Mort de George Floyd: la sélection des jurés se corse encore un peu plus #
Deux jurés initialement retenus dans le procès du meurtre de George Floyd ont été remerciés mercredi après avoir admis que l'annonce d'une compensation financière faramineuse entre la mairie de Minneapolis et la famille de l'Afro-Américain risquait d'affecter leur impartialité.
La grande ville du nord des Etats-Unis a accepté de verser 27 millions de dollars de dédommagement aux proches de George Floyd, filmé le 25 mai agonisant sous le genou du policier blanc Derek Chauvin, afin de mettre un terme à une plainte au civil pour "mort injustifiée".
Cet accord, au montant inédit, a été annoncé vendredi, au cinquième jour du procès de cet agent de 44 ans et alors que sept jurés avaient déjà été sélectionnés.
L'avocat de Derek Chauvin, Eric Nelson, a regretté ce calendrier "suspect", susceptible "d'influencer de manière incroyable les jurés", et a demandé de reporter le procès ou de le dépayser. Le juge Peter Cahill se prononcera vendredi sur ses requêtes.
Mais dès jeudi, le magistrat a ré-interrogé les sept jurés qui avaient déjà été sélectionnés pour savoir ce qu'ils pensaient de cet accord.
L'un d'eux, un jeune homme hispanique, a reconnu que la nouvelle l'avait "beaucoup" affecté. "Clairement, la ville de Minneapolis a des opinions tranchées", a-t-il dit. "Cela me conforte" dans mes a priori contre Derek Chauvin, a-t-il reconnu.
"J'ai été choqué, ça envoie le message que la ville de Minneapolis sent qu'il s'est passé quelque chose de mal", a déclaré un autre jeune homme, blanc cette fois.
Les deux ont été récusés par le juge.
Ce rebondissement illustre l'extrême difficulté de sélectionner des jurés impartiaux dans cette affaire ultra-médiatisée qui a ouvert un débat sans précédent sur les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.
Cette phase délicate doit se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine prochaine et le procès entrer dans le vif le 29 mars pour un verdict fin avril.
chp/dax
Mort de George Floyd: la sélection des jurés se corse encore un peu plus #
Deux jurés initialement retenus dans le procès du meurtre de George Floyd ont été remerciés mercredi après avoir admis que l'annonce d'une compensation financière faramineuse entre la mairie de Minneapolis et la famille de l'Afro-Américain risquait d'affecter leur impartialité.
La grande ville du nord des Etats-Unis a accepté de verser 27 millions de dollars de dédommagement aux proches de George Floyd, filmé le 25 mai agonisant sous le genou du policier blanc Derek Chauvin, afin de mettre un terme à une plainte au civil pour "mort injustifiée".
Cet accord, au montant inédit, a été annoncé vendredi, au cinquième jour du procès de cet agent de 44 ans et alors que sept jurés avaient déjà été sélectionnés.
L'avocat de Derek Chauvin, Eric Nelson, a regretté ce calendrier "suspect", susceptible "d'influencer de manière incroyable les jurés", et a demandé de reporter le procès ou de le dépayser. Le juge Peter Cahill se prononcera vendredi sur ses requêtes.
Mais dès jeudi, le magistrat a ré-interrogé les sept jurés qui avaient déjà été sélectionnés pour savoir ce qu'ils pensaient de cet accord.
L'un d'eux, un jeune homme hispanique, a reconnu que la nouvelle l'avait "beaucoup" affectée. "Clairement, la ville de Minneapolis a des opinions tranchées", a-t-il dit. "Cela me conforte" dans mes a priori contre Derek Chauvin, a-t-il reconnu.
"J'ai été choqué, ça envoie le message que la ville de Minneapolis sent qu'il s'est passé quelque chose de mal", a déclaré un autre jeune homme, blanc cette fois.
Les deux ont été récusés par le juge.
Ce rebondissement illustre l'extrême difficulté de sélectionner des jurés impartiaux dans cette affaire ultra-médiatisée qui a ouvert un débat sans précédent sur les violences policières et le racisme aux Etats-Unis.
Cette phase délicate doit se poursuivre jusqu'à la fin de la semaine prochaine et le procès entrer dans le vif le 29 mars pour un verdict fin avril.
chp/dax
Décès du chef d'orchestre James Levine, figure du Met, accusé d'abus sexuels #
Le chef d'orchestre James Levine est décédé à 77 ans, trois ans après un scandale d'abus sexuels qui avait mis fin à sa carrière, ternie définitivement malgré quarante ans à la direction musicale du Metropolitan Opera de New York.
James Levine est mort de "causes naturelles" le 9 mars à Palm Springs en Californie, a indiqué mercredi à l'AFP, sans plus de précisions, son médecin de longue date, Len Horovitz, confirmant une information du New York Times.
Nommé directeur musical du Metropolitan Opera en 1976, le natif de Cincinnati aura transformé l'institution, au point de l'inscrire parmi les grands opéras du monde alors qu'elle était déconsidérée jusque-là.
Tout en faisant honneur aux classiques du répertoire, il a fait entrer au programme des oeuvres contemporaines qui n'avaient pas droit de cité ainsi que des compositeurs délaissés.
Il a également fait du Met un monstre du spectacle vivant aux Etats-Unis, avec un budget annuel de plus de 300 millions de dollars en 2019.
Avec son épaisse chevelure bouclée, ses lunettes cerclées de métal, son style expressif et sa personnalité extravertie, James Levine s'était imposé comme l'une des figures les plus reconnaissables du monde de la musique classique.
Au total, il aura dirigé l'orchestre du Met plus de 2.550 fois.
Reconnu mondialement, il aura aussi été le directeur musical de l'orchestre symphonique de Boston au début des années 2000, ainsi que du Philharmonique de Munich de 1999 à 2004.
Mais il aura connu une série de problèmes de santé à partir de 2006, d'une blessure à l'épaule consécutive à une chute sur scène à une insuffisance rénale en passant par une hernie discale.
En 2016, il avait accepté de renoncer à la direction musicale du Met, atteint par la maladie de Parkinson, qui l'handicapait depuis de nombreuses années.
Il demeurait néanmoins directeur musical honoraire, jusqu'à sa suspension, en décembre 2017, après la publication de témoignages l'accusant d'abus sexuels dans le New York Times et le New York Post.
Les deux quotidiens évoquaient le cas d'un homme accusant le chef d'orchestre d'attouchements à partir de 1985, alors qu'il n'avait que 15 ans, jusqu'en 1993.
Trois autres hommes ont également affirmé publiquement avoir été agressés sexuellement par James Levine, les faits allégués les plus anciens remontant à 1968, même s'il n'a pas été poursuivi au pénal.
Tous décrivaient un homme plus âgé qu'eux qui avait joué de son statut et de son influence pour les pousser à se laisser faire.
En mars 2018, le Met avait publié les conclusions de son enquête, qui confirmait l'existence de "preuves crédibles" que le musicien s'était bien livré "à du harcèlement et à un comportement abusif sexuellement".
L'opéra avait alors mis fin à toutes les fonctions qu'occupait encore James Levine au sein de l'institution.
C'est le chef d'orchestre québécois Yannick Nézet-Séguin qui lui a succédé à la direction musicale du Met à la rentrée 2018.
Après le départ de James Levine, le chef d'orchestre avait attaqué le Metropolitan Opera en justice, lui réclamant 5,8 millions de dollars sur la base de son contrat de directeur musical honoraire, qui courait sur dix ans. Le Met avait alors répliqué en saisissant à son tour la justice civile.
Les deux parties avaient fini par trouver un accord amiable, l'employeur historique de James Levine lui versant 3,5 millions de dollars, selon le New York Times.
James Levine figure parmi les nombreuses personnalités écartées dans la foulée du mouvement #MeToo, qui a libéré la parole des victimes et poussé vers la sortie des dizaines d'hommes de pouvoir, dirigeants d'entreprises, personnalités des arts et du spectacle, mais aussi des politiciens.
"Il était, à son époque, un grand chef d'orchestre, mais ce n'est pas ce qui restera", a écrit, sur Twitter, Terry Teachout, dramaturge qui a aussi écrit plusieurs livrets d'opéra. "C'est le prix d'un comportement inacceptable."
tu/iba
Décès du chef d'orchestre James Levine, figure du Met et accusé d'abus sexuels (médecin) #
Le chef d'orchestre James Levine est décédé, à 77 ans, trois ans après un scandale d'abus sexuels qui avait mis fin à sa carrière, ternie définitivement malgré quarante ans à la direction musicale du Metropolitan Opera de New York.
James Levine est mort de "causes naturelles" le 9 mars à Palm Springs (Californie), a indiqué mercredi à l'AFP, sans plus de précision, son médecin de longue date, Len Horovitz, confirmant une information du New York Times.
Nommé directeur musical du Metropolitan Opera en 1976, le natif de Cincinnati aura transformé l'institution, au point de l'inscrire parmi les grands opéras du monde alors qu'elle était déconsidérée jusqu'ici.
Tout en faisant honneur aux classiques du répertoire, il a fait entrer au programme des oeuvres contemporaines, qui n'avaient pas droit de cité, ainsi que des compositeurs délaissés.
Avec son épaisse chevelure bouclée, ses lunettes cerclées de métal, son style expressif et sa personnalité extravertie, James Levine s'était imposé comme l'une des figures les plus reconnaissables du monde de la musique classique.
Au total, il aura dirigé l'orchestre du Met plus de 2.550 fois.
Mais il aura connu une série de problèmes de santé à partir de 2006, d'une blessure à l'épaule consécutive à une chute sur scène à une insuffisance rénale en passant par une hernie discale.
En 2016, il avait accepté de renoncer à la direction musicale du Met, atteint par la maladie de Parkinson, qui l'handicapait depuis de nombreuses années.
Il demeurait néanmoins directeur musical honoraire, jusqu'à sa suspension, en décembre 2017, après la publication de témoignages l'accusant d'abus sexuels dans le New York Times et le New York Post.
Les deux quotidiens évoquaient le cas d'un homme accusant le chef d'orchestre d'attouchements à partir de 1985, alors qu'il n'avait que 15 ans, jusqu'en 1993.
Trois autres hommes ont également affirmé publiquement avoir été agressés sexuellement par James Levine, même s'il n'a pas été poursuivi au pénal.
En mars 2018, le Met avait publié les conclusions de son enquête, qui confirmait l'existence de "preuves crédibles" que le musicien s'était bien livré "à du harcèlement et à un comportement abusif sexuellement".
L'opéra avait alors mis fin à toutes les fonctions qu'occupaient encore James Levine au sein de l'institution.
C'est le chef d'orchestre québécois Yannick Nézet-Séguin qui lui a succédé à la direction musicale du Met à la rentrée 2018.
tu/led
Décès du chef d'orchestre James Levine, figure du Met et accusé d'abus sexuels (médecin) #
Le chef d'orchestre James Levine est décédé, à 77 ans, trois ans après un scandale d'abus sexuels qui avait mis fin à sa carrière, ternie définitivement malgré quarante ans à la direction musicale du Metropolitan Opera de New York.
James Levine est mort de "causes naturelles" le 9 mars à Palm Springs (Californie), a indiqué mercredi à l'AFP, sans plus de précision, son médecin de longue date, Len Horovitz, confirmant une information du New York Times.
tu/dax
USA: 3 ans de prison pour le jeune homme derrière le piratage de Twitter #
Graham Ivan Clark, un jeune homme de 18 ans à l'origine du piratage de comptes de célébrités sur Twitter et d'une escroquerie au bitcoin l'été dernier, a été condamné à trois ans de prison ferme.
La peine, assortie de trois ans de liberté conditionnelle, a été annoncée mardi par un tribunal de Floride, où M. Clark réside. Le jeune homme avait plaidé coupable pour tous les chefs d'accusation afin de voir sa peine allégée.
Agé de 17 ans au moment des faits, il a été condamné au titre de la loi sur les jeunes délinquants en vigueur en Floride et purgera sa peine dans un établissement pénitentiaire pour mineurs.
Les sept mois et demi qu'il a déjà passés derrière les barreaux seront décomptés de la peine de prison de M. Clark.
Si ce dernier ne respecte pas sa liberté conditionnelle, il encourt un minimum de 10 ans de prison dans un établissement pour adultes.
"Il s'est emparé des comptes de célébrités, mais l'argent qu'il a volé appartenait à des gens normaux travaillant dur", a déclaré le procureur du comté de Hillsborough, Andrew Warren. "Graham Clark doit être tenu responsable pour ce crime et les autres escrocs en liberté doivent en connaître les conséquences."
M. Warren a toutefois ajouté que "notre objectif, avec n'importe quel enfant, dès lors que c'est possible, est que ça lui serve de leçon sans que son avenir ne soit compromis".
En juillet 2020, M. Clark et deux autres jeunes (Mason Sheppard et Nima Fazeli) avaient été inculpés suite au spectaculaire piratage d'une centaine de comptes Twitter, dont celui de Joe Biden, de Barack Obama, d'Elon Musk et de Bill Gates.
Un message demandant aux abonnés d'envoyer des bitcoins à une adresse internet s'était affiché sur les comptes de ces célébrités.
Selon l'enquête, l'arnaque aurait permis aux pirates d'empocher un total de 100.000 dollars.
Twitter avait alors expliqué que la cyberattaque avait ciblé une poignée de salariés via une opération de hameçonnage par téléphone afin d'obtenir leurs identifiants et d'accéder aux comptes piratés.
dho/Dt/clp/
Le square George Floyd, une agora rattrapée par la violence #
Mémorial ou zone de non-droit? Le carrefour où est mort George Floyd, à Minneapolis, présente, selon les heures et les jours, deux facettes de plus en plus difficiles à concilier.
Côté pile: le "square George Floyd", tel que l'ont rebaptisé ses animateurs, est devenu un lieu de recueillement, de débats enflammés et de création artistique, dédié à la lutte contre les violences policières et le racisme.
Côté face: des coups de feu, certains mortels, déchirent parfois ses nuits, ses accès sont filtrés par des vigiles et des voitures sans plaque rôdent régulièrement aux alentours.
A la fin mai, des foules bouleversées par le calvaire de George Floyd, un quadragénaire noir filmé pendant de longues minutes en train d'étouffer sous le genou d'un policier blanc, s'étaient précipitées sur le trottoir où il s'est éteint pour déposer bouquets, bougies et autres messages griffonnés.
Afin de surmonter son "traumatisme", Jeanelle Austin, une femme noire de 36 ans ayant grandi dans le quartier, a commencé à prendre soin du site, d'abord en ramassant les poubelles, puis en tentant de préserver les "offrandes" de ces anonymes.
"Les gens se rappellent de moi parce que je tenais chaque fleur comme si c'était de l'or", raconte-t-elle à l'AFP. De plus en plus investie, elle collabore désormais avec des conservateurs bénévoles et avec la famille Floyd dans l'idée de créer une structure pérenne.
Les proches du défunt ont promis vendredi de consacrer à l'aménagement du quartier 500.000 des 27 millions de dollars de dédommagement que la mairie va leur verser. "Les gens viendront ici pour célébrer la culture noire", selon leur avocat Ben Crump.
En attendant, Jeanelle Austin relève que le site fourmille déjà d'initiatives: c'est "à la fois une communauté, un moteur d'émancipation, un lieu pour exprimer sa douleur, manifester ou venir en pèlerinage".
L'AFP n'a toutefois pas pu constater ce foisonnement, le square ayant été verrouillé après la mort d'un jeune homme, abattu sur place le 6 mars. L'auteur des tirs, membre d'un gang local comme sa victime, a été inculpé de meurtre, a annoncé lundi le procureur local.
Dans les jours suivant cet homicide, personne ou presque ne pouvait franchir les check-points érigés aux quatre entrées du carrefour pour filtrer les accès à l'"Etat indépendant de George Floyd".
Dans des guérites de fortune, des vigiles, parfois armés de fusils, assuraient aux badauds et journalistes qu'ils "n'étaient pas en sécurité" avant de les prier de déguerpir "pour respecter le deuil de la communauté".
Dans ce contexte, une journée de "prières silencieuses" prévues pour marquer le coup d'envoi du procès de Derek Chauvin, le policier accusé du meurtre de George Floyd, a même été annulée.
Ce climat de tensions n'est pas nouveau: des coups de feu résonnent presque chaque soir dans le quartier depuis cet été, et ils ont fait une dizaine de morts ou de blessés, selon la police.
Un chauffeur VTC a assuré à l'AFP avoir transporté une de ces victimes, en sang, qui n'avait pas voulu attendre les secours.
Pour le maire démocrate de la ville, Jacob Frey, il y a "deux vérités" associées à l'angle de la 38e rue et de l'avenue Chicago: "A certains moments, c'est un espace merveilleux de réunion pour la communauté, qui doit être honoré et respecté", a-t-il déclaré lors d'un point-presse jeudi. "A d'autres moments, c'est très dangereux."
"J'entends de plus en plus de riverains qui se sentent otage de la situation", a renchéri le chef de la police, Medaria Arradondo.
De fait, un homme âgé, installé depuis 45 ans tout près de ce croisement, a confié quitter sa maison tous les après-midi depuis des semaines pour aller dormir chez sa soeur. S'exprimant sous couvert d'anonymat par peur de représailles, il a déploré que le square serve "d'aimant pour des gens sans domicile, ni emploi", "des zonards".
Pour rétablir le calme, les autorités ont prévu de rouvrir le carrefour à la circulation à la fin du procès du policier Derek Chauvin, d'ici un mois et demi.
Mais les militants du square ne l'entendent pas de cette oreille. Avant de libérer l'espace, ils veulent des engagements fermes de la municipalité sur des réformes de la police et l'avenir du mémorial. "Pas de justice, pas de rue", clament-ils.
chp/vgr/sba
"Il est hautement probable" que le même tireur soit impliqué dans les trois attaques d'Atlanta (police à l'AFP) #
"Il est hautement probable" que le même tireur soit impliqué dans les trois attaques qui ont visé mardi des salons de massage d'Atlanta, tuant huit personnes, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police de cette métropole de Géorgie.
"Les preuves vidéo visionnées par les enquêteurs, suggèrent qu'il est hautement probable que notre suspect soit le même que celui du comté de Cherokee, qui est en détention", a indiqué cet agent, en référence à Robert Aaron Long, un homme de 21 ans.
cjc/rle
Demi Lovato raconte avoir été violée lorsqu'elle était adolescente #
La chanteuse américaine Demi Lovato a révélé dans un documentaire avoir été victime d'un viol dans son adolescence lorsqu'elle était vierge et tournait pour Disney Channel.
Elle a tenu ces propos dans un film documentaire qui a inauguré mardi le Festival South By Southwest (SXSW). "Demi Lovato: Danse avec le diable", est une docu-série YouTube, centrée sur son overdose au fentanyl en 2018 et sa lutte contre la dépendance.
Dans cette série de quatre épisodes, elle dévoile également des détails sur les abus sexuels dont elle a été victime, y compris durant la nuit de son overdose.
"Je sais que ce que je suis sur le point de dire va choquer. Mais quand j'étais adolescente j'ai été dans une situation similaire... j'ai perdu ma virginité dans un viol", a dit Demi Lovato.
Aujourd'hui âgée de 28 ans, Demi Lovato ne donne pas le nom de son agresseur mais précise que l'incident s'est produit lorsque "j'étais membre de ce groupe Disney". Elle se souvient avoir été contrainte après de côtoyer son agresseur "tout le temps" durant le tournage.
Qualifiant l'incident de "mon histoire #MeToo", elle dit avoir dénoncé son agresseur qui n'a néanmoins pas été inquiété.
Demi Lovato est devenue célèbre suite au film "Camp Rock" de Disney Channel, tourné quand elle avait 15 ans.
Dans le documentaire -- où apparaissent Elton John, le magnat de la musique Scooter Braun et l'acteur Will Ferrell --, Demi Lovato admet n'avoir pas pu renoncer d'un trait à ses dépendances et qu'elle fume occasionnellement de la marijuana et consomme de l'alcool avec modération.
Le Festival South By Southwest s'achève samedi.
amz/st/cn/ybl
USA: un garçon d'un an blessé par balle par la police, sa mère va porter plainte #
La mère d'un garçon noir de un an, grièvement blessé à la tête par la police à Houston, dans le sud des Etats-Unis, a annoncé mardi son intention de porter plainte contre les forces de l'ordre.
"Mon bébé n'aurait jamais dû se faire tirer dessus, surtout pas par la police", a déclaré la mère de Legend Smalls lors d'une conférence de presse.
"Il a toujours des fragments de balle dans la tête et reste en soins intensifs" près de deux semaines après avoir subi une ablation d'une partie du cerveau, a précisé Daisha Smalls, 19 ans, la voix étranglée par l'émotion.
Tard le 3 mars, la jeune femme faisait le plein d'essence, avec son fils attaché dans un siège bébé sur la banquette arrière, quand un véhicule, pourchassé par la police, est sorti de route devant la station-service.
Un homme armé, soupçonné d'au moins deux braquages, en est sorti et s'est jeté dans la voiture de Mme Smalls. La police a alors ouvert le feu, tuant le suspect et blessant le petit garçon.
Mme Smalls "était en train de faire le plein", avait déclaré un responsable de la police de Houston Troy Finner après le drame. Mais, selon la jeune femme, elle avait terminé et était de nouveau assise dans son véhicule, quand l'homme pourchassé y est entré.
"Ils savaient qu'elle était dans la voiture et ils ont quand même tiré", a assuré son avocat Ben Crump, spécialisé dans les dossiers de violences policières envers les Afro-Américains.
"A l'heure actuelle, face à des Afro-Américains, la police tire d'abord et pose des questions ensuite, et elle ne fait pas ça avec les autres citoyens", a-t-il estimé.
"Il ne faut pas tirer quand on ne connaît pas sa cible", a ajouté son confrère Antonio Romanucci. "On n'est pas dans un film ou une série télé !"
Les deux hommes ont réclamé d'avoir accès aux enregistrements de la scène, notant que la police de Houston est censée être équipée de caméras lors de ses interventions.
"Nous sommes encore en train de rassembler les faits, mais une plainte sera déposée prochainement", a ajouté Antonio Romanucci.
Les critiques contre la police américaine, régulièrement accusée de faire un usage excessif de la force envers la minorité noire, ont pris une ampleur inédite après la mort de George Floyd, sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis le 25 mai.
chp/elc/rle
Un Américain inculpé pour des menaces de mort contre Joe Biden #
Un Américain a été inculpé pour terrorisme dans le Michigan après avoir menacé de tuer le président Joe Biden et des responsables démocrates, ont annoncé mardi les autorités judiciaires de cet Etat du nord des Etats-Unis.
Joshua Doctor, âgé de 21 ans, a publié en janvier plusieurs commentaires sur la plateforme de partage iFunny.
Il affirmait vouloir tuer par balle le président américain, la cheffe démocrate du Congrès Nancy Pelosi, et la gouverneure démocrate du Michigan Gretchen Whitmer, pour être "le déclencheur" d'une nouvelle révolution américaine, a indiqué la procureure générale de l'Etat, Dana Nessel, dans un communiqué.
Il avait également enregistré dans son téléphone portable des informations sur la fabrication d'une bombe et sur le matériel nécessaire, selon le communiqué.
Il est accusé de menace terroriste et d'utilisation d'un ordinateur pour commettre un crime, deux chefs d'accusation potentiellement punis de 20 ans de prison chacun.
Il s'est rendu mardi aux autorités et sa première comparution devant un juge est prévue le 8 avril.
Le gouvernement américain a émis fin janvier un bulletin d'alerte antiterroriste consacré pour la première fois à la menace terroriste intérieure. Il visait ainsi les "extrémistes" opposés à la présidence de Joe Biden.
Le démocrate a juré de "vaincre le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur" lors de son discours d'investiture le 20 janvier.
Deux semaines plus tôt, le 6 janvier, des centaines de partisans de Donald Trump, dont des membres et sympathisants de groupes radicaux, avaient pris d'assaut le Capitole à Washington pour tenter d'empêcher la validation des résultats de la présidentielle.
Gretchen Whitmer a déjà été la cible l'année dernière d'un groupuscule d'extrême droite, qui projetait de l'enlever et de la "juger" pour trahison en raison de ses mesures de confinement pour lutter contre l'épidémie de coronavirus.
cyj/rle
USA: un garçon d'un an blessé par balle par la police, sa mère va porter plainte #
La mère d'un garçon noir de un an, grièvement blessé à la tête par la police à Houston, dans le sud des Etats-Unis, a annoncé mardi son intention de porter plainte contre les forces de l'ordre.
"Mon bébé n'aurait jamais dû se faire tirer dessus, surtout pas par la police", a déclaré la mère de Legend Smalls lors d'une conférence de presse.
"Il a toujours des fragments de balle dans la tête et reste en soins intensifs" près de deux semaines après avoir subi une ablation d'une partie du cerveau, a précisé Daisha Smalls, 19 ans, la voix étranglée par l'émotion.
Tard le 3 mars, la jeune femme faisait le plein d'essence, avec son fils attaché dans un siège bébé sur la banquette arrière, quand un véhicule, pourchassé par la police, est sorti de route devant la station-service.
Un homme armé, soupçonné d'au moins deux braquages, en est sorti et s'est jeté dans la voiture de Mme Smalls. La police a alors ouvert le feu, tuant le suspect et blessant le petit garçon.
Mme Smalls "était en train de faire le plein", avait déclaré un responsable de la police de Houston Troy Finner après le drame. Mais, selon la jeune femme, elle avait terminé et était de nouveau assise dans son véhicule, quand l'homme pourchassé y est entré.
"Ils savaient qu'elle était dans la voiture et ils ont quand même tiré", a assuré son avocat Ben Crump, spécialisé dans les dossiers de violences policières envers les Afro-Américains.
"A l'heure actuelle, face à des Afro-Américains, la police tire d'abord et pose des questions ensuite, et elle ne fait pas ça avec les autres citoyens", a-t-il estimé.
"Il ne faut pas tirer quand on ne connaît pas sa cible", a ajouté son confrère Antonio Romanucci. "On n'est pas dans un film ou une série télé !"
Les deux hommes ont réclamé d'avoir accès aux enregistrements de la scène, notant que la police de Houston est censée être équipée de caméras lors de ses interventions.
"Nous sommes encore en train de rassembler les faits, mais une plainte sera déposée prochainement", a ajouté Antonio Romanucci.
Les critiques contre la police américaine, régulièrement accusée de faire un usage excessif de la force envers la minorité noire, ont pris une ampleur inédite après la mort de George Floyd, sous le genou d'un policier blanc à Minneapolis le 25 mai.
chp/elc
Crise des opiacés: la famille du laboratoire Purdue propose de payer 4,3 milliards de dollars #
La famille Sackler, propriétaire du laboratoire pharmaceutique Purdue, a accepté de payer 4,28 milliards de dollars, soit plus que prévu initialement, dans le cadre d'un nouveau plan de sortie de faillite proposé pour solder les poursuites l'accusant d'avoir alimenté la crise des opiacés.
Les procureurs de plusieurs Etats l'ont sans tarder jugé insuffisant.
Purdue avait déjà accepté de plaider coupable en octobre pour sa promotion agressive du médicament anti-douleur OxyContin, dont il connaissait la puissance addictive.
Ses pratiques commerciales, comme celles d'autres laboratoires, grossistes et chaînes de pharmacies, ont conduit à partir de la fin des années 90 à une surconsommation d'anti-douleurs aux opiacés, à l'origine d'une explosion des overdoses aux Etats-Unis.
Espérant solder l'avalanche de litiges à son encontre, Purdue avait déposé le bilan en septembre 2019. Mais le montage proposé à l'époque avait été rejeté par plus d'une vingtaine de procureurs.
Le groupe a présenté lundi soir un nouveau plan, qui pourrait ouvrir la voie à un règlement global de nombreux litiges liés aux opiacés actuellement devant les tribunaux américains.
Comme prévu par l'accord passé l'an dernier avec le ministère américain de la Justice, l'entreprise basée dans le Connecticut prévoit de se dissoudre pour créer une nouvelle société dont le but serait d'aider à régler la crise des opiacés, en versant de l'argent aux divers acteurs estimant avoir pâti de la crise et en développant des médicaments contre les overdoses et la dépendance.
Le laboratoire estime que ces nouveaux traitements qu'il distribuerait à prix coûtant équivaudraient à une valeur de 4 milliards de dollars.
Purdue propose de faire un premier versement de 500 millions de dollars en espèces dès sa sortie de faillite et d'y ajouter environ 1 milliard de dollars d'ici fin 2024 grâce aux revenus générés par la nouvelle entreprise.
La famille Sackler, propriétaire de l'entreprise, verserait pour sa part 4,275 milliards de dollars en plus de l'amende de 225 millions déjà prévu, déboursés sur neuf ans.
Elle avait initialement proposé, en septembre 2019, de payer 3 milliards de dollars.
La restructuration vaudrait au total 10 milliards de dollars.
Le plan de sortie de faillite présenté par Purdue prévoit de créer de nouvelles entités pour répondre aux demandes des divers acteurs impliqués: les Etats et collectivités locales, les tribus amérindiennes, les soignants ou tuteurs d'enfants nés avec des syndromes de sevrage, les victimes.
La très controversée famille Sackler, qui finançait des musées du monde entier avant de se voir bannie à la suite de la crise des opiacés, n'aurait aucun rôle dans la gestion ou la gouvernance de la nouvelle société américaine, supervisée par des personnes indépendantes.
Elle pourrait en revanche conserver pendant encore sept ans les activités de Purdue à l'étranger.
"Avec les overdoses de médicaments toujours à des niveaux records, il est plus que temps d'utiliser les actifs de Purdue pour aider à résoudre la crise", a déclaré Steve Miller, président du conseil d'administration de Purdue, dans un communiqué. "Nous sommes convaincus que ce plan répond à cet objectif", a-t-il ajouté.
Il doit encore être approuvé par un juge des faillites.
Plusieurs procureurs d'Etats ont déjà fait part de leur "déception".
"Bien qu'il contienne des améliorations par rapport à la proposition que Purdue avait présentée et que nous avions rejetée en septembre 2019, elle n'est pas à la hauteur de ce que les familles et les survivants méritent", ont écrit plusieurs d'entre eux dans un communiqué commun.
Dans un message sur Facebook, la procureure de l'Etat du Massachussetts Maura Healey a dénoncé ce qu'elle considère comme une "insulte".
"Les Sackler veulent utiliser la catastrophe qu'ils ont créée pour s'acheter une immunité à un prix avantageux. Aux termes de cet accord, ils repartiront plus riches", déplore-t-elle.
Elle prévoit, comme 25 autres procureurs généraux selon elle, de demander des changements.
D'autres entreprises ont été accusées d'avoir alimenté la crise des opiacés et la flambée d'overdoses qu'elle a entrainée -- avec environ 500.000 morts aux Etats-Unis depuis 1999.
Mais il est reproché à Purdue d'avoir été le premier laboratoire à pousser le corps médical à sur-prescrire l'Oxycontin à partir des années 90, alors que ces puissants médicaments étaient jusque-là réservés au traitement des maladies graves.
jum/jul/rhl
USA: un policier du Capitole suspendu après la découverte d'un ouvrage antisémite #
Un agent de la police du Capitole américain a été suspendu lundi après la découverte d'un ouvrage antisémite, deux mois après l'assaut de centaines d'extrémistes sur le siège du Parlement, a confirmé un porte-parole dans un communiqué transmis à l'AFP.
Une copie des "Protocoles des Sages de Sion", un ouvrage antisémite du début du XXème siècle qui accuse les Juifs de comploter pour dominer le monde, a été découverte par un assistant parlementaire à un portique de sécurité d'un des bâtiments du Congrès, a rapporté le Washington Post.
"Lorsque cette question a été portée à mon attention, j'ai immédiatement ordonné que le policier soit suspendu" jusqu'au terme d'une enquête interne, a assuré la cheffe de la police du Capitole, Yogananda Pittman, selon le communiqué.
"Nous prenons les allégations de comportement inapproprié au sérieux", a encore affirmé Mme Pittman, dont les effectifs font l'objet d'une attention soutenue depuis l'assaut du 6 janvier contre le Capitole par des milliers de partisans de l'ancien président Donald Trump.
Ce service de police censé protéger les parlementaires a été largement critiqué pour son impréparation après s'être trouvé submergé par les émeutiers, dont des centaines ont brutalement pénétré dans l'enceinte du Congrès. Les violences ont fait 5 morts, dont un agent de la police du Capitole.
Plusieurs de ses membres ont par ailleurs été suspendus, et une douzaine font l'objet d'une enquête, après la publication d'images les montrant ouvrant des portes aux assaillants ou posant pour des selfies avec eux.
vgr/rle
Le square George Floyd, une agora rattrapée par la violence #
Mémorial ou zone de non-droit? Le carrefour où est mort George Floyd, à Minneapolis, présente, selon les heures et les jours, deux facettes de plus en plus difficiles à concilier.
Côté pile: le "square George Floyd", tel que l'ont rebaptisé ses animateurs, est devenu un lieu de recueillement, de débats enflammés et de création artistique, dédié à la lutte contre les violences policières et le racisme.
Côté face: des coups de feu, certains mortels, déchirent parfois ses nuits, ses accès sont filtrés par des vigiles et des voitures sans plaque rôdent régulièrement aux alentours.
A la fin mai, des foules bouleversées par le calvaire de George Floyd, un quadragénaire noir filmé pendant de longues minutes en train d'étouffer sous le genou d'un policier blanc, s'étaient précipitées sur le trottoir où il s'est éteint pour déposer bouquets, bougies et autres messages griffonnés.
Afin de surmonter son "traumatisme", Jeanelle Austin, une femme noire de 36 ans ayant grandi dans le quartier, a commencé à prendre soin du site, d'abord en ramassant les poubelles, puis en tentant de préserver les "offrandes" de ces anonymes.
"Les gens se rappellent de moi parce que je tenais chaque fleur comme si c'était de l'or", raconte-t-elle à l'AFP. De plus en plus investie, elle collabore désormais avec des conservateurs bénévoles et avec la famille Floyd dans l'idée de créer une structure pérenne.
Les proches du défunt ont promis vendredi de consacrer à l'aménagement du quartier 500.000 des 27 millions de dollars de dédommagement que la mairie va leur verser. "Les gens viendront ici pour célébrer la culture noire", selon leur avocat Ben Crump.
En attendant, Jeanelle Austin relève que le site fourmille déjà d'initiatives: c'est "à la fois une communauté, un moteur d'émancipation, un lieu pour exprimer sa douleur, manifester ou venir en pèlerinage".
L'AFP n'a toutefois pas pu constater ce foisonnement, le square ayant été verrouillé après la mort d'un jeune homme, abattu sur place le 6 mars. L'auteur des tirs, membre d'un gang local comme sa victime, a été inculpé de meurtre, a annoncé lundi le procureur local.
Dans les jours suivant cet homicide, personne ou presque ne pouvait franchir les check-points érigés aux quatre entrées du carrefour pour filtrer les accès à l'"Etat indépendant de George Floyd".
Dans des guérites de fortune, des vigiles, parfois armés de fusils, assuraient aux badauds et journalistes qu'ils "n'étaient pas en sécurité" avant de les prier de déguerpir "pour respecter le deuil de la communauté".
Dans ce contexte, une journée de "prières silencieuses" prévues pour marquer le coup d'envoi du procès de Derek Chauvin, le policier accusé du meurtre de George Floyd, a même été annulée.
Ce climat de tensions n'est pas nouveau: des coups de feu résonnent presque chaque soir dans le quartier depuis cet été, et ils ont fait une dizaine de morts ou de blessés, selon la police.
Un chauffeur VTC a assuré à l'AFP avoir transporté une de ces victimes, en sang, qui n'avait pas voulu attendre les secours.
Pour le maire démocrate de la ville, Jacob Frey, il y a "deux vérités" associées à l'angle de la 38e rue et de l'avenue Chicago: "A certains moments, c'est un espace merveilleux de réunion pour la communauté, qui doit être honoré et respecté", a-t-il déclaré lors d'un point-presse jeudi. "A d'autres moments, c'est très dangereux."
"J'entends de plus en plus de riverains qui se sentent otage de la situation", a renchéri le chef de la police, Medaria Arradondo.
De fait, un homme âgé, installé depuis 45 ans tout près de ce croisement, a confié quitter sa maison tous les après-midi depuis des semaines pour aller dormir chez sa soeur. S'exprimant sous couvert d'anonymat par peur de représailles, il a déploré que le square serve "d'aimant pour des gens sans domicile, ni emploi", "des zonards".
Pour rétablir le calme, les autorités ont prévu de rouvrir le carrefour à la circulation à la fin du procès du policier Derek Chauvin, d'ici un mois et demi.
Mais les militants du square ne l'entendent pas de cette oreille. Avant de libérer l'espace, ils veulent des engagements fermes de la municipalité sur des réformes de la police et l'avenir du mémorial. "Pas de justice, pas de rue", clament-ils.
chp/vgr
USA: l'assassin d'Amityville, condamné en 1975, meurt à 69 ans #
L'homme qui assassina en 1974 ses parents et quatre frères et soeurs à Amityville, dans la grande banlieue new-yorkaise, inspirant plusieurs films d'horreur, est mort vendredi, a indiqué l'administration pénitentiaire de l'État de New York.
Selon un communiqué de ces services lundi, Ronald DeFeo Jr., 69 ans, qui était incarcéré dans le pénitencier de Sullivan, au nord de New York, a été déclaré mort le 12 mars vers 18h30, dans un hôpital de la capitale d'Albany, située à 150 km de la prison.
La cause de son décès n'a pas été immédiatement précisée, en attendant l'évaluation du médecin légiste. L'administration pénitentiaire n'a pas précisé s'il avait été malade ou blessé avant de décéder.
DeFeo avait été condamné en 1975 à la perpétuité avec 25 ans de période de sûreté. Une audience pour décider d'une éventuelle remise en liberté était prévue en juillet prochain, selon les services pénitentiaires.
Lors de son procès, son avocat avait plaidé en vain la folie pour ce sextuple meurtre, perpétré le 13 novembre 1974, dans la maison familiale de cette petite ville côtière, à 70 km à l'est de New York. Ronald DeFeo Jr. n'avait que 23 ans au moment du crime.
Tous avaient été retrouvés morts dans leur lit, les parents abattus de deux balles chacun, ses quatre frères et soeurs d'une balle chacun. Le juge avait imposé six peines de 25 ans minimum chacune.
Ce massacre familial inspira d'abord un roman, en 1977, puis un film d'horreur devenu un classique "Amityville: La Maison du diable" (1979). Suivirent un remake en 2005, et une nouvelle déclinaison en 2017. Ces adaptations présentaient la maison familiale comme hantée par le drame.
cat/led/dax
USA: l'auteur de l'attentat à la bombe de Nashville à Noël voulait se suicider (police) #
L'auteur de la forte explosion survenue le jour de Noël à Nashville voulait se suicider de manière marquante mais n'avait pas de revendication idéologique, a indiqué lundi la police fédérale américaine dans son rapport d'enquête.
Anthony Warner, 63 ans, "avait choisi le lieu et l'heure de l'explosion pour créer un fort impact, tout en essayant de minimiser le risque de faire des blessés", écrit le FBI dans un communiqué.
L'enquête a montré qu'il "avait agi seul" et n'a pas révélé de "motifs idéologiques", ni "de griefs personnels contre des personnes ou des entités" pouvant expliquer son acte.
Le sexagénaire voulait mettre fin à ses jours en raison "de nombreux facteurs de stress, dont une paranoïa, des croyances empruntées à des théories conspirationnistes excentriques, la perte de facteurs de stabilité et des relations personnelles dégradées", ont conclu les enquêteurs.
Anthony Warner avait fabriqué une bombe, l'avait placée dans son camping-car et s'était garé au petit matin dans le centre historique de la capitale américaine de la musique country.
Juste avant de la faire détonner, il avait diffusé un enregistrement au ton glaçant, par haut-parleur, appelant les personnes alentour à évacuer. Malgré l'ampleur de l'explosion, qui a causé d'importants dégâts dans le quartier, "seules" trois personnes ont été blessées.
La police avait rapidement estimé qu'il s'agissait d'un "acte intentionnel", sans identifier de mobile.
chp/dax
Assaut du Capitole: deux hommes inculpés pour l'agression d'un policier ensuite décédé #
Les autorités américaines ont inculpé lundi deux hommes accusés d'avoir aspergé d'une substance chimique un policier du Capitole, Brian Sicknick, dont la mort après le violent assaut du 6 janvier reste inexpliquée.
Julian Khater, 32 ans, et George Tanios, 39 ans, ont été interpellés dimanche et font l'objet de neuf chefs d'inculpation, dont "agression d'un agent avec une arme dangereuse", selon un communiqué du ministère de la Justice. Ils ne sont pas poursuivis pour homicide.
Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir utilisé du "spray anti-ours", un puissant aérosol utilisé dans les zones sauvages des Etats-Unis pour repousser ces grands mammifères, lors de l'attaque contre le siège de la démocratie américaine.
Dans une vidéo, citée dans l'acte d'accusation, Khater demande à Tanios de lui passer "ce truc à ours", avant de sortir du sac à dos de ce dernier une bombe aérosol. Un peu plus tard, il projette son contenu vers le visage de trois agents, dont celui de Brian Sicknick.
Le policier, 42 ans, est mort à l'hôpital le lendemain. Dans un communiqué publié ce jour-là, la police avait déclaré qu'il "avait été blessé lors d'une confrontation avec des manifestants" et qu'il "s'était effondré en arrivant dans les bureaux de son équipe".
Son sort tragique avait ému de nombreux Américains, choqués par la prise du Congrès par les militants pro-Trump. Sa dépouille avait été exposée au Capitole, un honneur exceptionnel, et Joe Biden lui avait rendu hommage sur place.
Des sources anonymes, citées par le New York Times, avaient d'abord assuré qu'il avait reçu des coups d'extincteur, une version des faits depuis écartée. Aucun rapport d'autopsie n'ayant été publié, les causes de sa mort restent inconnues.
Plusieurs élus, notamment dans les rangs démocrates, le considèrent comme une victime de l'assaut mené par des partisans de Donald Trump contre le siège du Congrès, au moment où ses élus certifiaient la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
Quatre autres personnes sont mortes au cours de ce coup de force: une manifestante abattue par un policier et trois autres personnes pour des raisons médicales distinctes.
Accusé d'"incitation à l'insurrection" par la Chambre des représentants, l'ancien président Donald Trump a été acquitté par le Sénat à l'issue d'un procès mené tambour battant en février.
chp/led/seb
Le square George Floyd, une agora rattrapée par la violence #
Mémorial ou zone de non-droit ? Le carrefour où est mort George Floyd, à Minneapolis, présente, selon les heures et les jours, deux facettes de plus en plus difficiles à concilier.
Côté pile: le "square George Floyd", tel que l'ont rebaptisé ses animateurs, est devenu un lieu de recueillement, de débats enflammés et de création artistique, dédié à la lutte contre les violences policières et le racisme.
Côté face: des coups de feu, certains mortels, déchirent parfois ses nuits, ses accès sont filtrés par des vigiles et des voitures sans plaque rôdent régulièrement aux alentours.
A la fin mai, des foules bouleversées par le calvaire de George Floyd, un quadragénaire noir filmé pendant de longues minutes en train d'étouffer sous le genou d'un policier blanc, s'étaient précipitées sur le trottoir où il s'est éteint pour déposer bouquets, bougies, et autres messages griffonnés.
Afin de surmonter son "traumatisme", Jeanelle Austin, une femme noire de 36 ans ayant grandi dans le quartier, a commencé à prendre soin du site, d'abord en ramassant les poubelles, puis en tentant de préserver les "offrandes" de ces anonymes.
"Les gens se rappellent de moi parce que je tenais chaque fleur comme si c'était de l'or", raconte-t-elle à l'AFP. De plus en plus investie, elle collabore désormais avec des conservateurs bénévoles et avec la famille Floyd dans l'idée de créer une structure pérenne.
Les proches du défunt ont promis vendredi de consacrer à l'aménagement du quartier 500.000 des 27 millions de dollars de dédommagement que la mairie va leur verser. "Les gens viendront ici pour célébrer la culture noire", selon leur avocat Ben Crump.
En attendant, Jeanelle Austin relève que le site fourmille déjà d'initiatives: c'est "à la fois une communauté, un moteur d'émancipation, un lieu pour exprimer sa douleur, manifester ou venir en pèlerinage."
L'AFP n'a toutefois pas pu constater ce foisonnement, le square ayant été fermé par un noyau dur de militants après la mort d'un jeune homme, abattu sur place le 7 mars dans des circonstances qui restent floues.
Dans les jours suivants, personne ou presque ne pouvait franchir les check-points érigés aux quatre entrées du carrefour pour filtrer les accès à l'"Etat indépendant de George Floyd".
Dans des guérites de fortune, des vigiles, parfois armés de fusils, assuraient aux badauds et journalistes qu'ils "n'étaient pas en sécurité" avant de les prier de déguerpir "pour respecter le deuil de la communauté".
Dans ce contexte, une journée de "prières silencieuses" prévues pour marquer le coup d'envoi du procès de Derek Chauvin, le policier accusé du meurtre de George Floyd, a même été annulée.
Ce climat de tensions n'est pas nouveau: des coups de feu résonnent presque chaque soir dans le quartier depuis cet été, et ils ont fait une dizaine de morts ou de blessés, selon la police.
Un chauffeur de Uber a assuré à l'AFP avoir transporté une de ces victimes, en sang, qui n'avait pas voulu attendre les secours.
Pour le maire démocrate de la ville, Jacob Frey, il y a "deux vérités" associées à l'angle de la 38e rue et de l'avenue Chicago: "A certains moments, c'est un espace merveilleux de réunion pour la communauté, qui doit être honoré et respecté", a-t-il déclaré lors d'un point-presse jeudi. "A d'autres moments, c'est très dangereux."
"J'entends de plus en plus de voisins qui se sentent otage de la situation", a renchéri le chef de la police, Medaria Arradondo.
De fait, un homme âgé, installé depuis 45 ans tout près de ce croisement, a confié quitter sa maison tous les après-midi depuis des semaines pour aller dormir chez sa soeur. S'exprimant sous couvert d'anonymat par peur de représailles, il a déploré que le square serve "d'aimant pour des gens sans domicile, ni emploi", "des zonards".
Pour rétablir le calme, les autorités ont prévu de rouvrir le carrefour à la circulation à la fin du procès du policier Derek Chauvin, d'ici un mois et demi.
Mais les militants du square ne l'entendent pas de cette oreille. Avant de libérer l'espace, ils veulent des engagements fermes de la municipalité sur des réformes de la police et l'avenir du mémorial. "Pas de justice, pas de rue", clament-ils.
chp/cjc
Biden et Pelosi s'abstiennent d'appeler à la démission du gouverneur de New York #
Le président américain Joe Biden a esquivé dimanche les questions de journalistes lui demandant si le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, accusé de harcèlement sexuel, devait démissionner, tandis que la cheffe démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a invité M. Cuomo à se demander s'il était toujours en mesure d'occuper son poste, sans aller jusqu'à réclamer sa démission.
Leurs propos prudents contrastent avec ceux d'autres responsables du parti démocrate, dont l'homologue de Mme Pelosi au Sénat, Chuck Schumer, qui ont explicitement appelé M. Cuomo à quitter ses fonctions.
"L'enquête est en cours et il nous faut voir ce qu'elle apportera", a déclaré M. Biden à sa descente de l'hélicoptère présidentiel Marine One.
Les femmes qui ont dénoncé le gouverneur "doivent être prises au sérieux", "leurs accusations sont crédibles et graves", avait déclaré plus tôt Mme Pelosi sur la chaîne ABC. "Le gouverneur aime New York, il doit sonder son coeur pour voir s'il peut encore diriger l'Etat avec efficacité", a-t-elle ajouté.
Huit femmes ont, depuis février, dénoncé des gestes et propos inappropriés de M. Cuomo, dont une ancienne employée qui l'a accusé d'avoir mis sa main sous son chemisier en 2020.
Dénonçant de "fausses" allégations, Andrew Cuomo, 63 ans dont dix à la tête de l'influent Etat de New York, refuse de céder aux appels à la démission. Il a encore demandé vendredi d'attendre les résultats des enquêtes ouvertes après ces révélations.
Tout en jurant n'avoir "aucune tolérance pour le harcèlement sexuel", Mme Pelosi a semblé abonder en son sens.
Les femmes qui accusent M. Cuomo "méritent de connaître le résultat de l'enquête, tout comme le gouverneur", a-t-elle dit, en "espérant" que ses conclusions soient rapidement rendues publiques.
chp/seb/uh/ybl