Royaume-Uni: quatre migrants vietnamiens disparus après l'incendie d'une usine désaffectée #
Quatre migrants vietnamiens sont portés disparus au Royaume-Uni, la police redoutant qu'ils aient pu se trouver dans une usine désaffectée de Oldham (nord de l'Angleterre) où des restes humains ont été découverts après un incendie le 7 mai.
La police du Grand Manchester a donné jeudi soir les noms de ces quatre hommes, Cuong Van Chu, 39 ans, Uoc Van Nguyen, 31 ans, Duong Van Nguyen, 29 ans et Nam Thanh, 21 ans, qui leur ont été signalés comme disparus le 21 juillet.
Arrivés au Royaume-Uni en juin 2019, Cuong Van Chu "maintenait des contacts réguliers avec sa femme et ses enfants mais ils n'ont plus eu de ses nouvelles depuis samedi 7 mai 2022", rapporte la police dans un communiqué.
La famille de Uoc Van Nguyen n'a plus non plus eu de ses nouvelles depuis le 7 mai et leur avait à l'époque indiqué qu'il se trouvait dans une usine.
Duong Van Nguyen et Nam Thanh avaient également dit à leurs proches qu'ils se trouvaient dans un "bâtiment désaffecté" et qu'ils cherchaient du travail. Le premier était arrivé au Royaume-Uni il y a environ un an et le second en janvier 2022.
Des ouvriers chargés de la démolition du site ont découvert le 23 juillet les restes humains de trois victimes qui n'ont pas encore été formellement identifiées.
"Bien que nous ayons des raisons de suspecter que Cuong, Uoc, Duong et Nam se trouvaient peut-être dans l'usine pendant l'incendie, nous restons ouverts aux différentes possibilités", a indiqué la police, lançant un appel au public pour obtenir des informations.
En 2019, un drame avait jeté une lumière crue sur des filières d'immigration clandestine qui prospèrent sur l'espoir de candidats à l'exil.
Trente-neuf migrants vietnamiens --dont les plus jeunes étaient deux garçons de 15 ans-- étaient morts d'asphyxie et d'hyperthermie dans la remorque d'un camion en Angleterre où ils espéraient une vie meilleure.
pau/gmo/emp
La BBC reconnait des manquements après des plaintes pour agressions sexuelles contre une ex-star #
La BBC a reconnu jeudi qu'elle "aurait pu faire plus" pour enquêter sur des plaintes concernant Tim Westwood, ex-voix de la culture rap sur ses antennes, accusé d'agressions sexuelles, annonçant une enquête indépendante.
Fin avril, plusieurs femmes ont témoigné auprès de la BBC et du journal le Guardian en accusant l'ancien DJ et star britannique du hip-hop d'abus sexuels. Il dément vigoureusement ces allégations.
Selon un premier rapport interne sur la question publiée jeudi par la BBC, des plaintes étaient remontées au sein du groupe dès 2012. Après la diffusion des témoignages en avril, la BBC s'était pourtant dit "choquée" des accusations prononcées.
Selon le directeur de l'enquête interne Nicholas Serota, la BBC "aurait pu faire plus pour enquêter sur les plaintes qui lui avaient été remontées". Il souligne que les témoignages continuent d'affluer.
Fin avril, trois femmes ont accusé le DJ de 64 ans, ancien présentateur radio sur la BBC, de comportements sexuels prédateurs et inappropriés, tandis que quatre autres affirment qu'il les a agressées lors d'événements publics. Les faits remontent entre 1992 et 2017, quand les victimes présumées étaient des adolescentes ou des jeunes adultes.
Après le premier rapport interne à la BBC, le groupe a annoncé l'ouverture d'une enquête indépendante de six mois pour "examiner pleinement" les accusations. L'enquête sera notamment chargée d'établir si les plaintes en interne à l'encontre du DJ ont été l'origine de son départ de la chaîne en 2013.
Fils d'archevêque, Tim Westwood a débuté sa carrière dans une radio locale avant de rejoindre Londres, où il a travaillé pour la BBC Radio 1 jusqu'en 2013. Il y était devenu dans les années 1990 la voix de la culture rap.
Après la publication des témoignages en avril, il avait arrêté de présenter des émissions les samedis soirs sur Capital Xtra, une radio spécialisée dans le hip-hop, mais avait "nié fermement les accusations de comportements inappropriés".
L'affaire est délicate pour la BBC, dix ans après le scandale Jimmy Savile, animateur vedette de la BBC auteur de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs pendant des décennies.
Accusé d'avoir étouffé l'affaire, la BBC avait présenté ses excuses et lancé des enquêtes indépendantes, dont l'une a conclu en 2016 que la culture de la peur et de la déférence envers les célébrités au sein du groupe avaient favorisé les agissements pédophiles de Savile, décédé en 2011.
vg/gmo/mm
Un sénateur nigérian sera jugé en mai à Londres pour complot en vue de trafic d'organe #
Un sénateur nigérian accusé d'avoir comploté en vue d'amener un homme au Royaume-Uni pour lui prélever un organe, sera jugé en mai prochain, selon une date fixée jeudi par la justice britannique.
Dans l'attente de son procès, Ike Ekweremadu, 60 ans, sénateur du Parti démocratique populaire (PDP, opposition) et ancien chef adjoint du Sénat, reste en détention.
Il a comparu jeudi lors d'une audience préliminaire à la cour criminelle de l'Old Bailey à Londres par vidéoconférence depuis la prison de Wandsworth, dans le sud de Londres, où il est détenu.
Vêtu d'un T-shirt rouge, il n'a pris la parole que pour confirmer son nom.
M. Ekweremadu et son épouse Beatrice Nwanneka Ekweremadu, 55 ans, ont été inculpés en juin de complot pour organiser et/ou faciliter le voyage d'une personne en vue de son exploitation, dans ce cas le prélèvement d'organes.
Ces inculpations ont fait suite à une enquête de la police métropolitaine de Londres, alertée en mai de potentielles infractions à la législation sur l'esclavage.
Selon l'accusation, le couple voulait prélever le rein d'un jeune homme de 21 ans pour qu'il soit greffé à leur fille.
L'homme aurait refusé de consentir à la procédure après avoir subi des examens médicaux au Royal Free Hospital de Hampstead (nord-ouest de Londres) et aurait prévenu la police.
Un autre homme, Obinna Obeta, un médecin de 50 ans du sud de Londres, a lui aussi été arrêté et a comparu par liaison vidéo depuis la prison de Belmarsh, au sud-ouest de Londres, où il est incarcéré. Il a été maintenu en détention.
Beatrice Ekweremadu, qui avait été libérée sous caution, s'est assise sur le banc des accusés vêtue d'un pantalon noir, d'un cardigan et d'un foulard et n'a pris la parole que pour confirmer son nom.
La galerie publique de ce tribunal de Londres était remplie de soutiens et d'observateurs, y compris des personnalités politiques venues du Nigeria.
Une prochaine audience a été fixée au 31 octobre. Les accusés devront alors indiquer s'ils plaident coupables ou non.
Le procès, qui devrait durer jusqu'à quatre semaines, doit débuter le 2 mai 2023.
M. Ekweremadu, élu au Sénat au titre de la capitale nigériane Abuja en 2003, avait tenté de se présenter comme candidat du PDP au poste de gouverneur de l'État d'Enugu (sud-est) dont il est originaire, mais il s'est retiré après avoir échoué à obtenir le soutien du parti, ont rapporté les médias locaux.
Les accusations dont il fait l'objet ont fait grand bruit dans les médias nigérians locaux et sur les réseaux sociaux, certains exprimant leur sympathie pour sa famille tandis que d'autres étaient indignés qu'un sénateur soit accusé d'avoir tenté d'enfreindre la loi britannique.
jwp-pau/gmo/jhd
Corruption en Afrique du Sud: Londres bannit pour trois ans le recours au cabinet Bain #
Le cabinet de conseil basé aux Etats-Unis Bain & Company est interdit de contrats avec le gouvernement britannique pour trois ans, pour "faute professionnelle grave" dans le cadre des accusations de corruption généralisée sous la présidence de Jacob Zuma en Afrique du Sud.
"Après avoir examiné le rôle de Bain dans les allégations de capture d'Etat et de corruption par l'ancien gouvernement sud-africain", Londres considère l'entreprise "comme coupable de faute professionnelle grave", a indiqué l'exécutif dans une déclaration transmise mercredi à l'AFP.
Bain ne pourra plus répondre aux appels d'offre du Cabinet office, le ministère chargé de la coordination de l'action du gouvernement, pendant trois ans. Des directives similaires seront données à l'ensemble des services de l'exécutif, dont le cabinet n'est pas un prestataire stratégique, est-il précisé.
Le gouvernement britannique explique s'être appuyé sur les conclusions accablantes de la commission d'enquête sur la corruption d'Etat sous l'ex-président Jacob Zuma, rendues publiques fin juin après quatre années d'enquêtes, et qui ont abouti à la mise en cause de près de 1.500 personnes.
Ce rapport décrit la "capture d'Etat", formule employée en Afrique du Sud pour désigner les années de corruption rampante, et notamment un système de siphonnage des entreprises publiques qui aurait permis de détourner l'équivalent d'au moins 30 milliards d'euros, selon une estimation de l'actuel président sud-africain Cyril Ramaphosa.
La société Bain avait été embauchée entre 2015 et 2016 par le gouvernement sud-africain pour restructurer l'administration fiscale (SARS). Le contrat qui devait initialement s'étaler sur six semaines pour près de 150.000 euros, a finalement duré plus de deux ans pour une somme totale de 9,2 millions d'euros, et s'est étendu à de nombreux autres secteurs.
Une partie de ces contrats était soupçonnée d'avoir servi à dissimuler des pratiques fiscales litigieuses de l'ancien président Jacob Zuma.
Mais "Bain s'est excusé pour les erreurs commises par notre bureau sud-africain" sur ce contrat et a "remboursé tous les paiements, avec intérêts, en 2018", a assuré le cabinet dans une déclaration transmise à l'AFP, assurant n'avoir jamais agi illégalement et avoir depuis renforcé la surveillance de ses activités avec le secteur public.
Bain & Company s'est dit "déçu et surpris" par la décision britannique qui repose sur des "inexactitudes", assurant que le cabinet répondrait au gouvernement et envisagerait "d'autres options" pour la faire réviser.
La décision du gouvernement britannique a été prise "à la lumière de la responsabilité de Bain" qui a, selon l'exécutif, "échoué à clarifier les faits et les circonstances de son implication", avait précisé Londres, assurant soutenir les efforts des autorités sud-africaines contre la corruption.
Le début de la période d'exclusion a été fixée de manière rétroactive au 4 janvier 2022, qui correspond à la date à laquelle la première partie du rapport avait été remise à M. Ramaphosa.
Les contrats du cabinet avec le gouvernement britannique ont totalisé 63 millions de livres (plus de 75 millions d'euros) depuis 2018, dont 40 millions portant sur des activités de conseil liées au Brexit, selon le Financial Times, qui a publié l'information mardi soir sur son site internet.
ode/emb/cl
Corruption en Afrique du Sud: Londres bannit pour trois ans le recours au cabinet Bain #
Le cabinet de conseil basé aux Etats-Unis Bain & Company est interdit de contrats avec le gouvernement britannique pour trois ans, pour "faute professionnelle grave" dans le cadre des accusations de corruption généralisée sous la présidence de Jacob Zuma en Afrique du Sud.
"Après avoir examiné le rôle de Bain dans les allégations de capture d'Etat et de corruption par l'ancien gouvernement sud-africain", Londres considère l'entreprise "comme coupable de faute professionnelle grave", a indiqué l'exécutif dans une déclaration transmise mercredi à l'AFP.
Bain ne pourra plus répondre aux appels d'offre du Cabinet office, le ministère chargé de la coordination de l'action du gouvernement, pendant trois ans. Des directives similaires seront données à l'ensemble des services de l'exécutif, dont le cabinet n'est pas un prestataire stratégique, est-il précisé.
Le début de la période d'exclusion a été fixée de manière rétroactive au 4 janvier 2022.
Le gouvernement britannique explique s'être appuyé sur les conclusions accablantes de la commission d'enquête sur la corruption d'Etat sous l'ex-président Jacob Zuma, rendues publiques fin juin après quatre années d'enquêtes, et qui ont abouti à la mise en cause de près de 1.500 personnes.
Ce rapport décrit la "capture d'Etat", formule employée en Afrique du Sud pour désigner les années de corruption rampante, et notamment un système de siphonnage des entreprises publiques qui aurait permis de détourner l'équivalent d'au moins 30 milliards d'euros, selon une estimation de l'actuel président sud-africain Cyril Ramaphosa.
La société Bain avait été embauchée entre 2015 et 2016 par le gouvernement sud-africain pour restructurer l'administration fiscale (SARS). Le contrat qui devait initialement s'étaler sur six semaines pour près de 150.000 euros, a finalement duré plus de deux ans pour une somme totale de 9,2 millions d'euros, et s'est étendu à de nombreux autres secteurs.
Une partie de ces contrats est soupçonnée d'avoir servi à dissimuler des pratiques fiscales litigieuses de l'ancien président Jacob Zuma.
La décision du gouvernement britannique a été prise "à la lumière de la responsabilité de Bain" qui a, selon l'exécutif, "échoué à clarifier les faits et les circonstances de son implication", précise Londres, assurant soutenir les efforts des autorités sud-africaines contre la corruption.
Les contrats du cabinet avec le gouvernement britannique ont totalisé 63 millions de livres (plus de 75 millions d'euros) depuis 2018, dont 40 millions portant sur des activités de conseil liées au Brexit, selon le Financial Times, qui a publié l'information mardi soir sur son site internet.
Sollicité par l'AFP, Bain & Company n'avait pas réagi mercredi en fin de matinée.
ode/js/jhd