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Arrivée au bout de sa peine, Nazanin Zaghari-Ratcliffe de nouveau convoquée par la justice iranienne #

3/7/2021, 5:36 PM
Londres, GBR

Arrivée au bout de sa peine de cinq ans de prison, l'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe n'en a visiblement pas fini avec la justice iranienne devant laquelle elle est convoquée le 14 mars, un traitement "intolérable" selon Londres qui exige son retour "dès que possible".

D'espoirs de libération en déconvenues, cette cheffe de projet de 42 ans, employée par la fondation Thomson Reuters, le bras philanthropique de l'agence de presse éponyme, a été contrainte de purger sa peine jusqu'au bout.

Désormais libérée de son bracelet électronique, selon la députée britannique de sa circonscription Tulip Siddiq, la binationale va pouvoir sortir de chez ses parents, où elle était assignée à résidence depuis un an, après avoir été autorisée à sortir de prison en raison du coronavirus.

Mais elle ne pourra pas rentrer au Royaume-Uni, n'ayant pas récupéré son passeport et étant "convoquée encore une fois devant le tribunal" dimanche prochain, au grand désespoir de sa famille.

La vie de Nazanin Zaghari-Ratcliffe bascule le 3 avril 2016, lorsqu'elle est arrêtée avec sa fille Gabriella, alors même pas âgée de deux ans, à l'aéroport de Téhéran après une visite à sa famille. Accusée d'avoir comploté pour renverser le régime islamique, ce qu'elle nie farouchement, cette binationale est condamnée en septembre de la même année à cinq ans d'emprisonnement.

C'est le début d'un long calvaire, marqué par de rudes séjours en isolement dans des cellules sans fenêtre, des grèves de la faim et des privations de soins médicaux. Elle dort plus d'un mois dans les mêmes vêtements et envisage même le suicide.

Avec son "sens aigu de la loyauté et de la justice", elle est "profondément outrée par l'injustice" de cette situation, avait confié son mari Richard Ratcliffe à l'AFP.

- "Jeu d'échecs" -

Nazanin Zaghari-Ratcliffe fait aussi l'objet d'une deuxième procédure judiciaire en Iran, mais son procès avait été ajourné début novembre sans qu'aucune nouvelle date ne lui ait été communiquée jusque-là.

"L'audience de ma cliente pour son deuxième cas, dans lequel elle est accusée de propagande contre le régime, a été fixée au 14 mars", a déclaré à l'agence de presse iranienne ISNA son avocat Hojjat Kermani, confirmant que "son bracelet électronique lui a été retiré".

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab s'est "félicité" dimanche dans un tweet de ce dernier point, ajoutant cependant que "le traitement que l'Iran continue de lui infliger est intolérable" et qu'elle devait "être autorisée dès que possible à retourner au Royaume-Uni".

"Son maintien en détention reste totalement inacceptable", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson. "Elle doit être libérée définitivement afin de retourner auprès de sa famille", a-t-il ajouté, affirmant que le gouvernement continuait de faire "tout (son) possible pour y parvenir".

Mais Richard Ratcliffe juge lui le soutien du gouvernement trop timide, confiant dimanche à l'agence britannique PA avoir l'impression d'être "très clairement au milieu du jeu d'échecs".

Celui qui se bat depuis des années pour la libération de sa femme a dit à de multiples reprises considérer qu'elle était l'"otage" d'un sinistre jeu politique portant sur une vieille dette contractée par le Royaume-Uni dans le cadre d'un contrat d'armement.

- "Heureuse et nerveuse" -

Un avis partagé par Antonio Zappulla, le PDG de la Fondation Thomson Reuters. "Nous savons qu'elle est un symbole politique dans une situation beaucoup plus large qui doit être réglée entre le Royaume-Uni et le gouvernement iranien", a-t-il confié à l'AFP.

S'il salue l'évolution "positive" que constitue le retrait de son bracelet, M. Zappulla sait qu'un "sombre nuage plane au-dessus de la tête" de cette femme et demande expressément au "gouvernement britannique de continuer à intensifier les négociations avec le régime iranien", arguant que l'arrivée de Joe Biden à la présidence américaine rebattait les cartes.

Quant à elle, Nazanin Zaghari-Ratcliffe était dimanche "plutôt optimiste, plutôt heureuse" et "très soulagée" de ne plus porter de bracelet et de pouvoir quitter l'appartement, a affirmé sa belle-soeur Rebecca Ratcliffe sur la chaîne Sky news, après un appel en famille le matin même.

Selon la députée Tulip Siddiq, "son premier voyage sera pour voir sa grand-mère".

Cependant, cette Irano-britannique est "nerveuse" face à sa nouvelle convocation devant la justice, selon sa belle-soeur, qui estime que "quelques nuits blanches" attendent encore la famille.

cdu/avz

THOMSON REUTERS CORPORATION

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MAR 7

Arrivée au bout de sa peine, Nazanin Zaghari-Ratcliffe de nouveau convoquée par la justice iranienne #

3/7/2021, 3:10 PM
Londres, GBR

Arrivée au bout de sa peine de cinq ans de prison, l'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe n'en a visiblement pas fini avec la justice iranienne devant laquelle elle est convoquée le 14 mars, un traitement "intolérable" selon Londres qui exige son retour "dès que possible".

D'espoirs de libération en déconvenues, cette cheffe de projet de 42 ans, employée par la fondation Thomson Reuters, le bras philanthropique de l'agence de presse éponyme, a été contrainte de purger sa peine jusqu'au bout.

Désormais libérée de son bracelet électronique, selon la députée britannique de sa circonscription Tulip Siddiq, la binationale va pouvoir sortir de chez ses parents, où elle était assignée à résidence depuis un an, après avoir été autorisée à sortir de prison en raison du coronavirus.

Mais elle ne pourra pas rentrer au Royaume-Uni, n'ayant pas récupéré son passeport et étant "convoquée encore une fois devant le tribunal" dimanche prochain, au grand désespoir de sa famille.

La vie de Nazanin Zaghari-Ratcliffe bascule le 3 avril 2016, lorsqu'elle est arrêtée avec sa fille Gabriella, alors même pas âgée de deux ans, à l'aéroport de Téhéran après une visite à sa famille. Accusée d'avoir comploté pour renverser le régime islamique, ce qu'elle nie farouchement, cette binationale est condamnée en septembre de la même année à cinq ans d'emprisonnement.

C'est le début d'un long calvaire, marqué par de rudes séjours en isolement dans des cellules sans fenêtre, des grèves de la faim et des privations de soins médicaux. Elle dort plus d'un mois dans les mêmes vêtements et envisage même le suicide.

"Elle a toujours eu un sens aigu de la loyauté et de la justice" et elle est "profondément outrée par l'injustice" de cette situation, avait confié son mari Richard Ratcliffe à l'AFP.

- "Jeu d'échecs" -

Nazanin Zaghari-Ratcliffe fait aussi l'objet d'une deuxième procédure judiciaire en Iran, accusée de diffusion de propagande contre le régime, mais son procès avait été ajourné début novembre, sans qu'aucune nouvelle date ne lui ait été communiquée jusque-là.

"L'audience de ma cliente pour son deuxième cas, dans lequel elle est accusée de propagande contre le régime, a été fixée au 14 mars", a déclaré à l'agence de presse iranienne ISNA son avocat Hojjat Kermani, confirmant que sa première peine "s'est terminée aujourd'hui" et que "son bracelet électronique lui a été retiré".

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab s'est "félicité" dimanche dans un tweet de ce dernier point, ajoutant cependant que "le traitement que l'Iran continue de lui infliger est intolérable". Mme Zaghari-Ratcliffe "doit être autorisée à retourner au Royaume-Uni dès que possible pour retrouver sa famille", a-t-il martelé.

Son mari et sa fille, désormais âgée de six ans, ont hâte de la serrer dans leurs bras. Amer, Richard Ratcliffe a raconté dimanche à l'agence PA avoir le sentiment d'être "très clairement au milieu du jeu d'échecs du gouvernement" britannique, dont il juge le soutien trop timide.

Celui qui se bat depuis des années pour la libération de sa femme a dit à de multiples reprises considérer qu'elle était l'"otage" d'un sinistre jeu politique portant sur une vieille dette contractée par le Royaume-Uni dans le cadre d'un contrat d'armement.

- "Heureuse et nerveuse" -

Un avis partagé par Antonio Zappulla, le PDG de la Fondation Thomson Reuters. "Nous savons qu'elle est un symbole politique dans une situation beaucoup plus large qui doit être réglée entre le Royaume-Uni et le gouvernement iranien", a-t-il confié à l'AFP.

S'il salue l'évolution "positive" que constitue le retrait de son bracelet électronique, M. Zappulla sait qu'un "sombre nuage plane au-dessus de la tête" de cette femme et demande expressément au "gouvernement britannique de continuer à intensifier les négociations avec le régime iranien", arguant que l'arrivée de Joe Biden à la présidence américaine rebattait les cartes.

Face à ces nouveaux évènements, Nazanin Zaghari-Ratcliffe est quant à elle "plutôt optimiste, plutôt heureuse" et "très soulagée" de ne plus porter de bracelet et de pouvoir quitter l'appartement, a affirmé dimanche sa belle-soeur Rebecca Ratcliffe sur la chaîne de télévision Sky news, après un appel en famille le matin même.

Selon la députée Tulip Siddiq, "son premier voyage sera pour voir sa grand-mère".

Cependant, cette Irano-britannique est "nerveuse" face à sa nouvelle convocation devant la justice, selon sa belle-soeur, qui estime que "quelques nuits blanches" attendent encore la famille.

cdu/bds

THOMSON REUTERS CORPORATION

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MAR 7

Londres exige de l'Iran le retour "dès que possible" de Nazanin Zaghari-Ratcliffe #

3/7/2021, 1:31 PM
Londres, GBR

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a exigé dimanche le retour "dès que possible" au Royaume-Uni de l'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui vient de finir de purger une peine de cinq ans de prison en Iran mais se voit convoquée de nouveau dimanche prochain par la justice iranienne.

La députée britannique de sa circonscription Tulip Siddiq, en contact avec sa famille, a indiqué dimanche dans un tweet que son bracelet électronique lui avait été retiré, ajoutant cependant que l'Irano-britannique avait "été convoquée encore une fois devant le tribunal" le dimanche suivant, douchant les espoirs de ses proches de la voir rentrer au Royaume-Uni.

Dominic Raab s'est "félicité" dans un tweet du retrait du bracelet, ajoutant cependant que "le traitement que l'Iran continue de lui infliger est intolérable". Mme Zaghari-Ratcliffe "doit être autorisée à retourner au Royaume-Uni dès que possible pour retrouver sa famille", a-t-il martelé.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe avait été arrêtée avec sa fille en avril 2016 en Iran, où elle venait de rendre visite à sa famille, puis condamnée à cinq ans de prison, qui se sont achevés dimanche.

Accusée d'avoir cherché à renverser le régime de Téhéran, ce qu'elle conteste, cette employée de la Fondation Thomson Reuters - la branche philanthropique de l'agence de presse canado-britannique du même nom -, a passé plusieurs années dans la prison d'Evin, à Téhéran.

Elle avait obtenu au printemps une permission de sortie temporaire sous bracelet électronique, en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, et avait été assignée à résidence chez ses parents.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe fait l'objet d'une deuxième procédure judiciaire en Iran, accusée de diffusion de propagande contre le régime, mais son procès a été ajourné début novembre, sans qu'aucune nouvelle date ne lui ait été communiquée jusque-là.

"L'audience de ma cliente pour son second cas, où elle est accusée de propagande contre le régime, a été fixée au 14 mars", a indiqué à l'agence de presse iranienne ISNA son avocat Hojjat Kermani, confirmant que sa première peine "s'est terminée aujourd'hui" et que "son bracelet électronique a été retiré".

cdu/fio

THOMSON REUTERS CORPORATION

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MAR 7

Londres exige de l'Iran le retour "dès que possible" de Nazanin Zaghari-Ratcliffe #

3/7/2021, 12:55 PM
Londres, GBR

Le ministre britannique des Affaires étrangères Dominic Raab a exigé dimanche le retour "dès que possible" au Royaume-Uni de l'Irano-britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui vient de finir de purger une peine de cinq ans de prison en Iran mais se voit convoquée de nouveau dimanche prochain par la justice iranienne.

"Nous nous félicitons du retrait du bracelet électronique à la cheville de Nazanin Zaghari-Ratcliffe", a déclaré le ministre dans un tweet, "mais le traitement que l'Iran continue de lui infliger est intolérable. Elle doit être autorisée à retourner au Royaume-Uni dès que possible pour retrouver sa famille".

cdu/cls

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MAR 4

En Angleterre, Banksy revendique un graffiti sur les murs de la prison d'Oscar Wilde #

3/4/2021, 8:15 PM

L'artiste urbain britannique Banksy a revendiqué jeudi sur Instagram la paternité d'un graffiti apparu sur le mur de l'ancienne prison britannique de Reading (ouest de Londres), où avait été détenu l'écrivain Oscar Wilde.

L'oeuvre montre un prisonnier s'échappant grâce à une corde faite de draps attachés ensemble et noués à une machine à écrire.

Elle a été revendiquée par l'insaisissable artiste dans une vidéo publiée sur son compte Instagram, dans laquelle il s'amuse avec l'une des émissions culte de Bob Ross, où l'artiste américain maintenant décédé conseillait des techniques pour peindre à l'huile des paysages.

"Bonjour, je suis Bob Ross. Je vous souhaite la bienvenue à The Joy of Painting", peut-on entendre au début de l'extrait publié sur Instagram reprenant la vidéo originale, "Vous avez sorti tout votre matériel, prêt à faire une peinture fantastique avec moi? Bien."

L'image change, et on voit alors Banksy réaliser son oeuvre à l'aide d'un pochoir géant, avec les chaleureuses instructions de Bob Ross en fond sonore.

La prison de Reading, ville située à 70km à l'ouest de Londres, n'accueille plus de prisonniers depuis 2013. Le ministère de la Justice, propriétaire du bâtiment, doit décider ce mois-ci de sa transformation ou non en un lieu de spectacle.

Elle est surtout connue pour avoir accueilli Oscar Wilde pendant sa condamnation de deux ans aux travaux forcés, pour "grave immoralité". Son dernier poème, "La Ballade de la geôle de Reading", plaidait en faveur d'une réforme du système carcéral.

jwp-cdu/mr

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