient et tapaient sur des seaux et des casseroles pour la troisième soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail. En réponse, l'armée a annoncé que les gens pourraient se faire soigner dans les hôpitaux militaires.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

La plate-forme a fait savoir que ses services étaient "perturbés". La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" le réseau. Nous avons coupé la connexion, mais "nous ne pensons pas que cette mesure soit conforme au droit international".

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- Négociations au Conseil de sécurité -

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré qu'il ferait tout "pour mobiliser tous les acteurs-clés et la communauté internationale afin de mettre assez de pression sur la Birmanie pour s'assurer que (le) coup d'Etat échoue".

Le Conseil de sécurité s'est réuni mardi en urgence sans parvenir à s'entendre. Des négociations sont toujours en cours, selon un diplomate sous couvert d'anonymat.

Pour être adopté, un texte nécessite l'aval de Pékin, qui exerce un droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

Or, la Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant d' "énormes" fraudes lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Une accusation tout aussi obscure a été mise en avant pour l'ex-président Win Myint, poursuivi pour avoir violé une loi sur la gestion des catastrophes du pays en ne respectant pas des mesures anti-coronavirus.

Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

bur-sde/ial/

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FEB 4

Birmanie: les généraux ordonnent de bloquer Facebook, les appels à résister se propagent #

2/4/2021, 1:55 PM
Rangoun, MMR

Les généraux birmans ont ordonné jeudi aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, tandis que les appels à résister au putsch se propageaient.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous le joug de la dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

A Rangoun, à la tombée de la nuit, des habitants klaxonnaient et tapaient sur des seaux et des casseroles pour la troisième soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Sur les réseaux sociaux, des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, refusant de se rendre au travail. En réponse, l'armée a annoncé que les gens pourraient se faire soigner dans les hôpitaux militaires.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

La plate-forme a fait savoir que ses services étaient "perturbés". La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" le réseau. Nous avons coupé la connexion, mais "nous ne pensons pas que cette mesure soit conforme au droit international".

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- Négociations au Conseil de sécurité -

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré qu'il ferait tout "pour mobiliser tous les acteurs-clés et la communauté internationale afin de mettre assez de pression sur la Birmanie pour s'assurer que (le) coup d'Etat échoue".

Le Conseil de sécurité s'est réuni mardi en urgence sans parvenir à s'entendre. Des négociations sont toujours en cours, selon un diplomate sous couvert d'anonymat.

Pour être adopté, un texte nécessite l'aval de Pékin, qui exerce un droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

Or, la Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant d' "énormes" fraudes lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après ces experts.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Une accusation tout aussi obscure a été mise en avant pour l'ex-président Win Myint, poursuivi pour avoir violé une loi sur la gestion des catastrophes du pays en ne respectant pas des mesures anti-coronavirus.

Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée.

Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

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Birmanie: les généraux ordonnent de bloquer Facebook, les appels à résister se propagent #

2/4/2021, 9:00 AM
Rangoun, MMR

Les généraux birmans ont ordonné jeudi aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, tandis que les appels à résister au putsch se propageaient.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

L'ex-dirigeante de 75 ans, mise depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Non loin de là, 70 députés LND ont signé un "engagement à servir le public", organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement.

Dans les rues, les signes de résistance contre le putsch, condamné vivement par l'ONU et de nombreuses capitales occidentales, se multipliaient.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

La veille, à Rangoun, des habitants ont klaxonné et tapé sur des casseroles, certains scandant: "Vive Mère Suu!" Kyi.

Des avocats arboraient un ruban rouge, aux couleurs de la LND, et faisaient le salut à trois doigts, un geste de résistance adopté par les pro-démocrates à Hong Kong ou en Thaïlande. Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation.

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée d'internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a estimé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

Facebook a fait savoir que ses services étaient "perturbés", exhortant les autorités à "rétablir la connexion".

La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" la plate-forme. Mais "nous ne pensons pas que cette mesure soit conforme au droit international".

Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable.

- Négociations au Conseil de sécurité -

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré qu'il ferait tout "pour mobiliser tous les acteurs-clés et la communauté internationale afin de mettre assez de pression sur la Birmanie pour s'assurer que (le) coup d'Etat échoue".

Le Conseil de sécurité s'est réuni mardi en urgence sans parvenir à s'entendre. Des négociations sont toujours en cours, selon un diplomate sous couvert d'anonymat.

Pour être adopté, un texte nécessite le soutien de Pékin, qui exerce un droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

Or, la Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas.

Les Etats-Unis et l'Union européenne font, quant à eux, planer de nouvelles sanctions sur le pays. Londres a condamné jeudi "la détention et l'inculpation" d'Aung San Suu Kyi.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant des fraudes massives lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis les exactions de l'armée contre les Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après eux.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi birmane sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Une accusation tout aussi obscure a été mise en avant pour l'ex-président Win Myint, poursuivi pour avoir violé une loi sur la gestion des catastrophes du pays en ne respectant pas des mesures anti-coronavirus.

Suu Kyi, fille d'un héros de l'indépendance assassiné, est adulée dans son pays depuis qu'elle a pris la tête de l'opposition démocratique face à la junte en 1988, passant 15 années en résidence surveillée. Son image s'était en revanche beaucoup écornée à l'international, de nombreuses voix condamnant sa passivité dans la crise des Rohingyas.

bur-sde/ode

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FEB 4

"Chasser les démons": à Rangoun, casseroles et klaxons contre le coup d'Etat #

2/4/2021, 6:50 AM
Rangoun, MMR

Taper sur des casseroles, des seaux, klaxonner contre la dictature: à Rangoun, des habitants protestent comme ils peuvent après le coup d'État qui a renversé Aung San Suu Kyi, mais la peur reste forte dans un pays habitué aux répressions sanglantes de l'armée.

En Birmanie, "on a l'habitude de faire un maximum de bruit pour chasser les mauvais esprits des maisons et des villages", ici les démons ceux sont les militaires, raconte à l'AFP Thinzar Shunlei Yi qui a crée un groupe de désobéissance civile après le putsch.

Lundi, l'armée a mis brutalement fin à la fragile transition démocratique du pays, en instaurant l'état d'urgence pour un an et en arrêtant Aung San Suu Kyi, cheffe de facto du gouvernement civil, ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Aucune manifestation importante n'a eu lieu depuis, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous le joug de la dictature militaire pendant presque 50 ans.

Mais les signes de résistance se multiplient.

Mardi et mercredi à la nuit tombée, dans le quartier commerçant de Rangoun, des habitants ont frappé pendant une heure sur des casseroles, des seaux et des cymbales, sous un concert de klaxons.

"Taper ralentit ma colère (...) mais ça ne dure qu'un instant", soupire Min Theint Oo, 50 ans, écoeuré de replonger sous un régime militaire après une parenthèse de 10 ans.

Non loin de là, un jeune a agité un drapeau aux couleurs de la LND, qui a remporté massivement les législatives de novembre, un scrutin dont les militaires contestent la régularité. D'autres ont fait le salut à trois doigts, un geste de résistance déjà adopté par les militants pro-démocratie à Hong Kong ou en Thaïlande.

- histoire écrite avec notre sang -

Puis, la cacophonie a laissé place à un vieux chant populaire "Kabar Ma Kyay Bu", ("Nous n'oublierons pas jusqu'à la fin du monde"), popularisé lors du soulèvement populaire de 1988 violemment réprimé par l'armée.

"Notre histoire est écrite avec notre sang (...) pour ceux qui perdent la vie dans la bataille pour la démocratie", ont alors entonné des habitants depuis leurs balcons.

Dans plusieurs quartiers de la ville des slogans: "Vive Mère Suu!" (Aung San Suu Kyi) ont été entendus.

La prix Nobel de la paix, très critiquée ces dernières années pour sa passivité dans la crise des musulmans rohingyas, reste adulée dans le pays et beaucoup s'inquiète alors qu'elle est tenue au secret par l'armée depuis lundi.

La résistance s'organise aussi dans certains hôpitaux ou des professionnels de santé ont refusé mercredi de travailler "sous une autorité militaire illégitime" et sur Facebook, porte d'entrée à internet pour une grande partie de la population.

Les services de la plate-forme étaient perturbés jeudi, des fournisseurs d'accès ayant reçu l'ordre de couper son accès.

Les autorités militaires ont déjà émis un avertissement recommandant à la population de ne pas dire ou publier quoi que ce soit qui pourrait "encourager des émeutes ou une situation instable".

Les risques à protester restaient dans tous les esprits.

En 2007, les militaires ont tué des dizaines de manifestants lors de la "révolution safran", en partie conduite par des moines bouddhistes. La répression de 1988 a fait quelque 3.000 morts.

bur-dhc-sde/pz

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FEB 4

Birmanie: les généraux ordonnent de bloquer Facebook, les appels à résister se propagent #

2/4/2021, 6:43 AM

Les généraux birmans ont ordonné jeudi aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook -outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d'Etat contre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, tandis que les appels à résister au putsch se propageaient.

L'armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l'état d'urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d'autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

La dirigeante de 75 ans, tenue depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale.

Jeudi, plusieurs centaines de partisans de l'armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. "On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers", "Tatmadaw (les forces armées) aime les gens", pouvait-on lire sur des pancartes.

Au même moment, des signes de résistance contre le putsch, condamné vivement par l'ONU et de nombreuses capitales occidentales, continuaient à émerger.

Un petit rassemblement a eu lieu à Mandalay (centre), des manifestants arborant des pancartes: "Protestation du peuple contre le coup d'État militaire!". Quatre personnes ont été interpellées, selon les médias locaux. L'AFP n'a pu confirmer à ce stade ces arrestations auprès des autorités.

La veille, à Rangoun, des habitants ont klaxonné et tapé sur des casseroles pour la seconde soirée consécutive, certains scandant: "Vive Mère Suu!" (Aung San Suu Kyi), d'autres faisant le salut à trois doigts, un geste de résistance déjà adopté par les militants pro-démocratie à Hong Kong ou en Thaïlande.

Des professionnels de santé ont aussi pris part à la contestation, plusieurs dizaines d'établissements à travers le pays refusant de travailler "sous une autorité militaire illégitime".

Des groupes appelant à la "désobéissance civile" se sont créés sur Facebook, porte d'entrée à internet pour une grande partie de la population. "Nous avons le pouvoir numérique (...) pour nous opposer à la junte", a relevé un activiste, Thinzar Shunlei Yi.

Facebook a fait savoir que ses services étaient "perturbés".

La société norvégienne Telnor, l'un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé que les autorités avaient émis un ordre pour "bloquer temporairement" la plate-forme. Nous avons été obligés de couper mais "nous ne pensons pas que cette mesure soit "conforme au droit international".

Les autorités militaires ont aussi émis un avertissement recommandant à la population de ne pas dire ou publier quoi que ce soit qui pourrait "encourager des émeutes ou une situation instable".

- L'ONU hausse le ton -

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a assuré qu'il ferait tout "pour mobiliser tous les acteurs-clés et la communauté internationale afin de mettre assez de pression sur la Birmanie pour s'assurer que (le) coup d'Etat échoue".

Dans un entretien au Washington Post, M. Guterres a jugé "absolument inacceptable de changer les résultats des élections et la volonté du peuple", déplorant que le Conseil de sécurité n'ait pu se mettre d'accord sur une déclaration commune.

Le Conseil s'était réuni mardi en urgence sans parvenir à s'entendre. Des négociations sont toujours en cours, selon un diplomate sous couvert d'anonymat.

Pour être adopté, un texte commun nécessite le soutien de Pékin, qui exerce un droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

Or, la Chine reste le principal soutien de la Birmanie aux Nations unies, où elle a contrecarré toute initiative lors de la crise des Rohingyas, estimant que le conflit avec la minorité musulmane relevait des seules affaires intérieures birmanes.

Mercredi, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a estimé que toute intervention du Conseil devrait "éviter d'exacerber les tensions et de compliquer encore plus la situation", selon l'agence étatique Chine Nouvelle.

- Ambition personnelle -

Le chef de l'armée birmane, Min Aung Hlaing, qui concentre désormais l'essentiel des pouvoirs, a justifié son putsch en évoquant des fraudes massives lors des législatives de novembre remportées massivement par la LND, un scrutin qui s'est pourtant déroulé sans problème majeur, d'après les observateurs internationaux.

En réalité, les généraux craignaient que, malgré une constitution qui leur est très favorable, leur influence diminue après la victoire d'Aung San Suu Kyi, adulée dans son pays, estiment des analystes.

Min Aung Hlaing, un paria à l'international depuis la crise des Rohingyas, a aussi renversé la dirigeante par ambition politique personnelle alors qu'il était proche de la retraite, d'après eux.

La prix Nobel de la paix 1991 a été inculpée pour avoir enfreint une loi birmane sur les importations et les exportations, a expliqué la LND, après que les autorités ont trouvé chez elle des talkies-walkies non enregistrés.

Une accusation tout aussi obscure a été mise en avant pour l'ex-président Win Myint, poursuivi pour avoir violé une loi sur la gestion des catastrophes du pays en ne respectant pas des mesures anti-coronavirus.

bur-sde/pz

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LocationRangoun - MMR
Date2/4/2021, 6:43 AM